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Mécanismes de 6 aile 5


Harper

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Bonjour à tous,

Je viens d'être confrontée à quelques désagréments professionnels causés par une autre personne de même profil, et je me suis posé la question des mécanismes égotiques du 6 aile 5, en particulier la manifestation de l'avarice (aile) subordonnée à la loyauté/évitement de la déviance (type). En réfléchissant à mes propres fonctionnements dans ce cadre, voici ce à quoi j'arrive :

  • Riso et Hudson associent au type 5 la croyance comme quoi les ressources sont systématiquement vues comme limitées. Je partage une telle croyance.
  • En même temps, la loyauté me conduit à investir du temps, de l'énergie, de la présence, pour "les miens" (famille, amis, responsabilités de travail, engagements dans le cadre des loisirs… ben oui, c'est pas très loyal à sa chorale ou à son groupe de musiciens de manquer trop de répétitions, s'pas ?).

L'un plus l'autre donnent la croyance suivante : "Si je me disperse trop, c'est-à-dire si j'investis de l'énergie, du temps, de la présence, dans trop de choses, ET SI les miens avaient soudain besoin de moi et que je n'avais plus d'énergie, :peur:  :peur: déviance  :peur:  :peur:"

Conséquences : J'évite de m'engager dans trop de choses… Non seulement ça m'épuise, mais… ET SI ça me générait un conflit de loyautés ?  :peur:

  1. Cas extrême : dans les pires moments je ne m'investis dans plus rien du tout.
  2. Je me définis un ordre de priorités dans mes loyautés, et mon énergie est investie (à peu près) dans cet ordre (à noter que dans les moments où ma seconde aile en 7 s'exprime plus librement, il m'est plus facile de redistribuer mes priorités).
    À ce niveau-là, je constate chez les spécimens observés personnes de mon entourage manifestant ce profil deux "variantes" principales :
    1. Celles qui donnent un maximum à très peu de gens, groupes, factions, etc. et quasiment rien au reste,
    2. Celles qui par principe d'objectivité (ou n'étant pas liées à une faction particulière ?) donnent un minimum statutaire à tout le monde (dans les limites de ce qui peut être considéré comme "les siens"), et ensuite investissent le reste par ordre de priorité.

Je ne sais pas si ces "variantes" correspondent à quelque chose dans l'ennéagramme (par exemple : l'importance relative de l'un ou l'autre instinct, comme plus de X et moins de S pour la première ?) ou relève d'un autre modèle (genre F ou T dans le MBTI), ou simplement une différence de vMème (ou des expressions différentes du même vMème, après tout, un BLEU option "lutte des classes" n'a pas reçu les mêmes instructions qu'un BLEU option "catho").

Voilà où j'en suis pour le moment.

Très cordialement,
Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour Bénédicte,

J'ai trouvé beaucoup de points communs entre les mécanismes que tu décris et ceux de mon mari (un 6 aile 5).

Tout d'abord, il partage bien évidemment la croyance comme quoi "les ressources sont systématiquement limitées", ce qui le conduit en période de fatigue (et donc d'intégration moindre) à penser : "Si je me disperse trop… déviance." Chez lui cette croyance se traduit par une phrase qu'il me répète souvent dans ces circonstances, du genre : "Je suis en mode 'veille' aujourd'hui. Je dois économiser mon énergie, au cas où…"

J'ai côtoyé de très près trois "spécimens" 6 aile 5, et je les ai tous vu produire la variante qui "donne un maximum à très peu de gens, groupes, factions, etc. et quasiment rien au reste."
L'un d'entre eux (mon mari) est un 6 X+ ORANGE/vert, un autre (mon collaborateur de Saga Corporate) est un 6 S+ BLEU, et je n'ai pas d'idée du vMème dominant pour la troisième, une 6 C+.

Je me disais que la seconde variante qui "par principe d'objectivité […] donne un minimum statutaire à tout le monde […] et ensuite investit le reste par ordre de priorité" était peut-être liée à un état de désintégration ?! Le seul que j'ai vu produire davantage cette seconde variante était mon collaborateur 6 qui était effectivement de sous-type Social et très sérieusement désintégré à certains moments !

Chez mon mari qui est de sous-type sexuel, cette seconde variante n'apparaît quasiment jamais. Dans les cas de désintégration avancé, il pratique l'isolation totale et n'utilise ses ressources que pour les contraintes professionnelles (ce qui, je pense, est une manière de "donner" aussi pour Sa Famille, car il faut assurer leur subsistance… Ainsi, il n'est pas déloyal, même s'il ne nous accorde pas de temps !).

En espérant que ça pourra t'aider dans ta réflexion, je te souhaite une excellente journée.

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Je me suis demandé si le fait d'être alpha et de réprimer l'instinctif n'aggravait pas le phénomène. Qu'en pensez-vous ?

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous,

Aurore, j'ai personnellement l'impression de fonctionner plutôt à partir de la deuxième variante, mais il se peut que je me berce de douces illusions… ou que selon le contexte, je fonctionne sur l'une ou l'autre.

Examinons ma situation personnelle :

  • Aspect conservation : je vis seule, et n'ai donc pas de responsabilité familiale, du moins pour l'instant tant que mes parents sont autonomes. Du point de vue conservation, mon sous-type, ma priorité est donc d'assurer ma propre survie, et à part quelques coups de main ponctuels, personne n'est là pour s'occuper de moi. Donc une vision des choses passablement égocentrique.
  • Aspect professionnel : priorité absolue aux missions qui me sont explicitement confiées et qui ne dépendent que de moi, ou principalement de moi. À l'intérieur, j'essaie d'équilibrer de manière aussi objective que possible. Pour le reste, minimum statutaire. Et le résidu, s'il y a lieu, va en priorité aux personnes que j'aime bien et/ou qui se sont montrées loyales avec moi.
  • Étant X- (voire X-- ?) par défaut, cet aspect se manifeste très rarement, mais dans ces moments-là, il est clair que je vais consacrer beaucoup d'énergie à l'individu visé, et beaucoup moins au reste de l'univers.

On aurait alors… une troisième variante : je m'occupe de moi en priorité, puis de mes responsabilités explicites, puis (minimum statutaire) de la collectivité et de mes amis.

On pourrait faire quelques hypothèses :

  • Sous-type sexuel : première variante très probable.
  • Sous-type social : variable selon l’existence de factions dans la structure, le niveau de tension entre ces factions, et l'attachement du 6 à sa faction.
  • Sous-type conservation : tendance à la première variante si responsabilités familiales, variable (ou égocentrique) sinon.

Hypothèse 6 alpha - 6 mu de Fabien :

Il est probable que dans les moments de désintégration du 6 alpha où l'émotionnel prédomine, le phénomène "les miens d'abord" soit aggravé. Toutefois pour les 6 mu, je pense qu'il y a une différence entre un instinctif un peu plus tourné vers l'extérieur (pouvoir, donc tendance à privilégier sa faction) ou vers l'intérieur (contrôle de soi, donc peut-être plus tendance à une objectivité de principe).
Au fait, Fabien, de quel phénomène parlais-tu ? Si c'est plutôt la limitation des ressources, je pense que

  • Le 6 alpha se sent limité en priorité sur ce qu'il réprime, en particulier l'énergie ;
  • Le 6 mu aussi, mais lui c'est la prise en compte des besoins, émotions, etc.

Je me suis assez souvent fait envoyer sur les roses, par l'un ou l'autre 6 mu qui n'avait rien à faire de mes états d'âme.

Très cordialement,
Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour à tous,

Je ne sais si je peux aider ici et maintenant, mais ces distinctions entre 6 qui donnent à quelques individus/groupes et 6 qui donnent à tous par souci d'objectivité m'intéressent.

Aujourd'hui, je me suis précisément posé la question de savoir si j'avais vraiment envie de rester dans un groupe quelconque à long terme. Je ne sais quel a été ou est le sous-type dominant de ma vie. Jusqu'au début de l'âge adulte, conservation, je crois. Depuis quelques années, en tout cas, c'est sûrement sexuel, pour la bonne et simple raison que je suis absolument incapable de m'investir dans un groupe où je n'espère pas créer ou maintenir une relation intime. C'est comme qui dirait une urgence, et d'ailleurs je viens de prendre mes distances avec un groupe où je vois peu de plaisir en perspective à ce niveau. Évidemment, peut-être que c'est plutôt une question d'aile (plutôt que d'instinct d'ailleurs, heureusement j'en suis fort dénuée) !

Voilà où le bât blesse parfois pour moi avec l'ennéagramme. Parfois, j'ai du mal moi aussi, cela a été dit dans un message de cette conversation, à distinguer ce qui vient de l'instinct, du sous-type et de l'aile. (Pour le reste, bien évidemment, c'est puissant. Je suis en train moi aussi d'analyser le caractère de spécimens personnes de types précis pour le moment, et je n'en reviens pas de voir comme "ça marche". Si seulement ça "marchait" aussi bien avec moi.  :cry:

Dans le même ordre d'idée que mon état d'esprit actuel, je me souviens de ma première pendaison de crémaillère, à laquelle j'avais réuni une dizaine d'amis soigneusement sélectionnés dans tous les groupes que j'avais fréquentés pendant dix ans. Histoire de me dire que je pouvais être la seule raison de l'existence d'un groupe. En fait, depuis, c'était il y a dix ans, je n'ai fondamentalement pas changé. Je donne un maximum de choses à peu de gens et… pendant un temps déterminé, avant de me mettre en route vers de nouvelles aventures socio-culturo-spirituelles.

Non, j'exagère, je fais un noir portrait de moi, car mon niveau de stabilité augmente au fil des années. Tout d'abord, voici ce que je ne fais plus : je ne m'investis plus du jour au lendemain au maximum dans un groupe en faisant serment d'allégeance avant de disparaître six mois plus tard, du jour au lendemain. Je ne dissimule plus guère les aspérités de mon caractère afin de mieux plaire et manipuler mon entourage. Et, surtout, surtout, j'accepte d'avoir une vraie place au sein d'un groupe. Durant mon adolescence, je refusais systématiquement de prendre part à des activités où je n'étais pas sûre d'avoir la première place, par peur de me retrouver systématiquement à la dernière. Et donc, forcément, je ne donnais… rien.

Tout cela ressemble en effet fort à des "mécanismes typiques de 6 à aile 5", mécanismes qui peuvent être contrebalancés par l'aile 7. Une pincée d'émotion, un centre que je "conscientise" avec beaucoup d'intérêt ces temps-ci, peut aussi être un bon remède à l'avarice. L'émotion permet d'entrer en relation réelle avec l'entourage et de découvrir que ni l'étude (aile 5), ni le groupe (type 6) ne valent pour eux-mêmes, mais sont des moyens d'entrer en contact avec la race humaine dans son ensemble ou des individus. Je crois que j'ai beaucoup à apprendre des émotionnels (et des instinctifs aussi, sûrement, mais je les connais encore moins, m'étant toujours principalement cantonnée avec des mentaux).

Ceci dit, je crois qu'en tant que 6, j'accorde parfois encore trop d'importance à ce que peut penser un groupe de moi. Réflexion d'un 2 au sujet d'un groupe de partage que nous fréquentons : "Ce que tu peux apporter au groupe ? La question est superflue !" Cela veut vraiment tout dire.

Cordialement,
Françoise

Françoise – E6

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tou(te)s,

Françoise : "Plutôt que d'instinct d'ailleurs, heureusement j'en suis fort dénuée."
Heureusement ? Heureuse de réprimer un centre ? Si tu veux travailler sur toi, peut-être qu'une priorité est de prendre conscience de l'impact négatif du centre réprimé

Très cordialement,
Fabien

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Bonjour Françoise,

D'après mon expérience personnelle, le fait que le modèle ait du mal à marcher sur soi-même peut être dû :

  • à un élément existant qu'on n'est pas encore prêt à envisager pleinement (qu'est-ce que j'ai pu avoir du mal avec la répression du mental…)
  • une croyance, un élément imaginaire ou exagéré, etc. auquel on est encore attaché.

Qu'appelles-tu "long terme" dans le fait de rester dans un groupe quelconque ? Plusieurs mois, plusieurs années ?
Si tu es 6 alpha, la place de l'émotionnel-relationnel est probablement forte dans tes relations de groupe, et donc le fait d'y avoir des amis et/ou des intimes potentiels est très important. En ce qui me concerne, c'est aussi un élément important, et le départ de personne(s) que j'aime dans le groupe peut me poser la question d'y rester ou non…
Cela dit, j'ai tendance, si j'y ai une fonction, à rester autant que possible jusqu'au bout de mon mandat. Si j'ai payé une inscription, je reste jusqu'à la fin de la période en cours, pour des raisons mesquines de rentabilisation de mon investissement (avarice), à moins que l'énergie ou l'investissement (en temps, surtout, ou en concentration) ou encore les aspects pénibles ne soient devenus franchement supérieurs à ce que ça m'apporte.
Dans tous les cas il m'est assez difficile de passer à autre chose en cours de route (à moins qu'une perspective prometteuse sur quelque chose qui m'intéresse déjà ne soit apparue). La plupart du temps si je quitte une activité, il y a un temps de latence avant que je ne finisse par trouver que je m'ennuie, que je m'encroûte, ou que je ne vois plus personne  :sad: avant de mettre autre chose à la place.

L'aspect "relation amicale ou intime potentielle" peut chez moi servir de motivation pour me bouger le train arrière et me connecter à une activité ou un groupe que je n'aurais pas envisagé en tant que besoin personnel.

"Ceci dit, je crois qu'en tant que 6, j'accorde parfois encore trop d'importance à ce que peut penser un groupe de moi."
Belle sixtation :wink: faisant apparaître à la fois le mental préféré et le mécanisme de projection. Bien entendu je pourrais en dire autant.

Très cordialement,
Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour à tous,

Fabien, tu aurais été moins sévère si tu avais su que cet été, j'ai fait un effort énorme en participant à un trekking, et en Turquie qui plus est (travail sur l'instinctif + sur la peur, assurément). Je suis mère depuis quelques années aussi, et un enfant aide assurément à entrer dans la vie concrète. Mais il est vrai que depuis la rentrée, je n'assure plus. Quant à la prise de conscience des impacts négatifs… Hélas, je ne les perçois que trop bien. J'ai énormément de mal en cette période où mon mari et mon fils, qui transforment nos cour et jardin en forêt, me sollicitent pour des visites dans les pépinières. Même me rendre au jardin me semble fastidieux. Je "bovaryse".

Disons aussi que mon aile 7, quand je ne vais pas trop bien, me joue vraiment des tours, car si je pose alors une action en vue de satisfaire un appétit, l'action risque d'être peu ajustée, disproportionnée par exemple par rapport à un vécu relationnel anodin. Entre impulsivité et passivité, le choix n'est pas terrible, ni pour moi, ni pour autrui.

Bénédicte, quand tu dis

D'après mon expérience personnelle, le fait que le modèle ait du mal à marcher sur soi-même peut être dû :

  • à un élément existant qu'on n'est pas encore prêt à envisager pleinement (qu'est-ce que j'ai pu avoir du mal avec la répression du mental…)
  • une croyance, un élément imaginaire ou exagéré, etc. auquel on est encore attaché.

que veux-tu dire ? Peux-tu donner un exemple vécu par un 6, pas forcément personnel. Et surtout, comment arrives-tu à faire la part des choses entre l'imaginaire et la réalité ? J'imagine (!) qu'il s'agit surtout d'observer de mieux en mieux les réactions et motivations d'autrui pour savoir "où on en est", comme tu le dis par ailleurs.

Concernant ma "durée de vie" dans un groupe, ces sept ou huit dernières années, c'était en moyenne un an. Mais je passe le cap dans un groupe où je pourrais m'engager à vie d'ici quelques années. À voir. En tout cas, je voudrais arriver à cela, je crois que je trouve une famille spirituelle que j'ai longtemps cherchée (huit ans de recherche, déjà). À part dans mon couple puis ma famille (sept ans pour le couple, cinq pour la famille), je ne suis jamais arrivée à me sentir tout à fait à l'aise quelque part.

En tout cas, pour en revenir à l'avarice, je l'expérimente encore amèrement dans ce groupe dont je parle ci-dessus, où je ne vois pas de "perspective agréable" (relationnelle ou culturelle). Sans casser (n'étant plus si sauvage), je n'ai pu m'empêcher de faire comprendre que je "n'y trouve pas mon compte", ce qui me déplaît souverainement car m'oblige à reconnaître qu'il y a encore bien du travail à faire en matière de loyauté… Mais au fond, n'ai-je pas droit à ma liberté s'il y a peu d'affinité ? C'est lâche, ça. Entre un week-end qui vient de se terminer et un autre prévu en avril, j'ai déjà dit qu'il y avait peu de chances pour qu'on me revoie entre temps pour des activités non-culturelles. Il faut vraiment que j'apprenne (des émotionnels notamment) à apprécier de vivre une relation non pour ce qu'elle m'apporte sur le plan culturel, mais aussi pour elle-même.

Cordialement,
Françoise

Françoise – E6

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Fabien Chabreuil

Bonjour Françoise,

 

"Fabien, tu aurais été moins sévère si tu avais su que cet été, j'ai fait un effort énorme en participant à un trekking, et en Turquie qui plus est (travail sur l'instinctif + sur la peur, assurément)."

C'est vraiment qui aime bien châtie bien. :thumb_up: Si tu as trouvé mon message trop dur, je te prie de m'en excuser. :sorry:

 

"En tout cas, je voudrais arriver à cela, je crois que je trouve une famille spirituelle que j'ai longtemps cherchée (huit ans de recherche, déjà)."

Attention, pour un 6, une famille spirituelle peut être un simple "groupe" de 6, c'est-à-dire une structure voulue par l'ego pour se protéger, l'objectif spirituel du groupe n'étant qu'une façade masquant ce désir de sécurité.

Je ne dis bien évidemment pas que c'est le cas, juste que les 6 en général ont besoin d'une vigilance particulière en ce domaine.

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Françoise,

Exemples de :
"un élément existant qu'on n'est pas encore prêt à envisager pleinement (qu'est-ce que j'ai pu avoir du mal avec la répression du mental…)"
Comme indiqué ci-dessus, en ce qui me concerne, j'ai eu du mal avec la répression du mental. C'est surtout dû au fait que mon image de moi était principalement fondée sur mes qualités et compétences mentales.
D'autres 6 de ma connaissance ont (ou ont eu) un problème avec l'idée de peur (ce qui m'a valu d'entendre la superbe sixtation "je n'ai jamais peur… mais je suis un angoissé").

"une croyance, un élément imaginaire ou exagéré, etc. auquel on est encore attaché."
En ce qui me concerne, lesdites qualités et compétences mentales sur lesquelles était fondée mon image de moi étaient associées au type 5. D'où le mal que j'ai pu avoir à lâcher le 5 pour le 6.
Je crois me rappeler d'une 6 aile 7 qui intervenait il y a quelques cinq ans sur ce panneau et qui est restée longtemps attachée à l'idée d'être 7 (je suis optimiste, je positive…).

Je pense aussi qu'on peut rattacher à cette idée de croyance, les idées sinon fausses, tout au moins exagérées, qu'on ce fait sur un type. En particulier tous les comportements qu'on tend à associer au 6 et qui rendent le type difficilement acceptable pour soi-même. Exemple "le 6 est conformiste", "le 6 est conservateur", "le 6 préfère être mal accompagné que seul (faux en ce qui me concerne)", etc.

"Et surtout, comment arrives-tu à faire la part des choses entre l'imaginaire et la réalité ? J'imagine (!) qu'il s'agit surtout d'observer de mieux en mieux les réactions et motivations d'autrui pour savoir 'où on en est', comme tu le dis par ailleurs."
En effet. Mais aussi en observant de mieux en mieux mes propres réactions et motivations, mes désirs, mes émotions, mes sensations de malaise…
Et en sachant que dans certains contextes ma perception n'est pas toujours fiable (surtout quand il s'agit d'anticiper sur les problèmes potentiels…).

"Concernant ma 'durée de vie' dans un groupe, ces sept ou huit dernières années, c'était en moyenne un an. Mais je passe le cap dans un groupe où je pourrais m'engager à vie d'ici quelques années. À voir. En tout cas, je voudrais arriver à cela, je crois que je trouve une famille spirituelle que j'ai longtemps cherchée (huit ans de recherche, déjà). À part dans mon couple puis ma famille (sept ans pour le couple, cinq pour la famille), je ne suis jamais arrivée à me sentir tout à fait à l'aise quelque part."
Un an, ce n'est déjà pas si mal… et, après tout, on a bien le droit de faire quelques essais et de partir si on ne se trouve pas particulièrement bien… a fortiori si on envisage du long terme.
Je ne sais pas si l'on peut se sentir "tout à fait à l'aise" en permanence quelque part. Là, je ne sais pas si c'est mon cynisme personnel, ou mon ressenti émotionnel fluctuant, ou bien si le "tout à fait bien quelque part" est un fantasme fondé sur une bonne part d'amnésie sélective. Personnellement je tends à remplacer par "suffisamment bien en règle générale pour envisager de donner suite".

"Sans casser (n'étant plus si sauvage), je n'ai pu m'empêcher de faire comprendre que je 'n'y trouve pas mon compte', ce qui me déplaît souverainement car m'oblige à reconnaître qu'il y a encore bien du travail à faire en matière de loyauté…"
De deux choses l'une : soit tu as des attentes démesurées, et tu peux peut-être faire un travail là-dessus, soit ce n'est pas le cas et "tu n'y trouves pas ton compte" en effet, et alors, que t'apporte vraiment ce groupe ? J'espère pour toi qu'il ne s'agit pas uniquement de t'empoisonner l'existence pour le douteux plaisir de constater à quel point tu es loyale (faire de la loyauté pour la loyauté).

"Mais au fond, n'ai-je pas droit à ma liberté s'il y a peu d'affinité ? C'est lâche, ça."
Pourquoi est-ce lâche ? Par rapport à qui ou quoi ?

Très cordialement,
Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour à tous,

Bénédicte, je crois comprendre ce que tu veux dire ou du moins entrevoir, par rapport à la répression du mental, puisque moi aussi je me suis longtemps considérée comme une adepte de la pure connaissance. Quelle désillusion ce fut, par rapport à moi-même, quand j'ai dû admettre que l'étude n'était qu'un support dans mon désir de sécurité. Ce qui fut notamment frustrant était l'idée de ne pas être désintéressée, car j'ai un idéal de désintéressement assez fort. La prise de conscience de mon avarice fut vraiment lourde à gérer pendant quelques années (vers la vingtaine), elle m'a obligée à admettre qu'au fond, je n'étais pas une sainte (d'aucuns pourront essayer de tricher avec l'idée de sainteté, puisqu'il paraîtrait que l'on peut tous y prétendre, mais moi, je ne m'y trompe pas). Le choc. En même temps, accepter ce défaut terrible m'a permis de baisser mes exigences vis-à-vis d'autrui et donc d'entrer en relation sans "complexe de supériorité", complexe qui dissimulait d'ailleurs une peur d'aller vers autrui.

Je me suis "sentie mal" également quand j'ai dû admettre que non seulement je n'étudiais pas toujours pour le plaisir, mais qu'en plus je délaissais volontiers les études pour m'amuser. Pas souvent, mais sans beaucoup de mesure quand je le faisais…

Tout cela a changé, j'ai appris à aimer vraiment et plus souvent l'étude, qui m'a permis de rencontrer plein de gens formidables (il y en a beaucoup que je n'oublierai jamais, même si je ne dois plus les voir), et à me mesurer un peu lorsque je m'amuse, un peu moins rarement d'ailleurs.

Voilà pour ce qui concerne le sujet de la conversation proprement dit. Par rapport à mon anticipation des problèmes à venir, je suis "en plein dedans", dans un contexte relationnel social, puisque je suis en train d'essayer de casser une relation dont j'ai besoin en posant des questions du genre "est-ce qu'on continue, vu qu'on va bientôt rencontrer tel et tel problème, et que je sais qu'il y a telle et telle chose qui ne vont pas, chez toi comme chez moi ?" Le vis-à-vis de cette relation en question étant 2, imagine mon angoisse à l'idée de ne pas pouvoir arriver à fuir. Non, j'exagère un peu, je suis très lucide sur la question, et en même temps, je crois que j'ai à apprendre de chaque type de caractère. C'est précisément pour garder cette relation-là, pour répondre à ta toute dernière question, que je ne fais que prendre des distances avec un groupe qui n'a en effet pas grand-chose à m'apporter et non le quitter (et il se fait que le 2 en question est plus attaché au groupe que moi). Il faut dire aussi que prendre des distances avec un groupe plutôt que le quitter sauvagement ou sans préavis me permet "bien évidemment" ("nouvelle 6 riche" !) de manifester à chacune des personnes présentes que je la respecte en tant que personne ce qui, il faut le dire, n'est généralement pas mon fort. Je crois que, pour une fois, c'est perceptible et perçu.

J'en viens là à une des raisons qui m'aurait fait penser que je ne suis pas 6 : j'ai toujours eu peu d'enthousiasme pour les projets des autres, non seulement les projets personnels, mais aussi les projets de groupe. Je me suis toujours arrangée pour me "défiler", et je suis certaine que ce n'était pas par contrephobie essentiellement : c'était par avarice. Pas question de perdre mon temps dans une mini-entreprise qui, au dernier tour, avait laissé tomber ma "fabuleuse dernière nouvelle" comme produit ! Ce genre de comportement a toujours suscité de la peur en moi : peur d'être rejetée du groupe-classe, du groupe de catéchisme, etc. Mais malgré tout (et notamment, parfois, des reproches réels), je ne cédais pas à la pression intérieure. Vive l'aile 5 même si c'est vrai qu'elle fonctionne mieux en régime de désintéressement !

Merci en tout cas Bénédicte, tes questions m'ont bien fait réfléchir.

Cordialement,
Françoise

Françoise – E6

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  • 7 years later...

Bonjour à tous,

J'ai bien retenu que l'aile se développe au même degré d'intégration ou de désintégration que le type et que les mécanismes égotiques secondaires jouent au même niveau que ceux du type.

Il me semble avoir assez tardivement développé mon aile 5, et cela par nécessité, par besoin de m'isoler pour ne pas faire une hémorragie d'énergie dans le service compulsif à mon "groupe" (entourage proche : famille et amis).

 

J'y vois un apprentissage, car la compulsion causée par l'orientation de loyauté est très forte et il me faut de la vigilance et une certaine volonté pour aller simplement vers un sain isolement. Sinon, lorsque je tarde trop, je vis alors l'isolation car, avec ce besoin de me ressourcer, je deviens alors très avare de ma présence. Le temps nécessaire à un retour équilibré dans le monde est directement proportionnel au temps que je me suis laissée subir le service par loyauté.

Amicalement,
Sophie-Athéna

Sophie-Athéna – 6 mu, ailes 5 et 7, Conservation, C+, S=/-, X-

 

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