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Répression du centre mental et manque de confiance envers les autres


Christine

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Bonjour à tous,

 

Lors du dernier stage Centres, j’ai été soulagée de découvrir que les 1 alpha avait un manque de confiance envers les autres. Ce sentiment m’a touchée profondément, et je pense que j’étais soulagée de comprendre d’où venait une certaine ambivalence de ma part, d’un côté une dépendance envers les autres et de l’autre une réserve ou un retrait dû à ce manque de confiance.

 

J’ai aussi repensé à ma bessure originelle. J’avais déjà expliqué une possible origine avec la réponse de Fabien. Et en fait, il y a un autre événement antérieur qui explique ce manque de confiance envers les autres. À ma naissance, en rentrant de l’hôpital, ma mère m’a posée sur le lit, m’a dit "Tu restes là et sois bien sage”, et après elle est partie faire le ménage ! Ce n’est pas bien traumatisant mais la blessure est bien là : je suis laissée au dépourvu, je ne peux rien réclamer, et je dois attendre bien sage son retour. En plus, c’est angoissant : si elle a envie de venir vers moi, elle le fait et si elle est occupée, elle me laisse de côté.

 

Pour obtenir l’attention de quelqu’un, je réutilise la même stratégie qu’avec ma mère et qui est bien sûr complètement inefficace. C’est mal de réclamer, il faut juste se contenter d’être gentille et bien sage. C’est-à-dire rester là sans bouger et attendre que je sois prise en charge et que l’on vienne s’occuper de moi. À ce point, je sens plus proche de la compulsion du 2 d’éviter de reconnaître ses propres besoins, mais c’est avec un mélange de colère et d’injustice quand on ne s’occupe pas de moi !

 

J’ai retracé les transes qui s’activent quand la blessure réapparaît et si j’ai le courage, je viendrais le partager sur le panneau une autre fois. Car pour le moment, je ne suis plus sûre si j’ai envie de poster ce message.

 

Très amicalement,

Christine

Christine (1 alpha, aile 9) (C +/-, S -/=, X -/+)
(Tout commence en nécessité et tout doit finir en liberté.)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Christine,

 

J'ai eu le cœur serré en lisant ton message. Laisse moi d'abord te dire ma tendre affection. Et secondairement te remercier pour ton courage à témoigner ici et pour la confiance que tu fais à cette communauté. Cette confiance est en elle-même un élément de guérison.

 

Tu dis que "ce n’est pas bien traumatisant". Certes on peut dire qu'il existe pire, mais je comprends à quel point cela peut-être dur. Revoilà la "poupée" de la conversation précédente que tu mentionnes.

 

"J’'ai retracé les transes qui s’activent quand la blessure réapparaît."

Ben cela, c'est formidable car tu vas réussir alors à la refermer cette blessure et à t'autoriser à vivre ce que tu es.

 

Très amicalement,

Fabien

 

P.-S. : par ailleurs, je trouve ton récit intéressant du point de vue de la hiérarchie des centres. Tu es 1 et a vécu cela comme une perte de confiance. Il me semble probable qu'un ennéatype ne préférant pas l'instinctif en aurait déduit une répression de ce centre, et qu'un 9 aurait basculé de manière durable.

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Bonjour Fabien et à tous,

Merci infiniment Fabien. J'avais la trouille en découvrant une réponse et je n'osais pas la lire. Ton message m'a rassuré.

Dans le stage Centres, vous dites qu'en général on n'est plus indulgeant avec le centre que l'on réprime. Ce n'est pas mon cas, et je trouve complètement inadmissible réprimer le centre mental (je parle de moi, je suis plus indulgeante pour les autres). J'ai donc cherché d'où venait cette croyance très ancrée en moi.

Cette statégie de la poupée, je l'avais notamment utilisée lors d'une agression par une personne de ma famille. C'était en partie approprié car je n'ai pas souffert, mais d'un autre côté, mes limites avaient été dépassées, avec la tristesse et le sentiment dimpuissance de n'avoir pas su placer et défendre mes limites. Je devais avoir 10-12 ans, je ne sais pas exactement. Avant cela, j'avais toujours eu de grandes facilités à l'école et j'apprenais sans grand effort. Mais après cet incident, j'ai commencé à avoir des problèmes d'apprentissage qui n'ont pas été traités (dyslexie et puis certaines transes — hallucination auditive négative qui est la plus gênante). Alors pas de chance car cela coïncidait au moment où les matières devenaient plus difficiles. C'était le moment de faire un effort et aussi de m'appuyer sur le centre mental que je n'arrivais pas à activer. Alors là, on peut parler de traumatisme émotionnel pour ce passage de la perte de confiance en mes facultés et en même temps de mon incapacitié à m'adapter. Désespoir, sentiment d'injustice, de la colère enfouie devant mon impuissance. Finalement, je peux dire que j'ai plus souffert des conséquenses que de l'agression en soi (j'ai relié les deux événements il n'y a que 2-3 ans). Et puis, un grand sentiment de honte s'est installé et une grande difficulté à verbaliser tout ce qui passait en moi, d'autant plus que quand je parlais, on ne comprenait rien à ce que je disais. Alors, merde, c'est pas cool de réprimer le centre mental.

Au sujet des transes, j'avais plus ou moins retrouvé leur enchaînement après le stage Éveil et avec toutes ces découvertes, j'espère être arrivée à un point de non-retour pour mon développement personnel afin de refermer cette blessure et de m'autoriser à vivre ce que je suis (pour reprendre tes mots). Je partage donc ton optimiste.

Pour terminer sur une note plus gaie, commencer à faire confiance aux autres font que la patience envers les autres et puis aussi envers moi-même se développe doucement. J'ai aussi commencé à faire des exercices de méditation et cela facilite ce changement positif.

Très amicalement,
Christine

Christine (1 alpha, aile 9) (C +/-, S -/=, X -/+)
(Tout commence en nécessité et tout doit finir en liberté.)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Christine,

 

"Dans le stage Centres, vous dites qu'en général on n'est plus indulgeant avec le centre que l'on réprime. Ce n'est pas mon cas, et je trouve complètement inadmissible réprimer le centre mental (je parle de moi, je suis plus indulgeante pour les autres). J'ai donc cherché d'où venait cette croyance très ancrée en moi."

L'exercice du stage Centres se fait avec Généralement, on a de l'indulgence pour les gens qui répriment le même centre que nous, mais il y a des exceptions, souvent chez les ennéatypes n'ayant pas une bonne image de soi (4 et 6 surtout), et chez ceux se désintégrant dans ces ennéatypes-là. C'est parce qu'aucun d'entre eux n'est fiable à 100 % qu'il y a trois exercices différents.

"Avant cela, j'avais toujours eu de grandes facilités à l'école et j'apprenais sans grand effort. Mais après cet incident, j'ai commencé à avoir des problèmes d'apprentissage qui n'ont pas été traités (dyslexie et puis certaines transes — hallucination auditive négative qui est la plus gênante)."

Les parents devraient systématiquement se poser la question d'une agression quand un enfant change soudainement d'attitude, de caractère, de résulats scolaires, etc.

 

"Alors là, on peut parler de traumatisme émotionnel pour ce passage de la perte de confiance en mes facultés et en même temps de mon incapacitié à m'adapter."

Bien sûr, c'est un traumatisme. Normalement, la problématique du 1 alpha est plus le manque de confiance en l'autre que le manque de confiance en soi.

 

"Et puis, un grand sentiment de honte s'est installé."

Que ce soient les victimes qui aient honte est une chose classique souvent évoquée sur ce forum, mais qui me désespère toujours. Tu as fait le stage Résilience, et tu peux réaapliquer les techniques sur ce qui s'est passé jusqu'à ce que ce sentiment disparaisse.

 

"J'espère être arrivée à un point de non-retour pour mon développement personnel afin de refermer cette blessure et de m'autoriser à vivre ce que je suis (pour reprendre tes mots)."

Je l'espère aussi, et même si ce n'était pas le cas, le parcours déjà fait me donne la conviction que tu y arriveras.

 

Très affectueusement,

Fabien

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  • 5 months later...

Bonjour Fabien et bonjour à tous,

"Normalement, la problématique du 1 alpha est plus le manque de confiance en l'autre que le manque de confiance en soi. […] Je l'espère aussi, et même si ce n'était pas le cas, le parcours déjà fait me donne la conviction que tu y arriveras."
Oui, je confirme. Même si je peux avoir des moments de doute, j'ai confiance en moi. D'ailleurs, je pensais me débrouiller seule pour faire ce travail sur moi. En fait, je ne me rendais pas compte que c'était justement à cause du manque de confiance en l'autre que je ne prenais pas la décision de me faire aider. Maintenant que j'en ai pris conscience, j'ai franchi le pas et décidé de me faire aider par Patricia. En deux sessions et grâce aux techniques qu'elle m'a donnée, j'ai obtenu un résultat rapide et satisfaisant. Je pense aussi que prendre conscience et décider de faire confiance à une personne a joué un rôle déterminant. C'est comme si quelque chose qui coincait l'engrenage (qui fait fonctionner le centre mental) venait de sauter, et il se remet en marche, doucement. M'autoriser à vivre n'est plus ma préocupation. Je m'oriente dans le futur et veux commencer des nouveaux projets. La semaine dernière, j'ai plus avancé qu'en toute une année. Je dois solliciter de plus en plus mon centre mental. Ça fatigue, je fais une bonne petite sieste et ça repart.

Très amicalement,
Christine

Christine (1 alpha, aile 9) (C +/-, S -/=, X -/+)
(Tout commence en nécessité et tout doit finir en liberté.)

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Bonjour à tous,

 

Merci Christine pour cette auto-observation pleine d'espérance. Voici maintenant une observation externe d'un manque de confiance en l'autre d'une 1 alpha. Il s'agit d'une kinésithérapeute qui a décidé de ne plus s'associer à un autre kiné. S'associer lui aurait pourtant permis d'alléger son travail, car elle est surchargée de travail et a eu des problèmes de santé à cause de cette surcharge ; et cela aurait permis aussi de répartir les frais de location du cabinet. Mais non : elle a décidé de travailler seule.

 

Ne prêtez pas attention au style de communication, car j'ai parfois oublié les phrases exactes et je les ai donc reformulées.

 

Moi : Comment ça s'est passé, les vacances ?

La kiné [elle parle très vite et de façon ininterruptible] : J'ai profité du mois d'août pour emménager dans mon nouveau cabinet [de kinésithérapie]. Le premier jour, j'ai vidé la cave de mon ancien cabinet toute seule. Elle n'avait jamais été vidée, elle était pleine à ras bord : P., mon premier associé [NB : il est mort il y a cinq ans] y avait accumulé des tas de trucs pendant plus de dix ans. Il stockait tout ! Après il a fallu déménager tout le matériel de kiné. Dans mon nouveau cabinet, il a fallu démolir les cloisons des WC, pour les mettre aux normes handicapés. Du coup la pièce d'à côté était devenue trop petite et il a fallu démolir les autres cloisons aussi et refaire les planchers. Mon compagnon est du métier, il était en congés au mois d'août et il m'a aidée. On a aussi refait les peintures et les plafonds.

À une époque, vous travailliez plus de soixante heures par semaine et vous aviez eu des problèmes de santé. Comment allez-vous maintenant ?

Oui, c'était il y a deux ans, je me levais à 6h pour aller au travail et je rentrais parfois à 22h chez moi. Maintenant je commence le travail plus tard, en général à 8h30, parfois à 8h, et je ne prends plus de patient après 19h30. Les patients râlent, mais tant pis !

Et prendre un associé ?

Il y a deux ans, j'ai pris un associé, mais il prenait seulement le nombre de patients qu'il voulait : il n'avait pas envie de travailler ! De toute façon, mon nouveau cabinet est plus petit que le précédent : il n'y a pas de place pour deux kinés.

 

Amicalement,

Yves

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
"Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière, c'est se condamner à l'inaction." (Jean Rostand)

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