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Contrepassion chez un 8 alpha et différence avec la désintégration externe


Aurolaf

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Bonjour à tous,

 

Contexte

 

Depuis quelques temps (mois), je constate une perte anormale de mon énergie, de ma capacité d'action et de ma légendaire combativité. J'ai l'impression de ne plus être moi… ou plutôt de rester moi, mais altérée, en version édulcorée avec toutes mes qualités absentes.

 

Les autres trouvent que je fais beaucoup de choses… mais moi, si je suis honnête, je sais bien que je ne fais rien de ce qui est important ou essentiel. Je brasse juste plein de vent pour éviter de m'introspecter et de travailler sur moi. Bref, j'évite l'essentiel… Et l'essentiel aujourd'hui, c'est moi.

 

J'ai alors commencé à me demander si je n'étais pas dans ma contrepassion . J'ai eu plusieurs fois des velléités d'écrire sur ce sujet. Et puis j'ai laissé tomber… par flemme (il y a des jours où j'ai l'impression d'être devenue une instinctive réprimée). Au fil des mois, l'inconfort est devenu tel pour moi que je suis obligée aujourd'hui de regarder la situation avec lucidité… car je ne peux continuer ainsi. J'ai l'impression de crever à force de ne rien faire !

 

Prise de conscience et illustration de ma contrepassion

 

Pour commencer à structurer mes observations et pensées, j'ai commencé par relire l'article des Chabreuil : Passions et contrepassions. J'ai dû lire cet article une dizaine de fois depuis ma découverte de l'Ennéagramme… et je l'ai toujours trouvé fort intéressant. Et aujourd'hui BINGO ! Je crois que j'ai commencé à comprendre de quoi il parlait.

 

Avant, je faisais 3000 trucs par jour à 300 à l'heure, j'avais de l'énergie à revendre et je faisais tout avec excès. Maintenant, j'agis et j'avance avec circonspection. Il parait que circonspection, c'est ma contrepassion. Comme je ne savais pas ce que ça voulait dire, je suis allée voir dans le dictionnaire : « prudence et retenue dans ses paroles et dans ses actes ». Selon les Chabreuil :

La contrepassion est une caricature de la vertu de simplicité : le 8 se veut alors prudent, mesuré et plein de décence. Il retient ses colères et peut s'exprimer avec réticence. Il peut choisir une forme de vie ascétique. Mais pourtant, même à ce moment-là, il continue à en faire trop, et bien sûr l'excès de simplicité est toujours un excès !
BINGO ! C'est bien le cas !

 

Voici quelques exemples :

Excès

Circonspection

Style de communication. Avant, je ne mâchais pas mes mots. Les scuds partaient, directs, méchants, efficaces

Maintenant, je fais attention dans mon vocabulaire à être soft, à ne plus atomiser les gens, à être polie… J’en viens même à faire relire mes mails « officiels » en anglais à une amie 9 qui corrige le style, atténue les scuds trop directs… Sur les quelques derniers mails, son feedback était le suivant : « C’est parfait. Il n’y a rien à retoucher. C’est très poli et mesuré. Tu deviens pire qu’une 9. »

Travail. Avant, je travaillais avec excès. Le travail était tout pour moi, le centre de ma vie, même que mon fils ne me dessinait jamais sur le dessin de la famille que la maîtresse lui demandait parce que « maman n’est jamais là, elle est à son travail »

Maintenant, mon travail est réduit à NÉANT ! Et j’ai tellement peur de retomber dans les excès d’avant que je ne fais RIEN (j’ai la chance (?) de ne pas avoir à travailler pour gagner ma vie)… J’ai arrêté de travailler !

Enfants. Avant, j’avais des excès de colère à leur égard, voire des accès de violence fréquents et inacceptables.

Maintenant, je suis permissive et laxiste. Je leur laisse faire beaucoup trop de bêtises. Je ne contrôle plus rien ! Et lorsque mon mari me reproche de ne poser aucune limite à mes enfants, je nie (ben oui, j’aggrave mon cas avec le Déni !).

Management. Avant, j’étais très contrôlante, et même si je pouvais apparaître cool et paternaliste, je contrôlais TOUT !

Maintenant, je ne manage plus des cadres moyens mais des maids (cf. ci-dessus « j’ai choisi de ne plus travailler »), et je ne contrôle plus rien… Du coup, mon salarié finit toujours par déraper car il voit bien que je ne contrôle jamais le travail effectué.

Sexualité. Avant, j’étais une véritable 8.

Maintenant, je suis tombée dans le puritanisme et l’austérité.

Vie sociale. Avant, j’étais fun. Ma maison était toujours remplie de monde, et j’organisais des fêtes, des goûters, etc.

J’étais limite « déjantée » en société.

Maintenant, je n’invite plus personne, je limite le nombre de mes amis… Bref, je suis tombée là encore dans l’austérité.

Je suis devenue chiante en société et je respecte les convenances et les normes sociales. Bref, je suis une petite chose polie et coincée (et je m’ennuie à mourir).

Avant, je faisais du sport à outrance, jusqu’à me casser régulièrement quelque chose car je poussais trop loin mon corps. Par exemple, j’ai fait jusqu’à 15 heures de rollers par semaine à une époque, ou trois entraînements piscine pour la plongée.

Maintenant, je ne fais quasiment plus de sport, ce qui est une grave erreur car le 8 a besoin d’exutoire à sa trop grande énergie !

Avant, je faisais des stocks. J’achetais plein de choses et je sur-consommais

Maintenant, j’ai décidé de fabriquer le maximum de choses moi-même (produits d’entretien, cosmétiques, cadeaux, etc.) et d’éviter de surconsommer… Et je tente des expériences de simplicité volontaire (enfin dans la mesure du possible… parce que la simplicité volontaire à Dubaï,c’est difficile !).

Il est bien évident que ce n'était pas 100 % excès avant et 100 % circonspection maintenant. Les deux tendances alternent, probablement 80/20 avant et 30/70 maintenant ! C'est un joli balancier qui ne s'arrête que très rarement sur la case Essence. Bref comme me le disait Shana : « J'ai l'impression d'avoir du jus d'endives en intraveineuse. »

 

Dès que je me surprends en flagrant délit d'excès, je corrige le tir et me pavane de ma modération nouvelle. Au début, lorsque j'étais ainsi, je me pavanais de fierté… en disant à qui voulait l'entendre : « T'as vu comme j'ai fait des progrès ? Ouah… Je suis sur la bonne voie pour l'intégration. :sorry: » Je suis même certaine que j'ai dû écrire des dizaines de lignes sur ce panneau pour illustrer lesdits progrès ! Autant dire que le côté puritain mesuré me sort par les yeux ! Je me préférais encore avant ! J'en suis à me demander pourquoi j'ai étudié l'Ennéagramme… J'aurais pu rester peinarde dans mon coin avec mon petit gros ego, avec mes excès à continuer à atomiser le monde… Ah, c'était mieux avant !!!

 

Différences entre désintégration en 5 et circonspection

 

Je me suis aussi demandée au début si je n'étais pas en désintégration durable en 5 (ben oui, quoi… histoire de nier l'évidence), mais la différence me parait importante. J'ai réfléchi à la différence entre le mécanisme de désintégration en 5 pour un 8 alpha et la contrepassion. Voici le résultat de mes observations :

Désintégration en 5

Contrepassion de circonspection

Je sais que j’y suis et je peux en sortir quand je veux. Enfin, c’est ce que je crois.

Aucune conscience de vivre cet état. Je crois que je suis en progrès.

État qui me permet de récupérer de l’énergie. Si nécessaire, l’énergie est là et peut-être utilisée.

Absence totale d’énergie. Même en cas de besoin, l’énergie est difficilement sollicitée. Incapacité à faire quoi que ce soit.

L’orientation est toujours là : la puissance d’action est simplement remplacée par la puissance de réflexion.

L’orientation est perdue

Situation confortable.

Situation qui devient très inconfortable sur le long terme (en raison probablement de l’orientation perdue). Ressenti similaire à la dépression.

Je vais prendre un exemple concret pour illustrer la différence des mécanismes. Mon fils 7 m'énerve et n'arrête pas de hurler car il n'obtient pas ce qu'il veut :

  • Cas 1 : je suis dans mon ego de 8 = colère excessive. Je lui balance deux ou trois scuds (vengeance) + punition, fessée (rarement) ou attaque verbale.
  • Cas 2 : le stress est trop fort et je me désintègre en 5 = soit je m'isole physiquement (je pars de la maison ou me réfugie derrière mon PC), soit je m'isole mentalement en devenant détachée de la scène. J'analyse alors mon fils comme s'il était un sujet d'étude. C'est un cas relativement confortable, car il n'y a pas de colère et pas de surconsommation d'énergie.
  • Cas 3 : contrepassion = je sens monter la colère et je fais attention de ne pas traumatiser l'enfant par une parole excessive. J'agis alors avec prudence et retenue, allant jusqu'à nier mes limites et faisant preuve d'un laxisme scandaleux : je cède aux demandes de l'enfant pour éviter les excès du cas 1.
    La colère non exprimée est énorme, et c'est une bombe à retardement qui finit par me péter à la gueule. La consommation d'énergie intérieure est énorme, et j'arrive le soir totalement vidée ! J'ai l'impression de m'auto-détruire de l'intérieur.
  • Cas 4 (arrive parfois dans les bons jours) : je comprends que l'enfant a un problème, et je suis alors connectée à mon idée supérieure d'altérité = je prends en compte l'enfant dans sa différence, j'accepte ce qu'il est, je comprends son problème et propose une solution en fixant des limites claires (il est étonnant de constater que l'enfant se calme alors assez vite, bien qu'il déteste les limites… car il sait qu'il a été entendu).
    C'est une solution où il n'y a ni colère, ni surconsommation d'énergie. L'enfant et moi-même sommes contents.

 

Mécanisme de la contrepassion

 

Si au lieu de lâcher prise face à leur passion, ils veulent la maîtriser, tous les autres types peuvent commettre la même erreur et croire qu'ils sont connectés à la vertu de leur type alors qu'ils en vivent la contrepassion.
Un grand classique pour le 8. Fabien l'a écrit des dizaines de fois sur ce panneau, et je l'ai lu des dizaines de fois… C'est juste qu'entre lire/comprendre et le ressentir dans ses tripes (expérience indispensable pour un 8), il y a tout un monde. Aujourd'hui je le ressens dans mes tripes jusqu'à en avoir la nausée !

 

Toujours dans leur excellent article, les Chabreuils écrivent : "On dira qu'une personne est en train de manifester sa contrepassion si :"

  1. "elle est en train de vivre la passion de son type,"
    Dans mon cas, OUI. Toutes mes phases d'ascétisme et de modération sont exagérées… Il y a donc bien excès !
  2. "elle n'en est pas consciente et la nie ouvertement,"
    Re OUI. Combien de fois, je me suis émerveillée de ma nouvelle modération et j'ai nié être dans l'excès (en plus dans mon cas le mécanisme de défense de déni joue son rôle à fond !) clamant « regardez comme je fais des progrès ! »
  3. "elle manifeste des comportements qu'elle veut opposés à ceux que génèrerait sa passion,"
    OUI, voir le tableau d'exemples ci dessus.
  4. "elle attache une valeur positive à ces comportements (si elle connaît l'Ennéagramme, elle peut se croire dans un moment d'intégration)."
    Encore 100 % OUI, et je clame à qui veut l'entendre mes progrès.
    Un jour, j'ai même demandé à Fabien s'il était possible d'être (selon les niveaux de Riso) au niveau 3 dans le domaine professionnel et au niveau 5 dans la vie personnelle. Fabien m'avait gentiment répondu que c'était très peu probable, et qu'il s'agissait sans doute d'un manque d'auto-observation. J'avais conclus dans ma tête (et sans le dire à Fabien) qu'il avait, pour une fois, tort, que c'était parfaitement possible… et que de toutes façons, Fabien ne pouvait pas tout savoir. En fait j'étais juste dans ma contrepassion au niveau communication professionnelle, et je me croyais hautement intégrée ! :happy:

Contrepassions secondaires ?

 

Ces derniers temps, j'ai également réfléchi au développement de mon aile (suite à mon passage de deux ans en Inde), et j'ai réalisé un développement durable de mon aile 9 (je compléterai en temps voulu dans cette conversation). Et j'en suis arrivée à la conclusion que je manifestais clairement la contrepassion de mon aile 9 (qui me semble actuellement beaucoup plus développée que mon aile 7 — je ne sais d'ailleurs pas s'il est possible de modifier l'équilibre de ses ailes — je suppose que les conditions difficiles en Inde peuvent induire un tel choc).

 

La contrepassion du 9, l'hyperactivité :

La contrepassion est une caricature de la vertu d'activité : le 9 est alors hyperactif ; il est en perpétuelle agitation, écrasé sous les tâches à faire ; il fournit une quantité de travail considérable souvent avec une réelle efficacité. Mais la paresse est toujours présente. Toutes ces occupations sont bien pratiques : plus le 9 fait de choses, plus il s'oublie. Une forme particulière de contrepassion, encore plus subtile, est une hyperactivité dans le domaine du développement personnel : ces 9 dévorent livres, stages, thérapeutes et gurus, clament haut et fort leur soif de connaissance de soi et d'évolution, et se débrouillent pourtant inconsciemment pour peu se connaître et ne rien changer.
Et BINGO ! JACKPOT !!

 

Que fais-je depuis que j'ai changé de vie il y a trois ans ? Je m'agite, je suis hyper-active (loisirs créatifs, étude de l'ennéagramme, de la Spirale Dynamique, de la PNL, écologie environnementale, etc.) Dans des gros moments de déprime, j'ai eu recours à du coaching et je n'ai JAMAIS fait les exercices que m'avait donné ma coach, parce je n'en avais pas le temps (ben oui, je faisais mille autres conneries à côté… genre organiser des ateliers pour mémères sur le thème « créez vos produits cosmétiques vous-mêmes pour sauver la planète et votre peau », etc.) Mon mari me demande régulièrement : « Quand vas-tu cesser de t'agiter dans tous les sens et de brasser du vent pour vraiment travailler et lancer ton projet ? » Et mon amie 9 (celle qui corrige mes mails) me disait la semaine dernière : « Je me fais du souci pour toi… Tu vas en crever de toutes tes activités qui, au fond, ne t'intéressent pas. »

 

Depuis un certain temps, je suis supposée monter une société pour me lancer ENFIN dans ma nouvelle activité professionnelle (ça fait trois ans que j'en parle et que j'ai toujours des excuses pour ne pas le faire — la dernière excuse en date était le drame à l'école de mes enfants qui a monopolisé 100 % de mon énergie pendant les trois derniers mois : j'ai été hyper-débordée à faire des mails, des listes de plaintes, aller à des réunions, etc.). Hyperactivité ! Alors forcément, je n'ai pas le temps de me lancer dans ma nouvelle activité !

 

Il se trouve que cette nouvelle activité va m'obliger à travailler RÉELLEMENT sur moi, car elle va me renvoyer des choses que je devrais régler. Depuis deux ans, je tourne autour du pot, je cherche les soit-disant peurs qui m'empêchent d'avancer dans un nouveau métier… Au moment où j'avais acquis les compétences nécessaires… je n'ai pas le temps !!! Incroyable ! Je ne veux tellement pas travailler sur moi que mon ego trouve tous les artifices possibles pour m'empêcher d'avancer. Le dernier en date : hyperactivité, donc pas le temps de travailler vraiment !

 

L'une des conséquences de la contrepassion, Fabien me le disait récemment, c'est que « l'orientation n'est plus perceptible ». Et oui, c'est exact ! Je ne me reconnais plus : je n'ai plus d'énergie et plus de capacité d'action. Il manque la puissance et le courage qui ont toujours été mes marques de fabrique (même si c'était accompagné de tous les aspects négatifs du 8). Aujourd'hui la puissance à agir a été remplacée par une immense fatigue, une presque incapacité à agir (j'en suis à certains moments à me demander si je ne fais pas une dépression)… Et le courage, ben, no comment ! Je n'ai pas le courage de me lancer vers un nouveau défi… ça ne m'est jamais arrivé avant. JAMAIS !

 

La question suivante est : comment j'en sors ? Et pas de bol, je ne peux pas faire le stage Néti néti avant 2010 ! Je ne sais pas trop… On verra bien !

 

La seule solution que j'ai trouvé, pour l'instant, c'est la lettre au Père Noël (parce qu'au fond de moi, j'y crois !) : « Cher Père Noël, cette année, je voudrais que tu me rapportes mon méchant ego de 8… parce que tout méchant qu'il était, je l'aimais bien quand même. Je n'aime pas le jus d'endives en intraveineuse et je préférerais redevenir comme avant plutôt qu'être ce que je suis devenue maintenant ! Voilà, alors n'oublie pas de le mettre dans ta hotte… Sinon je te pète la gueule et je ne crois plus en toi ! »

 

Amicalement (pour les lecteurs et le Père Noël).

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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La question suivante est : comment j'en sors ? Et pas de bol, je ne peux pas faire le stage Néti néti avant 2010 ! Je ne sais pas trop… On verra bien !

 

La seule solution que j'ai trouvé, pour l'instant, c'est la lettre au Père Noël (parce qu'au fond de moi, j'y crois !) : « Cher Père Noël, cette année, je voudrais que tu me rapportes mon méchant ego de 8… parce que tout méchant qu'il était, je l'aimais bien quand même. Je n'aime pas le jus d'endives en intraveineuse et je préférerais redevenir comme avant plutôt qu'être ce que je suis devenue maintenant ! Voilà, alors n'oublie pas de le mettre dans ta hotte… Sinon je te pète la gueule et je ne crois plus en toi ! »

Chère Aurore,

 

Tout d'abord, :happy: dans ce moment difficile.

 

Tu ne peux pas faire le stage Néti Néti avant 2010, mais tu as l'air de savoir ce qu'est la contrepassion. Le fait d'avoir identifié que tu étais dans ta contrepassion est certes un choc, mais également le point d'appui pour en sortir, non ?

 

OK, ce n'était pas ce que tu croyais et ça fait ch… parce qu'il est difficile de ne pas se juger négativement, en se rendant compte qu'on n'est pas aussi intégrée, ou qu'on n'a pas changée autant que l'on pensait.

En même temps, je pense que le(s) mot(s) important(s) dans ton message sont les BINGO. Ces découvertes sur toi-même, n'est-ce pas ?

 

À partir de là, quelle pratique l'Ennéagramme te propose ? Un retour aux fondamentaux avec une auto-observation débarassée des erreurs précédentes ? Ça peut être positif.

 

Le Père Noël pourrait te répondre :

Chère Aurore,

Je ne peux pas te rapporter ton ego de 8 car il ne t'a pas quitté. Il s'est juste déguisé pour te faire croire qu'il était parti et que tu allais vers ton essence. Et maintenant que tu as pris conscience de cela, tout ce qu'il espère, c'est que tu déprimes et que tu te dises : "C'était mieux avant, rendez-moi mon cher ego, j'arrête toutes ses conneries de développement personnel parce que ma vie part en sucette, je veux redevenir comme avant." C'est exactement ce que tu me mets dans ta lettre. Si tu cèdes, il enlèvera son déguisement, et reprendra le contrôle "comme avant", en proposant par exemple de péter la gueule de ton cher Papa Noël.

Donc, je ne t'apporte pas ça, mais j'ai une hotte pleine de :sorry:, de :pt1cable: et de :glouton: avec ton nom dessus.

Très amicalement,

Sevan

Sevan (9α, aile 8, C-/+ S= X+)

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Bonjour Aurore et Sevan,

 

Je suis bien évidemment d'accord avec la fine et gentille réponse de Sevan, et je voudrais juste ajouter quelques petits points.

 

"Désintégration en 5 - Je sais que j'y suis et je peux en sortir quand je veux. Enfin, c'est ce que je crois."

Hum hum. Soit tu ne t'es jamais vraiment désintégré en 5, soit tu te la joues.

 

"Désintégration en 5 - Situation confortable."

Je connais cette illusion (cf. ce message dans la discussion "Une confortable désintégration").

 

"Et pas de bol, je ne peux pas faire le stage Néti néti avant 2010 !"

Le superbe :happy: stage Néti néti ne peut pas faire de miracle. Il apporte des techniques qu'il faut pratiquer. Si tu fais avec les techniques d'Éveil ou de Néti Néti comme avec les exercices de ta coach, rien ne se passera. Tu as fait le stage Essence et tu connais donc l'ennéagramme de l'évolution personnelle (figure D dans cet article). Que te dit-il (par ma bouche) ?

  • Tout commence par la connaissance de soi. Sevan a raison de remarquer que ce qui vient de se passer est fort apprenant. Ton ego t'a tendu le plus gros de ses pièges : il t'a dit que tu l'avais vaincu… et tu l'as cru ! Pourtant, se sentir fier était un sacré indice. Être dans son essence n'apporte aucune fierté, ni bien sûr aucun désir de le clamer ici ou là.
    Un avertissement toutefois sous la forme d'une histoire. Un homme meurt et se retrouve à la porte de l'enfer. Le diable est là pour l'accueillir, avec un petit sourire narquois. Affolé, l'homme essaye de négocier. Il n'a pas vraiment fait des choses graves, et puis il ne savait pas, et les circonstances lui étaient difficiles, etc., etc. À bout d'arguments, il demande au diable de lui laisser une deuxième chance et de pouvoir recommencer sa vie. "Volontiers", lui répond ce dernier avec son même petit sourire narquois. L'homme réalise qu'il y a peut-être là un piège. "Bien sûr, je veux me souvenir de ma vie précédente, dit-il, de tout ce que j'y ai appris." "Volontiers", répond de nouveau le diable. Et sur son visage apparaît le même petit sourire narquois.
  • Après la connaissance de soi et des autres, viennent le pardon et la compassion. Tu as fait très récemment le stage Pardon, et il te reste certainement beaucoup de pardons à faire, à toi et aux autres. Comme à pratiquer les exercices de compassion du stage Essence. Quand de nombreuses traditions disent qu'il nous faut aimer notre ennemi, cela veut dire, pour commencer, qu'il faut aimer notre ego.
  • La métanoïa ne vient qu'ensuite, et elle ne se fait que dans le lâcher prise. Je te rappelle la méthode en douze étapes du stage Connexions : "Nous admettons que nous sommes sans défense devant notre ego et que nous ne pouvons plus gouverner nos vies." On raconte (ou il raconte, je ne sais plus) que Gurdjieff avait été mis à l'isolement par ses maîtres soufis et forcé de recopier pendant plusieurs jours une phrase de ce type… Je ne t'en demanderai pas tant. Toutefois, je te suggère de te la répéter de temps en temps et de noter ton ressenti.
    Nous avons vu, dans le stage Essence, la "qualité" nécessaire à chaque étape. Pour la métanoïa, c'est la volonté. Là aussi, il importe de situer la métanoïa après la compassion. Le point 7 est relié aux points 1 et 5 : la volonté se construit sur la connaissance de soi et l'amour de soi ; elle ne peut exister sans eux. À méditer d'ici la réouverture du forum.

Très amicalement,

Fabien

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  • 1 year later...

Bonjour à tous,

 

Voilà un moment que je souhaite compléter cette conversation.

 

J'ai enfin suivi le stage Néti Néti en septembre dernier. Je connaissais ma contrepassion et ma false core avant d'aller en stage. Mais entre savoir "en théorie" et devoir témoigner sur le sujet en stage, il y a un abîme ! :hautetfort: Je témoignais ici en décembre 2008 au sujet de ma contrepassion… et j'ai bien dû admettre, en stage, que j'y étais toujours plus ou moins.

 

Après le stage, je me suis interrogée. Et je suis arrivée à la conclusion que je ne pouvais pas dire « je suis dans ma contrepassion » ou « je n'y suis pas ». En effet, lorsque je réfléchis à mes 42 ans de vie passée, j'ai l'impression que passion et contrepassion sont deux vases communicants : selon les époques, la proportion de remplissage des deux vases varie (80 % passion et 20 % contrepassion, ou au pire 60/40…).

 

Comme je l'ai évoqué dans mon message #1, je pense que ma contrepassion a été contenue, jusqu'en 2005, à des domaines de vie spécifiques : elle s'exprimait essentiellement dans la communication professionnelle ou bien en début de relation amoureuse. Mais l'excès l'emportait le plus souvent dans tous les autres domaines. En gros l'équilibre des vases communicants était toujours en faveur de la passion d'excès.

 

Et puis un jour l'équilibre a basculé, la contrepassion (80 %) est devenue dominante et la passion d'excès (20 %) a été alors cantonnée à quelques domaines de vie. Ainsi, à partir de 2005, j'ai connu comme une lente descente aux enfers, minant chaque jour mon énergie davantage. :calin:

 

Je crois que c'est seulement en stage que je me suis rendue compte que, pendant cinq ans, les circonstances de vie tapaient presque tous les jours dans ma false core de 8 et que j'étais même en train de démontrer ma false core (au passage, merci Fabien pour l'insight) !!

 

Depuis 2005, inconsciemment, en réaction à cette démonstration de false core et pour ne pas crever à l'intérieur de moi, j'ai dû mettre en place des stratégies. Et je crois que la stratégie que mon ego m'a fait adopter, c'est la circonspection.

Quelle autre solution avais-je (à part le vrai lâcher prise) ?

Être dans la circonspection, c'est me donner l'illusion que je reprends la main, le contrôle ; c'est garder le contrôle en croyant que je choisis une attitude différente. Il me semble que c'est un énorme mensonge de mon ego qui n'a que cette solution pour survivre lorsque sa false core est attaquée en permanence.

 

Dans la même période, j'ai également développé fortement mon aile 9 qui a servi cette stratégie : j'ai été encore plus dans le déni, l'excès était présent mais tournait à vide ou se focalisait sur des sujets futiles, je mettais une énergie démesurée à faire des choses totalement inutiles. Dans cette période, l'excès (à 20 % dans le vase communicant) s'est concentré sur la nourriture et sur des futilités, en évitant soigneusement l'essentiel. Pour les autres domaines, j'étais dans la contrepassion.

 

Longtemps, j'ai cru que j'avais développé l'aile 9 en réaction à l'Inde, faisant ainsi une méga-synchronisation. En fait, il n'en est rien ; je crois aujourd'hui que c'était une stratégie de survie face à la contrepassion/false core ; j'aurais pu développer cette aile dans un tout autre pays.

 

Si je généralise, je pourrai dire que mon aile 9 sert bien ma contrepassion alors que mon aile 7 sert bien ma passion d'excès.

Au passage, il sera intéressant que j'observe si mon aile 9 sera toujours aussi présente lorsque j'aurai rétabli l'équilibre des vases communicants… et surtout que j'apprenne à m'en servir de manière positive.

 

En stage, lorsque je témoignais (témoignage d'ailleurs tellement horrible à vivre que je l'ai amnésié :sick:), j'ai eu envie de dire que, pendant cinq ans, j'avais vécu en « étant morte à l'intérieur de moi », mais je n'ai pas pu le dire car j'aurai fondu en larmes… et une grande 8 ne fond pas en larmes devant des gens qu'elle connaît peu. Mais c'est exactement mon ressenti : pendant cinq ans, j'ai vécu comme un automate en étant morte à l'intérieur de moi. Je ne voyais plus la couleur du ciel, je n'entendais plus le chant des oiseaux, et la plupart du temps, les belles choses avaient disparu de mon champ de conscience. C'est horrible, hein ? :proud:

 

De savoir que j'en suis arrivée là car ma false core a été malmenée pendant tout ce temps m'a quand même bien soulagée.

 

J'ai l'impression d'aller mieux depuis quelques temps, de remonter la pente. Je suis loin d'avoir retrouvé l'énergie qui me caractérisait avant 2005 (la retrouverai-je un jour ?), mais je sens que ce n'est plus du jus d'endive qui coule dans mes veines.

 

J'aimerai bien avoir trouvé la formule magique qui permet à un 8 de sortir de sa contrepassion… Hélas, chers 8 qui me lisez, je ne l'ai pas trouvée. J'ai beau tourner et tourner et tourner l'histoire dans tous les sens, je ne sais pas comment j'ai fait pour aller mieux. J'ai seulement quelques débuts de réponses.

 

Première piste d'explication : avoir remis mon centre instinctif en première position. Pendant toute cette période où j'étais salement dans ma contrepassion, je n'agissais plus mais je pensais. D'ailleurs, parfois je me disais que j'étais 7 désintégrée ! Sur les conseils de Fabien, je me suis dit que j'allais faire un truc de 100 % instinctif.

 

Juste après avoir écrit mon premier témoignage sur la contrepassion, je me suis donc mise à courir (en janvier 2009) : une ou deux fois par semaine, parfois trois fois. Et j'ai commencé à aller mieux…

 

Après un an d'entrainement, j'ai participé à une course de 10 km… Et au fur et à mesure que je courais, il se passait quelque chose d'extraordinaire : c'était comme si des ressources que j'avais perdues revenaient en moi ; elles étaient au bord de la route et je les remettais à l'intérieur de moi au fur et à mesure que je courais. C'était comme si chaque foulée me faisait grandir, me remplissait d'énergie, me reconstruisait ; c'était comme si je me reconnectais à moi-même ; c'était comme si la beauté du monde redevenait visible. Le ressenti a été énorme, bouleversant !

 

Depuis je cours toujours et dès que je baisse le rythme sportif, la contrepassion repointe le bout de son nez, l'énergie diminue à nouveau. Du coup, dès que je sens une baisse de régime : je cours ou je nage ou je fais du yoga => JE BOUGE et bouger me ressource.

 

Lorsque j'ai été en état de refaire des choses moins futiles, c'est-à-dire lorsque j'ai senti les prémisses d'un réel retour d'énergie (après quelques mois de course à pied), j'ai aussi un peu travaillé sur moi : appliquer les techniques apprises en stage, notamment Éveil , et cela m'a permis de revenir dans la réalité et de FAIRE des choses au lieu de passer des journées à rêvasser en transe hypnotique. J'ai aussi travaillé avec des techniques du stage Libération ou d'autres stages. À un moment, j'ai même repris mes notes de stages, revisités toutes les fiches… Bref, j'ai bossé !

 

Je sais que la contrepassion est toujours là, elle rôde ; le vase communicant ne demande qu'à se déséquilibrer à nouveau. Je me demandais si après avoir démontré aussi longtemps ma false core et avoir subi les effets du couple maudit false core/contrepassion, je pouvais y retomber ? J'ai conscience que l'équilibre demeure fragile et que courir ou faire une activité purement instinctive est une discipline à laquelle je ne dois pas déroger.

 

Voilà, j'avais envie de témoigner aujourd'hui pour vous raconter mon début de sortie de l'enfer. J'avais envie de vous dire qu'à nouveau, je vois le ciel bleu, j'entends le rire de mes enfants, je sens l'odeur de la mer, je ressens la caresse du soleil sur ma peau et je perçois la saveur de la nourriture que je mange… Étrange sensation que celle de retrouver justement ses sensations et de ne plus vivre anesthésiée.

 

J'écris pour laisser une trace, pour pouvoir me relire, pour ne pas risquer l'amnésie ou la rechute.

J'écris pour éloigner le spectre morbide du couple maudit false core/contrepassion ou pour le regarder en face ?! :beurk:

 

Un immense merci à tous ceux qui, pendant cinq ans, patiemment, m'ont soutenu. :heart:

 

Très amicalement.

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Aurore,

Merci pour ce très très beau témoignage. Je pense que, comme moi, tous ceux qui ont suivi régulièrement tes interventions sur ce forum et sur le blog ont été témoin de ta souffrance et y ont compati, et qu'ils ont aussi vu ta « résurrection » avec bonheur. Cette description de ton vécu peut être utile à n'importe quel ennéatype pour mieux comprendre une crise false core/contrepassion et en sortir plus vite.

"Et je suis arrivée à la conclusion que je ne pouvais pas dire « je suis dans ma contrepassion » ou « je n'y suis pas ». En effet, lorsque je réfléchis à mes 42 ans de vie passée, j'ai l'impression que passion et contrepassion sont deux vases communicants : selon les époques, la proportion de remplissage des deux vases varie."
Oui, les contrepassions sont une généralisation à tous les ennéatypes des notions de phobie et contrephobie chez le 6. Comme pour lui, il est rarissime d'être coincé sur un des poles. La norme est plutôt la bascule selon les moments ou, comme dans ton cas, selon les contextes.

"Je me suis rendue compte que, pendant cinq ans, les circonstances de vie tapaient presque tous les jours dans ma false core de 8 et que j'étais même en train de démontrer ma false core (au passage, merci Fabien pour l'insight) !!"
Pour l'insight, je suppose que tu fais allusion à ce commentaire et le suivant sur le blog ? (Si oui, le lien donnera un compréhension supplémentaire à tes lecteurs.)

Je me demandais si après avoir démontré aussi longtemps ma false core et avoir subi les effets du couple maudit false core/contrepassion, je pouvais y retomber ?"
Comme disait Aragon, « rien n'est jamais acquis à l’homme »… et à la femme non plus !  :blush: L'ego est toujours présent, et l'attention à l'essence n'est jamais un automatisme. Une rechute est donc toujours possible, mais si elle avait lieu, je suis certain qu'avec ces belles compréhensions et ce réel travail sur toi que tu as faits, elle serait beaucoup moins profonde et beaucoup moins durable.

Très amicalement,  :kiss2:
Fabien

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Bonjour Fabien,

"Pour l'insight, je suppose que tu fais allusion à ce commentaire et le suivant sur le blog ?"
Il y a eu ce commentaire (que j'avais d'ailleurs oublié pendant un temps) et plusieurs autres. Tu m'as envoyé des tas de signaux que j'ai amnésiés ou pas voulu voir ou entendre (il ne faut pas sous-estimer la formidable capacité de déni du 8 qui chez moi est renforcé par une couche d'amnésie pratique !).

En parlant d'insight, je pensais plus particulièrement à la façon dont tu m'as dit en stage « est-ce que tu ne serais pas en train de démontrer ta false core depuis que tu vis expatriée », phrase qui m'a donné envie de te sauter à la gorge et de t'étriper.  :angry: Mais j'y ai ensuite réfléchi et toutes les pièces du puzzle se sont assemblées : j'ai repensé à tous les commentaires divers que tu avais pu me faire, j'ai listé tous les événements majeurs qui ont tapé dans ma false core… et j'ai bien du me rendre à l'évidence : ta phrase était pertinente même si elle m'avait fort déplu.

"Une rechute est donc toujours possible."
Oh que j'en ai conscience ! Ma question était purement rhétorique avec l'espoir naïf que tu allais me répondre dans un sens qui m'arrangerait.  :sarcastic: Je sais que je suis en convalescence d'où ma discipline pour garder une activité physique très régulière (qui me permet de mettre mon instinctif en première position, tous les jours, dès le début de la journée tout en étant fortement connectée à mon corps. La connexion au corps est vraiment aidante !).

Très amicalement,
Aurore

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Bonjour Aurore,

 

Merci pour avoir repris le fil de la discussion et pour ton témoignage. J'ai eu les larmes aux yeux en lisant ce que tu (ne) ressentais (pas) pendant la période la plus douloureuse. Mais tu "revis", et je suis content pour toi. :hautetfort:

 

Au passage, je reviens sur ce que tu écris par deux fois : "remettre l'instinctif en première position". Pour éviter toute confusion ou incompréhension de la part de lect-eurs/rices qui découvrent le modèle de l'ennéagramme : en tant que 8, ton instinctif reste toujours en première position. L'instinctif qui bascule de la première position à la dernière (la co-répression du centre instinctif avec le centre réprimé) est exclusif aux personnes de mon ennéatype (9).

Même pendant la période difficile, ton centre instinctif était le premier filtre, mais il n'agissait plus (l'instinctif concerne autant l'action que la non action) et c'est ton deuxième centre, le mental, qui prenait le relais.

 

Je pense que par "remettre l'instinctif en première position", tu mentionnais le fait de récupérer la qualité d'utilisation de ton centre préféré, qui permet de passer à l'action quand c'est approprié et que c'est clair pour toi qu'il reste toujours en premier ; en même temps, comme c'est important pour moi que celles et ceux qui se posent des questions sur le modèle aient les idées claires, je tenais à préciser ce point.

 

Encore merci pour ce fil de discussion.

Affectueusement, :beurk:

Sevan

Sevan (9α, aile 8, C-/+ S= X+)

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Bonjour Sevan,

 

"Même pendant la période difficile, ton centre instinctif était le premier filtre, mais il n'agissait plus (l'instinctif concerne autant l'action que la non action) et c'est ton deuxième centre, le mental, qui prenait le relais."

Bien évidemment, Sevan, je n'ai jamais voulu dire que mon centre préféré basculait (sinon je ne serai pas 8). Désolée pour la formulation qui peut effectivement prêter à confusion ! Comme tu le clarifies très bien, mon centre préféré (instinctif) ne fonctionnait plus correctement : soit je n'agissais plus, soit l'action était non pertinente, ou inutile, ou inadéquate. J'ai d'ailleurs vu d'autres 8 dans leur contrepassion se retrouver avec une qualité très altérée de leur centre préféré.

 

Quand je parle de remettre mon centre préféré en première position, il s'agit de faire, d'agir en 100 % instinctif, d'où le sport : courir, nager, pratiquer un sport (en étant connecté à son corps, j'insiste car c'est clé !) m'a permis de revenir dans une utilisation appropriée de mon centre instinctif.

 

Bien amicalement :hautetfort:

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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  • 1 year later...

Illustration des dégâts contrepassion / Centre instinctif préféré

 

Bonjour à tous,

 

Comme me le suggérerait Fabien ce matin sur mon blog, je viens vous livrer un exemple "live" de la contrepassion.

 

J'ai un blog familial que j'alimente pour ma famille et mes amis depuis que je suis en expat. Ce blog s'est fait hacker l'été 2009… Et mon frère (9 alpha) m'avait gentiment hébergé sur son serveur pour me dépanner au moment de l'urgence.

 

Le temps a passé et j'ai laissé la situation telle quelle. En gros, je n'ai rien fait : ça fonctionnait et c'était gratuit ! Le pire, c'est que je ne faisais pas non plus les sauvegardes en sachant que je courais un risque en cas de crash de la base de données ! Nous sommes typiquement dans un cas de contrepassion où je me vautre dans une fausse simplicité et je laisse perdurer une situation qui peut me péter à la gueule. Parce que faire quelque chose n'était pas très compliqué : souscrire un nouvel hébergeur, migrer une base et apprendre à faire des sauvegardes (rien d'insurmontable pour une fille qui a un centre instinctif préféré avec un mental en support qui tourne bien ! :proud:). Mais bon, j'ai laissé filer.

 

Depuis un mois, je m'amuse à relire sur mon blog, avec mes fils, ce que nous faisions à la même époque, il y a 4 ou 5 ans… Et ça nous fait hurler de rire… Et nous y prenons beaucoup de plaisir. Du coup, je me suis dit : "Mon blog est quand même un chouette journal familial, même s'il m'énerve parfois." Et j'ai pris contact avec un prestataire professionnel pour le migrer vers mon propre hébergeur et en profiter au passage pour faire une formation sur les mises à jour de version, sauvegardes, etc. On notera ici que c'est la dimension "plaisir" qui m'a poussée à l'action.

 

J'étais donc en discussion avec le prestataire… Et un truc de présentation ne me plaisait pas. Alors j'ai décidé de mettre à jour, toute seule, une version de thème (= format de présentation), sur mon blog… Et je l'ai fait et j'ai détruit mon blog en obtenant une fatal error. Ici, nous sommes en face du moment typique où le 8 actionne son centre préféré instinctif sans réfléchir : j'appuie sur le bouton et je ne mesure pas les conséquences. Pour être honnête, je ne peux pas dire que je n'ai pas réfléchi… Car j'ai pensé au risque… Mais j'ai une croyance qui me dit que j'ai de la chance. Souvent je tente un truc et je me dis : "Bon allez, tu bourrines mais ça va passer…" Et ça passe (parfois un peu en force) ! :sarcastic:

Ben cette fois, ça n'est pas passé… Ça a cassé ! :angry:

 

Bref, c'est une illustration du fameux balancier contrepassion (je ne fais rien pendant trois ans et je laisse une situation pourrir) et passion (je me lance avec excès dans une réparation de mon laisser-aller… Et j'en fais tellement que je pète tout !). Heureusement, le sujet n'est pas trop important !

 

Le pire, c'est que je ne sais même pas si ça va me servir de leçon… Je suis capable de refaire un truc pareil dans un autre domaine de vie dès demain ! Par contre, pour le contexte informatique, je crois que j'ai compris la leçon… Je sais que ma fameuse chance ne fonctionne pas dans ces cas-là !

 

Sur ce forum et également dans cette discussion, le risque de dépression lié à la non-utilisation de son centre préféré a été maintes fois évoqué. Fabien nous l'a écrit des dizaines de fois ! Je suis en ce moment dans une phase d'adaptation à un nouveau pays (et oui, encore une fois)… Je connais les risques de cette situation… et j'applique à la lettre les consignes "anti-déprime" à savoir : utiliser mon centre instinctif. Dès que je sens le coup de blues arriver, je fais du sport, du yoga, ou je marche, ou JE FAIS QUELQUE CHOSE ! N'importe quoi mais du 100 % instinctif ! D'ailleurs, je conserve désormais une activité physique uniquement pour l'entretien de ma santé mentale ! Ça fonctionne super-bien ! C'est mon adaptation la plus facile depuis le début de mes expatriations.

 

Amicalement,

Aurore

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Merci Aurore pour ce nouvel exemple.

 

"Rien d'insurmontable pour une fille qui a un centre instinctif préféré avec un mental en support qui tourne bien ! :proud:"

Disons plutôt qui pourrait tourner bien. Effectivement, cet épisode illustre aussi un autre point de la théorie de l'Ennéagramme. Le centre de support n'existe qu'au service du centre préféré. Que celui-ce ne le laisse pas s'activer, et on commence à faire des bêtises, petites ou grosses.

 

Très amicalement,

Fabien

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