Ennéatypes et véhicules

[Athéna]

Bonjour à tous,

Il m'est venu à l'esprit que mon rapport aux voitures était très en lien avec mon ennéatype 6 ainsi qu'avec mon sous-type conservation. Cela pourrait peut-être être une question à poser lors des panels du stage Sous-types.

 

Quand je me pose la question de la voiture idéale, les critères de sécurité, solidité, fiabilité s'imposent. Ma peur de prendre la route diminue beaucoup si je sais que le moteur est "increvable" et que les diverses pièces peuvent durer plus que celles des autres véhicules.
Mon désir de base (être en sécurité) et l'instinct de conservation vont m'inciter à faire les révisions sans attendre trop longtemps et peut-être faire une visite de sécurité avant un long déplacement. Ces précautions sont également nécessaires pour palier à la peur de base (être incapable de survivre par soi-même, être sans soutien), ce qui se traduit par la crainte de tomber en panne et de rester seule et démunie au bord de la route.

Mon choix se portera sur un modèle qui n'attire pas l'œil… pour ne pas risquer le vol.

 

Quant au sous-type Cordialité, si mon garagiste devient un ami, c'est mieux ! Je n'hésiterai pas à être le plus aimable possible pour qu'il prenne bien soin de ma voiture. Pourtant ma contrefixation m'a déjà jouée des tours. Je me suis faite avoir par un garagiste en lui faisant ingénument confiance. Il avait l'air tellement innocent…

Ces constatations me semblent très caricaturales du type 6 Cordialité.
Qu'en est-il des autres ennéatypes et sous-types ?

Cordialement
Sophie

[Fabien Chabreuil]

Bonjour à tous,

 

Comme de coutume, je place mon témoignage.

 

Les voitures n'ont aucun intérêt pour moi : je n'en ai jamais eu et je n'ai même pas le permis de conduire. La voiture idéale, c'est un taxi.

 

Le lien se fait bien entendu avec mon ennéatype 7 et son besoin de liberté : une possession est une attache. Puisqu'il est possible d'avoir le même service, sans avoir la contrainte de la possession, mon ego n'hésite pas. C'est à rapprocher du fait que j'ai souvent dit que si j'étais très très riche, je vivrais dans des palaces, mais n'aurais pas de maison.

 

Très amicalement,

Fabien

[Demilune]

Bonjour à tous,

 

Les voitures en général ne m'intéressent pas. Ma voiture un peu plus. C'est un lieu où je suis généralement seul, donc pas de risque de conflit. Si je devais caricaturer, je dirais que ma voiture est un endroit où on me fout la paix. Je peux y laisser libre cours à mes rêveries, ce qui me permet d'oublier les problèmes du moment.

 

Le problème de ma voiture, c'est qu'il faut la stationner. Sur l'espace public, je crains le conflit qui s'exerce par l'intermédiaire d'un coupon rectangulaire glissé sous le pare-brise. À l'époque où j'habitais à Paris, je réussissais à me prendre des amendes en période de stationnement gratuit ("votre numéro d'immatriculation ne correspond pas à ce qui est indiqué sur votre coupon d'assurance" ), et du coup je ne suis jamais totalement rassuré quand je la laisse dans la rue.

 

Je ne fais pas de lien direct entre mes sous-types et ma voiture. L'instinct de conservation n'est pas mon principal problème, et les questions de robustesse et de fiabilité m'importent peu. Ma voiture étant une petite citadine passablement abimée par les années, je ne peux décemment pas en faire un objet marquant un rang social ou un outil de séduction !

 

Bien amicalement,

Tristan

[Aurolaf]

Bonjour à tous,

 

En bonne instinctive, une voiture est pour moi une chose utile et pratique. C'est tout.

 

Tant que j'ai vécu à Paris, je n'ai pas eu de voiture : rollers, vélo, bus ou métro me suffisaient amplement (avec une préférence marquée pour le vélo ou les rollers).

 

D'une façon générale, je déteste les voitures car il est impossible d'y bouger et d'y avoir une amplitude de mouvement. Voyager en voiture est une souffrance absolue pour moi. Je suis obligée de m'arrêter toutes les heures pour courir et bouger => en lien avec mon centre instinctif préféré.

 

J'ai quand même eu une première voiture, à mon nom, lorsque j'habitais à Dubaï où il était difficile de vivre sans voiture (surtout que je faisais 17 heures de trajets par semaine pour amener et chercher mes enfants à l'école la première année… Le budget taxi aurait été trop couteux). J'ai donc choisi la voiture la plus pratique (= la plus petite = permet de se garer facilement) et la moins chère car, comme je déteste l'objet voiture, il était hors de question de mettre un budget important dans un objet que je déteste.

On peut dire qu'en terme de voiture, ma passion d'excès n'est pas vraiment visible (l'excès est plutôt visible dans ma position anti-voiture. Je rêve d'un monde sans voiture où nous roulerions tous sur des rollers ou en vélo… où tout serait accessible à pied).

 

Là où ton message m'a fait sourire, Sophie-Athéna, c'est qu'à Dubaï, mon mari 6 a vendu au bout d'un an ma petite voiture pour en acheter une plus grosse car il ne vivait plus à l'idée de m'imaginer sur la route et d'anticiper toutes les catastrophes qui pouvaient m'arriver : notamment de me faire écraser entre deux Hummers (c'est fréquent à Dubaï… Les Hummers, hein ! Pas se faire écraser entre deux Hummers !! ). Comme je connaissais l'ennéagramme et les mécanismes du 6, j'ai lâché le morceau sur le thème "voiture" et j'ai laissé choisir mon mari qui a sélectionné une voiture qui remplissait tous les critères de sécurité et de longévité dont tu parles.

Finalement, en me relisant et en réfléchissant, je m'aperçois que ma relation aux véhicules est quand même fortement liée à mon enneatype : chaque fois que je déménage, mon choix de maison est effectué selon les critères suivants (en lien avec la possibilité d'activer mon centre préféré, l'instinctif) :

• proximité école/commerce à pied ;
• proximité des transports en commun (si je vis dans un pays où les transports en commun sont praticables).

Tout faire à pied ou en vélo reste l'un des grands plaisirs de ma vie. Je vais lacher sur beaucoup de critères "maison" pour éviter de prendre la voiture.

 

Mes choix de destination de vacances sont souvent déterminés par la possibilité de :

• toute faire à pied (et donc d'activer le centre instinctif) :
• avoir du silence (en lien avec mon sous type conservation. J'ai une hyper sensibilité au bruit) => je vais souvent choisir des zones où les voitures sont interdites.

Bref, nombre mes choix sont effectués dans le seul but d'éviter le contact avec cet atroce véhicule qu'est l'automobile qui limite tant l'utilisation du centre instinctif.

 

Bien cordialement,

Aurore

[Alphonse]

Bonjour à tous,

 

Je viens apporter mon témoignage de 6 mu, en espérant que ce ne soit pas une redite d'Athéna car si nous avons probablement les mêmes motivations, nos comportements diffèrent.

J'ai toujours eu une moyen de locomotion autonome, première mobylette avant 14 ans, je bricolais des solex à 11…

J'ai une voiture, un scooter, une moto et ma mobylette !

 

En fait j'ai toujours éprouvé le besoin d'être autonome, peut-être un moyen de préserver ma sécurité par la fuite ?

Je fais également preuve de beaucoup de soin pour ces différents véhicules. J'ai ma moto depuis 10 ans, ma mobylette depuis… oula, et la voiture est arrivée plus récemment mais elle a 24 ans.

Comme Athéna, je suis un parano de l'état de ces véhicules, et puisque je m'y connais un peu, c'est moi le garant de la fiabilité, pas de soucis de confiance à faire, à la rigueur une petite fixation de doute de temps en temps à gérer.

Lors de long trajet en voiture, il me vient parfois à l'esprit que ma voiture de 24 ans n'est pas au top de la sécurité (pas d'airbarg, abs, esp, esc…), alors je redouble de vigilance. Et je ressens une satisfaction intérieure à etre parvenu à bon port sans panne, contrephobique.

 

Je suis un peu un maniaque de l'entretien mais une autre chose me pousse à le faire : je fais en sorte que ces véhicules durent dans le temps. Comme un patrimoine à conserver, comme si quelque chose d'important pour moi en dépendait. Alors qu'une voiture ou une moto sont des objets par essence consommables, je les considère moi comme des partenaires de vie sans date limite. Est-ce du à l'instinct de conservation qui me pousserait à thésauriser ces garants de ma liberté et de ma sécurité ?

Cela me fait penser au sous-type du 3 sécurité/accumulation dans lequel je m'intègre. Est-ce que je prends aussi ses sous-types uniquement ses qualités essentielles ?

 

À vous lire.

[Fabien Chabreuil]

Bonjour à tous,

 

"Je les considère moi comme des partenaires de vie sans date limite."

Il y a aussi des grosses traces du niveau d'existence VIOLET là-dedans.

 

"Cela me fait penser au sous-type du 3 sécurité/accumulation dans lequel je m'intègre. Est-ce que je prends aussi ses sous-types ou uniquement ses qualités essentielles ?"

Le centre instinctif est dans l'ego ; dans l'essence, c'est le centre intuitif. On connait les sous-types de son type de désintégration, pas ceux de son type d'intégration.

 

Très amicalement,

Fabien

[Patrick]

Bonjour,

 

Je trouve très intéressante la réponse d'Athéna à cette question, parce qu'en tant que 5 à aile 6, avec quasiment les mêmes instincts (notamment C+), j'ai justement une réponse similaire mais avec le poids opposé.

 

Pour m'être déjà souvent posé la question, je sais que mon critère principal est : le plus petit et minimaliste possible, et le plus discret et banal. Je veux avant tout être invisible, ne pas attirer l'attention, et ne pas être dérangé par ses attributs (décoration, objets, etc.).

 

Mais, quand même, de temps en temps je me pose la question de la fiabilité, qu'est-ce qu'il se passerait si je tombais en panne au bord de la route ? Il faudrait que j'aille faire la révision. Et le contrôle technique ? Je dois le faire au plus tard, mais juste suffisamment avant la date limite en prenant en compte une éventuelle contre-visite (au cas où). Mais c'est assez secondaire par rapport aux critères du paragraphe précédents.

 

Du coup, le choix a été : ce qu'il y a de plus petit au-dessus d'une smart (minimalisme, mais avec 4 places), le moins cher possible (en l'occurrence : avarice d'argent !), d'une couleur banale (être invisible), mais la plus fiable (en l'occurrence C+ puisque c'est suite aux questionnements de confort et d'anxiété du C+).

 

Mais pourquoi une voiture ? Parce que ça me fait gagner 30% du temps par rapport aux transports en commun, et que le temps c'est vital, et que les transports en commun bondés ne sont pas très propices pour lire (constaté pour avoir essayé suffisamment longtemps).

 

Les autres critères venant largement après (est-ce que c'est design ? quelles options ? pragmatique ou esthétique ? etc. ?)

 

Amicalement,

Patrick

[Claire5]

Bonjour,

Ce sujet tombe à pic, je viens d'acheter ma première voiture !

Jusqu'à présent je n'avais pas grande nécessité de posséder une voiture. Dans son instinct de conservation, le 5 essaye souvent de mener une vie frugale en possédant le moins possible (avarice au sens premier), et pour moi, la voiture, c'est synonyme financièrement de plein de frais, qui ne sont pas forcément extrêmement bien prévisibles en plus !

De plus, historiquement, et aujourd'hui encore dans une moindre mesure, je pense que pour mon BLEU, la voiture, c'est la pollution, c'est le mal ! Idéalement nous devrions l'utiliser le moins possible.

Enfin, le passage de mon permis de conduire il y a quelques années, s'est révélé assez laborieux. Je pourrais en parler dans cette conversation.

Pour ces raisons, jusqu'à présent, je me suis longtemps débrouillée pour me passer de voiture, quitte à bien galérer avec les transports en communs, le covoiturage, le vélo, le stop, l'auto-partage, etc.

Mais pour des raisons professionnelles maintenant, j'avais besoin d'une voiture (j'ai quand même étudié l'alternative transport en commun, qui est possible, mais d'une telle galère… je suis trop vieille pour ces histoires maintenant ).

Comment s'est effectué mon choix de voiture ? Le 5 a souvent l'impression de ne pas prendre de décisions, car la logique s'impose à lui. Mes deux critères étaient les suivants : j'avais besoin 1/ de quelque chose qui roule 2/ de quelque chose qui soit à peut près secure.
Accessoirement, je m'intéressait également à ce qui m'engendrerait le moins de coûts à cours et à long terme (consommation du véhicule, prix initiale, état de fonctionnement du véhicule).

Je pense que malgré la simplicité de mes attentes, la comparaison de ce qui était possible sur le marché aurait pu nourrir ma compulsion un bon moment ! Mais c'était oublier que j'avais l'instinctif réprimé et que me déplacer dans tous les garages du coin (à vélo par définition) me demandait un peu trop d'énergie. Mon choix s'est donc fait très rapidement sur une proposition d'un garagiste recommandé par une connaissance, qui faisait l'affaire.

La seule difficulté était que je devais combiner avec mon conjoint (un 9 conservation), qui avait besoin de plus de temps pour se décider. Or pour moi, le choix était évident et ma passion d'avarice ne m'a pas aidée à donner explicitement mon argumentation en faveur de mon choix. Mais je sais bien qu'il est contreproductif de forcer la main à un 9, alors j'ai rongé mon frein.

Il aurait souhaité que l'on mette un peu plus cher pour un modèle un peu plus confort. Et moi en réalisant mon avarice évoquée ci-dessus, j'ai fait l'effort de fournir tout mon argumentaire en faveur de la Clio 2 d'occasion (en les explicitant ,je me suis impressionnée moi-même par la quantité de points qui avait favorisé mon choix). Nous sommes finalement tombés d'accord.

Mon avarice de conservation a déjà fait le nécessaire pour amoindrir cette nouvelle dépense : tous mes gros trajets sont publiés en covoiturage, et je viens de commander mon pass autoroute pour avoir mes réductions de péage (sans parler de mon type de conduite qui a toujours été économique).

Très amicalement,
Claire