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l’ennéagramme

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Typage : retour d'expérience du ciné-agramme


Jérôme

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Bonjour à tous,

Je vous propose ce sujet suite à une récente analyse de film que je n'avais pas encore faite et pour laquelle j'ai trouvé le type de seulement deux des six personnages principaux. La déception m'a fait me reposer pas mal de questions, notamment sur les difficultés sur lesquelles je bute lors de ce type d'exercice.

C'est un sujet que je souhaitais déjà aborder il y a deux ans à l'époque où j'avais un étudié grand nombre de films du ciné-agramme, et où j'ai même noté pendant 2 ans mes résultats. Je cherchais à voir si j'avais des biais de typage récurrents, ou des difficultés particulières avec certains types.

(Dans tout ce post, pour préserver l'intérêt des films, je ne donnerai pas d'exemple précis sur les films du ciné-agramme)

Résultats de l'époque

Mes statistiques portent sur 37 films et 151 personnages. En général je regardais les films une fois, avec parfois ensuite des replays de certaines scènes. Je me donnais 24h pour fixer les résultats suite au visionnage.

Sur 151 personnages, j'en ai typé correctement 90. Pour les personnages mal typés, dans la plupart des cas, après un bref temps de déni initial, j'ai compris et accepté le typage proposé par Fabien. Dans quelques cas très rares, je suis resté sur un avis différent.

Mon taux de réussite s'est amélioré dans le temps, mais pas de manière fulgurante, en passant d'environ 50 % de réussite en début d'exercice à 65 % 37 films plus tard.

Nous apprenons lors du stage Bases que les 6 peuvent ressembler à de nombreux autres types, et mon expérience ma l'a confirmé, c'est de loin le type qui m'a posé le plus de problème :

  • Sur les 21 ennéatypes 6 décrits, je n'en ai trouvé que 10. J'en ai pris 5 pour des 4, et 4 pour des 1.
  • J'ai aussi typé à tort 14 personnages en 6 : 6 fois des 9, 4 fois des 8, et 3 fois des 1.

Mes meilleurs taux de réussite sont pour les 2 et les 3 (70 %), les 4 (90 %), les 5 (80 %).
En dehors du 6, j'ai aussi eu du mal pour les 1 (36 % de réussite).

Parmi les autres biais apparus au moins trois fois :

  • J'ai typé 4 fois des 7 en 3, un seul 3 en 7.
  • J'ai type 3 fois des 3 en 9, jamais le contraire.

J'ai seulement pris deux fois un émotionnel pour un mental, mais 12 mentaux pour des émotionnels (biais 7->3 et 6-> 4).
J'ai eu tendance à surestimer le nombre de 2, 4, 5, 6, et sous-estimer les 7 et les instinctifs (8, 9, 1).

Je ne sais pas clairement analyser ces résultats au regard de mon ennéatype, si ce n'est peut-être une plus grande facilité à décoder mon centre de support que mes deux centres réprimés ou sur-utilisé. Cela fait il sens avec votre expérience ?

J'ai tenté de lister ci-dessous mes principales difficultés identifiées.

Réflexions parasites

Ce sont des réflexions sans fondement, indépendantes de l'Ennéagramme, mais qui polluent mon analyse, par exemple :

  • Il y en a déjà un personnage principal de ce type, le second rôle n'est donc pas du même type.
  • Le personnage principal du film de l'an dernier était de tel type, alors ce n'est pas la même chose cette année.
  • Tel acteur joue tel ennéatype dans tel film, il y a des chances que ce soit le même type (par exemple Jean Pierre Bacri qui apparaît dans de nombreux films, je ne savais pas faire abstraction de ses autres rôles).

Difficulté à garder ouvert le champ des possibles

Il m'est mentalement difficile de garder en tête les 9 ennéatypes possibles, en fonction de mes notes et observations. Pour des motifs insuffisants, je ferme la possibilité de certains types, et ai ensuite du mal à y revenir. Parfois c'était pourtant le bon. Dans ces cas-là, l'avis d'une autre personne qui pourrait simplement me dire "Et pourquoi pas ce type ?", avec un ou deux arguments, pourrait suffire à le remettre en piste.

Dans ces situations, je ressens souvent une incohérence entre mon analyse logique et mon ressenti global, et malgré la connaissance sur le bout des doigt su théorème des Chabreuils qui dit que si on hésite entre deux types la solution se trouve souvent dans un troisième, j'ai du mal à dé focaliser et à faire le zoom arrière suffisant.

Mauvais décodage de comportements en mécanismes égotiques

Certains mécanismes égotiques sont plus faciles à observer que d'autres. Par exemple pour moi :

  • Plus faciles à observer : vanité, gloutonnerie, narcotisation, excès, évitement de la banalité.
  • Plus difficile à observer : évitement du vide intérieur, projection, peur, isolation des émotions.

La compréhension du contexte de l'histoire et de celui de chaque personnage est importante, et je perds parfois des subtilités du scénario ou même des répliques qui peuvent être importantes en prenant mes notes. Cela m'a parfois amené à des contresens.

Confusion entre principal et accessoire

Même si je connais par cœur les basiques appris en stage Détermination, j'utilise trop vite certains paramètres secondaires comme les contrepoids égotiques, les domaines, les types de désintégration, les orientations parentales.

Conditions de l'étude

J'ai souvent regardé les films le soir, après une fin de journée en famille, ce qui ne favorise pas la qualité de mon attention ni la disponibilité de mon centre mental. Lorsque j'ai typé des personnages le matin ou en journée pendant des vacances, j'ai trouvé le travail plus facile.

La prise de note est aussi très importante pour garder les phrases, souvent au mot près de répliques importantes et décisives.

Conclusions

En ce qui me concerne, le typage de personnages de film reste un exercice qui me demande beaucoup d'attention et de rigueur.
J'augmente un eu mes chances en travaillant dans de bonnes conditions de disponibilité mentales et en prenant des notes.
J'augmente considérablement mes chances en pouvant discuter, même assez brièvement, avec une autre personne qui connait bien l'Ennéagramme

Et vous ?

Très amicalement,
Jérôme

Jérôme E9 mu, aile 1, C =/- S -/+ X =/+

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,
 
"Je vous propose ce sujet suite à une récente analyse de film que je n'avais pas encore faite et pour laquelle j'ai trouvé le type de seulement 2 des 6 personnages principaux."

Jérôme, si tous les praticiens de l'Ennéagramme, moi y compris devant équilibrer ma dichotomie, avaient ton humilité, le monde serait meilleur.

 

"Pour les personnages mal typés, dans la plupart des cas, après un bref temps de déni initial, j'ai compris et accepté le typage proposé par Fabien. Dans quelques cas très rares, je suis resté sur un avis différent."
Et tu as évité le conflit en ne m'en parlant pas ? :rofl: Si tu as encore la liste, envoie-la moi par message personnel. Je ne promets pas des éclaircissements ou des assentiments, ma mémoire étant très globale, mais j'essaierai.

 

"Pour des motifs insuffisants, je ferme la possibilité de certains types, et ai ensuite du mal à y revenir."

Oui, c'est important de n'émettre d'hypothèse de type ou de n'éliminer des types que le plus tard possible. J'ai appris à faire cela, mais je ne sais pas trop comment.

 

Peut-être est-ce tout simplement parce que je ne vois plus de films avec l'objectif de typer : je vais au cinéma, je prends plaisir (ou non) au film, et je pense à l'Ennéagramme après. Bref du lâcher prise vis-à-vis du typage. Hors journée de certification, il serait peut-être utile de voir le film une fois sans réfléchir et sans prendre de notes, une boisson agréable à la main. Puis après de s'interroger, sans penser à l'Ennéagramme, sur ce que veut raconter le film et ce que sont les grandes caractéristiques des personnages. Puis enfin de revoir le film avec cette fois l'Ennéagramme en tête.

 

C'est bien sûr transposable aux personnages de la vie réelle.

 

"J'ai du mal à défocaliser et à faire le zoom arrière suffisant."

Une astuce pour faire cela est de prendre les notes sous formes de cartes mentales, puis de fermer les niveaux inférieurs. Que reste-t-il ?

 

"J'augmente considérablement mes chances en pouvant discuter, même assez brièvement, avec une autre personne qui connaît bien l'Ennéagramme."

C'est fondamental. Patricia et moi avons cette chance d'être toujours deux pour typer. Pour diffuser cette idée, à ce jour, aux certifications, le film est projeté deux fois et analysé deux fois, mais nous n'interdisons pas les échanges entre les deux projections : l'autre a peut-être fait une meilleure analyse ou une moins bonne ; peu importe, la discussion peut éclairer.

 

Nous encourageons tous nos stagiaires à ne pas typer seuls, et ce secteur du forum pourrait servir à cela. Après, ce message finit comme il a commencé, cela nous amène à la vertu spirituelle d'humilité.

 

Très amicalement,
Fabien

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Bonjour à tous,

 

Jérôme, tes statistiques m'ont laissé pantoise d'admiration : mais comment fais-tu pour avoir des stats aussi précises ? Mon tableau de suivi a été relégué en 3ème division ! J'ai donc réouvert ce tableau qui n'est plus à jour depuis juin 2010. Promis, je calcule des statistiques dès que j'ai le temps.

 

Par contre, à partir de 2010, je ne pourrais pas calculer de stats car j'ai changé ma méthodologie (je devais mal supporter mon taux d'erreur ! :rofl:) :

  • Je fais un premier typage ;
  • Je demande à quelqu'un de vérifier mes hypothèses avec celles du ciné-agramme et de me donner une note (exemple : 3/5 personnages) sans me dire quels sont les personnages mal typés ;
  • Je retravaille jusqu'à ce que j'ai un taux de réussite de 100 %. Parfois, c'est frustrant car je dois revoir le film trois fois. Si je n'ai pas tout trouvé au bout de trois fois, je jette l'éponge.

Le César de ma plus grosse frustration en terme de typage revient incontestablement au film Didier et à mon hypothèse sur Alain Chabat/le chien. J'étais certaine du typage et je ne voyais pas où j'avais pu me tromper. J'avais failli casser le PC portable de rage sur la tête de mon mari (qui gentiment me donnait mon "score"). Lorsque j'avais lu la réponse sur le site, j'avais eu envie d'assassiner Fabien. [Ceux qui ont travaillé sur ce film et sur le chien vont sans doute se marrer ! J'ai visionné le film trois fois pour trouver le type de Chabat… En vain…] :wink:

 

À mes débuts, j'ai parfois eu de grosses difficultés car je regardais les films en anglais (sans sous-titres). J'ai arrêté car j'avais un taux d'erreur maximal (et je souffrais dès que les dialogues étaient trop subtils ou avec trop de jeux de mots). Maintenant, j'attends de pouvoir voir le film en français.

Quelques remarques :

  • "Tel acteur joue tel ennéatype dans tel film, il y a des chances que ce soit le même type (par exemple Jean-Pierre Bacri qui apparaît dans de nombreux films, je ne savais pas faire abstraction de ses autres rôles)." Même problème que toi ! En plus, j'ai eu 100 % de réponses fausses pour Bacri sur mes deux premiers films. Maintenant, je le type toujours avec son type habituel…
  • Je ne type pas en regardant le film en famille (sauf éventuellement sur ma première hypothèse) car je n'hésite pas à faire des "arrêts sur image" pour prendre des notes précises (car j'ai remarqué comme toi que cette prise de note était importante pour un typage précis).
  • Depuis fin 2009, j'utilise les cartes mentales et je pense que ca m'aide à avoir une vision plus globale d'un personnage.
  • Comme toi, j'ai eu quelques cas (deux précisément — dont un 8) où je n'ai pas été d'accord avec la version officielle. Il serait intéressant de croiser nos désaccords.

Bien cordialement.

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Bonjour à tous,

@Fabien :

"Jérôme, si tous les praticiens de l'Ennéagramme, moi y compris devant équilibrer ma dichotomie, avaient ton humilité, le monde serait meilleur."
:blush: :blush: :blush: Merci Fabien !
J'ai toutefois bien conscience que cette humilité n'est pas toujours étrangère à mes mécanismes égotiques. Je localise très bien le moment de mon existence, jeune adulte, où j'ai intégré que j'avais plus de chance d'être aimé et de ne pas être "perdu et séparé" en étant humble que le contraire.

"Et tu as évité le conflit en ne m'en parlant pas ?"
Il y a a très probablement de ça, mais à l'époque c'est surtout que je n'étais pas assez sûr de moi. Il s'agissait souvent de films publiés depuis 5 à 10 ans. Je n'ai pas gardé cette liste (dommage), mais il faudrait de toute façon que je revoie les personnages pour voir si je ne suis toujours pas d'accord. Il y en a au moins un dont je me souviens, je te le fais passer par message personnel.

"Puis après de s'interroger, sans penser à l'Ennéagramme, sur ce que veut raconter le film et ce que sont les grandes caractéristiques des personnages"
Bonne idée, je prends. Cette approche sur le sens global de l'histoire et de celle des personnage est probablement utile avant d'aborder les détails.

@Aurore :

"Jérôme, tes statistiques m'ont laissé pantoise d'admiration : mais comment fais-tu pour avoir des stats aussi précises ? Mon tableau de suivi a été relégué en 3ème division !"

Une liste Excel, des tableaux croisés dynamiques, et des graphiques… Ça s'appelle du perfectionnisme dans la narcotisation, je m'y connais. :proud:

 

Très amicalement,

Jérôme

Jérôme E9 mu, aile 1, C =/- S -/+ X =/+

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Bonjour à tous,

Jérôme, je suis absolument admiratif de la façon dont tu relates ton expérience de typage. Je ne reviendrai pas sur l'humilité évidente dans ton propos, que Fabien a déjà soulignée ; mais quelle belle confiance tu dois avoir pour exprimer avec autant d'honnêteté les difficultés que tu rencontres, alors que toi-même tu enseignes ce modèle ! J'ai un profond respect pour ton attitude qui devrait être celle de chaque enseignant, particulièrement dans le domaine du développement personnel. :bravo:

Bien que j'aie bien moins d'expérience que toi en matière de typage et de connaissance de l'Ennéagramme, je me retrouve dans nombre des difficultés que tu évoques pour typer des personnages de film. Je n'ai pas de statistiques à fournir (mon mental n'y aurait même pas pensé !) mais à titre indicatif, j'ai dû visionner à ce jour une bonne trentaine de films du ciné-agramme

Sur les confusions

  • Les 6 sont effectivement des personnages que j'ai eu plusieurs fois du mal à repérer. Sans faire d'effort de mémoire particulier, j'ai quatre exemples de ratages qui me viennent en tête (confusion avec un 1, un 4, un 7 et un 8). Je crois que l'effet du basculement du centre mental est une des difficultés, mais aussi l'alternance phobique/contrephobique qu'il n'est pas facile de repérer en tant que telle. J'ai aussi du mal à déceler la peur chez les 6 : je constate que ma compagne 6 a beaucoup plus de facilités que moi à repérer cette peur chez l'autre, dans les films comme dans la vraie vie. Pour un film où j'étais parti sur une mauvaise hypothèse, j'ai demandé à ma compagne de le visionner pour lui demander son avis (sans l'orienter). Il n'a pas fallu 5 minutes pour qu'elle me dise : "Oh mais il est 6 celui-là, il n'arrête pas d'avoir peur !"
  • Pour certains ennéatypes, j'ai tendance à focaliser mon attention sur un aspect seulement du profil. Soit cet aspect apparaît et je type facilement, soit il n'apparaît pas et mon taux d'erreur est très élevé. C'est le cas pour les 7 dont je guette l'orientation de joie et d'optimisme. C'est aussi le cas pour les 9 pour lesquels je cherche la compulsion d'évitement des conflits. Dans une moindre mesure, cela est vrai aussi pour les 3 : si je ne décèle ni orientation de réussite ni vanité dans le personnage, j'aurai du mal à retenir cette hypothèse.
  • Plus surprenant, je fais de fréquentes confusions entre l'ennéatype d'un personnage et l'une de ses ailes possibles : les confusions 7-8 et 1-2 sont les plus redoutables pour moi :
    • 7-8 : confusion entre l'agressivité d'un 7 en désintégration et la colère d'un 8 ; confusion entre l'intempérance du 7 et l'excès du 8 ; vu de mon ennéatype 9, tendance des 7 et des 8 à marcher sur les autres (oui je sais, ça ne fait pas partie des mécanismes fondamentaux de ces ennéatypes mais avec mon orientation d'acceptation, mon ego est très sensible :beurk: et réagit vivement :angry: à ces comportements quand ils se manifestent).
    • 1-2 : un 1 ayant pour valeur morale d'aider les autres me donne l'impression d'être 2 : du coup je me méfie et je type à tort certains 2 en 1 quand je ressens un fond de colère chez eux. Je peux aussi confondre la critique d'un 1 (au nom de ses idéaux) avec le besoin de retour émotionnel d'un 2 qui peut le formuler sur le ton du reproche (en particulier chez le 2 conservation).
    • 4-5 : si je continue à me promener sur le cercle, le dernier point de jointure entre deux centres différents est la connexion 4-5. Je pensais devoir me tromper souvent entre ces deux ennéatypes en raison de leur intériorité (intense monde émotionnel du 4 qu'il a du mal à extérioriser, avarice du 5). Et en fait non. Pour le coup, je m'appuie assez facilement sur le centre préféré pour distinguer le 4 du 5.
    • Conclusion partielle que je formule en réfléchissant à ce que je viens d'écrire : la relation compliquée que j'ai en tant que 9 avec mon centre préféré serait-elle à l'origine de cette difficulté particulière que j'ai à distinguer un centre instinctif préféré d'un centre mental préféré (7-8) ou d'un centre émotionnel préféré (1-2) ?
  • Mes confusions entre ennéatypes unis par un lien d'intégration-désintégration ne me semblent pas significatives, à une exception près : la confusion 8-2. Ces deux ennéatypes se retrouvent dans la direction extérieure de leur centre préféré, et je le ressens très rapidement. Mais je distingue mal l'excès du 8 lorsqu'il apprécie quelqu'un de l'aide non moins excessive qu'apporte un 2 (surtout de variante alpha). Quand les personnages sont en désintégration, je perçois aussi une certaine agressivité (notamment pour le 2 sexuel) commune aux deux ennéatypes et une tendance à la manipulation. C'est une difficulté récurrente qui fait qu'aujourd'hui, j'hésite toujours sur l'ennéatype de plusieurs de mes connaissances. Si j'applique le théorème des Chabreuil, je sais ce qu'il me reste à faire… :laugh:

Sur la démarche de typage

J'ai fait le stage Détermination cette année (une belle claque, au passage) et j'essaye d'en tirer profit pour améliorer ma méthode. Je reste ennuyé par le fait que, parmi les différentes stratégies possibles pour typer, j'ai vite fait de partir sur l'une d'entre elles qui s'avère mal adaptée pour conduire au résultat. Comme je l'avais signalé au cours du stage, je pense qu'il faut une sacrée expérience et sans doute aussi un peu d'intuition pour acquérir une démarche fiable de typage et choisir la bonne méthode. Car au moment de prononcer mon verdict, je suis quand même très gêné lorsque je n'ai détecté aucune marque ou presque des passion/fixation de l'ennéatype, ou aucune manifestation du sous-type ! Et pourtant, cela arrive. Donc il faut être drôlement sûr de ses autres observations — et de leur interprétation en termes d'Ennéagramme — pour accepter que des pans entiers de l'ennéatype soient absents. Je n'en suis pas là aujourd'hui, j'en suis même encore assez loin. Heureusement c'est moins compliqué dans la vraie vie où il est possible d'enrichir peu à peu sa connaissance des personnes au fur et à mesure des situations.

  • Sur les pensées parasites, Jérôme, je pourrais reprendre tes termes mot pour mot. Quand il me semble avoir identifié l'ennéatype d'un personnage, j'exclus presque toujours cet ennéatype pour un autre. Avec l'argument imparable que Fabien, dans sa grande sagesse pédagogique, choisit des films présentant une grande variété de profils ! :laugh: Quant aux acteurs dont je connais l'ennéatype dans un autre film, voire l'ennéatype réel, il m'est très difficile d'en faire abstraction. D'autant que dans bien des cas, ça marche…
  • J'ai aussi tendance à me faire une idée sur l'ennéatype d'un personnage assez tôt dans le film. Pour moi, c'est un mécanisme très difficile à éviter : mes observations dans le film sont filtrées et orientées en fonction de ce qu'elles peuvent révéler d'un ou plusieurs ennéatypes, ce serait présomptueux de dire que j'observe sans a priori. Là où je pense peu à peu m'améliorer, c'est que je continue à relever des informations qui pourraient aller avec d'autres types, même lorsque plusieurs de mes observations précédentes plaident en faveur d'un ennéatype donné. J'ai récemment pris conscience que l'air de rien, le typage prématuré est un grand danger vis-à-vis des personnes réelles. Depuis que je connais le modèle, j'ai envie de typer les personnes que je découvre à partir d'un trop faible nombre d'informations et je reste souvent sur ma première impression. Je sais que ce n'est ni éthique ni respectueux pour les personnes concernées. :sick:
  • De façon générale, je n'arrive pas à percevoir ce qui est signifiant ou non signifiant du point de vue de l'Ennéagramme chez un personnage. L'une de mes causes d'erreur vient du fait que je sélectionne certaines informations et que je bâtis un argumentaire là-dessus qui me semble assez convaincant. C'est dans cette circonstance que j'éprouve la plus grande déception lorsque je lis l'analyse de Fabien me montrant que je me suis trompé. Car j'ai parfaitement noté les extraits qu'il cite, j'ai parfois même envisagé l'hypothèse qu'il a finalement retenue à la lumière de cet extrait, mais d'autres éléments, à mon sens plus nombreux et plus significatifs, me paraissaient aller vers une autre hypothèse. Je sens une frustration de ne pas pouvoir demander à Fabien pourquoi il n'a pas retenu certaines informations, qu'est-ce qui lui a permis de les écarter. Je crois que c'est pour moi l'obstacle majeur à franchir avant de progresser significativement dans la démarche de typage.
  • Plus spécifiquement, je reconnais ma difficulté à faire le lien entre certains comportements et l'appartenance à un centre préféré (je ne parle même pas des types du triangle pour lesquels c'est encore plus compliqué). Cela révèle que la notion de centre est finalement un concept abstrait dont les manifestations sont extrêmement variées. En reprenant mes notes du stage Bases, je remarque d'ailleurs qu'on ne donne que très peu d'éléments de description générale de chaque centre, ce qui avec le recul se comprend tout à fait. C'est pourquoi je reste assez prudent sur mes conclusions issues de l'observation des centres. J'utilise plutôt les centres comme moyen de vérification d'une hypothèse échafaudée à partir d'autres éléments du modèle : si le personnage que je type 5 semble réprimer le mental, j'ai tout lieu de revoir ma copie !
  • Est-ce un effet de notre ennéatype 9 mu, Jérôme, mais je constate comme toi que le centre émotionnel est celui que j'identifie le plus facilement chez les personnages… Peut-être est-ce aussi parce que l'émotion est dans le présent et donc elle se voit dans la scène (intonation de voix, expression des visages, etc.) : sa détection me semble plus directe que pour le mental, par exemple, où il faut reconstituer le raisonnement du personnage (et j'avoue que parfois j'ai besoin que ma compagne m'explique ce que je n'ai pas compris). Cette meilleure perception de l'émotionnel me conduit aussi à inverser la hiérarchie des centres, ce qui explique la prudence que je signalais dans le point d'avant.

"Je ressens souvent une incohérence entre mon analyse logique et mon ressenti global."
Je te remercie, Jérôme, de mettre des mots sur cette impression que je ressens également. Il y a les personnages pour lesquels je me sens convaincu (le résultat doit être juste 9 fois sur 10, le 1 sur 10 restant générant une grande déception) et tous ceux pour lesquels je sens qu'il manque quelque chose pour éprouver cette clarté intérieure. Mais quand j'en arrive là, je me sens démuni — ou je n'ai plus le courage de reprendre l'analyse. Dans ce cas, je souhaite presque m'être trompé pour qu'une autre analyse fasse sens en moi. Et si j'ai trouvé le bon ennéatype, je reste avec un goût d'inachevé et il me faut invoquer l'argument d'autorité (en l'occurrence l'expérience de Fabien) pour me convaincre de l'ennéatype.

Bien amicalement,
Tristan

Tristan (91 mu, C=/-, S++/-, X-/+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"Plus surprenant, je fais de fréquentes confusions entre l'ennéatype d'un personnage et l'une de ses ailes possibles."

Non, ce n'est pas surprenant. Si tu te rappelles l'explication struturelle des ailes, c'est bien compréhensible. À titre personnel, ayant une aile 8 très forte, j'ai eu pendant longtemps la tentation de typer en 7 certains 8, et du mal à reconnaître les 7 à aile 6.

 

"Je pense qu'il faut une sacrée expérience et sans doute aussi un peu d'intuition pour acquérir une démarche fiable de typage et choisir la bonne méthode."

Bien sûr. L'intuition vient de l'expérience. C'est un des buts du ciné-agramme que de développer ces deux aspects.

 

Je ne compte pas les films où en sortant Patricia et moi avons la certitude de l'ennéatype d'un personnage, mais ne pouvons mettre le film sur le site, faute de pouvoir le justifier assez rigoureusement.

 

"J'ai aussi tendance à me faire une idée sur l'ennéatype d'un personnage assez tôt dans le film."

Tu peux essayer de suivre le truc que j'ai partagé avec Jérôme dans mon message précédent.

 

"Je sens une frustration de ne pas pouvoir demander à Fabien pourquoi il n'a pas retenu certaines informations, qu'est-ce qui lui a permis de les écarter."

Là aussi, même remarque qu'à Jérôme. Tu peux me le demander occasionnellement par message personnel, mais j'ai analysé 85 films et 295 personnages en 17 ans et je n'ai pas des souvenirs précis sur tous, c'est le moins qu'on puisse dire. Tu as plus de chances sur des films récents.

 

"En reprenant mes notes du stage Bases, je remarque d'ailleurs qu'on ne donne que très peu d'éléments de description générale de chaque centre, ce qui avec le recul se comprend tout à fait."

Oui, nous revenons en détail sur les centres dans le stage Essence. De plus, il y a toujours beaucoup de différences entre les manifestations intérieure et extérieure d'un centre. Donc à chaque fois que nous parlons d'un ennéatype, nous parlons implicitement de son centre préféré. Bon, ce serait peut-être mieux si c'était explicitement…

 

En toute amitié,

Fabien

 

P.-S. : Aurore a écrit ci-dessus qu'elle a eu "100 % de réponses fausses pour Bacri sur [ses] deux premiers films. Maintenant, je le type toujours avec son type habituel…" Pour ceux qui commenceraient leurs exercices de typage après avoir lu cette conversation, Jean-Pierre Bacri apparaît dans 5 films du ciné-agramme et y joue 3 ennéatypes différents. Il y en a bien un de plus fréquent, mais la stratégie du "type habituel" ne permet pas un sans-faute.

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Bonjour Jérôme, bonjour à tous,

 

Les difficultés que j'ai à typer en ciné-agramme recoupent en partie celles que rencontre Jérôme : tendance à restreindre trop rapidement le champ des possibles, tendance à moins bien reconnaître certaines caractéristiques égotiques que d'autres, difficulté à séparer le principal de l'accessoire.

 

Elles différent notablement sur un point : j'ai rarement des pensées parasites, mais en revanche souvent un doute sur la cohérence d'un fait ou d'une attitude. J'interpréte cette différence par un meilleur usage de mon centre mental, en support, et un moins bon usage de mon centre émotionnel, réprimé.

 

Lorsque le personnage à typer est un 9 désintégré, entre le moment où je mémorise les informations et le moment où je les traite, il me faut impérativement un temps de pause ! Dernièrement, il m'est venu à l'idée de revoir un film que j'avais vu à sa sortie et qui m'avait laissé, à l'époque, perplexe (je ne connaissais pas le moindrement l'ennéagramme), au point que j'avais lu le roman dont il était tiré pour m'éclaircir les idées, mais il ne m'avait pas sorti de ma perplexité. Il m'a fallu une pause de presque vingt-quatre heures pour avoir le détachement suffisant pour examiner sereinement ce film (L'insoutenable légèreté de l'être, tiré d'un roman de Milan Kundera. Une première analyse indique pour trio : homme à femmes 9 mu, sa maîtresse 9 alpha, et sa femme 6 alpha).

 

Je n'en suis pas à faire des statistiques de résultats. Elles risqueraient de me démoraliser un peu.

 

Très amicalement,

Thierry

9 alpha, grande aile 1, petite aile 8, sous-type conservation. Je me reconnais dans l'INTJ du MBTI.

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Bonjour à tous,

 

Tristan, merci beaucoup pour ta participation détaillée, et aussi pour ta reconnaissance qui me fait très plaisir.

 

Plus surprenant, je fais de fréquentes confusions entre l'ennéatype d'un personnage et l'une de ses ailes possibles : les confusions 7-8 et 1-2 sont les plus redoutables pour moi.

Cela ne me surprend pas non plus, même si je n'ai pas trop eu ce problème (7 confusions avec les types d'ailes sur 151 personnages, jamais deux fois la même).

 

Mes confusions entre ennéatypes unis par un lien d'intégration-désintégration ne me semblent pas significatives, à une exception près : la confusion 8-2.

J'ai eu 7 confusions de ce type, et 6 autres possibles (personnages pour lesquels la variante et donc le type de désintégration ne sont pas donnés dans le ciné-agramme).
  • Je retrouve la confusion 2-8 avec 2 erreurs mais aussi des hésitations qui avaient finalement abouti au bon choix.
  • J'ai aussi typé 2 fois des 9 alpha en 6, et 3 autres 9 à variante indéterminée en 6. Peut-être une tache aveugle du 9 me concernant.

J'ai récemment pris conscience que l'air de rien, le typage prématuré est un grand danger vis-à-vis des personnes réelles. Depuis que je connais le modèle, j'ai envie de typer les personnes que je découvre à partir d'un trop faible nombre d'informations et je reste souvent sur ma première impression. Je sais que ce n'est ni éthique ni respectueux pour les personnes concernées.

Pour les personnes réelles je suis très prudent, et me refuse à valider un type trop vite. Il y a pas mal de personnes de mon entourage pour lesquelles je garde en tête "type inconnu pour l'instant", je préfère cela à une fausse information.

 

De façon générale, je n'arrive pas à percevoir ce qui est signifiant ou non signifiant du point de vue de l'Ennéagramme chez un personnage. L'une de mes causes d'erreur vient du fait que je sélectionne certaines informations et que je bâtis un argumentaire là-dessus qui me semble assez convaincant. C'est dans cette circonstance que j'éprouve la plus grande déception lorsque je lis l'analyse de Fabien me montrant que je me suis trompé. Car j'ai parfaitement noté les extraits qu'il cite, j'ai parfois même envisagé l'hypothèse qu'il a finalement retenue à la lumière de cet extrait, mais d'autres éléments, à mon sens plus nombreux et plus significatifs, me paraissaient aller vers une autre hypothèse.

Oui, j'ai régulièrement vécu cela dans ma période ciné-agramme. Une bonne connaissance de l'ennéagramme est nécessaire et insuffisante, une bonne compréhension du contexte du personnage est également nécessaire.

 

 

En reprenant mes notes du stage Bases, je remarque d'ailleurs qu'on ne donne que très peu d'éléments de description générale de chaque centre, ce qui avec le recul se comprend tout à fait.

Oui, nous revenons en détail sur les centres dans le stage Essence.

 

J'ai fait le stage Essence assez tard dans mon cursus ennéagramme, et après avoir fait les analyses de film dont j'ai parlé ci-dessus. Les informations complémentaires sur les centres abordées dans ce stage sont riches et m'auraient probablement aidé dans l'exercice de typage.

 

Très amicalement,

Jérôme

Jérôme E9 mu, aile 1, C =/- S -/+ X =/+

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Bonjour à tous,

"Je sens une frustration de ne pas pouvoir demander à Fabien pourquoi il n'a pas retenu certaines informations, qu'est-ce qui lui a permis de les écarter."
Là aussi, même remarque qu'à Jérôme. Tu peux me le demander occasionnellement par message personnel, mais j'ai analysé 85 films et 295 personnages en 17 ans et je n'ai pas des souvenirs précis sur tous, c'est le moins qu'on puisse dire. Tu as plus de chances sur des films récents.

Merci Fabien pour cette proposition. Parfois le simple fait de repenser à tête reposée à la solution que tu proposes suffit à dissiper mes incompréhensions. Mais si j'éprouve une difficulté persistante, je t'en ferai part, sans bien sûr abuser de ton temps !

J'ai récemment pris conscience que l'air de rien, le typage prématuré est un grand danger vis-à-vis des personnes réelles. Depuis que je connais le modèle, j'ai envie de typer les personnes que je découvre à partir d'un trop faible nombre d'informations et je reste souvent sur ma première impression. Je sais que ce n'est ni éthique ni respectueux pour les personnes concernées.

Pour les personnes réelles je suis très prudent, et me refuse à valider un type trop vite. Il y a pas mal de personnes de mon entourage pour lesquelles je garde en tête "type inconnu pour l'instant", je préfère cela à une fausse information.

Ayant pris conscience de ce risque, je suis également devenu plus prudent dans ce typage. De toute manière, je sens bien quand je ne suis pas tout à fait convaincu de l'ennéatype d'une personne ; et c'est seulement lorsque je suis sous le coup de ma passion de paresse que je me contente de ce typage hâtif.

En complément de mon premier témoignage, je souligne la pertinence de la méthode de Fabien que j'ai testée par deux fois la semaine dernière. Regarder le film une première fois sans chercher à typer (pas toujours facile de ne pas du tout y réfléchir…) et sans prendre de notes, pour s'imprégner du film. Puis regarder une deuxième fois avec les lunettes de l'ennéagramme et avec une (abondante) prise de notes. Le premier bienfait que j'y ai trouvé est de bien mieux repérer la préférence du centre mental. En connaissant déjà l'histoire, je comprends beaucoup mieux certaines répliques et comportements des personnages, et l'omniprésence de l'anticipation, du calcul, ou de l'humour. En fait, une bonne partie des subtilités des films m'échappent au premier visionnage et comme il y en a rarement un deuxième, je pense que je passe à côté d'une partie de l'intérêt et de la saveur de ces films. Ce serait un bon exercice d'intégration pour moi d'être plus attentif, dès le premier visionnage, à ces expressions du mental. Car j'ai le même genre de problèmes dans la vraie vie, et des fois c'est handicapant.

Bien amicalement,
Tristan

Tristan (91 mu, C=/-, S++/-, X-/+)

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  • 10 months later...
On dirait le sud

Bonjour à toutes et tous,

Je me prépare au typage de film pour la certification, ainsi que Patricia me l'a vivement recommandé. Depuis un mois, j'ai visionné 25 films parmi les 60 du Ciné-agramme que je n'avais pas encore vus. (J'ai même fait l'effort de regarder entièrement le film Entretien avec un vampire alors que la première fois que j'avais voulu le voir, au cinéma, alors que j'étais étudiant à l'époque, j'avais failli tomber dans les pommes au bout de 10 minutes, avant de quitter la salle.)

Sachant que je ne ferai le stage Détermination que lors du dernier week-end de mai (soit 4 semaines avant l'examen), je me suis fixé l'objectif de regarder un film par jour en moyenne, avec quelques jours de "repos" dans mon programme. Je n'ai pas choisi au départ de regarder chaque film deux fois, une fois sans penser à l'ennéagramme, puis une seconde fois en prenant des notes comme le suggère Fabien ici, plus haut. Mon excuse était double : d'une part, j'avais peur de narcotiser comme à mon habitude, donc de ne pas être assez conscient dans l'analyse des personnages tout en visionnant les films, et d'autre part, je n'avais pas envie de voir deux fois en peu de temps le même film. J'avais la croyance de pouvoir développer une forte intuition pour trouver les profils détaillés des personnages chaque fois que cela était possible sans passer de temps à justifier par écrit mes choix de typage. (Je le faisais uniquement dans ma tête avant de vérifier mes hypothèses sur le Ciné-agramme)

En faisant le point ce matin, je me rends compte de cette erreur méthodologique (et de ma paresse), ce qui m'a amené à de nombreuses confusions et erreurs de typages que j'aurais pu éviter simplement en me plaçant dans des conditions plus proches de l'examen. (Surtout que j'ai le temps pour le faire actuellement.)

Autre conclusion de mon analyse matinale (suite à la relecture des conseils de Fabien ci-dessus), mon centre émotionnel réprimé fait que j'ai tendance à vouloir me débrouiller seul plutôt que de me préparer en groupe (via ce forum ou par mails privés). Je fais donc appel aux volontaires qui se préparent aussi à l'examen du mois de juin. Même si nous n'échangeons que sur un ou deux films par semaine (en moyenne), je pense que cette collaboration en vaudra la peine. :happy:

Merci à Jérôme d'avoir ouvert cette conversation il y a un an, ainsi qu'à Aurore, Tristan, Fabien et Thierry pour leurs réponses, retours d'expérience et/ou compléments d'informations à l'analyse de Jérôme. (Mon intervention ne va pas arranger la prédominance de 9 sur ce sujet. Or, je suis vivement intéressé par les expériences de types préférant le centre émotionnel, notamment.)

Bien amicalement,
Benoît

Benoît - 9 alpha, aile 1 (et 8, à confirmer), C-/+ S-/+ X-/+

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Bonjour à tous et à toi Benoît tout spécialement,

 

Comme tu souhaites un témoignage d'émotionnel… je réponds pour apporter ma petite pierre aux méthodes.

 

Le visionnage des films m'a été d'un grand apport tout au long de ma formation, j'étais dans le concret, la relation aux autres, bien sûr. Et parfois je continue par jeu et presque malgré moi… :happy:

 

Incapable de faire les comptes à la manière de Jérôme (trop fastidieux pour moi !!!). Le listing des films surlignés en vert (quand j'avais bon :laugh:) et en rouge quand c'était bof :sad: m'était suffisant.

 

En revanche, la prise de notes me semble indispensable. Et je l'ai fait au début au premier visionnage. Pour justement éviter de me laisser aller à « mon intuition émotionnelle » et de rationaliser ma recherche (j'ai quand même le mental en support…). Quand je m'étais trompée, je reprenais le film deux jours après (en ayant vu au moins un autre…) pour éviter de garder les filtres de mes premières impressions.

 

Depuis, j'ai appliqué la recommandation de Fabien de voir un film pour ce qu'il est et ensuite de chercher les ennéatypes, cela permet de mieux se concentrer sur les différentes particularités des personnages puisque l'histoire est connue.

 

Les mots utilisés, les postures repérées et le style de communication sont les trois éléments de base que je note pour me permettre d'essayer d'identifier en premier le centre préféré avec les caractéristiques qui en découlent (passion, fixation ou compulsion). Si je ne les perçois pas tout de suite, je m'appuie sur les sous-types.

Et l'échange avec d'autres stagiaires qui allaient passer la certification m'a aussi beaucoup aidé pour mieux analyser pourquoi j'avais retenu un profil, et non le bon. Je ne déclinerai pas les confusions dont certains ont très bien parlé au-dessus. Celle du 1 versus 6 est celle dont je me méfie le plus !

 

Pour les personnes de mon entourage, je suis assez prudente, même si parfois certains sont vite repérables. Par exemple, nous sommes une fratrie de neuf et j'ai mis beaucoup de temps pour la moitié d'entre eux… Alors, on avance doucement… :happy:

 

Amicalement,

Odile

Odile E2 mu, aile 1, C+ S++ X=

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Bonjour à tous,

Et voilà une deuxième intervention d'un membre "préférant le centre émotionnel", comme le demandait Benoît. Il a fait appel à des volontaires en vue de l'examen prochain, et je suis partant ! Je ne peux donc témoigner pour l'instant, étant donné que contrairement à Odile, Jérôme ou les autres, je n'ai pas encore passé l'examen… ni suivi le stage Détermination. Mais pour éviter d'attendre que la méthodologie me tombe toute rôtie dans la bouche lors de ce stage, voilà ma petite feuille de route (je n'ai travaillé que sur 7 films à ce jour).

J'ai toujours pris des notes dès le premier visionnage. Je suis conscient que c'est probablement une mauvaise chose, mieux vaut s'immerger dans l'histoire... Mais j'aurais l'impression d'être encore plus à la merci de mes interprétations et de mes biais de perception. L'avantage de noter certains éléments de dialogue, c'est que c'est plus factuel qu'une "impression" (je parle pour moi… :happy:). Donc en bref, je m'appuie beaucoup sur les dialogues.

Devant mes résultats, hum comment dire, pas 100 % corrects (et c'est un gros euphémisme ! :laugh::cry:), j'ai décidé de me doter d'une méthodologie simpliste mais exhaustive, un peu à la Sherlock (un 5, si je ne m'abuse…) :

  1. déterminer le centre préféré de chaque personnage et/ou le centre visiblement réprimé (notamment types du triangle),
  2. au sein de ce centre, voir si le personnage est plutôt tourné vers l'extérieur, ou plutôt vers l'intérieur (ou les deux…).

Si cette démarche fonctionne, ça me permettra d'être "simplement" face à trois choix de centres pour chaque personnage, puis une fois le centre trouvé, à nouveau trois choix. Je me focaliserai ensuite sur la variante et les sous-types. On verra bien ce que cette méthode donne… Je vous tiendrai au courant dans ce fil de discussion.

Très amicalement,
Christophe / Docthib

E3 mu C+/= S+/- X++

"Se coucher tard nuit" (Raymond Devos)

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On dirait le sud

Bonjour Odile et Christophe (et les autres aussi, bien sûr :happy:),

 

Merci pour vos témoignages. Je pense comprendre que vous prenez des notes très tôt (dès le premier visionnage) afin de ne pas vous laisser "dominer" par votre intuition émotionnelle, par vos "impressions". (Ce qui ne veut pas dire qu'elles soient systématiquement fausses.)

 

De mon côté, j'éprouve une difficulté à prendre beaucoup de notes lors du premier visionnage. J'essaie à la fois de suivre les conseils de Fabien et de développer mon intuition des ennéatypes des personnages. Et quand je compare mes hypothèses à celles de Fabien et Patricia (ou à celles de Christophe avec qui je collabore depuis peu), je ressens alors le besoin d'argumenter mes choix, ce qu'une prise de notes (plus) sérieuse permet réellement. (J'ai aussi le centre mental en support.)

 

Depuis quelques jours, j'ai l'impression d'un progrès dans mes typages. J'ai encore quelques confusions au niveau de la variante ou d'un sous-type mais je reconnais beaucoup plus de types de base. Ces progrès me réjouissent car je constate parfois une forme d'impatience manifestée par mon ego lors du visionnage de certains films. Peut-être à cause du nombre de comédies dramatiques ou de drames disponibles sur le ciné-agramme (ou qui restent parmi les films à voir), ce qui m'oblige à me connecter davantage à mon centre émotionnel. (Le fait d'être plus conscient lors de ces visionnages de films est une expérience différente que lorsque je "narcotise".)

 

Enfin, tout en discutant avec Christophe de la méthode pour nous préparer à l'examen, je me suis aussi rendu compte que je pourrais, de par mon ennéatype, être sensible aux options choisies par d'autres étudiants lors du temps de midi le jour de l'examen. C'est pourquoi je m'applique plus rigoureusement que d'habitude à préparer cet examen.

 

Bien amicalement.

Benoît - 9 alpha, aile 1 (et 8, à confirmer), C-/+ S-/+ X-/+

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