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1 mu ou alpha ?


Isa63

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Bonjour,

 

Après le stage Centres, il y a quelques temps déjà, je me suis identifiée en 1 mu. Puis j'ai douté ; aujourd'hui, ces doutes sont grandissants ! Et là, je me demande si l'ego ne m'a pas encore joué un petit tour… Cela m'arrangeait-il de dire que mon émotionnel était réprimé ?

 

Alors j'ai besoin de votre point de vue !

 

Trois points essentiels me questionnent aujourd'hui :

  • L'implication du 1 (voire l'impatience ?) peut se confondre avec de l'intempérance du 7 (qui fait croire à la désintégration en 7).
  • L'émotionnel réprimé du 1 mu peut être confondu avec le domaine et la dichotomie du 1 ;
  • la rigueur et le travail du 1 peuvent être confondus avec le mental en centre de support.

Un exemple pour illustrer l'implication du 1

 

Quand un sujet me passionne, je m'investis entièrement. Du coup, j'avoue que mon entourage me trouve distante parce que très prise, et il est difficile de venir me "déranger"… J'ai pris cela pour de l'intempérance… qui peut être aussi de l'implication ?

 

Puis j'ai repris les notes du stage Centres.

 

Émotionnel réprimé

 

Quand j'étais jeune, j'avais beaucoup de mal à remercier. J'ai du mal à demander de l'aide (on rejoint le 1 qui confond les valeurs et les moyens, mais j'en parlerai dans un autre message).

 

Je reçois parfois le feed back de quelqu'un de froid et distant (surtout lors de stress et/ou fatigue).

 

Le regard que j'ai sur les gens émotionnels : je peux parfois les trouver trop démonstratifs voire envahissants.

 

J'ai la sensation de faire une confusion entre les sentiments et les émotions. (Ici, ce point commence à s'éclairer…)

 

Mental réprimé

 

Je sens bien parfois, un blocage. En cas de fatigue, je décroche très facilement…

 

Pour que je retienne quelque chose, il faut que cela ait du sens, sinon, je n'imprime pas vraiment…

 

Je me demande si le fait de savoir que le centre mental soit réprimé était quelque chose de culpabilisant pour moi, et que je n'ai pas voulu admettre cela ?

 

Je vois bien aussi que j'ai de la difficulté avec l'humour.

 

Le fait de réfléchir à quelque chose que je ne connais pas peut être fatigant (mais cela ne me décourage pas !)

 

Je peux manquer de confiance en l'autre.

 

"La hiérarchie des centres est issue d'une blessure de la toute petite enfance."

Pour le 1 mu, cela "collait" bien avec ce que je savais de mon histoire. Lors de ma naissance, mon père était absent (parti quelques jours faire du ski) : donc pour moi, un manque d'intérêt, un manque d'amour, et un grand besoin de reconnaissance ! D'où la répression de l'émotionnel.

 

Dans le stage Sous-types, le C+++ "collait" bien aussi avec le fait que ma mère n'avait pas pu me voir pendant trois jours au moment de ma naissance parce qu'elle avait la grippe, et donc n'avait pas pu m'allaiter…

 

Je ne sais pas si tout cela est clair à la lecture !

 

Amicalement,

Isabelle

Isabelle (E1 alpha, C++ S-/= X+, aile 2)

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Bonjour Isabelle,

 

Ça fait plaisir de lire d'autres 1 sur le panneau. Alors merci pour ta participation.

 

À mon avis, l'absence de tes parents pendant et après ta naissance explique parfaitement la répression du centre émotionnel et à partir de là, il n'y a pas de doutes sur la variante mu.

 

"Je me demande si le fait de savoir que le centre mental soit réprimé était quelque chose de culpabilisant pour moi, et que je n'ai pas voulu admettre cela ?"

Faudrait (!) développer un petit peu. J'ai eu pas mal de problèmes pour me typer. Réprimer le centre mental avait une connotation péjorative et était synonyme d'imperfection dans mon esprit. Je pouvais à la limite le placer en centre de support, mais comme centre réprimé, c'était inconcevable et honteux. Comme quoi, faut jamais se fier aux premières impressions… Est-ce que tu ressens la même chose ?

 

Très amicalement,

Christine

Christine (1 alpha, aile 9) (C +/-, S -/=, X -/+)
(Tout commence en nécessité et tout doit finir en liberté.)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Isabelle, il n'est pas certain qu'une analyse menée ici puisse t'amener à une certitude définitive. Tu as fait le stage Essence assez récemment. Il me semble que seules les techniques d'auto-observation que tu y as apprises peuvent répondre avec fiabilité à la question.

 

Sinon, je pense que la remarque de Christine est pertinente, même si elle n'expose qu'une forte probabilité. On peut aussi en revenir aux questions habituelles sur le centre dont le démarrage nécessite un effort ou qui cesse en premier d'être opérationnel en cas de fatigue.

 

Je ne me souviens plus des panels du stage Centres auxquel tu avais participé. Y avait-il eu un doute à ce moment-là entre le panel du mental réprimé et celui de l'émotionnel réprimé ?

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Isabelle,

 

Un rapide partage d'expérience qui pourra peut être t'aider. J'ai comme toi le centre instinctif en premier, et j'ai eu du mal a déterminer mon centre réprimé au stage Centres. La question qui a été éclairante pour moi a été : "En cas de fatigue ou de stress et en cas de décision à prendre demandant la mise en route du centre mental (besoin de projection dans l'avenir, besoin d'explorer plusieurs pistes potentielles par exemple), cette décision peut elle être influencée par le centre émotionnel ?"

 

J'ai constaté que oui, et même souvent, ce qui implique que le centre émotionnel est pour moi en amont du centre mental, d'ou ma variante 9 mu.

 

Bonne chance dans ta quête et à très bientôt.

Bien amicalement,

Jérôme

Jérôme E9 mu, aile 1, C =/- S -/+ X =/+

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Bonsoir et merci à vous trois pour vos réponses rapides !

 

@Christine :

Je suis contente si ma présence sur ce forum te fait plaisir !

 

J'ai pensé comme toi par rapport à mon histoire "parentale" ; cela me semblait alors "logique" par rapport à la répression du centre émotionnel. Quant à la répression du centre mental, je me pose la question effectivement, si je ne l'ai pas vu comme quelque chose d'impensable pour moi… C'est pour cela que je m'interroge sur un leurre de l'ego ?

 

@ Fabien :

Je ne cherche pas forcément une certitude ; aujoud'hui je sais que j'ai un doute et je me dis qu'un partage pouvait peut être m'éclairer un peu. Je me souviens qu'au stage Centres, j'avais un peu hésité, puis m'étais identifiée en mu, et que tu avais eu l'air surpris…

 

Comment voir le démarrage d'un centre qui demande un effort ?

 

À première vue, j'aurais tendance à dire que "j'agis" souvent en fonction d'un "ressenti intérieur", et que je ne réfléchis souvent qu'après !

 

@Jérôme :

Merci pour ton partage d'expérience ; j'avoue qu'en cas de fatigue, l'analyse ne fonctionne plus vraiment !

 

Et en cas de grosse fatigue, j'ai les larmes faciles. Pour moi, c'est un signe de fatigue intense et qu'il est temps de ralentir le rythme et de prendre vraiment soin de moi…

 

Amicalement,

Isabelle

Isabelle (E1 alpha, C++ S-/= X+, aile 2)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Isabelle,

 

"Je ne cherche pas forcément une certitude."

Ça serait mieux quand même ! Travailler sur le centre réprimé est une priorité, alors autant que ce soit le bon ! :rofl:

 

"Comment voir le démarrage d'un centre qui demande un effort ?"

Je ne sais pas vraiment le dire. Pour moi, le mental et l'émotionnel sont toujours là, l'un au premier plan, l'autre au second. Par contre, déclencher l'instinctif nécessite une décision. C'est toujours le cas aujourd'hui, même si la décision est devenue facile et qu'elle est déclenchée (presque) chaque fois que nécessaire.

 

"À première vue, j'aurais tendance à dire que 'j'agis' souvent en fonction d'un 'ressenti intérieur', et que je ne réfléchis souvent qu'après !"

Un ressenti n'est pas forcément une émotion. Toute émotion est accompagnée d'un ressenti, mais le contraire n'est pas vrai.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonsoir Fabien et merci pour ta réponse,

 

Bon effectivement, j'adhère ! Autant être sûr de son centre réprimé pour travailler dessus… Donc comme j'ai un doute, je ne peux que chercher !

 

Pour le démarrage d'un centre, l'instinctif chez moi ne fait aucun doute... (Heureusement, sinon je ne serais même plus sûre de mon type ! :pt1cable:) Je vais donc continuer à observer…

 

J'avoue que cette notion d'émotion reste floue pour moi… Cela serait-il révélateur ?

 

Amicalement,

Isabelle

Isabelle (E1 alpha, C++ S-/= X+, aile 2)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Isabelle,

 

"J'avoue que cette notion d'émotion reste floue pour moi… Cela serait-il révélateur ?"

:rofl: Il y a des chances ! La notion de mental est-elle floue ? Non ? Alors…

 

Très amicalement,

Fabien

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  • 1 month later...

Bonjour tout le monde,

 

Mes doutes étant encore là quant à la hiérarchie de mes centres, doutes encore confirmés selon la typologie de Horney. J'illustre là par un exemple ce que je viens de vivre…

 

Est ce que mon auto-observation est juste quant à la répression du centre mental ?

 

En rentrant de Paris et en récupérant mon véhicule laissé à la gare, dimanche soir, panne générale… (Malheureusement c'est un véhicule neuf, et c'est la troisième panne en 6 mois, panne qui ne s'explique pas vraiment mais qui commence à peser dans le budget…)

Mise en place de l'assistance, remorquage du véhicule… Bref, toutes les galères qui font raler n'importe qui et qui me font rentrer chez moi à 2 heures du matin… Après encore un superbe stage, dommage !

 

J'ai la chance d'avoir une amie 6 qui est très présente et qui m'a prêté spontanément sa voiture pour me dépanner…

Depuis, je vis un acte de vandalisme et cela fait trois jours que je retrouve mes pneus crevés tous les matins… donc mise en place de la gendarmerie et toutes les démarches de réparation, un jour après l'autre…

 

Donc une galère après l'autre, j'avoue que je commence à fatiguer un peu…

 

Hier soir, après une journée de travail, je rentre chez moi, avec une fatigue vraiment là, la fatigue qui fait que je sens chez moi le corps qui n'en peut plus non plus… Un ami (6 aussi) m'appelle et je sens qu'il est déterminé à vouloir me prouver ce que je dois faire face à toutes ces pannes de voitures… Je sens qu'il cherche à mettre trop de mots, je sens qu'il veut tellement m'aider, qu'il veut absolument que j'adhère à sa façon de voir la situation. Je ne suis pas forcément d'accord avec son regard et je tente de le lui dire ; je ne me sens pas respectée et libre d'avoir mon regard et prendre mes décisions. Je n'arrive pas à le lui faire comprendre et je sens chez moi une drôle de sensation qui fait que j'en ai la nausée…

 

La seule issue pour moi, pour ne pas le blesser et ne pas exploser de colère (j'avais envie de couper court mais ne voulait pas le blesser), a été de dire que le sujet était clos ; je ne voulais plus parler de ça. Mais il ne lâche rien et finit par… me raccrocher au nez !

 

Ce que je constate là, c'est que lors de cette fatigue, mon mental n'entendait plus rien, et que si je sais que parfois j'aime et j'ai besoin de mots pour comprendre, là, je sentais chez moi "l'arrêt total" de l'intêret que je peux avoir pour alimenter une conversation…

 

Peut-on voir là l'illustration de la répression du mental lorsque la fatigue est là ? Est ce un comportement de 6 de ne rien lâcher quand un 6 veut absolument aider ? D'arriver presque à en être "envahissant" ? Ou est-ce ma "rigidité" de 1 qui accepte l'aide avec une certaine limite ? (Je ressens aussi cela chez mon amie qui me prête sa voiture… Elle s'est mise en colère parce que j'avais fait réparer la roue de secours et qu'elle voulait le faire, elle !) Cela fera aussi l'objet d'un autre thème ?

 

Merci de partager vos avis.

Amicalement,

Isabelle

Isabelle (E1 alpha, C++ S-/= X+, aile 2)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Isabelle,

 

"Hier soir, après une journée de travail, je rentre chez moi, avec une fatigue vraiment là, la fatigue qui fait que je sens chez moi le corps qui n'en peut plus non plus…"

Si la fatigue est telle que même le centre préféré commence à être atteint, il est difficile de tirer quelque chose de l'expérience.

 

"La seule issue pour moi, pour ne pas le blesser et ne pas exploser de colère (j'avais envie de couper court mais ne voulait pas le blesser) […]"

Évidemment, on pourrait penser ici que l'émotionnel continue à fonctionner. Cependant, rien n'est moins sûr : il s'agit de la compulsion et peut-être des idéaux du 1.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

Merci pour ta remarque concernant la fatigue qui atteint le centre préféré… Cela me permet de constater que c'est, chez moi, LE signe auquel je suis attentive !

 

À partir de là, peut-on considerér alors que lorsque je dis que je "décroche" d'une conversation ou que je sens une difficulté à me concentrer, c'est un signe de fatigue du centre mental (sachant que la difficulté de concentration peut être en lien avec l'ennéatype) ?

 

"Ne pas me mettre en colère pour ne pas le blesser" : effectivement, je ne sais pas vraiment si cela est à attribuer au centre émotionnel ou à la compulsion… :perplexe: Je ressens régulièrement cela avec ma meilleure amie 6 ; parfois, sa tendance au dialogue "agressif" fait que je préfère la laisser parler (il est quelquefois difficile de reprendre la parole…), et du coup, je m'aperçois que j'aurais tendance à décrocher de la conversation ! Je pense qu'elle n'a pas conscience de sa façon de parler… Tout comme moi d'ailleurs avant de découvrir l'Ennéagramme… :sick:

 

Donc difficle de faire le distingo entre l'émotionnel et la compulsion… L'auto-observation est une chose plus délicate que je ne le pensais !

 

Amicalement,

Isabelle

Isabelle (E1 alpha, C++ S-/= X+, aile 2)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Isabelle,

 

"Donc difficle de faire le distingo entre l'émotionnel et la compulsion…"

Dans ce cas bien précis, oui. Ceci dit, il y a une multitude d'émotions qui ne sont pas directement liées à la compulsion, même si cette dernière influe forcément leur vécu et leur manifestation.

 

"L'auto-observation est une chose plus délicate que je ne le pensais !"

Oui. :sorry: Et d'autant plus que l'ego fera tout pour qu'elle ne soit pas faite ou qu'elle soit faite imparfaitement. C'est pourquoi il est indispensable d'utiliser les déclencheurs aléatoires et les niveaux de fonctionnement des centres vus dans le stage Essence.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous,

 

Merci Fabien pour ta réponse qui m'aide considérablement à poursuivre le fait d'affiner mon observateur intérieur.

 

Après relecture des notes du stage Essence, je constate combien le centre instinctif me pousse (ou m'a poussé toutes ces années) à être dans le "trop". "Trop faire"… au détriment des autres centres. Là, c'est une certitude maintenant… :sick:

 

Mais ce "trop" n'est pas l'excès du 8. C'est le "trop" pour "bien faire", le "trop" qui affiche la "valeur" égotique du travail bien fait pour être satisfaite de soi certes, mais aussi reconnue. Ce besoin d'être reconnue a été quelque chose de très fort chez moi, et en lisant les témoignages de 4 (désintégration du 1 alpha), je vois que je me retrouve très bien dans cet émotionnel négatif de jalousie, honte, ou réactions violentes (colère ou mélancolie) si je sentais que je n'avais pas assez d'importance aux yeux des autres…

 

En étant la sixième d'une fratrie de six, ça, je l'ai vécu très fort… Les "grands" — c'est comme cela que l'on nommait les quatre aînés — prenaient à mes yeux une place considérable. Nous, "les petites", les deux dernières, étions sensées suivre le mouvement et prendre exemple sur les grands. En tout cas, c'est bien comme cela que j'interprétais le message.

 

Je constate que l'automatisme et le fonctionnement dans lequel je suis (j'étais ?) me poussaient à "faire" facilement jusqu'à l'épuisement. Cet épuisement est comme un signe de "satisfaction" parce que j'ai le sentiment d'être allée "au bout". J'ai (j'avais ?) la croyance que la fatigue était le signe de quelque chose de bien fait… J'y avais mis toute mon énergie, donc c'était forcément bien fait !

 

Il y a un dicton souvent utilisé en matière d'équitation : "Qui veut aller loin sait ménager sa monture !"…

 

Je me rends compte aujourd'hui combien cet automatisme est ridicule… et une référence plus vraiment valable… Du coup, cela me donne aussi le droit à l'erreur… Prendre conscience de cet automatisme laisse peut-être un peu plus de place aux autres centres ?

 

Agir moins (ce n'est pas l'action qui fait l'identité), moins vite, me tromper (sans en être effondrée ou en colère) pour pouvoir recommencer, et être attentive à mes émotions (qui ont été, il semble, bien masquées par la colère et le ressentiment)… C'est peut être en cela que je crois que mon émotionnel est réprimé… Bref, je ne peux que continuer à observer…

 

Amicalement,

Isabelle

Isabelle (E1 alpha, C++ S-/= X+, aile 2)

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