Institut Français de

l’ennéagramme

À quoi sert tout le reste...

Aller au contenu

"De l'amour à la haine" – Le Klub des Loosers


Messages recommandés

Bonjour,

 

Au stage Sous-Types, lorsque l'on a parlé de Léo Ferré pour illustrer le type 4 sexuel, j'ai pensé à la chanson De l'amour à la haine d'un groupe (enfin, d'un groupe de deux personnes) qui s'appelle le Klub des Loosers. Bon, ce ne sera sûrement pas du goût de tout le monde ici, mais il faut bien actualiser un peu les références, non ? :sarcastic:

 

Amis 7, passez votre chemin. L'album dont est tiré cette chanson, intitulé pourtant Vive la Vie, n'a rien de joyeux ni d'optimiste ! C'est plutôt l'illustration permanente de la desespérance, de la haine de soi et des autres, et de la mélancolie !

 

Je trouve que les dernières phrases du texte (que j'ai mises en gras) pourraient être un peu une métaphore du mécanisme d'introjection qui se transforme en haine.

 

J'ai un peu du mal à m'imaginer ce que peux donner la lecture du texte sans l'accompagnement musical qui va derrière. Aussi vous pouvez écoutez en même temps la chanson. Je crois que le ton de la voix est assez révélateur aussi.

 

 

Citation

C'est triste, mais je sais que cette fois la pilule ne passera pas

J'avais pourtant de l'entraînement entre le Tranxen et le Viagra

"Je ne sais pas" est la seule réponse que j'ai trouvé à la question

de savoir comment tous deux nous avons fait pour arriver à cette situation

Je me souviens que nous marchions aperçevant le bonheur à l'horizon

J'en déduis donc qu'à un moment nous nous sommes trompés de direction

Je t'ai tout donné, apparament même l'envie de me quitter

J'aimerais tant revenir en arrière pour ne jamais t'avoir rencontrée

Tu me reproches de ne faire que des erreurs, c'est vrai, je t'inclus dedans

Je suis sûr qu'à l'école des salopes tu étais assise au premier rang

Je me lave, pourtant je demeure couvert de poussière

Normal puisque pour toi cela fait déjà longtemps que je fais partie des meubles

Sans doute le seul de la maison que tu aimerais d'ailleurs mettre à la rue

Comme je considère que la place d'une fille comme toi ne peut qu'être sur le trottoir,

je me dis "c'est bien", de la sorte nous resterons toujours près l'un de l'autre

Comme nous nous le promettions à une époque enlacés dans un lit à demi-nus

Je n'en ai pas l'air comme ça Mais sache que je ne t'en veux pas

J'ai juste envie de te masser le cou afin que tu t'endormes d'un sommeil

tellement profond et paisible que tu ne t'en réveilleras pas

Tu vois : de l'amour à la haine il n'y a qu'un pas.

 

Jamais je ne t'aurai offert ce piercing au nombril si j'avais su que tu passerais ton temps à le regarder

ce qui ne t'empêchait pas cependant d'avoir des vues sur pleins d'autres gens

À présent j'ai juste envie de te traiter de sale pute

Mais tu risques de dire que je suis méchant

Le savais-tu ? Pendant l'amour une femme n'est pas obligée de rester sur le dos

Comme avec moi tu n'as jamais su retirer ta carapace,

excuse-moi si j'en conclus que ton animal préféré est la tortue

Ma pauvre, tu es tellement passive que si demain la maison brûle et que personne n'est là pour te dire d'en sortir

j'ai peur que tu sois foutue

Question : est-ce à force de m'appeler "mon ange" que tu en es venue par oublier que j'avais un sexe ?

Chérie, tu es une magicienne : tu as pris ce que tu disais être l'homme de ta vie

en l'espace de quelques paroles l'a soudainement transformé en ton ex

Chaque jour, j'ai nourri notre couple avec les miettes de mon ex-personnalité

sachant que lorsque ton tour viendrait notre couple serait vite affamé

Tu peux pleurer

Sache que je m'en tape de voir que ton visage est trempé

En fait si, content de savoir que je parviens encore à te faire mouiller

Je me rappelle de tes demandes en mariage, je doute que cela se fasse

À moins qu'au temple le pasteur me demande: "Refusez-vous d'épouser cette pétasse ?"

À présent, je cherche un briquet afin d'enflammer tes lettres et tes photos

qui déchirées dans une coupelle ne forment qu'un petit tas

Tu vois : de l'amour à la haine il n'y a qu'un pas.

 

Je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime

Ok, je crois que je commence à savoir que ton amour est là

Malheureusement pour me le prouver au jour le jour tu n'as pas vraiment d'idées

J'en dissèque une, détache le "i" et le "d", viens les coller à ta phrase "Ton amour est là",

donc à présent ton amour est laid

J'ai pris les deux "e" et pour qu'ils ne soient pas jaloux de nous les ai brouillés

Comme tout ce qui vient de toi, je sais que j'aurais du mal à les digérer

Ne reste qu'un accent avec lequel j'ai envie de me crever les yeux

afin de ne plus voir tout ce que tu essayes pathétiquement de me cacher

L'amour ne m'a pas rendu aveugle, mais seulement très myope

Toi, apparament très peu presbyte, mais surtout très casse-couilles

À tout ce que je t'ai proposé tu disais toujours non, N.O.N.

J'ai pris le N et le O et les ai inversés afin de les coller sur cet interrupteur supposé rallumer notre passion :

il ne marche pas.

Alors avec le N restant, je suis parti au Brésil, j'ai bronzé

Le N voulait changer de sexe, je l'ai fait opérer, puis l'ai avalé

Donc à mon retour ne t'étonne pas si je porte la haine en moi

Tu vois : de l'amour à la haine il n'y a qu'un pas.

Claire

E5 alpha, C= S-/+ X-/+

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Fabien Chabreuil

Bonjour Claire,

 

Merci pour ce superbe exemple.

 

"Amis 7, passez votre chemin. L'album dont est tiré cette chanson, intitulé pourtant Vive la Vie, n'a rien de joyeux ni d'optimiste ! C'est plutôt l'illustration permanente de la desespérance, de la haine de soi et des autres, et de la mélancolie !"

Ce n'est pas ça qui me fera passer mon chemin. Comme j'ai eu l'occasion de le dire dans la discussion Chanson-ennéagramme, je n'aime quasiment que les chansons et poèmes 4.

 

"Bon, ce ne sera sûrement pas du goût de tout le monde ici, mais il faut bien actualiser un peu les références, non ?"

Oui, c'est bien que les croulants découvrent la musique des djeun's. :rofl: Mais le contraire est bien aussi. Léo Ferré a justement écrit, avec Francis Claude, une chanson qui dit la même chose. Autrement ! Là aussi, vous pouvez écoutez en même temps la chanson :

 

 

 

Citation

On s'est rencontré par hasard,

Ici, ailleurs ou autre part,

Il se peut que tu t'en souviennes.

Sans se connaître on s'est aimé,

Et même si ce n'est pas vrai,

Il faut croire à l'histoire ancienne.

Je t'ai donné ce que j'avais

De quoi chanter, de quoi rêver,

Et tu croyais en ma bohême.

Mais, si tu pensais à vingt ans

Qu'on peut vivre de l'air du temps,

Ton point de vue n'est plus le même.

 

Cette fameuse fin du mois

Qui depuis qu'on est toi et moi,

Nous revient sept fois par semaine

Et nos soirées sans cinéma,

Et mon succès qui ne vient pas,

Et notre pitance incertaine.

Tu vois je n'ai rien oublié

Dans ce bilan triste à pleurer

Qui constate notre faillite.

Il te reste encore de beaux jours

Profites-en mon pauvre amour,

Les belles années passent vite.

 

Et maintenant tu vas partir,

Tous les deux nous allons vieillir

Chacun pour soi comme c'est triste.

Tu peux remporter le phono,

Moi je conserve le piano,

Je continue ma vie d'artiste.

Plus tard sans trop savoir pourquoi

Un étranger, un maladroit,

Lisant mon nom sur une affiche

Te parlera de mes succès,

Mais un peu triste toi qui sais

Tu lui diras : "Que je m'en fiche

Que je m'en fiche"

Très amicalement,

Fabien

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...