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Le 1 en entreprise


Isa63

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Bonjour à tous,

 

Le métier d'infirmière que j'exerce m'amène à encadrer des élèves.

 

Les professionnels sont unanimes : la nouvelle réforme de la formation infirmière mise en place pour les normes européennes est une réelle catastrophe. Lorsque les élèves arrivent en stage et, plus grave, en fin de formation, ils/elles ne sont plus prêts ! Leurs capacités à faire les liens entre connaissances et pratiques ne sont plus là.

 

Un reflet inquiétant: sur une promotion de 170 élèves censés terminer le cursus dans une quinzaine de jours, seuls une quarantaine d'élèves est admissible ! Conséquence immédiate :

  • Diminution du nombre de nouvelles recrues disponibles sur le marché ;
  • Qualité de la prise en charge d'un patient et d'un service, plus que défectueuse en début de carrière.

Ma difficulté en tant que 1 :

 

Lorsque je commence ma journée de travail et que je sais que j'ai la responsabilité d'une élève, j'ai le sentiment que l'ego fait "off/on" immédiatement. Je sens l'impatience à fleur de peau, et tout ce qui va avec… colère, formation réactionnelle. Chaque geste est observé, la moindre erreur est scrutée ! Je sais que j'ai la réputation d'être exigeante avec les élèves et de leur mettre la pression. Mais ma responsabilité est en jeu, pour le patient et pour moi !

 

Actuellement, je n'ai plus la motivation pour faire de l'encadrement. :idontthinkso:

 

Cela alourdit considérablement la charge de travail. C'est trop. Je n'ai plus envie de dire quoi que ce soit, sauf quand la vie d'un patient est mise en danger bien sûr ! Ce qui est arrivé la semaine dernière ! Mais les conséquences du manque de vigilance ont été reprises à temps. L'élève en question accepte de reconnaitre son erreur, mais donne l'impression de ne pas en être atteinte plus ça. Elle continue de donner une image de son autonomie et de son assurance. Pour prendre une certaine distance vis-à-vis de mon impatience et de la colère, j'ai décidé de laisser un peu plus d'espace entre elle et moi, mais je ne peux que constater les choses mal faites et le dire…

 

Ma problématique : comment arriver à transmettre cet enseignement sans agacement, impatience ? Comment arriver à être un peu plus "tolérante", malgré la charge de travail ?

 

J'ai beaucoup de mal à passer de perfectionnisme à perfection là !

 

La cadre du service m'a fait remarquer que tous les avis et les encadrements sont nécessaires pour accompagner nos stagiaires. Ce qui m'a un peu réconforté, mais pas redonné une certaine motivation.

 

Pouvez vous me dire, tous ennéatypes confondus, comment vous vivez le fait d'accompagner des stagiaires et de transmettre un enseignement ? Avez-vous des moments de découragement, et comment vous faites face ?

:help: Merci !

 

Amicalement,

Isabelle

Isabelle (E1 alpha, C++ S-/= X+, aile 2)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Isabelle,

 

"Pouvez vous me dire, tous ennéatypes confondus, comment vous vivez le fait d'accompagner des stagiaires et de transmettre un enseignement ? Avez-vous des moments de découragement, et comment vous faites face ?"

Bien sûr que je connais des moments de découragement ! J'en parle dans le stage Sous-types lors de la description du 7 Sacrifice. Je résous le problème justement en me connectant à la perfection de mon type d'intégration, le 1. Je commence par me remémorer ma vision et ma mission (au sens sociocratique du terme), puis je fais ce constat : je m'investis énormément dans mon travail, je fais du mieux que je peux, j'essaye de tenir compte des informations que je reçois en retour, bref je suis responsable. Mais je ne peux pas l'être à la place des autres et là, je lâche donc prise : j'ai fait ma part, aux autres de faire la leur, s'ils le désirent. C'est leur problème.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Isabelle et Fabien,

 

Quand j'étais en agence de communication, j'ai eu stagiaires et jeunes consultants à encadrer. J'ai souvent eu du plaisir quand je les sentais curieux, ayant envie d'apprendre et qu'ils apportaient un regard neuf parfois qui faisait bouger les choses. La grande différence avec ton expérience est sans doute que nous les sélectionnions avant, en essayant de repérer ceux qui en voulaient !

 

On m'a souvent dit que j'étais alors parfois exigeante et perfectionniste (mon aile 1 sans doute) et que ce qui faisait passer la pilule était que lorsque la tension montait, j'essayais de rompre la pression. Je prenais alors le stagiaire dans mon bureau, lui racontait une histoire drôle sans rapport avec notre travail, avant de faire le point sur ce qui n'allait pas et trouver comment avancer. Cela c'était quand je n'étais pas sous pression moi-même !

 

Une autre méthode que j'utilise depuis longtemps, quand je suis aussi sous pression et qu'il faut affronter une situation embêtante, je m'isole (même dans les toilettes s'il le faut), fais une dizaine de respirations profondes. Cela me permet de mieux résister au stress. Et cela marche !

 

En tant que responsable de cette mission, c'est à moi de trouver le bon angle pour intéresser le stagiaire s'il ne l'est pas. J'observe, je teste, et on parvient souvent à trouver une porte d'entrée. Une fois, j'ai baissé les bras. Ce que je disais rentrait par une oreille et sortait par l'autre. Alors, j'ai mis de côté en évitant que des boulettes soient faites jusqu'à la fin du stage, c'était alors son problème. J'avais oublié cet épisode et en me penchant sur le sujet pour te répondre, il est revenu !

 

Aujourd'hui, j'ai toujours envie de transmettre, et quand j'ai une mission de ce type-là, j'aime bien.

 

Espérant contribuer à la réflexion,

Amicalement,

Odile

Odile E2 mu, aile 1, C+ S++ X=

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Bonjour Isabelle et Fabien,

 

"Pouvez vous me dire, tous ennéatypes confondus, comment vous vivez le fait d'accompagner des stagiaires et de transmettre un enseignement ? Avez-vous des moments de découragement, et comment vous faites face ?"

J'anime parfois des ateliers de formation de 3 ou 4 heures et suis donc confrontée au problème de la transmission d'un enseignement. La taille réduite de mes groupes (8 à 10 personnes) me permet de repérer rapidement ceux qui s'ennuient, ceux qui n'accrochent pas… Au début, cela générait de la frustration (je pense que ca tapait dans ma false core :sarcastic:). J'avais alors tendance à en faire trop (passion d'excès). Dans ces cas-là, ma hiérarchie des centres tournait à fond : mes ateliers sont conçus avec beaucoup de pratique (je ne suis pas instinctive pour rien) ; dans les moments où le stagiaire devait "faire" pour s'approprier les apprentissages, mon cerveau moulinait à toutes vitesses pour trouver des solutions qui lui permettent de vraiment "accrocher" avec le sujet, quitte à modifier le contenu de l'exercice pour l'aider. Je m'appuyais sur tout ce que je connais (hypothèse de type du stagiaire, PNL, etc.), pour accompagner le stagiaire dans l'exercice et trouver un moyen pour l'aider à passer la difficulté ou d'accrocher son intérêt.

 

Il n'était pas question qu'un stagiaire sorte de mes ateliers sans utiliser ensuite ce qu'il a appris (sinon, je considérais que ce que j'avais fait était inutile). Et inutile, c'est très décourageant pour un 8! Malheureusement, il y a toujours des personnes qui vont en formation et qui ensuite n'en font rien. Là encore, j'avais encore tendance à trop en faire après la formation. Après les ateliers, j'envoie un petit débrief et à J+60, je renvoie également des éléments pour rappeler aux personnes qu'ils ont des outils entre les mains et les inciter à les utiliser.

 

J'ai discuté un jour de cette frustration avec Fabien ou Patricia (je ne sais plus lequel des deux) qui m'a dit ce qui est écrit dans le message de Fabien ci-dessus. Cette idée m'a donné du confort : je ne suis pas responsable de ce que font les gens de l'enseignement que je transmets. Je sais aussi que je dois lâcher avec ma toute puissance de 8 ! Patricia m'a aussi donné une phrase magique : "Je propose mes idées, je propose des outils ; les gens en disposent."

 

Du coup, maintenant en atelier, je suis moins dans l'excés. Lorsque je sens monter cette tension (colère ou frustration), je reste vigilante à bien rester connecter à mon corps, je prends mes ancrages au sol, je vérifie si ma respiration est en mode abdominal. Du coup, je suis beaucoup plus disponible pour les stagiaires et moins fatiguée après les ateliers et la frustration en beaucoup moins présente.

 

Je dois aussi dire qu'au début, j'avais aussi un problème de confiance en moi ; je n'étais pas certaine de ma compétence à animer… d'où le problème de trop en faire (j'étais en plein dans ma compulsion = éviter la faiblesse). Avec le temps, la confiance est là. Je sais que mes ateliers sont OK en terme de qualité. Du coup, je lâche plus facilement si un stagiaire est récalcitrant ou bosse mal (selon mes critères…).

 

Si je ressens trop d'émotions négatives ou trop de fatigue après un atelier, je fais toujours un petit travail d'introspection pour comprendre ce qu'il s'est passé et en tirer les leçons… et parfois, faire évoluer le contenu des exercices ou de la partie théorique ou comprendre comment fonctionner avec les stagiaires "difficiles".

 

Lorsque j'ai des gros moments de découragement, je relis ou regarde les témoignages de mes stagiaires qui m'ont envoyé des exemples et racontés des anecdotes illustrant l'utilisation de leur apprentissage. Du coup, cela me redonne le moral car je sais que mon enseignement leur a été utile !

 

Voilà Isabelle, j'espère que mon témoignage te sera utile ! :wink:

 

Bien amicalement.

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Bonjour à tous,

 

Merci pour chacune de vos réponses.

 

Je retiens bien que le lâcher prise est important… encore lui !

 

Oui, c'est vrai, chacun est responsable de sa formation et de ce qu'il ou elle en fera plus tard. Cette idée avait déjà germée. Après tout, je transmets, j'observe, je corrige, et c'est bien. À chacun de vivre ses propres expériences tout au long de sa carrière.

 

"La grande différence avec ton expérience est sans doute que nous les sélectionnions avant, en essayant de repérer ceux qui en voulaient !"

Seuls les fins de deuxième année et les troisièmes années peuvent venir dans notre service. Pour le reste, je crois que cela reste un choix de l'élève.

 

"Cette idée m'a donné du confort : je ne suis pas responsable de ce que font les gens de l'enseignement que je transmets. Je sais aussi que je dois lâcher avec ma toute puissance de 8 !"

Je ne pense pas pouvoir dire la même chose en matière de soins, en tous cas, certains soins notamment, qui peuvent mettre le patient en détresse, qui peut aller jusqu'à la détresse vitale, tant que l'élève agit pendant ses journées de stage, sous ma responsabilité. Peut-être que cela a un lien avec l'attention excessive que je peux porter à l'erreur ? (Et donc ma false core aussi ?)

 

"Je propose mes idées, je propose des outils ; les gens en disposent."

j'avais fait cette conclusion-là aussi avec la réserve de l'erreur dangereuse…

 

À moi de faire la part des choses entre ce qui appartient à l'apprentissage de l'élève et ce qui m'appartient en terme de responsabilité professionnelle. Tout ceci n'est vraiment pas facile à vivre dans un service d'urgences, où tout se bouscule parfois très vite…

 

Amicalement,

Isabelle

Isabelle (E1 alpha, C++ S-/= X+, aile 2)

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Bonjour Isabelle,

 

Je voudrais t'apporter un témoignage concernant une collègue de travail 1, aujourd'hui à la retraite. Nous produisons des composants complexes dont le montage demande une grande minutie et une grande attention. Cette personne a fait partie des créateurs de l'entreprise et était au début la responsable de production. Elle a toujours été très exigeante sur la qualité des produits, et n'avait pas son pareil pour voir ce qui n'allait pas. La formation des nouveaux prend plusieurs mois, voire plus d'une année, et elle a toujours su faire preuve de patience pour les former, même si cela a dû lui demander de gros efforts, ainsi qu'aux personnes formées. Amoureuse de son travail, elle n'est pas partie à la retraite dès que possible, mais elle est restée à temps partiel, notamment pour assurer la formation. Elle est aujourd'hui a la retraite, mais elle revient encore parfois uniquement pour former les nouveaux et transmettre sa passion et sa rigueur. Son apport est précieux et pas facile à retrouver chez d'autres personnes.

 

Compte tenu de notre activité, elle pratique une formation par le geste, par la pratique, et forme à l'autocontrôle. J'imagine qu'il y a des similitudes avec le métier d'infirmière, même si pour nous les conséquences ne peuvent pas facilement mettre une vie en danger. Je trouve que tu fais un très beau métier, et ton aptitude à le transmettre avec rigueur et patience à ceux qui sont prêts à l'assumer de manière responsable est à mes yeux très précieuse.

 

Avec toute ma reconnaissance,

Jérôme

Jérôme E9 mu, aile 1, C =/- S -/+ X =/+

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Bonjour Jérôme,

 

Merci beaucoup pour ton témoignage. Il me touche et me renvoie instantanément au stage Néti néti ! Je crois que l'impatience que j'ai pu vivre ces derniers temps mérite un des exercices du stage…

 

Oui, notre charge de travail et de responsabilité est tout simplement trop ; mon attention se focalise beaucoup sur les détails. Je pense que le lâcher prise est pour moi quelque chose de difficile. C'est bien à moi qu'il appartient de ne pas me laisser atteindre par ce qui touche fort mon ego. Ces mots qui m'ont souvent fait mal… parce que pris pour de la critique ! Aujourd'hui, je sens bien qu'ils me touchent moins, nettement moins, mais… encore un peu quand même en fonction de l'état du moment !

 

Ton témoignage me montre aussi la difficulté que j'ai parfois à "aimer mon ego et lui laisser sa juste place" comme m'a écrit un jour Fabien, surtout quand la colère est là.

 

Je me pose la question de ma difficulté actuelle dans ce métier. Peut-être est-ce lié au niveau ORANGE de notre société et/ou à la spécificité du service ? Ce qui fait que la majorité de la population vient "consommer" du soin, avec l'exigence du consommateur. Sujet à développer une autre fois ? Peut-être y a-t-il un lien avec mon aile 2 que je n'ai pas vu jusqu'à présent. J'ai lu sur le forum que le métien d'infirmière n'était pas forcément ce qu'il y avait de mieux pour les 2… Là aussi peut être que j'écrirai peut être une suite à ce sujet.

 

Bien amicalement,

Isabelle

Isabelle (E1 alpha, C++ S-/= X+, aile 2)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

"Je crois que l'impatience que j'ai pu vivre ces derniers temps mérite un des exercices du stage…"
Pas vraiment. Ces exercices n'ont pas pour but de régler une problématique à un moment donné, ni d'être fait a posteriori. Les utiliser ainsi serait perdre son temps. On en fait une pratique régulière, une hygiène de vie, sinon mieux vaut les oublier.

"Peut-être est-ce lié au niveau ORANGE de notre société et/ou à la spécificité du service ? […] Peut-être y a-t-il un lien avec mon aile 2 que je n'ai pas vu jusqu'à présent."
Pour ORANGE, je ne sais pas, pour l'aile 2 par contre, cela me semble certain.

"Ce qui fait que la majorité de la population vient 'consommer' du soin, avec l'exigence du consommateur."
Tiens, j'ai un billet à paraître cet été sur le blog Et à l’aurore qui aborde ce thème.

"J'ai lu sur le forum que le métien d'infirmière n'était pas forcément ce qu'il y avait de mieux pour les 2…"
Ce qui est vrai pour un ennéatype ne l'est pas forcément pour quelqu'un qui a cet ennéatype en aile, ne serait-ce que parce que la hiérarchie des centres change. Or ce qui était dit sur le métier d'infirmière et l'ennéatype 2 concernait le centre préféré.

Très amicalement,
Fabien

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Bonjour Fabien, bonjour à tous,

 

"Ces exercices n'ont pas pour but de régler une problématique à un moment donné, ni d'être fait a posteriori. Les utiliser ainsi serait perdre son temps. On en fait une pratique régulière, une hygiène de vie, sinon mieux vaut les oublier."

Bien entendu, je l'avais bien compris comme ça ! J'avais écrit en premier lieu "aurait mérité", sous-entendu au moment où j'ai me suis sentie dépassée. Puis je ne sais pas pourquoi, j'ai "corrigé" ma formulation…

 

Je pense avoir compris, oui, qu'une pratique régulière est un choix et une hygiène de vie. J'essaye. Ce n'est pas toujours facile pour moi ; cela rejoint le message de Sevan au sujet de l'utilisation quotidienne de l'Ennéagramme.

 

"Ce qui est vrai pour un ennéatype ne l'est pas forcément pour quelqu'un qui a cet ennéatype en aile, ne serait-ce que parce que la hiérarchie des centres change."

Je n'avais pas oublié ça ! Je sais que j'ai fait la confusion à un moment donné. Je cherchais à trouver dans mon aile une réponse qui n'y était pas.

 

"Pour ORANGE, je ne sais pas, pour l'aile 2 par contre, cela me semble certain."

Pour en discuter dans le service en ce moment, oui, ORANGE est bien là. Nous sommes tous d'accord pour dire que nous sommes devenus un supermarché de la consultation avec une exigence considérable. Les aggressions deviennent trop fréquentes, les urgences deviennent "maison médicale".

 

Depuis que j'ai écrit ce message, j'essaye d'être plus attentive à ce qui me dépasse actuellement pendant mes journées de travail. Les élèves ont fini leur stage, et d'autres ne sont pas encore arrivés. Je suis donc libérée de cette tâche là. J'apprécie la collaboration avec l'équipe médicale parce que nous partageons beaucoup ; ce qui nous permet d'approfondir et actualiser régulièrement nos connaissances. Cette période un peu moins chargée me permet de me "recentrer" et de retrouver mon observateur intérieur ; j'ai comme la sensation que je l'avais perdu !

 

Je me demande si je peux faire cette conclusion : l'encadrement des élèves est lourd ; cela augmente notre charge de travail ; cela provoque peut-être un stress chez moi, que je ne voyais pas vraiment ; j'ai la sensation que je n'arrive pas à tout gérer, et je n'aime pas du tout ; ce qui explique que l'ego reprenne plus de place ?

 

Amicalement,

Isabelle

Isabelle (E1 alpha, C++ S-/= X+, aile 2)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"J'essaye. Ce n'est pas toujours facile pour moi."

Ce n'est pas vraiment aidant, ni consolant, mais ce n'est facile pour personne !

 

"Je me demande si je peux faire cette conclusion.

Oui certainement. C'est important de repérer nos périodes de stress en fonction de notre ennéatype. Ce sont les moments où notre ego est en embuscade, où effectivement on risque de "perdre"son observateur intérieur, et où la pratique des techniques de désidentification est plus que jamais nécessaire. Dans ce domaine, rien n'est jamais ni automatique ni acquis.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Fabien, bonjour à tous,

 

"Ce n'est pas vraiment aidant, ni consolant, mais ce n'est facile pour personne !"

Lire cette réponse aujourd'hui m'apporte un réconfort. Elle me permet aussi d'être plus indulgeante avec moi même, de garder un certain optimisme à continuer dans cette voie, malgré les moments difficiles !

 

"La pratique des techniques de désidentification est plus que jamais nécessaire. Dans ce domaine, rien n'est jamais ni automatique ni acquis."

C'est aussi ce que je viens de comprendre un peu plus ces jours-ci…

 

Les échanges sur le forum permettent aussi de ne pas me trouver trop seule face à mes interrogations et mes doutes (est-ce encore là la repression du mental ?).

 

Merci à vous tous !

Amicalement,

Isabelle

Isabelle (E1 alpha, C++ S-/= X+, aile 2)

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Bonjour à tous,

 

Je trouve intéressant Isabelle de lire le parcours de tes réflexions.

 

Il m'est arrivé d'encadrer des stagiaires ; c'est un tâche qui rebute particulièrement mes collègues, mais pas moi ! Au contraire cela occupe (occupait, je ne travaille pas actuellement) bien mon ego : il donne des conseils, il corrige, il s'efforce d'être patient au maximum…

 

Mais il est vrai que je n'ai jamais été soumise à ton niveau de stress (pression du temps et pas le droit à l'erreur) et si c'était le cas, je pense que je perdrais rapidement tous mes repères et ma motivation.

 

Je te dois toujours une discussion sur l'humour et bon, j'attends de recevoir de la bibliothèque un bouquin pour développer le sens de l'humour. En fait, en lisant cette conversation, je me demandais si tu "travaillais" sur l'humour. Je me rends compte à quel point il est important de se relaxer pour le 1, et je crois de plus en plus qu'exercer l'humour est absolument nécessaire. Je pense que c'est la seule chose qui permette efficacement de dédramatiser et relativiser les choses. Par exemple, si je perds mes repères et ma motivation, le prochain pas est une remise en question de ma personne et les conséquences sur l'estime de soi sont rapidement néfaste. Bon, j'espère que je recevrais mon livre rapidement car ça fait deux mois que je poireaute.

 

Très amicalement,

Christine

Christine (1 alpha, aile 9) (C +/-, S -/=, X -/+)
(Tout commence en nécessité et tout doit finir en liberté.)

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Bonsoir Christine,

 

C'est drôle, je discutais de cette histoire des élèves à encadrer, cet après midi avec une amie, ainsi que des messages sur le forum qui m'avaient amenée à prendre conscience du stress que cela représentait pour moi, dans les moments difficiles. Cette amie m'a fait remarquer que le mot "stress" était nouveau dans mon vocabulaire !

 

Lire ensuite ton message m'a permis de comprendre qu'en fait, je n'avais même pas identifié le stress chez moi ! :peur: Est-ce parce que je me contrôle tant sans m'en apercevoir ? Est-ce que je faisais une hallucination négative sur le stress ? Je pense qu'aujourd'hui, je peux savoir où il se situe au niveau kinesthésique chez moi quand il se manifeste… Je vais continuer à observer.

 

Bon, pour l'humour, j'ouvre une nouvelle conversation !

 

Amicalement,

Isabelle

Isabelle (E1 alpha, C++ S-/= X+, aile 2)

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Fabien Chabreuil

Bonsoir à tous,

 

"Lire ensuite ton message m'a permis de comprendre qu'en fait, je n'avais même pas identifié le stress chez moi !"

Cela s'appelle de la formation réactionnelle, et le mécanisme de défense est un des mieux cachés.

 

"Est-ce parce que je me contrôle tant sans m'en apercevoir ? Est-ce que je faisais une hallucination négative sur le stress ?"

La première question concerne la cause, et la seconde la manière de la mettre en œuvre. Ceci dit, il doit y avoir bien d'autres transes activées, au moins de la suppression de sensation.

 

Très amicalement,

Fabien

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  • 1 month later...

Bonjour à tous !

 

Pendant cette période estivale, j'ai pu continuer l'observation à ce sujet.

 

"C'est important de repérer nos périodes de stress en fonction de notre ennéatype."

Je crois que je viens de mettre en lumière, là, un gros morceau au sujet du stress et de la formation réactionnelle !

 

Cet épisode sert de référence à bien d'autres situations dans ma vie.

 

Ce qui voudrait dire que chaque fois que je peux identifier de la formation réactionnelle (ce ressenti intérieur si puissant qu'il transparaît à l'extérieur, malgré tous mes efforts de camouflage), c'est que je vis un stress ?

 

Ce qui veut dire aussi que j'ai vécu bien des années sous stress… depuis la plus tendre enfance ?

Et ce serait moi qui le crée par toutes sortes de transes hypnnotiques ?

 

Ma fille m'a aidée à ce sujet récemment. Lorsqu'elle me dit qu'elle m'a trouvée particulièrement froide avec quelqu'un, il suffit que j'analyse la situation pour comprendre… Derrière cette froideur, je vois alors qu'effectivement, je suis tendue parce qu'inquiète (sans vraiment vouloir le reconnaitre…) — le C++ à l'œuvre ?

 

"Si je perds mes repères et ma motivation, le prochain pas est une remise en question de ma personne et les conséquences sur l'estime de soi sont rapidement néfaste."

Christine, je connais ce mécanisme aussi. Je fais un lien avec le stress. Se remettre en question, plus qu'il ne le faut, provoquerait-il un stress, sans s'en apercevoir ?

 

C'est quelque chose de difficile et douloureux à vivre en effet, et je me suis laissée entraîner dans la désintégration bien trop souvent ! J'avoue que l'Ennéagramme m'a bien aidée à identifier cet automatisme pour éviter cette remise en question trop importante dont tu parles.

 

"Est-ce parce que je me contrôle tant sans m'en apercevoir ? Est-ce que je faisais une hallucination négative sur le stress ?"

La première question concerne la cause, et la seconde la manière de la mettre en œuvre. Ceci dit, il doit y avoir bien d'autres transes activées, au moins de la suppression de sensation. J'avoue que l'ego est vraiment très fort pour activer les transes hypnotiques ! Ce n'est pas toujours évident à identifier ! Actuellement, je trouve qu'être attentive à mes ressentis intérieurs, mes émotions, m'aide à affiner toute cette observation.

 

Bien amicalement,

Isabelle

Isabelle (E1 alpha, C++ S-/= X+, aile 2)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"Ce qui voudrait dire que chaque fois que je peux identifier de la formation réactionnelle, c'est que je vis un stress ?"

Forcément. Le mécanisme de défense sert bien à protéger la compulsion. Quand il se déclenche, c'est que l'ego estime qu'il ne va plus pouvoir tenir la compulsion. Pour lui, c'est donc un gros stress, même si ça ne l'est pas forcément au sens ordinaire du terme.

 

"Ce qui veut dire aussi que j'ai vécu bien des années sous stress… depuis la plus tendre enfance ?"

Sans doute.

 

"Et ce serait moi qui le crée par toutes sortes de transes hypnnotiques ?"

C'est ton ego qui le crée, et donc seulement une partie de toi.

 

"Se remettre en question, plus qu'il ne le faut, provoquerait-il un stress, sans s'en apercevoir ?"

Bien sûr, l'ego du 1 ne tient pas compte de lui (capacités réelles, besoins, désirs, etc.), mais seulement de ses idéaux. On serait stressé à moins.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous,

 

Merci Fabien pour ces réponses !

La connaissance des mécanismes de son égo est vraiment subtile mais quelle richesse !

 

Amicalement,

Isabelle

Isabelle (E1 alpha, C++ S-/= X+, aile 2)

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