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Instinctif réprimé contre émotionnel réprimé


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Bonjour tout le monde,

 

J'étais hier en train de faire une comparaison entre les personnes réprimant l'émotionnel et les personnes réprimant l'instinctif, lorsqu'une idée m'est venu à l'esprit. J'aimerais vérifier si elle est correcte.

 

Le centre instinctif est plus fonctionnel que le centre émotionnel, mais cela n'implique pas que l'instinctif est plus important que l'émotionnel. Le manque d'émotions peut-être plus fréquement remplacé par l'usage d'un autre centre que cela n'est le cas pour le non-usage de l'instinctif. Un réprimeur de l'émotionnel peut cacher son manque d'émotions par un petit sourire, ou faire semblant d'avoir des émotions, ou (s'il s'agit d'un besoin de montrer son empathie) agir et aider la personne qui souffre, par exemple (l'instinctif remplace l'émotionnel), ou donner directement la solution au lieu de montrer à quel point on est désolé (le mental remplace l'émotionnel ; cela m'arrive souvent, mais ça devrait arriver aux mentaux qui répriment l'émotionnel davantage). Or s'il s'agit de la répression du centre instinctif, on est confronté davantage à devoir utiliser l'instinctif car il ne peut pas être toujours remplacé. Si nous devons prendre un bain, comment remplacer l'usage de l'instinctif par un autre centre (peut-être cela serait-il possible dans l'avenir) ? Si nous devons nous dépêcher pour ne pas râter le bus/taxi/métro, on n'a qu'à courir.

 

Les réprimeurs de l'instinctif, devant utiliser l'instinctif davantage que l'émotionnel pour les réprimeurs de l'émotionnel, ont leur troisième centre plus fort que le centre émotionnel de ceux répriment l'émotionnel ! C'est la même chose pour, par exemple, le fait que les minorités linguistiques parlent la langue de la majorité alors que la majorité ne parle pas leur langue. Ou par exemple, les gauchers savent se servir de leur main droite, mieux que les droitiers savent se servir de leur main gauche.

 

Je vous remercie,

Hamlet

Hamlet (E6, conservation(cordialité))

"Un premier signe du début de la compréhension est le désir de mourir." Franz Kafka.

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Bonjour Hamlet,

 

Please : pas de généralisations?

 

Bien que droitière, je pense que je ne suis pas trop nulle avec ma main gauche. Gamine, je m'étais pété le poignet et comme je ne voulais pas que mes parents le découvrent, j'ai uniquement utilisé ma main gauche pendant les dernières semaines de l'année scolaire en disant à tout le monde que? j'étais ambidextre ! Je peux t'assurer que ce n'est pas vrai, mais j'ai réussi à faire preuve d'une extraordinaire capacité d'adaptation. Nécessité fait loi !

 

Es-tu gaucher ?

 

Pour le reste de tes observations :

 

Chez moi, l'instinctif arrive en premier, le mental en support et l'émotionnel en dernier. Cela ne signifie pas que l'émotionnel est totalement plat. Cela veut dire chez moi que ma réaction première est, le plus fréquemment, d'utiliser l'instinctif.

 

Maintenant je pense qu'il y a des circonstances où l'utilisation de tel centre est plus appropriée que celle d'un autre. Par l'auto-observation, je me rends de mieux en mieux compte que me laisser aller à l'utilisation naturelle de l'instinctif (ou même du mental) ne laisse pas beaucoup de place à l'émotionnel. Pour utiliser ce dernier, il faut lui laisser de la place. Et si je ne lui laisse pas la place, je sais qu'il aura du mal à s'exprimer tout seul !

 

Ton exemple du bain : c'est vrai qu'il faut utiliser l'instinctif pour faire couler son bain et se plonger dans la baignoire. Mais cela ne signifie pas que les autres centres sont exclus. Si je me dis "pour prendre un bain, je dois penser s'il reste assez d'eau chaude dans le ballon électrique", je ne suis pas sûre que ce soit de l'instinctif pur jus ! Et si je me connecte à mon état de fatigue après une grosse journée et que je ressens par anticipation le bien être que je vais ressentir à me délasser un petit quart d'heure dans la baignoire, je ne suis pas sûre non plus que cela ait quelque chose à voir ni avec l'instinctif, ni avec le mental?

 

Bonne journée.

Shana (8 alpha, Aile 7)
Les bateaux sont à l’abri dans les ports. Mais ils ne sont pas faits pour cela. (proverbe yiddish)

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Bonjour Shana,

 

J'ai voulu dire qu'en général ou qu'en moyenne, les gauchers savent de servir de leur main droite mieux que les droitiers savent se servir de leur main gauche.

 

"Es-tu gaucher ?"

Non, il m'est trop dur d'écrire avec ma main gauche. Par contre je sais comment dessiner avec. Etant donné que mon cerveau n'a pas un contrôle très fort sur ma main gauche, celle-ci me permet de donner une touche artistique particulière et belle à mon dessin. Donc dans ce cas, elle n'est pas si gauche que ça dans ce domaine. Mais si on veut parler globalement, ma main gauche est très retardée.

 

"Par l'auto-observation, je me rends de mieux en mieux compte que me laisser aller à l'utilisation naturelle de l'instinctif (ou même du mental) ne laisse pas beaucoup de place à l'émotionnel. Pour utiliser ce dernier, il faut lui laisser de la place. Et si je ne lui laisse pas la place, je sais qu'il aura du mal à s'exprimer tout seul !"

Dans ton cas, tu connais l'ennéagramme et l'hiérarchie de tes centres. Or une fois on a pris conscience de nos potentialités gauches et non-développées, travailler sur ces derniers devient plus facile.

 

"Si je me dis "pour prendre un bain, je dois penser s'il reste assez d'eau chaude dans le ballon électrique", je ne suis pas sûre que ce soit de l'instinctif pur jus !"

OK, mais l'usage du mental est négligeable ici, si on le compare avec l'usage de l'instinctif. Disons qu'on dépensera 200 calories, on dépensera peut-être une calorie mental pour cela.

 

"Et si je me connecte à mon état de fatigue après une grosse journée et que je ressens par anticipation le bien être que je vais ressentir à me délasser un petit quart d'heure dans la baignoire, je ne suis pas sûre non plus que cela ait quelque chose à voir ni avec l'instinctif, ni avec le mental?"

Mais la fonction sensation. J'irais avec toi pour dire que c'est l'émotionnel. Est-ce dans ce cas nécessaire de ressentir le bien-être, donc selon toi utiliser l'émotionnel ? Je parle des cas où on est obligé de faire fonctionner tel ou tel centre. On utilise rarement notre centre réprimé lorsque celui est remplaçable.

 

Merci Shana. :thumb_up:

Hamlet (E6, conservation(cordialité))

"Un premier signe du début de la compréhension est le désir de mourir." Franz Kafka.

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Bonjour à tous,

 

J'étais hier en train de faire une comparaison entre les personnes réprimant l'émotionnel et les personnes réprimant l'instinctif, lorsqu'une idée m'est venu à l'esprit.
D'abord, l'Ennéagramme n'est pas fait pour comparer les gens, juste pour les accepter et pour travailler sur sa propre progression.

 

Ensuite, cette comparaison est infaisable, car il faudrait comparer des gens au même niveau de répression des centres, et c'est impossible à définir. C'est ignorer que, comme Shana le dit à juste titre, réprimer un centre ne veut pas forcément dire ne pas savoir s'en servir, mais juste qu'il est en troisième priorité. Il y a autant de manières de réprimer un centre que de personnes.

 

Ajoutons enfin qu'en tant que 6, tu fais là encore une fois plus de mental, de manière assez stérile donc, et que tu renforces ainsi ton ego. L'Ennéagramme n'est pas, non plus, fait pour ça.

 

Le centre instinctif est plus fonctionnel que le centre émotionnel.
C'est inexact, et contraire à toutes les connaissances actuelles en neurobiologie.

 

Les réprimeurs de l'instinctif, devant utiliser l'instinctif davantage que l'émotionnel pour les réprimeurs de l'émotionnel, ont leur troisième centre plus fort que le centre émotionnel de ceux qui répriment l'émotionnel !
Inexact aussi. On ne peut pas vivre sans les trois centres. Nous disposons donc tous d'un minimum vital dans chacun d'entre eux. Quel que soit le centre réprimé, on trouve des gens n'ayant que le minimum vital de ce centre.

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour,

 

Fabien il faudrait que je rapelle ce que j'ai écrit dans le premier message. Les pensées que j'ai illustrés dans cette discussion ne sont que des idées, elles sont donc uniquement au niveau de la tête, et ce qui est le plus important est que j'ai voulu les vérifier. Je ne les considères donc pas comme crédibles. C'est juste pour te dire que ce n'est pas un mauvais usage de l'Enneagramme. On a le droit d'avoir des questions ou des idées dans la tête, on ne peut pas les empêcher de venir. Mieux vaut les vérifier que de les garder en tête? Les garder en tête serait le vrai mauvais usage de l'Ennéagramme.

 

Lorsque je dis comparer, je ne veux pas dire voir qui est le meilleur et qui est le perdant. C'est une examination des caractéristiques et leurs comparaisons.

 

Shana, je te prie de m'excuser. Je t'assure que je n'avais pas pour intention de montrer qui est le plus avantagé et qui ne l'est pas. Que ça soit en ce qui concerne la polarité gauche/droite de préférence ou la répression de l'instinctif/émotionnel. Je n'ai fait qu'illustrer mes idées, et heureusement (pour toi), la seconde s'est révélée fausse. J'espère que celà n'a pas suscité en toi une volonté de vengeance. :thumb_up:

 

Merci,

Hamlet

Hamlet (E6, conservation(cordialité))

"Un premier signe du début de la compréhension est le désir de mourir." Franz Kafka.

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Bonjour Hamlet,

 

"Mieux vaut les vérifier que de les garder en tête? Les garder en tête serait le vrai mauvais usage de l'Ennéagramme."

Les vérifier ou les garder en tête, c'est, dans tous les cas, utiliser son mental, ce qui, pour un mental comme toi, est une mauvaise utilisation de l'Ennéagramme. Vérifier, c'est valider le mental et donc l'inciter à examiner une nouvelle idée. La seule chose est faire est d'élargir l'attention à autre chose que le mental.

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Hamlet,

 

No problem ! Si tu penses avoir à t'excuser de quelque chose alors j'accepte tes excuses. Bien que pour ma part, je ne pense pas que ce soit nécessaire de s'excuser de quoique ce soit?

 

Et il n'y a pas de vengeance à craindre ! :kiss2:

 

Je ne me suis pas placée dans cette discussion sur le terrain du "plus" ou du "moins" quelque chose, ni sur le terrain du "mieux" ou du "moins bien". Mon intervention avait uniquement valeur de témoignage vécu. Un point c'est tout. Partant de là chacun est libre d'avoir sa vision des choses. Pas de généralisation, donc? ni dans un sens ni dans l'autre.

 

Ayant l'instinctif en premier, je pense néanmoins que le mental ne fonctionne pas trop mal chez moi. Moi aussi j'ai très souvent des idées dans la tête. Très très souvent? Toutefois j'ai l'impression qu'elles sont rarement dissociées de l'expérience. Soit avant, soit après.

 

Exemple 1 : si je fais l'expérience de quelque chose (instinctif), cette expérience peut effectivement être une piste de reflexion (mental) pour moi et aussi pour les autres si cela les intéresse. Et je peux volontiers le partager avec d'autres (mental et +/- émotionnel). Toutefois il ne s'agit pas pour moi de généraliser une théorie (mental) à partir de cette expérience mais d'être attentive, par exemple, si cette expérience est susceptible de se renouveler dans d'autres exemples vécus (par moi ou par d'autres). Et aussi dans quelle mesure cette idée peut être contredite par des expériences différentes. Cela demande de prendre un peu de distance par rapport à cette première expérience. Pas toujours facile. Mais cela permet aussi de rester ouvert.

 

Exemple 2 : si j'ai une idée (mental en premier), je vais très probablement chercher à l'expérimenter (instinctif). A un moment ou à un autre (aujourd'hui, si possible, ou plus tard, peu importe). Sinon il y a de fortes chances que l'idée en tant que telle n'ait qu'un intérêt limité chez moi. Restée à l'état de théorie pure, j'ai l'impression d'être un peu frustrée. Et surtout j'aurais envie de répondre : "oui, et alors ?"

 

Et je pense aussi (à vérifier?) que si une idée n'a pas été validée par l'expérience, j'aurais peut-être moins tendance à la partager spontanément. Ou alors, si je le fais, je prendrai les précautions oratoires pour indiquer clairement que ce n'est qu'une idée.

 

De même, si j'ai une idée je chercherai le plus souvent d'abord à la vérifier ou l'expérimenter moi-même (ou au moins commencer de le faire) avant de demander aux autres ce qu'ils pensent de mon idée. C'est un bon moyen pour moi de savoir si cette idée peut être utile ou si c'est seulement de la masturbation intellectuelle.

 

Cela ne signifie pas que je n'aime pas les "brainstorming". Cela peut-être très enrichissant, excitant et amusant sur le moment. Cela signifie seulement qu'il est nécessaire, pour moi, qu'il en sorte quelque chose de concret.

 

Voici ma contribution du jour.

Bonne journée. :thumb_up::proud: :proud:

Shana (8 alpha, Aile 7)
Les bateaux sont à l’abri dans les ports. Mais ils ne sont pas faits pour cela. (proverbe yiddish)

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