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Compulsion de 8 : éviter la faiblesse


Helene

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Bonjour à tous,

 

Je profite d'une inactivité forcée pour continuer ma réflexion sur l'Ennéagramme, et mon type 8. J'ai été victime de ma compulsion il y a environ une semaine. :pt1cable:

 

Voilà le contexte : j'étais en voyage aux États-Unis pour le travail. Tout s'était très bien passé, même très très bien puisqu'on a obtenu une récompense, une reconnaissance au niveau mondial. Après cette bonne nouvelle, j'étais dans ma chambre d'hôtel en train d'écrire quelques mails. Je me suis relevée, avec peut-être trop d'entrain (mais peut-on reprocher à une 8 d'avoir trop d'entrain ?), mon pied a vrillé, j'ai entendu un crac, et je suis tombée (grrrr rien que de l'écrire, ça m'agace prodigieusement). :angry:

 

Maintenant j'arrive à comprendre par quelles phases de mon type je suis passée.

 

Compulsion : éviter la faiblesse. J'ai eu "un peu" mal au pied. Je me suis dit ce n'est rien, tu t'es foulé la cheville ou une petite entorse. Heureusement que personne n'a vu ça.

 

Mécanisme de défense : dénégation. Quand je me suis rendu compte que je ne pouvais plus poser le pied, je me suis dit rien de grave, la fatigue, l'émotion, une bonne nuit, et ce sera passé. Même en étant incapable de dormir de la nuit je restais dans cette idée. Le lendemain matin, il a fallu me résigner, et aller voir un médecin (à ce propos, le système médical américain est épouvantable !). Verdict : fracture du pied ! Je continuais à être dans la dénégation. Une fracture il parait que ça fait mal, et je n'avais pas si mal que ça…

 

Désintégration de la personnalité : colère. Et là j'ai effectivement beaucoup de colère. Surtout après un rendez-vous chez un spécialiste de retour en France : il faut que je reste encore un mois totalement immobilisée, interdiction de poser mon pied sous risque de déplacement de la fracture. Le problème : je n'ai pas grand-monde contre qui diriger cette colère. Ben oui, je suis la seule responsable ! Ceci dit, j'en veux un peu au médecin quand même, il ne se rend pas compte ce qu'il dit, imposer l'immobilisation à une 8. :surprised: Pendant un mois !!!!

 

Je suis depuis de retour dans ma compulsion, vu que je suis dépendante, pour me conduire à un endroit ou un autre, pour attraper des objets en hauteur ou par terre… Je pense que je vis ça comme un faiblesse.

 

Voilà pour ce petit témoignage.

 

À bientôt,

Hélène

Hélène – E8

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Fabien Chabreuil

Bonjour Hélène,

 

Après bien longtemps, cela fait plaisir de te revoir ici, même si bien entendu, je regrette les circonstances qui t'amènent à y revenir. :kiss2:

 

Vouloir ignorer la douleur est un grand classique chez les 8 qui conduit souvent à l'aggravation des problèmes et donc à plus de faiblesse qu'il n'y en avait initialement.

 

Merci donc pour ce témoignage (j'ai une suffisamment énorme aile 8 pour m'y reconnaître et je me souviens avoir nié une gigantesque entorse qui me faisait pourtant une cheville souffrante et éléphantesque !).

 

Très amicalement,

Fabien

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  • 3 months later...

Bonjour à tous,

Hélène, j'espère que ta cheville va mieux et que tu es pleinement remise.
Je t'avais lue avec beaucoup d'intérêt et, bien sûr, ce que tu écrivais avait fait totalement sens pour moi.

J'ai repensé hier à cette conversation car je me suis retrouvée à l'hôpital pour un acte médical mineur de routine sans anesthésie (qui aurait dû prendre quelques minutes) et qui s'est transformé en cauchemar et en scène de film gore de 45 minutes !

En terme d'auto observation, c'était assez terrible car j'avais conscience en live de mes mécanismes.

Lorsque l'acte médical a commencé à mal tourner et que la douleur physique a commencé à devenir intolérable, mon premier réflexe a été le déni : "C'est pas grave, c'est rien." Comme je m'en suis aperçue en même temps que je le vivais, j'ai fait des exercices pour rester en présence. Le hic, c'est que la douleur était telle que j'ai finalement dû induire volontairement des transes hypnotiques et faire de la suppression de sensation pour pouvoir supporter l'intervention. :confused:

 

C'était bizarre car, par moment, je pensais au 8 alpha, coupé de l'amour de soi et je me disais que je ne pouvais pas laisser faire ce médecin. D'ailleurs, deux ou trois fois, j'ai demandé une pause pour récupérer un peu au niveau douleur. Avant (des années d'Ennéagramme et d'auto-observation), je n'aurai jamais demandé une chose pareille et j'aurai encaissé jusqu'au bout sans broncher.

 

Je suis même arrivée à un point où j'ai arbitré qu'il n'était pas acceptable de tolérer une pareille douleur et j'ai dit STOP (genre au bout de 30 mn quand même !!). La conasse incompétente de service qui intervenait a alors appelé un de ses collègues qui a fait l'intervention en 2 mn chrono !

 

À l'intérieur de moi, il y avait une alternance entre ego et lucidité, entre le réflexe de nier la gravité et la douleur et la volonté de vivre le moment en toute conscience et d'accepter de dire "STOP, j'ai mal. J'ai atteint ma limite physique" (sans considérer que je suis faible).

Bref, c'était un journée étrange, je passerai sur les détails de tous les mécanismes qui se sont mis en route. Je le raconterai peut-être un autre jour… mais là je suis toujours encore sous le choc.

Finalement, le plus difficile, dans tout cela, j'ai trouvé que c'était de dire à mon entourage : "PAUSE, j'ai besoin de me reposer et je ne peux pas m'occuper de vous." En ce moment je gère en parallèle un nombre de dossiers et de choses qui sont juste hallucinantes (et j'en ai seulement pris conscience hier, en rentrant chez moi alors que les mails s'empilaient dans ma boite aux lettres et que les coups de fils tombaient et je n'avais pas ma légendaire énergie pour avancer). Je me suis rendue compte qu'un certain nombre de personnes (dont mon mari et mes enfants) attendent vraiment de moi que je sois au top et que je gère avec brio et efficacité.

 

En milieu d'après-midi, je suis allée faire une sieste pour récupérer un peu et, en fin de journée, mon fils aîné m'a poussé dans mes retranchements, et j'ai pété un câble et j'ai écrit un mail à mon mari et disant STOP sur la gestion des dossiers pourris et urgents. Il a été super cool et est rentré tôt du bureau.

 

Il n'en reste pas moins que ce matin, en partant, il m'a lancé un "tu penses bien à commander la cuisine, hein? On est limite hors planning. Et tu ramènes bien les dossiers de réinscription scolaire?" Eh bien, ça m'a tuée parce que je sais qu'il fait attention à moi et qu'il était très inquiet suite à l'incident d'hier ; n'empêche qu'il a tellement l'habitude que "je marche ou crève" qu'il me renvoie mon "sois fort" en pleine figure sans même s'en rendre compte.

 

Une copine à qui je donne un coup de main pour boucler une "surprise de départ" m'a harcelée de mails jusqu'à 23h00 et a appelé 3 fois ce matin alors que je lui avais dit hier à 17h00 : "J'ai eu un souci médical ce matin, j'ai besoin de quelques jours pour récupérer. Je me couche tôt."

C'est ce moment qui reste, aujourd'hui encore, le plus délicat , dans mon ressenti, en terme égotique : ne pas me laisser avoir par ces attentes des autres et rester sur mes positions et accepter de dévoiler et de formuler la fragibilité et la fatigue. Et savoir dire NON (alors que paradoxalement, je suis une championne du non). En fait ces attentes des autres fonctionnent un peu comme une flatterie vis à vis de mon ego et le poussent à être toujours plus fort et à en faire toujours plus (avec excès bien sûr) .

À suivre…
Bien amicalement.

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Aurore, bien sûr en priorité, toute mon affection dans ce moment physiquement et psychologiquement difficile.

 

"Le hic, c'est que la douleur était telle que j'ai finalement dû induire volontairement des transes hypnotiques et faire de la suppression de sensation pour pouvoir supporter l'intervention."

Les transes sont des moyens de protection de l'ego et du corps. Quand on les déclenchent volontairement, ce ne sont plus vraiment des transes. Et quand bien même, c'en serait, ce n'est pas moi qui vais te jeter la première pierre.

 

En fait, évidemment, les vrais transes ont eu lieu avant pour te faire accepter de souffrir pendant 30 minutes pour une intervention qui aurait dû durer une dizaine de minutes ce que tu savais puisque tu l'avais déjà vécue deux fois au cours des dix dernièeres années (amis lecteurs, ne cherchez cette dernière information dans le message d'Aurore en vous disant que vous avez fait une hallucination négative : j'ai tout simplement mes entrées à la NSA et j'ai mis une backdoor dans le système PRISM ! :rofl:).

 

C'est là que l'ego s'est manifesté et ce sont ces transes-là qu'il serait bénéfique de travailler… quand tu seras remise.

 

"Je me suis rendue compte qu'un certain nombre de personnes (dont mon mari et mes enfants) attendent vraiment de moi que je sois au top et que je gère avec brio et efficacité."

En dehors du fait pour ton mari qu'il réprime l'émotionnel, la question est de se demander pourquoi ils attendent cela ! Les instinctifs (les vrais, les 1 et les 8 :wink: et les 2 aussi bien sûr) infantilisent les membres de leur entourage en faisant des choses qu'ils seraient pourtant capable de faire eux-mêmes. Ce n'est pas qu'ils attendent de toi, c'est que ton ego leur a appris à attendre, voire a exigé qu'ils attendent…

 

On peut bien évidemment généraliser à tous les ennéatypes. Chacun croit que les autres attendent qu'il joue son rôle habituel.

 

"Une copine à qui je donne un coup de main pour boucler une "surprise de départ" m'a harcelée de mails jusqu'à 23h00 et a appelé 3 fois ce matin."

Et tu ne l'as pas atomisée ? Là aussi, il y a une transe qui empêche de renvoyer fermement le message.

 

Prends soin de toi.

Je t'embrasse très fraternellement,

Fabien

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Bonjour à tous,

Merci Fabien pour ta réponse et pour les bises fraternelles.

"En fait, évidemment, les vrais transes ont eu lieu avant pour te faire accepter de souffrir pendant 30 minutes pour une intervention qui aurait dû durer une dizaine de minutes."
Tu vas peut-être dire que je fais du déni mais je ne suis pas certaine qu'il s'agisse de transes. En fait, il s'agit d'un arbitrage : à un moment donné quelque chose doit être fait ; il y a plusieurs façons de le faire et je choisis la moins nocive selon mes propres valeurs (et le choix le moins nocif pour moi est celui qui implique le moins possible de "chimie" dans mon corps). J'y verrai un lien avec mon sous-type conservation.
À noter qu'au début de l'intervention, je ne savais pas que j'allais endurer 30 minutes de souffrance ! Toutes les 5 minutes, je me disais : "Allez courage, tiens le choc, dans 5 mn c'est fini." (C'est peut-être ça la transe ? :confused:)

"La question est de se demander pourquoi ils attendent cela ! Les instinctifs (les vrais, les 1 et les 8 :wink: et les 2 aussi bien sûr) infantilisent les membres de leur entourage en faisant des choses qu'ils seraient pourtant capable de faire eux-mêmes. Ce n'est pas qu'ils attendent de toi, c'est que ton ego leur a appris à attendre, voire a exigé qu'ils attendent…"
De cela je suis bien consciente. Ce que je voulais exprimer, c'est que le jour où tu décides de changer, outre les changements que tu mets en œuvre sur toi-même, il y a aussi que ton entourage doit les accepter. Et quoi qu'on en dise, mon mari tire de sacrés bénéfices primaires et secondaires de ma huititude !

"Et tu ne l'as pas atomisée ? Là aussi, il y a une transe qui empêche de renvoyer fermement le message."
Et ben non, je ne l'ai pas atomisée et ça… c'est de ta faute !! T'avais qu'à pas m'apprendre l'Ennéagramme !! :rofl:
Je ne l'ai pas atomisée car elle est 1 et que je sais qu'elle essaye d'organiser la surprise parfaite pour le départ du meilleur copain de nos deux fils ! C'est une nana impliquée, qui bosse vraiment et qui ne lésine jamais sur la charge de travail. Et je sais aussi que si elle me demande mon aide, c'est qu'elle a du mal à passer à l'action car elle n'est pas certaine de la "bonne chose à faire" et qu'elle a juste besoin que quelqu'un valide le "go". C'est dans mon entourage, la personne qui travaille le plus dans le sous groupe de "mamans de notre quartier" et c'est la plus fiable. Les autres mamans la laissent se décarcasser sans vergogne. Alors si je devais atomiser quelqu'un, ca serait les autres feignasses mais pas elle.

 

Je sais que lorsqu'elle est comme ça, elle est sans doute coupé de ses émotions et totalement inflexible. D'ailleurs elle m'a dit lorsque j'ai posé ma limite en faisant allusion à mon problème médical : "Tu m'en parleras plus tard lorsqu'on aura fini le travail. On prendra un café la semaine prochaine." ( :laugh: beau comme dans les livres !)
Dans un moment pareil, la seule chose qui m'intéresse c'est de préserver mon énergie… Or l'atomiser ne servirait vraiment à rien, sinon à faire aussi monter son niveau de stress et à gaspiller mon énergie (qui était au plus bas dans un moment pareil).Dans ce cas précis, je sais qu'elle ne peut pas entendre le message (je la vois au quotidien depuis 2 ans et je sais bien calibrer son état).

Alors on peut y voir un transe, mais aussi la simple compréhension des mécanismes égotiques de l'autre et la compréhension que certains "atomisages" sont ridicules et ne servent absolument à rien (l'atomisage sert à un moment précis à me soulager ou à exprimer ma colère ou à évacuer un trop plein d'énergie ou à faire à faire contrepoids égotique. Mais il me "coûte" aussi en énergie et j'ai fini par apprendre, avec le temps, que le "cout énergétique" n'était pas neutre, même chez les 8.)

 

Du coup, j'ai fait le "service minimum" pour la rassurer et valider la "perfection" de la surprise (ça m'a pris quelques secondes seulement et moins d'énergie qu'un atomisage). ET j'ai éteint mon PC tôt en promettant de lire ses mails à la première heure. Et je n'ai pas décroché mon téléphone mais envoyé un SMS pour la rassurer.
Bref, j'ai essayé de trouver une position acceptable pour toutes deux en économisant ma batterie énergétique (ceci dit je devrais peut-être faire un échange de batterie car elle a du mal à se recharger ! :sick:)

Bonne semaine à tous.

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Bonjour Aurore, bonjour à tous,

Tout d’abord :heart: :heart:. Et aussi MERCI. Oui, MERCI Aurore de partager tes découvertes qui à chaque fois me font grandir alors re- :heart: :heart:.

J'ai été très touchée par ton témoignage au point d’avoir éclaté en sanglots à la fin de sa lecture et d’en avoir encore les larmes aux yeux en t'écrivant. Énorme écho sur les points relatés :

  • "Encaissé jusqu'au bout sans broncher",
  • "PAUSE, j’ai besoin de me reposer et je ne peux pas m’occuper de vous",
  • "En ce moment, je gère un nombre de dossiers et de choses hallucinantes",
  • "Tellement l’habitude que je marche ou crève",
  • "Et bien, ça m'a tuée",
  • "Une copine à qui je donne un coup de main m'a harcelée de mails etc.",
  • "Ne pas me laisser avoir par les attentes des autres",
  • "Rester sur mes positions",
  • "savoir dire NON".

Comme suite au conseil de Patricia, je pratique les exercices du CD fourni avec le livre de Christophe André Méditer jour après jour. À chaque fois, je ne dépasse pas la deuxième méditation guidée car je m'endors. Trouvant cela bizarre… j'en ai parlé à Patricia. Elle m'a répondu que j'étais simplement fatiguée. Depuis, je me suis remémoré les ressentis que j'avais dans mon corps les deux jours où j'ai pratiqué cet exercice. À chaque fois, j'ai ressenti une légère sensation de lourdeur, de lassitude, de mal-être que je peux aujourd’hui qualifier de fatigue. Et si je suis totalement honnête avec moi-même, cette sensation est là depuis très longtemps et je la ressens chaque jour de plus en plus. Alors qu’est-ce qui est le plus important ? Je pense tout comme toi : "accepter de dévoiler et de formuler la fragilité et la fatigue". Pour moi ce dimanche a été d’arrêter mon ménage pour m’allonger sur une chaise longue dans mon jardin, chose que je n’avais pas fait depuis 23 ans. J’en ai pleuré de joie !!!

Je tiens également à partager avec toi/vous cette phrase du livre de Christophe André qui me touche énormément : "Les graines de la sérénité ne poussent que sur une terre de lucidité, pas sur le déni ou le mensonge à soi-même."

Claire, 8 mu qui chaque jour prends un peu plus confiance en elle

Claire : 8 mu, aile 9, C--/+ S+ X++

"Le moment présent a un avantage sur tous les autres : il nous appartient." (Charles Caleb Colton)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

Tu vas peut-être dire que je fais du déni mais je ne suis pas certaine qu'il s'agisse de transes. En fait, il s'agit d'un arbitrage : à un moment donné quelque chose doit être fait ; il y a plusieurs façons de le faire et je choisis la moins nocive selon mes propres valeurs (et le choix le moins nocif pour moi est celui qui implique le moins possible de "chimie" dans mon corps). J'y verrai un lien avec mon sous-type conservation.

Ah bon. Parce que le sous-type conservation n'est pas une manifestation égotique, donc un ensemble de transes ?

Sans compter que les conséquences d'une telle boucherie risquaient finalement de t'amener à être obligée d'absorber encore plus de "chimie". Sur ce thème, je pense qu'il y a là matière à travailler pour revenir à une position plus nuancée.

À noter qu'au début de l'intervention, je ne savais pas que j'allais endurer 30 minutes de souffrance ! Toutes les 5 minutes, je me disais : "Allez courage, tiens le choc, dans 5 mn c'est fini." (C'est peut-être ça la transe ? :confused:)

Seule ton état de convalescente peut expliquer que tu t'interroges pour savoir si cette auto-suggestion hypnotique et cette auto-suggestion post-hypnotique sont des transes.

Ce que je voulais exprimer, c'est que le jour où tu décides de changer, outre les changements que tu mets en œuvre sur toi-même, il y a aussi que ton entourage doit les accepter. Et quoi qu'on en dise, mon mari tire de sacrés bénéfices primaires et secondaires de ma huititude !

Tu as totalement raison. Ton mari t'a connu et choisit en tant que 8 égotique. Même si certains aspects de cet ego le gênaient peut-être, d'autres lui plaisaient. Il y a toujours des difficultés quand un seul des deux partenaires travaille sur lui. Le changement, aussi positif soit-il, déstabilise l'autre. D'où la nécessite d'une réflexion systémique au fur et à mesure de son évolution personnelle.

"Et tu ne l'as pas atomisée ? Là aussi, il y a une transe qui empêche de renvoyer fermement le message."
Et ben non, je ne l'ai pas atomisée et ça… c'est de ta faute !!

Là tu vois, j'ai l'impression que tu fais semblant de ne pas m'avoir compris. Je ne te recommandais pas de l'atomiser, mais de lui envoyer un message ferme. En ne le faisant pas, tu es dans le manque d'amour de soi qui caractérise le 8 alpha.

Je sais que lorsqu'elle est comme ça, elle est sans doute coupé de ses émotions et totalement inflexible. D'ailleurs elle m'a dit lorsque j'ai posé ma limite en faisant allusion à mon problème médical : "Tu m'en parleras plus tard lorsqu'on aura fini le travail. On prendra un café la semaine prochaine." ( :laugh: beau comme dans les livres !)

Non pas :laugh:, mais :angry:. L'Ennéagramme n'est pas une école de résignation. Conprendre les mécanismes égotiques de l'autre ne signifie pas en accepter systématiquement les manifestations. Il y a des limites à ne pas franchir. Dans mes valeurs, là, elles le sont.

 

Franchement, je pense que lors du café de la semaine prochaine, tu devrais envoyer un feedback à cette personne.

 

Aurore, la violence traumatisante que tu as subie ne pouvait pas faire autrement que réactiver des mécanismes égotiques. La priorité est donc de te remettre aussi bien physiquement que psychologiquement.

 

Grosses bises,

Fabien

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  • 11 months later...

Bonjour à tous,

 

"Piano ne veut pas dire faible !" affirma un jour notre chef de chœur (8 mu plutôt intégré) — nous venions de chanter beaucoup trop fort :hautetfort: deux mesures indiquées piano sur nos partitions. Pourtant la nuance d'intensité sonore piano s'oppose à la nuance forte, et le contraire de fort, c'est faible. Donc — soyons logiques — piano veut dire faible. Alors ? Alors piano ne veut-il pas dire, ou bien veut-il dire faible ? Alors là-dessous, y aurait-il du mécanisme de défense préféré du 8 au service de la compulsion d'évitement du 8 ?

 

Alors notre chef voulait simplement nous rassurer : amateur d'aphorismes, il voulait nous dire que chanter piano ne veut pas dire que nous et lui sommes faibles. Ouf ! :proud:

 

Les mots sont puissants, surtout le mot faible. L'ego se défend, à bas le mot faible !

 

Bonne fête de la Musique à vous tous… sans faiblesse !

 

Avec un doux pianissimo,

Yves

 

P.S. : amis 8, connaissez-vous d'autres synonymes de faible qui ne veulent pas dire faible ?

 

P.P.S. : respecter toutes les nuances indiquées sur une partition est une possibilité de pratiquer les vertus des ennéatypes 8 et 2, voire l'idée supérieure de l'ennéatype 4.

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
"Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière, c'est se condamner à l'inaction." (Jean Rostand)

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Bonjour à tous,

 

Yves, je passe en vitesse pour réagir (eh oui, un truc de 8) :wink: à tes remarques.

 

"'Piano ne veut pas dire faible !' affirma un jour notre chef de chœur"

Ah les mots et leur connotation… Dans ma tête de 8, piano est immédiatement associé au diction italien "chi va piano, va sano e va lontano". Et donc piano n'est pas à associé à faible mais à sano (sain — au sens "bonne santé" — sans doute en lien avec mon sous-type conservation).

 

"Amis 8, connaissez-vous d'autres synonymes de faible qui ne veulent pas dire faible ?"

La plus grosse équivalence que j'ai eu, pendant des années, pour le mot faible était gentil. Pendant longtemps, j'ai considéré que me dire que j'étais gentille était la pire insulte qu'on pouvait me faire (parce que pour moi, un gentil était un faible). Il m'a fallu des années d'Ennéagramme et de travail sur moi pour ne plus avoir cette équivalence…

 

Malgré cela, j'ai toujours un ressenti particulier chaque fois qu'on me dit que je suis gentille (sauf lorsque c'est un de mes fils qui me le dit). Le week-end dernier par exemple, j'animais une chasse au trésor pour sept enfants et j'ai eu un instant de flottement lorsqu'un des gamins m'a dit, avec de grands yeux émerveillés : "Tu es gentille, toi !" Il y a toujours une partie de moi qui se crispe un peu en entendant cela et en ayant conscience de ma fausse équivalence "gentil-faible" et une partie de moi qui est touchée, émue et qui, aussi, ne comprend pas trop pourquoi on me trouve aussi gentille (parce que ça m'arrive de plus en plus souvent qu'on me le dise). C'est un peu comme si le côté obscur de la force voulait rependre sur le côté Jedi dans ces moments-là.

 

Au passage, un grand MERCI à Laure :heart: qui m'a asséné ses "tu es vraiment gentille" pendant des années et qui m'a permis de prendre conscience de cette équivalence bizarre que j'avais en tête !

 

J'ai plein d'autres synonymes mais mois fort (hahaha) que gentil. Je te fais la liste pour la semaine prochaine !

 

Amicalement et gentiment…

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

"Et donc piano n'est pas à associé à faible mais à sano (sain — au sens "bonne santé" — sans doute en lien avec mon sous-type conservation)."

S'il en est ainsi, alors pourquoi "passe[r] en vitesse pour réagir" ? Faudrait-il introduire une dose de C- ou du C-- dans le profil instinctif de ta signature qui affirme aujourd'hui un C++ ? :rofl:

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous,

 

Yves, ton message fait remonter en moi d'agréables souvenirs du temps ou j'étais choriste.

 

Piano, une petite nuance qui peut permettre d'exprimer toute la puissance d'une œuvre en utilisant la simplicité plutôt que l'excès. Je comprends que ce soit tout un programme pour un chef de chœur d'ennéatype 8.

 

Très bonne journée à vous,

Jérôme

Jérôme E9 mu, aile 1, C =/- S -/+ X =/+

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Bonjour tout le monde !

 

Jouer piano : avec un faible degré d'intensité sonore.

Jouer forte : avec un fort degré d'intensité sonore.

 

Le témoignage d'Yves m'a fait sourire ! Jouant depuis pas mal de temps dans divers orchestres, j'ai entendu les chefs se plaindre que piano ne veut pas dire mou, p" ne veut pas dire lent. Il y en a aussi un qui demande régulièrement que les piano soient de vrais piano, et les forte de vrais forte. Je pense que dans tous ces chefs il y en a bien deux qui à mon avis sont des 8 !!!! Mais quand même, jamais entendu qu'on était "faibles" !!!

 

Sans piano, il n'y aurait tout simplement pas de forte.

Amitié,

Mdo

Mdo – E4 alpha X ailes 3/5

"La musique met l'âme en harmonie avec tout ce qui existe." Oscar Wilde 

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Bonjour à tous,

Merci Aurore pour ta passionnante introspection sur l'équivalence automatique entre gentil et faible, équivalence que tu as surmontée. :thumb_up:

Me sont passés par l'esprit d'autres mots pouvant signifier la faiblesse, non pas pour moi, mais pour certaines personnes (selon leur ennéatype, leur position sur la Spirale Dynamique et leur milieu socio-culturel) : vulnérable, fragile, tendre (envers un être fragile, envers soi-même), délicat, mièvre, mou, passif. Et pour vous ?

Amicalement,
Yves

P.S. : concernant les nuances en musique, dans mon dernier post-scriptum, je pensais au respect des nuances piano, mezzo piano et mezzo forte (une des orientations du 5 est la précision :laugh:).

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
"Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière, c'est se condamner à l'inaction." (Jean Rostand)

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Bonjour à tous,

Yves, je t'avais promis une liste de mes équivalences. J'ai repensé à mes jeunes années, et il m'a été impossible de faire une liste. Tout ce qui était associé à de la douceur et de la tendresse était équivalent à faible ! La liste aurait été trop longue et non exhaustive. :cry:
C'est d'ailleurs encore aujourd'hui une vigilance de chaque jour de répérer ces équivalences.

"Me sont passés par l'esprit d'autres mots pouvant signifier la faiblesse, non pas pour moi, mais pour certaines personnes (selon leur ennéatype, leur position sur la Spirale Dynamique et leur milieu socio-culturel) : vulnérable, fragile, tendre (envers un être fragile, envers soi-même), délicat, mièvre, mou, passif. Et pour vous ?"
Dans les mots que tu as cité, un seul reste encore très connoté négativement chez moi, c'est mou. J'ai souvent du mal avec les gens mous. Lorsque je suis en colère, il m'arrive encore de dire "Celui-là, il a 2 de tension et 3 de QI" (qui est le sommet de l'insulte pour moi). Et "2 de tension", ça veut dire très très très mou !
Par contre le mot passif est, à mes oreilles, plutôt positif (enfin maintenant… parce que ce n'était pas le cas il y a une dizaine d'années). Imagine un monde où tout le monde serait aussi réactif que les 8, ça voudrait dire des réactions chimiques de partout avec des explosions et des conflits. Bref, le monde serait invivable. Heureusement qu'il y a des passifs et des neutres pour équilibrer les réactifs ! :wink:

Par contre, je connais une enseignante 8 pour qui passif est équivalent à faible. C'est la prof d'anglais de mon jeune fils qui fait une réunion de parents en début de chaque année. Pendant une heure, elle balance des impératifs et des menaces à peine voilées sur ce qu'elle attend des parents et des enfants. Et elle conclut toujours (enfin sur les 3 années où j'ai assisté à son discours) par : "Dans ma classe, les enfants ont beaucoup de liberté. :surprised: Je ne reprocherai jamais à un enfant d'avoir oublié ses affaires ou de n'avoir pas compris quelque chose mais il doit alors TOUT DE SUITE me le dire. Je punis la passivité, je ne supporte pas les enfants passifs. Celui qui ne fait rien sera puni." Elle aborde ce thème de la passivité plusieurs fois par réunion (bon elle oublie juste qu'elle terrifie tellement ses élèves qu'elle n'encourage pas vraiment une attitude active).
Triste équivalence pour tous les enfants croisent son chemin.

Bien amicalement.

PS : et je confirme mon C+ (peut être que le double + est excessif, quoique…).

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"Heureusement qu'il y a des passifs et des neutres pour équilibrer les réactifs !"

C'est intéressant, Aurore, que tu emploies le mot réactif plutôt que le mot actif… Et c'est parfaitement justifié. Il y a une composante active chez les 8, mais aussi une composante réactive très forte.

 

Et puis dans la vie, il y a aussi les proactifs, et c'est parfois assez sympa comme attitude.

 

"Et je confirme mon C+ (peut être que le double + est excessif, quoique…)."

Grand Dieu, je ne t'avais pas demandé de renoncer à ton C+ ou C++ suffisamment évident… Je t'avais demandé s'il ne fallait pas ajouter une dose ou des moments de C-.

 

Très amicalement,

Fabien

 

P.-S. : sans doute, effet de l'aile 8, je n'ai pas non plus aimé le mot mou. Cependant, je donnais à cela une connotation mentale : "mou du bulbe" égale "très con". Curieusement, malgré ma répression de l'instinctif et sans doute à cause de l'impatience du 7 et de l'aile 8, il y avait aussi les "mous du genou" que je n'appréciais guère.

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Hello la compagnie,

"C'est intéressant, Aurore, que tu emploies le mot réactif plutôt que le mot actif… Et c'est parfaitement justifié. Il y a une composante active chez les 8, mais aussi une composante réactive très forte."
Ohlala, je me sens incomprise dans la blagounette ! En fait, j'avais utilisé réactif car j'avais en tête une image d'expérience chimique avec des réactions, des explosions, etc. (Mon fils ainé a animé un stand, à la fête de la science, où il préparait des réactions chimiques), et ça me faisait marrer d'imaginer le monde et les interactions entre les gens comme ces réactions chimiques. [Je ne suis pas 7 mais c'est quand même horrible de devoir expliquer ma blague ! :mouais:]
Ceci dit, c'est vrai que certains 8 dans mon genre sont forts réactifs (smiley explosion chimique).

"Et puis dans la vie, il y a aussi les proactifs, et c'est assez sympa comme attitude."
À ma grande époque de consultante en organisation, lors de mon entretien annuel, la première qualité que m'accordait mes supérieurs hiérarchiques, c'était la proactivité (je n'ai en fait jamais su s'ils utilisaient le mot à bon escient ou pas).

Bon week-end de stage Connexions à tous.

PS : [Hors sujet]"Je t'avais demandé s'il ne fallait pas ajouter une dose ou des moments de C-." J'y réfléchis. Je témoignerai dans la bonne discussion si nécessaire.[/Hors sujet]

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"Ceci dit, c'est vrai que certains 8 dans mon genre sont forts réactifs (smiley explosion chimique)."

La preuve ! :happy:

 

Il s'agissait surtout de ma part d'une invitation à réfléchir sur le poids dans sa vie de ces quatre composantes : passif, réactif, actif et proactif. Réflexion qui peut d'ailleurs être utile à tous les ennéatypes. Personnellement, mon ennéatype me pousse à être proactif, son domaine et mon aile 8 me font réactif, et ma variante mu préfère la passivité. Un drôle d'attelage.

 

Très amicalement,

Fabien

 

P.-S. : moi, quand je pense à une réaction chimique, je n'ai pas de représentations d'explosion en tête. Toutes les réactifs chimiques ne sont pas 8, heureusement ! Par exemple, le doux et très vintage papier de tournesol est un réactif très émotif puisqu'il change de couleur en fonction de l'acidité du fluide dans lequel on le plonge ! Un de nos lecteurs fera-t-il une typologie des réactions chimiques ? :rofl:

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Bonjour à tous,

:hautetfort:"J'aime pas ! C'est mou !!!" s'impatienta un jour un professeur d'improvisation théâtrale (d'ennéatype 7 à aile 8). Il interrompit ses élèves, qui avaient commencé de jouer une poignée de secondes auparavant. Pour lui, mou => ennui => souffrance du public (fictif). Au secours de l'évitement de la souffrance, il promouvait le feu, la force : "Que la force soit avec toi !", m'a-t-il souhaité, un jour, théâtralement. :perplexe:

Il utilisait souvent l'expression : "Alors là, c'est mort !" Traduisez : "C'est fichu, votre jeu est mou, le public [fictif] commence à s'ennuyer, il va se désintéresser du reste du spectacle, voire s'enfuir !"

"Le pire de tout, c'est l'ennui !", a-t-il aussi affirmé un jour. :yawn:

Amicalement, :bye:
Yves

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
"Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière, c'est se condamner à l'inaction." (Jean Rostand)

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