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8 mu et relation à la nourriture


Claire

Messages recommandés

Bonjour Fabien, bonjour à tous,

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C'est un sujet important dans ma vie puisqu'il me pose un problème au quotidien, depuis ma prime enfance.

Je travaille, dessus, depuis plus de trois ans et à sa rédaction depuis mi-octobre. J'ai eu beaucoup de mal à le rédiger car mon ego a trouvé tous les moyens pour que je ne le fasse pas. C'est ma participation aux stages Essence, Néti Néti et plus particulièrement Libération qui m'ont permis de conscientiser d'autres mécanismes sous-jacents. Il est donc devenu pour moi capital de le parachever !

Certes, j'ai peur de vous le livrer car j'ai honte de moi mais… pour mieux réussir à accéder à l'altérité et à la simplicité, je pense que je dois, avant tout, aller au plus profond de moi… Là où ça fait extrêmement mal !

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………

 

Je suis issue d'un père 9, aile 8, probablement alpha (longtemps typé 7) et d'une mère 1 mu, aile 2. Tous deux sont de sous-type conservation. L'étant également et… avec une pointe d'excès, j'ai abondement adhéré à l'une de leurs préoccupations de vie : la nourriture.

 

1° EMPREINTE FAMILIALE

 

La motivation de mes parents a toujours été d'avoir une alimentation à la fois bonne pour notre santé et nos papilles ! Donc pas n'importe quelle nourriture… celle préparée maison, variée, équilibrée et avec des produits de qualité : légumes et fruits issus du potager et du verger familial, confitures et desserts maison, viandes de préférence produites localement, œufs et lait de la ferme, pain de campagne acheté tous les mois à 40 minutes de la maison pour ces qualités nutritives, gustatives et de congélation.

 

Une semaine type se décomposait de la manière suivante :

  • Les repas du midi étaient composés de viande, légumes, féculents, salade, fromage et fruits. Le soir, les fruits étaient remplacés par un dessert du type crêpes, gaufres, entremets.
  • À tout, cela, s'ajoutait, comme suite aux deux visites hebdomadaires de mon père à sa mère (mercredis et vendredis soirs), moult spécialités italo/arabes sucrés ou salés qu'elle nous avait cuisinées.
  • Quant aux week-ends, les repas étaient "plus élaborés et raffinés", et toujours accompagnés de plusieurs gâteaux ou tartes maison.
À tous ces mets, il y avait un aliment qui avait toute l'attention familiale et depuis deux générations : les champignons des bois et des prés. Mon grand-père paternel (hypocondriaque, tout comme son fils unique) en avait fait une de ses passions au point d'en reproduire toutes les variétés sous la forme de peinture, tableaux 3D et sculpture. Il reçut d'ailleurs les Palmes académiques de l'Éducation nationale pour la présentation de ces œuvres et connaissances lors de conférences. Mon père repris le flambeau mais d'un point de vue gustatif et compétitif (= à celui qui en ramasse le plus). Mon enfance fut donc bercée par les trompettes de la mort, les girolles, pieds bleus, moutons, lactaire délicieux, coulemelle, etc. cuisinés sous toutes les formes.

 

Chacun ayant sa définition du "bon pour ma santé", j'attire l'attention sur le fait que pour mes parents, une bonne alimentation ne passe pas par le respect de ce que l'on nomme "les bonnes quantités". Bien que ma mère soit vigilante sur ce point… mais uniquement pour elle : pas plus d'une poignée de chaque aliment, afin disait-elle, garder la ligne. Elle a toujours cuisiné des quantités énormes afin de répondre au sous-type Appétit de mon père. La notion des "bonnes quantités" n'a donc pas fait partie de mon éducation alimentaire et… foi d'excès oblige, jusqu'à peu de mon champ de conscience.

 

On notera la narcotisation et l'oubli de soi de mon père dans la nourriture ainsi que dans la cueillette des champignons et la volonté de ma mère d'être parfaite grâce à des repas équilibrés et de qualité et à la réponse par là favorable aux attentes de son mari !

 

De plus, je pense que le comportement de ma mère a été, également, motivé par la réparation d'une injustice de son enfance. Légion ont été les fois où elle m'a raconté que sa mère préférait discuter avec les clients de son magasin que de s'occuper de sa famille (le magasin était situé au rez-de chaussée de la maison familiale). Les repas étaient, disait-elle, à peine mangeables et le pire pour elle était que les rares fois où sa mère réalisait un gâteau, il était systématiquement brûlé. Je la cite : "Même là, elle n'était pas capable de faire un effort." Le fait de bien cuisiner est ainsi entré dans ses valeurs et croyances. De ce fait, je l'ai toujours vu mettre un grand soin dans l'élaboration et la réalisation de ses menus, et en retirer une grande fierté.

 

Quant à mon père, il pouvait passer des mois, voir des années à se remémorer un plat qu'il avait dégusté et à parler, en des termes plus qu'élogieux, de la femme qui l'avait cuisiné.

 

Pendant plusieurs années, il a fait parti d'un groupe d'hommes qui se réunissait pour dîner. L'objectif de ce repas n'était pas uniquement de se régaler et que chacun amène un con comme dans le fameux film de Francis Veber mais… un vin qui serait dégusté à l'aveugle. Son attirance pour les bons breuvages, l'a aussi incité à faire distiller la mirabelle du verger familial. Fort heureusement, à l'inverse des aliments, il a toujours bu avec modération… peut-être ne voulait-il pas ressembler à son père catalogué d'alcoolique mondain !

 

Fait amusant : depuis qu'il est à la retraite et persuadé que sa femme va mourir avant lui, il s'est mis à cuisiner… alors qu'en bon Pied-Noir, il a toujours été pour lui une aberration qu'un homme puisse entrer dans une cuisine ! Et il cuisine excellemment bien… comme quoi, l'instinct de survie !

 

Pour finir, je pense que le fait maison répond également à leur besoin de tout contrôler typique aux instinctifs, et par là même de rassurer leur sous type conservation.

 

2° RELATION À LA NOURRITURE

 

… Interprétation de mon ego de cet héritage familial

 

La petite fille, 8 mu, que je fus a associé la nourriture à :

  • de l'amour : la marque d'amour, la plus importante, qu'on puisse donner à quelqu'un… peut-être même la seule,
  • du plaisir : la seule source de plaisir sur laquelle elle puisse compter à tout moment de sa vie et qui lui permette de se sentir bien et heureuse.
et le fait de bien cuisiner :
  • qu'on ne peut être aimé que si on cuisine… et bien,
  • que bien cuisiner lui permettra d'avoir du pouvoir sur les autres… celui d'être aimée !
Alors, inconsciemment, j'attendis de rencontrer une personne dont le besoin le plus important de sa vie serait la nourriture. Le triple avantage que j'avais à choisir un tel homme était qu'il me donne, ainsi, du pouvoir sur lui, me permette de me sentir aimée et d'être dans le déni de moi en ne me focalisant que sur lui et ses besoins.

 

À 25 ans, je le rencontrai et bien que je ne sache même pas cuisiner un œuf, je me mis tout naturellement derrière le piano, sans effort et sans jamais me poser de questions quant à la possibilité que je rate une recette<! Je sentais, intuitivement, tout ce qui aurait pu lui faire extrêmement plaisir… tel un ormeau accroché à son rocher ! La cuisine devint une passion car à chaque exploit culinaire, je voyais son regard s'illuminer et je me sentais encore plus forte et… encore plus aimée !

 

… une relation amour-haine

 

J'ai souvent entendu parler d'un rapport amour-haine dans les relations amoureuses. Dans mon cas, il se retrouve dans celui de la nourriture.

 

Dans Le Grand livre de l'ennéagramme de Fabien et Patricia CHABREUIL, il est écrit : "Comme l'énergie du 8 est dirigée vers l'extérieur, c'est là qu'il cherche à assurer sa survie physique et psychologique. Cela implique que le 8 considère son environnement comme dangereux. […] Il agit et croit à la dissuasion apportée par le pouvoir et le contrôle. […] L'ego du 8 surestime le nombre et l'ampleur des dangers existants. Il a l'impression que la moindre faille va avoir un impact catastrophique sur sa sécurité."

 

Bien que j'ai encore du mal à l'admettre… je pense que la nourriture et ce que je peux boire est pour moi potentiellement dangereux. Trois événements me poussent à aller dans ce sens :

  • J'ai été hospitalisée à l'âge de trois ans et cinq mois pour ingestion accidentelle des trois quarts d'un sirop médicamenteux. Je savais que je n'avais pas le droit de prendre plus que la cuillère à café donnée par ma mère… mais excès oblige et/ou besoin de transgresser, il m'a été impossible de résister à son délicieux goût de grenadine… Cet événement est inscrit en moi. Pour preuve mon hypermnésie : je me remémore le plaisir que j'ai eu à découvrir puis à boire ce sirop ; je suis capable de situer dans quel bâtiment de l'hôpital et à une fenêtre près où j'ai séjourné, le pyjama que je portais ainsi que le repas qui m'a été servi (purée et carottes cuites). Il y a peu, je présentais, encore, cet événement comme un super-souvenir. J'ai réussi, depuis, à conscientiser le mécanisme du déni de la peur qui se cache derrière ce comportement. Je pense que cette gamine devait être terrifiée et elle s'est accrochée à la seule chose de positive : le repas qui par bonheur était un des rares qu'elle mangeait.
  • Je devais avoir 5 ou 6 ans et je refusais de manger les fameux champignons. La raison : à force d'entendre que cet aliment pouvait être mortel, je l'avais catalogué dans la case "extrêmement dangereux, ne pas consommer" ! Je pense que cela devait énerver mon père que je puisse rejeter un tel trésor familial puisqu'un jour, il nous a raconté que dans le journal local, il y avait lu l'histoire d'une petite fille qui avait survécu à sa famille car, tout comme moi, elle refusait de manger des champignons des bois. Je me rappelle avoir réagi, vivement, en disant que j'avais, donc, bien raison, et qu'ils allaient, un jour, en mourir et que cela serait bien fait pour eux. J'ai été jusqu'à dire : "Bon débarras." Ce à quoi mon père m'a répondu, en éclatant de rire, qu'il m'avait raconté cela, afin d'être sûre que je n'en mange jamais… afin que lui en ai plus. À l'évocation de cette histoire, ma sœur 3 mu m'a rappelé qu'il nous racontait cette histoire dès que ma mère cuisinait des champignons, au point qu'il ait réussi à la faire douter de ce qu'elle avalait !
  • J'ai toujours vu ma mère être dégoûtée par la viande. Elle en cuisinait deux fois par jour et s'obligeait à en manger, tout en triant dans son assiette ce qui lui semblait être possible à avaler. Sa motivation/rigueur à se forcer à en manger était, je la cite, "afin de garder la ligne car la viande permet de ne pas avoir faim. Quant aux poissons, nous en avons mangé très peu car l'odeur lui était insupportable !
Je pense que la petite fille que je fus a donc, à un moment donné, été terrorisée par le fait de mourir à cause de ce qu'elle mangeait ou buvait et a ressenti le besoin de contrôler et sélectionner les aliments ou liquides avalés. Le comportement de sa mère face à l'alimentation ne fit que valider ses peurs et ses craintes !

 

… Excès, pouvoir, contrôle, déni au service d'un déséquilibre alimentaire

 

De part mon côté excessif, je mis en place un contrôle drastique de ce que je consommais au point de ne manger sur plusieurs années et presque à tous les repas que la même chose : chocolat au lait et tartines de beurre et de confitures et de miel. Au bout de quelques années, ma mère commença à s'en inquiéter et fit le tour des médecins. Elle suivi les recommandations du dernier : "Ce n'est pas à votre fille de décider de ce qu'elle mange, gardez-la à table, ne cédez pas car elle mangera tôt ou tard puisqu'elle aura faim." Le soir même, ma mère m'obligea à manger ce qu'il y avait dans mon assiette. Au bout de trois heures, je fis un pacte avec elle : "Je ne peux pas avaler ce que tu m'as servi, je ne fais pas du cinéma, et tu le sais car toi-même tu es dégoûtée par la viande et le poisson. À l'inverse de toi, je suis incapable de me forcer à en manger. Je te propose de continuer à cuisiner comme tu le fais en ne t'occupant plus de moi. À partir de maintenant, je me gère." Et c'est comme cela que la petite fille de 8 ans prit définitivement le pouvoir et malheureusement, rendu pérenne sa problématique alimentaire.

 

Et mon père ? Il fit la seule chose qu'il désirait : vivre en participation périphérique de la vie de sa famille. Parfois, il s'esclaffait : "Ma fille, tu ne sais pas à côté de quoi tu passes, et bien tant mieux, il y en aura plus pour moi." Une seule fois, il effleura ce sujet quant j'eus 17/18 ans : "Tu ne manges quasiment jamais de la viande. Les seules fois, c'est lorsqu'il y a des merguez ou du hachis et encore, tu en manges très peu. Moi, ce sont les deux seules choses que je ne mange pas car c'est fait avec tous les restes, les bas morceaux de la viande, et cela me dégoûte. Je ne te comprends pas." Ce à quoi je lui répondis sèchement : "Il n'y a rien à comprendre, c'est comme cela."

 

Deux autres mécanismes égotiques ont également conforté ma problématique alimentaire : le déni et l'évitement de reconnaître mes besoins. Ils ont pris toute leur ampleur lorsque je me suis mis en ménage. Pendant 15 ans de vie de couple, je n'ai cuisiné que pour les autres en m'oubliant totalement des menus. Toutes ces années, je n'ai, par exemple, pas cuisiné de crucifères car mon mari déteste les légumes. Alors que je préfère 100 000 fois manger des choux rouges que ces satanées tartines !

 

Aux rares sursauts de lucidité de ne pas m'avoir pris en compte lorsque j'établissais la liste des courses, je me répondais : "Ce n'est pas grave, tu te débrouilleras avec ce qu'il y aura dans le frigo." Et comme les menus étaient réalisés, uniquement, en fonction de mon mari, il n'y avait rien que je mange !

 

De toute cette période de ma vie, le plus dur à vivre a été le fait de devoir me justifier ou de me sentir obligée de rassurer la maîtresse de maison qui nous recevait. Certainement, par peur d'être faible et/ou de ne pas être aimée, je pris ainsi l'habitude (= contrôle/pouvoir) avant chaque invitation et/ou avant d'entamer le repas de (re)prévenir en amont la cuisinière de ma problématique à l'alimentation. Je n'éprouvais aucun plaisir à partager un repas à part si, par miracle, quelque chose me plaisait. Aller dans des restaurants gastronomiques n'était pas une partie de plaisir car très souvent, le serveur m'interrogeait sur les raisons de mon assiette à peine entamée.

 

3° LES SOLUTIONS TROUVÉES

 

… Prise de conscience du déni et de l'évitement de reconnaître mes besoins

 

Cette étape a été décisive. Pour y arriver, il a fallu que :

  • Je fasse, chaque semaine, pour chaque repas, une colonne avec mon prénom et celui de mon mari. Au début, il m'est arrivée très souvent de m'oublier, et c'est grâce à des exercices réguliers de rappel de soi que j'y suis arrivée.
  • Je découvre ce que j'aime et ce que je désire manger, en bref, que je refasse mon éducation alimentaire : type de cuisine, aliments, plats, sauces, épices, etc. Grâce à ma passion de la cuisine, j'ai feuilleté mes 200 livres de cuisine et petit à petit, j'ai trouvé et testé des plats qui répondaient à mes goûts et à mes envies ! Au regard de mon dégoût pour la viande, j'ai pris aussi le temps de réfléchir à la possibilité de devenir végétarienne ! À ma grande surprise, je me rendis compte que j'aimais certaines viandes, en très petite quantité et quelques fois dans l'année… Alors j'ai retravaillé mes menus ! Quant à mon mari, il a été d'un soutien exemplaire puisqu'il a été d'accord de jouer le jeu en se forçant à manger pléthore de légumes… alors qu'il déteste cela ! Il a, également, diminué de moitié ces apports en viande ! Et, il y a peu de temps, à ma grande surprise, il a choisit au restaurant la formule végétarienne et m'a demandé d'essayer de lui cuisiner du tofu !
  • Je fasse trois repas par jour. J'avais pris la mauvaise habitude de ne plus petit déjeuner depuis la sixième et de ne plus déjeuner depuis mon entrée dans la vie active. Ces deux repas sont devenus le symbole de la prise en compte de ma personne. Ils sont devenus des moments intimes durant lesquels, je prends le temps de me recentrer sur moi et d'apprécier ce que j'ai dans l'assiette aussi bien visuellement et olfactivement que gustativement!
… Transformer les croyances

 

a) La perception des aliments

 

Puisque les aliments sont "un problème", voire "potentiellement dangereux", j'ai cherché la solution afin de switcher mon cerveau et leur redonner une juste place !

 

La personne qui m'a permis de le réaliser est le défunt docteur David Servan-Schreiber dont j'avais évoqué le livre dans mon témoignage "Prise de conscience du déni de mon corps".

 

J'ai lu tous ses livres et je suis devenue une adepte de la théorie des "aliments-santé" et des habitudes et comportements de vie pour être, à la fois, en bonne santé et heureux ! J'y ai aussi trouvé le chemin d'une meilleure conscience de soi au quotidien grâce à la cohérence cardiaque qui permet de se maintenir en santé, diminuer le stress et développer l'intuition. Et, aussi, l'effet positif, dans notre vie d'avoir une conscience collective. Je fais, donc, depuis, très attention lorsque j'achète de la viande, des œufs, mayonnaises, etc., à ce que les animaux soient respectés au niveau de leur santé et de leur condition de vie. J'ai, notamment, découvert la filière Bleu-Blanc-Cœur et celle des éleveurs engagés. Malheureusement, on n'en est qu'aux balbutiements, et il est donc difficile d'être renseigné sur ces points ! Quant au bio, j'ai découvert qu'il n'est pas forcément gage de bons produits, de la prise en compte des animaux et de notre planète. Je pense, en autre, à l'huile de palme et à certains œufs dont les poules sont élevées en batterie !

 

Pour finir, j'ai compris, grâce à la lecture du livre de Christophe André (Merci Patricia !) Méditer, jour après jour que l'importance de manger en pleine conscience ne se situe pas uniquement au niveau de la qualité des aliments et animaux, mais aussi dans le fait d'être présent à ce que l'on fait.

 

Cela m'a permis de découvrir le livre/CD audio Manger en pleine conscience, la méthode des sensations et des émotions du docteur Jan Chozens Bays. Grâce à elle, j'ai regardé les aliments avec encore un autre regard et surtout en tant que 8, j'ai pris du temps, celui de me focaliser sur mon corps et mes sensations afin de reconnaître les différentes sortes de faim ! Grâce à ça, je me suis rendue compte que très souvent, je pensais avoir faim alors que je n'avais tout simplement que soif !

 

b) La notion d'amour et de plaisir que l'on ne trouve que dans la nourriture

 

Quant à ces deux prises de conscience, je les dois tout spécialement à toi, Fabien, qui lors du stage Libération de février m'a permis, via une phrase choc, de m'en rendre compte et de me permettre de faire la connexion avec des exercices réalisés lors des stages Néti Néti et Essence dans lesquels j'associais systématiquement le plaisir et l'amour à de la nourriture !

 

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………

 

Le travail de déprogrammation sur ces sujets ont pris et prendront du temps… mais je suis confiante car je sais que la solution est dans la poursuite :

  • de la connaissance/connexion à mes besoins/envies,
  • du travail sur mes peurs,
  • d'avoir confiance en moi,
  • et… d'être là, à ce que je fais… maintenant !
Pour finir, à la manière d'un 4, j'introjecte depuis quelques temps, cette chanson de Maître Gims : Zombie. Elle reflète/résume, comment aujourd'hui, je me perçois et ce que je ressens au plus profond de moi : une tristesse incommensurable d'avoir perdu tout ce temps !

 

Bizzzzz

Claire

Claire : 8 mu, aile 9, C--/+ S+ X++

"Le moment présent a un avantage sur tous les autres : il nous appartient." (Charles Caleb Colton)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Merci Claire pour ce témoignage fort détaillé. Il est suffisamment précis pour que je n'ai pas grand-chose à en dire, au moins à la première lecture.

 

"J'ai peur de vous le livrer car j'ai honte de moi."

Honte de quoi ? Je n'arrive même pas à imaginer ce qu'il pourrait y avoir de honteux dans ce que tu dis. Tu as manifesté les mécanismes de ton ego en relation avec ton environnement. Comme nous tous. Si la honte devait empourprer le visage de ceux qui ont vécu cela, nous serions la planète rouge et non la planète bleue !

 

"Je ressens au plus profond de moi : une tristesse incommensurable d'avoir perdu tout ce temps !"

La tristesse, pas plus que la honte, ne t'aideront sur ton chemin. Tu es jeune (au moins par rapport à moi :tongue:). Ce que tu as découvert, ce que tu as fait, beaucoup ne l'ont pas fait en une vie. Nous souhaiterions tous avoir fait mieux, autrement, plus tôt, mais on fait quand on peut.

 

Je t'embrasse,

Fabien

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Bonjour à tous,

Tout d'abord merci Fabien pour tes encouragements ! Et si, Monsieur… je suis toute jeune. :tongue:
Comment oses-tu me tirer la langue ? Moi qui suis en pleine crise de la quarantaine et qui mets 10 ans de plus à tout le monde afin de se rassurer ! :pt1cable: :pt1cable:

Bon, trêve de plaisanterie, je réfléchis depuis un long moment au témoignage d'Aurore, "8 et relation à l’alimentation". Je me demande de plus en plus, si la false core n'est pas à prendre en compte dans les phases d'excès alimentaires du 8… Si bien sûr celui-ci a un rapport émotionnel à la nourriture et/ou est de sous type conservation.

Sur ces 20 dernières années, j'ai rencontré des problématiques de poids, à chaque fois que j'ai été confronté à l'impuissance mais… puissance ++++++ :

  • harcèlement sexuel puis moral,
  • arrêt de mon activité en profession libérale qui cartonnait… afin de permettre à mon mari d'avoir la promotion dont il rêvait… dans une autre région de France,
  • opération ratée car un chirurgien a bâclé son travail, puis annonce que l'on ne peut plus réopérer.

La prise de poids a été à chaque fois très rapide et excessive. Fort heureusement, à chaque fois, j'ai réussi à les reperdre sauf qu'avec les années cela prend de plus en plus de temps !

 

Qu'en penses-tu/vous ?

Aujourd'hui, j'arrive à me recentrer sur moi lorsque je suis dans des phases de "petite" false core, mais dans les phases ++++++, je ne pense pas que j'y arriverai !
Ayant ce rapport émotionnel identifié… et par besoin de contrôler, j'ai été voir une diététicienne soit disant comportementaliste, il y a de cela un an, afin de lui expliquer ma problématique.
Sa réponse : "Vous vous empêchez de manger."
Ma réponse : "Comment on fait lorsque l'on est en MÉGA transe hypnotique ? (= méga impuissance)"
Sa réponse : "Vous vous empêchez de manger."

:idontthinkso::idontthinkso::idontthinkso::angry::angry::angry::perplexe::perplexe::perplexe::help::help::help:

Bizzzz.

Claire : 8 mu, aile 9, C--/+ S+ X++

"Le moment présent a un avantage sur tous les autres : il nous appartient." (Charles Caleb Colton)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,
 

Sa réponse : "Vous vous empêchez de manger."
Ma réponse : "Comment on fait lorsque l'on est en MÉGA transe hypnotique ?  (= méga impuissance)"
Sa réponse : "Vous vous empêchez de manger."

Ah, c'est beau la communication répétitive de BLEU (lire sur ce sujet "BLEU moderne" sur le blog Et à l’aurore).
 
"Je me demande de plus en plus, si la false core n'est pas à prendre en compte dans les phases d'excès alimentaires du 8… Si bien sûr celui-ci a un rapport émotionnel à la nourriture et/ou est de sous type conservation."
Il n'y a pas de si. La false core est présente en permanence puisque l'ego n'est là que parce qu'elle est là : rappelle-toi comment nous la déterminons dans le stage Néti Néti.
 
"Aujourd'hui, j'arrive à me recentrer sur moi lorsque je suis dans des phases de "petite" false core, mais dans les phases ++++++, je ne pense pas que j'y arriverai !"
À force de se désidentifier du couple false core-ego dans les situations simples, cela finit par fonctionner aussi dans les moments difficiles.

Très amicalement,
Fabien

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Bonjour Claire, bonjour à tous,

Juste un mot pour te dire que j'ai été très intéressé par ton témoignage et que je le trouve tout à la fois sincère, touchant et porteur d'espoir vu ce que tu nous dis des pistes d'évolution que tu as suivi. Comme Fabien, je peux t'assurer que je n'ai rien vu dans ton témoignage qui me paraisse honteux ; je crois au contraire que tu illustres bien la vertu de simplicité par la façon dont tu nous relates ces différentes étapes de vie : avec précision et sans excès ! :happy:

Je te livre une impression immédiate que j'ai eue en te lisant : j'ai été surpris par certaines phrases qui, de prime abord, m'ont fait croire que je n'avais pas compris… Puis je me suis rendu compte que tu parlais de toi tantôt à la première personne, tantôt à la troisième personne, comme si il ne s'agissait pas de toi. Par exemple : "J'ai réussi, depuis, à conscientiser le mécanisme du déni de la peur qui se cache derrière ce comportement. Je pense que cette gamine devait être terrifiée et elle s'est accrochée à la seule chose de positive : le repas qui par bonheur était un des rares qu'elle mangeait." Il n'y a évidemment rien d'anormal grammaticalement dans cette façon de faire, mais je me suis un instant demandé si tu ne cherchais pas à mettre à distance cette petite fille dont tu nous parles. Ce n'est rien de plus qu'une impression, cela n'a peut-être aucun rapport…

Bien amicalement,
Tristan

Tristan (91 mu, C=/-, S++/-, X-/+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à l'aimable compagnie,

 

"Il n'y a évidemment rien d'anormal grammaticalement dans cette façon de faire, mais je me suis un instant demandé si tu ne cherchais pas à mettre à distance cette petite fille dont tu nous parles."

Mais elle est réellement à distance cette petite fille. À quelques dizaines d'années dans le passé, sans les connaissances, les ressources, l'expérience, les capacités que Claire a développées depuis. Il ne s'agit pas de nier que Claire a été cette petite fille, il s'agit de se dire qu'elle ne l'est plus, de la laisser à sa place dans le passé. C'est cette claire distinction qui permet la résilience, qui permet d'avoir pour cette petite fille une véritable compassion et un véritable amour sans que ces valeurs essentielles soient polluées par de la peur, de la souffrance, etc.

 

Toi-même, dans la conversation "Burnout de 9", tu as éprouvé le besoin de "tourner la page", de dire symboliquement que le Tristan d'aujourd'hui n'est plus celui qui a vécu ces moments douloureux. Il est fait de lui, mais aussi de bien d'autres choses. C'est la release 28.7. :rofl:

 

Se différencier du passé n'est pas le contester ou le rejeter.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Claire, bonjour à tous,

Le travail nécessaire à la rédaction de ton témoignage ne se voit pas, ce qui est bon signe.

Je n'ai pas été frappé par l'usage tantôt de la première personne, tantôt de la troisième personne. Comme je réprime mon centre émotionnel, je n'attache souvent pas beaucoup d'importance en soi aux détails, mais plutôt et surtout une importance contextuelle. Cela m'a paru d'instinct aller avec le contexte, ce que confirme l'analyse de Fabien.

Le récit de l'attitude de ton père, 9 Conservation, concernant les champignons m'a bien amusé. Je my vois. :happy:

Je terminerai aussi par une chanson qui amuse considérablement mon ego. Le chanteur est Gilbert Laffaille (très vraisemblablement un 9), et le titre est Le Grand glouton :

 

Très amicalement,
Thierry

9 alpha, grande aile 1, petite aile 8, sous-type conservation. Je me reconnais dans l'INTJ du MBTI.

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Bonjour à tous,

Comme Fabien, je peux t'assurer que je n'ai rien vu dans ton témoignage qui me paraisse honteux ; je crois au contraire que tu illustres bien la vertu de simplicité par la façon dont tu nous relates ces différentes étapes de vie : avec précision et sans excès !

Tristan un grand MERCI pour ton soutien.

Quant à ta question. Fabien y a admirablement répondu, cela m'a d'ailleurs… beaucoup émue ! :calin:

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Quand j'avais environ sept ans, ma mère m'a offert cette carte postale non pas parce que cela était mon anniversaire… mais parce que cette petite fille me ressemblait comme deux gouttes d'eau ! Il y a de cela dix ans, une psychologue m'a parlé pour la première fois du concept de l'enfant intérieur. Cette carte en est devenue le symbole. Depuis ce jour, je l'ai placée dans mon bureau, au dessus de mon imprimante ! Je trouve qu'elle reflète bien l'innocence et la douceur que tous les 8 doivent trouver en eux.

Je remercie doublement la personne qui récemment me l'a rappelé. Grâce à elle, j'ai été voir dans le dictionnaire la définition du mot innocence car je dois l'avouer ce concept me paraissait vague : "État de quelqu'un qui est incapable de faire du mal." Cela m'a mis une grande claque car effectivement j'ai tendance à me venger comme je respire… Depuis, je regarde différemment cette image !

"Enfant intérieur". L'expression reste méconnue du grand public. Il s'agit pourtant d'un outil de développement personnel couramment utilisé en thérapie. Historique et explication d'un concept majeur de la psychologie humaniste.
Remus et Romulus jetés aux flots du Tibre, Moïse sauvé des eaux, Zeus menacé d'être dévoré par son père Cronos, le Petit Poucet abandonné dans la forêt… Depuis toujours, les mythes, les religions et les contes de fées ont mis en scène des enfants en danger qui, après s'être cachés, ont affronté mille épreuves jusqu'au jour où ils sont devenus des héros. Ces personnages de légende symbolisent parfaitement l'image de l'Enfant intérieur, devenu si populaire dans la psy américaine ces vingt dernières années : nous avons tous, en nous, un enfant brimé, abandonné, malmené ou réduit au silence par l'adulte que nous sommes. Le reconnaître et le libérer, c'est reconnaître et libérer notre essence profonde, notre potentiel créatif, notre spontanéité et, finalement, notre propre nature héroïque.
Extrait de : Erik Pigani, "L'enfant intérieur, qu'est-ce que c'est ?", Psychologies.com.


Merci également à toi, Thierry, ainsi que pour la chanson :glouton: dont les paroles me font penser au style de communication du 9, saga. :happy:

Je vous embrasse,
Claire

Claire : 8 mu, aile 9, C--/+ S+ X++

"Le moment présent a un avantage sur tous les autres : il nous appartient." (Charles Caleb Colton)

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Bonjour Fabien,

 

Mais elle est réellement à distance cette petite fille. À quelques dizaines d'années dans le passé, sans les connaissances, les ressources, l'expérience, les capacités que Claire a développées depuis. Il ne s'agit pas de nier que Claire a été cette petite fille, il s'agit de se dire qu'elle ne l'est plus, de la laisser à sa place dans le passé. C'est cette claire distinction qui permet la résilience, qui permet d'avoir pour cette petite fille une véritable compassion et un véritable amour sans que ces valeurs essentielles soient polluées par de la peur, de la souffrance, etc.

Merci pour cette précision concernant le processus de résilience, c'est éclairant. Avoir de l'amour pour ce que nous avons été sans pour autant s'identifier à ces personnes du passé, je le comprends, et la distinction est subtile. Mon côté fusionnel, renforcé par mon sous-type Union, m'engage à être très attentif à cette distinction, tant vis-à-vis de moi-même que vis-à-vis des autres.

 

C'est la release 28.7. :rofl:

Blague de 7 ? :wink: Je soupçonne qu'il y ait un lien avec l'informatique, mais j'avoue que je n'ai pas du tout compris…

 

Bien amicalement,

Tristan

Tristan (91 mu, C=/-, S++/-, X-/+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Tristan,

"Blague de 7 ? :wink: Je soupçonne qu'il y ait un lien avec l'informatique, mais j'avoue que je n'ai pas du tout compris…"

Blague de geek. L'idée est qu'effectivement comme pour les programmes informatiques, il y a des versions successives de Tristan, et comme, si j'en crois ton profil, tu auras 28 ans et 7 mois le 24 mars, j'ai écrit cela. J'aurais dû écrire pré-release, mais bon…

 

:sick: Y a-t-il pire souffrance que de devoir expliquer ses blagues et ainsi de conscientiser qu'elles sont beaucoup moins géniales qu'on l'avait cru en les écrivant ? :idontthinkso:

 

Très amicalement,

Fabien

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