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Une bonne nouvelle pour les 7 !


Kayla

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Ami(e)s 7,

 

Je viens de lire dans Cerveau et Psycho que des neuroscientifiques ont pu montrer que la tempérance apporte plus de plaisir. :happy:

Difficile de ne pas se jeter sur sa pizza préférée ou la nouvelle version du jeu vidéo que vous attendiez. Et pourtant, des pauses forcées augmenteraient votre plaisir. Jeff Galak et ses collègues de l'Université de Pittsburgh ont constaté que des personnes pouvant manger autant et aussi vite qu'elles le souhaitaient en retiraient moins de plaisir que d'autres à qui l'on imposait des arrêts contraignants et frustrants. Socrate prônait la tempérance, ou capacité d'autolimitation. Les neuroscientifiques précisent que sagesse peut rimer avec plaisir.

C'est bon pour votre intégration ça, non ?

 

Voilà, c'était juste pour ça. :wink:

 

Kayla

 

Source : Sébastien Bohler, "Prendre son temps augmente le plaisir", Cerveau&Psycho, N° 53, Septembre-octobre 2012, p. 7.

E4 α, ailes 5 et 3, C-/=, S-/=, X+/-

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Bonjour Kayla,

 

Pour me distancier de mon ego, je dois être tempérant. Mais si je suis tempérant, cela fait plaisir à mon ego. Donc pour me distancier de mon ego, il vaut mieux que je sois intempérant. Mais être intempérant, c'est être dans mon ego. Donc il vaut mieux que je sois tempérant. Mais ça fait plaisir à mon ego. Donc… AU SECOURS ! :pt1cable: :help:

 

Merci Kayla, merci vraiment !

Fabien

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Rebonjour Kayla,

 

J'ai repris mes esprits et revoyant le titre de l'article ("Prendre son temps augmente le plaisir"), je me dis que je le savais déjà car comme l'écrivait Corneille dans Polyeucte (acte I, scène 1) : "Et le désir s'accroît quand l'effet se recule." (À lire à haute voix, si vous ne connaissez pas ce kakemphaton.)

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Kayla, bonjour Fabien, bonjour à tous,

 

Merci pour le fou rire ! En bon 9 aquoiboniste, je me contentais jusque là de "laissons l'effet se faire", mais là c'est un cran nettement au dessus. Si notre professeur de français nous avait présenté Corneille de cette manière au collège, j'aurais peut-être reconsidéré mon orientation. :happy:

 

Pour revenir au sujet initial, il me semble que l'ego des 7 a bien intégré qu'il valait mieux faire durer le plaisir. Helen Palmer dit par exemple dans son Guide de l'Ennéagramme : "Leur gloutonnerie est davantage une faim physique de stimulation et d'expériences qu'une faim d'assiettes pleines de nourriture. En fait, pour être sûrs de garder vivant leur intérêt, ils préfèrent interrompre les expériences avant d'en être rassasiés. Ils ont envers elles une attitude de gourmet : plutôt goûter un peu à toutes les bonnes choses que de faire un excès avec un seul plat."

 

Qu'en pensez-vous les 7 ?

 

Belle journée à tous,

Jérôme

Jérôme E9 mu, aile 1, C =/- S -/+ X =/+

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Bonjour à tous,

 

"Si notre professeur de français nous avait présenté Corneille de cette manière au collège, j'aurais peut-être reconsidéré mon orientation. :happy:"

J'au aussi appris Polyeucte au secondaire, mais jamais notre professeur ne nous a fait lire à haute voix ou réciter cette première scène. Ce n'est que jeune adulte que j'ai découvert le calembour involontaire de Corneille, et cela m'amuse depuis !

 

"Pour revenir au sujet initial, […]"

Rabat-joie !

 

"Il me semble que l'ego des 7 a bien intégré qu'il valait mieux faire durer le plaisir. […] Qu'en pensez-vous les 7 ?"

J'ai un peu l'impression qu'Helen Palmer fait là dans le politiquement correct. La passion du 7, c'est quand même la gloutonnerie, et non pas la gourmétitude — Ségolène, sors de ce corps !

 

En fait, je pense qu'il faut être beaucoup moins simpliste :

  1. Il y a effectivement un moment où la gloutonnerie aboutit à la satiété, ne donne plus de plaisir et pousse à changer sa quête de satisfaction vers une autre cible. Chaque 7 a son seuil de satiété, et celui-ci varie avec les circonstances ou avec l'âge. Par exemple, quand j'étais enfant, je pouvais baffrer ad libitum sans quasiment jamais atteindre la satiété. Tu peux (re)lire la discussion "7 et gloutonnerie(s)".
  2. Les conditions de vie et le type d'éducation ont probablement un impact sur ce phénomène.
  3. Bien sûr, il faudrait aussi prendre en compte le niveau de désintégration qui peut-être fait passer de gloutton à gourmand, et de gourmand à gourmet.
  4. Enfin je pense qu'une aile 8 apportant de l'excès doit jouer dans ce phénomène en amplifiant la gloutonnerie, comme peut jouer un C++ en la tempérant ou un C-- en l'aggravant.

Et je ne suis pas certain que cette liste soit complète.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Kayla, bonjour à tous !

Ami(e)s 7, Je viens de lire dans Cerveau et Psycho que des neuroscientifiques ont pu montrer que la tempérance apporte plus de plaisir. []

C'est bon pour votre intégration ça, non ?

Je perçois dans mon comportement égotique plusieurs types d'intempérance, généralement liaés à une sur-utilisation du centre mental ou du centre instinctif (centre support chez le 7 alpha).

 

Cette forme d'intempérance se manifeste de plusieurs manières :

  • Par la recherche d'une multitude de situations plaisantes, en passant très rapidement de l'une à l'autre. Lorsque mon attention est attirée par de multiples sollicitations, le zapping se met en route, avec un changement d'activités extrêmement rapide. Je peux alors m'orienter vers tout ce qui « brille » comme si j'avais peur de manquer une occasion, ou de passer à côté d'une expérience excitante. Je peux ainsi commencer une activité, basculer vers une autre qui m'attire plus fortement, faire plusieurs choses à la fois, revenir à la première, etc. De quoi donner le tournis ! :pt1cable:
  • Par une activité unique sur laquelle je vais rester concentré (ou plutôt scotché), dans une sorte de transe, de fascination. Je peux revenir sur cette même activité à de nombreuses reprises, tant qu'elle m'apporte une forme d'excitation. Bien sûr la répétition s'accompagne plus ou moins rapidement d'une baisse de l'intensité de la satisfaction, d'où la recherche d'une activité de substitution.
Ce n'est qu'au cours du cursus de formation à l'Institut que j'ai découvert les techniques qui m'ont permis de ralentir le rythme, d'être disponible pour vivre l'instant présent, d'être plus attentifs aux autres. Les stages Éveil et Libération m'ont beaucoup apporté et m'ont permis enfin de commencer à lâcher prise. :kiss:

 

Prendre le temps de déjeuner en famille, de partager une discussion qui me paraissait auparavant ennuyeuse, prendre le temps d'écouter un proche qui se trouve dans la difficulté, c'est une façon de pratiquer la tempérance, et en même temps de développer le centre émotionnel.

 

Alors que l'intempérance m'apportait une forme de plaisir égotique, qui provenait essentiellement du centre instinctif et du centre mental, la tempérance m'apporte une forme de plaisir plus authentique qui fait vibrer mon centre émotionnel ! Pratiquer la vertu du type parait être un moyen de développer le centre émotionnel réprimé ! :idea:

 

Très amicalement !

Robert

Robert GUILLET (7 alpha, aile 6, X)

Passionné par la recherche en neurosciences

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Bonjour à tous !

 

"Cette forme d'intempérance se manifeste de plusieurs manières."

J'ai vécu les deux mêmes (bien sûr et hélas).

 

"Pratiquer la vertu du type parait être un moyen de développer le centre émotionnel réprimé ! :idea:"

Oui, c'est même un truisme : tout accès à l'essence, quel que soit le chemin emprunté, provoque, par définition de l'essence, un rééquilibrage des centres. Il ne reste plus qu'à le rendre durable…

 

Très amicalement,

Fabien

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  • 4 weeks later...
Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

Je viens de lire dans Cerveau et Psycho que des neuroscientifiques ont pu montrer que la tempérance apporte plus de plaisir. :happy:
Je me dis que je le savais déjà.

En fait, tout le monde le sait ! Au cours de mes lectures de vacances, je suis tombé sur ces deux informations :

  • George Loewenstein, qui enseigne l'économie à l'université de Yale, a demandé à ses étudiants de choisir la célébrité de leur choix et de dire combien ils accepteraient de payer pour qu'elle les embrasse maintenant. Combien pour qu'elle les embrasse dans 24 heures ? Dans trois jours ? Dans un an ? Dans dix ans ? C'est pour être embrassé dans trois jours que les étudiants ont accepté de payer le plus : le plaisir de l'anticipation s'ajoute au plaisir du baiser.
  • Quand on demande à des gens s'ils préfèrent le vendredi ou le dimanche, la plupart choisissent le vendredi où on anticipe le week-end, alors que le dimanche, on anticipe la reprise du travail.
Très amicalement,

Fabien

 

Source : Tali Sharot, The Science of Optimism : Why We're Hard-Wired for Hope, Ted Books, 2012.

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