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Émotions positives, qu'en faites-vous ?


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Bonjour tout le monde !

La semaine passée, suite à mon témoignage dans la discussion sur l'intellectualisation, une amie m'a fait la remarque que j'analyse beaucoup mes émotions négatives mais jamais mes émotions positives.

J'aurais envie de dire qu'il n'y a pas, pour moi, d'émotions positives ou négatives, ça dépend du contexte et du moment. Elles sont négatives si elles m'empêchent à ce moment-là de fonctionner. Et donc je les analyse pour essayer d'en sortir. Mais peut-être est-ce très 4 de dire que toutes les émotions se valent tant qu'elles ne paralysent pas mes deux autres centres ? Et il faut pour cela que je constate que mon centre instinctif est en grande partie paralysé : par auto-observation si je vais pas trop mal, par constatation si je suis vraiment engluée par lesdites émotions (vaisselle dans l'évier, bazar qui s'accumule, etc.)

Comme je l'ai expliqué, cette mentalisation des émotions m'aide à prendre de la distance avec ces émotions de tristesse, colère, peur, etc.
Alors utiliser ce processus pour sortir des émotions qui sont agréables à vivre, pourquoi faire ? Les émotions positives, j'essaie de les vivre, pas de les analyser. J'ai déjà tendance à les abîmer ou les gâcher en pensant à quand je ne ressentais pas ladite émotion et à quand je ne la ressentirai plus. (C'est un processus récurent très égotique de transe hypnotique)
Donc, je me contente d'observer qu'elle est là et j'essaie (!) juste de la vivre. Et de m'y plonger complètement pour m'en faire une bibliothèque dans laquelle piocher quand je ne vais pas bien.
Parce que, oui, oui, les 4 peuvent aussi vivre des émotions agréables et plaisantes !

Et vous ? Analysez-vous aussi vos émotions positives ? Pourquoi ? À côté de quoi je passe en ne le faisant pas ?

Merci d'avance pour vos témoignages. :wink:

Kayla

E4 α, ailes 5 et 3, C-/=, S-/=, X+/-

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"Analysez-vous aussi vos émotions positives ?"

Cette question me gêne : je n'analyse pas mes émotions, j'analyse des situations où, par définition, il y a des émotions, mais aussi des pensées et des (non-)actions. Ta question, Kayla, présuppose une primauté du centre émotionnel, normale chez un 4 mais égotique.

 

Sinon tu as raison, plus on vit les situations, moins on a besoin de les analyser, l'essence amenant à la pensée, l'émotion et l'action justes.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour,

 

L'analyse des émotions vient après l'événement, j'ai coutume de dire que je ne vis pas d'émotions mais que je pense les émotions.

 

En fait, il n'y pas de distinctions entre émotions positives ou négatives. Si je n'y prends pas garde elles sont considérées comme éléments perturbateurs dans l'analyse de la situation.

Je travaille néanmoins à vivre l'instant présent, dans l'ici et le maintenant, sans différer !

Les exercices du stage Éveil m'aident à stopper mes transes, notamment la dissociation.

 

Bref, du 5 mu pur sucre !

 

Amitiés.

Lionel – E5 mu

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Pour ma part, j'essaie de "fixer" les émotions positives, dans le sens "les ressentir au moment où elles sont présentes". J'ai moi aussi fantasmé longtemps sur la possibilité de les archiver dans mon caméscope à émotions (spécial dédicace pour Tristan :happy:), mais bon, il me semble que ça équivaut toujours à alimenter la machine à films et à transes de l'ego…

Ça m'aide énormément de fixer les émotions positives parce que ça me rappelle dans les moments sombres que la joie, la sérénité, les riresà reviendront aussi, statistiquement !

 

Dans la lignée des outils de la psychologie positive, j'ai bien aimé une petite liste qui circulait sur le Net en début d'année, intitulée "21 jours". Chaque jour, pendant 21 jours, il était demandé de réfléchir et de noter une réponse (même très simple ou toute petite) à ces 10 questions :

  1. Qu’as-tu appris aujourd’hui ?
  2. Qu’est ce qui t’a fait rire aujourd’hui ?
  3. Qu’est ce qui t’a surpris aujourd’hui ?
  4. De quoi es tu fièr(e) aujourd’hui ?
  5. Quels actes d’amour ou d’amitié as-tu donnés aujourd’hui ?
  6. Quelles preuves d’amour ou d’amitié as-tu reçues aujourd’hui ?
  7. Pour quoi ou pour qui ressens-tu de la gratitude aujourd’hui ?
  8. Qu’as-tu fait aujourd’hui pour te rapprocher un peu plus de ton rêve ?
  9. Qu’as-tu fait pour prendre soin de toi aujourd’hui ?
  10. Qu’est ce qui t’a enthousiasmé(e), excité(e) ou inspiré(e) aujourd’hui ?

J'ai trouvé que ça marchait bien pour mon 4 alpha, parce que cet outil utilise le mental en support de l'émotionnel, mais j'ai aussi constaté que j'avais encore du boulot pour lier le vécu de ces émotions positives à des sensations physiques. :wink:

Marie-Noëlle - 4α 3 C- S= X+/-

"La vraie faute est celle qu'on ne corrige pas" (Confucius)

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Bonjour à tous,

Grâce à l'Ennéagramme, j'ai découvert le monde émotionnel — ou plutôt, l'existence du centre émotionnel. Ce que je ressens a du sens, et je peux l'écouter.

Aujourd'hui, si je ressens une émotion positive, je profite de la situation qui me permet de vivre ce moment et je me dis que c'est bon à vivre. Si je peux, je n'hésite pas à partager avec ceux qui m'entourent. En fait, je ne l'analyse pas, je la vis ! :happy:

Si je ressens une émotion négative, en fonction de la situation, j'essaie de savoir pourquoi je la ressens. J'ai observé récemment, en sortant de grosses journées de travail, une certaine tristesse pointer facilement. J'ai constaté que c'était un signe pour moi : j'ai atteint ma limite physique et il est temps de me reposer, de m'accorder
du temps pour me ressourcer.

Amicalement,
Isabelle

Isabelle (E1 alpha, C++ S-/= X+, aile 2)

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Bonjour à tous !

 

Pour ma part, je me rends compte que j'amplifie beaucoup les émotions négatives. Pour ne rien arranger, monsieur mon mental se met rapidement de la partie, pour ruminer, ressasser, analyser pourquoi c'est négatif, réécrire ce qui s'est passé… Et ça me pompe une énergie incroyable.

 

Quand c'est positif, il y a de rares moments où je me sens libre, apaisée, joyeuse, et où j'ai l'impression que tout est aligné et juste.

Mais je dois bien avouer que la plupart du temps, j'ai l'impression que cette émotion positive est éphémère, et en quelque sorte extérieure à moi. Est-ce que je la ressens vraiment ? Quand je ne commence pas à me dire que vraiment je suis nulle avec mes illusions et ma poursuite du bonheur.

 

Bon, pas très encourageant…

 

Amitiés,

Mdo

Mdo – E4 alpha X ailes 3/5

"La musique met l'âme en harmonie avec tout ce qui existe." Oscar Wilde 

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Bonjour à tous,

 

Chez moi, les émotions positives sont associées à une sensation corporelle très agréable : grande détente intérieure, impression que chaque partie du corps est à sa place, que tout fonctionne en harmonie. En parallèle, je perçois mon environnement de manière très positive ; j'aime à dire que dans ces moments, je sais voir ce qui est beau dans le monde. Je crois que les émotions positives se manifestent de cette manière lorsque je suis proche de l'essence. Je ne sais pas dire alors pourquoi elles surviennent et pourquoi elles disparaissent. Et au moment où je les vis, je ne cherche pas à le savoir.

 

Pour autant, il m'arrive bien plus fréquemment de vivre des émotions positives dans l'ego et la situation n'est plus la même. Au moment où l'émotion arrive, le mental n'est pas tout de suite présent (manifestation de ma hiérarchie des centres). Je peux donc en profiter sur le coup en ayant l'impression de vivre un bon moment, mais celui-ci est la plupart du temps de courte durée. Comme je sens que l'émotion s'émousse, j'essaye de la stimuler en reproduisant les conditions de l'environnement au moment où j'ai vécu l'émotion. Par exemple, si j'écoute une musique lorsque je vis une émotion positive, je trouve la musique très belle et mon ego me fait croire qu'en réécoutant la musique, je retrouverai cet état émotionnel. Évidemment, lorsque je réécoute cette musique, je n'ai plus du tout la même sensation, simplement parce que ce n'est pas la musique qui a provoqué l'émotion, mais l'état intérieur dans lequel j'étais. Je ressens alors une colère intérieure face à mon impuissance à faire renaître l'émotion, qui est suivie d'une tristesse et une mélancolie plus ou moins intense.

 

Pour ma part, je me sens bien incapable d'avoir un caméscope à émotions :wink: car je ne sais pas comment les stocker : l'émotion est dans le présent, je ne sais pas en garder une trace, au sens où ce que j'en retiens ne me permettra jamais de faire ressurgir l'émotion sur commande, telle que je l'ai vécue. L'idée d'analyser ses émotions, comme tu le dis, Kayla, me paraît donc un travail purement mental, déconnecté de la réalité émotionnelle. Dit autrement, lorsque je parle de mes émotions, je ne vis pas ces émotions. J'ai l'impression que les 4 qui ont récemment témoigné sur ce sujet ne vivent pas cette séparation entre le mental et l'émotionnel et sont capables de revivre leurs émotions. J'avoue que ça reste très mystérieux pour moi… :sarcastic:

 

Depuis peu, j'ai compris le danger à me complaire dans les émotions positives générées par l'ego. Ces émotions sont provoquées par l'environnement (par exemple quelqu'un me fait un compliment qui résonne avec l'image que je voudrais donner de moi-même) mais elles sont automatiques. Si l'environnement me renvoie un autre message, il se peut que celui-ci provoque chez moi une émotion négative par le même mécanisme égotique ! Conclusion : je suis à la merci de ce que l'environnement me renvoie et je ne suis absolument plus libre de mon état émotionnel. Pire, avec un centre émotionnel en support, je vais chercher — inconsciemment — à créer les conditions qui favoriseront l'émission de messages de l'environnement propres à susciter chez moi des émotions positives, et pour cela je mets en oeuvre toutes les stratégies de l'ego ! J'en viens à être submergé par les émotions et à me laisser balloter de l'une à l'autre. Je considère que ce n'est pas souhaitable et j'accepte donc mieux, peu à peu, de ne pas donner en permanence des satisfactions émotionnelles à mon ego ; parallèlement, mon mental essaye de lui faire comprendre que les émotions vécues ne sont qu'une partie de ma réalité, de ma perception de moi-même et du monde. L'un dans l'autre, j'y gagne en sérénité et en liberté d'être moi-même.

 

J'ai eu à un moment de ma vie un questionnement sur le bonheur et l'espoir illusoire de la maintenir. Cette conversation m'a permis de me souvenir que la plus belle réponse que j'y ai trouvé tenait dans la poésie d'Yves Bonnefoy et en particulier dans ce poème :

 

Te soit la grande neige le tout, le rien,

Enfant des premiers pas titubants dans l'herbe,

Les yeux encore pleins de l'origine,

Les mains ne s'aggripant qu'à la lumière.

 

Te soient ces branches qui scintillent la parole

Que tu dois écouter mais sans comprendre

Le sens de leur découpe sur le ciel,

Sinon tu ne dénommerais qu'au prix de perdre.

 

Te suffisent les deux valeurs, l'une brillante,

De la colline dans l'échancrure des arbres,

Abeille de la vie, quand se tarira

Dans ton rêve du monde ce monde même.

 

Et que l'eau qui ruisselle dans le pré

Te montre que la joie peut survivre au rêve

Quand la brise d'on ne sait où venue déjà disperse

Les fleurs de l'amandier, pourtant l'autre neige.

L'idée que nous pouvons toucher au bonheur dans quelques moments de grâce et qu'il faut simplement savoir s'en réjouir le reste du temps est un message que je vois comme une déclaration d'amour à la vie et que je fais mien, pleinement.

 

Bien amicalement,

Tristan

Tristan (91 mu, C=/-, S++/-, X-/+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Merci Tristan d'avoir cité Le tout, le rien d'Yves Bonnefoy. Commencez la journée en lisant ce poème, quel régal !

 

Je suis entièrement d'accord avec ton message. Dans le stage Essence, nous étudions en détail le fonctionnement du centre émotionnel (et des trois autres centres — non ce n'est pas une coquille) sur trois niveaux : automatique, extérieur et libre. C'est vraiment superbe que par la seule auto-observation, tu arrives à prendre conscience de ce fonctionnement.

 

"J'ai l'impression que les 4 qui ont récemment témoigné sur ce sujet ne vivent pas cette séparation entre le mental et l'émotionnel et sont capables de revivre leurs émotions."

Pas tant que cela ! Il y a des exercices notamment en PNL où il est nécessaire de revivre des émotions. Les 4 ne sont généralement pas très bon dans ces exercices… parce que leur ego estiment alors que l'émotion n'est pas authentique. Par contre il leur arrive plus souvent de revivre — ressasser ? — des émotions, mais c'est alors dans les automatismes de l'ego.

 

Revivre à l'identique une émotion est bien évidemment impossible. Toutefois nous pouvons tous nous en approcher en recréant mentalement le plus précisemment possible les conditions dans lesquelles elle était apparue : recréer dans notre tête l'environnement (décor, personnes, sons, etc.), réactiver les pensées que nous avions à ce moment-là, reprendre la même position corporelle. Cela ne donnera bien sûr qu'une approximation.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous

Kayla, j'ai souri hier soir et j'ai repensé à cette conversation.

Nous avions une conversation, à table, au sujet des émotions, et mon cadet, un 7 alpha, a dit : "Quand je suis trop content et trop heureux, j'ai l'impression que je vais exploser de l'intérieur. Des fois, je deviens agité car c'est trop dedans moi. Il faut que je coure."
Voilà donc la réponse d'un petit 7 alpha : avec ses émotions positives, il court ! :rofl:

Quant à moi, pendant des années, je n'ai pas fait grand-chose de mes émotions positives parce que je ne savais même pas que j'en avais ! Il y a quelques années (je ne sais pas le dater précisemment), j'ai pris en compte une remarque de mon mari qui me soulignait que je ne voyais que le négatif des choses et que c'était pénible pour mon entourage. J'ai alors décidé de me connecter aussi au positif. Du coup, j'ai installé un petit rituel avec mes fils : tous les soirs, au moment du câlin, nous disons chacun quel était notre moment préféré de la journée et ce qu'on a ressenti (parfois, je ne sais pas si on est sur du ressenti ou sur de l'émotion…).

 

Alors on ne disséque pas vraiment ces émotions mais on en prend juste conscience et on essaye de les nommer.

 

Du coup, depuis qu'on fait cela, j'ai l'impression que nous vivons davantage d'émotions positives… Mais ce sont des trucs super simples et un peu banals (genre, on va à pied à l'école, on voit que les arbres ont bourgeonné, et on se regarde avec mon petit 7 ou mon grand 4 et on respire un grand coup et on est heureux parce qu'on trouve ça joli et que c'est le printemps et on rigole et nos yeux se parlent. :heart: :heart:). Et il est bien évidemment que dans un moment pareil, je ne vois aucun intéret à disséquer ou à "faire quelque chose" avec l'émotion positive. Déjà de la vivre simplement est un pas de géant pour moi !

Bien amicalement,
Aurore

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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  • 2 weeks later...

Bonjour à tous,

Belle surprise, Tristan, ce ruisseau dans le pré. Oui, l'essence est toujours là. Merci d'avoir partagé avec nous ce poème d'Yves Bonnefoy.

Amitié,
Yves

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
"Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière, c'est se condamner à l'inaction." (Jean Rostand)

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