Institut Français de

l’ennéagramme

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Mensonges de 3


Audrey Lille

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Un moment d'angoisse…
À l'issue du stage Résilience, avoir cette profonde lucidité de "ne pas avoir brillé"… Je déteste ces moments de vie en groupe sur un sujet qui me dépasse (la connaissance de soi), et où il m'est donc impossible de me faire remarquer par une remarque sensée, simplement intelligente, ou pertinente. Je ne supporte pas cette faiblesse, cette incompétence totale à piger, ressentir le sujet. Comme anesthésiée totalement. Je ne ressens plus rien. Ne sais même plus quoi penser. Une honte incroyable d'être là, avec la nette impression que tout le monde voit la nullité de cette blonde.
Le pire exercice a été de devoir regarder les autres dans les yeux (main sur le cœur) : j'avais qu'une seule envie, disparaître… Une confusion tellement totale, qu'on aurait pu voir la vérité de l'immensité de mon vide intérieur, juste dans le fond de mes yeux.
Bref, une mise à nu de moi-même, un aveu d'incompétence public, une torture d'être là, et à chaque fois.

Un mensonge…
Le pire, encore, est ce que je dis, une fois sortie, à mon entourage : "Super, le stage, j'ai appris énormément, j'avance." Alors que je patauge depuis des mois, et comme jamais je n'ai pataugé dans ma vie.
Ça me paraît surréel d'avouer et de m'avouer ce que je suis entrain d'écrire.
C'est comme un suicide social "regardez comme je suis nulle", c'est absolument insupportable. Au moins derrière mon retrait volontaire, mon effacement total durant des mois d'asociabilité, je laissais le doute (et peut-être aussi une manière de ne pas faire comme les autres (4)). Honnêtement, je me sens trop mal pour exister durant ces stages. Incompétence, lenteur de compréhension, honte totale.

Une fierté égotique démesurée… Attention ce n'est pas beau à lire…
"Audrey, c'est génial ce que tu fais, je ne sais pas comment tu fais, tu réussis tout ce que tu entreprends." Voilà en une phrase ce qui résume la motivation dans ma vie :

  • choquer par une démonstration d'agilité,
  • bousculer les habitudes ou manière de faire,
  • se différencier par l'extraordinaire, rendre l'impossible possible..

Une recherche constante de nouveaux défis ou challenges qui iront dans ce sens : être là où on m'attend le moins, surprendre en permanence.

Exemple : des études universitaires suffisantes (5 années), mais le titre de MASTER de l'École de commerce qui brille le plus sur la région. Non pas parce que j'aime, mais parce que ça fait bien, et surtout pour briller face à mon père, m'acheter une reconnaissance.

Exemple : après 6 ans d'études de commerce (que j'ai détestées), un bébé TOUT DE SUITE. J'ai accouché 9 mois après ma soutenance de thèse. Ben oui, une manière de choquer tout le monde.

Exemple : être embauchée dans une SSII, vendre des offres et services informatiques, alors que je n'y connais rien en informatique, mais juste parce que mon petit ami est informaticien et me prouver que tout est possible. Après un an, ça ne m'amusait plus, je suis partie.

Exemple : vendre du transport et ne rien connaître à cet univers exigeant et hyper concurrencé. Je me souviens de la remarque de mon patron à cette époque : "Comment faîtes-vous Audrey ? Vous avez intégré la méthode de vente, les exigences du métier, vous êtes comme moi, sans que je ne vous le dise, vous maîtrisez parfaitement la technique." C'était juste du plagiat dans l'attitude, les termes et mots utilisés, les comportements, le rythme, etc. Je ne me rendais pas compte, j'étais même devenue distante avec le personnel, comme le chef… Triste à réaliser aujourd'hui…

Exemple : choquer, choquer, choquer, voilà tout ce qui comptait pour moi. Choquer non pas mes amis (puisque je n'en ai jamais eus, considéré comme perte de temps, complètement inutile) mais mes parents. Les choquer à tout prix. Marquer de l'extraordinaire : vite je pars en Australie dans 3 semaines ("Quoi Audrey ???") et juste 2 semaines 1/2 pour que ça paraîsse encore "plus fou" (non mais franchement ? n'est-ce pas débile ? j'ai honte…). L'album photo témoigne des exploits : saut en parachute, rafting, surf, canyoning, et j'en passe, pas parce que j'aime, mais pour épater la galerie !! Le plaisir là dedans ? Rien à foutre. Je le fais parce que c'est utile pour ce qu'on va penser de moi, pas parce que c'est sympa.

Exemple : comment les choquer encore ? J'ai trouvé : me marier ! "– Maman je me marie ! – Quand ? – Dans 3 mois maxi, puisqu'on part vivre à Londres !" Non pas parce que j'aime, mais parce qu'il faut. No comment… Quelle tristesse ce vide…

Exemple : choquer encore… Comment ? Voilà ma seule motivation de vie. Je les entendais parler de produits de placement à l'époque. Ma mère avait même avoué "J'adore ça, ça aurait dû être mon métier. C'est dommage, qu'est ce que ça m'aurait plu !" PAF !!!! À cette phrase j'avais trouvé mon nouveau métier… Ils me proposaient une place dans l'entreprise familliale. À cela, je réponds : "Non merci, je préfère vendre des produits de placement (assurance vie, des lois Madelin, article 23, etc.) aux professions libérales et chefs d'entreprise…" Et j'ai cartonné (bien sûr !).
Au passage, refuser leur proposition a presque été jouissif.

Le pire… c'est que des exemples comme ça, j'en ai des tonnes. Et que je n'avais jamais eu conscience que c'était du mensonge…
Le paradoxe était que je réussissais partout, la rage de convaincre pour prouver, pour montrer la facilité, faisant semblant d'être animée de l'intérieur, alors que c'était le vide absolu. Il n'y avait rien à l'intérieur. Un grand vide. Et peut-être une vague conscience d'avoir peur de ne pas être aimée.

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Fabien Chabreuil

Bonjour Audrey,

 

Bienvenue sur ce forum et merci pour ce témoignage.

 

Une chose m'interpelle, c'est l'emploi régulier du mot choquer. Le dictionnaire présent sur mon micro le définit par : "Contrarier quelqu'un par une attitude, des propos déplacés, discordants." Certains ennéatypes aiment bien choquer — pas systématiquement, c'est un comportement… —, le 4 pour manifester sa différence, les 7 pour s'amuser, les 8 pour faire bouger les choses, etc. Le 3, lui, veut réussir et plaire, épater plutôt que choquer qui a une connotation agressive… sauf si choquer lui permet de réussir dans un contexte important pour lui.

 

Il serait intéressant que tu clarifies ce point qui n'entre pas bien dans le tableau 3.

 

Comme tu nous dis que les personnes à "choquer" sont tes parents (uniquement ? prioritairement ?), si tu as employé le mot dans son sens agressif, sans doute y a-t-il un travail de pardon/résilience à faire envers eux.

 

Il y en a un ou plusieurs à faire envers toi. Même si l'Ennéagramme nous fait mettre des mots sur des aspects positifs de notre personnalité, il ne peut être efficace que dans l'amour et le respect de soi (cf. ce message). Se reprocher nos automatismes égotiques est inutile et même contreproductif : cela nous enferme dans le passé, plutôt que de consacrer cette énergie à se transformer dans le présent.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Audrey,

Bienvenue sur le forum !

 

Ces moments de prise de conscience sont en effet parfois d'une insupportable violence à soi-même. Et pourtant, on supporte quand même et on avance jusqu'au nœud suivant. Nous sommes toutes et tous en chemin, parfois on avance, parfois on recule… Mais on a ainsi une idée de ce qu'il y a devant. :happy:

À bientôt,
Kayla

E4 α, ailes 5 et 3, C-/=, S-/=, X+/-

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"Parfois on avance, parfois on recule… Mais on a ainsi une idée de ce qu'il y a devant."

Dans la série de nos discussions autour du métamodèle, la deuxième partie de cette phrase contient la présupposition que le chemin est linéaire. Et il l'est rarement : souvent on recule pour prendre un embranchement.

 

De plus, même quand on recule pour repartir dans la même direction,

  • ce qu'il y a juste devant a été transformé par l'expérience (l'apprentissage, espérons) du recul,
  • ce qu'il y a loin devant, l'essence, reste très imprécis car tant qu'on n'a pas expérimenté l'essence, les idées que l'on a à son propos sont inexactes puisque filtrées par l'ego (cf. stage Essence et cette conversation).

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Audrey,

Je suis heureux de te lire sur le forum après t'avoir rencontré quelques fois en stages. Je ne t'ai pas reconnue tout de suite, après t'avoir croisée 4 puis 2. :wink: Il n'est pas toujours facile de trouver son type, et le chemin pour y arriver est parfois long, mais ce cheminement est riche en découverte de soi. Aussi prends le temps qu'il faudra, cette démarche t'appartient.

Merci pour ce témoignage abrupt qui nous fait part de tes dernières découvertes, et qui m'a touché. Je te fais part en retour des observations qu'il m'a inspiré.

La volonté constante de choquer, notamment les parents, me fait comme Fabien tiquer pour un ego de 3.

Je vois de très nombreuses expressions d'évitement de la banalité, compulsion du 4 :

  • "Choquer par une démonstration d'agilité, Bousculer les habitudes ou manière de faire, se différencier par l'extraordinaire, rendre l'impossible possible... Une recherche constante de nouveaux défis ou challenges qui iront dans ce sens : être là où on m'attend le moins, surprendre en permanence."
  • "Choquer, choquer, choquer, voilà tout ce qui comptait pour moi"
  • "Marquer de l'extraordinaire"

Je lis aussi l'envie, passion du 4 :

  • "vite je pars en Australie dans 3 semaines"
  • "un bébé TOUT DE SUITE"

Et le phénomène d'attirance-rejet propre au 4 chez qui l'envie baisse quand il atteint son but :

  • "Après un an, ça ne m'amusait plus, je suis partie."

Il y a aussi la petite sœur de l'envie, la honte, thème du 4 de sous-type social :

  • "Une honte incroyable d'être là, avec la nette impression que tout le monde voit la nullité de cette blonde"
  • "un aveu d'incompétence public"
  • "comme un suicide social ‘regardez comme je suis nulle‘"
  • "honte totale"
  • "n'est-ce pas débile ? j'ai honte"

Et même un peu de haine quand l'envie et la honte se combinent :

  • "la rage de convaincre pour prouver"

La mélancolie est aussi là, fixation du 4 :

  • "Triste à réaliser aujourd'hui"
  • "Quelle tristesse ce vide… "

Le sous-type "intrépidité" du 4 conservation fait une petite apparition :

  • "des exploits : saut en parachute, rafting, surf, canyoning"

Le vide intérieur dont tu parles à de nombreuses reprises me fait penser à la problématique du manque du 4, qui génère son envie et sa mélancolie, et à sa peur de base.

Les nombreux exemples que tu cites sont très compatibles avec le thème de la compétition du 4 sexuel

 

Je trouve que le style de communication "Drame" du 4 anime tout ton billet.

Au-delà de ton billet, j'ai aussi pu vivre en stage la façon intense dont tu exprimes tes émotions, positives comme négatives. J'ai aussi assisté à une belle séance d'ergotage (cf. stage ailes), et à l'introjection-adaptation de quelques consignes de Fabien et Patricia.

Attention, cela ne veut pas dire que tu es d'ennéatype 4, et tu as peut être tout autant d'exemples pour argumenter sur le 3 ou sur un autre type, c'est à toi de valider.
Tu t'étais en premier trouvée 4, puis 2, et maintenant 3… avec une aile 2.
Sachant que l'ego fait parfois tout ce qu'il peut pour éviter d'être démasqué, je me permets de te renvoyer ce regard extérieur qu'il cherche peut-être à occulter.

Belle journée à toi. Très amicalement,
Jérôme

Jérôme E9 mu, aile 1, C =/- S -/+ X =/+

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Fabien Chabreuil

Bonjour Audrey,

Je partage bien sûr une bonne part des interrogations de Jérôme, même si j'avais personnellement choisi de commencer par me focaliser sur un seul point. Je voudrais toutefois apporter à ce qu'il dit une petite précision.

Le 15/10/2013 à 16:07, Jérôme a dit :

Je lis aussi l'envie, passion du 4 :

  • "vite je pars en Australie dans 3 semaines"
  • "un bébé TOUT DE SUITE"

L'envie du 4 est d'abord identitaire, puis si ça s'aggrave, elle est envie de quelque chose que les autres ont. Elle se distingue ainsi du simple désir. Par exemple, en tant que 7, je peux connaître beaucoup de désirs, mais l'envie m'est étrangère : que les autres aient ou non ce que je désire ne change rien. Pour le 4, c'est différent. :rofl:

Pour le 3, le désir vient de l'image de succès que génère la satisfaction de ces désirs-envies. Là aussi, il y a une motivation extérieure. Pour faire encore une fois contraste (narcissique), mes désirs sont liés au plaisir que leur atteinte me procurera, c'est tout.

Dans les exemples cités ci-dessus, il me semble qu'il faudrait faire cette distinction.

Puisqu'on on en est à une analyse complète de ce message, continuons :

Le 15/10/2013 à 16:07, Jérôme a dit :

l'introjection-adaptation de quelques consignes de Fabien et Patricia.

Au dernier stage, Audrey, Patricia et moi t'avons dit que tu ne sortirais pas de manière fiable de ton interrogation sur ton type en continuant à travailler de la manière dont tu le faisais.

 

Nous t'avons conseillé de tenir une sorte de journal de tes réactions pendant deux ou trois semaines sans jamais chercher à les interpréter à la lumière de l'Ennéagramme, puis ensuite et seulement ensuite d'y réfléchir avec notre aide pour découvrir une cohérence sur les faits et non leur interprétation et parce que le Grand théorème des Chabreuil (l'un des Grands théorèmes !) dit que lorsque nous n'arrivons pas à trancher entre plusieurs types, le bon est parfois un autre auquel nous n'avions pas pensé et qui peut ressortir.

 

Ce n'était pas la première fois que nous te demandions ce travail. Ce n'est donc pas la première fois que tu ne le fais pas !

 

Or comme tu es en échec dans la détermination de ton type et que des personnes a priori qualifiées t'indiquent la voie pour en sortir, pourquoi ne l'enpruntes-tu pas ? Certes, réprimant le centre mental, le 3 alpha a une problématique à la confiance, mais domine-t-elle la peur de l'échec ? Et donc, comme je te l'ai d'ailleurs aussi dit à ce dernier stage, analyser les raisons de cette attitude serait sans doute utile et peut-être révélateur.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Audrey, bonjour à tous !

Merci Audrey pour ton témoignage très fort qui me parle sans me parler puisque je n'ai jamais été une "3 entreprise" ; j'ai plutôt focalisé mes "réussites" sur mes relations amicales, amoureuses et ma vie familiale, domaines dans lesquels j'ai beaucoup sur-investi. Cela dit, je comprends très bien dans les grandes lignes tout ce que tu as écrit et jusqu'à ce que je lise les réserves de Fabien et Jérôme, rien ne me laissait douter de ton type. Même l'envie de choquer, je la comprends. Chez moi, il y a cette envie forte d'affirmer que je ne suis pas comme les autres, que j'ai une personnalité fabuleuse et vraiment hors-norme ; si cela passe par choquer autrui, cela ne me dérange pas du tout, au contraire, peut-être aussi parce que j'ai été désintégrée en 9 très longtemps et que j'ai beaucoup souffert de ne pas avoir su/pu faire de vagues durant toutes ces années. Si c'est cela que tu veux dire par choquer, je ne vois pas en quoi, dans le contexte, ce n'est pas du 3. Si choquer permet de donner à son image le ton que l'on désire, si choquer est quelque chose que tu souhaites consciemment, quelque chose que tu as ajouté à ta personnalité pour l'embellir, si l'on peut dire, c'est assez 3, non ?

L'envie n'est pas quelque chose qui m'est étranger non plus ; cela se fixera toujours sur quelque chose que SONT les autres plutôt que sur ce qu'ils ont. Il me semblait que tous les types connaissaient l'envie, à des degrés différents, comme nous connaissons tous plus ou moins les passions de chaque type. Mais ce sentiment d'envie m'est tellement inconfortable, voire insupportable, un échec en fait par rapport à ce que je souhaite être, que je parviens en général très rapidement à le rejeter et à passer à autre chose.

La honte, je connais très bien : honte de mal faire, de passer pour pas assez intelligente. C'est insupportable, mais c'est vrai que cela ne me définit pas non plus. Il faut considérer la place que prennent envie et honte dans ta vie.

Je te souhaite plein de courage et j'espère que tu pourras bientôt confirmer ton type (quel qu'il soit); j'ai mis du temps avant d'avaler mon type 3, mais ça m'aide beaucoup de savoir qui je suis, ce que je suis !

Je t'embrasse affectueusement et les autres aussi !
Laure

Laure E3 alpha, aile 4/2 , C-- S=/- X++

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

"Si choquer permet de donner à son image le ton que l'on désire, si choquer est quelque chose que tu souhaites consciemment, quelque chose que tu as ajouté à ta personnalité pour l'embellir, si l'on peut dire, c'est assez 3, non ?"

Le 3 vise une une image appréciée de l'extérieur. Il ne veut donc pas "embellir sa personnalité" gratuitement, mais seulement si cela peut lui valoir amour-réussite-admiration dans un contexte donné. Je n'écrivais pas autre chose hier matin : "[…] sauf si choquer lui permet de réussir dans un contexte important pour lui."

 

"Il me semblait que tous les types connaissaient l'envie, à des degrés différents, comme nous connaissons tous plus ou moins les passions de chaque type."

Tu as totalement raison, Laure. Quand j'écrivais que l'envie m'était étrangère, c'était bien entendu une exagération destinée à bien pointer la différence entre envie et désir. Je peux connaître l'envie comme tout le monde, mais c'est vraiment très exceptionnel : c'est d'ailleurs malgré un émotionnel intérieur très fort quelque chose qui me différencie du 4 dont je reconnais en moi beaucoup d'autres aspects.

 

J'essayais de faire cette distinction suite au message de Jérôme et aux points qu'il avait relevés dans le message d'Audrey : si je désirais partir en Australie ou avoir un bébé, ce désir serait uniquement personnel et ne pourrait être classé dans l'envie. Je demandais donc à Audrey de clarifier son message sur ces deux points. Merci de me donner cette occasion de préciser ma demande qui n'était sans doute pas assez explicite.

 

"La honte, je connais très bien."

C'est un aspect complexe. Un 3 peut ressentir la honte face à des échecs ou des réussites insuffisantes, il peut la ressentir du fait d'une aile 4, il peut la ressentir du fait du vMème ROUGE. Audrey ayant signé son message "3 alpha Aile 2 C=, S+, X++", seuls la première et la dernière de ces possibilités seraient à prendre en compte. Tu as donc raison : "Il faut considérer la place que prennent envie et honte dans ta vie."

"Je te souhaite plein de courage et j'espère que tu pourras bientôt confirmer ton type (quel qu'il soit); j'ai mis du temps avant d'avaler mon type 3, mais ça m'aide beaucoup de savoir qui je suis, ce que je suis !"

Je l'ai déjà dit plein de fois, mais le temps que l'on passe à trouver son ennéatype, "quel qu'il soit", n'est jamais du temps perdu.

 

Rappelons aussi qu ni Jérôme ni moi n'avons dit que le type 3 était inexact, mais simplement que certaines parties du témoignage d'Audrey pouvaient sembler difficile à faire entrer dans le tableau 3. Je crois que c'est important de lever les doutes maintenant, car sinon il ressortiront forcément un jour ou l'autre. Cela fait suffisamment longtemps qu'Audrey hésite sur son ennéatype, autant donc arriver à une certitude bétonnée !

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à nouveau,

Bien, je viens de relire le message d'Audrey et finalement, ce qui m'a le plus interpelée à la relecture, c'est ton ressenti, Audrey, durant le stage. Pour avoir déjà participé à trois stages chez les Chabreuil (bientôt davantage !), je sais la bienveillance et l'acceptation qui y règnent. Moi qui ai tellement peur de mal faire, à aucun moment je ne me suis sentie pas à la hauteur. Au contraire, la richesse de chacun est mise en valeur, avec finesse, parfois avec humour ; personnellement, je ne peux pas rêver mieux comme environnement, très rassurant pour un 3 ! (Fabien, attention, je ne suis pas en train de dire que tes stages sont le Club Med ; ça bosse dur, mais on s'y sent bien, en sécurité ; ce sont des conditions suffisamment rares pour qu'elles méritent d'être mentionnées). La description de ton état intérieur durant ce week-end est peut-être ce qui me ferait le plus douter de ton type 3. Le reste me semble toujours complètement plausible, du moins en surface, tes motivations profondes n'apparaissant peut-être pas assez clairement.

J'ajoute que je me reconnais dans la dureté avec laquelle tu parles de toi-même et qu'elle me rend triste. Ma sévérité envers moi-même était en grande partie due au fait que je me suis vécue comme non-3, donc non-moi, pendant une grande période de ma vie (et ce, sans même connaître l'Ennéagramme). Cela mène à un déchirement, un illogisme intérieurs qui conduisent à penser que l'on n'est pas quelqu'un de bien. Connaître mon type m'a permis de me réconcilier avec moi-même, de réintégrer mon ego (pour moi, c'était un premier pas avant de penser à viser d'autres sommets !) et de me juger sur des bases vraies, même si cela a pris du temps. Essaie d'être un peu plus tendre envers toi-même.

Je n'ai pas assez d'expérience pour donner une opinion éclairée mais il me semble tout de même que les doutes émis par Fabien, par Jérôme et ta propre incertitude (révélée par ces derniers) au sujet de ton type sont des éléments suffisants pour suivre les conseils de Fabien et creuser encore l'affaire.

Très affectueusement,
Laure

Laure E3 alpha, aile 4/2 , C-- S=/- X++

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Un dernier message pendant la fermeture du forum pour les vacances d'automne qui vont laisser le temps à la réflexion.

 

Audrey, une chose supplémentaire m'a frappé, voire "choqué" (était-ce le but ?). Tu as posté ton message le 14 octobre à 18h42. Ce que j'écris là est la neuvième réponse que tu reçois, et quatre personnes ont donc pris de leur temps pour lire la discussion, y réfléchir, élaborer une réponse et la poster afin d'essayer de t'aider.

 

Or si on clique sur ton nom et qu'on a ainsi accès à ton profil, on s'aperçoit qu'au moment où je poste ce message, quasiment une semaine plus tard, outre le fait de n'avoir pas répondu, tu n'es même pas venu voir ce qui se passait ici puisqu'on y lit "Dernière activité 14 oct. 2013 18:48".

 

Sauf événements extérieurs importants qui les expliqueraient, comment ces deux éléments s'intègrent-t-il dans ta personnalité ?

 

Très amicalement,

Fabien

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  • 3 weeks later...

Bonjour,

Merci Laure, merci Jérôme, merci Fabien : quelle surprise de constater vos nombreuses réponses.
Je suis touchée par vos élans amicaux, votre bienveillance, votre altruisme, votre aide…
Je vous prie d'excuser mon comportement.

Non, je n'ai pas écrit. Pourquoi, me demandes-tu Fabien.
L'exercice est peut être facile pour certains, parfois il est insurmontable pour d'autres.

Je suis touchée de lire vos réponses. Je les lis, relis. J'éprouve de la profonde gratitude et un émerveillement de tant de générosité.
Et à la fois, une honte incroyable d'être au centre des discussions. Je voudrais ne jamais avoir commencé d'écrire sur ce forum. C'est trop insupportable.
Parce que je ne n'y vois plus. Ne comprends plus. Ne sais quoi répondre. Une confusion totale.

Quand on est dans l'obscurité la plus totale, je ne suis pas sûre que de gros projecteurs braqués sur vous vous aident à retrouver votre chemin.
Je me sens perdue. La seule lumière qui puisse m'éclairer ne peut être qu'intérieure. Vous êtes là, vos réponses sont d'une grande aide, mais je ne suis pas prête. Je suis complètement figée. Paralysée.

Merci pour vos témoignages. Je pense avoir besoin de temps pour m'apprivoiser. Réaliser. Tout cela est trop sensible. Trop violent. C'est une démarche trop personnelle, et je suis incapable de m'afficher ainsi.

Pardonnez moi ce repli. J'ai besoin de retrouver mes repères.
Affectueusement,
Audrey

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Fabien Chabreuil

Bonjour Audrey,

 

"Je me sens perdue. La seule lumière qui puisse m'éclairer ne peut être qu'intérieure."

Tu me permettras de ne pas être du tout d'accord. Cela fait maintenant des mois que tu tournes en rond, que tu alternes moments d'enthousiasme en croyant avoir atteint le but et moments d'abattement en réalisant que ce n'était pas le cas. Cela fait maintenant des mois que tu ne saisis pas les occasions nombreuses et venant de sources multiples te proposant de t'aider.

 

À un moment donné, il faut cesser de faire plus de la même chose, car faire plus de la même chose ne fait que donner plus du même résultat.

 

Tu es vraiment dans la situation où, comme le dit Paul Watzlawick, tu fais tout ce qui est nécessaire pour "réussir à échouer". Ce n'est pas un reproche, loin de là. Tout système cherche à maintenir son homéostasie, mais justement seule une intervention hors du cadre peut être efficace si ladite homéostasie n'est pas fonctionnelle.

 

En bref, que ce soit ici ou ailleurs, tu as besoin de te faire aider dans ta démarche.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous,

Merci beaucoup pour vos remarques…

 

J'ai paniqué en constatant que mon message avait suscité autant d'intérêt, et de réactions. Excusez moi de ne pas avoir répondu avant.

Quand j'ai posté mon message, je me suis laissée envahir par des tonnes de choses à faire afin de justifier mon absence sur ce forum : faire, mais surtout pas réfléchir à la question du "qui suis je ?", et surtout ne pas revenir sur ce forum qui est, pour moi, comme le jour du Jugement Dernier parce qu'il me pousse à répondre à une question qui m'insupporte au plus haut point : QUI ES TU ?
Mais il faut bien que j'avance.

Je pense que j'aurais bien moins de difficultés à répondre si on me demandait la question : "Audrey, à quoi tu joues ?" Mais là, je me sens coincée, je ne peux pas me cacher, ni jouer un rôle, on me demande de parler de moi avec sincérité… J'en suis malade… parce que la honte m'envahit de devoir avouer que tout ce que j'ai été n'a été que du faux-semblant. Parce qu'au fond de moi, il n'y a aucun repère, ce qui me met dans un stress inouï.

Alors je réponds aux questions que vous me posez. Quelle a été la motivation pour partir en Australie ? Pour le plaisir du voyage ? Non. Pour l'amour de la découverte ? Non. Juste pour pouvoir dire : j'ai fait toute la côte est de l'Australie du Queensland au sud du pays. Je me souviens le jour de mes 25 ans : j'étais à Sydney avec mon petit ami et ses amis et je n'ai rien dit à personne. Je ne ressentais rien : pas de joie, pas d'enthousiasme, pas d'envie, pas d'intérêt… Rien, strictement rien, comme anesthésiée : les paysages, l'aventure, les rencontres, les découvertes, tout était extérieur à moi.

Alors la motivation pour faire cet "extraordinaire" voyage ? Le faire pour qu'on me dise : "Ça, c'est vraiment génial."

 

Pouvez-vous imaginer ce qu'est de vivre sans rien ressentir ? Ne pas être DANS ce que l'on fait ? Se voir vivre, sans être nourri par ce que l'on vit ? De n'éprouver que de l'indifférence et constater votre étrangeté par rapport aux autres qui se sentent, au contraire, nourris par ce qu'ils vivent ? C'est comme être conscient et vivre mort. Nager dans un immense vide.

Je réponds à votre autre question. Pourquoi vouloir un bébé tout de suite ? Était ce une envie ? Ou un désir personnel ? À l'époque, je terminais juste mes études (qui ont duré 7 ans, des dîplomes, j'en ai une floppée, avec mention bien sûr : DEUG de langues, DEUG Marketing Vente, Licence, Maîtrise, Titre d'ingénieur Maître, Master ESC Marketing Management par la qualité). Il fallait bien que ça s'arrête et passer au concret de la vie : travailler ! J'avais trop peur de ne pas réussir, j'ai prolongé mon statut d'étudiante le plus longtemps possible donc. À chaque nouvelle année, c'était un nouveau titre, donc une nouvelle admiration de mon entourage : tout bénef ! Et puis à 25 ans, la panique !!!!!!!! Les études, c'est fini… Vite un bébé : trop peur de travailler et de ne pas réussir. Je ne m'en rendais pas compte à l'époque de cette angoisse. Tout ce que je savais, c'est qu'un bébé "me sauverait". Que c'est triste…

Je réponds à une autre question. L'envie et la honte dans ma vie ? Je te rejoins, chère Laure, sur un point très vrai pour moi également : tout ce qui me fait envie dans la vie, est ce que les autres SONT ; je vois chacun comme étant unique. Je vois la beauté dans chaque personne. J'y suis extrêmement sensible. Je suis passionnée par le simple fait de découvrir les particularités de chacun. Voilà mon premier sentiment : un émerveillement total. Une beauté authentique dans chaque être humain. Son côté unique. Tout m'enchante, dans chacun des extrêmes positif et négatif.

 

Vient à cela, un automatisme de comparaison : tout ce qu'EST l'autre et que je ne suis pas. Et là, c'est l'angoisse. Une angoisse si profonde, qui m'emmène dans ce qu'il y a de pire au niveau mental (dévalorisation sévère, jugement, critique, reproches, confusion extrême…), émotionnel (peur, honte, tristesse…), ce qui me paralyse littéralement (inaction, plus de motivation, narcotisation à 200 %…).

Le pire pour moi est l'inaction : ne pas être en action = autodestruction.

Enfin, dernière question : pourquoi ne pas avoir répondu aux messages, pourquoi ne pas être active sur le forum, pourquoi ne pas avoir entrepris un travail d'auto-observation sur soi, alors que cela m'a été plusieurs fois demandé ? Parce que j'ai envie de vomir, rien qu'à l'idée de le faire. Parce que je ne m'aime pas, parce que je trouve que c'est du nombrilisme à 200 %, parce que je sais très bien me raconter des histoires : je ne me crois plus. Je ne me suis plus. Je ne me comprends pas. C'est comme se fondre dans une vérité sincère un jour, puis se fondre dans une autre vérité, opposée à la première, avec autant de sincérité, le lendemain… C'est quoi le vrai ? C'est quoi la vie ? Qui suis je ? Je suis tout, et son opposé. Vous ne pouvez pas comprendre, c'est l'horreur. Je suis qui je vois. Je ne me supporte plus.

Voilà. J'ai besoin de me calmer pour poursuivre ce travail entrepris il y a déjà un an. Un an à angoisser parce que je tourne en rond. L'horreur absolue…

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous

 

Audrey, tu ne réponds pas complètement aux questions qui t'ont été posées, notamment mon interrogation sur le mot choquer dans ma première réponse ou, me semble-t-il, les analyses de Jérôme dans son messsage du 15 octobre dernier.

 

Dans ce même message, Jérôme écrivait : "Je trouve que le style de communication 'Drame' du 4 anime tout ton billet." Le moins que l'on puisse dire est que tu persistes et signes…

 

À ce propos, je suis étonné de lire d'une part

  1. "Pouvez-vous imaginer ce qu'est de vivre sans rien ressentir ? […] C'est comme être conscient et vivre mort. Nager dans un immense vide."

et d'autre part

  1. "J'ai paniqué"
  2. "[…] m'insupporte au plus haut point"
  3. "J'en suis malade…"
  4. "La honte m'envahit"
  5. "[…] ce qui me met dans un stress inouï."
  6. "J'avais trop peur"
  7. "La panique !!!!!!!!"
  8. "Que c'est triste…"
  9. "Tout ce qui me fait envie dans la vie […]"
  10. "J'y suis extrêmement sensible."
  11. "Je suis passionnée […]"
  12. "Voilà mon premier sentiment : un émerveillement total."
  13. "Tout m'enchante, dans chacun des extrêmes positif et négatif."
  14. "Et là, c'est l'angoisse. Une angoisse si profonde qui m'emmène dans ce qu'il y a de pire, au niveau […] émotionnel (peur, honte, tristesse…)."
  15. "C'est l'horreur."
  16. "J'ai besoin de me calmer."

Rien ressentir ? Heu… À ce compte-là, je suis peut-être un 7 alpha ! :rofl:

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Fabien.

 

Merci pour tes remarques. :kiss2:

 

Je reviens sur ce comportement que j'ai souvent eu, ou que je j'ai encore aujourd'hui, semble-t-il (?), celui de vouloir "choquer". Ce que je ressens derrière ce comportement, est comme un besoin de renvoyer l'agressivité que je ressens en permanence, de ce qu'il FAUT être, et que je ne ressens pas être moi. Comme un ras le bol de devoir entretenir une façade que je ne suis pas. Une colère immense de faire ce qui est à faire, d'être ce qu'il faut être, sans éprouver le sentiment de se réaliser. Juste ce vide intérieur auquel je faisais référence précédemment.

 

Un agacement, un épuisement à vivre. Vivre étant résumé à être une coquille vide et à faire des choses vides de sens. Le constat à un moment donné c'est : "Tout ça, pour quoi ? Ça sert à quoi la vie ??"

 

Choquer pour moi a été une volonté de manifester un désaccord total, ce qui criait au fond de moi : "Sortez moi de ce grand théâtre !!!!"

Il fallait pourtant vivre ! J'en voulais terriblement à la vie de vivre. La vie pour moi était douloureuse, et inutile.

 

Aujourd'hui, depuis que j'ai découvert l'Ennéagramme, il y a une porte qui s'est entrouverte : je retrouve l'ESPOIR, parce qu'un chemin se dessine pour sortir de ce vide. Même si je ne sais pas qui je suis, je commence à voir à l'œuvre, les croyances qui me poussent sans cesse, à faire et être ce que je ne suis pas.

J'ai toujours été en réaction, ce qui enclenche systématiquement des pensées et des émotions négatives. Maintenant je commence à le voir…

 

Je précise une formulation que j'ai utilisée. J'ai dit ne rien "ressentir" : ce que je veux dire est que ce que je vivais ne me nourrissait pas. Je ressentais les émotions, oui, je me suis même identifiée largement à elles : j'ÉTAIS ces émotions, qui se succédaient les unes après les autres, souvent dans les extrêmes positifs et négatifs. C'était infernal : je ne me comprenais pas.

Mais je n'ai jamais été satisfaite de moi. Ni fière de moi. J'ai toujours cherché à être estimée, reconnue par des titres (tangibles) qui eux, devaient "prouver" donc une certaine valeur ? Sans cela, je serai morte de honte de vivre.

 

C'est incroyablement difficile d'y voir clair. Je suis en colère de ne pas réussir à comprendre plus vite, à ne pas réussir à ne pas sortir de mes confusions plus facilement, à ne pas avoir plus de recul.

 

La chose qui m'aide est de "revenir au corps", comme me l'avait conseillé Patricia. Même ce conseil, je n'avais pas compris ce que cela signifiait !!

 

Perdue dans mes pensées et émotions négatives et dans ce mental qui me prenait toute mon énergie au point de ne plus savoir QUOI FAIRE, la seule chose qui me sort, oui, c'était bien cela qui allait me sauver cela : le corps, revenir au corps !! :bravo:

 

Ça paraît bête, mais pour arrêter cette descente aux enfers, il n'y a que "l'eau, ça mouille, le feu ça brûle, et les oiseaux volent dans le ciel…" :laugh: soit… être uniquement à ce que je fais, être présent à soi, du point de vue des sens… (MERCI PATRICIA)… et les pensées et émotions qui viennent : m'efforcer de les regarder passer, les observer, SANS ÊTRE elles… Là se crée comme un endroit d'observation, à l'abri de la tempête… :happy: Ouf ! Soulagement. :heart: J'ai trouvé un endroit pour souffler… Je ne vois pas tout, certes, ni ne suis consciente de tout ce qui se joue en profondeur, en arrière-plan, mais je commence à identifier que je suis autre chose que ce que j'observe.

 

Ce qui m'encourage aujourd'hui, c'est de réaliser que :

  • Je ne suis pas ces pensées qui se bousculent illogiquement et me perdent quand je les suis (le plus souvent observé : dévalorisation, sentiment d'échec, d'inefficacité, d'incompétence, de non-intelligence, et de confusion) :
    => elles sont en moi, mais ne sont pas moi :happy::heart:… L'ESPOIR revient. :kiss2:
  • Je ne suis pas ces émotions qui me plongent dans des colères terribles contre moi-même (déception de moi-même, impatience due au manque de résultat concret, visible, mesurable, pas de progression, état figé depuis 1 an (((entre nous; mais quelle horreur cette incompétence… C'est insupportable :surprised: à vivre cette situation))) <= encore un petit moi qui réagit, coucou je te vois. :bye::kiss2:
    => la vérité est simple : elles sont en moi, mais ne sont pas moi. :happy::heart:

Merci Fabien et Patricia pour votre présence, et remarques… Pas d'urgence, juste "Patience et Amour". Tu as raison, Fabien, le chemin sera long, et je commence à comprendre…

 

Merci à ce forum d'exister…

 

Affectueusement,

Audrey

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Bonjour…

 

OK… Ça fait maintenant plusieurs jours que je cogite sur ma vie au regard de ce que, Jérôme, tu décris dans ton message.

Autant je développe une manière d'être assez 3, autant, toute ma vie durant, les motivations aux comportements ressemblaient beaucoup à du 4.

La remarque de Fabien m'a fait mettre le doigt sur une chose capitale, essentielle pour moi : ce terme que je n'arrive pas à décrire correctement, cette sensation qui pourtant m'habitait en permanence, que j'ai essayée de décrire comme le sentiment de "vivre morte" ou "déconnectée de ce qui nourrit" ou ne pas "ressentir la vie".

J'ai mis plusieurs jours à identifier plus finement ce que je ressentais, pour arriver à exprimer ceci : sentir

  • une coupure nette avec mon environnement,
  • un fossé qui me sépare grandement des autres,
  • l'impossibilité d'"être AVEC" (on appelle ça la séparation !),
  • la honte d'exister parce que je ne trouve pas ma place dans ce monde que je trouve superficiel à en mourir,
  • me sentir inadaptée à ce monde : je ne suis pas faite pour ce monde => parce que le monde me rejette,
  • personne ne peut comprendre ce vide affreux qui met une barrière entre moi et la vie,
  • en découle une souffrance permamente, que j'arrive à engourdir tant bien que mal, en me laissant aller à faire comme les autres, c'est à dire essayer de me satisfaire à vivre "normalement" (une horreur ce mot, dans le sens où la vraie Vie ne peut pas être normale (ça reviendrait à dire qu'elle est minable), la vraie Vie est donc ailleurs).

Ma décision face à ce constat :

  • J'ai tellement été en colère contre la vie, en désaccord, que je l'ai rejetée.
  • Quel désespoir de constater que l'intensité que l'on peut vivre parfois n'est qu'éphémère… => COLÈRE.
  • J'ai tenté de faire valoir MES "normes" : on m'a toujours dit que j'étais "hors normes".
  • Me couper des autres : quel intérêt d'être avec les autres ? Partager des superficialités ? (Horreur, horreur, horreur. :beurk:)
  • Vivre ma vérité intérieure (comme un kit de survie : sans elle).
  • Faire semblant d'être humain : essayer de me conformer à ce que demande la vie => COLÈRE (terrible la colère…).

Je crois que je dois me rendre à l'évidence : je suis bien une 4 derrière ce masque de 3. Il faut bien vivre dans ce monde, gagner sa vie, donc travailler (dans ma logique). Le masque 3 est donc une nécessité = c'est faire le choix de remplir le contrat que semble être donc être la vie, vue d'ici (je me comprends :wink:)

Merci Jérôme,
Merci à Kayla (j'ai lu tes autres messages qui m'ont bien aidée),
Merci au forum : les témoignages permettent de retrouver le vivant de l'enseignement, ça me parle mieux que les concepts. :happy:

Merci Fabien, je découvre l'origine de ma colère…

Audrey

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Bonjour à tous,

Je souhaite témoigner sur l'expérience que je vis d'être 4. J'ai, au final, tergiversé pratiquement un an, avoir d'y voir un peu sur mon ennéatype. Oui, après observation de mon quotidien, je commence enfin à conscientiser certains mécanismes du 4, certains de manière très claire, d'autres beaucoup moins. À moins que je ne me rende pas compte ?

Ce qui me semble être vrai est qu'il vaut mieux éviter de définir son profil en fonction de ce que l'on croit être… Je me méfie désormais de tout ce que je "pense" à propos de moi. La vérité ne peut se dévoiler que par l'observation de soi dans le quotidien : ce n'est pas notre mental qui peut nous aider à savoir qui nous sommes (grosse grosse erreur qui m'a fait tourner en rond pendant un an). S'observer signifie s'arrêter sur chaque émotion qui nous traverse. Aussi, j'ai remarqué que ce sont les émotions négatives qui dévoilent le plus gros de l'iceberg, autrement dit, notre ego.

Alors, après ce changement de méthode (conseillé par Fabien depuis pourtant si longtemps, mais vous savez bien, une partie de moi voulait FORCÉMENT faire AUTREMENT que ce qu'on a pu me dire :rofl:), ce qui devient évident sont les éléments suivants.

Niveau épanoui :

  • Émotions recensées : contentement, égalité d'humeur, joie, émerveillement, positivisme, sérénité, gratitude, confiance, habitée (présence intérieure), amour de la vie.
  • Comportements recensés : ouverture aux autres, disponibilité aux autres, intérêt pour les autres, intérêt pour soi, enthousiasme à faire, envie ET réalisation à faire, satisfaction du mieux qu'il est possible de faire à sur l'instant présent.
  • État du mental : bienveillance, acceptation de soi, humour, silence, paix intérieure.

Niveau désintégré :

  • Émotions recensées : stress, angoisse, vide intérieur, drame, honte, jalousie.
  • Comportements recensés : déresponsabilisation (si je ne suis pas bien, c'est parce que les autres m'en demandent trop ! Alors que personne ne me demande rien, je veux juste le mien pour eux.), inaction (je vis les situations uniquement dans le mental, capable de passer une journée à réfléchir en ayant à la fin de la journée, le sentiment d'avoir grandemenet avancé), lamentations, intrépidité et anticonformisme (= violence contre moi même pour m'exclure de ce monde que je rejette), imprévisibilité (tous les excès possibles pour montrer ma souffrance), isolement (je disparais de la circulation sans prévenir).
  • État du mental : confusion, agitation, dévalorisation, jugements, décalage avec les autres (dans le sens "je n'arriverai jamais à être comme eux", "je ne suis pas comme eux, c'est terrible").

Voilà ce que mon mental ne voyait pas et que l'observation m'a permis de conscientiser…

 

Surtout ne pas culpabiliser d'être ce que l'on est, ni de ne pas voir tout, tout de suite… Finalement, c'est la vie qui nous enseigne, et nous dévoile peu à peu, ce que nous sommes en mesure de changer. Patience donc, amour et surtout bienveillance pour nous même.

 

Amicalement,

Audrey

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Bonjour Audrey,

 

T'ayant connue d'abord comme 2, puis comme 3, j'ai lu puis relu tout cet échange. Je voudrais te dire deux choses :

  1. Tout ton témoignage m'est étrangement familier. Je retrouve beaucoup de points communs avec ce que je peux ressentir en tant que 4
  2. Te souviens tu que nous avions parlé de la tenue d'un journal ? Je pense que ce procédé permet réellement de mieux voir ce qui se passe. Écrire les faits, sans trop analyser par le filtre de ce qu'on pense être, et puis relire quelques semaines plus tard… La réalité saute aux yeux ! (Pas toujours très plaisant, mais enfin…)

Persévère dans le rappel à soi comme tu as commencé à le faire ! Cet exercice assez simple est aussi extrêmement efficace pour remettre les pieds sur terre. L'observateur intérieur n'est pas mal non plus ! Ce n'est pas du nombrilisme, c'est prendre le temps d'observer ce qui se passe ! Je me suis aperçue que, pratiquant cet exercice régulièrement, j'arrivais à ne plus me noyer dans mes émotions, et pourtant je surprends souvent mon centre émotionnel à marcher à 500 % !!!

 

Peut-être que je me trompe, mais il me semble que tu simplifierais ta recherche en partant des faits concrets, plutôt que de dire "je suis 3, ou 4, ou 4 avec un masque de 3". Et pour ça, il faut juste s'observer sans jugement. (Plus facile à dire qu'à faire !!!)

 

Voilà. Toute mon amitié à toi, à Fabien et Patricia, aux autres

Mdo

Mdo – E4 alpha X ailes 3/5

"La musique met l'âme en harmonie avec tout ce qui existe." Oscar Wilde 

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

J'ai lu, Audrey, tes deux derniers messages avec un profond malaise. Ce n'est pas la première fois que tu nous fais le grand numéro de "Ça y est, j'ai trouvé mon type, c'est sûr !" Et il y a dans ces deux derniers textes un je-ne-sais-quoi qui me gêne, lié au côté théorique mentionné par Mdo mais qui va au-delà et que je ne sais pas formuler rigoureusement pour le moment.

Je reviens à la demande plusieurs fois faite :

Le 15/10/2013 à 17:07, Fabien Chabreuil a dit :

Nous t'avons conseillé de tenir une sorte de journal de tes réactions pendant deux ou trois semaines sans jamais chercher à les interpréter à la lumière de l'Ennéagramme, puis ensuite et seulement ensuite d'y réfléchir avec notre aide pour découvrir une cohérence sur les faits et non leur interprétation et parce que le Grand théorème des Chabreuil (l'un des Grands théorèmes !) dit que lorsque nous n'arrivons pas à trancher entre plusieurs types, le bon est parfois un autre auquel nous n'avions pas pensé et qui peut ressortir.

Ce n'était pas la première fois que nous te demandions ce travail. Ce n'est donc pas la première fois que tu ne le fais pas !

Alors quand je lis dans ton avant-dernier texte que tu "cogites sur ta vie" et quand je vois que tu es encore 3 le 7 novembre et déjà 4 le 12, je ne peux pas être convaincu.

"Alors, après ce changement de méthode (conseillé par Fabien depuis pourtant si longtemps, mais vous savez bien, une partie de moi voulait FORCÉMENT faire AUTREMENT que ce qu'on a pu me dire :rofl:), […]"
Donc, non justement, tu n'as toujours pas appliqué la méthode que Patricia et moi t'avons conseillée et que Mdo te rappelle à juste titre.

Sans cela, tout est possible. Un ego de 3 peut par exemple se dire qu'étant donné mes messages et ceux de Jérôme, le rôle 4 est sans doute meilleur à tenir. Ou peut-être est-ce vraiment du 4. Ou autre chose.

Pour ma part, en plus d'une lassitude personnelle, je pense que continuer ainsi ne te rend pas service. Ce sera donc mon dernier message dans cette discussion et le dernier que j'y validerai tant qu'un vrai travail d'observation n'aura pas été fait.

Très amicalement,
Fabien

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