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Suis-je bien 6 ?


Athéna

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Bonjour à tous,

Jusqu'ici, je me suis définie comme 6 mu : mental, instinctif en support et émotionnel co-réprimé.Depuis quelques temps, une question me revient régulièrement à l'esprit : un émotionnel réprimé, c'est quoi ? J'ai fini par ouvrir Le Grand livre de l'Ennéagramme de Patricia et Fabien à la p. 168 : "Réprimer le centre émotionnel amène à vivre peu d'émotions, et à souvent les considérer comme quelque chose d'un peu inutile qui perturbe la pensée ou l'action."

En fait, je vis beaucoup d'émotions et leur accorde énormément d'importance. Depuis 1988, j'y ai même consacré beaucoup de temps en thérapie et observation, à les sentir, les comprendre et les "nettoyer". J'ai longtemps couru, pleine d'utopie, après un idéal de pureté. Même si je sais maintenant que je ne serai jamais parfaite, je ne peux m'empêcher de continuer à défricher le terrain. On ne sait jamais…

 

D'autre part, ce qui m'intéresse chez les autres, c'est ce qu'ils vivent. Les personnes qui m'entourent me font souvent des confidences et j'aime écouter et partager sur le vécu émotionnel. Une grande part de mes lectures va aux romans psychologiques. Je déteste tout ce qui abstrait et théorique. Cela ne me parle pas et je n'enregistre rien…

"Le vocabulaire émotionnel est plus limité que la moyenne."
Chez moi, je pense que c'est le domaine où il est le plus riche.

"[…] et la communication est souvent assez directe"
Ça dépend si je suis en colère auquel cas, cela peut partir assez vite. Mais je me contrôle le plus souvent et je fais attention aux autres.

"L'expression des émotions est difficile et généralement cantonnée à des manifestations non-verbales."
Pour ne pas alourdir les autres avec mes émotions de colère ou de peur, je peux vouloir les garder pour moi, mais elles transparaissent quand même. Aussi, au bout d'un moment, j'explique ce que je vis. En fait, une fois que j'ai commencé, j'aime parler de mes émotions et me mets facilement à nu. Après, tout le monde va mieux car l'atmosphère s'est allégée avec le partage.

"Dans la prise de décision, les facteurs humains peuvent être négligés ou considérés comme secondaires par rapport aux idées et/ou aux aspects pratiques."
Chez moi, les aspects humains sont très importants ainsi que les aspects pratiques. Je ne pourrais pas consciemment, prendre une décision qui nuirait à quelqu'un.

"Il essaye d'imposer son point de vue plutôt que de persuader."
Je n'essaye pas d'imposer mon point de vue. Je sais que chacun a ses raisons. Quelqu'un m'avais reproché une fois d'être trop convaincante, alors que je parlais avec enthousiasme de La danse des cinq rythmes de Gabrielle Roth. Je n'ai pas oublié cette leçon et j'essaye de parler sur moi sans intention de persuader qui que ce soit.

"Il est souvent irrité pour des détails et souvent perçu comme agressif."
Cela peut arriver quand je suis énervée parce que quelqu'un (mon mari), ne fait pas comme je veux. C'est vrai que je peux être "tatasse" (c'est ce qu'a dit mon mari de moi quand je lui demandais s'il me trouvait perfectionniste). Je peux aussi être très pète-sec par impatience parce que ça n'est pas comme je veux.

Vu ce que je viens de dire, cela me paraît loin d'un centre émotionnel réprimé. Passons maintenant au centre mental qui, pour le 6 mu est le centre préféré... Je pars du paragraphe expliquant ce qu'est un mental réprimé.

"Réprimer le centre mental amène à vivre des moments de confusion face à des excès d'abstraction."
Exact. J'ai beaucoup de mal à intégrer les choses abstraites. Je dois plutôt les faire passer par le filtre de l'émotionnel et l'application concrète et pratique. J'apprends avec des "cas", des exemples. Pour intégrer l'Ennéagramme, j'ai beaucoup de mal avec tout ce qui est théorique et abstrait, et je regarde beaucoup de films, c'est plus explicite pour moi.

En fin de week-end de formation, mon mental est saturé. Parfois, j'écris en me disant que je réfléchirai plus tard… Et il y a des plus tard qui ne sont pas encore arrivés…

"La personne qui réprime le mental s'intéresse aux détails et peut s'entêter à leur propos, a parfois des difficultés à avoir une vision globale des choses et a tendance à réaliser les tâches en séquences."
C'est vrai que pour intégrer l'Ennéagramme par exemple, j'ai du mal à avoir une vision globale. Je n'ai pas de direction et m'éparpille. Je connais maintenant pas mal de choses, mais je n'ai pas de direction et n'arrive pas à apprendre la partie théorique. Mon apprentissage est très empirique.

 

Participer au forum me demande un gros effort et beaucoup de temps pour chaque intervention.

"Elle veut des directives et des intentions claires et bien définies."
J'en ai besoin et j'aime faire préciser ou reformuler afin de pouvoir accomplir parfaitement ce qu'il y a faire.

"[…] et si elle les obtient, elle se montre loyale et responsable."
Absolument. Je me sens responsable au point même de parfois prendre la responsabilité de choses pour lesquelles je n'y suis pour rien.

"Elle prend souvent des suggestions d'amélioration pour des critiques et doute d'elle-même et/ou des autres."
Je peux être susceptible, mais une fois la pilule avalée, je peux profiter de cette critique pour faire une introspection et me corriger. Par exemple, il y a de cela plusieurs années, quelqu'un m'avait traitée de "Madame Je-sais-tout". Depuis, je fais attention à ne pas être trop péremptoire dans mes conseils et essaye d'être plutôt dans la proposition.

"Elle considère les arguments logiques comme peu déterminants et leur préfère les aspects pratiques et/ou les facteurs humains."
Absolument. Je l'ai déjà expliqué.

"Elle apprend plus en faisant les choses ou en les voyant faire que par l'explication théorique."
Absolument (déjà évoqué).

"Elle est souvent dépendante des relations aux autres, dont elle espère qu'ils soient honnêtes et fidèles."
Oui. Je déteste les gens malhonnêtes, manipulateurs. Et pour la fidélité, cela est uniquement vrai pour ma relation de couple. C'est moins vital pour les autres, même pour mes enfants.

Quand au centre instinctif, il est très facile à mettre en route. J'aime bouger, j'ai besoin de mouvement pour être bien dans ma tête. Je souffre à mon travail de pas avoir assez à me déplacer. J'ai plutôt du mal à ne rien faire. J'aime faire des listes de toutes les choses à faire, si possible dans des domaines variés, puis barrer.

 

Si un problème surgit, j'ai tendance à vouloir le régler très rapidement, parfois même trop rapidement. Cela ne fais pas longtemps que j'expérimente une certaine attente, pour palier à trop d'impulsivité.

Alors, je penche pour Instinctif en centre préféré, émotionnel en support et mental réprimé.
8 mu ? 9 mu ? 1 alpha ?

23 heures 45… Suite au prochain numéro.
Très cordialement,
Sophie-Athéna

Sophie-Athéna – 6 mu, ailes 5 et 7, Conservation, C+, S=/-, X-

 

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Fabien Chabreuil

Bonjour Sophie,

 

Ah une crise de doute ! :rofl:

 

Pour un ennéatype du triangle, la hiérarchie des centres n'est pas un bon moyen de trouver son ennéatype car la bascule du centre réprimé rend l'auto-observation plus complexe que pour les autres ennéatypes. Et comme on ne sait pas si on est du triangle ou pas, il vaut mieux commencer par les mécanismes de bases (orientation, passion, fixation, mécanisme de défense, etc.).

 

"En fait, je vis beaucoup d'émotions et leur accorde énormément d'importance. Depuis 1988, j'y ai même consacré beaucoup de temps en thérapie et observation, à les sentir, les comprendre et les 'nettoyer'."

Et avant ? Le travail sur soi ne change pas la hiérarchie des centres, mais la rend moins visible.

 

"Cela me paraît loin d'un centre émotionnel réprimé."

Au stage Centres, tu avais participé au panel des émotionnels réprimés sans qu'il y ait d'incongruence visible, ce qui bien sûr n'est pas une garantie absolue.

 

"Passons maintenant au centre mental qui, pour le 6 mu est le centre préféré..."

Et aussi le centre réprimé de temps en temps.

 

Je te rappelle qu'au début de ta formation, tu avais beaucoup hésité pour déterminer ton ennéatype, avec notamment la traditionnelle hésitation 1 vs 6. Comme Patricia et moi te l'avions suggéré, tu avais alors tenu pendant quelques semaines un journal en notant ton vécu sans l'interpréter au moyen de l'Ennéagramme. Tout alors pointait vers le 6 avec une problématique à la peur et à la confiance. Si tu as toujours ce document, tu devrais alors le relire. Sinon, le mieux est sans doute de recommencer ce travail.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour,

 

En 6 mu, je suis interpelée par ton long message Athena (merci).

 

Fabien dit : "Le travail sur soi ne change pas la hiérarchie des centres, mais la rend moins visible".

Oui heureusement que le travail porte un peu ses fruits : vu mon âge certain… j'ai eu le temps de travailler sur moi (et pourtant il reste à faire…), et je constate que les choses sont moins franches ou peut-être que le travail aidant je suis un peu plus intégrée…

 

Je vis aussi des émotions, vivre avec les enfants et un conjoint émotionnel m'a beaucoup aidé. Néanmoins je constate encore parfois ces mécanismes de verrouillage. J'ai des émotions qui parfois sont récupérées (prises en otage, jugées, évaluées) par mon mental donc à quoi bon… Cela va encombrer…

 

Je suis attentive aux autres, mais je pense que cela me vient de l'empreinte maternelle. Je ne me ressens pas très directive, mais je pense que je le suis dans certains cas, et je sais que des personnes peuvent me ressentir très sûre de moi (ce qui n'est pas la cas, et me fait penser au témoignage de Fabien sur sa maman).

 

J'essaie moins d'imposer mon point de vue, mais cela peut se faire encore lors de discussions enflammées… et comme j'ai une aile 5, c'est ainsi que je collecte des tas d'informations et que je peux être aussi "Madame je sais tout"…

 

"Réprimer le centre mental amène à vivre des moments de confusion face à des excès d'abstraction."

Et oui, travailler sur les transes et les confusions me donne de la légèreté et m'aide à mieux gérer ces mécanismes, mais le travail est âpre (enfin pour moi).

 

Je suis beaucoup plus souple qu'il y a quelques années. Je suis capable de faire des compromis car j'ai déployé d'autres aspects de moi, ma palette est plus large et c'est plus facile de choisir.

 

Voici quelques réflexions, Je ne sais pas si elles vont t'aider…

 

Bon courage Athéna pour ton auto-observation

Cordialement,

Ada

Ada – E6 mu, aile 5 et 7

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Bonjour Ada, bonjour Fabien, bonjour à tous,

 

Merci pour vos réponses.

 

Depuis mon premier message, le stress de la confusion s'est un peu estompé. Je dois dire que j'ai été un peu énervée par le "Ah, une crise de doute" avec un smiley rigolard. J'étais sûre que tu dirais ça, Fabien, et je n'avais pas envie de l'entendre… D'autant plus que je me suis entretenue avec Marie (1 alpha) qui a commencé par me dire : "Ah, une crise de doute !" C'est bon, j'ai compris, c'était UNE CRISE DE DOUTE !!!

Pour rappel, lorsque je suis arrivée au stage Bases, je me voyais en 1 (idéaux élevés, rigueur personnelle, jugements, perfectionnisme). Mais à cause d'une colère peu exprimée, Patricia et Fabien envisageaient plutôt 9. Puis, j'ai découvert l'article "Les 6 en psychothérapie", et je m'y suis tout à fait reconnue. La peur a été présente tout au long de ma vie. (J'ai aujourd'hui 58 ans…)

Ensuite, j'ai refait une incursion en 9, et c'est à ce moment que j'ai fait le stage Centres. C'est pourquoi j'ai participé au panel "Mental réprimé" et que je n'ai rien noté à ce sujet. Puis je me suis stabilisé en 6 mu pendant une bonne période, juste interrompue par une question à Patricia lors d'une pause : "Quand même, je me vois en 1. Je suis tellement perfectionniste et je me juge tellement…" À quoi elle a répondu d'un non assez affirmatif, mais nous n'avons pas été plus loin. Une fois, Bruno, toujours lors d'une pause, m'a demandé : "Alors, tu n'as plus de doutes ?" "Non" lui ai-je répondu… Jusqu'à cette récente crise où j'étais vraiment persuadée être une 1. Mais j'ai compris que je peux trouver des arguments pour confirmer ce que j'ai envie de prouver en masquant les éléments dérangeants. (Tout cela est très mental).

C'est là qu'il est judicieux de confronter ses idées à celles d'autrui. C'est ce que j'ai fait avec Marie. Pendant 2 heures, nous avons échangé et conclu que j'étais bien 6, a priori mu pour elle. Moi, j'ai encore quelques questionnements par rapport à la variante, mais comme je suis à nouveau le stage Centes ce weekend, je vais pouvoir affiner.

Nous avons donc vu que nous avions des points communs : idéaux élevés, certaines fiertés, jugements…

Nous n'avons pas parlé de son perfectionnisme, mais j'ai listé, avec l'aide de mon mari pour la validation, les domaines dans lesquels s'exerçait le mien. Impressionnant ! Mais le tout est de comprendre quelle en est la motivation. Si je ne fais pas toutes ces choses parfaitement, que se passera-t-il ?

 

Prenons un exemple. Je fais du tricot. À la moindre erreur, je redétricote, même si c'est un grand morceau. Si je ne le faisais pas, j'aurais toujours cette erreur sous les yeux et je continuerais d'y penser et de me juger. Trop fatiguant pour le mental qui est déjà hyper sollicité. Quand tout est parfait, le calme peut s'installer car il n'y a plus de petite voix pour dire "Tu aurais dû… Tu aurais pu… C'est dommage…" Alors, pour ne pas avoir ce jugement incessant, je m'appuie sur mon instinctif et je refais.

Nous avons également abordé le problème de la loyauté qui me semblait pas si évident chez moi. Avec un regard extérieur, j'ai pu réaliser que, alors que je pensais que j'étais surtout loyale à ma famille et mon mari, ma loyauté s'étendait également à mes champs d'activité.

 

Par exemple, durant les mois de décembre, janvier et février, j'ai suivi des séances de sport avec un coach pour régler des problèmes posturaux. Cela marchait bien. Je m'entendais très bien avec lui et j'étais heureuse de cette remise en mouvement qui améliorait aussi mon moral. Mais, au bout de 3 mois, le doute (tiens, tiens !!!) s'est installé quant à la justesse de cette démarche. "Ce travail ne se faisait-il pas trop en force ? Etc." C'est alors qu'une amie m'a parlé d'un dentiste-orthodontiste travaillant en énergétique pouvant améliorer les problèmes posturaux. J'en avais déjà entendu parlé dans le plus grand bien, aussi ai-je pris un rendez-vous et je me suis aussitôt engagé dans le protocole qu'il me proposait. (Les 6 peuvent changer de groupe très rapidement, mais dans quel état psychique ?)
Je devais donc arrêter le travail avec le coach, les deux étant incompatibles physiquement et financièrement.
Ma culpabilité a été terrible, car j'étais obligée de rompre un engagement que je m'étais psychiquement imposé. Car avec ce coach, tout était clair. J'avais fini ma troisième série de séances, je pouvais arrêter si bon me semblait, d'autant plus que je lui avais parlé de mon dilemme et que ça ne lui posait pas de problèmes. Mais le doute et les projections m'assaillaient : "Ai-je bien fait ? Qu'est-ce qu'il va penser ? Et si je veux recommencer plus tard ? Il est peut-être déçu ? Etc."

 

Cette culpabilité m'a accompagné tout au long de ma vie. Il se trouve que c'est très souvent moi qui ait abandonné les "groupes" et non l'inverse. Mais à chaque fois, j'ai coupé très brutalement la relation de peur que l'autre essaie de me retenir. Il n'y a que depuis peu d'années que je peux le faire de manière plus équilibrée, en communiquant mais toujours avec de l'appréhension.

 

C'est pour cela qu'au stage Bases, j'ai tout de suite prévenu Patricia et Fabien (si cela m'arrivait, en les ayant prévenus, cela serait plus facile) que même si je semblais investie, je pouvais arrêter très brutalement la formation. C'est d'ailleurs une des raisons qui m'a poussé à étudier l'Ennéagramme, afin de sortir de ce processus qui m'empêchait d'aboutir dans mes démarches.

Autre chose : si je suis 6 mu, mon émotionnel est donc réprimé :

  • Il est vrai que j'ai parfois du mal à communiquer mes émotions. Quand je ne vais pas bien, peur, colère ou déprime, cela se voit et je tombe souvent dans le mutisme. Jeune adulte, cela pouvait durer plusieurs jours, mais aujourd'hui, je suis consciente de ce que je ressens, je sais que je vais parler, mais il me faut un peu de temps ou une sollicitation extérieure (mon mai me dit de parler, car il connais mon processus) pour m'exprimer.
  • L'interaction humaine me fatigue souvent. Au bout d'un moment, je dois me retirer pour me ressourcer. J'ai besoin de beaucoup de temps seule (aile 5 ou émotionnel réprimé ?). L'émotionnel est-il relié à la parole même si la parole n'est pas toujours reliée à l'émotionnel ?

Fabien, je suis d'accord que la hiérarchie des centres n'est pas un bon moyen pour trouver son ennéatype lorsque l'on fait partie du triangle. Mais mon besoin aujourd'hui, et c'est pour cela surtout que je refait les stage Centres, c'est de bien sentir et comprendre ce que sont les centres réprimés.
J'ai relu mon journal du mois de juin, et j'y ai vu beaucoup de colère et encore plus de peur, ce qui correspond à la couleur du 6.
Quant à recommencer à tenir mon journal pendant quelques semaines, je m'y suis mise. Mais il me semble que vous avez dit qu'un type se détermine plus facilement lors d'une phase de désintégration. C'est ce qui s'est passé pour moi lors de ce premier journal. J'étais en plein tsunami émotionnel. Aujourd'hui, cette crise de doute n'est tout de même pas assimilable à un tsunami, même si pendant quelques jours, j'étais dans une terrible confusion. C'est donc plus calme et donc moins révélateur.

Ada, tu dis : "Vu mon âge certain… j'ai eu le temps de travailler sur moi […] et je constate que les choses sont moins franches…"
Je ressens la même chose et je trouve utile de me remémorer les émotions, réactions que j'avais lorsque j'étais enfant ou jeune adulte.

"J'ai des émotions qui sont parfois récupérées (prises en otage, jugées, évaluées) par mon mental."
Je suis d'accord, c'est même plus que fréquent.
Peux-tu en dire plus sur "Donc à quoi bon… Cela va encombrer…" Je ne comprends pas très bien. Cela veut-il dire que tu préfères refouler tes émotions plutôt que de surcharger ton mental ?

"Je ne me ressens pas très directive, mais je pense que je le suis dans certains cas."
Pour ma part, je me sens comme très directive, mais je fais l'effort de me taire et de laisser l'autre vivre ses expériences. Cela ne m'empêche pas d'avoir pour fierté "moi, je sais !" Et je n'en tire aucune fierté !

"Je sais que des personnes peuvent me ressentir très sûre de moi."
C'est pareil pour moi. La plupart du temps, je sais cacher mes peurs. Mais aujourd'hui, j'essaie d'exprimer un peu plus mes faiblesses et de montrer ma vulnérabilité, ce qui ne déclenche plus autant d'insécurité et me permet de mieux me relier et communiquer plus authentiquement.

"Le travail est âpre (enfin pour moi)."
Pour moi également. Ce qui le rend difficile, c'est que j'aime accumuler des informations (aile 5), mais lorsqu'il s'agit de mettre en pratique les outils comme ceux proposés lors des stages Essence, Intuition, Néti-Néti, Libération et Éveil, je n'arrive pas à m'y mettre. Il me semble que ce serait arrêter de faire fonctionner le mental, et c'est très inconfortable. Une partie de moi s'y refuse. En fait je réalise que je suis en permanence à la recherche de LA vérité qui va me sauver. Cela pourrait être aussi la compulsion de mon aile 5 (éviter le vide intérieur). C'est une de mes problématiques principales si ce n'est la plus importante, celle qui m'empêche d'accéder à "plus de présence". Et si LA vérité, c'était "être ici et maintenant"… Je fais comment ???

Merci à tous ceux que l'on croisent sur notre route et qui nous font avancer.

Très cordialement,
Sophie-Athéna

Sophie-Athéna – 6 mu, ailes 5 et 7, Conservation, C+, S=/-, X-

 

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

"Je dois dire que j'ai été un peu énervée par le 'Ah, une crise de doute' avec un smiley rigolard."

Je ne rigolais bien évidemment pas de toi, Sophie. Si c'est l'impression que cela t'a donnée, je te prie de m'excuser de ma maladresse.

 

Ce qui m'amusait — il faut bien que mon 7 choisisse de rire même quand ce n'est pas vraiment drôle —, c'est la prévisibilité que donne le modèle de l'Ennéagramme. C'est gentil et utile de ta part d'avoir partagé cette "crise" ici. J suis certain que cela aidera d'autres 6 à traverser leurs moments d'incertitude.

 

"C'est pourquoi j'ai participé au panel "Mental réprimé" et que je n'ai rien noté à ce sujet."

Au stage Centres, nous ne faisons pas participer les personnes du triangle au panel de leur centre préféré parce qu'elles donneraient un témoignage ambigu du fait de l'alternance préférence-répression ; nous les faisons témoigner après la fin du panel. Tu étais, comme je le disais dans mon dernier message, membre du panel des émotionnels réprimés, ce qui a contribué à envisager ta variante mu. À confirmer donc ce week-end.

 

"C'est là qu'il est judicieux de confronter ses idées à celles d'autrui."

C'est bien une phrase de 6 par la priorité aux idées et par la référence externe. Mais le meilleur moyen reste quand même d'appliquer les techniques d'auto-observation apprises au stage Essence. Ce n'est qu'avec elles que l'on peut avoir une certitude absolue.

 

"Ce qui le rend difficile, c'est que j'aime accumuler des informations (aile 5)."

Un 6 n'a pas besoin d'une aile 5 pour chercher à accumuler des informations. Cela fait partie de son kit mental de base. L'aile 5, c'est autre chose, notamment de l'avarice et du détachement.

 

"Lorsqu'il s'agit de mettre en pratique les outils comme ceux proposés lors des stages Essence, Intuition, Néti-Néti, Libération et Éveil, je n'arrive pas à m'y mettre. Il me semble que ce serait arrêter de faire fonctionner le mental, et c'est très inconfortable. Une partie de moi s'y refuse. En fait je réalise que je suis en permanence à la recherche de LA vérité qui va me sauver. Cela pourrait être aussi la compulsion de mon aile 5 (éviter le vide intérieur)."

Ce sont surtout les deux pièges spirituels du centre mental vus au stage Essence : la voie du yogi et la voie du magicien. Aucune des deux ne peut marcher.

 

"Et si LA vérité, c'était 'être ici et maintenant'… Je fais comment ???"

Il faudrait commencer par faire les techniques du stage Libération sur cette peur de faire cesser le fonctionnement du centre mental. Peur bien sûr totalement injustifiée : il ne s'agit pas d’arrêter le mental, il s'agit de le faire descendre de son trône ou de le lui faire partager. Chez un 6, le mental disparaît tout seul en cas de répression et ce devrait être plutôt rassurant d'aller vers l'essence : voir finir cette répression et pouvoir compter sur les deux autres centres. Un petit groupe intérieur donnant la sécurité !

 

Ensuite, il faut se lancer dans les techniques des stages Essence et Éveil, sans s'imposer d'objectif.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Sophie, et bonjour à tous,

En tant que 6 mu, ton message m'a interpellée car je me reconnais dans un certains nombre des situations que tu décris : "Je ne pourrais pas consciemment prendre une décision qui nuirait à quelqu'un", "Je ne cherche pas à imposer mon point de vue", "Je me contrôle le plus souvent et je fais attention aux autres."

Mais je pense que chez un 6, la répression du centre émotionnel peut être moins visible du fait de notre ego : la peur de se couper du groupe et des autres nous pousse à faire, consciemment ou non, des efforts pour ne pas paraître énervé même si ça bouillonne à l'intérieur, ou pour ne pas exprimer le fond de notre pensée si cela risque d'endommager la relation. Je me suis d'ailleurs rendue compte, et je n'en suis pas fière, que plus la relation est forte et donc plus le risque de la rompre est faible, moins je fais d'efforts. Par exemple : je me retiens toute la journée au travail pour rester courtoise, et le soir en rentrant, je me mets en colère pour une broutille. Ce qui est une attitude détestable pour mes proches, bien sûr !

 

Et pourtant, j'ai bien le centre émotionnel réprimé : cela a été flagrant au stage Centres. J'ai même pris conscience, ce jour-là, avec les autres témoignages du groupe, de l'existence d'un monde encore inexploré pour moi…

En espérant que cette petite auto-observation pourra t'apporter quelques éléments de réflexion…

Amicalement,
Pascale

Pascale – 6 mu aile 7 Cordialité

On a deux vies, et la deuxième commence le jour où on se rend compte qu'on n'en a qu'une. (Confucius)

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Bonjour Sophie,

 

Deux pistes de réflexion-observation :

  1. Ta signature indique un sous-type conservation. Certains points de l'attention aux autres peuvent relever du sous-type plutôt que de l'émotionnel.
  2. Quand tu parles de tes émotions, tu mentionnes principalement la peur (la passion du type) et la colère (problématique de l'instinctif). Qu'en est-il d'autres émotions ?

Amicalement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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