Identification du centre de support et activités pour évoluer

[Rosso]

Bonjour,

 

1. J'ai lu les quelques échanges à propos de l'identification du centre réprimé. J'essaie de trouver quel est le mien mais j'hésite encore. Je vous livre mes réflexions ; peut-être pourrez vous m'aider à y voir plus clair. Je suis de type 6.

 

Si j'ai bien compris le centre instinctif est le centre de l'action. Pour ce qui est de l'action au quotidien, ma proactivité dépend très fort du type d'activités. Exemple : je dois vider le bac à sable de ma fille avec les jouets depuis la fin de l'été et les jouets y sont toujours… Autre exemple : je voudrais coudre des jolis coussins mais… à ce stade ils sont toujours dans ma tête. En fait, mes envies (qui restent souvent à l'état d'envies) tournent souvent autour de l'art : peinture, sculpture, dessin, photos, couture, écriture… M'estimant peu douée pour ce genre d'activités, je n'en ai jamais réalisées aucune (sauf atelier d'écriture car je pensais que ça me donnerait les moyens de supplanter l'angoisse de la page blanche, mais ça n'a pas marché). Côté boulot, donner des coups de fil me coûte pas mal d'énergie ; on ne sais jamais, l'autre pourrait me manger , me trouver stupide j'en passe et des meilleurs…

 

Si le centre instinctif est le centre de la coordination, j'avoue que j'ai bien besoin d'un bon petit verre pour me laisser aller (un peu) sur une piste de danse (surtout quand un beau danseur m'invite).

 

Par contre, j'ai une furieuse envie d'évoluer pour me sentir mieux : j'en ai fait quasi mon objectif de vie (aussi le centre instinctif, non ?). Je n'ai donc pas de problème à suivre thérapies, formations en développement personnel, etc. Ce serait presque l'inverse j'en serais presque boulimique, le critère financier étant le facteur limitant.

 

2. Alors admettons que mon centre réprimé soit l'instinctif (à mon avis c'est le cas), quels types d'activités faut-il que je fasse, de la danse de salon, de la biodanza, du yoga, du taishi ? Quels types de thérapie ? J'avoue que je suis un peu perplexe car je viens de lire cet échange sur le lien entre Spirale Dynamique et Ennéagramme et les fameux nids de poule dont parle Fabien : les vMèmes VIOLET et BLEU pour le 6. Depuis un certain temps je suis très attirée par le chamanisme, je me verrais bien suivre des formations en lien avec cela et qui sait, rêvons un peu, devenir guérisseuse… Ainsi, cette activité ne serait donc finalement qu'un simple leurre pour satisfaire mon ego et qui risquerait de me désintégrer davantage ?

 

Mais alors comment savoir quand l'activité est la bonne ? Contrairement à ce que dit l'adage populaire, il ne faut donc pas écouter son coeur ou ses tripes, il vaut mieux raisonner sur base de l'ennéagramme et dire adieu à la spontanéité (moi qui ne le suis déjà pas beaucoup). Qui plus est, il faut aussi se faire violence et faire des choses qui sont à priori rebutantes pour nous et donc – au moins au départ - se forcer, s'embêter à faire des choses casse-pieds ?

 

3. Si le centre instinctif est mon centre réprimé, le centre émotionnel est le centre de soutien à mon centre mental, mais je ne vois pas bien comment. Vous avez des exemples pour un 6 ?

 

Merci beaucoup pour vos éclaircissements !

[Fabien Chabreuil]

Bonjour Rosso,

 

Bienvenue sur ce forum.

 

"Si j'ai bien compris le centre instinctif est le centre de l'action."

… et de la non-action. C'est un peu plus subtil que cela. Le cenre instinctif est celui de la survie physique et psychologique qu'il assure par l'action ou la non-action. L'action n'est au fond qu'une conséquence.

 

"Par contre, j'ai une furieuse envie d'évoluer pour me sentir mieux : j'en ai fait quasi mon objectif de vie (aussi le centre instinctif, non ?)."

Pas forcément. Un tiers de notre clientèle, sans doute plus, réprime le centre instinctif…

 

"Alors admettons que mon centre réprimé soit l'instinctif (à mon avis c'est le cas), quels types d'activités faut-il que je fasse."

Sur ce forum, la fonction "Recherche" est ta meilleure amie. (Je ne viens qu'en second car elle, elle est disponible 24/24 et 7/7. ) Ce sujet a déjà été traité plusieurs fois, dont 59 messages à ce jour dans la conversation "Activités et déséquilibre des centres" ; il y en a d'autres.

 

"Depuis un certain temps je suis très attirée par le chamanisme, je me verrais bien suivre des formations en lien avec cela et qui sait, rêvons un peu, devenir guérisseuse… Ainsi, cette activité ne serait donc finalement qu'un simple leurre pour satisfaire mon ego et qui risquerait de me désintégrer davantage ?"

Très probablement.

 

"Mais alors comment savoir quand l'activité est la bonne ?"

On dit souvent qu'on ne peut pas piloter seul son développement personnel, tout simplement parce que notre ego ne peut que nous entraîner sur des chemins qui lui plaisent.

 

"Contrairement à ce que dit l'adage populaire, il ne faut donc pas écouter son coeur ou ses tripes, il vaut mieux raisonner sur base de l'ennéagramme et dire adieu à la spontanéité (moi qui ne le suis déjà pas beaucoup)."

Il y a des contextes pour être spontané et d'autres où c'est inadapté. Si tu as un voyage à faire en voiture, tu ne prends pas spontanément les routes qui te tentent, tu suis plutôt un intinéraire (enfin, j'espère ! ). Ton évolution personnelle mérite sans doute autant d'attention.

 

"Qui plus est, il faut aussi se faire violence et faire des choses qui sont à priori rebutantes pour nous et donc – au moins au départ - se forcer, s'embêter à faire des choses casse-pieds ?"

Il est intéressant que tu te dises une "boulimique" du développement personnel et tu te poses cette question. A notre époque (ORANGE pour les amteurs de SD), beaucoup d'approches de développement personnel ne sont que des flattent-ego contre-productifs. Encore une fois, l'ego ne peut nous pousser que là où il se développe. Il n'y a pas de réelle évolution sans un minimum d'effort et de volonté. Il ne s'agit pas de se faire souffrir, ce serait tout aussi inefficace, il s'agit simplement de ne pas suivre la ligne de plus grande pente.

 

En dehors des techniques offertes se pose la question de ta propre attitude (c'est juste une question, je ne sais pas comment tu te comportes dans ce domaine). Enormément d'approches existent et plusieurs sont excellentes. Encore faut-il aller jusqu'au bout. Un grand classique est : je fais quatre jours d'ennéagramme, puis huit jours de PNL, puis un stage chamanique, puis une semaine de Tai-Chi, puis deux jours de constellations familiales, etc. Cela ne sert à RIEN. C'est juste l'ego qui dès qu'il voit poindre une difficulté ou la nécessité d'un effort s'enfuit vers quelque chose de tout nouveau et tout beau qu'il abandonnera dès qu'il se sentira menacé.

 

"Si le centre instinctif est mon centre réprimé, le centre émotionnel est le centre de soutien à mon centre mental, mais je ne vois pas bien comment. Vous avez des exemples pour un 6 ?"

Là aussi, fonction recherche. Le sujet a déjà été traité et tu peux poster dans ces discussions.

 

Très amicalement,

Fabien

[Rosso]

Merci Fabien pour ces éclaircissements !

 

Tu n'as pas confirmé ou infirmé que je réprimais probablement le centre instinctif : est-ce parce que tu ne peux pas le dire sur base des informations que j'ai fournies ?

 

Autres observations qui me viennent à l'esprit et qui concernent plutôt le centre émotionnel. Dans les groupes informels (= pas en lien avec le boulot), je fais connaissance relativement facilement avec les gens (m'en faire des amis est une autre paire de manches). Si je dois m'exprimer en public, je peux très facilement perdre le fil de mes idées, bégayer… Par ailleurs, j'ai fait de la sophrologie pendant un an et demi et nommer mes émotions était un exercice très difficile pour moi. Est-ce que ça confirme la répression du centre instinctif ?

 

Merci !

Rosso

[Fabien Chabreuil]

Bonjour Rosso,

 

"Tu n'as pas confirmé ou infirmé que je réprimais probablement le centre instinctif."

Je confirme que tu réprimes probablement le centre instinctif. Les éléments que tu as donnés vont dans ce sens. Ceci dit, il sont peu nombreux (dans le stage Centres, nous passons deux jours sur le sujet).

 

En dernier ressort, il n'y a que toi qui peux trancher par l'auto-observation. Demande-toi notamment quel est le centre qui cesse de fonctionner en premier en cas de fatigue ou de stress.

 

Très amicalement,

Fabien

[Rosso]

Merci Fabien pour tes réponses.

 

Evolution possible

 

J'ai commencé une rebirth thérapie, pour essayer d'exprimer davantage mes émotions car j'ai l'impression qu'exprimer ma tristesse notamment par rapport à la mort de mon père m'aiderait à faire mon deuil. Les thérapies verbales ne me permettent pas cela.

 

La première fois que j'ai réussi à lâcher un peu prise (genre après cinq séances de rebirth), j'ai eu une angoisse très très forte suscitée par des images horribles. Cette peur s'est ensuite transformée en très grande tristesse ; j'ai pu ensuite visualiser des images agréables et la séance s'est bien terminée, je me sentais beaucoup mieux. La seconde fois, je suis venue avec beaucoup d'appréhension car je n'avais pas envie de retraverser cette angoisse. A nouveau je l'ai ressentie très fortement mais parce que justement je ne voyais rien (genre tunnel tout noir, un vrai bad trip) et je n'ai ressenti aucune autre émotion. Ensuite, à nouveau j'ai pu visualiser des images agréables, je me sentais bien et la séance s'est bien terminée. La troisième fois, j'ai eu à nouveau cette angoisse, ce refus de lâcher vraiment prise, l'attente de visualiser quelque chose qui ne venait pas, mais cette fois-là je ne suis pas parvenue à visualiser des images agréables et la séance s'est mal terminée. Depuis je n'ai plus oser recommencer l'expérience, je n'ai aucune envie de revivre ces angoisses tellement fortes. J'ai l'impression que le problème vient du fait que je n'arrive pas à lâcher prise, que je suis trop dans le mental en train d'attendre d'avoir les bonnes images qui faut et pas assez dans le ressenti. Est-ce que cette méthode peut à force de persévérance m'aider à lâcher prise ou bien une angoisse trop forte risque t'elle de toujours empêcher le lâcher prise ? Dans ce cas, vaut-il mieux que je me tourne vers d'autres thérapies comme la gestalt ou ???

[Fabien Chabreuil]

Bonjour Rosso,

 

C'est curieux, j'ai l'impression qu'en fait, tu reposes sous une autre forme la même question que dans ton premier message : est-ce que je ne peux pas trouver une voie qui me permette d'évoluer sans souffrance ? En tant que 7, je comprends très bien cette demande , mais hélas la réponse est non. La reconnection au centre émotionnel est toujours douloureuse dans un premier temps… parce qu'on ne l'a quand même pas réprimé pour rien ! Comme je te l'avais suggéré, fais des recherches sur ce forum et tu trouveras de très nombreux témoignages en ce sens.

 

Concernant le Rebirth, c'est une thérapie émotionnelle très violente. Je ne la conseillerais jamais comme début de travail sur soi à quelqu'un réprimant l'émotionnel. Par contre, cela peut-être une bonne méthode en fin de parcours.

 

Très amicalement,

Fabien