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l’ennéagramme

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Incertitude devenue certitude


Blanche

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Bonjour à tous,

 

Au fil des mes lectures, réflexions, observations, bien des illusions se sont envolées… ! J’ose donc me positionner sur le panneau de discussion du type 6.

 

Le doute, la peur, la projection, la compulsion… Nul doute, le tout colle à ma peau. J’ai eu bien de la difficulté à percevoir et à admettre que je vivais des peurs, que le doute était souvent présent en moi. J’étais et paraissais (et parais encore) tellement « sûre de moi ». Les comportements que je démontre sont ceux de quelqu’un « qui sait ASSURÉMENT ce qu’elle veut et qui sait EXACTEMENT où elle va ». Quelle surprise et quel choc ça été pour moi de constater que sous cette image se trouve une personne aussi peu confiante, aussi indécise, aussi ambivalente… aussi dépendante de l’approbation des autres. Mais en même temps, quel soulagement j’ai ressenti car je peux enfin me comprendre.

 

Ma plus grande difficulté a été de « saisir » ce qu’est la compulsion du type 6. Pas étonnant, j’ai une énergie 6 contre-phobique !

 

« Éviter la déviance » :

 

- En groupe : Ceci implique le respect des normes du groupe. Les normes sont établies par le groupe. Groupe ou autorité, c’est le même processus. Ça été pour moi assez clair, assez facile à reconnaître dans ma vie.

 

- Ma plus grande difficulté a été de saisir la façon que se vit cette compulsion dans une relation à deux. J’ai retenu à travers mes lectures que la compulsion du type 6 peut se vivre bien différemment d’une personne à l’autre. Ma façon de la vivre est dite dans le message daté du 22 mars sous la rubrique "Suis-je bien du type 8 ?" Je prêtais alors cette caractéristique au type d’énergie 3 et je cite : « J’ai par contre la capacité de m’ajuster à l’image désirée, c’est-à-dire, qu’intuitivement je sens « les personnes » et je peux tout naturellement m’adapter à elles (je sais à ce moment-là que je ne suis pas totalement « vraie »… je ne fais que m’adapter ; c’est une forme de mensonge…) ». C’est tellement plus clair pour moi maintenant. Ce que j’appelais « m’adapter à l’autre » n’est en réalité que l’expression de ma compulsion : « je ne fais que me conformer aux attentes de l’autre, DE PEUR d’être rejetée, ceci en situation d’insécurité bien évidemment.

 

Voici un autre résultat de mes observations. En situation de sécurité, l’affirmation de moi-même équivaut à entrer en conflit avec l’autorité, avec les autres. Je ne suis plus soumise au pouvoir de l’autre et je le démontre en défiant les règles, en m’opposant, en m’obstinant sur des détails. N’est-ce pas là une façon de s’affirmer du type 6 contre-phobique ? N’est-ce pas là également une très mauvaise interprétation de « l’affirmation de soi » ???

 

La colère. J’y ai trouvé un sens. SOUS mes colères se camoufle très souvent le doute. Mes colères ne sont souvent que l’expression du doute et de la peur. J’ai tellement peur que l’on doute de moi que je réagis souvent avec une force inutile, ou encore j’ai tellement peur que l’on m’amène à douter de moi que je réagis fortement à…une simple affirmation venant des autres. Je RÉSISTE à la tentation de répondre à leurs attentes (je ne veux pas me conformer), je me DÉBATS, je me positionne, je VEUX M’AFFIRMER mais quelle lutte (intérieure), je DOIS RÉAGIR AVEC FORCE (AVEC COLÈRE)… sinon… je me rangerai une fois de plus ! Au fond, cette attitude démontre que je prête à l’autre plus de pouvoir qu’à moi-même… Le jour où je pourrai m’exprimer C A L M E M E N T, je ne serai alors plus sous l’emprise ni du doute, ni de la peur ni de l’approbation des autres. Est-ce possible pour un 6 ? Est-ce qu’un 6 PEUT vraiment finir par S'AFFIRMER correctement ?

 

Et voilà, le travail sur moi-même se poursuit. La vraie transformation ne fait que commencer.

 

Marie-Hélène, nul doute que tes longs écrits ont été très utiles pour moi. Sans tes interventions, je tournerais encore en rond… La peur est difficile à déceler chez un contre-phobique. Encore hier, je me suis surprise à dire, la peur… je ne connais pas ! La peur, je la voyais chez mon conjoint, chez mon fils… mais pas chez moi. Quelle illusion !!!! En te lisant, j’ai pu voir chez toi la peur, le doute, le besoin d’approbation, la soumission, la révolte ; en les voyant chez toi, j’ai pu les reconnaître chez-moi. Merci.

 

Merci à Bernard, Philippe, Sophie, Fabien et vous tous qui intervenez. Vos discussions, vos réflexions et vos observations m’ont été et me sont encore très précieuses.

 

Au plaisir de vous lire !

 

Blanche

Type 6 contre-phobique, mu (aile 7),

Sous-type : conservation

Blanche (E6 mu, sous-type force/beauté)

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Bonjour,

 

Me voici, une fois de plus, replongée dans le doute. J'ai OSÉ envoyer mon dernier message sous la rubrique du "Type 6 - Incertitude devenue certitude" (à ce moment-là, j'en avais la certitude). J'espère ne pas avoir fait d'erreur car aujourd'hui le doute m'a rattrapée.

 

Je m'interroge beaucoup sur la "COLERE", les motifs de la colère, le sens réel de la colère (s'il y a un sens).

 

La colère est la PASSION du type "1". Je crois également que la colère peut être une CONSÉQUENCE d'une passion, soit la peur (passion du type "6").

 

Le type "1" exprime sa compulsion en situation d'insécurité ("éviter la colère", on sait que la colère peut être ou exprimée, ou réprimée par le "1"), de plus, c'est sa passion.

 

Un type "6 contrephobique" peut également exprimer le sentiment de COLÈRE en situation d'insécurité (parce qu'il a peur).

 

Donc, voici mes questions :

 

Comment puis-je être certaine que, dans ma vie, la colère exprimée est une "conséquence" de la passion et non la "passion" elle-même ?

 

Et pourquoi tant de questionnement au sujet de la colère ? Pourquoi ai-je de la difficulté à "m'accepter et m'aimer" lorsque je me suis mise en colère ? Pourquoi le mot "colère" me fait-il autant réagir ?

 

Peut-être suis-je de type "1" ? Et si je le suis, pourquoi tant de doutes ??? Tout serait tellement plus simple pour moi s'il existait un type 6 (aile 1) ou un type 6 qui se désintègre en 1 (ou vice-versa).

 

Pouvez-vous m'éclairer un peu s.v.p. J'attends impatiemment vos commentaires.

 

Merci d'avance

Blanche

Blanche (E6 mu, sous-type force/beauté)

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Bonjour à tous,

Bonjour Blanche,

 

Alors bienvenue au club !

J'ai envie de réagir un peu sur tes deux derniers messages.

Quand tu écris :

Les comportements que je démontre sont ceux de quelqu’un « qui sait ASSURÉMENT ce qu’elle veut et qui sait EXACTEMENT où elle va ». Quelle surprise et quel choc ça a été pour moi de constater que sous cette image se trouve une personne aussi peu confiante, aussi indécise, aussi ambivalente… aussi dépendante de l’approbation des autres.

Pour moi l'ennéagramme n'est pas statique, tu peux tout à fait savoir ce que tu veux et où tu vas en période de sécurité et éprouver de la peur être indécise et ambivalente en période de stress.

 

Ensuite :

Intuitivement je sens « les personnes » et je peux tout naturellement m’adapter à elles (je sais à ce moment-là que je ne suis pas totalement « vraie »… je ne fais que m’adapter ; c’est une forme de mensonge…)

Ceci n'est pas qu'une façon de survivre, moi aussi j'ai cette capacité de sentir "les personnes" et dans mon travail de thérapeute, c'est une formidable ressource qui me permet de mieux percevoir la vision du monde de mes clients pour les accompagner dans leurs cheminements.

 

Et puis :

En situation de sécurité, l’affirmation de moi-même équivaut à entrer en conflit avec l’autorité, avec les autres. Je ne suis plus soumise au pouvoir de l’autre et je le démontre en défiant les règles, en m’opposant, en m’obstinant sur des détails.

Là je ne suis pas d'accord avec ta déduction en période de sécurité. Ce n'est pas quand tu es en sécurité mais quand des règles ont été transgressées ou quand tu es déçue de l'aurorité, un 6 ne s'affirme pas en s'opposant au pouvoir mais en prenant CONFIANCE en lui quand il manifeste l'idée supérieur de son profil.

Donc, dans le cas que tu décris, tu es en stress et non en sécurité.

 

Comment puis-je être certaine que, dans ma vie, la colère exprimée est une "conséquence" de la passion et non la "passion" elle-même ?

Tous les types peuvent vivre la colère en tant qu'émotion quand nous subissons une offense.

Je vais te raconter ce que j'ai découvert au stage Pardon.

Toute ma vie, je me suis appliqué à réprimer "MA" colère en conservant cette offense, ce qui avait pour effet de la maintenir en permanence sous pression et pour des pécadilles, tout d'un coup j'explosais à intervalles réguliers.

En fait, j'avais (je crois que j'ai encore un petit peu ;-) UNE TRES GROSSE COLERE après mon père qui est parti quand j'étais petit. Son départ a eu des conséquences catastrophique sur la suite de mon enfance.

Le fait de ne pas savoir pardonner a maintenu cette tension, cet abandon comme une douleur très vive en moi, un peu comme de la rage. J'en voulais à la terre entière et à chaque fois que j'en avais l'occasion je m'emportais après quelqu'un qui n'avait rien à voir avec "MA" colère. Enfin je peux commencer à purger cette douleur (et laisser les autres en paix) bien que j'ai encore un travail à poursuivre sur ce sujet.

 

Ce stage Pardon est bien à la hauteur de ses concepteurs que je ne manque pas de remercier au passage et d'être admiratif sur la qualité de leurs travail. Oui, oui je m'adresse à vous, Patricia et Fabien.

 

Voilà Blanche, je m'arrête là pour ce soir.

Bien amicalement

Bernard

Bernard (6 mu, Social)

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Bonsoir à tous,

Bonsoir Bernard,

 

Je te remercie de me souhaiter la bienvenue dans le Club. Suis-je d’abord dans le BON Club ???

 

C’est vrai qu’en période de sécurité : je sais ce que je veux et où je vais ; et qu’en période de stress, je deviens ambivalente. C'est également vrai de dire que "si les règles étaient transgressées ou si j’étais déçue par l’autorité", j'entrerais en conflit et j’y crois vraiment, mais cela m’amène à une question. En période d'insécurité : si les règles sont transgressées et si J'ENTRE EN CONFLIT avec l'autorité, je N’ÉVITE DONC PAS LA DÉVIANCE, puisque je ne me conforme pas à l’autorité (ici, lorsque je pense à "autorité", je pense à "mes supérieurs"). Mes principes seraient-ils plus importants que l'autorité ?????. Dans ce cas-ci, est-ce que "Éviter la déviance" pourrait être "me conformer à mes principes" ?????) Donc, mes principes représenteraient-ils l’autorité ? Donc, les supérieurs ne signifieraient pas nécessairement "autorité". Est-ce possible ??? Ce n’est pas possible, sinon je ne pourrais pas être déçue par l’autorité, c’est-à-dire par mes principes… Un peu lumière, s.v.p…

 

Lorsque j’ai écrit « en situation de sécurité, l’affirmation de moi-même équivaut à entrer en conflit avec l’autorité, avec les autres », il aurait été plus juste d’écrire « m’opposer à l’autorité » plutôt « qu’entrer en conflit ».

 

Dans ma vie professionnelle, je n’entre pas (ou rarement) en conflit avec les autres ; par contre, je peux facilement m'opposer. Voici quelques précisions. Tout d'abord, "l'autorité" n'a plus le même poids pour moi maintenant et ma définition de "soumission" n’est plus celle de mes vingt ans. Actuellement, je suis dans la quarantaine, mon travail me permet d’être régulièrement consultée par la Direction (je suis donc près de l’autorité). De plus, je possède plusieurs années d’expérience ; donc, j’ai PLUS de confiance en moi. Je sais ce que mes supérieurs attendent de moi, je sais ce qu’ils valent. Je sais qu’ils sont honnêtes et justes et je ne me sens pas menacée. Je me considère donc, généralement, en période de sécurité. Lorsque je ne suis pas d’accord avec leurs décisions, j’OSE le dire, c’est-à-dire qu'actuellement JE ME PERMETS de m’opposer très ouvertement (et très respectueusement) à LEURS IDEES ; je ne m’oppose pas à leur pouvoir car j'ai confiance en eux. Je ne fais que m'affirmer (je crois), c'est-à-dire je manifeste clairement ma position, chose que je n'aurais jamais faite au tout début de ma carrière (que ce soit en période de sécurité ou d'insécurité). Il a d’abord fallu que je mérite leur confiance et qu’ils méritent la mienne. Je constate que je ne saisis pas très bien le sens de "m'opposer à l'autorité". Pour moi, si je m'affirme, je peux m'opposer.

 

Mon problème se pose SURTOUT dans ma vie personnelle. Lorsque je dis « entrer en conflit avec l’autorité et les autres », ici, les autres sont mon conjoint, ma famille immédiate et ma famille un peu plus élargie (frères et soeurs). Quand je suis en situation de sécurité (je n’ai pas peur qu’ils m’abandonnent, qu’ils me rejettent - je le sens)… alors j’OSE m’OPPOSER à EUX et même ENTRER EN CONFLIT. Quelquefois avec raison (je me défends et défends mes idées), mais d’autres fois, je pourrais… laisser passer… ce sont des détails. Je me dis : « Ils ont droit de penser différemment ». Mais dans les faits, j'accepte difficilement qu’ils pensent DIFFÉREMMENT. Je me sens menacée par des idées différentes des miennes. Je m’obstine, je m’oppose, je me défends COMME SI c’était toujours très sérieux, très important et très grave. Quelquefois j’ai raison, mais souvent j’ai tort. J’ai tort dans MA FAÇON de m’exprimer. Je peux devenir sèche, moqueuse, catégorique, distante. Conséquence : je me retire et je me dis qu'il n'y a plus rien à faire. Tout est terminé. J'aurais le goût de faire mes valises et partir… Au tout début de notre union, mon conjoint avait peur que je le quitte (maintenant, « avoir envie » de faire mes valises et de partir ne l'impressionne plus ; il sait que je ne le ferai pas ; ce n'est qu'une envie qui disparaît « lorsque le bons sens ré-apparaît ».). Pourquoi est-ce que je me sens si facilement blessée, contrariée ? Ou je suis sur la DÉFENSIVE ou j’ATTAQUE ! POURQUOI ??? JE NE COMPRENDS PAS, JE NE ME CONTRÔLE PAS ET JE DÉTESTE CELA. Je déteste m’emporter, être souvent en réaction… sans comprendre ce qui se passe. Je voudrais pouvoir contrôler ma voix, mes paroles, mes réactions et mes émotions, mais je ne le peux pas. Je réagis à tout très facilement. POURQUOI ? J’aimerais tant dire ce que j’ai à dire DOUCEMENT, CALMEMENT. Suis-je dans ma passion ? Suis-je en situation d’insécurité alors que je me crois en situation de sécurité ? Est-ce de la colère refoulée ? Je me questionne beaucoup… et je continue. Le questionnement me conduit souvent à une perte d’énergie ; les réponses m’en redonnent.

 

Bernard, j’ai été très touchée par la dernière partie de ton texte et surtout par cette phrase qui est restée imprégnée en moi : « Le fait de ne pas savoir pardonner a maintenu cette tension, cet abandon comme une douleur très vive en moi, un peu comme de la rage… » Je serais probablement due pour le stage du PARDON. Apprendre à me pardonner et à pardonner aux autres !!!!

 

Merci.

A vous !

Blanche

 

N.B. : je vis actuellement dans la confusion et les contradictions et tout ceci transparaît dans mon texte. S'il vous plaît, soyez indulgents… On ne peut faire le "ménage" sans tout mettre en désordre… Voilà, mon manque de confiance vient de se réveiller.

Blanche (E6 mu, sous-type force/beauté)

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Bonjour Blanche,

 

Non seulement le club est bon, mais en plus il est excellent ! (humour ;-)

Pour ta première question, toi seule pourra le décider.

 

Tu écris :

En période d'insécurité : si les règles sont transgressées et si J'ENTRE EN CONFLIT avec l'autorité, je N’ÉVITE DONC PAS LA DÉVIANCE, puisque je ne me conforme pas à l’autorité

(Je coupe volontairement tes questions pour y répondre l'une après l'autre)

Je crois que tu confonds la compulsion du 6 avec sa tendance à se conformer à l'autorité.

Si tu perds confiance en l'autorité, bien sûr qu'en tant que 6 tu vas t'opposer à elle car tu te retrouves en position d'insécurité, tu ne sais pas comment les choses vont tourner, cela est insupportable que ce qui a été défini prenne une autre tournure, s'écarte du chemin tracé. Préférer le centre mental c'est être orienté vers le futur. Si le futur devient incertain, nous ne pouvons plus assurer notre sécurité et alors nous mettons en route notre mécanisme de défense qui est la projection, c'est-à-dire que nous attribuons à l'autre la responsabilité de notre angoisse.

 

(Ici, lorsque je pense à "autorité", je pense à "mes supérieurs")

L'autorité pour les 6, c'est toute personne qui a plus confiance que toi et qui va t'apporter ce sentiment de sécurité, de stabilité, de force. Cela peut être tes supérieurs, ton père, ta mère, etc…

 

Mes principes seraient-ils plus importants que l'autorité ?????.

Si tu es 6, tes principes sont proches des miens : éviter la déviance, respect des règles, faire ton devoir, loyauté.

Je ne peux pas te dire comment c'est pour toi quand tu évites la déviance, il faut te prendre la main dans le sac ! Que tu découvres le déclencheur dans plusieurs contextes, que tu te surprennes dans ta compulsion.

 

Je note que tu penses essentiellement de façon "linéaire" c'est-à-dire que tu alignes tes idées les unes "après" les autres, ce qui a pour effet d'occulter l'idée précédente. Une cause produit un effet et cet effet va devenir une nouvelle cause qui va produire un nouvel effet etc…

C'est typique de la pensée logique, mentale.

Les orientaux pensent de façon "circulaire", c'est-à-dire qu'ils placent les idées les unes "à côté" des autres à la manière d'un puzzle, chaque pièce venant s'emboîter dans l'autre pour former un tout.

Ceci peut être une des sources de ta confusion et aussi une indication que tu sur-utilises le centre mental.

 

Lorsque j’ai écrit « en situation de sécurité, l’affirmation de moi-même équivaut à entrer en conflit avec l’autorité, avec les autres », il aurait été plus juste d’écrire « m’opposer à l’autorité » plutôt « qu’entrer en conflit ».

Donner ton point de vue de professionnelle compétente n'est pas forcément synonyme d'opposition à l'autorité, tu fais simplement ton travail, ton devoir c'est-à-dire ce pour quoi on te paye.

 

De plus, je possède plusieurs années d’expérience ; donc, j’ai PLUS de confiance en moi. Je sais ce que mes supérieurs attendent de moi, je sais ce qu’ils valent.

Tu parles comme une vraie 6 quand tu dis je sais ce que mes supérieurs attendent de moi… (voir "L'Ennéagramme, dynamique de connaissance et d'évolution" de Fabien et Patricia sur le type 6 à la page 101 : "Le 6 remet les choses au lendemain, sauf s'il sait avec précision ce qu'on attend de lui. Dès que c'est le cas, il est actif et rapide.")

 

Je constate que je ne saisis pas très bien le sens de "m'opposer à l'autorité". Pour moi, si je m'affirme, je peux m'opposer.

Oui, cela rejoint ce que je te dis plus haut, s'affirmer est une preuve de confiance, on veut faire valoir son point de vue car il a une valeur alors que s'opposer c'est plus dans le sens de vouloir empêcher, se dresser contre…

 

Quelquefois avec raison (je me défends et défends mes idées), mais d’autres fois, je pourrais… laisser passer… ce sont des détails. Je me dis : « Ils ont droit de penser différemment ».

Je te cite un autre passage de leur livre à propos du 6 (page 100) : "Face aux normes, le 6 est méticuleux et intraitable, il attend des autres la même attitude."

Regarde voir les contextes qui provoquent des différents avec ta famille.

 

En ce qui concerne le pardon, je crois que c'est un bienfait pour nous tous. Comme nous disait Fabien, c'est un style de vie (je rajoute à pratiquer à discrétion, autant de fois que c'est nécessaire.).

 

Cordialement

Bernard

Bernard (6 mu, Social)

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Bonjour Bernard,

 

 

Sais-tu ce que je trouve "le plus souffrant" dans cette démarche (comme dans toute démarche de croissance personnelle), c'est de constater, une fois de plus, que lorsque je suis en situation de stress, mon mental paralyse, mon cerveau se remplit de doutes et mon raisonnement ne tient plus. Je tourne en rond et la panique s'empare de moi. Je ne sais plus où donner de la tête et j'en arrive, même, à douter de mon intelligence. Plus le stress est grand… plus ma raison fait défaut (plus encore lors de mes grosses colères).

 

J'ai relu mes textes. Eviter la déviance était plus clair pour moi dans les premiers textes. Il a suffit d'une question ou plutôt d'un petit désaccord de ta part sur l'une de mes affirmations (texte en date du 3 avril : "Là je ne suis pas d’accord avec ta déduction en période de sécurité.") pour que je prenne panique, que je m'énerve et que je replonge dans un questionnement qui me conduit inévitablement dans le doute, dans la confusion… et dans la peur du rejet.

 

J'ai plus de capacités pour aider les autres, mais lorsqu'il s'agit de moi-même, je suis "nulle". De là, mon besoin d'approbation, ma dépendance aux autres. J'ai donc besoin de toi (et des autres) pour m'éclairer sur moi-même et je te remercie de le faire.

 

J'observe mes colères (que je vis principalement en famille), je me rapproche de plus en plus de "quelque chose" (que je pourrais nommer : «le doute»)… je laisse venir… je cesse de «tirer». Je ne fais plus qu'observer…

 

Merci.

A la prochaine,

Blanche

Blanche (E6 mu, sous-type force/beauté)

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Bonjour Blanche,

 

Ce que tu me dis au début de ton message est assez courant pour les personnes du type 6. J'en parle en connaissance de cause étant moi-même 6 !!!!

 

Tu écris :

Je tourne en rond et la panique s'empare de moi.

Quand j'ai lu ton avant-dernier message j'ai eu l'image d'un chien qui tournait en rond en essayant de s'attraper la queue. (SVP, ne va pas chercher de symbolique en ce qui concerne l'animal, c'est juste la représentation que j'avais et rien de plus.)

C'est pour cette raison que je t'ai parlé de la pensée circulaire car au début l'ennéagramme a tendance à nous rendre confus nous autres 6. Je te conseille dans un premier temps de relâcher un peu la pression et simplement d'aligner les informations les unes à côté des autres en ce qui concerne le type 6 et juste d'écouter à l'intérieur de toi si cela fais sens ou pas, sans pour autant te sentir obligée de tirer des conclusions trop rapides.

 

Ensuite :

Il a suffit d'une question ou plutôt d'un petit désaccord de ta part sur l'une de mes affirmations (texte en date du 3 avril : "Là je ne suis pas d'accord avec ta déduction en période de sécurité.")

Ok, je vais essayer de me rendre un peu plus clair sur ce que je voulais dire.

Mon désaccord porte sur la période de sécurité, mais ne remet nullement en question ce que tu peux vivre à certains moments de ta vie.

Selon l'ennéagramme, en état de stress, la personnalité se désintègre en manifestant de plus en plus les côtés négatifs.

En état de sécurité, elle s'intègre en manifestant de plus en plus les côtés positifs.

Est-ce que quand tu t'opposes à l'autorité tu es dans l'intégration de ton type ?

Tu penses peut-être qu'à ce moment-là tu fais preuve de courage, donc tu manifestes la vertu.

Mais est-ce réellement du courage ?

C'est ici que j'ai un doute. Un 6 en opposition à l'autorité est-il plus proche de son ego ou de son essence ?

Personnellement, quand je m'oppose à l'autorité c'est que je suis déçu, que j'ai perdu confiance, que je suis en pleine dualité entre ce qui me paraît juste ou faux. Je ne choisis pas vraiment, je ne peux pas m'empêcher de m'opposer…

La fierté du 6 est la loyauté et de faire son devoir.

La fierté, c'est la partie de l'ego dont une personne est satisfaite.

Regarde voir si tu n'as pas le sentiment de faire ton devoir quand tu t'opposes à l'autorité ?

Es-tu contente de toi quand tu es en opposition ? Te sens-tu satisfaite d'avoir combattu l'injustice ?

 

Pour terminer, tu dis :

J'ai plus de capacités pour aider les autres, mais lorsqu'il s'agit de moi-même, je suis "nulle".

Je note que tu es capable de passer du temps pour découvrir ton fonctionnement, de poser des questions pour mieux comprendre, je ne vois pas de nullité dans tout ça.

 

Cordialement

Bernard

Bernard (6 mu, Social)

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