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l’ennéagramme

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Ressentis face à ses témoignages sur le forum


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Bonjour,

 

Pour obtenir ma certification, j'ai choisi l'option du témoignage sur le forum plutôt que le mémoire.

 

Je ne pensais pas que cela être si dur — c'est dur pour moi de vous livrer mes manifestés égotiques. J'ai l'impression de me mettre à nue.

 

C'est pour moi un véritable travail d'introspection. Je suis face à mon miroir, et ce que j'y vois me stresse, me révolte, me bouleverse, me perturbe, m'horrifie, m'horripile, m'attriste, me vide, m'énerve, me révolte — cela va jusqu'à me sentir mal dans mon corps !

 

Eh oui, en vous livrant mes failles — qui je suis —, JE ME SENS TOTALEMENT DÉMUNIE ET DONC FAIBLE ! Ma peur d'être contrôlée, humiliée et blessée est activée, et mon désir de me protéger n'est plus assouvi.

 

Mon aile en 9 avec ma paresse à me connaître me déstabilise encore plus !

 

Une amie à qui j'en ai parlé m'a dit de vous l'écrire. Je le fais pour essayer de me sentir mieux ET pour jouer le jeu de la transparence, car quand je me lance dans un projet, j'y vais à 200 %, même si cela fait mal.

 

Ce qu'il y a de plus dur, c'est de voir à quel point l'ego me domine. Celui qui tient les rênes, c'est lui. À moi, maintenant d'inverser les rôles ! C'est moi le cocher, et l'ego les chevaux !

 

En ce moment, je prends une grande claque en découvrant que le déni est quasi systématique. Voici le dernier exemple en date. Mon mari et moi avons pris un jour de congé ce lundi pour aller à Troyes. Il s'avère que je me suis réveillée avec un tel mal de tête que j'ai préféré annuler notre escapade. Le soir, j'ai dit à mon mari : « C'est normal de ne pas être parti à Troyes car il a plu toute la journée. » Mon mari m'a rétorqué en souriant : « On n'a pas été à Troyes à cause du temps, mais parce que tu étais souffrante. »

 

Eh oui, comme la maladie est pour moi un énorme signe de faiblesse — je ne supporte pas d'être malade, souffrante — le mécanisme de défense s'est mis en marche le plus naturellement du monde !

 

Et vous autres, comment vivez-vous ces découvertes sur votre mode de fonctionnement ? Le fait de vous livrer, est-ce également une souffrance ?

Claire : 8 mu, aile 9, C--/+ S+ X++

"Le moment présent a un avantage sur tous les autres : il nous appartient." (Charles Caleb Colton)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Claire,

"C'est pour moi un véritable travail d'introspection."
C'est conçu pour être cela. Bravo de le faire avec courage, et merci de le partager avec sincérité.  :calin:

"Ce qu'il y a de plus dur, c'est de voir à quel point l'ego me domine. Celui qui tient les rênes, c'est lui. À moi, maintenant d'inverser les rôles ! C'est moi le cocher, et l'ego les chevaux !"
Oh que nenni ! Crois-tu que l'essence ait vraiment envie de tenir les rênes ? Inverser les rôles ne seraient que faire plus d'ego et, à l'arrivée, ce serait dangereux et douloureux pour toi. Nous le disons sans cesse, ici, dans nos livres et durant nos stages, entrer en guerre avec son ego est improductif. Travailler sur lui avec des outils inappropriés l'est tout autant (à propos, il y a un très beau stage Essence ce week-end  :wink:).

En observant ton ego comme tu le fais, tu fais déjà un magnifique et important travail. Regarde ton ego comme tu regarderais un enfant maladroit, avec amour et indulgence. Tu en as besoin de ton ego, et il veut ton bien, même s'il se trompe de méthode. Plus tu te battras contre lui, plus il grossira et deviendra fort ; plus tu lâcheras prise, plus de l'espace se créera pour autre chose.

Très amicalement,
Fabien

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Bonjour Claire,

 

Merci pour ton témoignage (tes témoignages en fait).

Les découvertes ou observations que je fais ne me sont pas forcément pénibles.

Ils peuvent l'être lorsque je n'arrive pas à séparer observation et jugement. Par exemple : "Et m**de ! Je suis encore en train de narcotiser !" Je sais que c'est mon mécanisme de défense, je sais que ce n'est pas positif et que je pourrais et devrais m'arrêter, et, en même temps, c'est tellement fort que je continue mon activité narcotisante et je m'en veux.

 

En revanche, le risque du non-jugement est pour moi le je-m'en-foutisme : observer et se dire : "Ah ben oui, je narcotise mais c'est normal puisque je suis 9."

 

Le mieux serait la voie du milieu, d'observer sans juger, de profiter de cet instant pour prendre conscience de la puissance de la compulsion sans me juger pour autant, de prendre conscience de ce que j'évite à cet instant, d'observer les sensations et émotions du moment et de voir si ces émotions correspondent à des besoins non satisfaits.

 

Généralement, les découvertes sont plutôt liées à une joie particulière : on soulève un morceau de rideau pour voir ce qu'il y avait derrière depuis le début. C'est pas forcément joli-joli (donc ça peut être douloureux ou désespérant), mais au moins on le voit.

 

Le fait de l'écrire n'est pas une souffrance. C'est une mise en forme de l'observation qui permet de ne pas l'oublier, de partager avec les autres, peut-être d'aider. J'ai toujours dans l'idée qu'un message pourra à un moment ou un autre aider quelqu'un à mieux se comprendre ou comprendre l'autre, et rien que pour cela, ça vaut le coup !

 

Amicalement,

Sevan

Sevan (9α, aile 8, C-/+ S= X+)

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Bonjour Fabien,

 

Merci pour ta réponse car, comme tu l'as souligné, je m'étais trompé de combat !

 

En ayant fini de lire tes lignes, je suis partie dans mes ressentis et… je pleure.

 

Ça m'emmerde (excusez-moi le terme) de l'écrire, mais c'est comme cela !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

 

Patricia et toi avez dit que cela se produirait tôt au tard lors d'un stage, et bien c'est maintenant, c'est mon heure !!!!!!!!!!!!!

D'ailleurs cela m'arrange fortement que cela soit derrière mon ordinateur.

 

Si je résume, j'observe, j'accueille… et je laisse faire le cerveau !!!

 

:sarcastic:SIMPLICITÉ et ALTÉRITÉ !

 

À bientôt…

Claire : 8 mu, aile 9, C--/+ S+ X++

"Le moment présent a un avantage sur tous les autres : il nous appartient." (Charles Caleb Colton)

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Bonjour Claire,

 

Tu nous partageais : "Et vous autres, comment vivez-vous ces découvertes sur votre mode de fonctionnement ? Le fait de vous livrer, est-ce également une souffrance ?"

J'ai beaucoup de mal à m'exprimer car, en bon type 2, j'évite de reconnaitre mes besoins. Les exprimer sur un site est encore plus difficile pour moi.

 

J'essaye d'accueillir en douceur et d'accepter les découvertes sur mon mode de fonctionnement. Bien sûr, il y en a qui ne me plaisent pas du tout, par exemple la flatterie et le dédain. La flatterie n'est pas difficle à repérer par rapport au dédain. Dans la phase d'acceptation, je visualise le dédain chez les autres pour prendre conscience comment j'en suis imprégnée et quelles sont mes limites.

À partir du moment où j'accepte, je sens que je peux évoluer.

 

Une souffrance ? Pour moi, je dirais plûtôt une difficulté qui peut lorsqu'elle grandit devenir un handicap…

 

Au début, quand j'ai témoigné sur ce site, j'avais même peur que mes témoignages soient censurés par Fabien, car pas assez bien formulés.

 

Cordialement,

Barbara

Barbara (E2 alpha, aile 1, C++ S= X+)

"Dum sol non lucet opus est patientia" ("Pendant que le soleil ne luit pas, la patience est nécessaire")

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Puisque Sevan et Barbara ont eu envie de témoigner, j'ai déplacé ici cette conversation initialement posté dans la rubrique "Ennéatype 8".

 

Si je résume, j'observe, j'accueille… et je laisse faire le cerveau !!!
Oui… et non. Si tu te contentes de faire cela, tu auras des résultats en matière de désidentification de l'ego, mais cela te prendra des années avant que des résultats soient réellement et durablement visibles dans ta vie quotidienne. Le lâcher prise n'est pas l'inaction : nous enseignons de nombreuses techniques qui permettent d'accélérer cette désidentification de l'ego, sans pour autant entrer en guerre avec lui.

 

En ayant fini de lire tes lignes, je suis partie dans mes ressentis et… je pleure. Ça m'emmerde (excusez-moi le terme) de l'écrire, mais c'est comme cela !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
En bonne 8 orientée vers l'extérieur, je pense que tu n'as pas dû très bien te traiter dans la vie. Il y a sans doute quelques autres réserves de larmes en toi qu'il importe de laisser sortir. Ce sont des larmes qui font du bien.

 

*-*-*-*-*

Puisque la conversation évolue dans ce sens, j'y vais aussi de mon témoignage. J'ai commencé à animer des formations avant de créer ce forum, et c'est dans ce contexte que j'ai en premier témoigné de mes comportements égotiques (beaucoup plus que lors de ma propre formation à l'Ennéagramme), avant de le faire régulièrement ici. Cela m'a toujours paru indispensable pour trois raisons :

  1. Il m'a toujours semblé non éthique qu'un formateur demande à ses étudiants de faire quelque chose sans le faire ou l'avoir fait lui-même.
  2. Témoigner de mon ego est pédagogiquement efficace. Plus je le fais, plus il est facile à mes étudiants de le faire.
  3. Révéler publiquement mes attitudes égotiques m'évite de me prendre pour un guru, et évite que des personnes aient la tentation de le faire : c'est ce que les soufis appellent la voie de la honte.

Si découvrir mes comportements égotiques n'est pas agréable, je conçois cette souffrance comme le moteur de mon changement et, comme j'ai confiance dans les outils que j'enseigne et utilise, en découvrir un de plus est plutôt une bonne nouvelle… puisque il deviendra un de moins ! Par contre, partager ces comportements est une joie (au sens de l'essence, et non de l'ego de 7) puisque je sais, pour les raisons susdites, que c'est bon pour moi et pour les autres.

 

Très amicalement,

Fabien

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MERCI pour vos témoignages.

Claire : 8 mu, aile 9, C--/+ S+ X++

"Le moment présent a un avantage sur tous les autres : il nous appartient." (Charles Caleb Colton)

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Manjushrihalavie

Bonjour Claire,

 

Tes mots ne pouvaient que retentir chez moi et me faire ressentir…

 

"Je me sens démunie et donc faible." (Je reprends au début…) Permets-moi mon propre témoignage, de 8 pas spécialement intégrée, mais en progrès quand elle en a décidé.

 

Permets-moi de t'encourager sur la voie des émotions, chemin si douloureux pour nous…

À quoi bon ? L'ACCEPTATION.

 

J'ai commencé avec les films… Puis dans la rue, à un café, faire exprès dès que je sens une émotion : la laisser monter, voir jusqu'où je peux aller. Comme quand je me disais il y a 15 ans : "Tu veux piquer un truc, ben tu verras combien tu en piqueras sur le coup !" Seulement un jour je me suis fait prendre la main dans le sac et je fus moins fière ! Alors que, là, on peut être fière de nos émotions, comme elles sont uniques, nous appartiennent. :sick:

 

Ce "petit" défi par rapport à moi-même je l'ai trouvé bénéfique.

1. Car il permet de te situer au niveau émotionnel selon les moments. (Il y a des jours où j'aurais 0 sur 20 si je faisais le test, mes excès sont ailleurs.)

2. Enfin t'habituer à ressentir ou re-ressentir peu à peu.

3. Enfin, dans de rares cas, j'arrive à ressentir sans passer par l'exagération — très souvent mon mental boulègue. Car j'oublie mon cœur ? Par habitude ? Par plaisir ? Je ne saurais dire. En tout cas, les excès nous font oublier NOTRE CŒUR. Et ça, pour nous les 8, c'est une grave erreur.

 

Si c'est en forgeant qu'on devient forgeron, j'ai pu expérimenter que c'est en ressentant qu'on… se sent vulnérable. :sick: :sick: :sick: Hé oui. Passage obligé, apparemment.

 

Le but n'est-il pas d'être vraiment soi plutôt que forte ? Et puis c'est si subjectif…

 

Montrer ses émotions, c'est encore plus dur.

Quand je me suis aperçue que mes propres émotions n'étaient pas si emmerdantes pour moi, ni pour les autres, je me suis mise à avouer les bonnes, à tâtons, en observant les réactions, etc.

 

Je commence à me laisser toucher par elles. Mais, pour être tout à fait honnête, ce sont dans des moments que j'aurais choisi, on dirait. Quant aux négatives, elles me sont toujours intolérables. Refoulées immédiatement comme inutiles !

 

Aussi, quand je me laisse toucher par une émotion, j'ai l'impression que la vague est IMMENSE, qu'elle va m'emporter au large. :sarcastic:

 

Je te donne un exemple, Claire. Un musicien des rues joue de la musique et s'approche de MA TABLE. Je suis dans une émotion inattendue, touchée par son talent, ma sensibilité s'emballe car ça me rappelle un moment X, ou car ça m'émeut par le son et le rythme mélancoliques. Je m'arrête net quand je la sens monter, car apparemment intolérable par l'ego. Et là, le dialogue intérieur chaotique commence, alors que j'essaye d'en prendre conscience : ils vont voir que je suis sensible (reproche), ils voient que je suis sensible et ça ne me dérange pas (je m'encourage), puis retour à "non, là, je suis au maximum de mon ressenti !" On voit bien que l'émotion est dure à vivre. Et pourtant, la volonté y est…

 

En fait, la solution pour nous ne serait pas d'avoir peur d'être vulnérable, mais d'avoir peur d'utiliser nos forces pour rien, de les gaspiller. D'accord, dépensons-la cette énergie, mais n'est-elle pas tellement précieuse ?

 

Quant au cinéma, je suis allée voir un film deux fois de suite cette semaine, et la seconde fois, je me suis retrouvée dans un flot d'émotions permanent, car le scénario était lié à mon histoire que j'ai analysée lors de la première séance-. EXCÈS RÉUSSI. INTENSITÉ ACCOMPLIE.

 

Une autre solution plus concrète : écouter et respecter les émotions des autres. :heart:

Je suis moins moqueuse… quand j'arrive à le faire. :wink:

Mais ce n'est pas facile du tout avec l'aile 7 qui bat parfois très fort (revoir ci-dessus émotions négatives. AÏE.)

 

Voilà, Claire, j'espère que mon petit récit aura apporté un peu d'eau à ton moulin.

Comprendre les émotions des autres est aidant. Vraiment.

Comprendre sans juger, si on s'en sent capable.

Car NOUS NE SOMMES PAS DES MACHINES.

À faire avec quelqu'un qu'on aime, pas n'importe quel cobaye bien sûr !:wink: Sinon c'est risqué là, et non bénéfique.

 

Il est clair que les émotions sont encore un problème pour moi aujourd'hui et, quand je ressens, c'est difficile de préciser quoi et dans quelle partie du corps. Prendre le temps de la localiser la rend plus acceptable. Ça demande de se recentrer.

Le sport, c'est bon, l'écriture aussi. Se sentir liée aux autres est nouveau et parfois très douloureux.

Peut-être le sous-type favorise-t-il la découverte d'émotions, ou les endort.

 

Redécouvrir cette partie en nous qu'on sait trop bien camoufler et qui a besoin de vivre elle aussi.

Parfois, je trouve le travail d'introspection intéressant… Tellement intéressant que je tombe dans l'excès inverse ! Et voilà, c'est ce que Fabien disait. On y est toujours. :rofl: :rofl:

 

Est-ce dans la nature du 8 d'être dans le déni de violence tout à coup ???!!! :rofl:

 

À ce propos, pour l'écriture on parle de sublimation, de rationalisation, mais le déni dans tout ça ? L'écriture est-elle un moyen suffisant pour extraire toute la violence qu'un 8 contient ? Pour moi il me semble que oui, entre autres…

Car je m'aperçois qu'elle permet aussi bien de ressentir ses émotions que d'extraire une belle révolte.

L'un engendrant l'autre bien souvent…

Et on est reparti pour un tour…

CERCLE VICIEUX.

 

Bon courage, Claire.

Rester à l'écoute du cœur… Le cœur… Aïe.

 

NB : si Fabien veut bien répondre à quelques-une des mes questions sur notre cher déni, j'en serai ravie. :heart:

 

Merci.

Type 8 aile 7, sous-type sexuel

"Les paroles ne sont que l'écume de l'eau, l'action est une goutte d'or."

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"Si Fabien veut bien répondre à quelques-une des mes questions sur notre cher déni, j'en serai ravie."

Je réponds très brièvement, Manjushrihalavie. Merci de ne pas répondre ici à cette réponse. Pour parler vraiment du déni, il vaut mieux créer une conversation qui lui est consacré ou écrire dans une de celle qui existe déjà.

 

"Est-ce dans la nature du 8 d'être dans le déni de violence tout à coup ???!!!"

C'est dans la nature de l'ego du 8, par forcément dans celle du 8.

 

"L'écriture est-elle un moyen suffisant pour extraire toute la violence qu'un 8 contient ?"

J'en doute franchement. La violence du 8 est dans son centre instinctif, et l'écriture active les centres émotionnel et mental. La théorie de l'Ennéagramme nous dit justement qu'on ne peut pas remplacer un centre par un autre. Bref, pour cela, je préfère la boxe ou le karaté à l'écriture !

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous,

 

J'ai un retard fou dans les réponses que je dois apporter aux dernières conversations. Sorry !

 

Je réagis immédiatement à : "L'écriture est-elle un moyen suffisant pour extraire toute la violence qu'un 8 contient ?"

Fabien doute… et moi je dis clairement NON ! Je suis 8, j'écris parfois jusqu'à deux ou trois heures par jour… et cela ne suffit pas à extraire ma violence. Elle ne sort que par l'engagement physique fort (course à pied, punching ball, voire sport plus violent).

 

Claire, je reviens plus tard pour répondre à ta première question.

 

@ +

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Re-bonjour Claire et les autres,

 

Une première réaction par rapport à ton message #1 : En ce moment, je prends une grande claque en découvrant que le déni est quasi systématique.

J'ai commencé le chemin de l’énnéagramme en 2005 et, aujourd’hui encore, je me surprends en flagrant déli de déni. Les Chabreuils disent souvent que le mécanisme de défense est le plus inconscient… J'en fais plusieurs fois par semaine par jour le difficile constat… et ce n'est pas agréable (en plus, dans ces cas-là, je n'ai personne à qui renvoyer la claque ! :sick:).

 

"Et vous autres, comment vivez-vous ces découvertes sur votre mode de fonctionnement ?"

Ben mal… au début. J'étais en colère tout le temps… Encore plus que d'habitude ! :sarcastic: Les manifestations égotiques étaient devenues une faiblesse. Du coup, je suis tombée dans le piège classique de la contrepassion : j'en ai parlé ici. Je l'avais lu mais il a fallu l'expérimenter dans mes tripes pour comprendre.

Avec le temps (et les claques !), j'accepte davantage les découvertes… sans trop les juger.

 

"Le fait de vous livrer, est-ce également une souffrance ?"

En ce qui me concerne, souffrance n'est pas le terme. Je dirais que me livrer engendre de la peur et surtout de la honte (beaucoup de honte probablement liée à mon ROUGE énorme).

 

J'ai mis des mois à trouver le courage de poster mon premier témoignage que j'avais relu au moins dix fois ! Depuis ce témoignage sur le déni, je n'éprouve plus de peur à témoigner sur ce panneau. J'ai également fait d'autres « gros témoignages » qui ont été assez libérateurs, ici par exemple.

 

Me livrer sur ce panneau n'est donc plus une peur ou une honte (il me reste parfois un peu de honte, mais bon… Rien d'insurmontable… Et puis j'ai totale confiance dans les lecteurs de ce panneau).

 

Je précise que je serais incapable de témoigner ailleurs comme je le fais sur ce panneau. J'ai construit ici une relation de confiance qui ne peut en aucun cas être dupliqué ailleurs. Je vivrais, encore aujourd'hui, relativement mal le fait d'aller livrer mes faiblesses à d'autres personnes. Pfft ! Il me reste du boulot ! :rofl:

 

Aujourd’hui, je témoigne le plus souvent car je pense que mes écrits peuvent être utiles à quelqu'un. J'ai reçu beaucoup d'aide ici : je renvoie l'ascenseur ! (Oh le joli VIOLET ! :rofl:) En tous cas, bravo Claire pour avoir démarrer ces témoignages. Je sais à quel point c'est dur au début !

 

Keep cool pour ta certification ! :cool:Tu verras, c'est un stage extraordinaire… et puis la certification, pour une tueuse de 8 (qui a bossé comme une malade !!!!), c'est facile comme une lettre à la poste !

 

Je t'envoie de grosses bises !

Aurore 

 

PS : "J'ai choisi l'option du témoignage sur le forum plutôt que le mémoire." Ben quoi, t'as pas honte ? Avec toute ton énergie, t'aurais pu faire les deux, non ? :heart:

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Bonsoir à tous,

 

Merci Aurore pour ton témoignage. Je ne pensais pas qu'un type 8 (que je vois dans la puissance) pouvais hésiter aussi longtemps.

 

J'ai mis des mois à trouver le courage de poster mon premier témoignage que j'avais relu au moins dix fois.

 

J'ai passé le cap de la peur de témoigner sur le forum. J'arrive à partager des messages, mais je veille toujours à être brève et concise certainement pour ne pas me perdre dans mes émotions. Même en me désintégrant en 8, je ne pourrais pas trouver l'énergie suffisante pour écrire de longs témoignages.

 

Dommage, il y a peu de 2 qui s'autorisent à écrire sur ce forum.

 

Cordialement,

Barbara

Barbara (E2 alpha, aile 1, C++ S= X+)

"Dum sol non lucet opus est patientia" ("Pendant que le soleil ne luit pas, la patience est nécessaire")

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  • 5 years later...
On dirait le sud

Bonjour à tous,

Parmi les thèmes d'exploration comparée disponibles, il me semble que celui-ci résonne en écho à mon vécu émotionnel (ou plutôt non vécu d'ailleurs) de ces 2 ou 3 dernières semaines (jusqu'à ce matin).

Je suis 9 alpha et je réprime donc le centre émtionnel. Lors du stage Ailes en septembre dernier, j'ai découvert que mon aile 8 était aussi active (et pas uniquement l'aile 1 plus évidente à première vue). Je pense donc réprimer les émotions, et en particulier les émotions "négatives" (jugées ainsi par mon ego) sous l'effet de l'évitement de la faiblesse propre à mon aile 8 (mais peut-être est-ce partie intégrante du package de base de l'ennéatype 9 ?) Bref, répression du centre émotionnel, oubli de moi et paresse à me connaître combinés à l'évitement de la faiblesse (si mon aile 8 m'influence bien ainsi), cela fait beaucoup. Je comprends très bien la difficulté du travail d'introspection dont a témoigné Claire en ouvrant ce sujet.

Par périodes, et notamment récemment depuis 2 à 3 semaines, je lis (ou relis) ce forum avec le désir d'approfondir ma connaissance et, surtout, ma compréhension des ennéatypes. J'ai la croyance que cela peut m'aider aussi à mieux me connaître, en agissant avec douceur face à mon ego. J'ai bien conscience que cela peut aussi être une forme subtile de narcotisation.

Récemment donc, en lisant des témoignages d'ennéatypes 8, 4 et 2 (en particulier mais pas uniquement), j'ai ressenti une vague d'émotions remonter à la surface, puis assez rapidement, la pose virtuelle du couvercle sur la marmite, tellement cela me semblait intense. Parmi ces émotions, je sais qu'il y avait entre autres :

  • de l'admiration devant le courage des différents témoignages,
  • de l'émerveillement devant le travail de transformation que permet l'ennéagramme,
  • de la joie devant un ressenti intuitif des souffrances libérées par les personnes ayant témoigné,
  • de l'amour de la vie en me sentant connecté, relié, à cette communauté en particulier et à l'humanité dans son ensemble,
  • de l'amour pour moi alors que je ressentais en même temps mon manque d'amour si bien caché au quotidien,
  • de la tristesse devant cette prise de conscience de manquer d'amour pour moi,
  • de la gêne devant les larmes prêtes à couler (d'où répression déclenchée).

Lorsque je regarde un film (et cela arrive souvent, narcotisation oblige), dès qu'un personnage de l'histoire fait preuve d'humilité, d'action héroïque ou de courage avec humilité, de compassion envers un être "faible", dès qu'un personnage dévoile avec pudeur ses émotions, je suis "assailli" par une vague d'émotions semblable à celle que je décris ci-dessus (même si les émotions sont différentes) que je réprime aussitôt. Et pourtant, je suis seul lorsque je regarde ces films.

Lorsque je vivais en couple (il y a quelques années), je sais que j'avais déjà du mal à l'époque de laisser mes émotions s'exprimer pleinement ("Un mec, cela ne pleure pas", "ou alors, c'est une mauviette", ou pire "une tapette"…). J'ai pourtant toujours été une personne très sensible.

Mais après deux relations importantes qui se sont finies douloureusement (en 2006 d'abord, ce qui m'a permis de m'intéresser réellement au développement personnel, puis en 2010), j'ai l'impression aujourd'hui que ces deux ruptures ont été l'occasion de renforcer considérablement l'armure… déjà portée depuis mon adolescence en fait (prise de conscience en écrivant ces lignes). Et j'ai peur de laisser sortir toutes ces émotions, surtout devant quelqu'un d'autre.

Enfin, depuis que j'ai démarré les formations Ennéagramme à Paris, j'ai petit à petit pris conscience de l'émotion de la colère que je réprimais profondément jusqu'alors. En m'auto-observant ainsi, j'ai fini par détecter de la tristesse derrière cette colère (ou ces colères). Du coup, j'ai l'impression que je n'ose pas vraiment libérer la colère quand j'en prends conscience de peur de laisser venir la tristesse avec elle. Il me semble toutefois avoir compris que cette tristesse était, en partie du moins, la preuve d'un certain manque d'amour de moi (alors que l'amour est la vertu de mon ennéatype).

Benoît - 9 alpha, aile 1 (et 8, à confirmer), C-/+ S-/+ X-/+

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Bonjour à tous,

Voici mon témoignage de 5 alpha, aile 6, C-/=,S=,X-/+.

Les découvertes que je fais de moi-même par le modèle de l'ennéagramme sont une grande source d'émerveillement et de satisfaction intellectuelle, cela va dans le sens de mon orientation de connaissance et de précision. J'aimerais même en faire d'avantage pour ces raisons.

Dans mes premières années de découvertes, j'étais très engagée à changer mes attitudes pour me libérer de mes schémas de fonctionnement, dont j'avais bien conscientisé à quel point ils pouvaient m'être néfastes à long terme. Je suis sûrement plus laxiste maintenant. Il y a surtout un point particulier que j'arrive à observer mais n'ai pas le courage de travailler : des transes hypnotiques très prenantes, liées à mon domaine et à l'instinct sexuel, dont je ne vois vraiment pas comment je pourrais me passer (un peu comme si j'étais parfaitement droguée à ces transes).

Sinon la difficulté pour moi consiste à sortir du cadre théorique qui me donne ma passion d'avarice, ma fixation de détachement, etc., pour trouver comment elles se manifestent chez moi, ce qui est forcément particulier et que je ne peux pas trouver à l'extérieur, alors que mon centre mental s'oriente en priorité vers l'extérieur. Pour cette raison probablement, j'apprécie beaucoup les témoignages des autres, 5 en particulier, qui me permettent de me situer ensuite moi-même plus facilement. L'introspection nécessite aussi de dépasser la fixation de détachement.

Concernant la participation à ce forum, je juge qu'elle est plus que nécessaire. Je ne vois vraiment pas l'intérêt de suivre les formations sans l'utiliser. Pour moi ça fait partie du travail, c'est une évidence.

Je lis ce forum quasiment tous ses jours d'ouverture depuis sept ans, ce serait peu dire qu'il m'a aidé à intégrer le modèle. Les découvertes des uns des autres dont témoignent ici les membres de ce forum sont aussi grande source d'émerveillement et de satisfaction intellectuelle. Cependant, si l'on regarde mon nombre de messages, ma contribution est plutôt modeste dans la catégorie des habitués du forum, ce qui peut s'interpréter comme manifestation de la passion d'avarice.

Je ne dirais pas que témoigner ici est une source de souffrance mais plutôt, comme Aurore, une source de peur et de honte. Un peu comme si je n'assumais pas ce que j'écris ici, je suis bien incapable de relire mes propres contributions sur ce forum.

Par exemple, suite à mon ressuivi du stage Sous-Type cette année, j'avais préparé un petit texte (je prépare toujours à l'avance mes messages) d'une page à ce sujet. Pour des raisons d'écologie, au moment de le poster, je me suis dit qu'il fallait le rattacher à un sujet existant que j'avais déjà créé suite à mon premier stage Sous-Type. Pour cela bien sûr je devais relire ce sujet… Je n'ai pas tenu très longtemps, j'étais trop gênée de me relire. Donc au final j'ai abandonné. J'imagine que relire mes propres messages va trop à l'encontre de ma compulsion d'éviter le vide intérieur.

Pour finir au sujet de ma propre visibilité, pendant longtemps j'étais gênée par le fait de rester trop longtemps la dernière contributrice d'une section du forum. Vous savez, ainsi il y a votre avatar et pseudo qui sont affichés sur l'index du forum. Quand quelqu'un répondait à mon message c'était "Ouf, ça y est je ne suis plus en première page !" Mais maintenant ça m'est complètement égal.

Le fait de connaître « en vrai » un grande partie des contributeurs réguliers m'aide à me sentir plus à l'aise sur ce forum.

Très amicalement,
Claire

E5 alpha, C= S-/+ X-/+

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Bonjour à tous, bonjour Claire,

"Je n'ai pas tenu très longtemps, j'étais trop gênée de me relire. Donc au final j'ai abandonné. J'imagine que relire mes propres messages va trop à l'encontre de ma compulsion d'éviter le vide intérieur."
Je n'aurais pas pensé à une telle explication, merci de l'avoir partagée je la trouve intéressante.

J'ai personnellement le centre mental en dernier, et l'écriture de message structurés me demande du travail et de la concentration. J'aime alors bien relire mes message ensuite, comme pour garder en mémoire ce que j'ai su analyser et structurer à un moment donné, et qui peut me demander à nouveau du travail pour le reformuler plus tard. La mémoire en suppléance du mental, c'est conforme à ma hiérarchie des centres.

"Cependant, si l'on regarde mon nombre de messages, ma contribution est plutôt modeste dans la catégorie des habitués du forum, ce qui peut s'interpréter comme manifestation de la passion d'avarice."
Seuls une vingtaine de contributeurs ont posté plus que toi sur le forum, dont seulement quatre inscrits plus tard que toi et la plupart des autres bien avant. En cherchant bien on peut donc trouver plus avare, même au delà des ennéatypes 5. :happy:
Merci en tout cas.

Très amicalement,
Jérôme

Jérôme E9 mu, aile 1, C =/- S -/+ X =/+

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  • 3 years later...

Bonjour à toustes,

 

Je trouve cette conversation fort intéressante.

 

En fait je me sens très ambivalent vis-à-vis de ce forum. D'un côté, il est très attirant pour mon ego : il s'agit d'un groupe structuré avec une structure hiérarchique claire (centre préféré), une ambiance conviviale (sous-type Conservation), et offrant des possibilités de se livrer tout en contrôlant ce que l'on donne (fixation et compulsion).

Mais d'un autre côté, parler de moi, ça me fait flipper grave&,nbsp;!!

Si je témoigne de manière honnête et transparente sur mon fonctionnement, je suis vite effrayé par l'intensité de ce que je vois comme des déviances dans mon fonctionnement. Objectivement, je sais bien qu'on a tous notre ego et que ce n'est pas grave d'avoir des failles : mais moi, j'en retire un grand sentiment de honte !!

Ainsi, je crois que mon ressenti n'est pas le même depuis l'ego et l'essence !!

 

Et puis, il y a aussi le risque de narcotisation de ma part, que je garde dans un coin de ma tête, et qui fait que j'évite de trop me livrer ici !! Je pense qu'en fait, il s'agit plus d'une peur de la dépendance que mon ego n'a pas envie de reconnaître et qu'il reformule en risque !!

 

Enfin, le médium en lui-même me procure quelques angoisses. Sur un forum comme celui-ci, tout le monde peut lire, sans contribuer, sans rendre… Dans mon ressenti, c'est comme si j'exposais mes imperfections aux yeux du monde et qu'en retour je n'en retirai pas grand chose !! Le manque d'instantanéité peut parfois me mettre dans une position interne de victime, déclencher le triangle dramatique.

 

Au final, mes ressentis tournent beaucoup autour de la peur et des risques, ce qui n'est somme toute pas très étonnant. La possibilité de donner des témoignages ici a au moins le mérite de révéler tout plein de traits égotiques. Mais c'est pas très rigolo à faire !!

 

Amicalement, :happy:

Bookineur

Bookineur – 6 alpha trop contrephobique, aile 7, C-/+ S+/- X+/-, Cordial en apparence

 

"Nos flots agités toujours changeants ne peuvent porter aucun nom." – Nathalie Sarraute (en espérant secrètement contrecarrer cette citation)

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Bonjour à tous,

 

"Sur un forum comme celui-ci, tout le monde peut lire, sans contribuer, sans rendre…"

Michel Houellebecq dans Configuration du dernier rivage [Version Kindle] : "Il y en a peu qui aiment et très peu qui se donnent."

Quand même, ce n'est pas si mal que cela ici, et de toute façon, c'est l'occasion de donner gratuitement !

 

"La possibilité de donner des témoignages ici a au moins le mérite de révéler tout plein de traits égotiques. Mais c'est pas très rigolo à faire !!"

Mais si ! Rire avec son ego est un moyen de l'apprivoiser.

 

Très amicalement,

Fabien

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