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l’ennéagramme

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Grosse hésitation : 6 ou 9 ?


Étendard75

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Bonjour,

Je viens ici afin de solliciter les lumières de ceux pouvant éclairer ma lanterne. En effet, je m'intéresse à l'ennéagramme depuis 1 an et j'ai participé au stage Bases en juillet dernier, et ne parviens décidément pas à trouver mon type originel et définitif.

J'avais abordé cette session en étant certain de mon fait : J'appartenais à l'ennéatype 5. Puis sont venues les énonciations, par Fabien et Patricia, des différents types et quelle n'a pas été ma surprise lorsque ce fut au tour de notre cher 9 ! Je m'y suis incroyablement reconnu, ai manifesté mes sérieux doutes quant à mon type de départ. Je suis arrivé à la conclusion que le doute n'était désormais plus permis : une grosse tendance à l'inaction, à l'hésitation et à la passivité, sans oublier une certaine narcotisation lorsque je suis mis devant des obligations qui me paralysent.

Je me voyais donc en 9, mais continuais à creuser le sujet, les différents types (compulsions, passions, ailes, sous-types etc.) ainsi que sur les relations intertypiques (relations du 9 en couple avec une 4 notamment). Je ne parvenais à en être pleinement satisfait. Certains aspects du 9 ne collent absolument pas à ma personnalité. Le côté foncièrement optimiste est chez moi absent depuis ma très jeune enfance. J'étais un enfant assez angoissé pour son jeune âge, forte tête vis-à-vis de ses parents, très nerveux, mauvais perdant patenté (je boudais des semaines quand amis ou parents osaient me battre lors d'une partie de petits chevaux !). J'étais terrifié à l'idée d'être séparé de ma mère (qui au final renonçait à m'expédier en classe verte). Je précise aussi que je connus l'hôpital très jeune. Les hospitalisations m'effrayaient (et m'effraient toujours aujourd'hui). Bref, malgré un calme apparent, je suis incroyablement tourmenté intérieurement depuis toujours. C'est par ce cheminement que j'en suis venu à me demander si mon tempérament de 9 actuel revêtait un caractère fondamental et originel ou s'il était le fruit d'une désintégration.

Je me suis alors fortement intéressé à l'enneatype 6 (qui ne m'avait pourtant pas plus parlé que cela lors du stage ; 65 % de reconnaissance à ce moment-là) et là encore, révélation. Ce tempérament pessimiste, nerveux, cherchant à être continuellement rassuré, connaissant les troubles paniques, etc. La marque du groupe ne m'apparaît plus si importante aujourd'hui, quoique j'aime certains principes que je juge fondamentaux. (La notion de groupe ne porterait-elle pas nécessairement sur un concile d'homme mais peut-être aussi sur certains principes censés nous rassurer en société ?)

J'ai lu sur le site l'article concernant les 6 en psychothérapie et les réactions et motivations décrites sont totalement raccords avec ma personne.

Cependant (cela serait trop simple n'est-ce pas ?!), certains aspects de ce type m'interpellent a contrario et me laissent dans l'expectative. Je ne me sens pas spécialement loyal quoique je pourrais, je pense, me dévouer assez entièrement à une cause qui me dépasserait et me semblerait juste. Je ne me sens pas non plus particulièrement responsable. Je suis assez flemmard depuis l'enfance et toujours aujourd'hui (la prise de notes n'est pas mon fort, ce qui est a priori assez prisé par le 6). Je me sens également rebelle en entreprise. Je déteste qu'on me dise ce que je dois faire et ai une tendance à me braquer.

Je lis ça et là que les types 6 et 9 sont parmi les plus complexes à distinguer, car chacun s'intègre et se désintègre dans l'autre. Je dois avouer que malgré tous mes efforts, je n'y arrive guère. Comme en matière cosmique, chaque réponse apportée soulève une nouvelle question…

Merci de m'avoir lu !
J'attends impatiemment vos impressions. :confused::bye:
Nicolas

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Fabien Chabreuil

Bonjour Nicolas,

 

Tout d'abord bienvenue sur ce forum. Je suis ravi de t'y lire et de voir ta démarche : être allé en stage au-delà de l'idée préconçue avec laquelle tu étais venue et avoir continué observation et réflexion après.

 

Ton message contient, comme il est habituel et normal quand on commence à appprendre l'ennéagramme, quelques confusions entre motivations et comportements.

 

"Le côté foncièrement optimiste est chez moi absent depuis ma très jeune enfance."

Nulle part nous ne disons que le 9 est optimlste. Certains peuvent l'être, d'autres non, mais tous quand le centre instinctif bascule entre dans une certaine désespérance (nous voyons cela au stage Essence). De toute façon, il y a chez le 9 un fond de tristesse dû à sa false core et qui est conscient chez certains d'entre eux, inconscient chez d'autres.

 

"Je boudais des semaines quand amis ou parents osaient me battre lors d'une partie de petits chevaux !"

Dans des circonstances aussi graves, c'est excusable ! Blague à part, le 9 évite le conflit, mais pas la colère, ni l'agressivité : il peut donc avoir n'importe quel type de comportement lié à la colère et l'agressivité tant que cela ne dégénère pas en conflit. Nous avons parlé de cela au stage de Bases et, de plus, quand nous avons parlé du volcan 9, nous avons parlé de la bouderie et même dit que cet ennéatype en était le champion.

 

"Malgré un calme apparent, je suis incroyablement tourmenté intérieurement depuis toujours."

Tous les 9 manifestent le plus souvent un bon calme extérieur. Certains le vivent à l'intérieur, d'autres, plus rares il est vrai, sont un peu plus conscients de la colère intérieure.

 

"Ce tempérament pessimiste […]"

Le 6 cherche à anticiper tout ce qui pourrait mal tourner et à trouver des solutions. Cela en fait quelqu'un de prudent, pas forcément de pessimiste.

 

"La notion de groupe ne porterait-elle pas nécessairement sur un concile d'homme mais peut-être aussi sur certains principes censés nous rassurer en société ?"

Oui, cela aussi, nous en avons parlé en stage, mais nous avons parlé de beaucoup de choses et…

 

"La prise de notes n'est pas mon fort, ce qui est a priori assez prisé par le 6."

Là aussi, nous sommes dans les comportements. Il n'y a aucun lien systématique entre quelque ennéatype que ce soit et la prise de notes.

 

"Je me sens également rebelle en entreprise. Je déteste qu'on me dise ce que je dois faire et ai une tendance à me braquer."

Ce n'est pas interdit à un 6. Cela dépend de l'objet de sa loyauté.

 

"Je lis ça et là que les types 6 et 9 sont parmi les plus complexes à distinguer, car chacun s'intègre et se désintègre dans l'autre."

Étant données les lignes à l'intérieur du cercle de l'ennéagramme, de nombreuses paires de types se désintègrent l'un dans l'autre. La difficulté vient plus du triangle qui fait que le type de base manifeste ou non son centre préféré.

 

Tenant compte que tu as initialement pensé être 5 et que tu hésites avec le 6, si tu un 9, tu est probablement de variante alpha qui se désintègre bien en 6.

Pour le 6, ton hésitation avec le 9 fait penser à un instinctif réprimé et donc à un 6 alpha qui se désintègre en 3.

Mais ce ne sont là que des hypothèses.

 

Maintenant, à toi de bosser :

  • "Forte tête vis-à-vis de ses parents" : était-ce uniquement avec eux ? Est-ce que cela déclenchait des conflits ?
  • "Je suis incroyablement tourmenté intérieurement depuis toujours." : à propos de quoi es-tu tourmenté ? Peux-tu préciser, voire donner des exemples ?
  • "La marque du groupe ne m'apparaît plus si importante aujourd'hui." : c'est donc qu'elle l'était. Comme cela se manifestait-il ? Que t'apportait le groupe ? Qu'est-ce qui fait que cela a perdu de l'importance aujourd'hui ?
  • "J'attends impatiemment vos impressions." Es-tu fréquemment impatient ? L'exprimes-tu ?
  • Qu'en est-il du doute de soi et des autres ?
  • Comment réagis-tu quand, en dehors du contexte professionnel, on veut te faire faire quelque chose que tu ne souhaites pas faire ? Comment sais-tu que tu ne veux pas faire cette chose ?
  • Face à un tâche à faire et si tu la fais, identifies-tu les problèmes potentiels avant de la commencer ?
  • Comment prends-tu et annonces-tu une décision ?

Ça suffira pour commencer.

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Fabien !

Je te remercie 1000 fois pour ta promptitude et ta capacité à me faire me poser les bonnes questions qui apportent un éclairage nouveau à tous mes questionnements.

"Forte tête vis-à-vis de ses parents : était-ce uniquement avec eux ? Est-ce que cela déclenchait des conflits ?"
C'était SURTOUT avec eux. Je pouvais aussi bouder avec mes amis, notamment lorsque je me sentais rejeté par l'un d'eux (il invitait un autre camarade de jeu chez lui sans m'en informer par exemple…). Je le vivais très mal.

 

Cela ne déclenchait pas nécessairement de conflit avec mes parents (à vrai dire, je ne me posais pas la question de savoir si cela pouvait en engendrer. J'étais en colère, un point c'est tout. D'ailleurs, ils s'arrangeaient finalement pour me laisser gagner ces fameuses parties de petits chevaux afin d'éviter mes crises !

"Je suis incroyablement tourmenté intérieurement depuis toujours : à propos de quoi es-tu tourmenté ? Peux-tu préciser, voire donner des exemples ?"
Je suis tourmenté pour tout. Cela va parfois prendre l'aspect d'une crise de panique en bonne et due forme, et de temps en temps d'un comportement anesthésié (je précise que ce mode de « défense » est assez récent chez moi.) en tentant d'oublier purement et simplement la source de cette angoisse. Je m'angoisse sur l'avenir, la mort, la souffrance, la perte. Depuis toujours, je me fais la réflexion que je serais tout bonnement incapable psychologiquement de faire face à un désastre, qu'il touche un de mes proches, ou moi-même.

"La marque du groupe ne m'apparaît plus si importante aujourd'hui : c'est donc qu'elle l'était. Comme cela se manifestait-il ? Que t'apportait le groupe ? Qu'est-ce qui fait que cela a perdu de l'importance aujourd'hui ?"
J'ai souvent été tiraillé entre l'appartenance à un groupe (d'amis, politique, de pensée etc) et un besoin de solitude que je connais depuis l'enfance également (voilà pourquoi j'ai pu me voir 5. Tout petit, je me parlais à moi-même, je m'inventais des histoires, j'avais une imagination débordante et étais parfois mon meilleur partenaire de jeu !). Je me sens rassuré de savoir que je ne suis pas seul au monde à penser ceci, à endurer cela. Je me dis alors : "Si cette personne l'a éprouvé, pourquoi ne serais-je pas assez fort pour en faire autant ?" J'aime la confrontation d'idées, refaire le monde avec des amis de belle intelligence.

"J'attends impatiemment vos impressions : es-tu fréquemment impatient ? L'exprimes-tu ?"
J'ai peu l'occasion de ressentir de l'impatience ! Car j'ai bien souvent le sentiment que les événements vécus sont subis, donc ne peuvent susciter d'engouement. Je peux néanmoins me montrer impatient lorsqu'il s'agit d'un voyage (après que j'en ai imaginé toutes les facettes, mêmes les pires).

"Qu'en est-il du doute de soi et des autres ?"
Je doute énormément de mes capacités. J'ai toujours tendance à imaginer que les autres sont mieux que moi (plus forts, plus chanceux (je me suis toujours vu comme ayant la poisse !), plus sûrs, etc.). Néanmoins, je ne doute pas de mon intelligence. Plutôt de ma capacité à l'exercer hors de mon seul champ cérébral, donc personnel.

 

"Comment réagis-tu quand, en dehors du contexte professionnel, on veut te faire faire quelque chose que tu ne souhaites pas faire ? Comment sais-tu que tu ne veux pas faire cette chose ?"
Je suis partagé entre :

  • Ne pas savoir dire un non franc et massif si j'estime que la chose est légitime malgré ma réticence ;
  • Essayer de gagner du temps pour l'éviter ou la repousser le plus possible.

Je peux ne pas avoir envie de faire telle ou telle chose par manque d'intérêt, flemme, ou parce que cela me fait peur.

"Face à un tâche à faire et si tu la fais, identifies-tu les problèmes potentiels avant de la commencer ?"
"Comment prends-tu et annonces-tu une décision ?"
Oui ! Je vois de suite les difficultés, les désagréments. Tous les scénarios sont pris en considération, souvent les pires. Et d'ailleurs, la plupart du temps, la fin est bien plus heureuse que dans mes prédictions !

Je prends de plus en plus rarement des décisions. Quand je le fais, c'est soit que je me suis trouvé au pied du mur, soit que quelque chose en ai réellement valu la peine à mes yeux et que j'en ai mesuré tous les risques. (J'adore les avions, j'en suis passionné et il me plaît de voyager par le monde. Néanmoins, avant chaque départ, je ne peux m'empêcher de me dire que ce jour est peut-être le dernier car peut survenir une catastrophe que je ne pourrai contrôler).

Je voulais aussi faire remarquer que mes nombreuses lectures quotidiennes sur le sujet m'interpellent et me laissent interrogateur. En effet, la très instructive lecture du 6 en psychothérapie m'a fait me reconnaître de façon assez admirable dans cet enneatype. "Les 6 sont motivés à suivre une thérapie à cause d'une anxiété chronique, d'une confusion à propos des relations et des pertes. Ils peuvent aussi vouloir des conseils venant d'une figure d'autorité compétente." Cette démarche s'inscrit totalement dans les cas où j'ai pu visiter un thérapeute.

 

Néanmoins, les caractéristiques du 9 en psychothérapie sont, elles aussi, loin de m'être étrangères. J'ai quitté récemment une hypnothérapie car déçu qu'aucun résultat ne se fasse sentir alors que j'y avais placé énormément d'espoirs. J'avais déjà assez mal accepté qu'il me dise lors du premier rendez-vous : "L'hypnose fonctionne selon les individus." Étant néophyte sur le sujet, je pensais, de façon peut-être dogmatique et définitive que : Hypnothérapeute = Garant d'une solution d'hypnose = Résultats quasi certains. J'en suis ressorti contrit, bien que détendu (je suis d'un naturel tendu et ai beaucoup de mal à me détendre, notamment au sein d'un cabinet, quel qu'il soit).

 

Idem quand je me suis attardé sur l'excellent article relatant les divers comportements de la route. Je me reconnais, tantôt en 5 (sexuel), tantôt en 6 (sexuel également et contre-phobique), un peu moins chez le 9.

Vous l'aurez compris : j'adopte aujourd'hui, un comportement et des réactions typiques de l'ennéatype 9 dans ma vie de tous les jours. Néanmoins, et bien que cette léthargie apparaisse dans une période de ma vie qui me donne énormément de soucis, certaines de mes réactions de base n'ont pas l'air de coller au paradigme 9. Une anxiété latente, une tension constante (que je tente de justement maîtriser par une apathie qui me rend la chose moins pénible).

Tu me parlais, à juste titre, Fabien, du modèle 6 alpha qui je crois, s'intègre en 3. Là encore j'émets un énorme doute : je ne suis clairement pas un bourreau de travail, et bien au contraire, le stress a davantage tendance à me paralyser qu'à me jeter dans une hyperactivité quelle qu'elle soit. Je suis dans ce cas pétrifié, à fleur de peau, tendu, etc.

Décidément, trouver mon type fondamental et véritable a l'air de relever de la sinécure. :sad::confused:

Impatient de te lire à nouveau,
Nicolas

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Comme précédemment, commençons par la théorie.

 

"Tu me parlais, à juste titre, Fabien, du modèle 6 alpha qui je crois, s'intègre en 3. Là encore j'émets un énorme doute : je ne suis clairement pas un bourreau de travail, et bien au contraire, le stress a davantage tendance à me paralyser qu'à me jeter dans une hyperactivité quelle qu'elle soit. Je suis dans ce cas pétrifié, à fleur de peau, tendu, etc."

Le 6 alpha se désintègre en 3, c'est le 6 mu qui s'intègre dans cet ennéatype : étant donné la suite de la phrase, je pense que tu as juste fait une faute de frappe. De toute façon, intégration et désintégration externes ne font pas acquérir la hiérarchie des centres ni les comportements de l'ennéatype cible. Le trait le plus visible est l'acquisition de la passion et de la fixation de l'ennéatype de désintégration en complément de celles du type de base.

 

Tes deux messages contiennent effectivement des éléments apparemment liés au 6 et au 9. À partir de là, il y a deux (fois deux) possibilités :

  • Tu appartiens à l'un des ennéatypes et l'autre est ton type de désintégration :
    • 9 alpha se désintégrant en 6 ;
    • 6 mu se désintégrant en 9 ;
  • Tu appartiens à l'un des ennéatypes et ce qui apparaît de l'autre est simple effet de la hiérarchie des centres :
    • Ce qui est pris pour du 9 est dû à une forte répression de l'instinctif d'un 6 alpha ;
    • Ce qui est pris pour du 6 est interprétable par le fonctionnement du mental d'un 9.
En te lisant, j'ai l'impression que ton mode de fonctionnement est grosso modo le même depuis l'enfance, à part le fait de prendre "de plus en plus rarement des décisions". Est-ce bien le cas ? Si oui, cela me semble éliminer les hypothèses 1.1 et 1.2 qui nécessiteraient une désintégration externe sur une très longue durée.

 

Cela nous amène aux deux autres hypothèses et, là, il me semble qu'il n'y a pas photo :

  • "Je suis incroyablement tourmenté intérieurement depuis toujours."
  • "Je suis tourmenté pour tout."
  • "Je me sens rassuré de savoir que je ne suis pas seul au monde à penser ceci, à endurer cela." En dehors de l'expression de la passion du 6, on peut aussi y voir une expression de sa compulsion. Peux-tu quand même nous parler un peu de l'évitement de la déviance ?
  • "J'en ai imaginé toutes les facettes, mêmes les pires."
  • "Je doute énormément de mes capacités." À propos, tu ne m'as pas répondu sur le doute des autres : as-tu tendance à chercher des significations cachées à ce qu'ils font ou disent ?
  • "Je vois de suite les difficultés, les désagréments. Tous les scénarios sont pris en considération, souvent les pires. Et d'ailleurs, la plupart du temps, la fin est bien plus heureuse que dans mes prédictions !"
  • Etc.
Dans l'état actuel de cette conversation et sous réserve de ta réponse à mes trois questions, le type 6 me semble difficilement contestable : ce qui m'étonne le plus est que tu n'aies pas tilté en stage ; peut-être est-ce parce que nous étudions le 6 juste après le 9 et que tu étais encore sous le choc de la découverte de ce qui collait dans cet ennéatype.

 

L'ennéagramme est subtil. Quand nous réprimons fortement un centre, nous nous reconnaissons souvent aussi dans un autre type. À titre d'exemple, je réprime le centre instinctif et effectivement beaucoup d'aspects du 9 faisaient sens — et encore parfois :sour: — quand j'ai découvert l'ennéagramme. Cependant, j'ai incontestablement un mental préféré, et c'est simplement que j'associais l'utilisation du centre instinctif à une souffrance, et je n'évitais pas les conflits. Dans le cas de l'hésitation 6-9, la situation est compliqué par le fait que la passion et la compulsion du 6 peuvent donner l'expression comportementale de la compulsion du 9 ; et réciproquement, la compulsion du 9 peut donner l'expression comportementale de celle du 6.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Fabien,
Bonjour à tous,

Mille excuses quant à la faute de frappe concernant l'alpha. Je n'ai d'ailleurs aucune excuse, ayant potassé ce sujet de longues heures durant ! :sick:

Le 6 mu pourrait, en effet, faire sens, dans la mesure où sa désintégration serait cohérente. Néanmoins, ma propension à chercher la bête m'a amené sur une instructive discussion "La capacité d'action du 6 mu" où il est question de la forte capacité d'action du 6 mu. J'ai quelques difficultés à pleinement me reconnaître dans les exemples ici cités. L'exemple d'Aurolaf est d'ailleurs des plus parlants ! "Après mûre réflexion, j'ai admis que mon 6 mu de mari avait effectivement une capacité d'action extraordinaire. Il est pragmatique : chez lui, toute idée se transforme rapidement en actions ou en plans d'actions. Il a également un grand talent pour mener ses actions jusqu'au bout avec patience et persévérance (contrairement à un 8 qui abandonne parfois les choses car elles ne vont pas assez vite !). Lorsque l'action est inadéquate, il change alors de stratégie et passe à une autre action complémentaire ou corrective." Je dois, à regrets, indiquer que je me situerais plutôt sur le versant opposé à ce comportement. Je me décourage plutôt vite dès les premières difficultés rencontrées…

Ceci-dit, j'ai tenté de piocher dans mes diverses expériences (professionnelles entre autres) certains comportement adoptés en essayant d'y joindre leurs motivations adéquates. J'ai souvent tenu des postes d'attachés commerciaux. Métier qui, je dois l'admettre, me révulse de jour en jour. Mes N+1 m'ont très souvent fait les remarques suivantes :

  • Très bon relationnel mais piètre convaincant.
  • Donne l'impression de s'excuser de demander pardon.
  • N'est pas suffisamment ferme ni directif sur la clôture de la vente.

En effet, je n'ai jamais réellement cru en ce que je promulguais. Je déteste le fait de devoir me dire qu'il faille déranger une personne n'ayant au préalable rien demandé en s'acharnant à lui vendre quelque chose dont elle n'a pas besoin qu'elle paiera au prix fort. Je ne me sens pas légitime. De plus, le côté "compétition" au sein des services commerciaux me débecte. Bref, au delà de ces quelques errances professionnelles, il m'a semblé utile et intéressant de les rapporter ici afin d'amener un peu d'eau au moulin de ma compréhension.

Pour revenir aux questions de Fabien :

"Peux-tu quand même nous parler un peu de l'évitement de la déviance ?"
Je dois avouer que ce concept reste assez flou à mes yeux. Je ne me considère pas marginal et n'aurais certainement aucune envie d'en être un. J'ai quand même tendance à me sentir unique (L'humanité, c'est les autres moins moi). Néanmoins je me sens plutôt anti-conformiste dans pas mal de mes idées. Un penchant anarchiste reposant sur un socle plutôt monarchiste ("L'autorité d'en haut doit garantir les libertés d'en bas", disait Salvador Dali). Un certain traditionalisme à visée révolutionnaire, pourrait-on dire !

"En te lisant, j'ai l'impression que ton mode de fonctionnement est grosso modo le même depuis l'enfance, à part le fait de prendre 'de plus en plus rarement des décisions' . Est-ce bien le cas ?"
Je ne sais. J'ai tout de même le sentiment d'avoir connu plusieurs facettes depuis mon enfance. Un gamin n'étant pas amené à prendre si fréquemment de décisions. Je m'en tiens à ce que ma mère peut raconter de moi en comparaison avec mon petit frère (que je type 9 à coup quasi sûr : étant petit, toujours le sourire, se faisait marcher sur les pieds sans rien dire, indolent, ne sachant pas dire non, etc.) J'étais plus vif, plus actif, plus tourmenté aussi, bien qu'assez fainéant. J'ai l'impression qu'avec le temps, et ayant connu une dépression vers l'âge de 20 ans, un mécanisme de narcotisation s'est installé me permettant de supporter certains aléas de la vie.

J'ai aussi beaucoup de mal à reconnaître ma hiérarchie de centres. Je dirais, à l'heure actuelle, que je réprime assurément mon instinctif, mais quid des deux autres...

Penses-tu, cher Fabien, qu'un trublion dans mon genre réussira un jour à se découvrir parmi ces joyeux ennéatypes ? :laugh:

Bien amicalement,
Nicolas

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Nicolas, tu m'as beaucoup trop vite lu :

  • "Le 6 mu pourrait, en effet, faire sens." J'ai écrit que de mon point de vue les hypothèses 1.1 (6 mu) et 1.2 devaient être écartés et que, dans les deux autres hypothèses 2.1 (6 alpha) et 2.2, la première s'imposait.
  • "Pour revenir aux questions de Fabien." Saisi d'une intuition, j'avais pris soin de rappeler le nombre de questions en écrivant quela solution me paraissait trouvée "sous réserve de ta réponse à mes trois questions".

"J'ai tenté de piocher dans mes diverses expériences (professionnelles entre autres)."

Je te rappelle que nous expliquons au moins deux fois à chaque stage de bases que l'identification de son type ne devait pas être faite à partir du champ professionnel et que nous en donnons les raisons.

 

"Penses-tu, cher Fabien, qu'un trublion dans mon genre réussira un jour à se découvrir parmi ces joyeux ennéatypes ? :laugh:"

C'est toi qui choisis. :wink: Après tout, on connaît l'ambiguïté du 6 — pour lequel, comme hier, "il me semble qu'il n'y a pas photo" — vis-à-vis de l'autorité…

 

"[…] ma propension à chercher la bête m'a amené sur une instructive discussion […]"

Comme nous le proposons à la fin du stage de Bases, je te suggère de la chercher à l'intérieur autant qu'à l'extérieur : observation au quotidien autant que documentation et réflexion.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour,

Si je fais une analyse comportementale et caricaturale, je dirais que simplement dans le titre nous avons la réponse… Hésitation est une marque du 6, non ?

Il m’apparaît, après lecture de cette discussion, une forme d’auto-accusation, d'auto-reproche de la part de Nicolas à sa propre encontre concernant ce qu’il considère la paresse.

Effectivement, d’un point de vue comportemental, la paresse (physique du moins) a tout l’air de faire écho à la passion du 9, seulement, — en tant que 6 alpha assumé — je peux dire que l’expérience de la paresse ne m’est pas étrangère et qu’elle apparaît dans des phases de démotivations, de déceptions, de sentiments d’a-quoi-boniste "gainsbourien". Pour un 6, donc un mental, se reprocher de ne pas agir, c’est une forme d’aveu de ne pas honorer son orientation de loyauté. Au fond, c’est pris comme une sorte de démission vis-à-vis de soi. C’est pourquoi notre jugement est sévère vis-à-vis de nous-mêmes.

 

Ce constat de paresse est un peu l’avant-goût d’une déviance en émergence. Mais comme nous ne savons pas toujours à quoi nous nous dévouons — dans les périodes floues d’indécisions, de changements de cap, de déceptions etc. —, nous ignorons en même temps à quelle déviance nous vouer ! Paradoxe de la complexité du mental 6, tiraillé à ces moments-là entre une utilisation interne ou externe de notre mental.

Si on ajoute en plus l’aspect contrephobique_phobique, c’est-à-dire l’alternance possible entre ces deux comportements, la paresse peut apparaître comme une manière de dissimuler/ne pas voir (consciemment ou inconsciemment) les véritables raisons d’une authentique motivation. Motivation qui, si elle se révélait, nous obligerait (sens du devoir, de la loyauté — et quelque soit le sous-type finalement) à agir, mais, et là y a un énorme mais — pour un 6 — "et si je n’y arrive pas ?", "et si j’échoue ?", "et que vont penser les autres ?", et etc. La paresse chez un contrephobique, c’est l’orgueil de se dire qu’il pourrait agir mais que ça n’en vaut pas la peine : et ce sentiment d’orgueil intime la fierté du mental à s’auto-suffire, voire aussi à feindre la naïveté, par peur (reconnue pour soi-même et encore moins non avouée aux autres) de représailles, et là notre 6 bascule en phobique… La limite est délicate ; la porosité entre l’intérieur et l’extérieur est fine.

Je peux témoigner d’une expérience que j’ai faite il n’y a pas si longtemps. Dans une discussion et alors que je relatais une expérience, j’ai témoigné de la peur que j’avais eue. Pour moi, c’était comme parler un langage extra-terrestre. Parler de la peur — déjà le mot n’existait pas dans mon vocabulaire (résistance quand tu nous tiens ! Inconscient !!) — était pour moi inenvisageable il y a encore quelques temps, et l’étrange satisfaction d’appartenir à la race humaine multicolorée d’émotions a produit en moi une légèreté, un nouvel espace de respiration, une sensation de liberté. De plus personne ne commenta mon partage.

En tant que 6, Nicolas, je peux dire — si tu es de type 6 (ce qui paraît fort probable) — que ta notion de paresse est simplement l’arbre qui cache une immense jungle… Il faut comprendre que la base fondamentale sur laquelle on peut s’appuyer pour réfléchir (sentir), c’est la peur et que les peurs se lovent sur elles-mêmes, comme un phénomène spirale, et qu’il s’agit de trouver l’origine pour comprendre et commencer à désarticuler la construction égotique afin de faire éclore davantage l’essence de notre incarnation.

Bon débroussaillage et courage.

675 alpha, C -/+, S =/-, X +/-

"Le merveilleux normal, l'immense inexpliqué" (Michaux)

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Bienvenue sur l'Enné-agora, Nicolas, et bonjour à tous,

Je trouve cette conversation très intéressante. Merci à vous, Nicolas, Fabien et Dreamost.

Voici quelques remarques.

"[…] ma propension à chercher la bête m'a amené sur une instructive discussion […]"
Comme nous le proposons à la fin du stage de Bases, je te suggère de la chercher à l'intérieur autant qu'à l'extérieur : observation au quotidien autant que documentation et réflexion.

Lorsque j'ai découvert l'Ennéagramme, je n'avais alors jamais pratiqué l'auto-observation. Après cette découverte de l'Ennéagramme, pendant très longtemps je ne suis pas allé en stage, mon centre favori a préféré se documenter, observer l'extérieur, plutôt que laisser une petite place à mon observateur intérieur. Quel intérêt ? Sa préférence pour l'extérieur et la compulsion d'évitement du 5 ne m'ont pas aidé.

Les 6 que je connais cherchent aussi à s'informer. Plus précisément, leur centre favori, quand il est dirigé vers l'extérieur, cherche à s'informer. Mais leur compulsion d'évitement n'est pas la même que celle des 5. Un point commun entre les deux compulsions est la peur.

Quant aux 9 que je connais, je ne sens pas de peur derrière leur recherche d'informations, même chez ceux de sous-type Conservation.

Si je fais une analyse comportementale et caricaturale, je dirais que simplement dans le titre nous avons la réponse… Hésitation est une marque du 6, non ?

Le 6 n'en a pas l'exclusivité. Je songe à certains 9 alpha, 5 (moi-même, par exemple) et 7.

Il est utile de considérer la relation à l'autorité, comme l'a fait Fabien.

Pour ma part, souvent, quand je disais mes hésitations sur l'Enné-agora, c'était pour éviter la honte. Honte d'écrire une ineptie ou simplement une inexactitude. La certitude, j'y aspire avec ardeur. Mais je préfère la trouver seul. Je me sens fier de mon indépendance, assez détaché de l'autorité, ni trop dépendant, ni trop rebelle. Je retrouve ce dernier point chez d'autres 5.

Quant aux 9, je ne me prononcerai pas. Non pas par doute, ni parce que j'espère leur témoignage ou l'autorité de Fabien, non ; mais par peur de la peur engendrée par la honte, si jamais j'écrivais une inexactitude.

Bon travail, Nicolas.

Amicalement,
Yves

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
"Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière, c'est se condamner à l'inaction." (Jean Rostand)

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Bonjour à tous,

Merci Nicolas pour ton témoignage.

Tu parles d'une "certaine narcotisation", qu'entends-tu par là ? Je peux par exemple procrastiner, c'est-à-dire "remettre une tâche prioritaire au lendemain" sans pour autant la remplacer par des "occupations qui m'anesthésient" (cf. Le Grand livre de l'ennégramme).

 

Pour ce qui est de l'évitement de la déviance, j'ai davantage compris de quoi il s'agissait le jour où j'ai identifié "mes groupes" et ce qui m'insécurisait au sein de ces groupes. Je suis par exemple loyale par rapport à l'organisation pour laquelle je travaille. Pendant tout un temps, mon niveau de stress était assez important, et je projetais mon insécurité intérieure sur quelques personnes, en particulier au sein de l'organisation. J'avais par exemple peur de donner mon avis en réunion que je le pressentais contraire à ce que ces personnes pensaient. Si j'y parvenais quand-même, je vivais systématiquement une transe de confusion (bégaiement, etc.) et du coup, j'avais encore plus de mal à les convaincre (si je devais les convaincre).

 

Cordialement,
Rosso

Rosso - E6 alpha, C++ S-/+ X-/+, Aile 5

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Bonjour à tous,

 

Merci de prendre le temps de répondre à mes nombreuses interrogations.

 

Il est vrai que séparer le bon grain de l'ivraie est assez compliqué dans l'ennéagramme (beaucoup moins sur le modèle MBTI par exemple, où il est possible de discerner notre mode de fonctionnement assez rapidement et aisément).

 

L'ennéagramme fait appel aux motivations les plus profondes et originelles. Ayant l'impression d'avoir vécu "plusieurs vies à travers différents Moi", il m'est par exemple très compliqué de définir l'ordre de mes centres, bien que je sois à peu près certain d'avoir l'Instinctif en dernière position. J'étais pourtant un gamin assez actif, j'aimais me dépenser avec mes camarades, ce qui me fait, après réflexion, écarter définitivement le cas 9.

 

J'avais justement, ce soir même, une discussion fort instructive avec ma petite amie. Je lui disais que, depuis très jeune, je ne supportais avoir de limites imposées. Ce comportement me suit encore aujourd'hui. Au bureau, il m'est insupportable de ne pas sortir au moment des pauses. J'ai le sentiment d'être enchaîné 8 heures durant, et le simple fait de respirer l'air du dehors est en soi une libération. Je pourrais cependant rester 8 heures au même endroit, seulement si je le décide et pour une bonne raison. Je cite souvent l'exemple de Rousseau (un 4 pur et dur, il me semble). Passionné de botanique, il dévorait les ouvrages relatant le sujet. Si un professeur ou une autorité quelconque tentait un apprentissage à travers l'enseignement, il se braquait aussitôt et se désintéressait de la matière. Je m'inscris dans les pas de l'illustre père du Contrat Social. Je peux faire montre d'une extrême flemmardise si l'on me contraint, et n'apprends rien de mieux que par mes propres moyens, ou par le débat d'idées.

 

La procrastination est omniprésente chez moi, mais si je me décide à faire quelque action que ce soit (souvent du fait de me retrouver au pied du mur), je suis relativement efficace et rapide.

 

Ceci dit, je montre énormément de comportements se relatant à l'ennéatype 9 depuis quelques années. Enfant, d'ailleurs, j'avais quelques difficultés à dire non. Je ne parviens néanmoins pas à définir s'il s'agit de ma désintégration ou de mon intégration qui s'établit chez ce type. Je me fais doucement à l'idée (bien que pas entièrement convaincu, par le principe de responsabilité notamment) que je suis un 6 en bonne et due forme ! :laugh: Bref, n'hésitez pas à continuer de m'alimenter en bons et précieux conseils !

 

Je crois voir que le 6 est le groupe de ce forum où réside le plus grand nombre de sujets ! Je pense qu'il y a de quoi tirer quelques enseignements… :sarcastic:

 

À très vite. Bien amicalement.

Nicolas

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"Ceci dit, je montre énormément de comportements se relatant à l'ennéatype 9 depuis quelques années. Je ne parviens néanmoins pas à définir s'il s'agit de ma désintégration ou de mon intégration qui s'établit chez ce type."

Comme je te l'ai dit le 6 octobre dernier, des comportements qui évoquent l'ennéatype 9 peuvent simplement venir d'un instinctif réprimé sans imaginer un mouvement en 9. Si cependant mouvement en 9 il y a, tout ce que tu as dit jusqu'ici pointe plutôt vers une désintégration.

 

"Enfant, d'ailleurs, j'avais quelques difficultés à dire non."

Ceci est un comportement. Certes, le 9 a souvent du mal à dire non, car non est le mot du conflit, mais un 6 peut ne pas oser dire non par peur.

 

"Je me fais doucement à l'idée (bien que pas entièrement convaincu, par le principe de responsabilité notamment) que je suis un 6 en bonne et due forme !"

Je suppose que tu fait allusion à ton premier message dans lequel tu dis : "Je ne me sens pas non plus particulièrement responsable." Un 6 se sent responsable uniquement dans le cadre de ses loyautés. Comme Rosso te l'a suggéré, il faudrait que tu les identifie. Jusqu'ici, le travail que tu fais, ou du moins ce que tu nous en dis, reste trop comportemental, et ce serait bien d'approfondir les mécanismes de l'ennéatype et, comme je te l'ai dit dans mon dernier message, de remplacer un peu de réflexion par un peu d'observation au quotidien.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous,

Voici une question pour Dreamost.
 

Mais comme nous ne savons pas toujours à quoi nous nous dévouons — dans les périodes floues d’indécisions, de changements de cap, de déceptions etc. —, nous ignorons en même temps à quelle déviance nous vouer ! Paradoxe de la complexité du mental 6, tiraillé à ces moments-là entre une utilisation interne ou externe de notre mental.

Je ne comprends pas la seconde phrase. J'ai besoin d'exemples. Dreamost, peux-tu nous donner un exemple de ce tiraillement ?

Amicalement,
Yves

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
"Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière, c'est se condamner à l'inaction." (Jean Rostand)

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  • 3 weeks later...

Bonjour à tous,

Un petit complément à propos de ce que dit Nicolas :
 

Je me sens également rebelle en entreprise. Je déteste qu'on me dise ce que je dois faire et ai une tendance à me braquer.

 

Quelle en est la cause ? Ceci est un comportement et n'est pas incompatible avec un 6, d'autant plus que je connais personnellement un 6 mu (confirmé) qui entre complètement dans ce genre de comportements.
 

"Peux-tu quand même nous parler un peu de l'évitement de la déviance ?"
Je dois avouer que ce concept reste assez flou à mes yeux. Je ne me considère pas marginal et n'aurais certainement aucune envie d'en être un.

 

Il s'agit d'un comportement aussi. Éviter la déviance ne signifie pas vouloir éviter de dévier du conformisme ambiant, mais dévier (de ses propres loyautés) générerait de l'insécurité et de la peur. Ce n'est pas évident de séparer motivations et comportements… :happy:

 

Je connais un 6 qui dévie de la plupart des règles en entreprise, parce qu'elles ne sont pas conformes à ses loyautés intérieures, et dévier de ses propres loyautés est comme une montagne à franchir.
 

J'étais pourtant un gamin assez actif, j'aimais me dépenser avec mes camarades, ce qui me fait, après réflexion, écarter définitivement le cas 9.

 

Un 9 est un instinctif, et tant qu'il n'y a pas de risque de conflits, l'instinctif fonctionne bien au 1er plan. :wink:
 

"Je doute énormément de mes capacités." À propos, tu ne m'as pas répondu sur le doute des autres : as-tu tendance à chercher des significations cachées à ce qu'ils font ou disent ?

 

Est-ce que tu as de quoi alimenter cette question de Fabien qui est importante pour le type 6 ? :suspicieux:
 
Bon courage dans la recherche de ton ennéatype. :wink:

Patrick, 5 alpha, C+ S= X-/=

Aile principale : 4

Aile secondaire : 6

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Bonjour à tous,
 

Je me sens également rebelle en entreprise. Je déteste qu'on me dise ce que je dois faire et ai une tendance à me braquer.


Quelle en est la cause ? Ceci est un comportement et n'est pas incompatible avec un 6, d'autant plus que je connais personnellement un 6 mu (confirmé) qui entre complètement dans ce genre de comportements.

[…]

Je connais un 6 qui dévie de la plupart des règles en entreprise, parce qu'elles ne sont pas conformes à ses loyautés intérieures, et dévier de ses propres loyautés est comme une montagne à franchir.

 

Je suis tout à fait d'accord avec Patrick sur ce point. J'ai côtoyé de nombreux 6 en entreprise, et nombre d'entre eux avaient un coté rebelle et réfractaire prononcé. Le 6 porte un regard à la fois révérent et suspicieux sur l'autorité, et l'objet de sa loyauté combiné à sa préférence phobique ou contrephobique peuvent le faire se comporter d'un extrême à l'autre entre loyauté totale et rébellion permanente. Il est régulièrement du coté de l'opprimé incarné par le salarié dans nombre d'entreprises.
 

J'étais pourtant un gamin assez actif, j'aimais me dépenser avec mes camarades, ce qui me fait, après réflexion, écarter définitivement le cas 9.


Un 9 est un instinctif, et tant qu'il n'y a pas de risque de conflits, l'instinctif fonctionne bien au 1er plan. :wink:

 
Là aussi tout à fait d'accord, j'étais un enfant et un adolescent très actif, avec probablement même des phases d'hyperactivité.
 
Très amicalement,
Jérôme

Jérôme E9 mu, aile 1, C =/- S -/+ X =/+

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  • 11 months later...

Bonjour,

Une réponse tardive (à cause de la technologie impromptue !) pour Yves (je vois que ça y est tu as déménagé.) Mieux vaut tard que jamais.
 

Mais comme nous ne savons pas toujours à quoi nous nous dévouons — dans les périodes floues d’indécisions, de changements de cap, de déceptions etc. —, nous ignorons en même temps à quelle déviance nous vouer ! Paradoxe de la complexité du mental 6, tiraillé à ces moments-là entre une utilisation interne ou externe de notre mental.

Je ne comprends pas la seconde phrase. J'ai besoin d'exemples. Dreamost, peux-tu nous donner un exemple de ce tiraillement ?

 
C’est d’un autre point de vue que m’est apparue l’observation du doute : depuis la nécessité qu’on a de devoir faire des choix. La peur de se tromper, etc. (comme tu l’évoques dans un de tes précédents messages). Alors que nous sommes en train de faire un choix, que plusieurs possibilités s’offrent à nous, qu’une décision doit être prise car nous sentons bien que le temps s’écoule et que l’immobilisme est un non-choix qui nous condamne d’avance…
 
Ce tiraillement que tu soulignes est donc un composant du doute : composant nerveux, psychologique, voir musculaire même ! Le mental tourné vers l’extérieur, comme tu l’exprimes, est en recherche d’informations, de renseignements, d’avis externes, de modèles, afin de comparer ces apports avec ce que nous pensons déjà.
Dans nos hésitations nous nourrissons cette recherche pour évaluer les conséquences de notre choix ou de notre décision à l’aune de notre loyauté, nouvelle (à créer, à construire, ou à adopter une nouvelle croyance ou valeur qu’auparavant nous remisions aux oubliettes ou que nous refusions même, c’est selon.)
Ce questionnement alimente la dynamique interne du mental : entre planification et imagination, idées enthousiastes et idées terrorisantes,

À suivre… peut-être !

675 alpha, C -/+, S =/-, X +/-

"Le merveilleux normal, l'immense inexpliqué" (Michaux)

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  • 1 month later...

Bonjour à tous,

Merci Dreamost pour ta réponse. Pour clarifier ce que j’ai compris, je me permets de la reformuler à ma sauce.

Idéalement toute décision doit satisfaire ta quête de loyauté. Pour évaluer les conséquences pour toi d’une décision (mental intérieur) et la planifier, tu t’appuies éventuellement sur une croyance ou une valeur, cela peut être une valeur que tu avais "remisée aux oubliettes ou refusée", et pour valider ta nouvelle loyauté, tu accumules des informations externes (mental extérieur) et les compares à ce que tu penses déjà. D’où la possibilité d’un tiraillement entre intérieur et extérieur.

Amicalement,
Yves

P.S. : lors de ma première lecture de ta réponse, je me suis étonné de ton emploi, dans ce contexte, du pronom "nous", plutôt que du pronom "je". Considères-tu que tu fais partie d’un groupe et que l’emploi de ce "nous" te rassure, quant à ta loyauté à ce groupe-là ? En l’occurrence, s’agit-il du groupe des 6 ? :wink: Ou d’un groupe imaginaire ? :tongue:

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
"Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière, c'est se condamner à l'inaction." (Jean Rostand)

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