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Nécessité de surévaluer la réalité et transes hypnotiques


ClaireH

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Bonjour à tous,

Je sors du stage Éveil dans lequel on fait le tour des transes hypnotiques existantes.
Notre journée est en fait une succession de transes pratiquement en continu, et l'état de conscience semble être très rare, ce que je subodorais déjà. Mais à ce point, j'avoue avoir été stupéfaite.

Depuis ce matin, je repense à la transe d’identification que le 4 en général utilise beaucoup, notamment sur des personnages héroïques aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Mon ego trouve que cela m'aide à intégrer des qualités dont une partie de moi croit être dépourvue. La qualité que je recherche le plus dans les héros et héroïne, je m'en rends compte, c'est la force dans le sens du courage pour affronter la vie (responsabilités) et la beauté, car dans un sens pour moi et peut-être pour les 4 en général, ce qui incarne la vertu du courage est forcément liée à la beauté. Mais je reconnais aisément que le lien ne soit pas évident pour les autres ennéatypes. Pour prendre un exemple, pour une femme 4 qui reçoit des invités à manger, une table bien dressée avec des plats joliment présentés est le signe d'une cuisine délicate et goûteuse (le bon va avec le beau).

Bref, je me rends compte que les qualités que je recherche dans des héros sur lesquels je fais des transes d'identification correspondent aux caractéristiques de l'ennéatype 6 de sous-type sexuel, dont le nom est “Force-beauté”. Je sais pour autant que le courage de cet ennéatype est à un niveau moyen, surjoué et non pas réellement le fruit d'une sécurité intérieure. J'attache simplement de l'importance à une surévaluation du réel, et ce stage m'en a fait bien prendre conscience, de sorte que je me dis qu'en fait, pour aimer, un 4 a besoin de surévaluer l'objet de son amour, et s'il ne peut pas le faire, aimer lui semble quasiment impossible. Je détecte là la transe d'hallucination positive dont les 4 sont friands lors d'une rencontre amoureuse, et qui fait qu'ils placent l'être aimé sur un piédestal, avant que cela retombe brutalement selon les propos de Patricia. Ce qui me pose question et me semble faire le lien pour moi entre ces deux transes, l'identification et l'hallucination positive, c'est cette surévaluation du réel. J'essaye de comprendre cette nécessité et me dis qu'elle sert à mon ego de 4 à garder l'objet d'amour à distance. Ce serait l'idée de connexion du 4, qui joue à surévaluer le réel pour avoir davantage conscience du lien, dans le sens de connexion, qui le relie avec l'objet ou l'être aimé. Et l'ego du 4 met son identité sur la conscience d'être connecté ou déconnecté de l'être aimé, des autres et de la vie en général. Cela dit, en tant que 4, j'ai bien conscience que le travail à effectuer est de progressivement transférer l'identité de la personnalité non pas sur la conscience d'être ou non connecté (lié à son authenticité d'ailleurs) mais sur la compréhension profonde que de toute évidence, il ne peut pas ne pas être connecté à la vie.

Bien à vous,
Claire

ClaireH (E4, aile 5, C=/- S+/- X=/+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"Ce qui me pose question et me semble faire le lien pour moi entre ces deux transes, l'identification et l'hallucination positive, c'est cette surévaluation du réel. J'essaye de comprendre cette nécessité et me dis qu'elle sert à mon ego de 4 à garder l'objet d'amour à distance. Ce serait l'idée de connexion du 4, qui joue à surévaluer le réel pour avoir davantage conscience du lien, dans le sens de connexion, qui le relie avec l'objet ou l'être aimé."

Comme pour tous les comportements égotiques, il me semble que derrière la surévaluation du réel, il doit y avoir la satisfaction de la compulsion. Pour éviter la banalité, l'ego du 4 surjoue tous les aspects de son existence mais bien sûr, surtout ses émotions.

 

Je ne suis pas certain, Claire, d'avoir bien compris ce que tu voulais dire. Je reformule à ma façon, quitte à rajouter des étapes ! Surévaluer l'être aimé permet de :

  • éviter la banalité : j'aime quelqu'un d'exceptionnel, moi ;
  • mettre l'autre à distance, donc créer le manque, et par ce biais surévaluer aussi le lien et de nouveau éviter la banalité : cet être exceptionnel, je l'aime de manière exceptionnelle.

Est-ce bien cela ?

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Claire, bonjour Fabien, bonjour à tous les autres

 

Je me demande si, quand ils tombent amoureux, tous les types n'ont pas une tendance à surévaluer le réel !

C'est quand même une phase où on prête beaucoup de qualités à la personne aimée…

Ensuite on découvre petit à petit la personne réelle, et on s'adapte (ou pas).

 

Cela dit, il me semble qu'effectivement les 4 sont les champions de l'hallucination positive et de l'identification. Au début d'une rencontre, on rêve beaucoup, on pense avoir trouvé chez une autre personne les qualités dont on pense soi-même manquer — et les 4 se sentent manquer de beaucoup de qualités —, on pense aussi être enfin vu et reconnu dans le regard de l'autre. Quand la réalité commence à se manifester — que le partenaire a dans la vraie vie des défauts, en plus de ses qualités — le 4 a beaucoup de mal à renoncer à "l'autre imaginaire" et à vivre la relation telle qu'elle est, et non celle qu'il a imaginée !

 

Surévaluer l'autre peut bien sûr satisfaire la compulsion d'éviter la banalité. Comme si aimer quelqu'un "d'extraordinaire" nous rend nous même "extraordinaire", et surtout montre notre "extraordinaire" façon d'aimer…

 

Comme tu le dis, Claire, cette surévaluation sert aussi à tenir à distance l'autre personne. Peut-être tout simplement parce qu'au fond de soi, on a en fait très peur d'être vu pour qui on est, et rejeté. Ainsi, vivre la relation en grande partie dans son imagination est une protection, et est donc terriblement tentant. Sauf qu'en réalité on n'a rien vraiment vécu. Et fait peut-être souffrir l'autre au passage…

 

Mais je suis bien d'accord que mon identité ne dépend pas d'être reliée (ou non) au monde par différentes sortes de relations. On est reliés. Et on peut choisir ce qu'on fait avec. Quand toutefois on se libère de temps à autre de sa compulsion.

 

Amicalement,

Marie Do

Mdo – E4 alpha X ailes 3/5

"La musique met l'âme en harmonie avec tout ce qui existe." Oscar Wilde 

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J'essaye de comprendre cette nécessité et me dis qu'elle sert à mon ego de 4 à garder l'objet d'amour à distance.

Cela fait des jours que je m'interroge sur cette phrase. Je ne vis pas cette mise à distance de l'autre, ou plutôt, je n'en suis pas à l'origine. Au contraire, je recherche l'intimité, voire l'introjection de l'autre quand mon ego prend le dessus, pour ne jamais être en manque.

S'il y a mise à distance, ce n'est pas de moi, c'est-à-dire non une distance spatiale, mais de la réalité : comme si je voulais préserver cet objet d'amour de la dureté et de la platitude de la réalité.

 

C'est donc bien, en tout cas chez moi, un évitement la banalité. Il y a aussi dans ces moments-là, une bonne dose de désintégration en 2 : l'autre est fragile, je peux et je dois la protéger ; alors que moi, je suis forte, je peux endurer, je peux sacrifier mes besoins. Il a donc orgueil, flatterie et dédain, mais au service de ma compulsion de 4.

 

Je vais continuer à réfléchir…

Kayla

E4 α, ailes 5 et 3, C-/=, S-/=, X+/-

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