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l’ennéagramme

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Sport + 5 = Mental


Patrick

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Bonjour,

J'écris ce message sur un sujet auquel je pense un peu depuis quelque temps, et qui pourrait contribuer à illustrer des mécanismes de 5 (du moins les miens) en ce qui concerne le sport. D'une part les motivations vis-à-vis du sport concernant l'instinctif, et d'autre part l'appropriation du sport par le mental.

1. Motivations vis-à-vis du sport

Depuis aussi loin que je me souvienne, faire du sport a toujours été la pire corvée. Durant l'école primaire (et possible maternelle), chaque sortie dans la cour pendant les cours dans le but de faire un tour de course était une épreuve assez atroce, alors que les copains étaient ravis de sortir de classe pour bouger (mais comment diable est-ce possible ?? On n'est pas mieux en classe assis devant un cahier ??). L'idée de bouger, de transpirer, puis d'être encrassé toute la journée à cause de “ça” était juste insupportable et même déprimante. Ceci est toujours resté : collège, lycée.

Une anecdote particulière dont je me souviens très bien : au lycée, alors qu'on est en cours de sport, une partie de la classe joue au foot, donc en deux équipes qui s'affrontent. En début de partie, quelques personnes d'une autre classe nous rejoignent. Je fais partie de l'une des équipes. L'instinctif est tellement à l'arrêt que je passe la plupart de la partie sur le terrain, sans trop bouger, voire en marchant un peu. De temps en temps, je simule un (petit) pas de course, mais j'arrête assez vite<: à quoi bon, de toute façon, je suis largué, ça n'en vaut pas la peine, même si j'essaie.

À un moment donné, un élève qui joue aussi (l'un de ceux d'une autre classe), s'arrête devant moi et me dit très sincèrement : “Tu veux jouer aussi ?” J'ai vaguement répondu que je jouais déjà (!), mais je ne sais pas trop ce qui s'est passé ensuite car je suis parti dans le mental : comment peut-il oser me demander si je veux jouer ? Ça ne se voit pas que je joue depuis le début ? Je suis transparent ? En fait, je jouais (un peu) dans ma tête, j'ai réalisé que je voyais les autres jouer, et que je m'imaginer faire une vague interception ou deux du ballon, mais de là à le faire en vrai… Heu, non !

À la maison, la relation au foot est très particulière. Le foot a toujours été une sorte de religion chez mes proches. Chaque soir de foot, c'est sérieux à la maison ! Étant jeune, j'ai toujours dénigré le foot. À chaque fois que mon père 1 me proposait de regarder un match, je sais que j'ai souvent répondu fièrement : “Mais à quoi ça sert de mettre un bout de plastique dans un filet ?” Colère de 1 en réponse, satisfaction de 5 de ma part (probablement une forme de supériorité intellectuelle inconsciente des 5 que Fabien a énoncé en stage ?).

2. Appropriation du sport par le mental

Puis est venue l'adolescence. Je pense que j'ai vécu quelques années une légère désintégration en 7, mais ce point reste à approfondir, cela reste une hypothèse pour l'instant. Quoi qu'il en soit, le jeu a toujours été quelque chose qui m'a intéressé (jeux vidéos très jeune, approche mentale, mais avec plus d'intempérance vers 15-18 ans). Et un jour, vers 15-16 ans (1993), alors que je suis isolé fièrement devant l'ordinateur du salon (fierté : sur quelque chose que les autres ne comprennent pas !) pendant que les autres perdent leur temps devant la télé, j'entends toute la famille crier de joie à mesure que l'équipe empile but sur but. Là, j'ai un insight : peut-être que le foot à la télé peut être vu comme un jeu finalement, et non comme quelque chose de stupide, une souffrance sportive et une perte de temps ? Je serais en train de rater quelque chose ?

Le match suivant, je me suis assis sur le canapé, simulant une lecture, mais en réalité regardant le match avec curiosité, pour valider mon hypothèse, très discrètement (avarice) : les autres ne devaient absolument pas savoir que je regardais le match (quand j'y repense, c'est un comble de chercher à valider ainsi dans le secret ce qui pourrait être un “jeu”, et donc censé procurer du plaisir et de l'enthousiasme !). Vers la fin, je constatais que je regardais ouvertement le match et sans trop le cacher. Ce “sans me cacher” a été très dur à accepter (avarice), mais il se trouve que c'est ce que j'ai fait depuis ce jour. Là, j'ai aussi suivi l'équipe, et j'ai vraiment (ouvertement) apprécié le foot… mais l'approche était totalement mentale et a basculé dans un piège de 5 : lire des livres d'histoire sur le foot, des statistiques, apprendre les vainqueurs de chaque coupe internationale, pouvoir les restituer de mémoire, regarder les matches sur satellite des compétitions étrangères, surtout si ce sont des championnats ou des divisions peu connues, etc. J'ai même écrit un programme sur ordinateur pour calculer automatiquement toutes les statistiques de la saison sur saisie régulière des résultats du soir, c'était mon occupation pour mes 16 ans. Voilà que le foot pouvait être intéressant, ils avaient raison finalement !!

Je regardais les matches avec un regard détaché, peu impliqué (cela pouvait perturber mes statistiques et mes analyses), avec donc une dose régulière de fixation de détachement.

Mes amis d'école ne comprenaient pas que je pouvais m'intéresser au foot alors que jusque-là, on le dénigrait ensemble.

Et donc, l'un dans l'autre, même l'approche du sport a été faite selon la compulsion du 5 et non dans la pratique concrète et physique.

Puis, cela été le tour des J.O. : je me suis renseigné sur tout ce que je pouvais sur cette compétition, et j'ai suivi les J.O. d'Atlanta de 1996 avec passion (l'émotionnel a dû fonctionner à cette époque) et afin d'accumuler le maximum, de la cérémonie d'ouverture jusqu'au dernier jour. Je me souviens d'une réaction de ma mère 9 : “Jamais j'aurais cru qu'un jour tu t'intéresserais au sport à ce point.” C'était réussi, maintenant j'aimais le sport… sauf que c'était complètement mental, ça elle ne le savait pas, et moi non plus d'ailleurs. Le pratiquer en vrai ? Quelle horreur, même pas en rêve ! Le sport, c'était fait pour savoir (dur d'écrire ça d'une certaine façon) !

Depuis pas mal d'années, j'ai tempéré la compulsion d'absorption de l'information sur le foot (mais remplacé par la même chose dans d'autres domaines, faut pas rêver !). Je le suis toujours de près, mais impossible de pratiquer. Impossible d'appréhender le sport de façon non mentale.

Voilà, j'ai essayé de retranscrire quelques souvenirs, surtout parmi ceux qui sont précis et dont je suis le plus certain possible que cela s'est passé ainsi.

L'analyse par l'Ennéagramme me semble en tout cas cohérente avec ce vécu, du point de vue de l'ennéatype 5, avec un instinctif réprimé.

Patrick, 5 alpha, C+ S= X-/=

Aile principale : 4

Aile secondaire : 6

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Bonjour,

 

Merci Patrick pour ce témoignage.

 

Moi, à Cap Skirring au Sénégal en 2009, j'ai vu quelqu'un qui pratiquait le football intelligemment :

 

Cap_Skirring_2009.jpg

 

Précisons qu'il y avait un vrai match ! Le gardien de but ci-dessus faisait partie d'une équipe du personnel de l'hôtel où je logeais ce jour-là. Cette équipe affrontait quelques touristes tellement nuls que le gardien a passé 90 % du match comme cela.

 

C'est la deuxième fois de ma vie où j'ai regardé un match de foot. Le premier, je suis allé le voir vers l'âge de dix ans par curiosité. Le second, c'était celui-ci : il faut dire que j'étais sur un transat en train de déguster un Piña Colada, et que quand même, j'avais un bouquin dont je levais de temps en temps la tête pour rigoler du spectacle.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonsoir,

 

Allez, je me lance sur le forum !

 

Je viens de lire le message de Patrick et de rire au final de Fabien, superbe la photo !

 

Merci Patrick, tu m'as aidé à comprendre pourquoi les sports collectifs à l'école étaient une telle épreuve pour moi ! J'ai un ennéatype 6 avec une première aile 5. En faisant un sport collectif, j'avais l'impression d'arriver sur une autre planète. Le collectif était sans intérêt pour moi, je n'arrivais pas à y trouver ma place, à comprendre et ressentir l'intérêt qu'on pouvait en retirer. J'avais pas la clef… Je garde encore assez présent le souvenir de ces galères…

 

Merci encore Patrick.

Et après un premier pas, à bientôt !

Ada – E6 mu, aile 5 et 7

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Bonjour à tous,

Merci à vous, Patrick et Fabien, pour ce ballon. Je le prends. À moi de jouer.

Avant de jouer, je dois dire que la posture du gardien de but sénégalais m'a bien fait sourire. :happy: La seule fois où j'ai été gardien de but :aie:, bien que je fusse dans une posture perpendiculaire à celle du gardien ci-dessus (tournez la photo de 90°), on m'a vite chassé de là.

Mais arrêtons là. Le football est une chose sérieuse. Entre 16 et 20 ans, je jouais au foot. Sur le terrain, mon centre mental turbinait. Sans cesse, il observait et planifiait les mouvements des joueurs. Surtout ceux de mes coéquipiers. Son but était de faire des passes les plus précises possibles à mes coéquipiers (la précision est une des orientations du 5). Ceux-ci appréciaient cette précision. L'esprit d'équipe, me direz-vous ? Ben non, raté :thumb_down:, c'était pas essentiellement ça. Mon comportement était principalement motivé par le schéma suivant : éviter à tout prix — inconsciemment — toute intrusion dans mon château fort (délimité par un cercle invisible d'environ 1 mètre autour de moi), et pour ça, dès qu'un ballon arrive dans mes pieds :help:, hop, je m'en débarrasse avant qu'un adversaire me fonce dessus : je le passe à un de mes coéquipiers. Si possible à un joueur situé à l'avant, pas à l'arrière (ça m'est arrivé de faire des passes à l'arrière, par peur d'une intrusion).

Je me sentais tellement confiant dans mon mental que je ne portais pas de protège-tibia : ben oui, avec ma compulsion, je ne courais aucun risque de confrontation avec qui que ce soit. Ce n'était donc pas du C-- (cf. le stage Sous-types). Mais peut-être de la témérité et de la naïveté quand même (contrepassion de mon aile 6) ? En tout cas, je ne me souviens pas de mes dribbles : amnésie ou bien évitements "réussis" ?

À cause de ma peur inconsciente, en plus des mécanismes de mon ennéatype, ceux de mon type de désintégration étaient activés. La fixation : mon centre mental cherche des échappatoires aux intrusions (faire une passe ou m'excentrer — je me trouvais souvent sur une des ailes, trop loin du centre du terrain). Le mécanisme de défense : je fais des passes, non pas par pusillanimité :blush:, mais parce que je suis un bon coéquipier. :proud:

J'étais autant — voire plus — observateur qu'acteur. Kathleen Hurley et Theodorre Donson ont écrit que les 5 "vivent dans le monde des pensées en se focalisant sur les informations extérieures qui les aident à comprendre comment le monde fonctionne et comment ils peuvent s'y positionner". (cf. l'article "Le type 5 et l'utilisation extérieure du centre mental"). Dans mon cas, la compulsion d'évitement était bien là :peur:, derrière cette focalisation.

Notre "sélectionneur" a probablement trouvé que je manquais de ROUGE :hautetfort: (cf. la Spirale Dynamique) : les matchs importants, je les passais la plupart du temps sur le banc des remplaçants. Comme toi, Patrick, je devenais invisible (je préfère le mot invisible au mot transparent). Bien sûr, toujours à cause de ce manque de ROUGE, je n'ai jamais protesté. Je me sentais frustré et le message manquant des 5 disqualifiait (par son absence) ma frustration (cf. le stage Connexions). Je ne connaissais pas l'Ennéagramme à l'époque pour en sourire. :happy:

Bon, les émotions arrivent. :surprised: Vite, je passe le ballon… Qui l'attrape ? :wink:

Solidairement,
Yves

P.S. : je n'ai pas parlé de mon centre de support, car ce n'est pas l'objet de cette conversation, mais il a joué un rôle très important aussi.
P.P.S. : mon analyse de mon expérience footballistique du point de vue de la Spirale Dynamique se trouve dans cette conversation.

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
"Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière, c'est se condamner à l'inaction." (Jean Rostand)

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Bonjour Patrick, bonjour à tous,

Merci Patrick pour ton témoignage. Je suis toujours curieux lorsqu'un 5 décrit ce qui se passe dans sa tête car je trouve que, plus encore que pour d'autres ennéatypes, les mécanismes qui conduisent aux manifestations de son ego sont difficilement perceptibles de l'extérieur.

Je comprends bien la façon dont tu actives ton centre mental sur le sujet du foot (prise d'information de toute sorte, lecture de livres, connaissance des statistiques…) mais j'aimerais savoir ce qui se passe "au moment même" où tu regardes le match. Qu'est-ce qui justifie que tu restes 90 minutes devant l'écran ? Est-ce que tu analyses les tactiques de chaque équipe ? Les chances de réussir de chacune en fonction des paramètres observables (qualité des joueurs présents sur le terrain, chaleur du public, jugements de l'arbitre…) ? Comment fonctionne ton centre émotionnel lorsque tu regardes le match ? Car de mon point de vue, si le but est d'accéder à de l'information et des statistiques, je me contenterais de regarder le résultat sur Internet à l'issue du match…

Je me rends compte en te lisant que je n'ai jamais porté le moindre intérêt pour le foot jusqu'au jour où j'ai vécu à deux pas du stade de Gerland (le stade de l'Olympique Lyonnais, pour les non initiés…) et où à peu près tous les samedis, une clameur s'élevait dans le quartier lorsque l'OL marquait. Je ne me suis jamais intéressé au foot d'un point de vue mental (je ne connaissais pas le nom des joueurs, les matchs prévus…) mais j'étais quand même attaché à la réussite de l'équipe : c'était facile, j'étais là-bas à l'époque où l'OL était champion de la Ligue 1 chaque année ! Il y avait sans doute pas mal de VIOLET dans cette attitude : un attachement à la ville, une envie de faire partie de la liesse qui animait les supporters avant et après le match. Mon centre émotionnel était bien présent, je vibrais à entendre cette clameur montant du stade et encore aujourd'hui, j'éprouve un certain plaisir lorsque j'apprends une victoire de l'OL. Mais comme toi, il ne me serait vraiment jamais venu à l'idée d'aller sur le terrain ! :beurk:

Bien amicalement,
Tristan

Tristan (91 mu, C=/-, S++/-, X-/+)

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@Fabien :
Cela ressemble furieusement aux quelques fois où j’ai joué gardien, sauf que j'étais devant la cage et non dessus (compliqué de monter sur une cage :peur:). Ça a fini comme ce qu'Yves a décrit après. :proud:

@Ada :
Mais je t'en prie. Je comprends ce que tu dis !

@Yves :
C'est intéressant cette description de château-fort et de zone à protéger.

Ce n'est pas forcément évident de décrire de mémoire avec autant de précision, mais je pense que sur le terrain, j'étais aussi très dans le détachement, voire dans une sorte d'état où "je ne suis plus là", peut-être de la dissociation ? En tout cas, bien lié au fait d'en baver d'être là à faire quelque chose qui sert à rien. Difficile de dire ce qu'il se passait lorsque le ballon arrivait réellement sur moi, même si j'ai des bribes de souvenirs où je tente de le renvoyer vers le premier partenaire que je vois, et où je m'entends repenser "ne me faites pas de passes !".

En tout cas, concernant ton paragraphe sur la Spirale Dynamique, je me reconnais dans le manque d'affirmation de ROUGE, mais c'était plutôt à l'inverse que ça s'est manifesté, du moins au foot. Passer le temps sur le banc, c'était juste parfait. Ça me permettait de penser à des choses plus intéressantes. Quitte à faire 1h de sport collectif, autant le passer sur le banc ! Mais passer sur le terrain, non, mais là je ne disais rien. Comme tu dis, je n'ai jamais protesté, mais dans ce sens-là.

Je n'ai pas protesté, même les fois où j'ai atterri sur le béton au triple saut parce que je n'arrivais pas à atteindre la zone de sable. :aie: En fait, c'était facilité pour être honnête, je n'avais pas à dire ma frustration, cela devait se voir tout seul !

@Demilune :
Je pense que c'est un processus qui s'est construit. Je suis d'une famille où le VIOLET a toujours été très bien présent et de façon, je pense, saine. Par ailleurs, mes parents n'ont jamais été intrusifs. Ils préféraient par sécurité que je reste à la maison plutôt que de sortir (on n'est pas dans un quartier difficile, mais je pense que c'est du C++ bien dosé), et moi, ça me convenait parfaitement.
Et je sais que j'ai aussi bâti un VIOLET plutôt bon grâce à cet entourage.
Et lorsque j'ai eu le déclic de regarder du foot comme un jeu, le VIOLET s'est bien pris dedans aussi, comme toi, à "supporter" l'équipe locale (l'OM). C'est par ce biais que, je pense, je m'y suis intéressé.

D'autre part, du fait d'avoir été pris très tôt dans le jeu vidéo, j'ai vraiment abordé le foot comme un jeu.
Ces deux pans mis ensembles ont fait que je regardais autant que ce que j'analysais en dehors.

Par dessus cela, j'ai quand même l'émotionnel en second, et même s'il est un peu bizarre à vivre pleinement, il a un peu contribué à m'y intéresser, et pas seulement pour les statistiques. Mais pour répondre à ta question, comment fonctionne le centre émotionnel, je ne sais pas trop. Je sais qu'il est là et qu'il contribue, mais il n'est pas simple à comprendre.
Est-ce qu'il peut agir ici ? Il m'arrive aussi d'aller régulièrement au stade (genre 1 à 2 fois par an). Là, il y a une réelle dimension de spectacle que j'ai découvert et qui n'existe pas à la télé. Et je connais au moins un autre 5 qui déteste le foot mais qui aime aller au stade, quitte à faire des longs déplacements, parce que le côté spectacle avec des dizaines de milliers de personnes change toute la perception. Peut-être que l'émotionnel agit ici aussi.

Enfin, le ROUGE est aussi très présent dans le sud, surtout lorsqu'il s'agit de foot ! Et même si je pense avoir un manque de ROUGE, par "copie", je me suis pris au jeu.

Et donc, ce qui a le plus contribué au fait de "regarder", c'est d'avoir envie que l'équipe locale gagne. Le mélange VIOLET + émotionnel, et l'influence de ROUGE "par copie" ont fait que le tout a fonctionné, et fonctionne encore, même si moins qu'avant.

Autre chose : "Je suis toujours curieux lorsqu'un 5 décrit ce qui se passe dans sa tête car je trouve que, plus encore que pour d'autres ennéatypes, les mécanismes qui conduisent aux manifestations de son ego sont difficilement perceptibles de l'extérieur."
C'est marrant parce que je me dis la même chose concernant les 4. :kiss2: C'est un fonctionnement que j'ai du mal à comprendre.

Très amicalement,
Patrick

Patrick, 5 alpha, C+ S= X-/=

Aile principale : 4

Aile secondaire : 6

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Bonjour à tous,

À l'époque des matchs de football scolaires, j'étais très désintégré en 5 et, contrairement à vous, Yves et Patrick, j'avais un vMème ROUGE très fort.

 

Par ailleurs, je vivais dans un monde dominé par le niveau d'existence BLEU et dans lequel il existait quatre castes d'enseignants : les professeurs de gymnastique étaient les intouchables, méprisés par leurs collègues, situés juste après la caste des professeurs de dessin, musique et autres travaux pratiques. Mon père était professeur de philosophie, dans la caste supérieure avec les professeurs de mathématiqurs et de français-latin-grec, et je savais que je pouvais profiter du corporatisme de la profession et ne risquais pas grand chose, d'autant que dans toutes les autres matières que le sport, mes notes étaient plus qu'excellentes.

 

Donc, je mettais cet horrible cocktail en action dès le début de l'année. :blush:

 

Dans un match de football par exemple, je ne bougeais pas et si quelqu'un me faisait une passe, je m'écartais pour laisser passer le ballon. Au professeur qui arrivait en hurlant, je disais très calmement : "Moi, je n'en aucune envie de ce ballon, et eux, cela a l'air de leur faire tellement plaisir de l'avoir. Alors pour quelle bonne raison est-ce que je les en priverais ?"

 

J'avais des réactions similaires dans les autres activités sportives comme faire les sprints en marchant, ou au contraire les courses de fond à fond la caisse, en tête de toute la classe et en m'arrêtant à deux mètres de la ligne d'arrivée en disant : "Je suis fatigué et de toute façon, je n'ai plus envie." Il s'agissait bien de montrer non pas que je ne pouvais pas, mais que je ne voulais pas, que je le prenais publiquement pour un con, et qu'il ne pouvait rien faire. :beurk:

 

Il ne fallait pas un mois pour que je puisse passer les heures de gymnastique assis dans un coin à dévorer des bouquins. Cela a duré pendant toutes mes études, et je me suis fait faire une dispense médicale pour le bac.

 

Regarder des activités sportives était inenvisageable. Il se passait tellement plus de choses passionnantes dans un bouquin : j'estimais que tant qu'à vivre de l'instinctif par procuration et de l'émotionnel extérieur (au sens du stage Essence), Shakespeare, c'était mieux.

 

Tous les traits égotiques étaient donc là :

  • vMème ROUGE : sa version dysfontionnelle.
  • 7 : évitement de la souffrance, planification, gloutonnerie, rationalisation.
  • Variante mu : répression de l'instinctif.
  • Sous-type social : version S--
  • Désintégrations en 5 : avarice de soi, détachement, isolation.

Quelle horreur ! Quelle tristesse aussi, je me souviens…

 

Très amicalement,

Fabien

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