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État de procrastination avancée


Kayla

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Bonjour ami(e)s 4 ! Et les autres aussi. :happy:

Ce matin, alors que j'étais quasiment sur le point de presque me mettre à travailler, j'ai reçu un message déloyal de Fabien m'incitant à me détourner de ma tâche en parlant de citations "croquignolettes". (:rofl::kiss:) Il savait pourtant le bougre que j'avais l'intention de m'y mettre incessamment bientôt ! Il va sans dire que je n'ai pas résisté à cet appel à repousser le début de la mise au travail.

Puis, message lu, je me suis dit qu'une bonne douche me permettrait d'être plus concentrée après, mieux même, un bain ! Puis quelques alphacartes pour remettre le tout en place dans ma tête et mon corps !
D'ailleurs, la table n'est pas débarrassée, la cuisine doit être rangée… Oulà, moi avoir envie de ranger ? Signal d'alarme !
Et, là, je me suis rendue compte ! Mais qu'a fait mon ego à votre avis ? Eh bien, il m'a soufflé l'idée d'écrire sur le champ ce sujet sur la procrastination ! Trop fort cet ego ! Mais je l'ai eu !

Et je ne publie finalement cette conversation que ce soir. Entre temps, j'ai finalement commencé à travailler ! J'ai même fini ce que je voulais faire, si, si ! Après avoir relu toutes mes notes et supports de cours du stage de ce week-end. Notes qu'il a fallu bien sûr tout bien recopier au propre avant, avec force couleurs et temps passé pour que ce soit bien, vrai, et beau !

Comme dit la pub, "je l'aurai un jour, je l'aurai !"

Heureusement :

  1. Mon instinctif va beaucoup mieux, et ces moments sont devenus moins fréquents, ce qui me permet de les repérer plus facilement.
  2. J'aime travailler sous la pression du temps limité.

C'était Kayla, en direct de Radio Procrastination.

E4 α, ailes 5 et 3, C-/=, S-/=, X+/-

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Fabien Chabreuil

Bonjour ami(e)s 1, 2, 3, 5, 6, 7, 8, 9 ! Et les 4 aussi. :happy:

"J'ai reçu un message déloyal de Fabien m'incitant à me détourner de ma tâche."

Il est bien connu que je suis un pervers narcissique qu'il vaudrait mieux ne pas fréquenter. :tongue:

 

"Trop fort cet ego !"

Les 9 sont les experts de cette forme de procrastination consistant à bosser sur autre chose, mais ils n'en ont pas l'exclusivité. C'est la forme de procrastination la plus difficile à détecter parce qu'elle avance masquée. Bravo donc d'avoir repéré l'anomalie, mais méfiance, il fera mieux la prochaine fois !

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous,

"J'ai même fini ce que je voulais faire, si, si !" 
:thumb_up: Kayla. Avec une pointe d'envie.

Amitié,
Yves

P.S. : très souvent, au moment de me mettre au travail, je me mets à faire autre chose que ce que j'avais prévu. Dans mon cas, il s'agit d'une rébellion impulsive contre une partie de moi-même. Je ne sais pas si c'est une manifestation de mon type, ou bien de mon type de désintégration, ou bien de mon aile 4, ou bien des trois. Je penche pour la dernière hypothèse.

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
"Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière, c'est se condamner à l'inaction." (Jean Rostand)

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Bonjour chers amis de 1 à 9, :happy:

 

Je soupçonne parfois mon ego de suivre en cachette des stages intensifs le week-end lui aussi. J'ai cru le dompter sur ce sujet, ô combien fréquent chez moi, de procrastination, en me forçant au moins à commencer les choses — toute contente de voir qu'en effet le centre instinctif une fois mis en utilisation (je n'ose pas écrire en action…), le boulot finissait par se faire, plutôt vite et bien.

 

Sauf que très souvent, eh bien je m'arrête en cours de route… toute fière d'avoir au moins commencé, frétillante à l'idée de faire autre chose de totalement inutile, non prioritaire, voire rien du tout ! Et je me retrouve à procrastiner sur "faudrait que je continue ce truc/que je m'y remette".

 

Autre pensée de 4 : de façon plus générale, je me suis souvent observée en "procrastination existentielle", considérant plus ou moins consciemment que je commencerais à vivre/être heureuse plus tard… quand tous les manques seraient comblés. :wink:

Marie-Noëlle - 4α 3 C- S= X+/-

"La vraie faute est celle qu'on ne corrige pas" (Confucius)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous sauf aux 10,

"Je soupçonne parfois mon ego de suivre en cachette des stages intensifs le week-end lui aussi."
Oui, c'est pourquoi j'écrivais ce matin à Kayla : "Méfiance, il fera mieux la prochaine fois !"

 

L'ego progresse et s'adapte lui aussi. C'est pourquoi, même si nous aimerions bien le contraire, l'éveil n'est jamais acquis et que la métanoïa (cf. stage Essence) nécessite une volonté permanente. "Rien n'est jamais acquis à l'homme. Ni sa force Ni sa faiblesse ni son cœur", disait le poète dans un autre contexte.

 

Très amicalement,
Fabien

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  • 2 years later...

Bonjour tout le monde…

 

Après avoir réfléchi sur la procrastination de 4… et surtout en fait l'avoir expérimentée, je me suis rendue compte d'un truc.
D'abord il ne faut pas se voiler la face : je fais partie des procrastineuses invétérées.
 
Au début, comme le dit si bien la définition, je croyais qu'il s'agissait de repousser un truc qui me saoulait qui m'angoissait ou qui m'énervait… mais pas plus tard que ce matin (et à bien d'autres moments avant ça je vous rassure), j'ai réalisé que ça m'encombrait le cerveau et le restant plus qu'autre chose… Pourquoi je n'arrive pas à intégrer ce si joli petit dicton : "Ce qui est fait n'est plus à faire." Peut-être mon instinctif réprimé me direz vous… et peut être aussi que tous ceux qui ont cette répression galère (ou pas) avec la procrastination.
 
Me voilà donc avec cette procrastination qui ne veut pas me lâcher le cerveau… et pourtant qu'est-ce que j'ai envie de faire un certain nombre de choses… et c'est là qu'il me semble avoir percuté un truc : chez moi (ça doit être très 4 cette histoire), la procrastination est le moteur de la mélancolie et du verre à moitié vide.
Je m'explique : quand j'ai l'intention de faire quelque chose, de me mettre en action (et que pour une fois mon émotion est d'accord… oui, je sais, y a encore un peu de boulot :laugh:), c'est toujours à un moment où je suis dans l'impossibilité objective de le faire… et après je fais fonctionner mon Calimero parce que je m'en veux de ne pas pouvoir faire parce que ce qui manque dans chaque situation me saute à la figure parce que c'est une occasion d'autocritique sans fin.
 
Par exemple, quand je suis au boulot, je me prends d'une soudaine envie de faire un tri dantesque dans mes placards (tri que je souhaite faire depuis pas mal de temps déjà) mais évidement comme je suis au boulot ce n'est pas possible… et pour cause ! Seulement au lieu de le mettre dans une todo list et m'y coller dès que je rentre à la maison… et ben j'oublie et j'ai plein d'autres choses vachement plus essentielles à faire : goûter :rofl:, regarder l'épisode de la série que j'ai lâchée la veille et dans laquelle il se passe évidemment quelque chose de dingue, surfer sur Internet pour répondre aux questions existentielles que je peux me poser (mais au fait, où habitent les coccinelles ?), bref… et cette envie (voire besoin) de rangement me sort complètement de la tête jusqu'à la prochaine fois où je ne pourrai pas le faire.
 
J'ai pu observer la même chose quand il s'agit d'appeler quelqu'un pour prendre des nouvelles ou juste faire un petit coucou : j'y pense à un moment où je ne peux pas (boulot… encore et toujours), ou bien quand mon portable est déchargé, ou bien à 1h du mat… et tout ça entretient cette idée que je suis à côté de la plaque que rien de peut aller puisque je ne fais rien dans le bon sens ou au bon moment et donc après je me retrouve dans la mouise… parce que je suis charrette pour faire tout ce que je dois faire, et c'est galère, et en même temps ça rend le quotidien plus attrayant plus vivant… Bref… je crois que je me crée moi-même toute seule comme une grande des situation complètement délirante qui me mette dans le rouge parce que je me retrouve à faire en deux heures tout ce que j'aurais du faire les trois dernières semaines… et là évidemment je n'ai pas le temps, donc je pare au plus pressé, et il y a toujours quelque chose à faire qui traîne et qui fait que je n'ai pas la tête disponible pour des activité plus enrichissante et épanouissante…

PS : si quelqu'un a un "truc" pour arriver à s'organiser dans son quotidien, je prends. :laugh:

Quokka – 4 alpha, X, aile 5

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Merci Quokka pour cette très belle analyse du cercle vicieux de l'ego : des caractéristiques égotiques génèrent un comportement qui active des caractéristiques égotiques, et le tour est joué.

 

"Si quelqu'un a un "truc" pour arriver à s'organiser dans son quotidien, je prends."

Je ne suis plus un grand procrastinateur, et quand cela se produit, je ne suis pas un procrastinateur honteux ! Je n'ai donc pas vraiment creusé le sujet. Toutefois, il y a deux moyens de lutter contre la procrastination :

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous, et bonne année !!!

 

Ah la la, je suis bien d'accord avec tout ce qui s'est dit, et d'abord, en bonne 4 alpha, je suis moi aussi la reine de la procrastination ! Et même, je suis sûre que pour moi c'est spécial et différent. :rofl:

 

Plus sérieusement, pour un traitement de fond, je refais assez régulièrement les exercices conseillés dans le stage Centres. Quand même, ça booste l'instinctif et ça déstabilise l'ego ! 

 

À part ça, quelques petits trucs.

 

J'achète toujours des agendas avec la page de droite consacrée aux notes, et je la remplis avec des listes (obligations ou projets agréables, que je veux mettre en actes). Je suis contente avec moi-même quand je gomme une action effectuée, et beaucoup moins quand, à la fin de la semaine, je dois la reporter à la page suivante pour cause de non réalisation ! Ces listes musclent mon auto-discipline et me donnent un agréable sentiment de progression.

 

Pour ce qui est quotidien (et banal…) je fais des petits pas, je fractionne : je me lance pour 15 minutes. Après, si j'en ai marre, j'arrête, sinon je fais une ou deux prolongations… On peut faire énormément de choses en 15 minutes si on est vraiment présent et concentré, et c'est assez court pour rester présent, justement.

 

Quand je ne fais pas ce qui est à faire, mon ego rapplique avec ses filtres et me persuade instantanément que je suis décidément défectueuse, bien loin de mon "moi idéal" qui serait à l'aise, à sa place, et adapté dans la vie et le monde. Je m'enfonce dans le manque et la rumination et en fais encore moins. J'ai encore perdu des points à mes propres yeux. Alors que quand j'agis, mon bonus de points positifs et mon estime de moi augmentent. :bravo:

 

Tout ça n'est bien sûr pas planétaire, des items de mes listes restent quelquefois plusieurs mois dans l'agenda (au bout de tout ce temps je suis tellement exaspérée que je finis pas les faire !) mais me permet de rester autant que possible dans un mouvement positif et qui avance, et quand même, globalement les choses changent (bien lentement certes…) !

 

Amitié à tous,

Marie Do

Mdo – E4 alpha X ailes 3/5

"La musique met l'âme en harmonie avec tout ce qui existe." Oscar Wilde 

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"Je suis contente avec moi-même quand je gomme une action effectuée, et beaucoup moins quand, à la fin de la semaine, je dois la reporter à la page suivante pour cause de non réalisation !"

Je te conseille de barrer les tâches effectuées plutôt que de les gommer :

  • Dans l'instant, la satisfactions est la même ;
  • En fin de semaine par contre, tu as une vision claire de ce que tu as fait en plus de ce qui reste. Cela permet de voir le verre à moitié plein et le verre à moitié vide, et évite peut-être de s'autocritiquer exagérément.

"Pour ce qui est quotidien (et banal…) je fais des petits pas, je fractionne : je me lance pour 15 minutes."

C'est un grand classique et ça marche. La méthode était citée dans le deuxième article listé dans mon message précédent, avec 5 minutes au lieu de 15. Je réalise que cet article est en anglais et je vous traduis donc les titres :

  1. Ai-je fait un plan d'action ?
  2. Les étapes de mon plan sont-elles suffisamment courtes ?
  3. Dans les cas où le suis peu motivé, ai-je appliqué la règle des 5 minutes ?
  4. Ai-je recherché et traité les causes de ma procrastination ?

Dans la foulée, cela m'a fait penser qu'il existe la technique Pomodoro, déjà évoquée par Aurolaf sur ce forum. Elle consiste à :

  1. Choisir une tâche à effectuer.
  2. Mettre un minuteur à 25 minutes et se consacrer complètement à la tâche pendant ce temps sans s'interrompre.
  3. Si on y est arrivé, mettre une petite croix dans un cahier et s'accorder une pause de 5 minutes.
  4. Recommencer les étapes 2 et 3, et toutes les quatre croix, faire une pause longue de 20 à 30 minutes.

Il y a des livres, des programmes, des objets et des séminaires pour apprendre la technique Pomodoro, mais il me semble qu'il suffit de la liste ci-dessus et d'un minuteur de cuisine, ou d'un programme qui doit être présent sur quasiment tous les smartphones, ou d'un programme sur son ordinateur.

 

Très amicalement,

Fabien

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Merci Mdo pour ces infos… Ça me fait penser que j’avais tenté une organisation comme ça qui disait de compartimenter les activités en quarts d’heure mais ce qui est valable en ménage, cuisine, ou question logistique a quand même beaucoup moins de charme quand il s’agit de lire un livre ou de regarder un truc à la télévision, et personnellement j’en venais à culpabiliser de laisser passer autant de quarts d’heure à ne « rien faire » et donc j’ai fini par arrêter… mais il faudrait sans doute (je m’en rends compte au moment où je vous l’écris) que je sois moins entière dans mes décisions… Ralala ces 4 et le sens de la demi-mesure… (mais bon je me console parce que nous ne sommes pas les seuls me direz vous !! Mais dis donc… je m’intègre là, non !

 

Donc en ce moment je tente autre chose : le bullet journal… Oui je sais… J’ai succomber au chant des sirènes de la mode… N’empêche y a de bonnes choses pour un 4 (et pour d’autres sans doute aussi) parce que finalement, c’est un cahier où on note tout ce qu’on a à faire, tout ce qu’on aimerait faire, et tout ce qui nous passe par la tête… et en plus on peut même faire plein de déco dans tous les sens si on veut ! Trop bien !!

 

J’ai trouvé cette astuce après un stage Ennéagramme où je sentais très très fort que j’avais un peu beaucoup perdu de vue l’orientation de mon type (à savoir la recherche du beau et de l’esthétique. Ce petit objet permet effectivement d’être créatif et de faire quelque chose de beau puisqu’on peut dessiner, coller, biduller dans tous les sens selon l’humeur. Et puis ça sert aussi d’agenda et de to do list pour tenter de ne rien oublier ou de se fixer des objectifs. Après effectivement il y a dans la journée des choses qu’on fait, certaines qu’on ne fait pas, et d’autres qu’on commence sans les terminer. Et bien pas de souci car on les reporte au jour d’après et on fait un bilan en fin de semaine pour préparer la semaine d’après… Super chouette ! En plus ça permet de mettre par écrit tout ce qui nous trotte dans la tête et qui peut faire cocotte minute (mécanisme de défense chéri chéri !).

 

Et depuis quelques jours que ça a commencé (bonnes résolutions obligent), ça se passe plutôt pas mal du tout ! LOL et c’est bôôôôôôôôôôôôôôô. :happy:

Quokka – 4 alpha, X, aile 5

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  • 2 weeks later...

Bonjour à tous,
 

Je te conseille de barrer les tâches effectuées plutôt que de les gommer : [...]

Je pratique cette méthode. Elle satisfait mes trois centres :

  • Mon centre préféré : comme l’a écrit Fabien, cette méthode donne une visibilité sur mes tâches accomplies et sur mes tâches restant à faire. Cette visibilité à bonne distance m’aide à relativiser. Relativiser m’apaise. Elle satisfait aussi le besoin de classer et de compartimenter de mon centre mental extérieur. La pratique de la rationalité m’apaise également. Entre parenthèses, chez moi — est-ce le cas aussi pour vous ? —, cette force de la rationalité se transforme parfois en faiblesse. Mon ego croit que pour résoudre une difficulté — ici, ma procrastination —, il faut absolument recourir à mon centre préféré en premier, et parfois « en premier » devient « exclusivement », et j’oublie d’agir. La croyance de mon ego que mon centre préféré me permettra de tout contrôler est un mensonge.
  • Mon centre de support : j’associe l’action de barrer — ce trait rectiligne énergique —, au contentement d’avoir retrouvé cette puissance d’agir parfois si difficile à saisir : quand je réprime trop mon centre instinctif, cette puissance se défile comme une anguille.
  • Mon centre réprimé : la sensualité du contact de mon bic avec le papier, sensualité différente quand je barre : je cherche alors moins à contrôler mon écriture. L’action de barrer me redonne, non pas du contrôle, mais du pouvoir. Un autre avantage est de questionner ma croyance bien ancrée que l’activation de mon centre réprimé engendre une grande souffrance. En effet, j’ai très souvent observé lors de mon bilan, qu’en accomplissant des tâches que je croyais pénibles, j’ai ressenti, avec une très agréable surprise, non pas de la souffrance, mais de l’entrain et de l’enthousiasme. Ah, les croyances de l’ego.

Si besoin était, ma division en trois centres est une nouvelle illustration de mon goût de classer et de compartimenter. Cette division est artificielle : en fait, les trois centres interagissent fortement entre eux. Ainsi, lorsque je barre une tâche :

  • L’activité de mon centre instinctif me donne du plaisir (centre émotionnel intérieur) : j’associe mon trait rectiligne énergique au plaisir de la puissance d’action.
  • Cette activité est étroitement liée à celle de mon centre mental.
  • Celle-ci est enclenchée par une émotion liée au centre instinctif : l’espérance d’avoir une visibilité à la bonne distance. Elle induit des émotions : ici, l’apaisement de la clarté, le contentement d’avoir agi, le plaisir de la puissance d’action. Certes je ressens aussi ces émotions au moment de terminer une tâche, mais s’y mêle souvent de l’anxiété face à « tout ce qui reste à faire ». Quand je barre une tâche, je ne ressens pas cette anxiété.

 

****************

 

De plus, il m’arrive parfois, à la fin d’une journée, lorsque que j’ai eu l’impression de n’avoir pas assez avancé dans ce que je voulais faire — d’avoir trop procrastiné —, voire que ma journée a été vide et inutile, que suis incapable (tiens, des transes à déconstruire), d’ajouter à ma liste, les tâches utiles que je n’avais pas prévues et que j’ai accomplies et bien sûr, je les ai barrées aussitôt après les avoir notées, puisqu’elles avaient été réalisées. Ainsi j’ai souvent constaté lors de mon bilan, que mes tâches accomplies non planifiées, même elles semblaient retarder les tâches urgentes, même si elles étaient parfois anodines (décorer mon logis, contacter un ami à qui je pense souvent, etc.), s’avéraient quand même positives et utiles (ça lui a fait plaisir et à moi aussi). Bref, cette ruse m’a permis de relativiser mes croyances égotiques sur moi-même.
 

****************

 

Enfin, récemment, j’ai décidé en mon for intérieur, afin de mieux régner sur mon château fort, de mettre en œuvre une idée de mon conseiller préféré et, le bras droit armé de mon vaillant et précieux bic au blason à quatre couleurs, j’ai divisé avec diligence mes actions en quatre classes :

CE = les tâches caractérisées par un ou des contact(s) humain(s). J’y inclus aussi des tâches n’impliquant pas de contact, mais impliquant d’autres personnes. Par exemple, ne pas apprendre mes partitions ou ne pas apprendre mon texte signifient un manque d’altérité vis-à-vis de ma chorale ou de ma troupe de théâtre. Bref, ces tâches engagent avant tout mon centre émotionnel extérieur.

CI chez moi (une autre couleur) = les tâches caractérisées par une action concrète chez moi. Hum.

CI dehors (une troisième couleur) = idem, mais à l’extérieur de chez moi (courses). Plus faciles, celles-là : sortir de chez moi m’aide à me libérer de mon centre mental.

CM (la dernière couleur) = les tâches caractérisées par l’emploi prépondérant de mon centre mental. Entre parenthèses, depuis peu il m’arrive d’aller travailler dans l’espace de « co-working » d’Issoire.

Je réalise tout à coup qu’une cinquième couleur me permettrait de subdiviser les tâches concrètes chez moi, en deux : CIext = les actions sur mon environnement (ranger, nettoyer, repasser, etc.) et CIint = les actions sur moi, plus difficiles à initier. Je me demande pourquoi je n’y ai pas pensé avant. Probablement parce que ça me barbe de penser à ces tâches : je réprime le centre instinctif. Bon, il ne me reste plus qu’à écrire au baron pour lui demander d’ajouter une cinquième couleur à ses si précieux bics. Je m’en vais de ce pas ajouter cette nouvelle tâche à ma liste.

Voilà, c’était un nouvel aperçu de ma cuisine cinqualfesque.

Amicalement,
Yves

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
"Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière, c'est se condamner à l'inaction." (Jean Rostand)

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