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Des 5 et le goût d’écouter de la musique


Yves

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Bonjour à tous,

J’aime la musique, elle m’accompagne dans ma vie. :heart: Dix jours sans musique, je m’étiole. J’ai constaté le même phénomène chez trois de mes connaissances 5 alpha. Curieux, je me suis demandé comment influait l’ennéatype 5 sur le goût pour la musique.

Sur l’Enné-agora, deux conversations sur la musique ont été ouvertes par des 5 : Jean-Nicolas (il exprime son goût pour le jazz dans “Le jazz et autres styles musicaux”) et Théo (il exprime sa difficulté à chanter en public dans “Chant et ennéatype”). Merci à eux d’avoir ouvert la voie — et la voix. Et dans leur stage Connexions, Patricia et Fabien ont évoqué la musique à propos des 5.

Je songe avec compassion à Stéphane, un 5 expert en lutherie dans le film Un cœur en hiver (j’ai évoqué brièvement Stéphane dans ce message de la conversation “Je ne parlerai pas de ce qui me touche le plus”). Et à Albert Einstein dans la chambre de son fils psychiquement malade : démuni, vivant la peur de base du 5, Albert se mit à jouer du violon pour son fils.

Pour simplifier, je limite le sujet de cette conversation à l’écoute de la musique : concernant la pratique de la musique, qui met les centres en œuvre différemment, peut-être ouvrirai-je une autre conversation.

Écouter de la musique et interagir avec quelqu’un, ces deux contextes engendrent en moi nuées d’émotions. Je me sens intrigué : pourquoi dans la musique, je les apprécie tant, les émotions, je les cherche, alors que dans les interactions sociales, je les crains tant, je m’en coupe ? Pour répondre à cette question, comparons les deux contextes.

D’abord les interactions sociales. Les comportements des humains ne sont pas toujours prévisibles, loin s’en faut (cf. par exemple, un humain utilisant son vMème ROUGE, aïe), hélas pour mon centre préféré, qui cherche à rendre le monde extérieur prévisible. Je ne trouve pas le bon comportement à adopter. :sick: Peuvent naître en moi des émotions imprévues, pas familières à cause de mon habitude de m’en couper. Mon centre préféré ne peut plus fonctionner comme d’habitude. Sans lui, je ressens du désarroi. C’est comme ne pas reconnaître quelqu’un. Ou plutôt ne pas me reconnaître moi-même. Comment éteindre la radio ? J’active le mécanisme de défense du 5 et je vis la fixation et la passion du 5.

Changeons de contexte : j’écoute une musique que j’aime. Me voici sorti de l’épineux domaine du 5. Je n’ai pas à répondre à une demande extérieure, ouf. Je me sens en sécurité. Je ne vis pas la peur de base du 5. Cette fois, je ne crains pas mes émotions, au contraire. Mon émerveillement nait de mon sentiment de beauté, la musique transforme mes émotions induites par mon écoute. Je les accepte alors plus facilement. Elles s’harmonisent avec la musique, avec les sons. J’apprécie leurs nuances, leurs variations. Elles donnent de la saveur à ma vie. :miam: Je m’y reconnais. Quel contraste avec l’autre contexte. Mais comment ai-je surmonté ma crainte initiale de mes émotions ?

J’ai surmonté ma crainte de mes émotions, non seulement parce que le langage musical s’avère prévisible, donc m’apporte le sentiment de sécurité dont j’ai besoin en tant que 5, mais aussi pour deux autres raisons liées à mon ennéatype 5.

J’ai besoin de certitudes. J’ai besoin de clarté. J’espère les trouver dans la précision. Par préférence et par habitude, je cherche ces certitudes à l’extérieur. La musique satisfait ces besoins et cette préférence : les sons proviennent de l’extérieur, ils s’avèrent clairs et précis, car créés par les compositeurs afin de l’être (sauf cas particuliers, rares heureusement), mes sens — ici, l’ouïe — m’apportent des certitudes. Contrairement aux interactions sociales, je ne lie pas mes émotions à une mécanique intérieure incertaine, obscure, imprévisible, mais, bien qu’elles naissent dans mon corps et pas à l’extérieur, je les lie à des sons certains, clairs, précis, prévisibles, familiers. Je lie aux vibrations sonores, les frissons qui courent le long de mes omoplates lorsque j’écoute certaines phrases musicales. Mon univers intérieur s’harmonise avec l’extérieur.

Le risque pour le 5 alpha que je suis, est de cloisonner l’univers merveilleux de ces émotions-là, ni exigeant, ni imprévisible, de le transformer en refuge pour me protéger de l’univers effrayant des émotions intrusives engendrées par des interactions sociales exigeantes, imprévisibles.

Aucune scène du film Un cœur en hiver ne montre Stéphane en train de jouer du violon. Vu son expertise de luthier, il sait pourtant en jouer. J’imagine une suite au film : Stéphane jouerait dans un orchestre de chambre.

En fanfare,
Yves

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
"Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière, c'est se condamner à l'inaction." (Jean Rostand)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Yves, ton message m'a lancé dans une étonnante introspection.

 

J'aime généralement écouter de la musique mais ce goût a été très variable dans ma vie. Parfois j'y consacre énormément de temps, parfois très peu.

 

En tant que 7 mu, je me désintègre en 5. Hé bien, c'est pendant les périodes de désintégration en 5 que j'ai écouté le plus de musique ! Il s'agit de périodes d'une certaine durée. Je vais m'observer pour voir si le même phénomène se produit pour une brève incursion dans le type 5 en cas de stress égotique.

 

Bizarre, vous avez dit bizarre ? Je ne sais pas quoi conclure de ce constat mais je vais y réfléchir.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous,

Suite à ton témoignage, Fabien, j’ai observé comment interfèrent mes deux univers, celui de la musique et celui de mes interactions sociales. Je continue à me limiter à l’écoute de la musique, à exclure la pratique de la musique.
Très introverti, je ressens régulièrement le besoin de me ressourcer dans une solitude physique pendant une durée variable, souvent assez brève. Lorsque j’écoute de la musique seul, je me ressource. De la même façon que je peux me sentir relié à un écrivain en lisant un de ses livres, je me sens relié intimement aux interprètes, au compositeur, à d’autres proches qui aiment cette musique : bien que seul, je ne me sens pas du tout isolé, c’est très confortable.

Parfois ce cocon s’avère aussi un refuge, je m’y sens à l’abri des interactions sociales. J’évite le vide intérieur — puisque je crée des émotions par mon écoute — et aussi la souffrance potentielle des interactions sociales. Cette échappatoire est pour moi une alternative à la recherche d’informations du 5. Elle satisfait mes centres de support et préféré. Surtout pendant ma jeunesse, il m’est arrivé d’utiliser continuellement l’une ou l’autre de mes échappatoires au vide intérieur et à la souffrance — je me servais de l’une ou l’autre pour rester en retrait — et là, c’était de l’intempérance, je m’étais désintégré en 7. De plus, pour écouter de la musique chez moi, il me suffit d’appuyer sur un bouton : cette mise en mouvement d’un doigt ne sollicite pas excessivement mon centre réprimé.

Quant à écouter de la musique avec d’autres personnes, oui, j’aime quand c’est dans un lieu consacré à l’écoute — et dans « consacré » il y a « sacré » —, par exemple une salle de concert. Entre parenthèses, aller à pied à un concert me rend joyeux, et le fait que j’active mon centre réprimé pour y aller n’y est pas étranger.

Par contre, écouter de la musique autour d’une table, souvent mes centres préféré et de support ne s’accordent pas : l’un voudrait passer à la moulinette les paroles de mes convives, et questionner ou discuter, tandis que l’autre voudrait vivre la musique. Même si mon centre préféré se repose, je trouve difficile de me relier à la fois à la musique et aux autres : c’est trop de sollicitations. Quel lien choisir ? Je vis parfois un conflit intérieur. Même quand j’en prends conscience, je ne l’exprime pas, hélas. Il me manque les qualités de mon type d'intégration : le 8.

Amicalement,
Yves

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
"Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière, c'est se condamner à l'inaction." (Jean Rostand)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,
 
Continuons cette introspection croisée entre un 5 alpha et un 7 mu se désintégrant en 5.
 
Ton message, Yves, m'a fait réaliser que quand je parlais d'écoute de la musique, je ne parlais pas des concerts. Même dans ma période de grosse désintégration en 5 lors de mon enfance et de mon adolescence, le concert était un répit pendant lequel je regagnais mon ennéatype. Je vivais à Nice, et il y avait des concerts peu coûteux donnés à l'opéra de la ville le samedi après-midi. J'avais un abonnement et j'y allais donc systématiquement. Le public était assez âgé — euphémisme ! —, et je me faisais chouchouter, avant le concert et au bar pendant l'entracte, par plusieurs vieilles dames présentes avec lesquelles je conversais musique et littérature, et qui étaient avec moi d'une affectueuse gentillesse à laquelle je repense encore avec gratitude et tendresse, notamment une qui avait Brahms dans son arbre généalogique et qui en était ravie !
 
Quand je parlais d'écouter de la musique, il s'agissait donc de le faire chez moi. À la réflexion, c'était tout simple en termes d'ennéagramme, un mélange de 7 et de 5. Face à la souffrance que représentait le milieu familial, il s'agissait de se couper de mon vécu intérieur en s'isolant et en multipliant les stimuli extérieurs (il était exceptionnel que je ne lise pas en même temps). Parfois, la fixation de l'aile 8 s'activait : j'écoutais les Variations pour une porte et un soupir de Pierre Henry, ou Le Voyage du même, qui avaient l'avantage de bien faire suer tous les membres de ma famille et de provoquer leur incompréhension la plus totale ! Cela me permettait de leur faire comprendre que je les considérais comme un ramassis de cons. :blush:
 

 

Très amicalement,
Fabien

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Oh la la, je n’avais pas réalisé que mes genoux, mes chevilles et mes épaules froissouillaient, grinçouillaient et crissouillaient autant — et ma mâchoire ! —, j’en ai la chair de poule ; que ça vagissait et chuinait aussi mystérieusement dans mes vieux tuyaux ; que mes neurones fusaient et tintinnabulaient comme ça à mon insu dans mon crâne que je croyais plein ; que ça vibrionnait autant dans mon corps. Je me suis laissé amuser par la cocasserie de certains sons. Je me suis laissé ravir, comme je me laisse souvent ravir par les crissements d’un tronc d’arbre oscillant sous le vent, ou par les percussions d’un pic têtu, d’une clochette ou d’une goutte d’eau, ou par le chant d’un étourneau polisson ou d’un alyte.

Mon centre de support aime être émerveillé, ou simplement être agréablement surpris, mais mon centre préféré, lui, cherche de la prévisibilité. Dans la musique, mon centre préféré cherche à se raccrocher à un fil d’Ariane mélodique, cherche dans les phrases musicales, une syntaxe et une tonalité connues, qui le guident, le rassurent. Or, dans ces Variations pour une porte et un soupir, pas de langage connu, prévisible, pas de guide, et quant à mon centre de support, pas d’attente possible d’harmonie, de beauté dans une phrase musicale : seulement la saveur des sons. Alors mon attention s’est libérée des attentes habituelles de ces deux centres. Elle est devenue disponible pour mes centres instinctif et intuitif. Cette attention sans attente, en mode « explorer », s’est dirigée vers ces sons inouïs et pas fades, et vers mon corps, le grand oublié de mon ego de 5 alpha.

Amicalement,
Yves

P.S. : j’aime la musique d’Erik Satie et j’imagine qu’il aurait aussi goûté ces Variations pour une porte et un soupir.

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
"Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière, c'est se condamner à l'inaction." (Jean Rostand)

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Bonjour à tous,

En complément de mon message précédent, j’aimerais préciser le lien entre mes goûts musicaux et la prévisibilité cherchée par mon centre préféré.

Au fil des ans, c’est bizarre, mes goûts musicaux s’étendaient. D’abord des chansons populaires, puis des chansons françaises (Barbara, Brel, Ferré), puis à l’âge adulte, la musique classique, peu à peu, style par style, répertoire par répertoire (romantique, français, russe, espagnol, américain, etc.) — merci en passant à Frédéric Lodéon et à d’autres pédagogues enthousiastes —, et aussi du jazz à l’ancienne, des chansons anciennes, des musiques celtiques, tziganes, slaves, latino-américaines, le tango de Piazzola, etc. Mes oreilles s’accoutumaient à des nouvelles tonalités, à des nouvelles syntaxes musicales. Celles-ci devenaient prévisibles. Mon écoute s’affinait aussi. Cet apprivoisement s’est fait très lentement.

Cependant je reste rétif à certaines musiques, par exemple certaines musiques contemporaines. Ou orientales : j’éprouve la même difficulté que Jean-Nicolas, à cause des quarts de tons : cf. son message. Il m’arrive aussi de trouver certaines improvisations de jazz moderne pas assez prévisibles : j’attends que les interprètes m’emmènent quelque part, je cherche à me raccrocher à un fil, je ne le trouve pas, alors, perdu, je décroche, je me détache.

Il y a aussi les dissonances. Dans les musiques que j’aime, lorsque j’entends une dissonance (ou bien simplement un changement de tonalité), naît en moi une surprise mêlée à un sentiment d’étrangeté et à d’autres émotions. Mais je prévois que cette dissonance va se résoudre, comme un nuage va s’évanouir dans un ciel bleu. Je trouve même cette dissonance belle, elle met en relief l’harmonie intérieure que je retrouverai bientôt. Alors la tension du suspense, la galvanisation, je l’accepte.

Pour conclure, la prévisibilité du langage musical s’est avérée une condition à mon ouverture. Une ouverture dans un contexte particulier, sécurisant.

 

Amicalement,

Yves

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
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Bonjour à tous,

Toujours sur le thème de la prévisibilité, aujourd’hui j’aimerais évoquer le rôle d’un centre qui n’est pas mon préféré, loin de là : le centre instinctif. Plus précisément le centre instinctif lorsqu’il se dirige vers l’extérieur. Et justement, pour commencer, je vais diriger mon attention vers l’extérieur, ce sera plus facile. :cool:

Dans le film Un cœur en hiver (merci à Fabien pour son analyse), Stéphane, un 5 mu expert en lutherie, réparait des violons et des automates musiciens. Ainsi contrôlait-il et rendait-il prévisibles les sons de ces violons et les mélodies de ces automates. Dans un autre contexte que ce film, je songe à un adolescent 5 rêvant de devenir un jour ingénieur du son. Une autre façon de contrôler et de rendre prévisibles les sons est de pratiquer la musique et cette activité me plaît beaucoup, ainsi qu’à trois de mes connaissances d’ennéatype 5 alpha. Je pense aussi à des 5 qui contrôlent et rendent prévisibles les comportements de logiciels : je l’ai pratiqué et j’ai constaté que l’ennéatype 5 était très bien représenté chez les réalisateurs de logiciels. À une époque de ma vie, je me suis passionné pour la météorologie : ah, comprendre et prévoir le temps, ce serait merveilleux aussi. Mais n’abandonnons pas Stéphane et la musique.

Ce qui était possible avec des violons, hélas ne l’était pas avec des violonistes. Stéphane avait beau partager avec les violonistes une même sensibilité musicale, un même langage, être capable de satisfaire leurs demandes de réparations et d’améliorations, et combler le désir de base du 5, il dirigeait son attention vers les violons, pas vers les violonistes. Les violonistes, c’est Maxime qui s’en occupait, pas Stéphane. L’expertise précise et précieuse de Stéphane (savoir comment améliorer les sons des violons), qui constituait sa force, sa façon d’exister, ne l’aidait pas dans les interactions sociales, même avec les violonistes, même avec ses proches, Maxime ou Hélène, malheureusement.

Contrôler et rendre prévisibles d’autres êtres humains, oui, peut-être est-ce possible au théâtre — et encore ! (Je songe à une de mes connaissances 5 qui a aimé mettre en scène des pièces dans lesquelles jouaient ses enfants ; et moi aussi, j’aimerais mettre en scène.) Mais dans la réalité ? Je crois n’avoir jamais essayé. Les humains s’avèrent imprévisibles, au grand dam de mon centre préféré. Je ne peux que me contrôler moi-même. Or, me diriger vers l’intérieur, je ne suis pas à l’aise. Je préfère l’extérieur. Et puis pour me contrôler moi-même, mon ego de 5 croit avoir trouvé la solution, il me propose son automate bien rôdé : il me suffit de l’enclencher. Facile.

Amicalement,
Yves

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"Les humains s’avèrent imprévisibles, au grand dam de mon centre préféré. Je ne peux que me contrôler moi-même. […] Pour me contrôler moi-même, mon ego de 5 croit avoir trouvé la solution, il me propose son automate bien rôdé : il me suffit de l’enclencher. Facile."

Comme Auguste dans le Cinna de Corneille — "Je suis maître de moi comme de l'univers ; / Je le suis, je veux l'être." —, notre ego veut se rassurer en contrôler l'intérieur et/ou l'extérieur, mais étant, comme tu le dis, Yves, un automate, il est lui-même hors de contrôle.

 

Parfois, il continue sa vaine quête en croyant que l'essence contrôlera l'ego, un moyen pour lui de récupérer le travail spirituel en créant une nouvelle transe

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour,

Pour ma part je n'écoute quasiment jamais de musique, je n'aime pas trop ça (je demande rapidement à éteindre quand mon conjoint en met). Une seule exception, quand je suis en voiture, ou là par contre j'ai souvent besoin de mettre de la musique. Par contre les rares fois où ça me prend d'avoir envie d'écouter une chanson bien spécifique, en général je l'écoute en boucle de nombreuses fois d’affilée. La musique n'est pas du tout un champ de quête de connaissances pour moi, je n'y connais rien.

Je trouve ton analyse intéressante Yves. J'ai l'impression que la musique est un support pour exercer le mécanisme de défense de dissociation des émotions. La musique permettrait de (re)vivre des émotions dans un contexte choisi et prévisible. Mon comportement (écoute en boucle d'une chanson particulière) est compatible : un peu comme si je revivais une émotion particulièrement bien véhiculée par une musique, en différé et dix fois de suite !

J'ai aussi l'impression — avec des exemples qui me reviennent en mémoire — que mes besoins (très ponctuels) d'écouter de la musique vont intervenir davantage après des événements impliquants (réunion à enjeux, intervention d'astreinte, entretien d'embauche), ce qui est aussi compatible avec l'hypothèse d'un support à la dissociation.

Bien amicalement,
Claire

E5 alpha, C= S-/+ X-/+

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Bonjour à tous,

Dans mon deuxième message, j’ai écrit que le cocon de la musique s’avérait parfois un refuge, une échappatoire. J’écoute parfois de la musique pour changer mon état d’âme, voire pour entrer dans un « heureux demi-sommeil » (je reprends l’expression de Jean Tardieu).

Amicalement,
Yves

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
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