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Le 6 et la peur


Blanche

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Bonjour à tous,

Bonjour Bernard,

 

Voilà, avec vos explications et mon auto-observation, j'ai pu avancer et je peux maintenant affirmer que je suis bel et bien de "type 6".

 

J'ai pu saisir, ces derniers temps, que derrière la plupart de mes colères (et c'est valable pour l'agressivité et la rigidité) se cache la peur. Pour moi : Opposition = Danger = Insécurité = Peur = Trahison = Rejet = Abandon. Je parle ici des colères qui n'ont rien à voir avec la réalité qui se vit à ce moment-là. Des colères qui sont souvent démesurées par rapport à la réalité. Des colères que je serais tentée de qualifier de "non-justifiées". Des colères qui m'amènent à me demander presque à chaque fois : "Mais pourquoi me suis-je fâchée ? Pourquoi ai-je paniqué ? Pourquoi suis-je incapable de discuter calmement et d'écouter une personne qui avance des idées différentes des miennes ? Pourquoi est-ce que je me sens menacée ? Et bien, c'est parce qu'à ce moment-là, je suis envahie par la peur.

 

Comme disait Philippe (vdv) dans un récent message : "Ne t'approche pas trop d'un animal qui a peur, qui se sent agressé et acculé. Il pourra se jeter sur toi avec l'énergie du désespoir. "L'énergie du désespoir" est une expression qui a du sens pour moi et "se jeter dans la gueule du loup" aussi". Et oui Philippe, je saisis très bien le sens de ces phrases maintenant.

 

Je dois donc maintenant travailler afin de pouvoir "rester connectée à la situation présente… à la situation réelle" AVANT que la colère (la peur) ne m'envahisse. C'est tout un exercice !! Mon problème actuel, c'est que très souvent je ne vois pas et ne sens pas la colère monter en moi, je ne vois pas et ne sens pas la peur. A vrai dire, je ne sens RIEN et tout se déroule tellement vite. Je prends conscience de la situation une fois la colère exprimée. Donc, toujours trop tard ! Que faire ???

 

En conclusion, j'aimerais ajouter une dernière constatation : depuis que je pratique l'auto-observation, j'ai l'impression "d'HABITER PLUS" mon corps et je me sens beaucoup mieux ainsi.

 

Bonne journée et à bientôt !

Blanche

Blanche (E6 mu, sous-type force/beauté)

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  • 1 month later...
Philippe Vandevoorde

Bonjour à tous et à toutes

S'il est bien une chose pour laquelle je ne doute plus, ce sont mes peurs.

Ces deniers temps cela en deviendrait presque comique si ce n'était moi qui la subissais.

Comme déjà expliqué il y a quelques mois, mon épouse a décidé de poursuivre seule sa route.

Nous avons acheté une deuxième maison pour elle. Et pour notre entourage, nous réussissons notre séparation et on nous envie !!!

Je suis sidéré, abasourdi, les mots me manquent et ne représentent pas ce que je ressens.

J'ai froid, tout le temps, même lorsque tout le monde a chaud. Sans aucune raison apparente, mon corps est parcouru de frissons.

Cette sensation terrible de se sentir abandonné est tellement forte que je suis incapable de la visualiser jusqu'au bout et forcément de l'intégrer. Ma peur envahit mes moindres comportements, alors qu'avant j'étais toujours parvenu tant bien que mal à "maîtriser" la situation. Je ressens cette "inquiétude" comme un train fou sans conducteur, et dans lequel je suis. Et en apparence… Rien. On me félicite de mon comportement courageux.

Je me suis dit à un moment: "Bon te voilà bientôt seul, essaye de rencontrer quelqu'un."

Brrr, vouloir rencontrer quelqu'un -non pas pour la rencontre- pour ne pas être seul c'est sinistre comme truc, non ?

Bref, je me suis mis sur un site de rencontre, et là ça marche, tant que les rencontres restent virtuelles bien sûr. Parce que je me suis déjà rendu à deux rencontres réelles, et là je trouve toujours un truc pour ne pas m'engager plus loin et ça traîne en eau de boudin (entendre j'ose pas lui dire que ça marchera pas).

Bon j'arrête, je veux pas la faire trop longue.

Et pour la faire un peu humoristique en finale, qu'est-ce que je vais être riche, heureux et tout et tout… plus tard, lorsque j'aurai arrêté de manger mon pain noir. Allez, me voilà encore à me plaindre :-))

Philippe

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  • 1 month later...

Bonjour à tous mes semblables, peureux…

 

Je viens à peine d'accepter de me considérer comme un 6. L'évidence m'apparaît maintenant tellement… évidente ! Mais je m'en méfie (!), un peu, quand je constate le chemin parcouru ici par d'autres ; comme Blanche, passée de l'incertitude à la certitude pour revenir au doute ! Et à Marie-Hélène que je n'ai pas eu le courage (!) de suivre jusqu'au bout… Mais je vais m'y mettre tout de suite après ce message dans lequel je veux partager avec des 6 une réflexion qui s'est imposée à moi à la lecture des panneaux au sujet de la peur. J'ai remarqué à quelques reprises que Fabien affirmait, comme dans son premier volume, que la peur n'était pas une passion (ou "vice" ou "péché radical" ou "tendance" ou "piège"… selon la plus ou moins grande répulsion que l'on éprouve devant le "vice" *) que la peur n'était pas facile à s'avouer. Ça me laissait perplexe car, pour ma part, je n'avais eu aucun mal à la reconnaître et n'aurais pu la nier tellement elle était justement évidente. Mais ce qui a soulevé en moi des questions et finalement une réflexion intéressante et profitable déjà, c'est la distinction suivante que j'ai été amenée à faire. J'ai constaté qu'alors que toutes les autres passions nommées revêtaient bel et bien à mes yeux le caractère de "péchés" capitaux pour lesquels on pouvait et "devait" éprouver de la culpabilité et du remord et sur lesquels on AVAIT DU POUVOIR, je considérais la peur autrement ! Je m'étais toujours vue comme une VICTIME de la PEUR… Alors qu'il ne me serait jamais venu à l'idée (ou bien peu) de me voir victime de mon orgueil, de mon envie, de mon avarice… ! Il m'a donc fallu commencer à voir ma peur plutôt comme de la lâcheté, de la couardise, de la poltronerie… pour la ramener au même niveau que les autres "péchés" capitaux. Et là, alors, OUI, elle m'est plus difficile à admettre ; elle me met en contact avec la honte bénéfique à son sujet et je retrouve sur elle un certain pouvoir intéressant ! Je dirais que ça change beaucoup de choses à ma compréhension.

 

Certains 6 ont-ils eu à faire aussi cette distinction ? J'aimerais bien remettre ce sujet de la peur sur le tapis.

 

Nicole

 

* A moi, "vice" convient. Je le comprends à la manière des vices apparents ou "cachés" dans une construction, une organisation, une forme quelconque… Et qu'il faut bien trouver et corriger pour redonner l'efficacité initiale…

Nicole – E6

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Nicole,

Bien que, a priori, non concernée par ton invitation, je suis présente et attentive à ce que tu écris et qui me met sens dessus-dessous…

Comment ? Mais la peur EST une émotion… et tu « tâches-moyen » de fonder une honte « bénéfique » pour en purger la culpabilité ? J’hallucine !

Je me sens effarée de tous ces jugements de valeur dont témoigne ton écrit d’aujourd’hui… Et je ne peux que dire mon désaccord.

 

Il me semble qu’indépendamment du type d’appartenance, ce n’est pas parce qu’on éprouve ce sentiment de peur, quel que soit son intensité et le motif qui le suscite, que nécessairement on pose un comportement lâche, couard, poltron ou autre chose (le vocabulaire est assez riche). Ce n’est pas non plus parce qu’on pose un comportement « lâche… etc… » qu’on EST ce comportement…

 

Il me semble qu’avancer implique précisément de reconnaître simplement et surtout sans jugement à la fois comment nous faisons, comprendre pourquoi nous le faisons (dans tout comportement, il y a une intention positive), et peut-être comment nous aimerions faire, comment ce serait préférable, et SURTOUT cesser de regarder à la loupe, au binoculaire, voire au microscope « l’énormité » de nos « défauts », pour orienter notre regard vers toutes ces qualités merveilleuses que nous avons déjà, et toutes celles que nous voudrions développer ou acquérir…

Ce n’est pas au fouet qu’on grandit (cf. le thème de la maltraitance).

Lâche-le.

Très chaleureusement.

Viviane

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Chère Viviane,

Je viens tout juste de lire ta réponse à mon message et, pardonne-moi, mais j'ai rigolé comme une malade. Je ne pouvais m'empêcher d'imaginer une "4" - que tu le sois ou non, mais à mes yeux ta réaction en était une dans le plus pur style, enfin , ce que j'en conçois - en train de s'arracher les cheveux en croyant "halluciner" devant la bêtise humaine ! Et je dois reconnaître que mon message peut prêter à confusion. Mais il est à mille lieux de l'interprétation que tu lui donnes. D'abord, disons que mon invitation à l'échange n'excluait personne et surtout pas toi avec qui le contact est fait. Je suis seulement curieuse de connaître le trajet des "6" dans la réappropriation de cette fameuse peur.

Maintenant je m'explique. Non, je ne suis pas "maso" pour un sou, au contraire. Je dirais que je me reconnais plutôt un des aspects du 7 (aile) qui tâche de tout faire pour jouir de la Vie, mais je ne peux (6) ni ne veux (5 ?) tasser la souffrance. J'essaie de la vivre et de comprendre ce qu'elle raconte. Mais je ne la recherche ni ne l'entretiens. Donc, mon virage en U au sujet de ma peur - la mienne - ne va pas dans le sens de m'en culpabiliser et de m'en morfondre et tutti quanti… Bien au contraire. Et, chère Viviane, je te ferai remarquer que ce n'est pas moi qui ai porté des jugements de valeur sur la lâcheté, la poltronerie (???) ou la couardise… Ce sont là des comportements - ou tout au moins des tentations de comportements - familiers, j'imagine, aux "6". Ce sont eux que mon virage m'a permis de voir plus clairement dans mon cas, tout au moins. Et je ne les juge pas. Je fais un constat. Et ce constat m'a permis, à moi, de ramener, disons ma "tendance" pour faire moins brutal, principale sur le même pied que les autres "tendances". J'insiste pour préciser que c'est bel et bien dans mon livre à moi… Et cet exercice, loin de m'amener à me morfondre, m'a permis de prendre de la distance et un certain pouvoir sur cette peur que je considérais comme un handicap irréversible. Et la honte dont je parle n'a rien de malsain ou de "toxique", comme dirait l'autre. C'est celle que j'aurais devant toute "faute" ou "erreur" imputable. J'avoue que le terme honte est sans doute mal choisi. Disons que j'aurais pu procéder à l'inverse et ramener les autres tendances au même niveau que ma peur… Mais ça compliquerait encore davantage. Rassure-toi. Je ne me flagelle pas. Au contraire, je commence plutôt à regarder ma peur dans les yeux alors que je la subissais comme une enfant dominée et maltraitée par elle… Tu vois ? Et avec le temps, je sous-estime de moins en moins mes "belles qualités". Je pense, comme je te l'ai exprimé ailleurs, que l'un ne va pas sans l'autre… La belle dualité de la Vie !

Merci encore. Pour ta réaction, si vive et magnifique, une "belle indignation", pour le "chaleureusement" et pour la pinte de bon sang que je viens de me payer grâce à toi. Pour moi aussi, quelle chance de te croiser !

Bon, me voilà encore qui fait dans le long !!!

Amicalement,

Nicole

Nicole – E6

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Bonjour Nicole,

 

Je me rappelle, à ma première session d'ennéagramme, avoir pensé que les types "6" étaient chanceux. Je considérais leur passion comme un "péché mignon", comparativement aux autres qui correspondaient aux péchés capitaux !!!! J'ignorais totalement à ce moment là que j'avais le type "6" (je ne me trouve plus chanceuse maintenant !!!!).

 

Je crois que l'appellation des passions nous ramènent inévitablement aux péchés capitaux, à cause de la religion. Il est donc normal, à mon avis, de ressentir la honte et la culpabilité face à ces "dits" péchés. Je crois que tous les termes défauts, péchés, etc., sont culpabilisants et ont pour conséquence de nous enlever notre libre arbitre. Sans trop y avoir réfléchi, je ne crois pas qu'il faille ramener la peur à la lâcheté. La lâcheté, pour moi, empêche de FAIRE, alors que la peur empêche d'ETRE… J'y réfléchirai plus longement…

 

Dans mon cas, c'est plus le DOUTE que la PEUR qui m'a amenée à explorer et à approfondir le type "6" (je te rassure, je n'ai plus de doute sur mon type). Je ne crois pas avoir rejeté volontairement la peur, mais étant une "6 contre-phobique", je ne la voyais pas, ne la ressentais pas, j'étais loin de me douter de sa présence, puisque j'étais toujours en action ou en réaction. Le mot "peur" ne m'ébranlait pas, ne me gênait pas et ne me faisait ressentir aucune émotion particulière, contrairement aux 8 autres passions. J'étais plus honteuse et gênée par mes réactions colériques et rigides que par le sentiment de PEUR. Mais, récemment, j'ai pris conscience que la peur m'habitait et qu'elle se manifestait souvent de façon sournoise. Entre autres, elle prend la forme de la "méfiance". Maintenant, j'en prends conscience de plus en plus et il m'arrive souvent de me surprendre à essayer de déceler chez les autres les signes (qu'ils soient verbaux ou non) qui m'indiqueront si je dois "monter ou baisser la garde". Au moindre signal qui me déstabilise, je redeviens fermée, observatrice, rigide, nerveuse et peut-être même parfois colérique. Ces dernières caractéristiques sont pour moi des "indicateurs de PEUR"… Peur de quoi ? D'un éventuel danger !!! Lequel ???? Je l'ignore encore, mais je continue d'approfondir. Lorsque je me surprends à agir de la sorte (surtout envers mes proches) et bien là, oui, j'ai ressenti la honte, car cette méfiance (qui m'amène à surveiller constamment, consciemment ou non) n'est pas toujours justifiable. Comme je veux en guérir, "j'essaie" maintenant d'éviter de me sentir honteuse et de me "taper sur la tête" (ce qui avait pour effet de m'empêcher "d'avancer"). J'essaie de voir ce comportement sous un angle différent. Plutôt que de le regarder comme un défaut et ressentir la honte, j'essaie plutôt de le voir comme une conséquence de blessures anciennes et j'essaie de "me ramener au moment présent", ce qui n'est ni simple et ni évident pour moi. Voilà, en partie ce que je vis face à la peur.

 

Sur ce, je te souhaite de "bonnes vacances ensoleillées" à toi et à tous les autres ; mon tour viendra la semaine prochaine.

 

Blanche

Blanche (E6 mu, sous-type force/beauté)

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Blanche,

 

Bonjour et merci de te pointer dans cet échange. Je dois avouer que j'espérais t'y voir venir…

J'ai quelque minutes avant de finaliser moi aussi mes préparatifs de départ. J'ai l'impression que notre expérience va dans le même sens. Je suis plutôt une "6" phobique d'où l'impossibilité de renier cette peur fondamentale mais avec d'importants et intenses intermèdes -réguliers - de contre-phobique.

Comme toi, à ma façon, je banalisais ce "péché" en comparaison aux autres des autres types.

Concernant les notions de "péché", "vice", "vertu", je n'ai plus de problèmes avec elles. Il y a un bon moment que j'ai démythifié ces mots-là et je trouve maintenant qu'ils disent bien ce qu'ils veulent dire. Pour moi, le "péché" c'est une erreur de cible ou de moyen comme le veut apparamment la traduction hébraîque. Le "vice", c'est un défaut, de fabrication ou de construction comme je le précisais en P.S. de mon précédent message. Il y a là, bien sûr, un aspect moral mais ce n'est ni horrible ni décourageant, il me semble. Bien au contraire pour moi. Je crois comprendre, à la lumière de la réaction de Viviane, que c'est sans doute là une importante distinction. La peur-émotion est une émotion, sans plus. La peur du six est un Point de vue… Le "Point" de vue du "6" (N'oublions pas que la traduction de Ennéagramme, c'est, je crois, "9 Points" !!!) Pourquoi pas 9 Points-de-vue ??? C'est cela que je découvre, quant à moi : que depuis l'enfance, je VOIS et ACCUEILLE le Monde et la Vie à la lumière de ma peur. Et que c'est elle qui m'inspire, sinon des comportements, tout au moins des tentations de lâcheté, de couardise et de poltronnerie - je me suis rendue compte que dans d'autres messages j'avais privé la poltronne d'un "n", avarice de mon aile 5 ??? Je m'anuse. Et cela aussi est merveilleux. Que je puisse avoir du plaisir à cette réflexion pourtant très sérieuse pour moi, comme je le mentionnais à Fabien. Je crois que c'est la première fois qu'envisager ma peur ne me démoralise pas. A cause de cette vision et à cause des ouvertures suggérées par l'Ennéagramme. Comprendre que je peux pratiquer la "fierté" du 9 "Je suis bien, je suis calme…" - qui est un piège pour lui mais un remède pour moi - et sa vertu - l'Activité ou Diligence, mot que j'aime bien, contraire de la paresse - pour contrarier ma peur, cela m'encourage !!! Et je choisis exprès ce mot-là. Je crois comprendre que je ne pourrai accéder à la vertu de mon type - le courage - sans en passer par ce chemin… Je trouve que mon anecdote de la corde à linge, dans "Un 5 ou un 6 ?" l'illustre bien. Le philosophe français Alain disait : "L'activité dissout la peur." Je reçois plus clairement cette assertion…

Blanche, je suis là que je raconte ma démarche… Je reviendrai sur ton propre message à mon retour de vacances. Mais encore merci de cette réponse…

"A plus"… dirait Viviane. Je le lui emprunte…

Nicole

Nicole – E6

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  • 3 weeks later...

Bonjour Blanche, Viviane, Gabriel, Fabien… et tout le monde,

 

Je reprends le fil. Je suis revenue au bercail, la première semble-t-il. J'espère que les vacances sont bonnes pour chacun ; regénératrices et orientées dans le sens contraire de la flèche - pour les alphas - ou dans le sens de… pour les mus. Tu vois Fabien, je me permets la transgression mais ce n'est pas sans un petit doute tenace et un petit sentiment de trahison !

Blanche, c'est surtout à ton message que je veux réagir.

Mais d'abord à celui de Philippe. Je ne sais pourquoi, ce message de Philippe, de juin 16, par-dessus lequel j'ai moi-même glissé comme s'il n'existait pas, je me demande pourquoi il est resté là, sans réponse. Surtout avec son contenu. Avec beaucoup trop de retard, Philippe, j'ai envie de te dire que je souhaite que cette expérience si douloureuse de perte que tu décris avec tant de sensibilité, je souhaite qu'elle aît déjà pu te révéler ses côtés lumineux. Ce que tu décris comme une terrible expérience de peur, résonne en moi comme la description d'un profond sentiment de perte et de solitude. Notre réaction de silence, sûrement à certains égards accidentelle, m'apparaît, avec le recul, un peu paradoxale et bien cruelle. Est-ce que nous pouvons te demander maintenant comment ça va ?

Ton message, Blanche m'a fait plaisir. En effet, j'éprouve vraiment beaucoup d'intérêt à un échange sur cette PEUR sixtine…

D'abord, je constate que, oui, nous avons toutes deux commencé par banaliser cette peur. Il y a pourtant, à l'évidence, une expérience ou une trajectoire bien différente pour les 6 phobiques et les contrephobiques. Le mouvement, je crois nécessaire pour moi, phobique, d'examiner mes élans de lâcheté, de poltronnerie ou de couardise, pour réemployer avec impudence et une petite jouissance de 7 ces mots qui font frémir Viviane, n'est assurément pas nécessaire, du moins dans un premier temps, pour un contrephobique. Lui, ou elle, n'a même pas le temps de ressentir cette invitation - à la lâcheté, la… - il fonce en avant, dans l'action, dans le tas… Vécu bien différent.

Ce que nous partageons, par ailleurs, c'est ce que tu nommes méfiance. Ah! la suspicion ! Je me plaisais à la nommer, parfois, ça fait plus digne, la vigilance… L'hyper, même. Ou l'intuition… et je constate que, de fait, cela peut sans doute se transformer en qualités avec la lucidité et le temps… Les qualités de nos défauts… Et les défauts de nos qualités. C'est un peu ce que nous aide à voir l'Ennéagramme. Une petite "shot" d'humilité avec ça ?

J'espère que certains d'entre-vous sont revenus à leur clavier.

Au plaisir,

Nicole

P.S. Je dois vous dire que, comme promis, avant de partir et depuis mon retour, j'ai TOUT lu. Et je suis resté intriguée et un peu frustrée par toutes ces conversations qui tombent dans le vide… Je vais aller en donner mes impressions à Fabien, d'ailleurs, quelque part dans les 7 au sujet d'un échange avec Charles ?… Marsan.

Nicole – E6

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