Institut Français de

l’ennéagramme

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Définir mon type : 6, 9, 4, ou 1, ou 7…


Tharros

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C'est décidé ; je me lance sur le forum. Voilà donc à peu près un an que je tourne dans l'ennéagramme ; je ressens une grande frustration (un mélange d'excitation positive et de désespoir) à ne pas pouvoir me "typer" de manière définitive et y passe de plus en plus de temps avec l'impression de tourner en rond (pas complètement, puisque j'apprends au fur et à mesure l'outil ; et puis, peut-être à me connaître).

 

Je pense avoir franchi une première étape en assistant en mars au stage bases de Patricia et Fabien ; ce stage a été très enrichissant mais je suis resté sur ma faim quant à mon type : je me suis reconnu dans plusieurs descriptions de type, ce qui a était assez marrant, sauf peut-être à la fin où je commençais à ressentir un certain malaise vis-à-vis des autres ; j'avais presque le sentiment d'être le seul à ne pas pouvoir me définir et enviait les autres d'une telle assurance (en tous cas, en apparence). Au final, je suis parti avec une hésitation entre 6 et 9, avec un léger plus pour le 6. J'ai presque réussi à me convaincre d'être 6 mais ne me retrouvant pas complètement, j'ai exploré d'autres pistes. Mes orientations à l'heure actuelle seraient : 1, 4, 6, 7, 9.

 

Le stage m'a permis au moins d'exclure le 5, alors qu'il s'agissait de mon profil historique, celui auquel m'amenaient tous les questionnaires. Je suis en fait introverti, mais pas 5 pour autant. Je garde peut-être néanmoins la passion d'avarice, essentiellement celle de mon temps que je souhaite conserver au maximum pour moi-même.

 

J'ai beaucoup de difficultés à établir une hiérarchie de mes centres. Jusqu'à peu, j'avais toujours mis en dernier le centre émotionnel, mais un travail d'auto-observation m'a fait évoluer.

 

Autour du 1

 

Le 1 était quelques temps à l'honneur en raison de mon grand bouillonnement intérieur et mes réactions de colère plus ou moins extériorisées, surtout dans mon couple. Il m'est arrivé de faire avec un souci de perfectionnement des choses qui me faisaient royalement c…, mais cela ne semble pas être une constante de mon caractère.

 

En effet, je prends pour moi les critiques des gens, les erreurs de mes équipes ; ainsi, récemment, au boulot, un membre de mon équipe m'a rapporté une grosse erreur, ce qui m'a stressé, m'en sentant responsable, mais cela est vite tombé à partir du moment où j'avais trouvé une parade, un habillage, une excuse (ce que je fais de mieux en mieux).

 

De la même manière le fait que je ne relise jamais mes copies (en tant qu'étudiant lors d'un examen) ou mes rapports (en tant que professionnel ; je le fais quand même parce qu'il faut le faire) tend peut-être à rejeter le 1 (sur la motivation de comportement : peut-être, éviter de devoir constater la médiocrité de ce que j'ai produit et d'en subir ensuite le stress).

 

Autour du 9

 

J'évite les conflits mais il m'arrive régulièrement, en mettant les formes, d'aller au conflit, en particulier au travers des emails. Si j'étais vraiment 9, peut-être éviterais-je de le faire, en particulier avec ma femme (en ce qui la concerne, quand je le fais, je cherche autre chose : tester ses sentiments ou je ne sais pas…). En fait, je n'hésite pas aujourd'hui à exprimer ouvertement un désaccord, même en réunion, à partir du moment où je suis en confiance ou me sais appuyé.

 

Dans la relation avec mes parents, je m'accrochais régulièrement avec mon père (un monsieur je-sais-tout (et tu-ne-sais-rien) de mauvaise foi) au grand désespoir de ma mère. La concernant, elle allait au devant de tous mes besoins, même ceux que je n'exprimais pas ; je ne disais pas non, non plus. S'agit-il de l'oubli de soi (et pourtant aujourd'hui, je n'arrête pas de me questionner). Le volcan a éclaté un jour après mes vingt ans ; je n'ai pas eu de contacts avec mes parents pendant plus de quatre ans : après cela, même si cela me faisait souffrir d'avoir perdu le contact, j'ai pu faire mes choix de vie sans avoir à craindre/imaginer la réaction négative de mes parents.

 

Je me surprends également régulièrement à ne pas affirmer mon point de vue dans des entretiens et à chercher à adapter mon discours, mes prises de position, en particulier lorsqu'il s'agit en face de moi d'"autorités". Après coup, cela suscite une grande insatisfaction. Cela ne concerne en général que des sujets qui ne me touche que de loin ; quand il s'agit de mes convictions, je pense être plus assertif.

 

J'aime agir, intervenir en rondeur : une efficacité sans éclats (dans tous les sens du terme).

 

La narcotisation ? Peut-être, devant la TV à zapper toute une soirée entre les programmes (mais pas depuis quatre ans, je ne l'ai plus ; sauf que je surfe sur le web ; ça a l'air plus dynamique, mais c'est probablement le même phénomène).

 

Côté médiation, je me sens l'âme d'un médiateur entre les disciplines, les cultures et les gens ; "ouvrir au point de vue de l'autre" est quelque chose que j'aime particulièrement. Je n'aime pas les dogmatismes.

 

Autour du 4

 

Le sens du beau ne me parle pas particulièrement ; je n'ai jamais vraiment été très doué dans les arts (dessins, danse, chant) ; je cherche peut-être trop à mentaliser (comprendre ce qu'il faut faire pour y arriver).

 

Eviter la banalité : oui ; j'aime être là où les autres ne sont pas et régulièrement j'y suis par anticipation ; un exemple : je me suis intéressé au chinois et à sa calligraphie dès 1991. J'ai suivi des cours et m'y suis, comme pour beaucoup de sujets très variés, énormément investi. Ma femme s'y est également mise ; nous avons envisagé de partir mais je n'ai jamais vraiment poussé pour et me suis progressivement éloigné de l'apprentissage de la langue (j'ai prétexté mon activité professionnelle et mon rejet du cadre scolaire/universitaire pour ne pas aller aux examens de fin d'année) ; depuis, le chinois est en train de devenir un phénomène de masse, ce qui m'en éloigne.

 

Professionnellement, je clame être un financier atypique ; mon parcours professionnel l'est d'ailleurs (pour une partie).

Côté vestimentaire, je déteste aller faire des courses de vêtements ; je suis presque fier de ne pas m'intéresser à la mode (et donc de ne pas faire comme tout le monde).

Je déteste être comparé à d'autres ou que d'autres soient mis en avant (j'ai presque honte d'avouer cela).

 

L'introjection ? De quoi s'agit-il ? Il m'arrive souvent de digérer certaines émotions et de ne rien en laisser en paraître ; je ressens vivement, même si je ne suis pas visé, les sautes d'humeur de ma femme et les contrariétés (et à l'époque de ma mère) ; je m'en sens responsable et aimerais faire quelque chose. Néanmoins, quand des proches "souffrent", cela me dérange (encore honte pour cela).

 

Je peux être assez susceptible, prend assez mal les critiques (et cherche toujours d'une manière ou d'une autre à me justifier).

 

J'ai souvenir de phases mélancoliques dans ma jeunesse portées en particulier par certaines musiques (classiques : Malher, Sibelius, Mission…) ; aujourd'hui, nettement moins, sauf lorsque je ressens de fortes contrariétés que je réactive dans un film intérieur. Lorsque je suis triste ou tracassé, je n'arrive pas à me connecter à autre chose et tends à me refermer. J'ai beaucoup d'autres cas que je pourrais indiquer, mais cela sera suffisant pour une première approche.

 

Dans tous les cas, j'ai toujours "contrôlé" mes émotions et me sentais gêné lorsqu'elles s'extériorisaient ; j'échangeais peu, voire pas, avec mes parents à leur sujet ; cela est venu plus tard avec d'autres personnes. J'ai néanmoins l'impression qu'elles bouillonnent comme dans un volcan en sommeil (avec ma femme, j'ai à quelques occasions pu pleurer et m'en sentir soulagé (je ressens un peu de honte à écrire cela).

 

Autour du 6

 

La loyauté et le groupe me parlaient peu ; le concept de Bénédicte des "miens" correspond peut-être plus, mais je n'ai pas l'impression d'être dévoué à qui que ce soit (problème d'avarice de mon temps que je mentionnais plus haut) ; ces "miens" sont fluctuants ; à partir du moment, où je n'estimais plus une autorité (souvent un hiérarchique dans l'entreprise), je rentrais dans une phase de rébellion, voire quittais l'entreprise au bout d'un certain temps. Je pourrais également appeler cela la peur du rejet, quitte parfois à parfois éprouver la relation pour la sentir exister.

 

Je suis fort en "doute" et pour identifier les risques de tout projet ; par contre, je ne ressens pas la peur.

La projection ne semble pas faire écho chez moi.

J'attache beaucoup d'importance à l'opinion, au jugement des miens et essaye d'interpréter toutes les réactions qu'elles soient verbales ou non, voire absentes. Même si je cherche et identifie souvent le non-dit, je n'ai pas l'impression de douter de tout.

Je me sens et me considère trop indépendant pour être 6 (mais est-ce vraiment incompatible ?).

 

Autour du 7

 

Je retrouve le côté zapping permanent ; à vouloir tout savoir et sauter d'un sujet à l'autre (le côté singe sur le plan mental).

Même si je suis un gros travailleur, je tends à faire passer ce qui me plaît avant le nécessaire.

J'ai toujours une tonne de projets et d'idées en tête et beaucoup que je ne concrétise jamais.

Je n'aime pas la mise en oeuvre et la délègue facilement (même à la maison).

La souffrance : je ne suis pas sûr de chercher à l'éviter, puisque je l'entretiens même parfois.

L'intempérance : est-ce ne pas se donner de limites dans les sujets qui passionnent ? Cela m'arrive souvent, et je suis gourmand au plus grand désespoir de la balance (enfin, cela reste raisonnable).

Quand ma femme me parle de régime et des conséquences plus tard, je n'arrive pas ou ne veux pas me projeter.

 

Il est vrai que ce long tour de présentation met surtout en avant les centres mentaux et émotionnels, à la colère près. Mais, là, je me souviens de mon enfance où je passais mon temps à bouger, à faire du sport (et lisait peu). Aujourd'hui, je ne fais plus de sport mais j'ai du mal à rester longtemps assis que je travaille ou fasse de la philo pour le plaisir.

 

Ah oui, au fait, quand je regarde mon passé, j'ai beaucoup de difficultés à identifier mes réussites, mes grands moments de bonheur ; j'ai une vision assez atone sauf depuis quelques années où j'en prends plus conscience/ou le partage plus (par exemple, naissance de ma fille, il y a trois ans…).

 

Pour finir, je parlerai d'une expérience datant de ce week-end et ayant généré un gros stress ; je dois bientôt changer de poste et ai appris vendredi soir un important changement dans mon groupe ; ce changement peut impacter le principe de mon futur poste, en tous cas, a minima son contenu. Face à ce stress, j'ai eu le sentiment de réagir comme un 7 et de rechercher les alternatives positives qui se présentaient à moi ; premier soulagement en en identifiant deux. Après cela, j'ai recherché sur le web tout ce que je pouvais trouver comme informations. Samedi, j'ai du coup été en proie à une certaine mélancolie, voire à être parfois agressif ; je n'avais plus envie de faire grand-chose.

Il est clair que je n'aime pas l'incertitude mais par contre, j'aime changer (paradoxal, non ?).

La journée s'est terminée par une scène à ma femme (avec une dimension presque dramatique, avec des propos un peu extrémistes).

Le lendemain, donc hier dimanche, la crise est passée ; je suis resté plus focalisé sur la situation avec ma femme et à attendre ses réactions. Tout est rentré dans l'ordre (le plaisir de nos enfants nous y aide).

L'après-midi : j'ai repris le dessus et retrouvé mon calme légendaire ; j'ai envie d'aller vers les futurs événements qui m'attendent.

 

Ce matin, je vais bien sauf que j'avais prévu d'arriver plus tôt au bureau pour déposer mon message sur le forum, mais que par un manque d'organisation, j'ai réalisé que j'avais oublié certaines affaires de mon fils en arrivant chez la nounou ; il fallait que je repasse à la maison et j'étais très en colère (et à peine aimable) avec la nounou ; c'est quel mécanisme de défense cela ?

 

La spontanéité n'est pas mon fort mais j'ai essayé ici d'y laisser libre cours afin de faciliter l'échange et peut-être faire ressortir mon type… mais avec la crainte d'avoir été trop long, confus et d'être critiqué (ou que l'on pointe des fautes d'orthographe car je n'ai pas vraiment pris le temps de me relire).

 

Et si la théorie de l'ennéagramme était fausse ? (Pourquoi une personne ne pourrait avoir plusieurs types ? Pourquoi lier le 9 avec le 3 et le 6 seulement ?) Je connais votre réponse, mais je ne peux m'empêcher de me poser la question.

Tharros (6 alpha)

"Communiquer, c'est autant partager ce que l'on a en commun que gérer les différences qui nous séparent"

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Fabien Chabreuil

Bonjour Tharros,

 

Puisque nous en avons discuté une petite heure après le stage de Bases, tu sais que j'estime extrêmement probable que ton ennéatype soit le 6 et ton message m'a bien fait sourire tellement je trouve qu'il colle avec cette hypothèse. Il y a bien sûr cette omniprésence de la fixation de doute avec cette magnifique question finale : "Et si la théorie de l'ennéagramme était fausse ? (Pourquoi une personne ne pourrait avoir plusieurs types ? Pourquoi lier le 9 avec le 3 et le 6 seulement ?) Je connais votre réponse, mais je ne peux m'empêcher de me poser la question."

 

J'y réponds d'ailleurs. L'Ennéagramme est un modèle et il ne prétend pas décrire dans sa totalité la complexité de la psyché humaine. Il est donc faux comme tout modèle (désolé pour nos lecteurs dominés par le vMème BLEU de la Spirale Dynamique ! :calin:) ; simplement, c'est à ce jour, avec ladite Spirale Dynamique, le plus précis et le plus opérationnel que je connaisse. Une personne n'a qu'un type parce qu'elle n'a qu'une hiérachie des centres ; certes, elle peut vivre toutes les autres fixations et toutes les autres passions, mais celle-ci sont occasionnelles et non pas structurelles de sa personnalité. Quant au lien entre les types, nous avons tenté une explication qui est détaillée dans le stage Centres et résumée dans cet article.

 

Un autre trait, que je trouve assez caractéristique, est que pour chaque hypothèse que tu examines, tu donnes des arguments qui la révoquent, mais tu ne la mets pas de côté pour autant. Doute, ô doute !

 

"Le stage m'a permis au moins d'exclure le 5, alors qu'il s'agissait de mon profil historique, celui auquel m'amenaient tous les questionnaires."

Redisons-le. Il n'y a pas à ce jour de questionnaire fiable, et effectivement ils confondent pour la plupart 5 et introversion… entre autres erreurs. Ils sont avant tout source de confusion.

 

"Ainsi, récemment, au boulot, un membre de mon équipe m'a rapporté une grosse erreur, ce qui m'a stressé, m'en sentant responsable, mais cela est vite tombé à partir du moment où j'avais trouvé une parade, un habillage, une excuse (ce que je fais de mieux en mieux)."

Trouver un moyen de corriger ou justifier une erreur ne console pas vraiment un 1 de l'avoir commise.

 

"J'évite les conflits mais il m'arrive régulièrement, en mettant les formes, d'aller au conflit, en particulier au travers des emails. Si j'étais vraiment 9, peut-être éviterais-je de le faire, en particulier avec ma femme (en ce qui la concerne, quand je le fais, je cherche autre chose : tester ses sentiments ou je ne sais pas…)."

Ben, un conflit par email est un conflit. Un conflit avec sa femme est un conflit. Et effectivement, cela ne va guère avec la compulsion du 9.

Par contre, ce "en mettant les formes" me semble bien entrer dans un portrait 6.

 

"En fait, je n'hésite pas aujourd'hui à exprimer ouvertement un désaccord, même en réunion, à partir du moment où je suis en confiance ou me sais appuyé."

Là aussi, c'est très 6. La problématique de la confiance bien sûr. Quant au "je me sais appuyé", il est aussi très caractéristique et est une expression de la notion de "groupe" dont tu dis pourtant plus loin qu'elle te "parlait peu".

 

"Le volcan a éclaté un jour après mes vingt ans."

Positionnement par rapport au père et rejet de son autorité, cela rentre aussi dans le cadre 6.

 

"J'ai pu faire mes choix de vie sans avoir à craindre/imaginer la réaction négative de mes parents."

"Craindre" ? Poutant tu dis que tu "ne ressens pas la peur"

Quant à imaginer par anticipation la réaction "négative" des parents, je n'insiste pas…

 

"Je me surprends également régulièrement à ne pas affirmer mon point de vue dans des entretiens et à chercher à adapter mon discours, mes prises de position, en particulier lorsqu'il s'agit en face de moi d'autorités."

Crainte et sur-estimation de l'autorité sont deux caractéristiques du 6.

 

"Quand il s'agit de mes convictions, je pense être plus assertif."

Comme nous le disons en stage, les conviction du 6 peuvent constituer son groupe, et son groupe, il le défend.

 

"Une efficacité sans éclats (dans tous les sens du terme)."

Proverbe 6 : pour vivre heureux, vivons caché (= sans éclat).

 

"Le sens du beau ne me parle pas particulièrement."

Alors, on barre définitivement le 4 ?

 

"Je cherche peut-être trop à mentaliser (comprendre ce qu'il faut faire pour y arriver)."

Quand un 4 mentalise, c'est pour comprendre ses émotions.

 

"Je déteste être comparé à d'autres ou que d'autres soient mis en avant."

C'est effectivement le cas du 4, mais cela s'applique à de très nombreux ennéatypes (2, 3, 7, 8, etc.). Pour un 6, cela pourrait correspondre au désir de cohésion de son groupe ou d'un de ses groupes.

 

"Dans tous les cas, j'ai toujours 'contrôlé' mes émotions."

C'est rarement un souhait de 4. Quant à y arriver, mission impossible !

 

"A partir du moment, où je n'estimais plus une autorité (souvent un hiérarchique dans l'entreprise), je rentrais dans une phase de rébellion."

Très 6, effectivement.

 

"Je suis fort en 'doute'."

Ah bon ? :blush:

"[…] et pour identifier les risques de tout projet."

Spécialités du 6.

 

"Par contre, je ne ressens pas la peur."

Là, pour un 6, à cause de la contrephobie, il faut faire la distinction entre "ressentir" et "être conscient". Donc, cf. supra et infra.

 

"La projection ne semble pas faire écho chez moi."

C'est un mécanisme presque toujours inconscient. Là, il faut demander à ta femme… sauf si elle est 9:surprised:

 

J'essaye d'interpréter toutes les réactions qu'elles soient verbales ou non, voire absentes."

Un point de plus.

 

"La souffrance : je ne suis pas sûr de chercher à l'éviter, puisque je l'entretiens même parfois."

Alors, on barre définitivement le 7 ?

 

"Ah oui, au fait, quand je regarde mon passé, j'ai beaucoup de difficultés à identifier mes réussites, mes grands moments de bonheur."

Alors, on barre définitivement le 7 ? Et le 3 ?

 

"Pour finir, je parlerai d'une expérience datant de ce week-end et ayant généré un gros stress ; je dois bientôt changer de poste et ai appris vendredi soir un important changement dans mon groupe ; ce changement peut impacter le principe de mon futur poste, en tous cas, a minima son contenu."

Ben moi, j'appelle cela une crise de peur.

 

"Il est clair que je n'aime pas l'incertitude mais par contre, j'aime changer (paradoxal, non ?)."

Non, très 6 simplement : le prévenir si on change les règles du jeu.

 

"La spontanéité n'est pas mon fort mais j'ai essayé ici d'y laisser libre cours afin de faciliter l'échange et peut-être faire ressortir mon type…"

Oui c'est important, car cela permet de voir ce qui ressort dans les petits détails de la communication.

 

"[…] mais avec la crainte d'avoir été trop long, confus et d'être critiqué (ou que l'on pointe des fautes d'orthographe car je n'ai pas vraiment pris le temps de me relire)."

Tiens revoilà la "crainte"… Et sur le thème de l'orthographe : bien sûr, ce n'est pas une caractéristique de type, mais statistiquement, les 1 et les 6 sont les plus inquiets à ce sujet.

 

Très cordialement,

Fabien

 

P.-S. : je ne peux pas en parler ici en détails, mais le thème de ton deuxième blog m'a bien fait sourire…

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Bonjour Tharros, Fabien, et les autres,

 

Autour du 9

J'évite les conflits mais il m'arrive régulièrement, en mettant les formes, d'aller au conflit, en particulier au travers des emails. Si j'étais vraiment 9, peut-être éviterais-je de le faire, en particulier avec ma femme (en ce qui la concerne, quand je le fais, je cherche autre chose : tester ses sentiments ou je ne sais pas…). En fait, je n'hésite pas aujourd'hui à exprimer ouvertement un désaccord, même en réunion, à partir du moment où je suis en confiance ou me sais appuyé.

(…)

Je me surprends également régulièrement à ne pas affirmer mon point de vue dans des entretiens et à chercher à adapter mon discours, mes prises de position, en particulier lorsqu'il s'agit en face de moi d'"autorités". Après coup, cela suscite une grande insatisfaction. Cela ne concerne en général que des sujets qui ne me touche que de loin ; quand il s'agit de mes convictions, je pense être plus assertif.

 

J'aime agir, intervenir en rondeur : une efficacité sans éclats (dans tous les sens du terme).

 

La narcotisation ? Peut-être, devant la TV à zapper toute une soirée entre les programmes (mais pas depuis quatre ans, je ne l'ai plus ; sauf que je surfe sur le web ; ça a l'air plus dynamique, mais c'est probablement le même phénomène).

 

Côté médiation, je me sens l'âme d'un médiateur entre les disciplines, les cultures et les gens ; "ouvrir au point de vue de l'autre" est quelque chose que j'aime particulièrement. Je n'aime pas les dogmatismes.

En tant que 9, quelques remarques complémentaires.
  • Pour les conflits, lorsque j'y suis forcé, j'y vais également par e-mails car c'est moins direct.
    Pour le "en y mettant les formes", je l'avais interprété en première lecture comme "pas trop agressif" ce qui rejoint le 9. Si ce sont "les formes" (courtoisie, respect des procédures, avec telle personnes en destinataires, telles autres en copie pour information, etc.), je rejoins l'hypothèse 6 de Fabien.
    En ce qui concerne les conflits avec ma femme, tout est relatif : j'avais l'impression de me mettre en colère après elle, ce qui m'avait fait douter de mon ennéatype, mais elle m'a expliqué que ce n'était pas de la colère, juste de l'énervement ou de la mauvaise humeur. En fait, sachant que le 'conflit' ne peut pas aller bien loin dans mon couple, je peux me lâcher un peu plus dans ce contexte.
    De même, après plusieurs années dans la même entreprise, je connais mieux les réactions des gens et je sais adapter mon niveau de protestation pour ne pas créer de conflit trop important.
  • La narcotisation est le mécanisme de défense, et oui surfer sur le web est équivalent à la télé. En revanche, peut-être, devant la TV à zapper toute une soirée entre les programmes, ça va à mon sens moins du côté 9. Je pense que c'est l'un des aspects que l'on repère de manière évidente, même lorsqu'on ne se connaît peu, et c'est plusieurs soirées, pas une ! :surprised:
  • Le côté médiation est assez involontaire chez moi. Il est rare que je m'en rende compte. C'est la tendance naturelle à l'"arrondissement d'angles", l'importance de l'harmonie autour de moi qui entraîne ce côté médiation.
    Lorsque tu parles d'"ouvrir au point de vue de l'autre", de quoi s'agit-il précisément ? Tu amènes quelqu'un à voir un autre point de vue ? Tu t'ouvres toi-même au point de vue de l'autre ? Est-ce qu'il n'y a pas un point de vue que tu partages ?
    Car s'il s'agit de deux points de vue qui me sont étrangers, je peux sûrement exposer à l'un les côtés positifs de l'autre et réciproquement, mais je n'irais pas pour autant prendre forcément position (conflit potentiel).

Bon courage dans la découverte de ton type, :calin:

Sevan

Sevan (9α, aile 8, C-/+ S= X+)

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Tout d'abord, un grand merci, Fabien, pour le temps pris à me répondre. :calin:

 

Hier matin, continuant mon auto-observation, ma femme me fit part de son inquiétude par rapport à nos éventuels changements de postes concomitants. Doit-on changer tous les deux ? En effet, précise-t-elle, si nous travaillons tous les deux pour des entreprises/entités dépendant de l'Etat et si ce dernier n'est plus en mesure de payer les salaires…

 

Ma réaction : mais, ma chérie, où vas-tu chercher cela ? Quelle idée ? Tu ne serais pas un peu 6 toi ?

 

Un peu plus tard : et la voilà, à considérer le repas du soir des enfants, le temps de demain…

 

Sur ce, je me dis qu'il faut qu'elle lâche prise sur ses projections dans le futur et qu'il est bien vrai que je n'aborde pas les choses comme cela ; je n'ai pas vraiment l'impression de me projeter tellement dans le futur ; je planifie peu et aime garder toujours les possibilités ouvertes, au point d'agacer ma femme qui y voit une certaine inertie. J'ai même une forte tendance à faire passer ce qui me plaît avant le nécessaire, le quotidien (ce qui agace encore plus ma femme). Je ne dois donc pas être un 6… Allons regarder à nouveau le 4, le 9… en attendant que Fabien réponde. :blush:

 

Et puis… Fabien a répondu… :rofl: Je l'ai même fait rire ! :rofl: Je serais un 6 ! Comme ma femme (selon mes hypothèses, hésitation avec le 1)… :surprised:

 

Serait-elle phobique et moi contre-phobique ?

 

Et si j'étais 6, pourquoi n'ai-je pas des relations plus étroites avec des personnes du même type (qui se ressemble, s'assemble…) ; j'ai même souvent des difficultés avec les personnes pour qui la peur se lit sur le visage. (Serait-ce de la projection ?) :miam:

 

Fabien, n'a-t-on balayé trop vite le 4 ? Quand j'écris "Le sens du beau ne me parle pas particulièrement", j'exagère un peu ; ce n'est pas une obsession et mon unique critère de jugement, mais j'aime fréquenter, voir de belles femmes… J'aime écouter de la musique (opéra…), voir de belles peintures… (Il est vrai par contre que lorsque je lis un livre, je focalise sur la trame de l'histoire et ne fait pas vraiment attention au style contrairement à ma femme). :rofl:

 

Et si je suis 6, pourquoi autant chercher à me démarquer comme j'ai pu l'écrire dans "Autour du 4".

 

Admettons que je sois 6 avec une aile 7 ; serais-je 6 alpha ou 6 mu ? :wink: J'ai l'impression d'avoir mentionné certains défauts du 9 mais j'ai aussi une grande capacité à comprendre les points de vue de toutes les parties prenantes (ce qui est parfois gênant pour affirmer sa position ou tenir bon dans une négociation ; je me vois d'ailleurs plus comme un médiateur).

 

Par contre, j'ai plus l'impression de vivre l'orientation du 3 que ses compulsions/fixations, ce qui m'amènerait au 6 mu et ne serait pas compatible avec mes "qualités" de médiateur… Et dans ce cas, mon centre de support serait l'instinct et non pas l'émotion alors que j'étais prêt à me considérer comme un 4… :calin:

 

Petite précision qui ne change peut-être rien ? La longue séparation avec mes parents est partie d'un conflit avec ma mère.

 

Bonne soirée et à tous, et au plaisir de vous lire.

 

PS : merci encore Fabien ; je suis sur le point de capituler, mais je sais que si je laisse passer la nuit, le doute s'installera et je me lèverai peut-être dans la peau d'un 8…

Tharros (6 alpha)

"Communiquer, c'est autant partager ce que l'on a en commun que gérer les différences qui nous séparent"

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Fabien Chabreuil

Bonjour Tharros, Sevan et les lecteurs,

Sevan a raison. Un 9 surestime bien souvent les conflits auxquels il participe, et c'est un point qui mérite vérification.

"Et puis… Fabien a répondu… :angry: Je l'ai même fait rire ! :proud:"
Tu sais, je suis un 7 et donc des tas de choses me font rire… même parfois des choses pas forcément drôle. Ceci dit, je me suis relu et j'ai employé le terme "sourire" et non pas "rire".

"Et si j'étais 6, pourquoi n'ai-je pas des relations plus étroites avec des personnes du même type (qui se ressemble, s'assemble …)."
Ben, si j'en crois les paragraphes précédents, tu aurais au moins une relation intime avec une possible 6

Quant aux relations avec des personnes du même type, rien n'y oblige. Par exemple, je n'ai jamais, et je dis bien jamais, eu de très bon ami 7. Énormément de 7 m'ont, au contraire, franchement agacé… peut-être parce qu'ils me renvoyaient en miroir des choses que je ne voulais pas voir chez moi.

"Ce n'est pas une obsession et mon unique critère de jugement."
Les mécanismes de base d'un ennéatype sont tout le temps présent. Un 4 juge en permanence le monde selon des critères esthétiques, mais bien évidemment chaque 4 a les siens.

Moi aussi, j'aime bien les jolies femmes, j'adore la peinture (enfin certaines peintures), je considère que quelqu'un qui n'est pas bouleversé par le cinquième acte de Pelléas et Mélisande manque gravement d'émotionnel, et je ne passe pas de jour sans lire un poème ou m'en réciter un que je connais… Pourtant, je sais fort bien que le sens du beau n'est pas l'axe central de mon existence et que quand il est présent, il est là comme effet secondaire des mécanismes principaux de mon ennéatype.

"Et si je suis 6, pourquoi autant chercher à me démarquer comme j'ai pu l'écrire dans 'Autour du 4'."
Il me semble que tu trouverais des témoignages semblables dans les discussions des 6. Je n'ai pas le temps de chercher là.

"Admettons que je sois 6 avec une aile 7 ; serais-je 6 alpha ou 6 mu ? :perplexe:"
On peut trouver son type sans avoir recours à la variante, même si elle joue un rôle encore plus important pour les types du triangle.

Ceci dit, hésitation avec le 4 et avec le 9 semblerait pointer vers la variante alpha, émotionnel en second et instinctif réprimé, intégration en 9 et désintégration en 3.

Précisons évidemment que je tiens aucunement à ce que tu sois un 6. Si je suis aussi direct dans cette conversation, c'est parce qu'elle fait suite à une discussion en stage et après le stage. Ce n'est bien sûr que toi qui pourra trancher et si je me suis trompé, cela ne me gênera aucunement de l'accepter.

Très cordialement,
Fabien

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Merci à tous les deux de vos commentaires.

 

Le conflit

 

Tu soulignes bien cette problématique du conflit et ma difficulté à cerner correctement mes véritables motivations.

 

Lorsque je parle de "mettre les formes", il s'agit avant tout d'"arrondir les angles" ; j'évite un affrontement trop évident, même si je ressens parfois une certaine excitation à aller "chercher" l'autre ; je travaille également la forme : courtoisie, protocole…

 

La différence est assez ténue entre l'évitement du conflit (type 9) et ce qui pourrait être la peur des conséquences du conflit (type 6), l'harmonie à maintenir (9) et le risque de rejet du Groupe (6).

 

J'ai eu régulièrement l'occasion d'échanger avec une personne qui participait avec moi aux réunions, et elle me précisait que mes "colères" ne se percevaient pas toujours, en tous cas par les personnes qui ne me connaissent pas. Néanmoins, à plusieurs reprises depuis trois ans, dans ma fonction actuelle, j'ai eu des éclats de colère (moins de dix) avec des personnes de mes équipes (donc sans trop de conséquences de mon point de vue).

 

En lisant Sevan, il est vrai que je peux également "adapter mon niveau de protestation pour ne pas créer de conflit trop important" grâce à une bonne connaissance de l'environnement et de ses parties prenantes.

 

Dernière précision : étant gamin (avant douze ans), je me battais très régulièrement dans la cour d'école ou chahutais souvent (combien de lignes ai-je dû recopier…) ; l'adolescence m'a probablement fait perdre une certaine confiance en moi.

 

La narcotisation

 

Je suis victime de procrastination ; souvent, je visualise parfaitement ce que je veux faire ou arriver à faire (écrire tel article dans mon blog sur tel sujet) et je me lance dans du surf sur le web, dérive, me lève pour grignoter quelque chose, et puis finalement n'ai en fin de soirée rien écrit ou lu. J'ai essayé d'identifier les motivations de ma procrastination mais n'ai pas vraiment réussi ; le blog que j'anime est une activité pour le plaisir sans grands enjeux personnels, si ce n'est d'être à la hauteur des attentes "supposées" de mon petit public et une exigence personnelle de progresser dans les domaines qui m'intéressent.

 

La médiation

 

Comme je l'ai indiqué dans mon deuxième post, publié en même temps que celui de Sevan, je suis ouvert à tous les points de vue et leur acceptation, ce qui peut être gênant dans des négociations où il faut tenir une ligne, parfois avec mauvaise foi (le métier d'avocat aurait été difficile pour moi).

 

J'essaie par contre de montrer aux autres qu'il peut exister d'autres points de vue, d'autres manières de voir ; je n'essaie pas forcément de les faire changer d'avis mais, a minima, de les amener à accepter une autre vision, en particulier si cette dernière est également la mienne.

 

Parfois, j'amène mes interlocuteurs à considérer des positions (les accepter) que je ne partage pas du tout.

 

Le type 4

 

Même si je pensais me retrouver dans les dimensions de l'introjection, l'évitement de la banalité, nous allons mettre de côté le 4 pour l'instant ; en effet, je pense éviter la banalité dans les limites de l'acceptation par le Groupe (ou pas au risque de casser l'harmonie avec le Groupe). Pour ta remarque concernant les 6 et la banalité, je me souviens avoir lu quelque chose là-dessus : je le relis.

 

Le type 7

 

J'y renonce mais y reviendrai peut-être dans le cadre de l'étude des ailes du 6, si ce dernier est confirmé.

 

La hiérarchie des centres

 

Est-ce compatible de réprimer l'instinctif et d'avoir été débordant d'énergie étant enfant : beaucoup bouger, beaucoup de sport, souvent dans l'excès (quitte à jouer seul au foot ou au tennis par mauvais temps étant gamin !) ?

 

Peut-on être très logique/rationnel avec un mental réprimé ?

 

Je réfléchis toujours avant d'agir (enfin, je crois) sauf peut-être dans des échanges emails un peu vifs où je vais avoir besoin de réagir tout de suite.

 

Fabien me voyant 6

 

Fabien, je n'ai aucun problème avec ton approche et le fait que tu pousses les pistes ouvertes en stage. Certes, j'aurais préféré que tu aies un avis tranché, cela m'aurait réconforté dans un premier temps ; dans un premier temps, car ensuite j'aurais peut-être été amené à douter puis, le cas échéant, amené à revenir sur toute l'estime que j'ai pour ton expertise et ton approche.

 

Donc, continuons ainsi.

 

Bonne journée à tous.

Tharros (6 alpha)

"Communiquer, c'est autant partager ce que l'on a en commun que gérer les différences qui nous séparent"

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Fabien Chabreuil

Bonjour Tharros,

 

"La différence est assez ténue entre l'évitement du conflit (type 9) et ce qui pourrait être la peur des conséquences du conflit (type 6), l'harmonie à maintenir (9) et le risque de rejet du Groupe (6)."

Oui, c'est exact. Comme en plus, on est presque forcément dans un cas de type vs type de désintégration, cela nécessite une auto-observation plus fine que d'habitude.

 

"Etant gamin (avant douze ans), je me battais très régulièrement dans la cour d'école."

Ce n'est quand même pas un argument en faveur du 9

 

"J'ai essayé d'identifier les motivations de ma procrastination mais n'ai pas vraiment réussi."

À continuer pourtant, car la réponse tant cherchée doit être là.

 

"Le blog que j'anime est une activité pour le plaisir sans grands enjeux personnels, si ce n'est d'être à la hauteur des attentes 'supposées' de mon petit public et une exigence personnelle de progresser dans les domaines qui m'intéressent."

Une motivation extérieure et une motivation intérieure, ce qui va bien avec un positionnement sur le triangle.

 

"Parfois, j'amène mes interlocuteurs à considérer des positions (les accepter) que je ne partage pas du tout."

Pourquoi ? Leur dis-tu à un moment donné que ce n'est pas la tienne ?

 

"Je pense éviter la banalité dans les limites de l'acceptation par le Groupe (ou pas au risque de casser l'harmonie avec le Groupe)."

Nous l'avons évoqué dès le stage de Bases et y revenons dans celui sur la Communication, les limites sont une problématique 6.

 

"Est-ce compatible de réprimer l'instinctif et d'avoir été débordant d'énergie étant enfant : beaucoup bouger, beaucoup de sport, souvent dans l'excès (quitte à jouer seul au foot ou au tennis par mauvais temps étant gamin !) ? Peut-on être très logique/rationnel avec un mental réprimé ?"

La hiérarchie des centres ne dit rien sur la qualité des centres, simplement sur la priorité qu'il y a entre eux.On peut donc par exemple réprimer le centre mental et avoir un excellent mental. Simplement, utiliser le mental n'est pas la chose le plus importante, ni la plus agréable au monde… Idem pour les autres centres.

 

"Je réfléchis toujours avant d'agir (enfin, je crois)."

Il me semble aussi… :calin: Cela signifie que (presque) toujours, le mental est avant l'instinctif dans la hiérarchie des centres. Donc, si tu étais un 9, tu serais (presque) toujours en état de désintégration.

À l'inverse, si tu étais un 6 en fonctionnement normal, le mental dominerait la majorité du temps, et basculerait de temps en temps pour être remplacé par l'émotionnel (alpha) ou l'instinctif (mu), la peur ne comptant pas comme manifestation de l'alpha.

 

"Certes, j'aurais préféré que tu aies un avis tranché, cela m'aurait réconforté dans un premier temps ; dans un premier temps, car ensuite j'aurais peut-être été amené à douter puis, le cas échéant, amené à revenir sur toute l'estime que j'ai pour ton expertise et ton approche."

À ton avis, cette phrase pointe-t-elle plus vers le 6 ou vers le 9 ? :surprised:

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous,

 

Tharros, dans ta section "narcotisation", tu parles en fait de procrastination. Ce n'est pas la même chose. Il est vrai que si tu arrives à savoir ce qui te pousse à remettre à plus tard, ça te sera utile pour trancher. Mais ce n'est pas facile.

 

Pour le côté médiation, ce n'est pas réservé aux 9:surprised: Je pense qu'un 6 pourra facilement envisager le contraire de n'importe quelle affirmation. Il s'agit de doute et ça permet de "tester la validité" d'un point de vue : on me dit quelque chose, est-ce que le contraire ne serait pas aussi valable (dans un autre contexte peut-être) ?

Du coup, cette capacité à remettre en cause peut parfois amener à "montrer qu'il y a d'autres points de vue".

 

Cordialement,

Sevan

Sevan (9α, aile 8, C-/+ S= X+)

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  • 1 month later...

La dernière session du forum s'est terminée trop rapidement et je n'ai pas eu le temps de poster ma réponse aux dernières remarques de Fabien et Sevan. Néanmoins, quelques semaines se sont écoulées (et ce fut profitable) et je vais devoir revoir ma copie. :miam:

 

En effet, j'ai basculé du côté des… 6. :calin: Je pense clairement être mental. Après pour ce qui est du centre de support, c'est le brouillard. Je n'arrive pas à identifier l'ordre de mes centres. :wink: Du coup, j'ai réfléchi aux types de désintégration et ai plus eu le sentiment d'aller vers le 9 et donc d'être 6 mu ; cependant, Fabien, sur la base de nos échanges, optaient plus vers le 6 alpha… et il n'a pas tout à fait tort. Mais que signifie avoir le centre instinctif réprimé ? Est-ce possible en ayant été un gamin aussi turbulent et tellement sportif ? :blush:

 

Je reviendrai sur ces points et mes doutes de fin de semaine dernière sur mon type (mais quand cela va-t-il finir ?!!).

 

:surprised: Sur la colère et le conflit

 

Mes nombreuses bagarres dans la cour d'école n'orientent pas vers le 9 ; même si j'ai souvent l'impression d'éviter les conflits, il m'arrive régulièrement (souvent indirectement) de provoquer, d'aller chercher et faire réagir l'autre ; quand cela aboutit, je n'ai pas de problèmes particuliers à aller à entrer en conflit (mais bon, cela ne m'arrive pas toutes les semaines).

 

Néanmoins, j'ai un peu sondé mon entourage sur mes colères et conflits :

  • Ma femme : "Cela t'arrive régulièrement."
  • Au boulot : je suis perçu comme calme malgré des situations de crises ou des mauvaises nouvelles ; peu de personnes m'ont vu en colère. Cependant, un collaborateur direct dans mon équipe me confiait qu'il avait constaté que plusieurs personnes n'osaient pas m'aborder sur certaines problèmes : peut-être en raison de l'absence de signes d'humeur et l'imprévisibilité de gros éclats de colères.

:rofl: Le doute et la peur

 

Plus j'échange autour de l'ennéagramme, et plus j'ai l'impression d'interpréter la peur dans mes comportements sans arriver pourtant à la mentaliser ce qui semble me déranger car je garde un doute.

 

Autre anecdote : un échange hors panneau avec une type 8 qui me questionnait sur mon blog avec un certain excès de 8 (ses propres termes). Son message a suscité réflexion sur la manière de répondre : doute entre une envie de communiquer l'adresse de mon blog et un refus "mais je ne la connais pas" (doute, confiance…).

 

Elle a aussi a rigolé quand je lui ai écrit qu'il s'agissait d'un blog pro et que "le monde de l'entreprise (et du recrutement) n'est pas tendre et je ne souhaite donc pas prendre ce risque" = tu sembles penser que le monde est dangereux…

 

Lors d'une semaine de congés en Tunisie, je suis allé au souk de la médina de Tunis ; j'ai détesté car me suis senti agressé par les multiples sollicitations des vendeurs ; ma femme me reprochait souvent d'aller trop vite. Et puis, cette négociation permanente sur les prix ; j'ai tellement l'impression de me faire avoir et que j'ai tendance à ne plus rien acheter.

 

Ma procrastination

 

Sevan, tu as raison. La procrastination n'est pas de la narcotisation ; cependant, ma tendance à reporter est souvent la conséquence d'une narcotisation.

 

Fabien, tu m'incites à chercher les motivations de cette procrastination ; tout d'abord, dans quels cas suis-je amener à reporter au lendemain :

  • Lorsque l'échéance est lointaine ; je suis hyper efficace essentiellement sous tension.
  • Lorsqu'un sujet de réflexion, de connaissance, d'investigation me plaît vraiment et/ou que je visualise parfaitement comme je dois le réaliser ; je le conserve comme un trésor à savourer et à conserver jusqu'au moment où… ; et là je ne sais pas ; c'est la première fois que j'aborde ce thème sous cet angle ; cela semble complètement paradoxal ; je privilégie en général le plaisir avant le nécessaire (au travail et dans la vie privé) mais quand le plaisir en perspective est fort, je reporte… (mais ça ne tourne pas rond là haut !!!) (sauf le cas de l'ennéagramme, où je sur-investis même, parfois très tard dans la nuit).
  • Lorsque je dois faire de l'administratif personnel ou du bricolage ; je peux reporter des semaines…
  • Après avoir travaillé sur la conception et le lancement, je reporte et suis peu enclin à mettre en œuvre et terminer.
  • Appeler/visiter les gens que je ne connais pas ou peu, ou aborder un sujet difficile ; peur de la réaction ? peur de déranger ?
    Plus jeune, j'ai été amené à faire pendant quatre mois un stage commercial de vente en porte à porte aux Etats-Unis (vente de livres éducatifs) y compris le samedi ; ce fut une expérience fantastique (après coup, je garde un souvenir positif) mais horrible en fait sur le moment ; une véritable souffrance à sonner à la porte des gens, une crainte immense de les importuner ; c'était pire lorsque je devais faire face à plusieurs personnes.
    Aujourd'hui, j'hésite régulièrement à aller voir/visiter/appeler par peur de déranger.

Cela fait tout de même de nombreux cas mais ne vous inquiétez pas, il y en a quand même de nombreux autres où lorsque j'ai une vision claire, je tranche très vite et sans délais (dans mon job, avec une équipe d'une trentaine de personnes, j'ai de nombreuses sollicitations et ne peux prendre du temps pour chaque décision).

 

Et les motivations dans tout cela ? Je me laisse un peu de temps pour réfléchir.

 

Question pour un champion !

 

Moi : "Certes, j'aurais préféré que tu aies un avis tranché, cela m'aurait réconforté dans un premier temps ; dans un premier temps, car ensuite j'aurais peut-être été amené à douter puis, le cas échéant, amené à revenir sur toute l'estime que j'ai pour ton expertise et ton approche."

Fabien : À ton avis, cette phrase pointe-t-elle plus vers le 6 ou vers le 9 ?

Ma réponse : le 6… Tuuuut… Cling !

Bonne réponse, Fabien le perçant ? (Si quelqu'un ne comprend pas cette pointe de "mon" humour, j'expliquerai ! En général, je me fais bien rire :rofl: mais j'ai du mal à l'étendre à mon entourage !)

 

Médiation

 

Ton analyse est séduisante, Sevan : "Pour le côté médiation, ce n'est pas réservé aux 9. Je pense qu'un 6 pourra facilement envisager le contraire de n'importe quelle affirmation. Il s'agit de doute et ça permet de "tester la validité" d'un point de vue : on me dit quelque chose, est-ce que le contraire ne serait pas aussi valable (dans un autre contexte peut-être) ? Du coup, cette capacité à remettre en cause peut parfois amener à montrer qu'il y a d'autres points de vue".

 

Je me retrouve assez dans cette idée.

 

La question de Fabien

 

"Parfois, j'amène mes interlocuteurs à considérer des positions (les accepter) que je ne partage pas du tout."

Pourquoi ? Leur dis-tu à un moment donné que ce n'est pas la tienne ?

 

Pour préciser mon propos : si j'ai la même opinion que mon interlocuteur mais que je le sens trop dogmatique, je pourrai prendre le contre-pied de son opinion (et par là même, de la mienne également).

 

Dans tous les cas, je peux affirmer mon opinion mais souvent sous deux conditions : avoir fait le tour des opinions des autres et identifié les sources de désaccord possibles et/ou avoir rodé mon discours.

 

Fin de semaine dernière : un très fort stress

 

Voilà deux semaines que notre bébé est malade et refuse de se soigner ; cela devient critique, il perd du poids (le tout dans un contexte de grande fatigue et d'énervement : changement de boulot, ma femme immobilisée avec un plâtre). Nous avons dû l'emmener aux urgences (pas d'inquiétudes, il n'y est pas resté et commence à se remettre).

 

Une semaine auparavant ma femme commençait à s'inquiéter et à parler des urgences. N'étant pas directement interpellé sur le sujet, je faisais la sourde oreille en me convaincant au fond de moi que cela irait très rapidement mieux (un certain côté 7 que j'ai déjà évoqué à fuir la souffrance de mes proches en considérant que la situation est passagère et en passant sur d'autres sujets). Vendredi (donc au bout de deux semaines), elle m'appelle au boulot et me reparle des urgences en souhaitant y aller ; là, je soupire, me sentant dérangé dans mes activités (en fait, pas véritablement inquiété ? un peu de honte d'ailleurs au passage quand ma femme me l'a souligné) ; au final, nous y sommes allé avec un sentiment, pour ma part, de faire mon devoir. A aucun moment, je ne me suis projeté dans le futur pour imaginer le pire ; j'avais même le sentiment de l'éviter (cette attitude et la fuite de la souffrance m'ont fait douter du 6) (en fait, je me suis projeté pour voir comment mon temps perso allait être perturbé et si cela pouvait avoir un impact sur l'opinion de mon responsable au boulot ; après, je me suis résigné).

 

Un peu plus tard, en attendant aux urgences, seul avec mon fils de 15 mois dans les bras, j'ai eu une profonde envie de pleurer.

 

En écrivant, certains passages, je trouve mon comportement détestable :rofl: ; dans le fond, il y avait peut-être une certaine peur des urgences (quelques anecdotes du passé où ils avaient injecté un produit radioactif dans le bébé pour faire certaines analyses, ce qui me terrifie quelque part, connaissant la nocivité de cette dernière).

 

Le week end, j'ai été le père/mari parfait ; tout assumé, la femme, les deux enfants avec beaucoup d'énergie, ce qu'apprécie ma femme ; elle me reproche surtout (et mes parents aussi) de toujours râler et rechigner quand on me demande quelque chose (j'ai longtemps interprété cela comme l'avarice du 5).

 

Hiérarchie des centres

 

L'épisode au-dessus m'a fait à nouveau hésité vers le 7 et le 9 (peut-être plus le 9 que le 7). Je suis revenu à l'idée d'être 6 mais peut-être avec une désintégration en 9.

 

J'ai relu les remarques de Fabien et ai essayé de réfléchir à la désintégration en 3 ; j'en ai bien sûr identifié les symptômes : je n'aime pas que mes erreurs ou échecs soient pointés du doigt ; si il y a une probabilité d'échec (ou mon manque de confiance est trop grand), je vais trouver un tas de bonne justifications pour basculer vers autre chose. Ma vanité ? Si elle existe, je la montre peu, voire rarement ; je n'aime pas me mettre en avant.

 

Côté émotions, régulièrement, par rapport à des situations qui me touchent, je me fais des films où je remue mes émotions (colère, tristesse, courage-héroïsme…) et les répète.

 

Ailes

 

Avec l'hypothèse du 6 en base, je pense avoir développé jusqu'à l'adolescence une aile 5 (avarice du temps, isolation…) et d'être passé depuis sur une aile 7 (les mécanismes évoqués plus haut).

 

Sous-type

 

Des premières lectures m'ont amené à mettre la conservation en préféré puis force/beauté et le social en dernier. Mais je mets de côté le sujet tant que les précédents ne sont pas clarifiés.

 

Une remarque/idée :

 

J'ai lu plusieurs livres sur l'ennéagramme et ai beaucoup parcouru le forum. Il ressort souvent qu'il faut se focaliser sur les motivations plus que les comportements. Il reste néanmoins que souvent les motivations et compulsions de chaque type sont peu développées et illustrées (je ne parle des mécanismes de défense) ; on passe rapidement à la description des types et de traits de comportement.

 

Pourquoi ne pas insister plus sur ces fondamentaux de l'ennéagramme ?

 

(En même temps, je souris car réalise que ce besoin est bien celui d'un mental qui ne se fait pas confiance et recherche un avis extérieur clair.)

 

Bonne soirée/journée.

Tharros (6 alpha)

"Communiquer, c'est autant partager ce que l'on a en commun que gérer les différences qui nous séparent"

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Fabien Chabreuil

Bonjour Tharros, Sevan, et tous les autres,

 

"La dernière session du forum s'est terminée trop rapidement et je n'ai pas eu le temps de poster ma réponse aux dernières remarques de Fabien et Sevan. Néanmoins, quelques semaines se sont écoulées (et ce fut profitable) et je vais devoir revoir ma copie. :wink:"

Excellent ! En Ennéagramme, rien ne sert d'aller trop vite, sinon on risque de mentaliser au lieu d'observer et cela ne sert pas à grand-chose.

 

"En effet, j'ai basculé du côté des… 6. :surprised:"

:calin: vraiment ? :blush:

 

"Cependant, Fabien, sur la base de nos échanges, optaient plus vers le 6 alpha…"

J'ai effectivement écrit le 9 avril : "Ceci dit, hésitation avec le 4 et avec le 9 semblerait pointer vers la variante alpha, émotionnel en second et instinctif réprimé, intégration en 9 et désintégration en 3." Mais ce n'est qu'une hypothèse. D'ailleurs, j'écrivais le lendemain : "À l'inverse, si tu étais un 6 en fonctionnement normal, le mental dominerait la majorité du temps, et basculerait de temps en temps pour être remplacé par l'émotionnel (alpha) ou l'instinctif (mu), la peur ne comptant pas comme manifestation de l'alpha."

 

"Mais que signifie avoir le centre instinctif réprimé ?"

Je ne peux que te renvoyer à notre très joli stage "Centres" durant lequel nous consacrons plus de deux heures à ce sujet. Ceci dit, beaucoup de choses ont déjà été dites dans d'autres conversations qui pourraient t'aider.

 

"Je reviendrai sur ces points et mes doutes de fin de semaine dernière sur mon type (mais quand cela va-t-il finir ?!!)."

Mauvaise nouvelle. Ce n'est pas prêt de finir puisque le doute est inscrit dans ta personnalité. Seul un réel travail sur ce thème pourra atténuer le doute et l'importance que tu y accordes.

 

"Autre anecdote : un échange hors panneau avec une type 8 qui me questionnait sur mon blog avec un certain excès de 8 (ses propres termes)."

Je ne sais pas pourquoi, mais je parierai ma chemise que le pseudo de la petite curieuse est A*****f. :miam:

 

Aile, sous-type et variante :

 

Je ne répondrai pas à ce propos aujourd'hui, pour plusieurs raisons que voici (sans ordre de priorité) :

  • Je préfèrerais bien sûr que tu fasses les formations correspondantes ("utilisez-le pour ce qu'il est (un complément à une formation ou à une supervision individuelle et/ou un approfondissement des connaissances acquises dans ces contextes, et non pas un substitut à l'apprentissage" est-il dit dans la section des conditions générales du panneau).
  • La priorité en Ennéagramme est son type de base, l'observer et se détacher de l'ego correspondant. Chez un 6, je crains (sic) que la recherche des autres éléments du type soit prétexte à mentaliser et à augmenter le doute en multipliant les hypothèses.
  • Si justement il y a observation du type de base, ces informations apparaîtront naturellement.

"Pourquoi ne pas insister plus sur ces fondamentaux de l'ennéagramme ?"

C'est ce que j'essaye de faire dans mon prochain livre. C'est assez difficile car le risque alors de l'excès d'abstraction est énorme. Quand Oscar Ichazo enseignait l'Ennéagramme à Arica, tout ce qui était dit sur l'Ennéagramme faisait une page et demie. Mon éditeur en veut un peu plus.

 

Très amicalement,

Fabien

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Merci Fabien pour tes commentaires même s'ils sont frustrants dans l'incertitude qu'ils laissent… :surprised: (En moi, je me dis "il pourrait quand même me faire part de sa petite idée !")

 

Au-delà, j'ai néanmoins encore pas mal de difficultés à retrouver les motivations du 6 dans plusieurs de mes comportements (déjà dans ceux mentionnés dans ce fil). Cela rend par ailleurs difficile le "typage" de mon épouse pour laquelle j'hésite entre le 6 et le profil instinctif (1 ou 8).

 

En plus, à écouter la voix du "maître" recommandant de chercher dans les coins les plus sombres de notre personnalité et relire tout ce que j'ai pu écrire, cela aboutit à un portrait bien noir. :rofl: Mais bon… l'objectif n'est pas se flâter. :calin:

 

Un éclairage complémentaire sur le point "sombre" (dont je ne suis pas fier) : "Fin de semaine dernière : un fort stress"

Hier soir, j'ai dû amener ma femme aux urgences pour une complication avec son plâtre (vendredi c'était mon fils ; dur dur en ce moment :wink:). Je n'ai pas du tout eu les mêmes réactions. Peut-être, parce qu'il n'y avait pas le côté "surprise/inattendu", et c'est d'ailleurs ce qui me gêne, plus généralement, dans toutes les sollicitations où je râle :blush: (et j'obtiens en retour un "on ne peut jamais rien te demander" totalement injuste car après je réalise souvent parfaitement bien ce qui m'est demandé :miam:).

 

Reste cependant que je trouve souvent que mes préoccupations sont un peu trop égocentriques (en tous cas dans un premier temps et sur certains sujets) ; pour preuve, les gens me considèrent comme patient, posé (ce n'est pas toujours l'impression que je laisse dans ce fil) et… prévenant.

 

A plus tard au plaisir des échanges de ce fil,

Amicalement.

Tharros (6 alpha)

"Communiquer, c'est autant partager ce que l'on a en commun que gérer les différences qui nous séparent"

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Bonjour Tharros,

Je vais commencer par relire en détail et avec attention tous tes messages, parce que cela commence à être un peu flou dans ma mémoire, mais je ne me rappelle pas avoir vu passer dans ce que tu as écrit de comportements qui m'aient fait hausser les sourcils par rapport au 6.
Je dirais même plus :laugh:, j'ai même vu passer des choses que j'ai faites moi-même (ou équivalentes), que j'ai eu du mal à rattacher au 6 au début, mais qui avec l'expérience s'avèrent totalement cohérentes avec les motivations du type.

Donc, si c'est ok avec toi et avec Fabien, peut-être puis-je en tant que 6 t'aider à éclaircir certains points.
Peut-on commencer par les deux ou trois qui te posent le plus de questions ?

Très cordialement,
Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour Bénédicte :surprised: et merci :calin: de ta participation à mon questionnement (ou ma recherche pour éviter d’être trop mental).

 

J'ai repris le fil des échanges, ai sélectionné quelques paragraphes et ai synthétisé quelques traits de caractère où j'ai des difficultés à retrouver le 6. J'ai échoué :miam: et ai quatre points au lieu des trois demandés (le premier est rapide et les autres peut-être un peu larges). Je ne respecte pas vraiment ton critère mais cela a été l’occasion pour moi de reformuler et d’avoir une prise de recul ; ne te sens pas obligée. :wink:

 

1) Face à la moindre erreur ou critique soulevée, je me justifie :rofl:

 

Je pense être relativement susceptible ; étant gamin, ma mère considérait que je mentais trop souvent. En fin d'adolescence et début de vie professionnelle, j'ai fait un effort particulier (et y suis arrivé) pour reconnaître ouvertement mes erreurs.

 

2) Être atypique, indépendant, rejet des cadres, le groupe ***

 

Dans des domaines "intellectuels" (par opposition à la tenue vestimentaire, le comportement extérieur…), je nourris un côté atypique, hors normes (sans toutefois le revendiquer ouvertement) : apprendre le chinois jusqu'à ce que cela se banalise, faire de l'allemand en 1e langue et vouloir le russe en 2e (mes parents m'ont imposé l'anglais), être un financier atypique, ne pas m'intéresser à la mode (mais je préfère être bien habillé)… En général, je n'aime pas être comparé à d'autres ou que d'autres soient trop mis en avant ; je n'ai pas de personnage ou personnalité préféré (et ne le veux pas).

 

Même si je respecte les règles et ne supporte pas les passe-droits, je déteste les choses trop structurées, organisées, rigides : depuis que je bosse, le cadre scolaire ; les procédures trop rigides en entreprise, les entreprises trop formatées ; je n'aime pas être trop obligé (ce qui est embêtant pour construire des "réseaux", malheureusement un grand facteur de réussite professionnelle). Souvent quand un groupe devient trop liant, je m’éloigne et pourtant je n'aime pas être trop longtemps seul…

 

A titre indicatif, sur le MBTI, je suis plus perception que jugement (pour le reste, je pointe en général sur l’INTP : I marqué, P dominant, hésitations sur N/S et T/F (mais plutôt T)).

 

Tout ceci ne veut pas dire que je suis marginal car au global je respecte les règles et pense que je ne le supporterais pas.

 

Par ailleurs, j’écrivais :

 

"La loyauté et le groupe me parlaient peu ; le concept de Bénédicte des 'miens' correspond peut-être plus, mais je n'ai pas l'impression d'être dévoué à qui que ce soit (problème d'avarice de mon temps que je mentionnais plus haut ; même ma femme et mes enfants dans des situations comme mentionnées avant hier) ; ces 'miens' sont fluctuants ; […] Je pourrais également appeler cela la peur du rejet, quitte parfois à parfois éprouver la relation pour la sentir exister."

 

"Ma femme me reproche surtout (et mes parents aussi) de toujours râler et rechigner quand on me demande quelque chose (j'ai longtemps interprété cela comme l'avarice du 5)." : mais une fois que je suis lancé, je me fais fort d’être exemplaire.

 

3) L’émotion en réprimé ou en support

 

Sujet difficile car difficilement intellectualisable.

 

"Dans tous les cas, j'ai toujours 'contrôlé' mes émotions et me sentais gêné lorsqu'elles s'extériorisaient ; j'échangeais peu, voire pas, avec mes parents à leur sujet ; cela est venu plus tard avec d'autres personnes. J'ai néanmoins l'impression qu'elles bouillonnent comme dans un volcan en sommeil (avec ma femme, j'ai à quelques occasions pu pleurer et m'en sentir soulagé)."

 

Je suis très sensible aux réactions, aux non-dits des autres, en particulier ceux que j'apprécie (quand j'interprète du négatif, je commence à me faire des films). Au début de ma relation avec ma femme, j'étais assez jaloux (manque de confiance probablement) et aujourd'hui je ressens de l'angoisse quand je dois m'éloigner quelques jours de mes deux enfants (moins de trois ans) par peur de… je ne sais pas. Dans des réunions professionnelle, si un sujet me touche particulièrement et que j'interviens, je me sens parfois "rougir" et avoir la voix (un peu plus vibrante). :blush:

 

De l'autre côté, quand je suis fatigué comme aujourd'hui au bureau, je vais bouger, remuer les jambes ; à la maison, je vais aller grignoter et bouger sur n’importe quoi.

 

"Est-ce compatible de réprimer l'instinctif et d'avoir été débordant d'énergie étant enfant : beaucoup bouger, beaucoup de sport, souvent dans l'excès (quitte à jouer seul au foot ou au tennis par mauvais temps étant gamin !) ?"

 

Je suis quelqu'un que l'on considère comme peu spontané, trop contrôlé (quand je me lâche, cela surprend).

 

[Précision : arriver à clarifier cet axe, ne m'empêchera pas de faire le stage Centres dont la prochaine session n'est malheureusement que dans un an !]

 

4) Le zapping, la fuite de la réalisation et de la souffrance : le plaisir

 

"Je retrouve le côté zapping permanent ; à vouloir tout savoir et sauter d'un sujet à l'autre (le côté singe sur le plan mental). Même si je suis un gros travailleur, je tends à faire passer ce qui me plaît avant le nécessaire (voir mes différents cas de procrastination). J'ai toujours une tonne de projets et d'idées en tête et beaucoup que je ne concrétise jamais. Je n'aime pas la mise en oeuvre et la délègue facilement (même à la maison)."

 

Ma tendance à fuir face à la souffrance et aux difficultés de mes proches ; fuir = ne pas envisager comme concrètement gérer la situation sur les jours à venir, penser que ce n’est pas si grave, aller sur d’autres activités et perspectives.

 

Sur l'épisode de la semaine dernière (mon fils aux urgences), j'écrivais : "A aucun moment, je ne me suis projeté dans le futur pour imaginer le pire ; j'avais même le sentiment de l'éviter (cette attitude et la fuite de la souffrance m'ont fait douter du 6)."

 

Je n'aime pas planifier à l'avance (point 2 et côté perception du MBTI) : les vacances, des soirées (je réponds souvent "on va voir" ou mens sur une pseudo-contrainte qui peut constituer un échappatoire. :rofl:

 

Dans les projets, j'investis à fond dans la création et la conceptualisation et ai des difficultés dans la mise en œuvre concrète (crainte éventuelle du rejet des autres, d’avoir oublié quelque chose…) ; j'écrivais ainsi : "Lorsqu'un sujet de réflexion, de connaissance, d'investigation me plaît vraiment et/ou que je visualise parfaitement comme je dois le réaliser, je le conserve comme un trésor à savourer et à conserver jusqu'au moment où… ; et là je ne sais pas ; c'est la première fois que j'aborde ce thème sous cet angle ; cela semble complètement paradoxal ; je privilégie en général le plaisir avant le nécessaire (au travail et dans la vie privé) mais quand le plaisir en perspective est fort, je reporte… (mais ça ne tourne pas rond là haut !!!) (sauf le cas de l'ennéagramme, où je sur-investis même, parfois très tard dans la nuit)."

 

Bon, je vais m'arrêter là et éviter d'en écrire 50.000 pages.

 

Encore une fois merci.

Tharros (6 alpha)

"Communiquer, c'est autant partager ce que l'on a en commun que gérer les différences qui nous séparent"

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Bonjour Tharros,

 

Préliminaires 6 ("limites") :

  1. Je n'aurai peut-être pas le temps ni la disponibilité pour répondre à toutes tes questions d'un coup.
  2. Je compte principalement aborder ces questions à partir de mon expérience personnelle, et comment je suis arrivée à rattacher des expériences et questionnements comparables aux motivations du 6. À toi de voir ce qui fait sens, ou pas sens…
  3. D'autant que je perçois quelques différences dans le positionnement sur la Spirale Dynamique qui peuvent expliquer une vision des choses quelque peu différente (spécifiquement, mon BLEU est probablement plus significatif que le tien…).

"1) Face à la moindre erreur ou critique soulevée, je me justifie"

 

Rien d'incompatible avec le 6, bien au contraire… Se justifier est une des manières privilégiées d'éviter la déviance, soit par rapport aux "critères de correction" (ou de loyauté), soit pour affimer que ce qu'on fait ou dit reste "logique".

 

Je ressens personnellement cette impulsion de me justifier, parfois de manière excessive ou dans des circonstances qui ne le nécessitent pas vraiment. Moi aussi, je suis "relativement susceptible". Le mensonge en version 6 est tout simplement le moyen d'échapper à des conséquences désagréables, ou à l'étalage public de sa déviance. Contrairement au mensonge 3, le 6 est généralement conscient de mentir ou d'avoir menti.

 

2) Être atypique, indépendant, rejet des cadres, le groupe ***

 

Je vais répéter ce que Fabien et Patricia signalent systématiquement à propos du 6: pour la plupart des 6, le "groupe", ce à quoi on6 est loyal (et que j'appelle "les miens"), c'est dans la plupart des cas sa famille et soit son entreprise, soit un élément lié à celle-ci ("mon équipe", "mes collègues", etc.). Vu le sens des responsabilités que tu manifestes envers, d'une part, ta femme et tes enfants, d'autre part les personnes avec qui tu travailles au quotidien, je ne pense pas qu'il y ait besoin de chercher plus loin l'objet principal de ta loyauté.

 

Ensuite, il me semble avoir écrit une ou deux fois qu'éviter la déviance, sauf désintégration, ne signifie pas "éviter la différence". Si "les miens" acceptent, ou mieux, reconnaissent, ou encore mieux, valorisent, mes spécificités, alors tout va pour le mieux ! Si connaître le chinois est reconnu et valorisé par les tiens, où est le problème ?

Toujours dans cet ordre d'idée, les références pour un 6, c'est les siens. Il ne va pas nécessairement avoir de loyauté ou de suivisme envers "le grand public". Bien au contraire, beaucoup cultivent une certaine différence (surtout mentale) avec une certaine jubilation… à condition toutefois que cela ne leur attire pas d'ennuis (ce qui semble rejoindre ton "sans le revendiquer ouvertement").

 

En ce qui me concerne j'ai dans certains domaines une tendance au "snobisme inverse", c'est à dire à éviter ce qui est à la mode. J'ai réussi à trouver deux motivations dans cet état de fait : d'abord de la suspicion envers les produits fabriqués et matraqués par le marketing et la publicité (j'ai l'impression de me faire escroquer) ; d'autre part, il y a un certain nombre de domaines où je m'aligne (ou au moins ne manifeste pas mon désaccord), et comme "y'a des limites", j'ai besoin d'avoir des domaines où "c'est moi qui…".

Ce qui va faire que si un de mes domaines individuels (un genre musical, un auteur de polar historique) devient à la mode, je vais ressentir une forte ambivalence, mélange de fierté (j'étais là avant), de consternation devant "l'invasion de mon domaine", de satisfaction parce que je vais pouvoir me procurer les livres ou disques plus facilement, de regret parce que c'était plus drôle de passer quelques temps à rechercher les livres ou disques alors que maintenant il n'y a qu'à tendre le bras, et enfin de crainte de me faire refiler des produits marketing… Et parfois il m'arrive de laisser tomber ce domaine, le temps que le grand public aille jouer ailleurs.

 

En ce qui me concerne, l'aspect "je déteste les choses trop structurées" ne me parle pas, mais je pense que c'est sur cet aspect que nos aspects Spirale Dynamique divergent. La structure tend à me rassurer, mais elle me pèse si elle veut m'imposer une manière de penser ou veut me dicter mes émotions.

Là où je te rejoins, c'est dans le fait de m'éloigner de ce qui me crée trop d'obligations ou de liens. Je tends à surestimer les obligations en questions, et si ces obligations sont plus importantes que les apports du groupe/structure (sauf si c'est le seul moyen à ma portée de satisfaire un besoin dont je ne peux me passer), ma conclusion est "Pas rentable. S'abstenir."

 

"Ma femme me reproche surtout (et mes parents aussi) de toujours râler et rechigner quand on me demande quelque chose (j'ai longtemps interprété cela comme l'avarice du 5)." : mais une fois que je suis lancé, je me fais fort d’être exemplaire.
Y a-t-il une tendance par rapport aux circonstances de ces reproches ? S'agit-il par exemple de situations demandant de l'action ou du pouvoir sur la réalité ? Comportent-elles un risque physique ou social ? Une prise de décision plus rapide que tu ne le souhaiterais ? Regrettes-tu simplement d'abandonner une activité plus agréable ?

 

3) L'émotion en réprimé ou en support

 

Plutôt que (ou avant que) de répondre, je souhaite te poser quelques questions sur l'utilisation, non de l'émotionnel, mais de l'instinctif.

 

À part tes activités sportives et énergiques dans ton enfance, quel est ton rapport à l'action physique et à l'impact sur le monde physique ? Le fait que tu "imagines beaucoup mais réalises peu" constitue-t-il un bon résumé de ce rapport ? Sinon, comment le décrirais-tu ?

Au sujet de ces activités énergiques de ton enfance, te rappelles-tu des motivations particulières, ou des bénéfices secondaires de ces activités (par exemple : être avec des amis, ne pas avoir ta mère sur le dos pendant ce temps…) ?

Tu sembles ne plus pratiquer de telles activités. Sais-tu pourquoi ? Y a-t-il eu décision de ta part ? Quelles activités (ou inactivités) t'es-tu mis à pratiquer à la place ?

 

"Je suis quelqu'un que l'on considère comme peu spontané, trop contrôlé (quand je me lâche, cela surprend)."

Probablement pas tant que cela, sinon ça ne surprendrait plus depuis longtemps…

 

Au fait, Fabien m'a demandé de te faire savoir que le prochain stage Centres n'est pas dans un an, mais dans environ six mois.

 

J'aborderai le point 4 ultérieurement. D'abord parce que je commence à saturer, ensuite parce que c'est un domaine sur lequel je suis moins au clair que les autres. Enfin parce que je pense t'avoir déjà ouvert quelques pistes de réflexion sur les autres points, et qu'il me semble intéressant de les traiter avant le point 4, qui sera peut-être plus ardu.

 

Très cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonsoir Harper et tout d'abord merci pour le temps pris à me répondre,

 

Tes pistes et mon travail d'auto-observation de ces quelques derniers jours m'aident ; je vais donc réagir et compléter, en me laissant le temps ; je ne voudrais pas être déviant par rapport aux règles du forum (par trop de messages ou trop "pressés") ; en fait, pour être plus clair dans une logique d'auto-analyse, suite à des échanges hors forum, je crains le rejet par le grand maître de ce forum (Fabien :miam:) ; je suis entré dans une phase d'interprétation du moindre petit signe ; ainsi, j'ai commencé à interpréter ta phrase

Au fait, Fabien m'a demandé de te faire savoir que le prochain stage Centres n'est pas dans un an, mais dans environ six mois.
en "ça y est, il ne veut plus m'écrire" alors que ce matin, encore nous avons eu un échange email sur la pollution de la planète Internet ; cela me semble du 6 pur jus : survalorisation du Groupe (ici Fabien, et encore je le sous-estime certainement encore :blush:), manque de confiance en soi, peur du rejet…

 

Ce genre d'interprétation me "pourrit" parfois l'existence. :rofl: En ce moment, je suis ainsi en train de me positionner dans un nouveau poste et suis à l'affût du moindre signe de rejet ou d'intégration avec en fonction la peur ou un certain soulagement. J'ai beau essayé de rationnaliser, cela n'est pas toujours évident d'enfouir ces craintes ; si la situation persiste, je peux avoir différentes attitudes (j'ai conscience maintenant qu'aucune n'est vraiment fondée) :

  • Je n'ose plus intervenir ou prend un millier de précautions oratoires et écrites pour le faire, par crainte de déranger (dévalorisation personnelle) et dans une logique de cercle infernal, prend prétexte de petits choses pour tester et essayer de capter des signes d'intégration (ou confirmer le rejet (toujours en interprétation)).
  • Si cela dure, je fuis/pars vers d'autres horizons mais je n'ai pas l'impression que c'est le cas le plus fréquent.
  • Ou bie je contre-attaque en sondant et ralliant d'autres personnes à la cause anti-chef (sans être anti, il s'agit de critiques).
  • … J'oubliais une quatrième possibilité que j'expérimente de plus en plus ; je patiente, laisse passer un peu de temps pour me rendre compte du caractère infondé de mes spéculations.

Là encore, cela sonne bien 6 avec les penchants phobiques et contrephobiques.

 

Cela apparaît clairement en mettant noir sur blanc ces petites expériences du quotidien (cela ne me rend pas particulièrement fier, mais il y a déjà une satisfaction à l'identifier).

 

Je réalisé que le 6 est un grand interprète, sémiologue… En fait, je n'étais pas mauvais en commentaires de textes à l'école, meilleur qu'en rédaction ; aller chercher le sens caché.

 

Pour reprendre le fil :

 

1) Face à la moindre erreur ou critique soulevée, je me justifie.

 

Mon critère semble plus être la correction ou peut-être la conformité à l'expertise attendue de ma fonction (enfin, celle que je projette) mais je suis ok.

 

2) Être atypique, indépendant, rejet des cadres, le groupe

 

Concernant les objets de ma loyauté, je suis ok avec femme-enfants (je culpabilise plus par rapport à eux en me considérant pas à la hauteur), entreprise et, j'ajouterais, ce qui représente le savoir (objet ou personne).

 

Concernant ma différence, il est vrai que je la mets d'autant plus en avant, que j'identifie des appuis des miens, voire d'autres personnes que j'estime. Je prends conscience que "les autres", sans être pour autant les moteurs, constituent des feux rouges ; si tous sont au vert, je fonce ; sinon…

 

Plus loin, tu écris :

Il ne va pas nécessairement avoir de loyauté ou de suivisme envers "le grand public". Bien au contraire, beaucoup cultivent une certaine différence (surtout mentale) avec une certaine jubilation… à condition toutefois que cela ne leur attire pas d'ennuis (ce qui semble rejoindre ton "sans le revendiquer ouvertement").

En ce qui me concerne j'ai dans certains domaines une tendance au "snobisme inverse", c'est à dire à éviter ce qui est à la mode. J'ai réussi à trouver deux motivations dans cet état de fait : d'abord de la suspicion envers les produits fabriqués et matraqués par le marketing et la publicité (j'ai l'impression de me faire escroquer) ; d'autre part, il y a un certain nombre de domaines où je m'aligne (ou au moins ne manifeste pas mon désaccord), et comme "y'a des limites", j'ai besoin d'avoir des domaines où "c'est moi qui…". Ce qui va faire que si un de mes domaines individuels (un genre musical, un auteur de polar historique) devient à la mode, je vais ressentir une forte ambivalence, mélange de fierté (j'étais là avant), de consternation devant "l'invasion de mon domaine", de satisfaction parce que je vais pouvoir me procurer les livres ou disques plus facilement, de regret parce que c'était plus drôle de passer quelques temps à rechercher les livres ou disques alors que maintenant il n'y a qu'à tendre le bras, et enfin de crainte de me faire refiler des produits marketing… Et parfois il m'arrive de laisser tomber ce domaine, le temps que le grand public aille jouer ailleurs.

Je me retrouve bien dans ce que tu dis, et complètement dans ton dernier paragraphe (idée d'attendre que la mode aille jouer ailleurs). :wink:

 

Concernant l'aspect "je déteste les choses trop structurées", j'ai surtout en tête des environnements de travail où il y a trop de procédures, de codes normatifs (vestimentaires, comportementaux, horaires…), ou des fonctions où il y a de lourdes activités répétitives d'un mois sur l'autre (par exemple, les clôtures comptables…). Ce qui me dérange :

  • Cela ne me laisse pas d'espaces de liberté pour un apport personnel, une créativité (est-ce à lier avec ma valorisation du savoir et une crainte de sombrer dans des comportements de suiveur ?).
  • Ou cela ne me laisse pas de temps (à lier avec l'avarice d'une éventuelle aile 5).
  • Une crainte de ne pas pouvoir me conformer à toutes les normes et donc d'être déviant (il s'agirait d'une stratégie de fuite inconsciente)

Je continuerai à creuser.

 

Autre point :

"Ma femme me reproche surtout (et mes parents aussi) de toujours râler et rechigner quand on me demande quelque chose (j'ai longtemps interprété cela comme l'avarice du 5)." : mais une fois que je suis lancé, je me fais fort d’être exemplaire.
Y a-t-il une tendance par rapport aux circonstances de ces reproches ? S'agit-il par exemple de situations demandant de l'action ou du pouvoir sur la réalité ? Comportent-elles un risque physique ou social ? Une prise de décision plus rapide que tu ne le souhaiterais ? Regrettes-tu simplement d'abandonner une activité plus agréable ?
Une tendance : il s'agit souvent de demande de faire (souvent, tâches domestiques autour du ménage, de la cuisine, des enfants…) ; s'il s'agit d'une demande d'information, de connaissance… pas de problèmes. Le summum de ma râlerie est, comme tu le dis, lorsque je dois abandonner une activité plus agréable (il y a chez moi certains excès et je n'arrive pas toujours à limiter les activités "plaisir").

 

Je dois également préciser qu'en toute logique, je ne supporte (terme à relativiser) pas que l'on me dise quoi faire dans la mesure où je fais un point d'honneur de deviner les attentes de l'autre ; lorsque je devine, si je suis d'humeur, j'anticipe (et là, grande fierté :calin:) ; si je ne suis pas d'humeur, je n'anticipe pas. Le summum est que je vais reprocher à l'autre de ne pas toujours dire clairement ce qu'il attend ! :surprised: Je suis invivable ; ne vous inquiétez, avec ma femme, nous avons trouvé la clef : en général, lorsqu'elle n'est pas sous stress, elle ne se formalise pas de ces râleries et cela passe. Si à la clef, il y a une décision plus rapide que je ne le souhaite, je trouve une manoeuvre dilatoire ; dans mon couple, je dis maintenant explicitement que ce n'est pas le moment et le pacte est pour moi de revenir de moi-même sur le sujet (pas toujours parfait !).

 

3) L'émotion en réprimé ou en support

À part tes activités sportives et énergiques dans ton enfance, quel est ton rapport à l'action physique et à l'impact sur le monde physique ? Le fait que tu "imagines beaucoup mais réalises peu" constitue-t-il un bon résumé de ce rapport ? Sinon, comment le décrirais-tu ? Au sujet de ces activités énergiques de ton enfance, te rappelles-tu des motivations particulières, ou des bénéfices secondaires de ces activités (par exemple : être avec des amis, ne pas avoir ta mère sur le dos pendant ce temps…) ?

Tu sembles ne plus pratiquer de telles activités. Sais-tu pourquoi ? Y a-t-il eu décision de ta part ? Quelles activités (ou inactivités) t'es-tu mis à pratiquer à la place ?

Il est clair que j'imagine beaucoup plus que je ne réalise. La réalisation est souvent empêchée par de la timidité, la crainte du jugement de l'autre, le "pas suffisamment parfait" (lorsque j'écris sur mon blog, je visualise bien un sujet et différents approfondissements, et peux reporter si je n'ai pas creusé tous les aspects ; j'ai réussi à surmonter cela pour garder une certaine régularité, mais pas toujours).

 

En ce qui concerne mes activités sportives de jeunesse et de jeune adulte, autant que je puisse me souvenir, j'identifie des motivations différentes mais convergentes :

  • Jouer seul au foot ou au tennis en tant qu'enfant ; plus que le perfectionnement, il s'agissait d'attendre l'éventualité d'un providentiel partenaire pour "être avec quelqu'un".
  • Pendant toutes mes activités sportives d'adolescent, mon grand plaisir était de retrouver les autres (ce qui ne m'empêchait pas nourrir un certain esprit de compétition et de chercher à progresser), et plus tard au lycée, d'avoir une bouffée d'air en dehors de l'école par rapport à un cadre familial exigeant, voire oppressant.
  • 18 ans passé, il s'agissait de développer une certaine force/beauté physique (musculature…) (développement/passage dans le sous-type force/beauté).

J'identifie une quatrième motivation que je retrouve au-delà de certains sports que j'affectionne comme la natation, dans des activités comme la conduite, la vaisselle, le bidouillage informatique, le billard français : le mental "fou" (celui qui n'est pas toujours rationnel, qui scanne les non-dits, le sens caché…) est déconnecté, et cela fait un bien fou !

 

Pour finir de répondre, depuis que j'ai rencontré ma femme et que je travaille (vie professionnelle), je ne consacre plus de temps à ces activités(même si j'en ai envie) et encore moins avec nos deux petits enfants ; je préfère consacrer mon temps libre à des sujets "intellectuels" : philo, ennéagramme, etc. (et parfois, souvent parce que je fatigue, à surfer-narcotiser sur le web). Il n'y a pas eu de réelle décision, mais surtout la conséquence d'une procrastination continuelle, puis d'un abandon.

 

J'ai cependant ce week-end pris un tournant en lisant un de tes posts sur ce forum ; je me suis dit qu'il faut que je lâche prise avec mon mental turbulent et j'ai entamé la lecture d'un Doherty avec Sir Hugh Corbett (je ne connaissais pas et j'aime bien) : l'Ange Noir.

 

Il me semble clair que je suis du type 6. J'avais pour idée de chercher mes motivations dans "4) Le zapping, la fuite de la réalisation et de la souffrance : le plaisir", mais il se fait tard et je suis largement dans l'excès. Je reporte cela à demain.

 

Merci à toi, Bénédicte, et bien sûr à toi Fabien.

Au plaisir.

Tharros (6 alpha)

"Communiquer, c'est autant partager ce que l'on a en commun que gérer les différences qui nous séparent"

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Bonjour Tharros,

 

Le retrait partiel de Fabien par rapport à cette conversation est une question de gestion du forum. Il est convenu entre Fabien et moi-même qu'à un moment donné, une seule personne pilote une conversation, et en ce moment c'est moi qui ai pris la direction des opérations, avec l'accord de Fabien. Dans ces circonstances, Fabien peut intervenir ponctuellement pour apporter une précision, mais évite d'intervenir. Ainsi la conversation risque moins de partir dans trop de directions à la fois.

J'ai choisi (et l'initiative vient de moi, ce n'est pas Fabien qui te refile à la sous-traitance) de prendre les commandes parce qu'à ce moment de ton questionnement, il me semble que mon expérience de 6 peut t'apporter un certain nombre d'éclaircissements. Si à un moment donné, tu préfères que Fabien reprenne la main, fais-le nous savoir.

 

Reprenons les différents points.

 

Point 1 (se justifier)

 

"Mon critère semble plus être la correction ou peut-être la conformité à l'expertise attendue de ma fonction (enfin, celle que je projette) mais je suis ok."

Je ne sais pas où tu en es en Spirale Dynamique, mais je pense qu'un 6 avec un ORANGE dominant pourrait utiliser ce critère pour définir la déviance.

 

Si tu n'as pas d'autres interrogations sur ce point, je considèrerai que le point 1 est à peu près réglé pour me concentrer sur la suite.

 

Point 2 (le groupe, etc)

 

Objet de la loyauté : a priori c'est réglé. De même l'affirmation de la différence (mais dans de conditions favorables).

 

"Ce qui me dérange :

  • Cela ne me laisse pas d'espaces de liberté pour un apport personnel, une créativité (est-ce à lier avec ma valorisation du savoir et une crainte de sombrer dans des comportements de suiveur ?).
  • Ou cela ne me laisse pas de temps (à lier avec l'avarice d'une éventuelle aile 5).
  • Une crainte de ne pas pouvoir me conformer à toutes les normes et donc d'être déviant (il s'agirait d'une stratégie de fuite inconsciente)."

Ta troisième crainte est quelque chose qui fait énormément sens pour moi (sauf que chez moi la fuite est consciente).

Pour la deuxième, il y a d'autres explications que l'aile 5. Le désir de faire des choses plus agréables, par exemple.

La première est tout-à-fait possible (en ce qui me concerne, étant dans l'enseignement supérieur, cet espace d'apport personnel est facilement accessible, donc cette question n'est pas critique dans ma vie… j'ai peut-être même un problème inverse…).

 

"Une tendance : il s'agit souvent de demande de faire (souvent, tâches domestiques autour du ménage, de la cuisine, des enfants…) ; s'il s'agit d'une demande d'information, de connaissance… pas de problèmes. Le summum de ma râlerie est, comme tu le dis, lorsque je dois abandonner une activité plus agréable (il y a chez moi certains excès et je n'arrive pas toujours à limiter les activités 'plaisir')."

Deux éléments là-dedans, d'abord l'instinctif qui a l'air de coincer, ensuite la dernière phrase me fait plus penser à du 7 qu'à du 5… plutôt sur l'aspect d'excès, parce que moi non plus je n'aime pas être dérangée dans une activité agréable.

 

"Je dois également préciser qu'en toute logique, je ne supporte (terme à relativiser) pas que l'on me dise quoi faire dans la mesure où je fais un point d'honneur de deviner les attentes de l'autre ; lorsque je devine, si je suis d'humeur, j'anticipe (et là, grande fierté :surprised:) ; si je ne suis pas d'humeur, je n'anticipe pas."

Si je mets en parallèle avec "Concernant [ma mère], elle allait au devant de tous mes besoins, même ceux que je n'exprimais pas" (dans ton premier message), il y a peut-être un idéal fusionnel (2 ou 9) dans la "marche à suivre" qu'on t'a fournie…

 

Point 3 (variante)

 

Je n'ai pas d'autres éléments d'information que cette conversation, mais voici ce qui en ressort :

  • un grand nombre de données et références émotionnelles, intérieures et extérieures, recouvrant un large éventail d'émotions et de nuances ;
  • à l'inverse, très peu de données d'action, et la plupart négatives ("je ne fais pas", "je ne réalise pas") ;
  • les seules références instinctives que tu donnes, tu vas les chercher dans ton enfance, ou sur des éléments finalement peu significatifs (la bougeotte) ;
  • les doutes que tu manifestes envers l'émotionnel portent soit sur leur mise en action (le passage à l'instinctif), soit sur leur communication (qui peut toujours poser un problème à un mental, même avec l'émotionnel en support).

L'impression générale est que l'émotionnel est chez toi traité plus prioritairement, et plus facilement, que l'instinctif. Maintenant, à toi de mettre en place une observation permettant de confirmer ou d'infirmer cette impression.

 

"J'identifie une quatrième motivation que je retrouve au-delà de certains sports que j'affectionne comme la natation, dans des activités comme la conduite, la vaisselle, le bidouillage informatique, le billard français : le mental "fou" (celui qui n'est pas toujours rationnel, qui scanne les non-dits, le sens caché…) est déconnecté, et cela fait un bien fou !"

C'est un élément sur lequel je suis moi-même en train de travailler. J'ai moi-même certaines activités (ou in-activités) qui peuvent faire penser à une narcotisation, mais sont en fait plus proches de la diversion, dans le but de sortir d'un mental qui tourne en rond.

 

Et cela nous facilitera la transition vers le point 4. En temps utile, vu qu'il y a déjà les points précédents à digérer.

 

Très cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour Bénédicte,

 

Comme j'ai pu déjà te l'écrire, je suis sincèrement content de ton intervention pour m'aider dans mon "typage". Ce que j'ai pu écrire précédemment est une prise de conscience du fonctionnement de mon ego, en l'occurrence une trop grande focalisation sur les signes directs ou indirects envoyés par Fabien, figure d'autorité pour le 6 que je suis (le fait de l'écrire m'a permis de me débarrasser de cette "focalisation"). Je dois également préciser que je me demandais depuis quelques temps, au fur et à mesure que l'hypothèse 6 se précisait, si j'aurais l'honneur de l'experte en 6, une espèce (pas tellement) rare sur ce forum.

 

Point 1 (se justifier)

 

"Mon critère semble plus être la correction ou peut-être la conformité à l'expertise attendue de ma fonction (enfin, celle que je projette) mais je suis ok."

Je ne sais pas où tu en es en Spirale Dynamique, mais je pense qu'un 6 avec un ORANGE dominant pourrait utiliser ce critère pour définir la déviance.

Où en suis-je ? J'ai acheté le livre de Patricia et Fabien lors de mon stage Bases et… Mental -> Emotionnel ->… je ne suis toujours pas passé à l'action ; je viens néanmoins de jeter un coup d'œil à la description de ORANGE et m'y suis globalement retrouvé ; mais il me faut lire le reste.

 

Considérons donc ce point comme réglé et laissons l'auto-observation faire son chemin.

 

Point 2 (le groupe, etc)

 

Objet de la loyauté : femme-enfants, entreprise et le savoir (objet ou personne).

 

Affirmation de la différence dans de conditions favorables.

 

Concernant l'aspect "je déteste les choses trop structurées", je dois m'auto-observer pour identifier laquelle des motivations est à l'œuvre :

  • "Perte d'espaces de liberté pour un apport personnel, une créativité (liés avec ma valorisation du savoir et une crainte de sombrer dans des comportements de suiveur ?)."
  • "Ne me laisse pas de temps (à lier avec l'avarice d'une éventuelle aile 5" ou le désir de faire des choses plus agréables).
  • "Une crainte de ne pas pouvoir me conformer à toutes les normes et donc d'être déviant (il s'agirait d'une stratégie de fuite inconsciente)."

Ton complément sur le deuxième point "faire des choses plus agréables" mérite réflexion.

 

Bénédicte, peux-tu préciser comme se présente ta problématique inverse de mon premier point (en effet, je risque de basculer dans cette configuration) ?

 

"Une tendance : il s'agit souvent de demande de faire (souvent, tâches domestiques autour du ménage, de la cuisine, des enfants…) ; s'il s'agit d'une demande d'information, de connaissance… pas de problèmes. Le summum de ma râlerie est, comme tu le dis, lorsque je dois abandonner une activité plus agréable (il y a chez moi certains excès et je n'arrive pas toujours à limiter les activités 'plaisir')."

Deux éléments là-dedans, d'abord l'instinctif qui a l'air de coincer, ensuite la dernière phrase me fait plus penser à du 7 qu'à du 5… plutôt sur l'aspect d'excès, parce que moi non plus je n'aime pas être dérangée dans une activité agréable.

Je passe ; on en reparle au point 3.

 

"Je dois également préciser qu'en toute logique, je ne supporte (terme à relativiser) pas que l'on me dise quoi faire dans la mesure où je fais un point d'honneur de deviner les attentes de l'autre ; lorsque je devine, si je suis d'humeur, j'anticipe (et là, grande fierté :proud:) ; si je ne suis pas d'humeur, je n'anticipe pas."

Si je mets en parallèle avec "Concernant [ma mère], elle allait au devant de tous mes besoins, même ceux que je n'exprimais pas" (dans ton premier message), il y a peut-être un idéal fusionnel (2 ou 9) dans la "marche à suivre" qu'on t'a fournie…

Bon, je vais poser la question à mon fournisseur mais je ne dois plus être sous garantie. :laugh: À voir, pour les vices cachés ! En fait, j'ai encore quelques difficultés à "typer" mes parents : conflits continuels avec mon père (mauvaise foi, toujours raison, il sait tout sur tout, je lui devais le respect, supériorité… ), pas de véritable dialogue ou confidences (pour lui, j'hésite entre 8, 5…) ; ma mère, caractère versatile, imprévisible, capable de faire la tête pendant plusieurs jours ; les deux avaient un grand niveau d'exigence à mon égard et avaient tendance à me reprocher assez jeune dès que les loisirs prenaient le pas sur les devoirs scolaires ; un emploi du temps assez surveillé en quelques sortes ; ayant déménagé régulièrement, mon cercle de référence s'est restreint à mes parents et je faisais tout pour complaire à ma mère et éviter ses humeurs (pour elle, j'hésite entre 1, 2, 4). Lorsque je me suis envolé du nid et ai en fait eu d'autres référents, je me suis affranchi et ai été moins conciliant ; il y a eu en fait une séparation de plusieurs années, que j'ai arrêtée à la naissance de ma fille. La relation n'est plus comme avant (plus de retenue de leur part sur les moments positifs), mais ce n'est pas plus mal. Un sacré sujet mes parents : j'ai vraiment réussi à défocaliser (j'en étais arrivé à m'auto-censurer dans mes activités rien qu'en supposant leur réaction ! :peur:).

 

Point 3 (variante)

 

Mon auto-observation de ces derniers jours ne m'a pas permis de trancher ; cependant, la lecture de la conversation du colibri ("Le 4 et l'inaction") m'a éclairé ce matin : une superbe exploration sur l'inaction, l'espérance… Tout cela m'a parlé ; encore plus, avec tes remarques en particulier en catégorisant mes "activités" dans la rubrique "diversion" (activités dans le but de sortir d'un mental qui tourne en rond) ; et encore plus en reprenant mon calepin noir d'AO (auto-observation). Il semblerait que le ressenti d'une émotion positive à l'égard de quelqu'un (de l'amour en moins fort) soit un véritable levier d'action et vice-versa. Néanmoins, cela mérite analyse car en fait, cela ne m'empêcherait pas d'être actif, voir d'être sur-actif : lors de vacances, je suis capable d'aller à l'épuisement pour explorer les moindres recoins d'un site archéologique grec, khmer… Je vais faire les courses (et j'y prends un certain plaisir) en revenant surchargé, surtout si je porte un de mes deux petits dans les bras. Ces deux exemples me mettent un doute sur un centre instinctif réprimé ; il ne s'agit que d'un doute car on peut retrouver derrière les motivations supérieures déjà mentionnées (savoir, activité de diversion…).

 

Au fait, les courses sont encore plus faciles à faire si je peux m'autoriser un petit passage à la FNAC ou dans une librairie (style librairie avec des choix assez larges, la sélection et commentaires du libraire). :rofl:

 

Bénédicte, quand tu parles d'un travail sur les activités (ou inactivités) qui peuvent faire penser à une narcotisation, mais sont en fait plus proches de la diversion, dans le but de sortir d'un mental qui tourne en rond, s'agit-il d'un travail d'identification ou de sortie du mécanisme ?

 

Pour finir avec le point 3, tu as écrit : "Deux éléments là-dedans, d'abord l'instinctif qui a l'air de coincer, ensuite la dernière phrase me fait plus penser à du 7 qu'à du 5… plutôt sur l'aspect d'excès, parce que moi non plus je n'aime pas être dérangée dans une activité agréable."

Etant jeune, lorsque j'investis un sujet (sports comme le tennis ou le volley, billard, apprentissage de langues comme le chinois ou le japonais, calligraphie chinoise, prise de fonction sur un poste motivant, ennéagramme, développement informatique d'un blog…), je le fais avec excès :glouton: quitte à presque faire des nuits blanches (moins souvent car je me fais plus vieux et le boulot et les enfants me prennent énormément d'énergie). Bien entendu, cela ne dure malheureusement qu'un temps ; je m'épuise ou me lasse et délaisse progressivement le sujet (quitte à y revenir plusieurs mois après) ; j'essaie de faire des efforts pour me réserver au démarrage et m'investir dans la durée. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, malgré une très forte envie, j'ai peu réussi à m'investir avec excès dans des sujets de philo (comme la lecture intégrale de livres ; je dois avouer que je m'endors rapidement :yawn:) ; il y a des exceptions et il faut que je cherche le facteur caché de motivation (ou dé-motivation). Pour finir sur l'excès, je suis gourmand de la bonne chair… (je n'arrive jamais à faire un régime ; la situation n'est pas dramatique non plus, j'ai un surpoids mais stabilisé).

 

Point 4 : je suis d'accord avec toi ; attendons un peu.

 

Très cordialement,

Damien

 

PS : je pars lire les investigations de Corbett et peut-être un peu de Spirale Dynamique (j'ai peur que ce dernier sujet soit passionnant).

Tharros (6 alpha)

"Communiquer, c'est autant partager ce que l'on a en commun que gérer les différences qui nous séparent"

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Bonjour Damien,

 

Le rythme de la conversation va probablement ralentir par la suite, vu que l'on commence à arriver à des points plus ardus, pour lesquels des pauses d'observation seront certainement souhaitables.

 

"Où en suis-je ? J'ai acheté le livre de Patricia et Fabien lors de mon stage Bases et… Mental -> Emotionnel ->… je ne suis toujours pas passé à l'action"

Mais là, il s'agit de mental et non de véritable action… As-tu peur de ce que tu pourrais y apprendre ?

 

"Bénédicte, peux-tu préciser comme se présente ta problématique inverse de mon premier point ?"

J'ai observé plusieurs fois que trop de liberté me faisait parfois un peu peur. Particulièrement si je n'ai pas d'information sur les conséquences de mes choix possibles, en termes de déviances potentielles (peur de faire une grosse bourde susceptible de m'attirer la désapprobation de l'entourage professionnel, voire de me faire taxer de faute professionnelle, et de ne même pas avoir l'excuse de n'avoir pas eu le choix), ou bien en terme de rentabilité résultat/effort (particulièrement de faire des tonnes d'effort dans des fausses pistes). Il faut savoir aussi que la structure universitaire présente encore beaucoup de BLEU et que trop de variété nuit à l'avancement… Heureusement ORANGE commence à percoler et il y a de plus en plus de possibilités pour faire valider, voire valoriser (€) certains éléments atypiques.

 

"En fait, j'ai encore quelques difficultés à "typer" mes parents."

Concentre-toi d'abord sur toi-même. Cela dit, le centre préféré, ou le centre réprimé, de chacun de tes parents, peut intervenir dans ta vision de "la déviance", et faire des hypothèses (sans trop d'attachement) à ce sujet peut aussi t'aider à te comprendre. Un 6 a du mal à se penser indépendamment de son entourage.

 

"Un sacré sujet mes parents : j'ai vraiment réussi à défocaliser (j'en étais arrivé à m'auto-censurer dans mes activités rien qu'en supposant leur réaction ! :laugh:).

Dans la série "comment un 6 s'empoisonne l'existence", c'est hélas un grand classique. :yawn:

 

Point 3 (variante)

 

Au fait, pendant que j'y pense : je te déconseille d'utiliser les types de désintégration et d'intégration pour rechercher ta variante. Pour un 6, en particulier, il y a un gros potentiel d'erreur (par exemple, confondre une désintégration en 9 du 6 mu et la simple répression de l'instinctif d'un 6 alpha).

 

"Il semblerait que le ressenti d'une émotion positive à l'égard de quelqu'un (de l'amour en moins fort) soit un véritable levier d'action et vice-versa. Néanmoins, cela mérite analyse car en fait, cela ne m'empêcherait pas d'être actif, voir d'être sur-actif."

Pour citer Fabien, plus tôt dans cette conversation : "La hiérarchie des centres ne dit rien sur la qualité des centres, simplement sur la priorité qu'il y a entre eux. On peut donc par exemple réprimer le centre mental et avoir un excellent mental. Simplement, utiliser le mental n'est pas la chose le plus importante, ni la plus agréable au monde… Idem pour les autres centres."

 

En ce qui me concerne, je n'aime pas utiliser le centre instinctif (avec quelques exceptions : par exemple, j'aime marcher). Les déclencheurs d'actions instinctives sont généralement liées au mental (charrier des caisses à la cave parce que je VEUX retrouver ce bouquin), à l'émotionnel (je ne vais pas laisser un ami déplacer cette grande table tout seul), au sous-type conservation (il parait que c'est une bonne chose de prendre de l'exercice), ou social (quand il faut, il faut).

 

"Bénédicte, quand tu parles d'un travail sur les activités (ou inactivités) qui peuvent faire penser à une narcotisation, mais sont en fait plus proches de la diversion, dans le but de sortir d'un mental qui tourne en rond, s'agit-il d'un travail d'identification ou de sortie du mécanisme ?"

En priorité, il s'agit de recherche de mes motivations. Si j'identifie ce que j'essaie de fuir, j'ai alors le choix entre :

  • Revenir à ce que je fuis ou qui me tracasse. Il peut arriver que ce ne soit pas la bonne solution. Soit parce que j'ai fait le tour des données mentales, et mettre davantage de mental là-dedans ne fera que me paniquer. Ou bien parce que j'ai besoin d'un autre angle d'attaque et que je ne le trouve pas.
  • Approcher le problème autrement, par exemple en faisant une relaxation et en laissant s'exprimer mon émotionnel.
  • Si revenir au problème n'est pas approprié, soit temporairement, soit définitivement, ne pas revenir au problème mais ne pas pratiquer ma diversion (jeu vidéo, mots croisés, sudoku, lecture). Par exemple, aller marcher, ou faire des choses plus utilitaires (genre les vitres ou le ménage :proud:).
  • Décider de pratiquer ma diversion en connaissance de cause, avec l'intention de revenir (si approprié) au problème, en espérant que la récréation m'apporte de nouvelles idées. Ou que mon subconscient aura travaillé de son côté.

Aile (?), excès, zapping

 

(Juste quelques apports personnels.)

 

À l'exception d'une phase initiale où je puis être ponctuellement intempérante par curiosité (il s'agit alors systématiquement d'activités très mentales) ou parce que pour une fois je m'y retrouve au plan émotionnel avec un minimum de risques de déviance (chant, surtout à plusieurs), je pratique mes activités, même plaisantes, avec modération. Par exemple, j'aime beaucoup manger de bonnes choses, mais je n'ai aucune difficulté à me limiter, et à ressentir la satiété dans ce domaine.

De même, je ne suis pas particulièrement une flippée de la planification. Je passe plus de temps à analyser le pourquoi et le comment qu'à envisager les perspectives.

 

J'ai tendance à me concentrer sur un petit ensemble d'activités, mais parfois je sature, ou je commence à m'ennuyer, et alors je passe à autre chose. Parfois je me mets à zapper, cela semble correspondre à deux situations :

  • Je m'ennuie ou sature, et n'ai pas de plan B en réserve. Je suis alors en train de prospecter pour trouver un nouveau sujet dans lequel je vais pouvoir me plonger.
  • Il y a quelque chose qui me tracasse :rofl: et les diversions ci-dessus fonctionnent mal, c'est-à-dire n'arrivent pas à détourner mon attention de mes soucis. Je passe de l'une à l'autre, sans succès.

L'aile est généralement le point le moins important du profil (quoique parfois, en combinaison avec un sous-type problématique…). La présence d'une aile se traduit par celle de la passion ET de la fixation correspondantes.

 

Tu as parlé de l'intempérence et de la planification côté 7. Côté 5, tu as parlé d'avarice (mais ce que tu lies à l'avarice peut aussi s'expliquer par l'introversion, ou par des aspects 7 comme la fuite des choses désagréables). Je n'ai pas encore vu passer le détachement.

 

Très cordialement,

Bénédicte

 

P.S. : "[…] peut-être un peu de Spirale Dynamique (j'ai peur que ce dernier sujet soit passionnant)."

Peur que ce soit passionnant ? :glouton: Trop 6 !

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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  • 6 months later...

Bonsoir à tous,

 

Voilà un certain temps que je n'ai pas pris le temps d'intervenir sur ce forum. Ce n'est pas pour autant que j'ai abandonné mon travail sur l'ennéagramme (je continue à noter sur mon petit carnet certains événements et l'interprétation possible). Pendant toute cette période, il m'a semblé être acquis à la cause du 6. J'ai essayé d'identifier mon centre support et là, je dois avouer que c'est un échec. J'ai donc écrit au Père Noël pour qu'il m'inscrive au stage Centres au printemps 2009 (normalement, j'ai été suffisamment sage) ; néanmoins, je souhaite travailler plus rigoureusement en amont pour arriver à cerner ma hiérarchie des centres.

 

Quelle est la situation à ce jour ? Depuis le début de ce post, j'ai éliminé le 4, le 5, le 1, le 7.

Ayant encore le 6 et le 9 encore en course, je continue dans la rubrique "Détermination ou validation d'un ennéatype".

 

Pour être plus précis, j'hésite entre le 6 alpha M-E-I-M, le 6 mu M-I-E-M et le 9 alpha I-M-E-I.

 

Et oui, il y a encore le 9. D'ailleurs, dans ma recherche ennéagrammique, je crains de tourner autour/éviter l'essentiel. Quand je reprends l'historique de l'échange, en particulier avec Bénédicte, l'hypothèse du 6 alpha semblait prendre le dessus, mais j'ai tellement l'impression d'être plus victime de narcotisation, d'oubli de soi, de paresse que d'identification, mensonge, de vanité.

Je me souviens ; vous avez déjà dit que la désintégration est "rare".

 

Si l'on retient l'hypothèse d'une grande rareté, est-ce que cela me ramène à une situation d'instinctif réprimé et donc de 6 alpha. Et si je suis 6 alpha, est-ce compatible avec le fait de me lancer dans des tâches ménagères (vaisselle, courses..) et d'y prendre du plaisir (cela me permet souvent de déstresser et tant que je n'y suis pas contraint sinon j'évite), de passer mon temps à me lever de ma chaise quand j'ai des problèmes de concentration (pour aller chercher un livre, aller grignoter…), se lancer dans des grands rangements (cela ne m'arrive malheureusement plus souvent avec mes deux petits enfants car ils pompent une grosse partie de mon énergie).

 

J'imagine déjà vos réactions ou contre-argumentations, mais il s'agit d'une problématique de curseurs et de dominantes, et c'est là toute la difficulté ; je n'arrive pas à prendre le recul nécessaire pour identifier ce qui est dominant chez moi entre l'instinctif et l'émotionnel (j'ai d'ailleurs l'impression de ne pas avoir un grand vocabulaire pour décrire ces émotions).

 

Auriez-vous des conseils méthodologiques pour arriver à cerner cette hiérarchie et donc mon ennéatype ?

 

Pour finir, je vous ferai part de ma dernière grosse situation de stress au boulot et sa traduction dans mon comportement.

J'ai changé de poste cette année et suis rattaché directement au numéro 2 du groupe ; je souligne qu'il s'agit d'un groupe de plus de 20 000 personnes à l'international, non pour me vanter mais pour souligner à quel point mon nouveau patron peut présenter une figure d'autorité dans l'hypothèse où je suis 6. J'ai lancé, il y a deux mois, un appel d'offres, et nous venons de terminer les soutenances finales. J'ai, en parallèle, sollicité des cabinets de conseil pour m'accompagner ; les trois cabinets sont des personnes que je connais bien et apprécie.

Voilà une semaine que mon chef repousse une réunion de debrief qui doit me permettre d'avancer dans les étapes suivantes ; en fait, cela me stresse pour deux raisons véritables : cela m'empêche de donner la réponse du cabinet de conseil retenu aux personnes que je connais ; j'interprète ce report comme un manque d'intérêt pour mes domaines. Concernant l'échéance du projet et les éventuels autres délais, je reste très confiant et optimiste ; aussi surprenant soit-il, cela ne me stresse pas et ai confiance dans ma capacité à absorber le retard.

Il s'était engagé à me voir aujourd'hui ; plus la journée avançait, plus je narcotisais, c'est-à-dire que je me noyais dans des tâches secondaires, le mental s'arrêtait ; je bloquais toute projection dans le futur ; le vide presque s'installait.

Au final, je l'ai vu ; il m'a demandé mes préférences ; nous en avons discuté ; ils les a approuvées. Dans la foulée, j'entamais et gagnais une négo au téléphone, et la machine est repartie.

 

Dans la fonction que j'occupe actuellement, j'ai de gros blocages pour affronter les autres, en particulier les figures d'autorité du groupe et certaines personnes qui indépendamment de toute hiérarchie présentent des difficultés (que je n'arrive pas à définir). J'arrive à surmonter ces blocages à grands frais d'énergie par la conscience de ma responsabilité et des attentes de mon chef.

 

Bonne soirée et au plaisir,

:happy:

Tharros (6 alpha)

"Communiquer, c'est autant partager ce que l'on a en commun que gérer les différences qui nous séparent"

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Bonjour Tharros et les autres,

 

J'ai l'impression que plusieurs choses sont mélangées :

"Pour être plus précis, j'hésite entre le 6 alpha M-E-I-M, le 6 mu M-I-E-M et le 9 alpha I-M-E-I."

Là, tu hésites entre deux ennéatypes 6 et 9. Tu dis qu'il y a encore le 9.

En même temps, et dans la suite, tu exposes l'hypothèse du 6 et tu essaies de voir quelle variante (alpha ou mu) pourrait te correspondre.

Donc hésitation sur le type ou hésitation sur une variante ?

 

"Auriez-vous des conseils méthodologiques pour arriver à cerner cette hiérarchie et donc mon ennéatype ?"

Ayant eu le même genre d'hésitation, en tant que 9 alpha, je tiens à te dire que pour trouver ton ennéatype, prendre en compte les variantes pour trouver ton type va sûrement compliquer les choses. Ça fait encore plus de cas, et ma foi beaucoup de choses à observer à la fois. Si tu es 6 comme tu l'envisages dans la plus grande partie de ton message (même en précisant que c'est une hypothèse) ça te fait plus d'options entre lesquelles hésiter…

Passer par la hiérarchie des centres pour essayer de déterminer son propre ennéatype est source de confusion, je trouve.

 

"(…) à une situation d'instinctif réprimé et donc de 6 alpha. Et si je suis 6 alpha, est-ce compatible avec (…)"

Ce n'est pas parce qu'un centre est réprimé qu'il ne fonctionne pas. Il faut juste un effort particulier pour qu'il fonctionne.

 

Si ça peut aider, en reprenant quelques extraits de ton dernier message :

  • "Si l'on retient l'hypothèse (…)"
  • "me lever de ma chaise quand j'ai des problèmes de concentration (…)"
  • "J'imagine déjà vos réactions (…)"
  • "Auriez-vous des conseils méthodologiques (…)"
  • "J'interprète ce report comme (…)"

que tu peux essayer de rapprocher des caractéristiques (centre préféré-réprimé, compulsion, mécanisme de défense, etc.) d'un ego 6 ou d'un ego 9. Et ce ne sont que des extraits de ton dernier message. Si tu relis tes messages précédents…

 

Pour finir :

"(…) je narcotisais, c'est-à-dire que je me noyais dans des tâches secondaires, le mental s'arrêtait ; je bloquais toute projection dans le futur ; le vide presque s'installait."

Personnellement, en tant que 9 alpha, lorsque je narcotise, il s'agit de mon mécanisme de défense, et ce qui s'arrête, c'est l'instinctif, pas le mental.

 

"J'arrive à surmonter ces blocages à grands frais d'énergie par la conscience de ma responsabilité et des attentes de mon chef."

Est-ce que c'est plutôt

  • évitement de conflit-acceptation et soutien ou
  • évitement de la déviance-loyauté ?

Amicalement,

Sevan

Sevan (9α, aile 8, C-/+ S= X+)

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Bonjour Damien et Sevan,

 

Damien, l'hypothèse 9 est-elle "un doute de contrôle", c'est à dire le 5 % environ de "oui, mais peut-être que" qu'un 6 tient à garder dans le coin de son mental, ou bien reste-t-elle une franche possibilité qui reste encore sur la table ? Dans ce dernier cas je vais dans le sens de Sevan, il est souhaitable de résoudre cette incertitude de type avant de chercher une variante.

 

Sevan, je tendrais à nuancer par rapport à "Passer par la hiérarchie des centres pour essayer de déterminer son propre ennéatype est source de confusion, je trouve." Puisque le centre préféré est à la base du type, le déterminer me semble pertinent. Par contre, vouloir trouver trop tôt le centre de support peut introduire trop de complexité trop tôt. En plus, les types du triangle ont un rapport particulier au centre préféré, d'où d'autres confusions possibles.

 

Il est intéressant de rapprocher la réponse de Sevan "Personnellement, en tant que 9 alpha, lorsque je narcotise, il s'agit de mon mécanisme de défense, et ce qui s'arrête, c'est l'instinctif, pas le mental." de celle que je vais te faire : il m'arrive assez fréquemment d'avoir des comportements faisant penser à une narcotisation. De tels comportements font intervenir presque exclusivement le centre mental. Ils interviennent généralement dans des moments où mon mental tend à tourner en rond (panique, scénarios paranoïaques) sur un problème donné, et ces comportements ont pour but (plus ou moins conscient) de détourner le mental vers un objet moins anxiogène. J'aurais personnellement tendance à les appeler "diversion", plutôt que "narcotisation".

 

À mon avis, l'anecdote professionnelle que tu rapportes illustre bien la problématique d'un type du triangle avec son centre préféré (et réprimé).

 

Damien, je précise : plutôt que "la désintégration est rare", c'est la désintégration externe dans son type de désintégration. Une grande partie des comportements et mécanismes que l'on attribue à son type de désintégration s'expliquent par le type de base (mais il s'agit souvent d'éléments difficiles à accepter, et c'est tellement plus agréable de les attribuer à une désintégration qu'à une tendance de son profil "normal"…).

 

Comme l'écrit Sevan, avoir un centre réprimé ne veut pas dire ne pas savoir l'utiliser, et pas non plus être incapable d'y prendre plaisir. Je peux prendre plaisir à des activités instinctives (mais pas trop souvent, pas trop longtemps, pas trop intensément). Mais je sais que l'annulation d'une activité instinctive même plaisante ne me causera pas une trop grande frustration (guère plus qu'un "ah zut"), surtout si j'ai une activité mentale de repli possible. Je râlerais plus fort et plus longtemps pour l'annulation d'une activité plaisante dans un autre centre. "Se lever de sa chaise etc." m'arrive quand quelque chose me tracasse, ou me passionne, au plan mental ou émotionnel.

 

L'activité "rangement" peut être un besoin instinctif, mais peut parfois relever d'un besoin (mental) de structuration. Un de mes neveux, qui présente des caractéristiques de 6 très marquées, a un jour étiqueté tous ses tiroirs, placards, etc., mais cette structuration n'a été appliquée que la première fois. Nota : je ne suis pas en mesure de me prononcer fermement sur sa variante ; je pense alpha, mais garde l'esprit ouvert à ce sujet.

 

En ce qui me concerne, "me lancer dans des grands rangements" m'arrive à l'occasion, généralement sous stress et quand ma diversion préférée est inaccessible ou ne marche pas ; mais je n'ai jamais réussi à terminer un "grand rangement" sur la totalité de mon bureau ou de mon appartement (surtout quand le tri de certains papiers s'avère plus anxiogène qu'autre chose).

 

Maintenant, quels conseils méthodologiques pourrais-je te donner (mon conseil de base irait plutôt dans le sens d'attendre le stage Centres qui t'en donnera de meilleurs) ?

 

Arrives-tu à maintenir l'utilisation du centre instinctif, respectivement émotionnel, dans la durée et/ou la fréquence, en-dehors de considérations de devoir, loyauté, nécessité ?

 

Quel est le centre pour lequel tu supporte le mieux une frustration mineure (impossibilité, annulation) ?

 

Dans ta situation de "blocages pour affronter les autres", il serait intéressant que tu observes et notes, sans jugement, ce que tu penses, ressens, etc. vis à vis des personnes et des situations en présence. Ainsi que ce qui semble te manquer pour affronter la situation. Je pense qu'il y a là un potentiel d'introspection particulièrement intéressant.

 

Très cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour Bénédicte,

 

Sevan, je tendrais à nuancer par rapport à "Passer par la hiérarchie des centres pour essayer de déterminer son propre ennéatype est source de confusion, je trouve." Puisque le centre préféré est à la base du type, le déterminer me semble pertinent. Par contre, vouloir trouver trop tôt le centre de support peut introduire trop de complexité trop tôt. En plus, les types du triangle ont un rapport particulier au centre préféré, d'où d'autres confusions possibles.
Je me rends compte que ma phrase n'était pas assez claire. En parlant de hiérarchie, je voulais parler de déterminer le centre support et le centre réprimé : déterminer le centre préféré (ou préféré/co-réprimé pour les ennéatypes du triangle) est effectivement nécessaire pour trouver son ennéatype.

 

Merci pour la précision apportée !

 

Amicalement,

Sevan

Sevan (9α, aile 8, C-/+ S= X+)

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Sevan et Bénédicte, merci pour vos réponses.

 

Vos remarques m'ont permis de mieux appréhender ce qu'implique la répression d'un centre, et ce n'est pas aussi fort que le terme le laisse entendre. En fait, elles ont déclenché une intuition ou révélation d'ensemble que je vous livre.

 

Il est clair pour moi que je valorise beaucoup le centre mental, il est celui dont j'ai l'image la plus positive ; même si parfois, il ne fonctionne pas bien. Après les choses sont plus floues, du moins je bloque sur ce qui me semble être des contradictions :

  • J'aime échanger, bavarder avec les gens, les aider à structurer leur parcours ; je suis particulièrement sensible aux changements d'humeur des personnes (si je sens une dégradation de l'humeur dans une réunion, le mental cherche à identifier le pourquoi et j'essaie de renverser la vapeur) ; les gens se confessent facilement à moi ; je suis beaucoup plus à l'aise dans les relations à deux que dans un groupe ; néanmoins, comme je l'évoquais, "aller vers les autres" nécessite souvent une grosse consommation d'énergie, et je peux procrastiner ;
  • Côté instinct, j'ai de manière générale des bons réflexes, mais une mauvaise coordination (danse par exemple, car je mentalise trop) ; je sens régulièrement en moi des colères ; j'ai parlé dans mes posts de mes activités sportives étant plus jeune, mais, comme le dit ma femme, cela l'étonne que je puisse depuis plusieurs années me passer de toute activité sportive. Par ailleurs, l'actualité politique peut souvent générer des grosses montées de colère en moi ; cependant, je ne bouge pas pour autant (en basculant dans des actions) et, surtout, j'ai tendance à "oublier" ses colères (contrairement à que j'ai compris des instinctifs).

Au final, je penche en faveur d'une hypothèse 6 : le mental domine clairement et comme le soulignait Sevan dans mon exemple, je n'ai pas vraiment réprimé le mental.

 

Côté hiérarchie des centres, je privilégie l'hypothèse alpha : j'ai le sentiment d'être un véritable scanner d'émotions ; ce qui me bloque est en fait est l'interprétation par le mental de ces émotions. Ainsi, je rencontre trois types de problèmes, parfois concomitants :

  • Souvent, je crains de déranger les gens ;
  • Je ne connais pas la personne, et ma fonction ne me donne pas de légitimité particulière (hiérarchie, client-fournisseur, autorité de compétence…) : je crains le rejet, de ne pas convaincre (ce point me pose moins de problèmes aujourd'hui) ;
  • Je suis face à une personne d'autorité, que ce soit dans mon entreprise ou ailleurs (définir une personne d'autorité : quelqu'un que je mets sur un piédestal, peut-être de manière exagérée, pour ses connaissances, son pouvoir dans la structure…) ; si je perçois des signes de rejets ou n'arrive pas à percer, je bloque (ce point est en fait ma plus grosse difficulté).

Au passage, je me suis assez bien retrouvé dans une phrase du dernier livre des Chabreuil sur les sous-types (j'en profite pour souligner la grande clarté et fluidité de ce livre ; il est vraiment complet ; c'est un super-boulot (cela méritait quelques longues interruptions sur le forum :sorry:) ; malheureusement, il ne dit pas quel est mon type et ses variantes :happy:) : "Il essaye de créer une relation positive avec l'autre en étant affable, et même chaleureux. Il cherche à acquérir le plus possible d'informations, même si elles ne l'intéressent pas vraiment, car il est convaincu que tout ce qu'il sait pourrait un jour ou l'autre améliorer sa sécurité." En fait, je parle du sous-type cordialité que j'ai en hypothèse depuis un certain temps. Mais sans conviction forte, je ne me suis pas encore vraiment penché sur les instincts et sous-types.

 

Au-delà, je vais continuer mon travail d'auto-observation selon vos recommandations.

 

Bénédicte, une fois de plus, je me retrouve assez bien dans les cas que tu soulèves ; je vais creuser la piste en particulier autour des diversions.

 

Il faut également avouer que je n'aime pas (voire déteste) reconnaître une quelconque once de loyauté et de devoir dans mon comportement. Cela me pose problème (je vais essayer de comprendre pourquoi), car je suis très attaché à mon indépendance et suis peu grégaire ; d'ailleurs, dès qu'un groupe professionnel ou d'amis est trop exigeant, contraignant, je fuis.

Je vais également m'attacher à confirmer-comprendre le poids du mental sur mes émotions.

 

Bonne soirée à tous et encore une fois un grand merci.

Tharros (6 alpha)

"Communiquer, c'est autant partager ce que l'on a en commun que gérer les différences qui nous séparent"

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Bonjour Tharros,

 

Encore quelques remarques.

 

Au final, je penche en faveur d'une hypothèse 6 : le mental domine clairement et comme le soulignait Sevan dans mon exemple, je n'ai pas vraiment réprimé le mental.
Pour éviter toute confusion, à quel exemple fais-tu référence ?

 

Si c'est :

"(…) je narcotisais, c'est-à-dire que je me noyais dans des tâches secondaires, le mental s'arrêtait ; je bloquais toute projection dans le futur ; le vide presque s'installait."

c'est justement une période de répression du mental. Chez un 9 le stress provoquerait la répression de l'instinctif, chez un 6 le stress provoque une répression du mental. Si le mental domine clairement (centre préféré) et si dans certaines conditions (stress au sens de l'ennéagramme) il s'arrête (centre réprimé), ça va bien dans le sens de l'hypothèse 6 pour qui le mental est le centre préféré-réprimé.

 

Il faut également avouer que je n'aime pas (voire déteste) reconnaître une quelconque once de loyauté et de devoir dans mon comportement.
Ma femme qui s'est reconnue en 6 a également eu un souci avec ce terme, pour lequel chacun(e) peut avoir une définition/vision particulière. Loyauté peut avoir une connotation de "soumission à des règles" (loyauté sans faille, bon petit soldat, etc.) qui ne va pas du tout avec le côté "remise en cause des figures d'autorité."

 

En revanche, puisque tu possèdes ce bel ouvrage de référence qu'est le Grand Livre de l'Ennéagramme, la première page de l'ennéatype 6 te donneras sûrement une vision plus large de la définition de la loyauté (autre référence : tes notes du stage de base).

 

Malheureusement, il ne dit pas quel est mon type et ses variantes :sorry:
Si, si, il le dit. Il faut juste que tu détermines quelles sont les bonnes pages. :happy:

 

Amicalement,

Sevan

Sevan (9α, aile 8, C-/+ S= X+)

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  • 1 month later...

Bonsoir à tous et bonne année 2009 !

 

J'ai laissé le temps des fêtes pour digérer vos différentes remarques et mes derniers doutes…

Donc… pour démarrer l'année 2009, je crois pouvoir avancer… sans aucun doute (enfin, faut pas rêver, avec un doute résiduel)… que je suis de type 6.

 

Pour aller un peu plus loin, je crois même pouvoir avancer qu'il s'agirait du 6 alpha (M-E-I-M) (pour arriver à cela, il m'a fallu revenir aux basiques, prendre le temps de bien les analyser, et surtout une bonne intuition flash qui a mis l'ensemble en cohérence).

 

Certes, cette hypothèse avait déjà été évoquée, mais je ne l'avais pas autant intégrée et intériorisée que depuis ces dernières semaines.

 

Côté ailes, il me semblerait avoir une dominante sur le 5, et j'ai développé depuis quelques années une aile 7. Côté sous-type, j'ai fait une première incursion et ai posé pour l'instant C-/++ S+/-- X-.

 

Ce n'est bien sûr qu'une hypothèse, mais il est vrai que je me retrouve aussi assez bien dans la description du sous-type cordialité décrit dans le livre de Fabien et Patricia (« Essaye de créer une relation positive avec l'autre en étant affable et même très chaleureux… Cherche à acquérir le plus d'information, même si elles ne l'intéressent pas… immédiatement »).

 

Je me contenterai donc de signer par 6 alpha mes messages.

 

Je vous propose donc de fermer cet échange… sauf si le chef en juge autrement. :sorry: :pt1cable:

 

Merci à tous pour votre aide. :happy:

 

PS : je pense également avoir typé ma femme, mais je vais ouvrir un autre message… car y a un problème. :glouton:

Tharros (6 alpha)

"Communiquer, c'est autant partager ce que l'on a en commun que gérer les différences qui nous séparent"

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Fabien Chabreuil

Bonjour Tharros,

 

Bravo d'y être arrivé. Ce fût une de plus longues crises de doute pour une personne ayant fait un stage de Bases, mais elle est bien évidemment utile puisque maintenant le type est "intégré et intériorisé", ce qui est la base indispensable pour un réel travail sur soi.

 

Je te souhaite donc une superbe année 2009 pleine d'évolution positive et plaisante dans tous les contextes de ta vie.

Très amicalement,

Fabien

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  • 1 year later...

Mes derniers échanges sur ce site remontent à un an. À l'époque, nous avions retenu une hypothèse de typage 6 alpha. Aujourd'hui, j'ai des doutes sérieux concernant cette hypothèse et hésite entre du 6 mu, du 9 alpha et du 1 mu. Il y aurait néanmoins une certitude, celle de réprimer l'émotionnel.

 

Je reviens vers vous pour solliciter votre aide et, par l'échange, m'aider à clarifier (peut-être simplement hiérarchiser) les choses sur les mécanismes fondamentaux dominants avant d'attaquer mon prochain stage Ennéagramme auquel ma femme m'a inscrit (mon traditionnel cadeau de Noël depuis trois ans :sarcastic:).

 

Dans l'intervalle, j'ai fait un gros travail d'auto-observation : je relève des situations de stress, j'analyse les mécanismes à l'œuvre et les note la plupart du temps, je définis un certain nombre de travaux à réaliser pour prendre le temps du recul et de l'analyse, mais ne les mène jamais car d'autres idées et projets sont venus s'interposer. De plus, globalement, je n'aime pas particulièrement revenir sur le passé et analyse avec les événements récents ou présents (ainsi, je ne relisais jamais mes copies à l'école).

 

Pourquoi douter de l'hypothèse 6 et hésiter avec de l'instinctif ?

 

Je n'identifie pas vraiment le mécanisme de projection et n'ai pas vraiment de groupe stable de référence même conceptuel (j'ai peut-être bien eu mes parents à une époque mais depuis un gros clash et une période de rupture, je n'ai pas vraiment de groupe sécurisant dans lequel je m'implique et auquel je me réfère régulièrement). Globalement, je suis très indépendant (une manière de me protéger de relations émotionnelles) et sollicite peu l'avis des autres. En outre, je n'ai pas vraiment le sentiment de me projeter dans le futur (ma femme voit beaucoup plus les problèmes et risques à venir ; elle anticipe les vacances ; moi, j'aime garder cinquante mille possibilités ouvertes, ne pas m'enfermer) ; je suis rarement dans le passé et suis plus dans le présent, ou plutôt devrais-je dire dans ce qui n'est pas (des rêves, des idées, des non-dits…)

Une visite chez un ostéopathe cet été pour des problèmes de douleurs aux pieds a révélé de très grosses tensions musculaires ; le mot d'ordre du médecin : se détendre.

À partir de là, j'ai réalisé que je nourrissais pas mal de colère en moi : j'ai en effet un fort côté idéaliste (au sens de se faire une idée préalable de la manière dont les choses doivent se dérouler) ; une fois l'image de l'idée assez claire, je tombe dans le perfectionnisme pour la mettre en œuvre. Si mon idée ne se réalise pas ou si des événements/personnes viennent s'interposer, je nourris une certaine colère qui s'extériorise de temps en temps (en famille en fait) mais rarement dans le monde professionnel.

Cet idéalisme et ce perfectionnisme se retrouvent dans beaucoup de situations, y compris pour des idées que je n'exprimerai pas ou des coups de téléphone que je ne passerai pas, même à des ami(e)s cher(chères) ; c'est ainsi que j'ai perdu avec le temps des amis à force de prévoir d'appeler des personnes et de ne jamais le faire car ce n'est pas le bon moment, que je n'ai pas trouvé quoi dire de sympathique ou d'intelligent. De la même manière beaucoup d'idées, de billets pour le forum ou de propos ne sont jamais sortis de ma bouche ni de ma main.

Ma quête de l'Ennéagramme est d'ailleurs assez révélatrice ; elle a pu être acharnée, voire obsessionnelle (colère à ne pas trouver) ; néanmoins, je n'arrive pas à me poser pour réfléchir : soit une tonne d'idées jaillissent et me submergent, soit je n'arrête pas de chercher des lectures, des références. Je lis activement, mais semble plus rechercher la révélation (c'est-à-dire me sentir en adéquation avec un profil lu, en fait par intuition).

 

Précédemment, j'ai indiqué ne pas me retrouver dans la projection ; par contre, la narcotisation me semble plus familière. Ajouté à cela, j'ai de gros problèmes dans le monde en général, et dans le boulot en particulier, pour aller solliciter ou demander quelque chose ; je résume cela en "ne pas déranger" ; est-ce que ce "ne pas déranger" est de l'évitement du conflit ou la crainte de dire une bêtise ou de ne pas dire quelque chose d'intelligent (fuite de la colère).

 

Pour finir, lorsque j'essaie d'identifier mon centre dominant, j'hésite.

En effet, même si j'éprouve des plaisirs immenses à manipuler et découvrir des idées ou à trouver des sens cachés, je ne me reposerai pas avec un livre, j'irai plutôt flâner à la FNAC et nourrir plein d'idées à lire les quatrièmes de couverture, voire faire la vaisselle (néanmoins, mes pensées (mon locataire intérieur) ne s'arrêtent pas vraiment de tourner). Si dans une pièce où je lis, quelque chose même de non significatif me dérange ou si j'ai un besoin physiologique (boire, manger, etc.), je me lèverai. Quand je prends un livre, j'ai un sentiment de culpabilité de ne pas faire quelque chose d'utile (il l'est d'autant plus si je lis du roman, de la science-fiction ; ainsi, j'en lis peu mais quand je le fais, je les dévore).

 

Je souhaitais partager une expérience personnelle qui m'a laissé pensif quant à la mobilisation des centres. Ce matin, dans le cadre de mon travail, j'ai réalisé une intervention devant un public d'environ 100 personnes. En attendant d'être appelé, je repensais aux points-clefs de mon intervention en essayant de définir la meilleure introduction possible, ma crainte principale étant plus la réaction du public qu'un manque de maîtrise sur le contenu ; en effet, en général dans ce type d'interventions, le contenu vient tout seul et sort presque tout seul ; une fois dedans, il n'y a plus aucune peur. En fait, ma surprise est bien là ; habituellement, quand j'échange avec quelqu'un, ma petite voix est toujours présente pour trouver l'idée suivante ou faire des commentaires ; là, mes mots sortaient posément sans avoir appris de texte (mon intervention était néanmoins préparée ; j'avais identifié les grands messages-clefs). J'en suis sorti avec l'impression de ne pas avoir maîtrisé ce que je disais et d'avoir été submergé par mes paroles. Je craignais d'avoir été nébuleux mais au final, après, plusieurs personnes m'ont souligné la grande qualité et clarté de mon intervention ! S'agissait-il d'une parole instinctive non entravée par le mental, d'un mental réprimé… Au final, le fait d'exprimer une idée ou de faire un discours est-il toujours mental ou peut-il être instinctif, voire émotionnel ?

 

Je m'arrêterai ici car ces quelques lignes jetées illustrent assez bien ce qui se passe : même en me détachant des comportements et en allant chercher les motivations et mécanismes typiques, je bute sur des idées contradictoires, non cohérentes.

 

Voilà donc pourquoi je fais appel à la vox ennéagora. Au plaisir.

Tharros (6 alpha)

"Communiquer, c'est autant partager ce que l'on a en commun que gérer les différences qui nous séparent"

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Fabien Chabreuil

Bonjour Tharros,

 

Il ya presque deux ans quand tu avais ouvert cette conversation, je te répondais : "Puisque nous en avons discuté une petite heure après le stage de Bases, tu sais que j'estime extrêmement probable que ton ennéatype soit le 6 et ton message m'a bien fait sourire tellement je trouve qu'il colle avec cette hypothèse." Cette phrase est encore valable.

 

"Je définis un certain nombre de travaux à réaliser pour prendre le temps du recul et de l'analyse, mais ne les mène jamais car d'autres idées et projets sont venus s'interposer."

D'autres idées ?

 

"Je n'identifie pas vraiment le mécanisme de projection."

C'est très difficile à observer pour un 6. Là, il vaut mieux demander à ton épouse et/ou à tes amis.

 

"Je n'ai pas vraiment de groupe stable de référence même conceptuel."

Personne n'a jamais dit que le groupe du 6 devait être stable. Cependant, dois-je te rappeler que tu tiens un blog depuis 2006, et que son thème recouvre en grande partie la problématique du 6 (pour préserver ton anonymat, je ne préciserai pas le titre du dernier billet, mais quand même il contient la passion et la vertu de cet ennéatype !). Quand on tient un blog, on s'estime quand même relié à une communauté, non ?

 

"Globalement, je suis très indépendant (une manière de me protéger de relations émotionnelles) et sollicite peu l'avis des autres."

Bénédicte a souvent parlé de cela sur ce forum. Il n'y a pas besoin de demander des avis. Chercher des informations suffit.

 

"Je suis rarement dans le passé et suis plus dans le présent, ou plutôt devrais-je dire dans ce qui n'est pas (des rêves, des idées, des non-dits…)"

Cela me semble exclure le 1. C'est compatible avec le 9 et avec le 6, mais plutôt de variante alpha.

 

"J'ai en effet un fort côté idéaliste (au sens de se faire une idée préalable de la manière dont les choses doivent se dérouler) ; une fois l'image de l'idée assez claire, je tombe dans le perfectionnisme pour la mettre en œuvre. Si mon idée ne se réalise pas ou si des événements/personnes viennent s'interposer, je nourris une certaine colère qui s'extériorise de temps en temps (en famille en fait) mais rarement dans le monde professionnel."

Trois fois le mot idée plutôt qu'idéal

Rappelons que le 1 est perfectionniste sur tout. TOUT.

 

"Cet idéalisme et ce perfectionnisme se retrouvent dans beaucoup de situations, y compris pour des idées que je n'exprimerai pas ou des coups de téléphone que je ne passerai pas, même à des ami(e)s cher(chères) ; c'est ainsi que j'ai perdu avec le temps des amis à force de prévoir d'appeler des personnes et de ne jamais le faire car ce n'est pas le bon moment, que je n'ai pas trouvé quoi dire de sympathique ou d'intelligent."

Là aussi, examine ton vocabulaire qui est un vocabulaire de mental : idée, intelligent. Un instinctif dirait plutôt quelque chose du genre : "Je n'ai pas trouvé quoi dire d'utile."

 

"Soit une tonne d'idées jaillissent et me submergent, soit je n'arrête pas de chercher des lectures, des références."

Instinctif vraiment ? Mettons vraiment le 1 de côté. Un 9 alpha en pleine narcotisation pourrait cependant dire cela.

 

"En effet, même si j'éprouve des plaisirs immenses à manipuler et découvrir des idées ou à trouver des sens cachés, je ne me reposerai pas avec un livre, j'irai plutôt flâner à la FNAC et nourrir plein d'idées à lire les quatrièmes de couverture, voire faire la vaisselle (néanmoins, mes pensées (mon locataire intérieur) ne s'arrêtent pas vraiment de tourner)."

Idem, regarde ton vocabulaire. Cela colle à 100 % avec le 6, et il est rare qu'un 9 cherche régulièrement à trouver "des sens cachés" et y prenne un "plaisir immense".

 

"Si dans une pièce où je lis, quelque chose même de non significatif me dérange ou si j'ai un besoin physiologique (boire, manger, etc.), je me lèverai.

Je réprime l'instinctif, et je te rassure si je lis et que j'ai envie de faire pipi, je me déplace ! :happy:

 

"Quand je prends un livre, j'ai un sentiment de culpabilité de ne pas faire quelque chose d'utile (il l'est d'autant plus si je lis du roman, de la science-fiction ; ainsi, j'en lis peu mais quand je le fais, je les dévore)."

Aucunement incompatible avec le 6. Culpabilité vis-à-vis de quoi et de qui ? Utile pour qui ? Y aurait-il une crainte de ne pas être loyal à quelqu'un que tu délaisses pour ton unique plaisir ? Et le roman et la science-fiction ne sont-il pas pire parce que moins intello, moins mental ?

 

"Habituellement, quand j'échange avec quelqu'un, ma petite voix est toujours présente pour trouver l'idée suivante ou faire des commentaires ; là, mes mots sortaient posément sans avoir appris de texte (mon intervention était néanmoins préparée ; j'avais identifié les grands messages-clefs). J'en suis sorti avec l'impression de ne pas avoir maîtrisé ce que je disais et d'avoir été submergé par mes paroles."

Le mental qui n'est pas au premier plan, c'est angoissant ? :sarcastic: La première partie de la phrase, je ne connais pas beaucoup de 6 qui ne pourraient pas l'écrire…

 

"S'agissait-il d'une parole instinctive non entravée par le mental, d'un mental réprimé…"

Puisque le discours était clair, c'est un mental fonctionnant bien, c'est-à-dire structurant la parole sans inquiétude pour la suite ou sans juger ce qui se passe.

 

"Au final, le fait d'exprimer une idée ou de faire un discours est-il toujours mental ou peut-il être instinctif, voire émotionnel ?

Il y a toujours une dimension mentale dans le fait de parler. En fait, comme dans quasiment toute activité humaine, les trois centres sont toujours présents, la question étant de savoir dans quelle hiérarchie et avec quelle ampleur.

 

"Je bute sur des idées contradictoires, non cohérentes.

Rien de ce que tu as écrit n'est incohérent dans le cadre de l'hypothèse 6.

 

Très amicalement,

Fabien

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Merci Fabien de ton retour.

 

Ta réponse fut d'autant plus éclairante que le jour même où je l'ai lue, j'ai été confronté dans mon cadre professionnel à un très gros stress avec beaucoup de colère. J'ai pris un peu de recul pour prendre quelques notes ; je vais essayer de les mettre à plat pour identifier la mobilisation de mes centres et partager ce cas sur le forum. Il est d'autant plus représentatif qu'il faisait écho à d'autres situations du même type que j'ai connues par le passé.

 

Cela semble me ramener à l'hypothèse 6 et, de plus, je pense avoir identifié mon groupe ; j'y reviendrai. Cela m'aidera peut-être aussi à identifier le mécanisme de projection qui m'est resté invisible jusqu'à maintenant (je pense que cette étape sera nécessaire pour lever, du moins atténuer, mes doutes).

 

Concernant tes remarques sur le 1, ok pour mettre de côté cette hypothèse ; il est clair que je ne suis pas perfectionniste sur tout ; néanmoins, dans mon texte, j'aurais tout aussi bien pu utiliser le terme d'idéal ; je tends à idéaliser certaines situations ; je me crée une vision de la manière dont les choses doivent se dérouler ou ce à quoi je souhaite aboutir (souvent même une image) et me contrarie, parfois fortement (je fulmine, voire me mets en colère), quand les choses ne se déroulent pas comme prévu. J'ai tendance à assimiler cela à l'expression du centre instinctif, mais pour le positionner de manière fiable en centre de support, il faut que je reconsidère l'hypothèse 6 alpha (mon expérience de la semaine dernière m'y aidera).

 

Ce qui est ardu dans le travail de typage, c'est d'arriver à imaginer comment peuvent fonctionner les autres ; il est difficile d'identifier dans ses fonctionnements ce qui lui est propre, en particulier cette voix intérieure qui fonctionne quasiment en permanence ; cela fait de l'animation là-haut dans la tête, et je n'arrive pas à voir ce que cela donnerait sans elle.

 

Bon, je fais le travail d'analyse de mon cas et reviens vers vous.

 

Au fait, pourrais-tu me dire si le stage Intuition auquel j'ai été inscrit est pertinent dès à présent, ou s'il vaut mieux que je fasse un autre choix ?

 

Amicalement.

Tharros (6 alpha)

"Communiquer, c'est autant partager ce que l'on a en commun que gérer les différences qui nous séparent"

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Fabien Chabreuil

Bonjour Tharros,

 

"je tends à idéaliser certaines situations."

Ici encore, le mot qui tue (l'hypothèse 1) est certaines. L'enéatype 1 fonctionne en permanence sur la base d'idéaux moraux ou éthiques qui ne sont pas simplement une vision de comment les choses devraient se passer.

 

"Au fait, pourrais-tu me dire si le stage Intuition auquel j'ai été inscrit est pertinent dès à présent, ou s'il vaut mieux que je fasse un autre choix ?"

Cela dépend de ton objectif.

 

Le stage "Intuition" ne t'apportera pas plus en termes de compréhension de ta personnalité. Il a pour but d'utiliser l'intuition comme moyen d'accès à l'essence et d'avoir une vision plus intuitive de l'Ennéagramme. Pour des personnes préférant le centre mental — et pas mal d'autres aussi —, il permet un apprentissage du lâcher prise. Il est donc très bien.

 

Si ta priorité est d'interrompre la "voix intérieure qui fonctionne quasiment en permanence", rien ne vaut "Éveil".

 

Mais si tu veux affiner la connaissance de toi et des autres, compte-tenu de ce que tu as fait jusqu'à présent, un module comme "Sous-types" te serait plus utile.

 

De ce que je connais de toi, je pense que la première partie du stage SD serait éclairante, en attendant d'avoir les prérequis pour faire la troisième journée.

 

"Bon, je fais le travail d'analyse de mon cas et reviens vers vous."

À bientôt donc.

 

Très amicalement,

Fabien

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Comme je l'ai annoncé dans mon dernier post, je vais vous relater une situation vécue la semaine dernière et auto-observée (avec prise de notes). À mon sens, elle est assez représentative de cas similaires que j'ai vécus par le passé, tant sur le plan professionnel que personnel. Je mettrai entre crochets des apartés, remarques ou questions. [Je m'étonne moi-même dans des moments de colère ou d'émotions fortes d'arriver à m'auto-observer et de le noter de surcroît.]

 

C'est un peu long, mais cela décrit bien l'enchaînement de cette crise et permet d'identifier les mécanismes à l'œuvre ; il semble que le mental soit dominant ici (ce qui confirme l'hypothèse 6). Par contre, j'ai plus de mal à identifier le centre support ; cela est d'autant plus difficile que je travaille dans une entreprise de services où le faire (l'expression de l'instinctif) et l'émotion sont plus difficiles à discerner. En outre, comme vous le lirez, ma réaction intérieure a été telle que je me demande s'il y a pu y avoir désintégration (mais je ne le pense pas).

 

Le contexte

 

Tout part d'un projet, d'une vision ou du moins une image globale de ce que je souhaite atteindre (au passage, concernant cette image, il s'agit plus de mots reliés entre eux qui créent une émotion courte quand j'y pense) [expression du mental dominant].

 

En l'occurence, le cas évoqué ici est un sous-projet qui s'inscrit dans un projet plus global que je porte depuis plus d'un an, qui est comme mon bébé et pour lequel j'ai d'ailleurs obtenu des succès et avancées significatives [d'un point de vue type 6, ce projet est comme un groupe ; dès qu'il s'agit de parler de ce projet, je fais preuve d'une très grande aisance orale, je suis convaincant ; alors que d'habitude je suis plus réservé et moins assertif].

 

Ce sous-projet requiert que je fasse appel à un prestataire qui aura un rôle-clef (s'il fait défaut, le projet ne se fait pas).

 

Le point de départ

 

Le prestataire dévie par rapport à mon schéma idéal (oublie de répondre à certains points du cahier des charges, sous-évalue des charges, se trompe sur certaines notions…) [je suis d'autant plus intransigeant qu'il s'agit de mon groupe ; répression du mental].

 

La spirale dynamique mais infernale

 

J'extrapole les incidents sur la suite du projet, me fais des scenarios de conflit (des films), lesquels génèrent des émotions, en l'occurence de la colère. Les tripes se nouent, et je suis tendu [depuis cet été, je pratique du qigong, ce qui m'aide à détecter mes tensions et à me relâcher].

 

Tout ceci se calme avec un peu de temps ou d'autres sujets.

 

La boucle peut être redéclenchée, voire amplifiée par d'autres incidents.

 

Je peux pendant un certain temps m'abstenir d'extérioriser ce mécontentement et me contenter de remarques neutres à mon interlocuteur [neutre signifie pour moi dire "je suis mécontent", mais sans mettre d'emphase ou d'émotion ; est-ce de la fuite du conflit ? répression de l'instinct ?].

 

Mercredi dernier : la crise

 

J'échange avec mon prestataire autour de l'organisation de la première réunion. Je découvre à cette occasion que le prestataire a oublié de mentionner un décalage de 45 jours de l'échéance [au passage, dans la mesure où il y a eu certaines avancées favorables, le fait de relater cet événement créé un peu d'émotion, mais quasiment rien comparativement à la semaine dernière].

 

Je fais part de ma surprise et de mon mécontentement, mais de manière atténuée ; nous nous quittons en convenant qu'il revoit rapidement son planning [fuite du conflit ?].

 

Je commence à fulminer, à ressasser notre échange téléphonique ; je reste suspicieux [le mental s'active et entretient la colère].

 

Malgré notre échange et son engagement à envoyer un planning révisé, j'envoie un email pour formaliser notre échange (logique de preuve : me protéger) et mon grand mécontentement [en fait, je me suis reproché de ne pas avoir été plus tranchant au téléphone ; l'email était donc une manière d'extérioriser ce mécontentement].

 

Son retour email est l'apogée : il n'a pas bougé son délai, ne propose aucune solution alternative, ne reconnaît pas ses erreurs, et j'ai presque le sentiment qu'il me les colle sur le dos. J'ai le sentiment d'une fin de non-recevoir [plus j'écris et relate cette situation, plus mes sourcils se froncent et plus je tape vite sur mon clavier].

 

Je fulmine encore plus, n'arrête pas de me lever de mon siège, mes mains tremblent. Je m'apprête à répondre par email et donc à escalader [le centre instinctif prend le relai ou n'est-ce que de l'émotion ?] mais là, contrairement à mon habitude, un éclair de sagesse (l'expérience), je m'abstiens et n'envoie pas l'email (je le mets en brouillon) et me disant que j'attendrai le lendemain pour répondre.

 

Cependant, j'essaie d'appeler d'autres interlocuteurs du projet et d'échanger avec quelques collègues [l'objectif est d'évaluer ma prise de position et de me rassurer ; en l'occurence, les autres m'ont conforté ; si par malheur, les autres ne me confortent pas dans ma position, mon stress s'aggrave ; est-ce que l'on peut considérer qu'il s'agit d'une expression du centre émotionnel ?].

 

Le soir en rentrant, je restais assez réactif [centre instinctif]. Sur cette fin de journée, je n'ai pas réussi à travailler sur quoi que ce soit d'autre ; j'étais trop focalisé.

 

Dans des situations similaires, je ressens toujours le besoin de bousculer, d'accélérer les événements. Je réagis du tac au tac. Si je n'obtiens pas de réactions de l'autre partie, j'escalade et sombre dans des positions extrêmes : je vais mettre un terme au projet, à notre relation… mon objectif implicite étant d'obtenir une réaction et finalement lever l'incertitude [peut-on considérer qu'il s'agit d'une expression du centre instinctif ?].

 

Le lendemain, je suis plus posé ; autant parfois mon attitude de la veille peut me sembler ridicule (et je peux me sentir bête) [j'imagine qu'un type instinctif ne pourrait écrire cela], autant cette fois-ci, même si j'étais apaisé, le fait de rejouer dans ma tête le film de la veille a réactivé ma colère.

 

J'ai donc pris le téléphone pour appeler un interlocuteur plus haut placé chez mon prestataire et traiter le sujet. Convaincu de ma position, mon approche est plus posée, plus argumentée et plus percutante.

 

Avec un peu de recul, je note aussi que les personnes qui m'aident et contribuent positivement au projet entrent dans mon groupe ; je développe une certaine amitié, et aussi loyauté.

 

Je finirai par une remarque générale sur mes modes de fonctionnement ; dans mes relations aux autres, je suis très très souvent freiné, voire bloqué, par le souci de ne pas déranger. Je suis également souvent pris à ne pas intervenir dans des réunions, discussions ou échanges car j'hésite, car je souhaite dire la chose juste. Cela est beaucoup moins vrai quand je suis sur mon groupe ; dans un tel cas, j'ai moins de questionnement interne et suis prêt à réagir au quart de tour.

Tharros (6 alpha)

"Communiquer, c'est autant partager ce que l'on a en commun que gérer les différences qui nous séparent"

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Fabien Chabreuil

Bonjour Tharros,

 

Bon retour chez le 6 !

 

Pour la variante, j'ai quand même l'impression qu'il y a plus d'émotionnel (alpha) que d'instinctif (mu) dans cet épisode. Le vocabulaire employé semble bien refléter cla.

 

"Je peux pendant un certain temps m'abstenir d'extérioriser ce mécontentement et me contenter de remarques neutres à mon interlocuteur [neutre signifie pour moi dire "je suis mécontent", mais sans mettre d'emphase ou d'émotion ; est-ce de la fuite du conflit ? répression de l'instinct ?]."

Cela peut tout simplement être la passion de l'ennéatype…

 

"Je fulmine encore plus, n'arrête pas de me lever de mon siège, mes mains tremblent."

Franchement beaucoup plus alpha.

 

"L'objectif est d'évaluer ma prise de position et de me rassurer ; en l'occurence, les autres m'ont conforté ; si par malheur, les autres ne me confortent pas dans ma position, mon stress s'aggrave ; est-ce que l'on peut considérer qu'il s'agit d'une expression du centre émotionnel ?]."

Cela y ressemble bien, mais il faudrait préciser le type de soutien que tu attends des autres.

 

"Le soir en rentrant, je restais assez réactif [centre instinctif]."

En quoi est-ce instinctif ?

 

Très amicalement,

Fabien

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"Bon retour chez le 6 !"

Merci ! :happy:

 

"Je fulmine encore plus, n'arrête pas de me lever de mon siège, mes mains tremblent."

Franchement beaucoup plus alpha.

"Le soir en rentrant, je restais assez réactif [centre instinctif]."

En quoi est-ce instinctif ?

Aurais-je fait une erreur d'assimiler la colère au centre instinctif ? :sarcastic:

 

"L'objectif est d'évaluer ma prise de position et de me rassurer ; en l'occurence, les autres m'ont conforté ; si par malheur, les autres ne me confortent pas dans ma position, mon stress s'aggrave ; est-ce que l'on peut considérer qu'il s'agit d'une expression du centre émotionnel ?]."

Cela y ressemble bien, mais il faudrait préciser le type de soutien que tu attends des autres.

Souvent, j'en attends une confirmation que c'est bien l'autre qui a tort et pas moi ; dans un certain sens, il s'agit d'un soutien mental (éviter le doute de ma rationalisation de la situation). Mais, s'il n'y avait que ce seul besoin, l'échange ne durerait que deux minutes, et je pourrais le faire avec presque n'importe qui. Il semble dans de telles situations, je cherche plutôt à sentir le soutien des miens [plus émotionnel, non ?].

 

Pour la variante, j'ai quand même l'impression qu'il y a plus d'émotionnel (alpha) que d'instinctif (mu) dans cet épisode. Le vocabulaire employé semble bien refléter cela.
J'ai du mal à appréhender le centre émotionnel. (Peut-être trop de mentalisation et pas assez d'intuition là dedans ! Un stage Intuition ne me ferait pas de mal, au hasard !)

Très souvent, je fais les choses (ou ne les fais pas) en fonction de mon humeur ; si je n'ai pas envie, je ne le fais pas ; j'ai donc une forte propension à faire passer ce qui me plaît avant ce qu'il faut faire (régulièrement le plaisir passe avant le travail ; si quelque chose ne me plaît pas, je procrastine).

Le cas rapporté plus haut montre que la colère m'amène à agir.

Est-ce que je peux résumer cela à une séquence générale émotion-action et, pour pousser un peu plus, considérer que le centre émotionnel passe avant le centre instinctif, ce qui m'amènerait donc à du 6 alpha ?

 

Une dernière remarque : mon doute sur mon type 6 venait aussi du fait que je n'avais pas identifié mes groupes "forts" et la projection. L'épisode que j'ai relaté est le troisième que je vis en à peu près deux ans ; à chaque fois, cela se passe de la même manière. Cela fait deux ans aussi que je suis sur des projets qui correspondent à mes motivations de fond (mes "causes"). Cette récurrence m'a donc permis d'identifier mes groupes (jusqu'à mes 20-25 ans, c'était mes parents ; mais après ma longue rupture, j'en ai développé d'autres). La projection reste difficile à percevoir mais peut-être que maintenant que je connais mes groupes… cela va venir.

 

Bonne soirée.

Tharros (6 alpha)

"Communiquer, c'est autant partager ce que l'on a en commun que gérer les différences qui nous séparent"

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Bonjour Tharros,

 

"Aurais-je fait une erreur d'assimiler la colère au centre instinctif ? :sarcastic:"

Il me semble que la colère est, non seulement la problématique du centre instinctif, mais aussi une émotion que nous sommes tous susceptibles de ressentir (de même que la peur caractéristique du centre mental). Peut-être que tout dépend de la manière dont nous la vivons et l'exprimons.

Je suis 5 alpha, je réprime fortemement l'instinctif ; je ressens pourtant de fortes colères, assez proches de ce que tu décris. Tout comme toi, je "fulmine". Le problème, c'est que je fulmine dans mon coin, j'intériorise cette colère, et dans la plupart des cas, elle finit par se retourner contre moi (plus que contre les autres, sauf violation caractérisée de mon "château-fort").

Ma répression de l'instinctif se manifeste surtout par un report de l'action, voire un renoncement : tout comme toi, je vais faire un brouillon… pour finir par le jeter à la corbeille, après réflexion, une fois ma colère intériorisée (et apaisée, du moins en apparence). L'émotionnel en support (tourné vers l'extérieur en l'occurence) fait que je tiens sans doute plus compte des autres et de leurs réactions éventuelles (vexation, etc.) que quelqu'un qui réprime ce centre. La répression de l'instinctif fait le reste (ainsi que les caractéristiques de mon type). Il n'empêche, la colère est là, et elle me ronge.

Loin de moi l'idée de te typer à partir des quelques informations que j'ai sur toi en lisant ce sujet, mais ce que tu exprimes ne me semble pas incompatible avec le fait d'avoir l'émotionnel en centre de support, et de réprimer l'instinctif.

Je te souhaite de continuer à progresser dans la détermination de ton type.

Théo

Théo 5 alpha, aile en 4, C= S+/-- X++

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Merci Théo pour ton commentaire qui fut très parlant et éclairant pour moi. Tout comme toi, je tiens énormément compte des réactions éventuelles des autres.

Toute la difficulté avec l'émotion est sa fugacité ; elle est là… puis en mental, on y réfléchit, on y revient… et entre temps, elle a disparu.

Elle est finalement instable, et c'est ce qui rend l'action difficile.

Je réalise le nombre de fois où, avant une soirée ou un week-end, je m'imagine faire quelque chose, en ai énormément envie… puis quelques heures après, l'envie n'étant plus là ou une autre envie s'étant intercalée, je ne passe pas à la réalisation.

 

Bon, maintenant que j'ai identifié mon groupe, les miens (il s'agit plus de projets que de personnes), et ma hiérarchie des centres, je vais me concentrer sur le mécanisme de projection (que j'identifie encore mal ; peut-être, y a-t-il de la projection dans le fait de me considérer comme optimiste, porté à l'espérance et contrephobique…) et sur l'identification de mes émotions et de leur poids dans le passage à l'action.

 

Fabien, je profite de l'occasion pour te remercier encore une fois de tes apports ainsi que de tes conseils sur les différentes formations. Je vais pour l'instant mettre de côté les formations, fort intéressantes par ailleurs, qui alimenteraient mon mental (compréhension de l'ennéagramme : ailes, sous-types... – mon hypothèse pour l'instant est une aile 5 dominante et un sous-type Cordialité, mais je patienterai pour les valider).

Concernant la voix intérieure, je réalise sa forte présence par différents échanges en particulier sur ce forum ; cependant, je ne dirais pas qu'elle me dérange et n'ai donc pas pour l'instant de velléité particulière à l'interrompre (cela sera peut-être nécessaire). Je ressens plus fortement le besoin du lâcher prise. En tous cas, au prochain stage Intuition, tu pourras m'en dire un peu sur Éveil et aussi sur la Spirale Dynamique (tu as éveillé ma curiosité).

 

Bonne journée à tous.

Tharros (6 alpha)

"Communiquer, c'est autant partager ce que l'on a en commun que gérer les différences qui nous séparent"

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Fabien Chabreuil

Bonjour Tharros,

 

"Je réalise le nombre de fois où, avant une soirée ou un week-end, je m'imagine faire quelque chose, en ai énormément envie… puis quelques heures après, l'envie n'étant plus là ou une autre envie s'étant intercalée, je ne passe pas à la réalisation."

Cela va bien, encore une fois, dans le sens de la variante alpha : l'émotion est la condition de l'action.

 

"Je vais me concentrer sur le mécanisme de projection (que j'identifie encore mal ; peut-être, y a-t-il de la projection dans le fait de me considérer comme optimiste, porté à l'espérance et contrephobique…)."

Non, la projection consiste à attribuer à d'autres personnes des choses que tu penses ou ressens toi. C'est pour cela qu'elle est diificile à observer sans le feedback des autres.

 

"Je vais pour l'instant mettre de côté les formations, fort intéressantes par ailleurs, qui alimenteraient mon mental."

Je pense que tu as raison. Ton épouse devait le pressentir puisqu'elle t'a offert le stage Intuition. Damned, c'est donc vrai qu'elles ont toujours raison ! :happy:

 

Très amicalement,

Fabien

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