Institut Français de

l’ennéagramme

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Suis-je bien de type 8 ?


Blanche

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Bonjour,

 

Comme j'aurais aimé pouvoir comparer certaines caractéristiques, motivations, réactions, mais malheureusement, je constate qu'il n'y a aucune communication ouverte entre les types d'énergie 8 sur ce tableau. Je vais donc plonger la première…

 

Tout d'abord, lorsque "j'ai senti" que je répondais au type d'énergie 8, j'ai été bouleversée, attristée, émue et déçue. Lorsque je fais la lecture des types 8, il me semble lire le portrait d'un "bulldozer" !!!

 

J'aurais quelques questions :

 

Est-ce que toutes les personnes agressives, brutes, violentes, dangereuses, colériques que l'on rencontre sont de type 8 ?

 

Est-ce que dans le type 8 on peut rencontrer des personnes conciliantes, sensibles, ne cherchant pas à tout prix le pouvoir, colériques sans être violentes et qui fuient même la colère des autres ?

 

Ai-je bien compris : pour cerner son type d'énergie, on doit surtout s'attarder à la compulsion, la passion, le système de défense, plutôt que sur les comportements extérieurs ?

 

Je suis de type 8 et cela m'attriste de constater que l'on puisse bousculer, voire même écraser les gens. J'aime être avec les gens, j'aime les gens et j'aime l'harmonie. Il m'est bien difficile d'accepter d'être "un 8".

 

Je me savais directe (mais jamais autant), je me savais brusque (mais jamais autant), je m'explique par contre mieux certaines réactions impulsives. Cette charge énergique, je la sens, je la sens forte et grande… Mais je me demande comment on peut contenir une charge d'énergie si grande sans heurter, blesser, brusquer les autres. De plus, notre rythme est rapide. Dans mon entourage immédiat, on me dit "émotive" et pourtant c'est mon centre réprimé. Devrais-je comprendre que ma réaction peut paraître émotive alors qu'elle est impulsive ?

 

L'on dit que le type 8 cherche à contrôler les autres. En ce qui me concerne, je serais plutôt d'avis que ce n'est pas tant le contrôle sur les autres que je recherche, mais surtout le refus et la crainte d'être contrôlée par les autres. Dans mon entourage immédiat, ce contrôle se traduit par une forme de possession. J'aime bien contrôler mon environnement immédiat, mais je me vois mal contrôler les autres. J'aurais plutôt tendance à croire que j'étais pour le "Vivre et Laisser-vivre". Ma liberté est précieuse et celle des autres aussi… Hum… ! Peut-être que ça dépend des situations. Je continue d'observer !!!!

 

En ce qui concerne le pouvoir, je ne crois pas chercher le pouvoir à tout prix. J'aime être PRES du pouvoir sans être le pouvoir. Le pouvoir de mener ma vie, OUI ! Mais à mon travail, je recherche beaucoup plus l'autonomie que le pouvoir. Peut-être ai-je trouvé le travail qui me convient !!! J'ai un certain pouvoir, je suis près du pouvoir et cela me suffit. Je croirais plutôt que lorsque je recherche le pouvoir sur l'autre, c'est plus dans le but de me démontrer et de démontrer que "J'ai raison" et "d'avoir le dernier mot"… Je vais m'observer encore plus attentivement… Mon déni est peut-être très très présent !!

 

En ce qui concerne la colère. Et bien là, je dois dire que c'est ma plus grosse "bebitte". Je suis carrément incapable de réagir calmement lorsque l'on m'approche avec une attitude rigide, contrôlante et opposante. J'aimerais tellement pouvoir "ne pas réagir immédiatement"… "respirer par le nez", quoi !!!! Trop tard… Quelques secondes et ma réaction est partie, bien avant que je l'ai sentie. Ma réaction peut n'être qu'une voix plus sèche, plus rigide, je suis sur mes gardes, prête à me défendre. Il n'y a pas nécessairement de tonnerre, mais il peut y avoir que1ques éclairs. Après ma tempête, j'analyse la situation pour vérifier si j'ai eu raison, si j'ai eu tort je deviens honteuse et déçue de moi et je me dis que la prochaine fois, je ferai plus attention!!! La prochaine fois arrive… Et c'est la même chose qui se reproduit… Un ton sec, une parole blessante, un rien peut me faire réagir. Mais je vous avoue que je pensais que tout cela était invisible aux yeux des autres dans la plupart des cas.

 

Y a t-il des 8 qui ont réussi à gérer leur colère face aux frustrations, au NON, à la différence d'opinion ? J'aimerais bien connaître vos solutions. Ex. : nous voici dans une discussion de groupe, tout le monde a droit à son opinion, c'est ce que je me dis (quelle belle théorie !). Dans la pratique, lorsque les opinions sont différentes, je pense que l'autre a tort, j'argumente sans cesse, je me dis qu'elle va finir par comprendre… Je veux convaincre l'autre, je continue donc d'argumenter ; ça frise l'obstination, ma voix devient plus intense. Dans le feu de l'action, je ne vois absolument rien… Quelques moments de silence (probablement parce que les autres ont lâché), je m'entends et me surprends à m'énerver. Je cesse. Encore là, je me sens honteuse et coupable. Je me dis "Pourquoi suis-je incapable de rester calme ? Pourquoi est-ce si difficile pour moi d'accepter que les autres pensent différemment ?" C'est comme si je me disais : "Les autres doivent penser comme moi, sinon j'ai tort. Si j'ai tort, ils n'auront plus confiance en moi. S'ils n'ont plus confiance en moi, je n'existe pas…" OUF… OUF… Je dois approfondir cela… !!!!

 

Alors voilà, dans cette conversation j'ai contrôlé les autres en exerçant mon pouvoir : celui de convaincre les autres en y mettant de l'intensité dans la voix (est-cela de l'intimidation ?) On peut y retrouver : pouvoir, contrôle, colère, intimidation… Et quoi d'autre ???? Que c'est difficile d'être un 8 !

 

Et moi qui ne parle que d'harmonie… dans le couple, dans la famille !!!! Aie !! Et probablement qu'en plus le déni (système de défense) m'amène à croire que c'est réellement la faute des autres… Par contre, une chose est certaine, la base est vraie.

 

J'ose espérer qu'avec les années, on se forme et se transforme… ! Qu'en pensez-vous ?

 

Je termine en me disant : Mon Dieu que j'ai pris de la place !!!!

 

Au revoir

Blanche

Blanche (E6 mu, sous-type force/beauté)

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Bonjour Blanche,

 

C'est la première fois que je consulte ce site. J'ai été touchée et à la fois très contente de lire ton témoignage. Je suis moi-même de type 8 et j'ai été très ébranlée suite à cette découverte, il y a quelques années. Je m'en remets tranquillement, tout en tentant d'être attentive à mes réactions. Pas toujours facile, des fois… Oup trop tard, le geyser a jailli.

 

Je te laisse avec une phrase que j'aime beaucoup et qui est encourageante : «SOUVIENS-TOI QUE CELA FAIT PARTIE DE TA NATURE D'ÊTRE FORTE ET CAPABLE D'AVOIR UN GROS IMPACT SUR LE MONDE, MAIS DE NOMBREUSES MANIÈRES.»

 

Salut, au plaisir de te lire encore.

Sophie

Sophie

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Fabien Chabreuil

Bonjour Blanche,

 

Juste en passant, quelques premiers éléments de réponse.

 

"Est-ce que toutes les personnes agressives, brutes, violentes, dangereuses, colériques que l'on rencontre sont de type 8 ?"

Non, bien évidemment. Tous les types sont capables de colères et d'agressivité. Simplement, les 8 ont pour passion l'excès et quand ils font du mal aux autres, cela se voit ! Mais pour la même raison, quand ils font du bien, et les 8 peuvent extraordinairement généreux, cela se voit aussi !

 

"Est-ce que dans le type 8 on peut rencontrer des personnes conciliantes, sensibles, ne cherchant pas à tout prix le pouvoir, colériques sans être violentes et qui fuient même la colère des autres ?"

Conciliantes et sensibles… Oui, pourquoi pas ? Mais ce n'est pas du tout la tendance naturelle du type et quand cela existe, c'est souvent le fruit d'un réel, intense et long effort de développement personnel.

Quand à "fuir la colère des autres", je suis encore plus dubitatif. Un 8 qui fuit, cela me semble assez antinomique.

 

"Ai-je bien compris : pour cerner son type d'énergie, on doit surtout s'attarder à la compulsion, la passion, le système de défense, plutôt que sur les comportements extérieurs ?"

Définitivement, oui.

 

"L'on dit que le type 8 cherche à contrôler les autres. En ce qui me concerne, je serais plutôt d'avis que ce n'est pas tant le contrôle sur les autres que je recherche, mais surtout le refus et la crainte d'être contrôlée par les autres."

La compulsion du 8 est d'éviter la faiblesse, sa peur de base est d'être blessé ou contrôlé par les autres. Cela implique en effet qu'il est plus important de ne pas être contrôlé que de contrôler. Contrôler est seulement une mesure préventive !

 

Juste une question : quels sont les éléments déterminants qui t'on fait accepter l'idée d'être un 8 alors que tu sembles en refuser tant d'autres ?

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Sophie,

 

Un gros MERCI pour cette phrase effectivement réconfortante. J'aurais aimé que tu me parles un peu de toi. Comment vis-tu avec ton entourage ? Qu'est-ce que tu trouves difficile ? Dans le fond de toi-même, comment te sens-tu ?

Comment es-tu ? Je souhaite te lire sous peu.

 

 

Bonjour Fabien,

 

Très sincèrement, je souhaitais ton intervention.

 

A ta question "Quels sont les éléments déterminants qui t'ont fait accepter l'idée d'être un 8 alors que tu sembles en refuser tant d'autres ?", je réponds :

 

Fabien, je n'ai pas encore accepté d'être un 8. À l'intérieur de moi, c'est la lutte.

 

Est-ce trop difficile pour moi de me voir telle que je suis ? Suis-je vraiment un 8 ? A mes yeux, c'est le type d'énergie "le plus dérangeant pour les autres" et c'est difficile pour moi d'accepter cela… J'espère même me faire dire que je ne suis pas un 8…!

 

Les éléments qui m'amènent à croire que je suis un 8, sont :

 

- ÉVITER LA FAIBLESSE. J'ai toujours cru que j'étais une femme forte, la question ne se posait même pas, j'étais forte ! Voici un exemple qui me revient à l'esprit : lorsque mon père est décédé, comme je suis l'aînée de la famille (faux - la deuxième - je suis l'aînée des filles), j'ai tout pris en charge AVEC ma mère… Je crois même avoir pris ma mère en charge (pendant un certain temps), je me suis même sentie "la mère de ma mère". Un an plus tard, mon frère est décédé (suicide). Ca a été la même chose. Je consolais ma famille en essayant de les convaincre (et de me convaincre en même temps) que ce n'était que son enveloppe qui était partie, que nous n'avions pas à juger son geste, que nous devions accepter sa mort et la faire accepter à tous ceux qui le jugeaient mal, qu'il était plus heureux ainsi, etc.… Dans les deux cas, je ne pleurais pas devant les autres… J'attendais d'être seule… Je ne pouvais pas pleurer. J'en étais incapable ! J'ai encore cette tendance à ravaler ma peine en présence des autres. J'ai peur… de m'effondrer.

 

- LES EXCÈS. En voici un exemple : ça fait quelques mois que je m'intéresse à l'Ennéagramme. J'ai suivi une fin de semaine "Initiation à l'Ennéagramme", j'ai lu tous les volumes qui me tombaient sous la main en peu de temps, tous vos panneaux de discussion. Il m'est arrivé de négliger mon travail pour lire des articles sur l'Ennéagramme. Je parle d'ennéagramme avec mes amis, mes parents. L'ennéagramme ne prend pas beaucoup de place dans ma vie, il PREND TOUTE LA PLACE… (pendant un certain temps) ! Une passion devient presqu'une obsession…! J'ai du plaisir, c'est la même chose… Le temps n'existe pas. Lorsque je m'amuse et bien croyez-moi, je redeviens une enfant ! On me voit et l'on m'entend ! Il semble que je ris plus fort et parle plus fort que tous les autres… pour les spectateurs ! Si je commence à parler, je m'éternise.

 

 

- LA COLÈRE. Ca aussi, c'est problématique pour moi. Mes colères ne me font pas peur car je sais que je ne suis pas violente. Mais j'ai peur de la colère des autres. J'ai dit que "je fuyais la colère des autres" ; j'aurais dû plutôt dire je tremble devant la colère des autres. Encore là, ce n'est pas tout à fait vrai. Je me rappelle être intervenue dans une confrontation entre un homme et un adolescent. Je les ai séparés, "j'avais peur qu'ils se battent". Dans l'action, je n'ai pas peur… Dans ma tête et dans mon coeur… J'ai peur. J'ai peut-être plus peur de la violence que de la colère. Ah, voilà, je crois que "j'associe la COLERE A LA VIOLENCE" !!! Il me faudra réfléchir… !

 

J'ai pris conscience que la colère est un moyen d'expression pour moi. Je m'explique : il m'est arrivé de me rendre compte que je m'étais mise en colère, non parce que j'étais fâchée, mais parce que j'avais peur, peur d'être contrôlée, peur d'être étouffée, peur de me faire blesser ou d'être blessée, etc… Je devrais approfondir davantage, il y a quelque chose pour moi SOUS la colère.

 

- LE CHEMIN D'INTÉGRATION du 8. Je me sens VIVANTE ET HEUREUSE lorsque j'aide et fais plaisir à quelqu'un.

 

Alors voilà les principaux éléments qui me portent à croire que je serais de type 8.

 

Suis-je "un 8" ????? Mon chemin s'est transformé plusieurs fois : je suis partie du 7 au 1 au 6 (contre-phobique, mu) au 3 au 4 pour finir au 8. Pendant ce parcours, après chaque lecture, chacun des types semblait me convenir. J'observais et sentais en moi : la joie, l'agitation, l'agressivité, le besoin d'approbation, le doute, la peur, la sensibilité, le sens du drame, le goût du beau…!

 

Je vous avoue qu'actuellement, je me sens TRES vulnérable. J'ai l'impression que vous TOUS pouvez lire en moi.

 

Fabien, l'Ennéagramme et ses panneaux de discussion ont fait naître en moi un petit bébé, qu'il ne me reste plus qu'à aimer à qu'à faire grandir.

 

Encore une fois "MERCI" de m'avoir permis de m'exprimer aussi longuement.

Blanche

Blanche (E6 mu, sous-type force/beauté)

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Bonjour Blanche,

 

Je vois que tu te questionnes encore concernant le fait que tu sois un 8 ou pas.

 

J'ai envie de te raconter une vraie colère de 8, peut-être que ça te parleras ; il y a une chose que je ne tolère absolument pas, c'est une INJUSTICE envers les autres ou moi-même, elle provoque de la souffrance, ce que je n'aime PARTICULIÈREMENT PAS… À ce moment-là, la colère peut survenir et elle arrive tellement rapidement que tu ne l'as même pas vu arrivée. Elle est là, pleinement, comme un courant froid qui te pars de l'intérieur du ventre, et jaillit comme un geyser, se répand dans tes membres supérieurs et la colère est là, dans tout son sens. C'est toute une sensation désagréable, mais incontrôlable.

 

Une fois dans ma vie, j'ai vécu cette colère, il y longtemps (aussi intense), par la suite, j'ai ressenti une grande fatigue et un vide intérieur (je crois que je vais au type 5 à ce moment-là) *J'aimerais que quelqu'un me parle concernant cet aspect ? S.V.P. Et je me suis dit, plus jamais je ne veux vivre cette sensation (de cette manière).

 

Et comment je peux être aussi brusque dans mes gestes. Ex : je déploie une force inutile pour ouvrir un pot de conserve. Mon timbre de voix est fort. Ex : même certains jeunes enfants réagissent à ma voix ; je leur fais peur… et que dans le fond ce n'est pas ce que je suis réellement, j'ai une douceur inestimable à l'intérieur de moi, que j'ai peur d'aller toucher. Je n'ai plus de protection et je me sens vulnérable et angoissée. Je crois sincèrement que l'Ennéagramme m'aide à m'observer, un éveil de la conscience. Ce sacré éveil que j'attendais depuis longtemps. Quand j'ose me regarder de l'intérieur, ben je peux te dire que j'ai du travail à faire. Bon Dieu ! Que nous sommes dans l'illusion.

 

Il y a des moments maintenant où je me dis que je suis fière d'être une 8 et que je veux parcourir les chemins difficiles, pour l'améliorer. C'est l'espoir qui me nourrit.

 

En passant moi aussi l'Ennéagramme me passionne. J'ai fait trois fins de semaines d'Ennéagramme et en plus, tous les mardis de l'automne dernier, j'ai lu plusieurs livres à ce sujet. As-tu lu les 9 visages de l'âme ? J'ai aimé particulièrement ce livre. J'ai de la difficulté à ne pas y penser tout le temps, c'est présent tout le temps. J'en parle beaucoup autour de moi, mais il faut dire que j'ai la chance d'avoir plusieurs personnes dans mon entourage qui sont «vendus» à cet outil. Un 8 c'est intense… Il faut qu'il en parle !

 

J'espère que je t'ai un peu éclairé sur un type 8 parce que moi, j'ai aucun doute d'être une 8.

Au plaisir !

 

Sophie

Montréal

Sophie

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Fabien Chabreuil

Bonjour Blanche et Sophie,

 

Merci Sophie de ton témoignage. Les 8 sont rares sur ce panneau et c'est un plaisir d'en avoir un qui partage son expérience… sans déni. Il y a, en plus du témoignage direct, une phrase très typique dans ton intervention : "plus jamais je ne veux vivre cette sensation." Combien de fois ai-je entendu des 8 employer cette expresion : plus jamais ; j'ai été faible, j'ai souffert, PLUS JAMAIS on ne m'y reprendra.

 

Merci aussi Blanche pour les détails que tu donnes sur ton hypothèse d'être un 8. (Es-tu du Québec comme Sophie pour dire "fin de semaine" au lieu de week-end ?)

Même si tes informations ne sont pas incompatibles avec le 8, je ne les trouve pas totalement déterminantes. Reprenons poit par point.

 

Eviter la faiblesse.

Je suis un 7 (à aile 8, il est vrai). Je n'ai quasiment jamais pleuré de ma vie, y compris pour la perte d'êtres très proches. Ce n'est qu'assez récemment que j'ai appris à accepter de le faire. Là encore, pleurer ou non n'est qu'un comportement et ce qui compte c'est la motivation qui est derrière. Tu dis que tu ne pleurais pas de peur de t'"effondrer". Quel serait l'inconvénient de l'effondrement ? La faiblesse ? La souffrance ? L'image ? Ou autre chose ? (Il ya presque neuf possibilités !)

 

Les excès.

Tu décris des excès concernant des activités mentales ou la prise de plaisir. Est-il besoin de te dire qu'en tant que 7, j'aurais pu, il y a quelques années, quasiment écrire ce paragraphe.

Je ne crois pas que beaucoup de 8 pourraient dire que quand ils s'amusent, ils redeviennent des enfants. Les 8 peuvent être excessivement gais mais je doute de leur côté enfantin. De plus, quand à ces moments-là ils rient et parlent fort, je ne pense pas que ce soit "pour les spectateurs". Qu'en penses-tu Sophie ?

 

La colère.

Comment es-tu certaine de ne pas être violente ? Là aussi, je doute qu'un 8 puisse en être totalement certain. Tu dis qu'il doit ya voir "quelque chose pour [toi] SOUS la colère". C'est une piste intéressante à étudier.

 

Plus globalement, tu emploies très souvent le mot "peur". Bien entendu, ce sentiment existe chez les 8 mais le plus souvent, il est profondément enfoui dans l'inconscient et il faut un long travail personnel (ou des circonstances extérieures fortes) pour le faire sortir.

 

Autres points de doute : ton identification successive à tous ces types et des phrases comme "S'ils n'ont plus confiance en moi, je n'existe pas…" (dans ton premier message).

 

Je dois arrêter là ce début analyse. Un week-end (désolé, une fin de semaine) de stage va bientôt commencer. Ce serait vraiment utile que Sophie ajoute ses propres commentaires puisqu'elle est certaine d'être une 8.

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Sophie,

Bonjour Fabien,

 

J'apprécie le fait que vous ayiez répondu à mon appel.

 

Il me manque des éléments pour poursuivre. Je me sens perplexe, confuse et… fatiguée. C'est comme si je n'avais pas de place ou encore toutes les places !

 

A bientôt.

Au revoir !

 

Blanche (Québec)

Blanche (E6 mu, sous-type force/beauté)

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Bonjour Blanche,

 

J'ai lu ton dernier message et je constate qu'il est difficile pour toi d'avoir la certitude du type 8.

 

J'aimerais t'aider, mais je ne suis pas une spécialiste pour te guider, tout ce que je peux faire, c'est te parler un peu de moi qui est une 8. Fabien est le spécialiste à mon avis et ses interventions sont très pertinentes.

 

Pour reprendre tes propos au sujet de l'amusement, il faut te dire que j'ai une aile au 7. Lorsque je m'amuse, je le fais à fond et c'est ce que je recherche lorsque je suis en compagnie des gens, je ne me sens jamais devenir un enfant par contre, sauf je te dirais avec les animaux que j'affectionne beaucoup, je me laisse aller… Je suis intense et très présente dans mes relations avec les autres. Par contre, j'ai remarqué que lorsque les gens ne sont pas intéressants… pour moi ou s'ils n'ont rien à m'apprendre, je ne reste pas. Je ne subis pas ce qui ne me tente pas. C'est noir ou c'est blanc, pas beaucoup de zone grise… Je suis assez égoiste comme tu peux le remarquer.

 

Dans ma vie, j'ai eu à travailler pour des patrons et cela a été très diffile pour moi. J'avais besoin de latitude, beaucoup de latitude, des mandats clairs, des défis importants, ce que je n'ai pu obtenir dans mes expériences de travail antérieures. Alors, j'ai tout quitté pour devenir mon propre patron, dans un domaine où la prise de décision concernant mon jugement était important et j'ai dû évoluer dans un monde d'homme où j'ai pris ma place. Ce n'était pas facile mais cela m'alimentait énormément.

 

Mais les combats que j'ai mené pour y arriver, ils étaient propres, francs et directs. Je n'aime pas l'hypocrisie, vaut mieux y aller directement et savoir à qui on a affaire !

 

Je ressens rarement la peur, sauf lorsque j'arrête d'être dans l'action, et puis encore… c'est difficile pour moi.

 

Par contre, je peux te dire que j'ai des obsessions qui viennent me hanter souvent (quotidiennement). Je suis souvent en train de me surprendre à penser que quelqu'un fait des «complots» contre moi ou mon entreprise (souvent la nuit, cela me réveille). C'est difficile de vivre ça, surtout ces temps-ci où la situation fait en sorte que cela semble bien réel.

 

Je suis une personne qui sent beaucoup les choses et les personnes, j'ai toujours l'impression que je les devine et je peux te dire que dans bien des cas, mon ressenti était valable, mais bien des fois, même si je sentais les choses, je ne voulais pas les voir (déni…). Cela m'a joué de vilains tours.

 

Tu en sais un peu plus sur le type 8 que je suis. Tu sais maintenant, je ne peux plus et je ne veux plus me cacher. J'accepte d'être ce que je suis et je m'observe et je reconnais de plus en plus ma compulsion, il y a qu'à ce moment-là que l'on peut travailler à s'améliorer.

 

J'ai eu des doutes au début de ma formation d'Ennéagrame, je pensais que j'étais une 7, mais non, je suis bien une 8. J'ai encore beaucoup de choses à te dire pour tenter de t'éclairer, mais il est tard, 1 h 00 du matin, je dois dormir.

 

Un 8 faut que ça se repose, surtout dans les périodes difficiles.

 

Bye à la prochaine !

Sophie

(Montréal)

 

P.S. As-tu pris ta formation avec Marie-Anne Quenneville !

Sophie

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Bonjour Sophie,

Bonjour Fabien,

 

Sophie, dans tes messages, je sens ta force, ta détermination, ta volonté… Tout ceci éveille en moi, une envie "d'agir"… Je voulais me "retirer un peu" (retrait du 5), m'observer davantage. Difficile de s'observer lorsque l'on sent de la déception en soi. Je déteste la confusion ! J'ai besoin de savoir où je me situe. Je me dis que cela ne m'enlève rien "de ne pas connaître mon type", mais c'est faux. Cela me fait "vivre de l'insécurité".

 

Nous avons plusieurs caractéristiques communes : moi aussi je suis très intense et très présente dans mes relations avec les autres. Jamais, je ne subis ce qui ne me tente pas. C'est blanc, c'est noir. C'est tout un ou tout l'autre. J'ai de la difficulté avec les nuances. Je suis égoïste. Je déteste l'hypocrisie. Je devine et sens les autres. Je détecte souvent "le faux". La justice est également importante pour moi.

 

De plus, je suis très impatiente. Il faut que les autres comprennent vite, sinon je m'irrite. Dans les conversations j'ai souvent le défaut de couper la parole, ça ne va pas assez vite… Mon fils me dit souvent que je "provoque les disputes", que je veux toujours avoir raison, que je veux le dernier mot… Il a raison ! C'est difficile pour moi de rester près de lui, sans parler, sans questionner, sans "gratter", je veux savoir, tout savoir. Ca me rassure ! Je suis curieuse. J'ai aussi un besoin de me justifier continuellement… J'ignore pourquoi ! Je suis très entêtée et reste sur mes positions tant que je n'ai pas bien saisi le point de vue de l'autre.

 

Dans les rassemblements, si je suis bien avec les gens et intéressée, je prends de la place ; c'est-à-dire je deviens "actrice" ; donc, e m'implique. Dans ces moments-là, "je vis le moment présent" donc je perds la notion du temps. Si je suis "spectatrice", c'est-à-dire observatrice, c'est que je manque d'intérêt et là je ne reste pas longtemps.

 

J'ai l'impression de perdre mon temps lorsque j'assiste à des réunions où tout le monde se prend au sérieux et/ou sont trop sérieux. J'aime échanger sur des sujets profonds : la psychologie, la philosophie, la spiritualité, etc., mais toujours en y ajoutant de l'humour. J'aime rire et j'ai besoin de rire. Entre deux groupes, soit l'un sérieux et l'autre qui semble s'amuser et rire, toujours je choisirai celui qui , s'amuse et qui rit. Ceci ne m'empêche pas de travailler sérieusement. Au contraire, j'appelle cela "travailler dans la joie" et là, je suis efficace !

 

J'aime la bonne chair et le bon vin. Encore là, il m'arrive de faire des excès !

 

Voilà en superficie ce que je suis. En profondeur… c'est plus difficile à expliquer. Malgré mes rires et mes besoins de rire, il y a beaucoup de sérieux et de tristesse.

 

J'ai entendu parler du volume : "Les 9 portes de l'âme". Merci de ta suggestion, je veux le lire.

 

Ce n'est pas Mme Quenneville qui m'a donné la formation sur l'Ennéagramme.

 

Fabien, tu me demandes : "Si je pleurais, quel serait l'inconvénient de l'effondrement ?" Je panique, je ne peux même pas répondre. Je peux simplement te dire qu'après avoir lu cette phrase, je me suis sentie très mal. J'avais la gorge sèche et de la difficulté à avaler. Mais aucune réponse ne me vient clairement à l'esprit. Ca m'insécurise de ne pas savoir !

"Eviter la faiblesse ; éviter la souffrance." Pour moi, "faiblesse" ne va pas sans "souffrance". Mais "souffrance" n'est pas synonyme de faiblesse. Les deux me font quand même vibrer.

L'image… Pas vraiment. Le mot image me fait rester plus au niveau de la tête.

 

A ta question : "Comment es-tu certaine de ne pas être violente ?" A cela, je réponds : je le sais, je le sens. Je suis très impressionnable. Tout ce qui est physiquement violent me paralyse (ça concerne aussi bien les animaux que les humains.). Je ne regarde même pas de film violent à la télé ; les images, la musique me font peur. Il existe aussi la violence psychologique qui, elle, saute moins aux yeux. Je réagis sèchement, fortement, c'est ma façon à moi de me défendre, mais je ne me crois pas violente.

 

Fabien, j'ai de la difficulté. Je sens en moi chacun des types. Tu vas probablement me répondre que c'est la même chose pour toutes les personnes. Mais, mon malheur à moi, c'est que je ne peux pas me positionner. Si je lis le type 1, je peux me sentir un 1. Avec sa compulsion, sa passion, son type de désintégration, d'intégration. Je ne fais pas juste me reconnaître, JE LE SENS, JE LE DEVIENS, JE LE SUIS… C'est la même chose pour le 3, le 6, le 7 et le 8. Ce qui m'insécurise et qui me déçoit le plus dans cette histoire, c'est de constater "que je ne me connais pas ou si peu", c'est de constater que je n'ai été qu'une "spectatrice" de ma vie… et non une "actrice". Si j'avais vraiment "vécu ma vie", je pourrais, comme les autres, me reconnaître. De plus, mon questionnement me fait tourner en rond… ! Peut-être que je m'observe mal !

 

Pour terminer, j'aimerais apporter une petite précision. Dans mon deuxième message, lorsque je dis "Il semble que je ris plus fort et parle plus fort que tous les autres… pour les spectateurs !", j'aurais dû écrire… D'APRES les spectateurs ! Car je ne parle pas et ne ris pas… POUR eux. Je les nomme "spectateurs" car ces derniers ne participent pas ou peu, ils ne s'impliquent pas ou peu, ils ne sont pour moi que des observateurs… et pourtant, dans tous les cas, ce sont eux qui m'ont apporté cette remarque et rarement… "CEUX qui sont dans la parade" ! ! ! !

 

Sophie, tu termines en disant que tu as encore beaucoup de choses à dire… J'attends impatiemment de tes nouvelles. J'espère que tu ne te décourageras pas. "Tu vas probablement me répondre qu'un 8 ne se décourage jamais… !" Donc… à bientôt !

 

Et toi, Fabien, tu as dit que tu arrêtais là ce DEBUT d'analyse. J'ose ESPERER que tu vas poursuivre… Votre aide m'est précieuse.

 

Ah, si j'habitais Paris, j'assisterais sûrement à ces "WEEK-END" de stage sur l'Éveil, l'Essence, le Pardon, etc… On ne sait jamais, un jour peut-être ! ! ! ! !

 

Salutations.

Blanche

Blanche (E6 mu, sous-type force/beauté)

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Bonjour Blanche,

 

Je sens dans tes messages cette quête à t’identifier à un seul type d’énergie.

 

Je commencerai, en te disant que ce qui est plus important, selon moi, c’est de poursuivre son introspection, à son rythme. Il est permis de prendre du recul… pour observer. Je crois également que lors du questionnement pour trouver son type, on doit le faire en remontant dans le temps. Aujourd’hui, ici et maintenant, c’est trop près. Il serait sage de se demander plutôt, comment est-ce que j’étais, il y a 10 ou 15 ans ? Cela facilite à mon avis. Peut-être que Fabien pourrait commenter là-dessus.

 

Il est évident que nous avons de nombreux points communs, mais en même temps je sens une certaine différence. Lorsque tu parles de tes doutes, c’est-à-dire lorsque que tu t’es sentie 1, 3, 4, 6, 7 et en 8, cela fait bien du monde… à la messe ! Est-ce que l’on appelerait cela de la fusion (Fabien, est-ce possible ?). Je suis également peu patiente, moi aussi il faut que les gens comprennent vite, sinon, je peux élever la voix, m’énerver et je peux partir aussi, pour ne pas perdre le contrôle, la face (ça c’est quand il n’est pas trop tard… le geyser).

 

Un autre point important, il m’arrive souvent de prendre en charge, les situations, les gens, leurs peines, je sens que je peux les aider parce que je me sens forte, mais au fond il peut s’agir d’une forme de contrôle. Ouash, que je déteste ce mot «CONTRÔLE». D’ailleurs, j’ai de la difficulté à en parler, il me dérange trop encore.

 

Soyons plus positif maintenant, je suis une personne qui ricane continuellement, ma famille et mes amis le disent, c’est presque une marque de commerce… Je me lève en riant, je ris souvent tout au cours de la journée et je me couche en riant également. Je suis sûre que dans une vie antérieure, si cela existe, j’étais une de ces grosses madames dans les cirques qui riaient… riaient… riaient… Etaient-elles toutes des 8 ? Les journées où je ne ris pas, bien c’est que j’étais malade ou grippée ou trop d’excès la veille (là je m’en veux). J’aime également la bouffe et le bon vin, la compagnie d’amis, les échanges intenses, surtout concernant la psychologie, la spiritualité, toutes les approches thérapeutiques, les médecines douces, la massothérapie particulièrement, le reiki. Je ne suis pas curieuse, je suis EXTRÊMEMENT CURIEUSE. Je veux tout savoir, je veux tout voir, rien manquer, je cherche les chemins qui mènent à la pensée tranquille, mais c’est difficile d’y arriver, parce que je suis toujours dans l’action. C’est difficile de vivre en 8… S’ARRÊTER, BON DIEU.

 

Lorsque j’ai lu mon premier livre sur l’Enneagramme, je n’ai pas eu grand doute que le 8 m’allait très bien, puis il y a eu le 7 qui me parlait, également. La question que je me pose, est-ce qu’un 8 peut douter autant, moi je n’ai pas vécu ce doute. J’ai réalisé assez rapidement que je n’étais pas dans ma tête, mais plutôt dans mon corps. C’est viscéral, d’où provient toute cette intuition. C’est du ressenti.

 

Est-ce que la luxure te parle… Je te donne un exemple d’une forme de luxure ou d’excès… que j’ai entre autres. Lorsque je me rends dans une pharmacie, il faut que je me fasse violence parce que les petits pots de crème, tous les petits produits féminins, etc., j’adore ça et c’est épouvantable de voir mon comptoir de salle de bain. Pourtant, je n’ai pas besoin de tous ces p’tits pots, mais ils sont là… au cas où. Les chaussures, c’est la même chose, je suis une maniaque, ma garde-robe en est pleine et pour finalement réaliser que je mets toujours les mêmes, elles sont toutes là, au cas où… Cela semble ridicule mais c’est comme ça.

 

Je n’aime pas les films et la musique qui dégagent de la violence. Par contre, j’aime la vitesse sur la route, mon métier m’amène à être régulièrement sur la route et si quelqu’un ne va pas assez vite et me ralentit, je peux être assez extrême. Personne dans les jambes…

 

Comme tu peux voir, un 8 c’est pas ce qu’il y a de plus beau, je peux plus comprendre maintenant que certaines personnes sont très dérangées par ce type. Par contre, j’ose espérer qu’un 8 intégré ou désireux de le devenir peut être très utile dans le monde. Tous les types sont importants, pour autant que nous y mettions tous du nôtre.

 

Je te fais partager un petit texte de Paulo Coelho que j'aime beaucoup :

 

Le guerrier de la lumière se réveille maintenant de son rêve. Il pense, «je ne sais pas affronter cette lumière qui me fait grandir».

 

La lumière cependant, ne disparaît pas. Il se demande, «Serait-ce que des changements que je n’ai pas la volonté de réaliser, sont nécessaires ?».

 

La lumière est toujours là, parce que la volonté est un mot plein de ruse. Alors, les yeux et le coeur du guerrier commencent à s’accoutumer à la lumière. Elle ne lui fait plus peur ; il se met à accepter sa Légende, même si cela implique de courir des risques.

 

Le guerrier a dormi pendant très longtemps. Il est naturel qu’il se réveille petit à petit.

 

 

Merci, de prendre le temps de me lire, en pensant que cela peut être éclairant pour toi et par le fait même, m'aide beaucoup.

 

Fabien, j’aime beaucoup tes interventions, elles sont justes et respectueuses, quelle sagesse ! Elles nous font avancer. Milles mercis.

 

Je serais partie pour quelques jours, mon travail m'amène à voyager à travers le Québec.

 

Amicalement,

Sophie

(Montréal)

 

P.S. Le titre exact du livre cité dans un autre message est «Les 9 visages de l’âme», par Richard Rohr & Andreas Ebert. J’ai également constaté en visitant ce site que Fabien et Patricia avaient également écrit sur l’Ennéagramme. Je vais me procurer ces lectures !

Sophie

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Bonjour Sophie,

 

"Les 1,3,4,6,7 et 8, cela fait bien du monde… à la messe." Tu as bien raison. J'en ai éliminé quelques-uns, en voici les raisons :

 

Le 1 : Le "1" REPRIME sa colère, s'accomplit principalement dans la tâche et fait passer le plaisir après les devoirs (donc, le plaisir a rarement sa place), son intégration dans le 7 (trop facile pour moi). Sa désintégration, "4", forme de retrait), son "correct/pas correct, bien/mal" qui est aussi peu nuancé que "noir/blanc… tout ou rien", ainsi que son besoin d'approbation peuvent très bien s'appliquer à moi.

 

Le "3" : Je ne suis pas un "bourreau" du travail et le travail n'est pas ma priorité dans la vie. Il n'est pas obligatoire pour moi d'être toujours occupée et active. Je peux facilement "paresser" sans remords. J'ai par contre la capacité de m'ajuster à l'image désirée, c'est-à-dire, qu'intuitivement je sens "les personnes" et je peux tout naturellement m'adapter à elles (je sais à ce moment-là que je ne suis pas totalement "vraie"… je ne fais que m'adapter ; c'est une forme de mensonge…).

 

Le "4" : Ce type est venu me chercher de l'intérieur. Le manque très profond qu'il ressent continuellement, sa sensibilité, sa passion. Il faut dire que j'avais accompagné ce "4" de l'aile "3". Leur caractère dramatique signifiait pour moi une forme "d'excès". Je peux maintenant affirmer, et cela sans aucun doute, que je ne suis pas un "4".

 

Le "6" : Il m'arrive encore de revenir au "6". Le doute, la peur , ça me parle ! Si j'étais un "6", je serais sûrement un "6 contre-phobique". Je me suis reconnue dans les descriptions de certains "6" sur les panneaux de discussions, mais peu ont parlé de colère, d'agressivité, d'excès, de réactions brusques. Les "6" sont-ils souvent en réaction ? Je crois que les "6" disent plus souvent : OUI, mais… Moi je dis plus souvent : NON, mais…

 

Le "7" : Au tout début de mes lectures en Ennéagramme, deux séries de tests me révélaient que j'étais de type "7". Lorsque j'ai approfondi un peu plus l'Ennéagramme, je m'en suis éloignée, malgré certaines ressemblances (leur soif de liberté, éparpillement, joie). Ses mille et un projets me rejoignent peu, le surmenage dû au maintien de l'excitation (gourmandise)… J'aime bien le plaisir, mais je n'ai pas peur d'en manquer. Son intégration dans le "5"… Hum, cela ne me dit rien. Je garde le "7" comme aile.

 

Tu dis : "Est-ce qu'un "8" peut douter autant !" Et voilà que je me remets à douter… Et pourtant que de ressemblances !

 

Sophie, dans tes exemples de "luxure", j'aurais pu écrire mot à mot ces paragraphes. Je suis "maniaque" des produits de cosmétique et des chaussures. A la différence que toutes mes chaussures, je les porte. Il me faut des souliers pour porter avec "ceci", des sandales pour porter avec "cela". Quand c'était la mode des souliers de couleur… tu aurais dû voir !!!! J'en achetais même deux paires du même modèle, pour en faire teindre une paire de couleur identique à mes vêtements…! C'était bien important d'avoir "la couleur identique "… D'ailleurs, on parle de luxure. Lorsque "je me sens vide ", ou triste, ou… "le moral à 0", je vais "fouiner" dans les boutiques. J'adore les beaux vêtements. Et m'en acheter me "remonte le moral", me stimule. Je me sens plus belle, plus riche, nouvelle. C'est dans ce sens que l'image est importante pour moi. Je suis fière ! Etre fière me donne confiance en moi. Ca vient de l'extérieur, mais cela a également un effet à l'intérieur de moi. Voilà que j'essaie de me justifier… BREF, l'image est important pour moi !!!!

 

Comment j'étais il y a 20 ans ? J'étais "effrontée" à l'extérieur (seulement en groupe), mais timide à l'intérieur. Rebelle à l'extérieur, soumise à l'intérieur. Obstinée, entêtée, indépendante, opposante. J'ai eu pendant longtemps un grand désir de fuir (je ne savais pas à cet instant que je fuyais - je croyais que j'aimais voyager, ce qui était en partie vrai). Malgré plusieurs expériences heureuses, un sentiment de tristesse, de solitude me suivait tout au long du parcours. C'est à mon retour que je me suis rendue compte que j'essayais de fuir… C'était moi que je voulais fuir, mon moi ! Je me suis mise à m'observer, à m'apprivoiser et à travailler AVEC… MOI… Et me voici maintenant un peu plus nuancée, mais toujours colérique (en réaction continuellement) et toujours en quête d'attention. Quand j'ai besoin d'attirer l'attention, (je le fais souvent en interrompant une conversation… ah, j'en prends conscience A L'INSTANT…). Je me rappelle lorsque j'étais plus jeune et que ma mère était occupée à parler avec mes tantes, j'arrivais parmi elles en interrompant la conversation ou encore en orientant la conversation différemment, si elles m'accueillaient positivement (malgré mon attitude), c'était pour moi une confirmation que j'étais importante et que j'étais acceptée. C'était un jeu…, c'était même un TEST… (toute une prise de conscience !!!) Voici un autre exemple : le dimanche matin principalement, mon père "sifflait et chantait" ; moi qui me trouvais dans une autre pièce, je chantais une chanson différente de la sienne, s'il finissait par siffler "l'air de MA chanson", cela me confirmait que je pouvais avoir une influence sur lui…, DONC, j'étais importante !!! Quant à la colère, et bien je crois être née avec la colère. Ma mère m'a dit que lorsque j'étais bébé (et pendant quelques années, car j'en ai gardé de vagues souvenirs), je pleurais souvent et longtemps, je pleurais à en "bleuir". Elle a consulté un médecin pour se faire renseigner sur mon état. Le médecin lui révéla que je "faisais des crises de malice"… et pour me guérir des ces "crises de malice", le médecin lui suggéra : de me "RESSAISIR" en me lançant de l'eau très froide au visage. Inutile de dire que… l'eau n'est pas mon élément… !

 

Sophie, malgré nos nombreux points communs, je te sens différente de moi. Je te sens plus intense, plus déterminée, plus forte et tu m'inspires… un profond respect et une belle simplicité. Je te remercie pour les extraits de textes, ça calme l'esprit. Il fut un temps où je notais toutes les réflexions qui, profondément, me touchaient… Inutile de te dire que mon cahier était épais.

 

C'est incroyable ce qui m'arrive actuellement, je sens en moi une légèreté, une délivrance, mais de quoi, je n'en sais encore rien ! Est-ce possible que j'ai été longtemps à faire de la réflexion plutôt que de l'observation ????

 

J'ai l'impression d'avoir écrit quelques bêtises, j'ai un peu peur d'envoyer ce texte… (peur d'être jugée), je l'envoie quand même !

 

Merci,

Blanche !

 

N.B. : j'ai bien noté le titre et l'auteur : Les 9 visages de l'âme. Merci !

Blanche (E6 mu, sous-type force/beauté)

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Détermination ou validation d'un ennéatype - Type 6 ou Type 8

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