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Vieillir et accepter l'approche inéluctable de la mort


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Bonjour à tous,

Il y a un sujet qui me tracasse depuis longtemps : certains types sont-ils mieux armés pour vieillir et supportent-ils mieux l'approche inéluctable de la mort ?
Le post que j'ai fait cet après-midi sur mon père a réveillé mes questions.

J'ai parfois l'impression que pour un 8, il est extrêmement difficile de vieillir :

  • Vieillir, c'est voir s'amenuiser ses forces physiques… Et donc devenir faible ! Mon père tirait une grande fierté de son immense force physique. Personnellement, je tire aussi fierté de ma grande résistance physique ( :blush: Oui je sais, ce n'est pas bien ! C'est égotique !). Je me dis qu'avec l'âge, je vais très mal vivre la décadence physique !
  • Vieillir, c'est aussi voir décliner ses capacités intellectuelles. Et pour un 8 alpha, c'est aussi quelque chose de difficile ! Je vois mon père se battre chaque jour contre le temps en prenant des cours de langues, en se mettant à l'informatique… Bref, il fait tout pour ne pas perdre ses neurones ! Il est facile de voir que c'est un souci constant chez lui. Il est devenu plus faible physiquement, alors il veut rester fort dans la tête.
  • Vieillir, c'est parfois se retrouver invalide et incapable d'être autonome. Comment accepter cela pour un 8 qui met l'indépendance et l'autonomie au dessus de tout ?

J'ai souvent l'impression qu'il est beaucoup plus facile de vieillir pour les types de la triade émotionnelle. Parce que, après tout, la capacité à ressentir et partager des émotions demeure.
Je suis toujours fascinée par cette paix et cette sérénité qui se dégagent des grands parents qui partagent amour et émotion avec leurs petits enfants.

Si je prends le cas de ma mère 2 alpha :

  • La décadence physique lui a posé problème car elle ne pouvait plus aider les gens comme par le passé (l'instinctif n'était plus autant support !)
  • Les problèmes d'image ont été très importants vers l'âge de 60 ans. Elle a fait un lifting car, déclarait-elle, "c'est une question de respect pour les gens qui me regardent."

Mais une fois qu'elle a accepté sa nouvelle image, elle a gardé son centre préféré (émotionnel) intact et partage désormais de grands moments de joies et d'émotions avec ses petits enfants.

Je me doute bien que la solution passe par l'intégration. Toutes les raisons invoquées pour refuser la vieillesse pour un 8 sont directement dictées par mon ego.

La question de la mort, je ne sais pas trop quoi dire.

J'ai failli mourir trois fois dans ma vie. Les deux premières fois, c'était en plongée. J'ai du palmer des heures pour sauver ma peau ! L'idée de la mort m'a effleurée, et immédiatement j'ai su que je n'allais pas mourir. (Bizarrement, le fait de ne pas avoir eu d'enfants m'a fait dire que je vivrai. C'est d'autant plus bizarre que je ne voulais absolument pas d'enfants à l'époque.) Je savais aussi que tant qu'il me resterait une once d'énergie, je me battrai pour vivre (sans doute l'espérance liée à mon centre instinctif préféré).
Toutefois, je ne sais absolument pas quel sera mon ressenti le jour où j'aurai 70 ou 80 ans, et que la fin sera inéluctable.

Mon père dit souvent : "Je vais bientôt crever, alors je ne m'emmerde plus avec les conneries." Et ben pourtant, il s'embête drôlement avec des bêtises égotiques !
C'est pathétique de réaliser à quel point on ne contrôle rien (quand on est 8 et qu'on s'est battu toute sa vie pour tout contrôler !).

Accepte-t-on mieux la mort lorsqu'on est intégré ? Certainement !

D'autres types pourraient-ils apporter leur témoignage ? Mon hypothèse d'une meilleure acceptation du vieillissement par les centres émotionnels est-elle exacte ? (J'ai bien conscience de la "bizarrerie" de mon hypothèse, les émotionnels ayant un problème avec l'image !)

J'avais écrit ce message une première fois, et je l'ai perdu en le postant (le PC a planté !). J'ai rarement ressenti autant de peine (tristesse profonde) qu'en écrivant ce premier message.  :sad:  :cry: J'ai eu beaucoup moins de peine en l'écrivant une seconde fois… Je ne sais pas trop pourquoi ?!

Allez promis, la prochaine fois je vous fais un post super-rigolo !!

PS : ben à part ça, je ne suis pas trop vieille !  :wink: Il n'y a aucune raison pour que ces sujets me préoccupent.  :confused:

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Bonjour Aurore,

 

Sur ce sujet, je vais distinguer trois étapes : vieillir, mourir, être mort.

 

Pour le fait de vieillir, je retrouve bien évidemment l'impact de ma hiérarchie des centres de l'ego.

 

La perspective de perdre mes facultés intellectuelles est une horreur. Tout ce qui les handicape est pénible : par exemple, quand la cinquantaine passée, j'ai dû commencer à mettre des lunettes pour lire, cela a été un moment assez douloureux.

 

Je ne suis pas d'accord avec le fait que les facultés émotionnelles ne soient pas affectées par l'âge. Par exemple, des gens atteints de la maladie d'Alzheimer peuvent ne plus reconnaître leurs proches et/ou devenir très agressifs avec eux. Envisager cela est assez insupportable.

 

Quant à l'instinctif réprimé, bien sûr, son affaiblissement pose moins de problèmes tant qu'il n'a pas d'impact sur les autres centres. Ainsi, être dans un fauteuil roulant n'est pas un drame, être aveugle et ne plus pouvoir lire en est un. Cependant, la possibilité d'être physiquement dépendant heurte violemment mon ego (liberté, liberté chérie).

 

Optimisme de l'ennéatype oblige, je ne crois pas que cette déchéance soit une fatalité, loin de là. Et pour renforcer cette conviction, j'observe avec plaisir tous les contre-exemples disponibles.

 

Mourir pose le problème de la souffrance. Il y a une différence entre mourir dans la douleur d'un cancer en phase terminale et mourir tranquillement dans son sommeil. En fait, je n'ai aucunement peur de mourir, seulement de souffrir. Là non plus, cela ne m'obsède pas.

 

Être mort ne me pose aucun problème. Je pense aux vers du poète :

Jean-Roger Caussimon a dit :

Je la chante et, dès lors, miracle des voyelles
Il semble que la Mort est la sœur de l'amour
La Mort qui nous attend, l'amour que l'on appelle
Et si lui ne vient pas, elle viendra toujours


[…] Et n'allez pas confondre et l'effet et la cause.
La Mort est délivrance, elle sait que le Temps,
Quotidiennement, nous vole quelque chose,
La poignée de cheveux et l'ivoire des dents.

Elle est Euthanasie, la suprême infirmière
Elle survient, à temps, pour arrêter ce jeu
Près du soldat blessé dans la boue des rizières
Chez le vieillard glacé dans la chambre sans feu

 

C'est quelque chose que j'ai toujours envisagé, depuis la plus petite enfance, comme un fait auquel n'est lié aucune émotion négative personnelle. Par exemple, à sept ou huit ans, quand on me demandait pourquoi je mangeais dans mon assiette ce qui me plaisait le plus, gardant pour la fin ce que j'aimais moins, je répondais calmement : "Si je meurs avant d'avoir fini de manger, au moins j'aurais mangé ce que je préfère." Une telle phrase n'était pas justifiée par des évènements de ma vie : j'avais une excellente santé et il n'y avait pas eu de décès parmi mes proches.

 

Seule me gêne ici la souffrance que cela causerait à quelques personnes.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Aurore et Fabien,

 

Comme Fabien, l'idée d'être morte ne me dérange pas, sinon dans la souffrance que cela pourrait générer pour les gens qui restent. Mourir dans la souffrance ou dépossédée de mes moyens d'observer et de ressentir me fait horreur ; je suis curieuse des sensations de ce moment, et ne pas pouvoir le vivre pleinement serait pour moi une grande frustration.

 

Quant à vieillir, pour le moment j'aime bien. J'aurai 40 ans l'année prochaine. Je me suis déjà retrouvée en situation où mon mental n'était ni le plus brillant, ni aussi brillant que par le passé ; le processus de deuil étant déjà bien entamé, je n'en souffre pas trop.

 

Bisous fleur. :rofl:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Ah Fabien et Kiki !

 

Le sujet a beau être sérieux, vous m'avez fait rire ! :rofl:

 

Fabien, tu dis : "Être mort ne me pose aucun problème […] Seule me gêne ici la souffrance que cela causerait à quelques personnes."

Ben moi aussi, je m'en fiche d'être morte puisque je ne serai plus là pour voir ! Je pensais que tout le monde pensait comme nous. En fait, j'ai peur de la mort de ceux que j'aime, mais ma propre mort ne me pose aucun problème (si elle n'est pas précédée de souffrance bien sûr !).

 

Kiki, j'ai explosé de rire en lisant : "Quant à vieillir, pour le moment j'aime bien. J'aurai 40 ans l'année prochaine." Parce que 40 ans, c'est vraiment pas vieux ! (Note que quand j'avais 10 ans, la notion de vieux commencait à 20 ans ! :laugh:) Moi aussi, je vais avoir 40 ans dans deux ans, et je n'ai pas l'impression de vieillir, mais plutôt de mûrir, et je trouve ça super ! Certes, mon corps commence à porter les stigmates du vieillissement cutané, mais je me trouve mieux qu'à 20 ans car je suis mieux dans ma tête !

 

Mais je crois que quand j'aurai 70 ans, je trouverai ça beaucoup moins super !

 

Bonne soirée à tous !

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Bonjour à tous,

 

"Le sujet a beau être sérieux, vous m'avez fait rire !"

Tsss tsss, nos ego de 7 en ronronnent de satisfaction.

 

Bien sûr que si certaines personnes ont peur d'être mortes. C'est tout le thème du monologue de Hamlet (acte III, scène 1) :

 

William Shakespeare a dit :

Être ou ne pas être ! C'est là la question S'il est plus noble à l'âme de souffrir les traits poignants de l'injuste fortune, ou, se révoltant contre cette multitude de maux, de s'opposer au torrent, et les finir. Mourir, dormir, rien de plus, et par ce sommeil, dire : nous mettons un terme aux angoisses du cœur, et à cette foule de plaies et de douleurs, l'héritage naturel de cette masse de chair ? Ce point, où tout est consommé, devrait être désiré avec ferveur. Mourir, dormir. Dormir ? Rêver peut-être ; oui, voilà le grand obstacle. Car de savoir quels songes peuvent survenir dans ce sommeil de la mort, après que nous nous sommes dépouillés de cette enveloppe mortelle, c'est de quoi nous forcer à faire une pause. Voilà l'idée qui donne une si longue vie à la calamité. Car quel homme voudrait supporter les traits et les injures du temps, les injustices de l'oppresseur, les outrages de l'orgueilleux, les tortures de l'amour méprisé, les long délais de la loi, l'insolence des grands en place, et les avilissants rebuts que le mérite patient essuie de l'homme sans âme, lorsqu'avec un poinçon il pourrait lui-même se procurer le repos ? Qui voudrait porter tous ces fardeaux, et suer et gémir sous le poids d'une laborieuse vie, si ce n'est que la crainte de quelque avenir après la mort ? Cette contrée ignorée dont nul voyageur ne revient, plonge la volonté dans une affreuse perplexité, et nous fait préférer de supporter les maux que nous sentons, plutôt que de fuir vers d'autres maux que nous ne connaissons pas ? Ainsi la conscience fait de nous tous des poltrons ; ainsi tout le feu de la résolution la plus déterminée se décolore et s'éteint devant la pâle lueur de cette pensée. Les projets enfantés avec le plus d'énergie et d'audace, détournent à cet aspect leur cours, et retournent dans le néant de l'imagination.

 

Et puisque j'en suis à la veine littéraire, voici sur la peur et la tristesse de vieillir :

 

Léo Ferré a dit :

Vingt ans

Pour tout bagage on a vingt ans
On a l'expérience des parents
On se fout du tiers comme du quart
On prend le bonheur toujours en retard
Quand on aime c'est pour toute la vie
Cette vie qui dure l'espace d'un cri
D'une permanente ou d'un blue jean
Et pour le reste on imagine

Pour tout bagage on a sa gueule
Quand elle est bath ça va tout seul
Quand elle est moche on s'habitue
On se dit qu'on est pas mal foutu
On bat son destin comme les brèmes
On touche à tout on dit je t'aime
Qu'on soit de la Balance ou du Lion
On s'en balance on est des lions

Pour tout bagage on a vingt ans
On a des réserves de printemps
Qu'on jetterait comme des miettes de pain
A des oiseaux sur le chemin
Quand on aime c'est jusqu'à la mort
On meurt souvent et puis l'on sort
On va griller une cigarette
L'amour ça se prend et puis ça se jette

Pour tout bagage on a sa gueule
Qui cause des fois quand on est seul
C'est ce qu'on appelle la voix du dedans
Ça fait parfois un de ces boucans
Pas moyen de tourner le bouton
De cette radio on est marron
On passe à l'examen de minuit
Et quand on pleure on dit qu'on rit

Pour tout bagage on a vingt ans
On a une rose au bout des dents
Qui vit l'espace d'un soupir
Et qui vous pique avant de mourir
Quand on aime c'est pour tout ou rien
C'est jamais tout c'est jamais rien
Ce rien qui fait sonner la vie
Comme un réveil au coin du lit

Pour tout bagage on a sa gueule
Devant la glace quand on est seul
Qu'on ait été chouette ou tordu
Avec les ans tout est foutu
Alors on maquille le problème
On se dit qu'y a pas d'âge pour qui s'aime
Et en cherchant son cœur d'enfant
On dit qu'on a toujours vingt ans.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonsoir à tous,

Décidément Aurore, tu as le chic pour lancer des sujets extra !

Bon je suis assez d'accord avec toi, Fabien, pour dire que "vieillir", "mourir" et "être mort", ce n'est pas la même chose !

Quand j'ai lu ton histoire de fauteuil roulant, j'ai fait des bonds ! Pour moi, ça serait l'horreur absolue ! Probablement car chez moi l'instinctif arrive en tête…

Me retrouver molle du bulbe, ça, ça serait pas chouette du tout non plus ! Je ne veux même pas l'imaginer (mental en support chez moi) !

Vieillir au niveau des émotions ? :surprised:
Heureusement que tu as donné d'exemple d'Alzheimer, car sinon je ne voyais pas bien non plus, comme Aurore, comment on pouvait vieillir au niveau émotionnel. Pour moi c'était une notion super-abstraite (centre émotionnel réprimé chez moi).

Mon rapport avec le vieillissement est assez bizarre. Je précise pour toutes les "djeunettes" du panneau que vous me devez le respect ! :rofl: (47 balais cet été !)

D'un côté, avoir attrapé 47 ans cette année, ça me fait frémir ? Pas tellement pour aujourd'hui, mais pour la suite car j'imagine que ça ne va aller en s'arrangeant ! Encore que ? :rofl::cool: D'un autre côté, je trouve cet état de chose totalement irréel ! Je sais que j'ai OBJECTIVEMENT 47 ans (sur mon passeport), mais ce que je ressens c'est que mon âge, ce n'est pas moi. Dans ma tête, je crois que j'ai arrêté le compteur la nuit de mes 30 ans (la nuit où je suis passée si près de la mort). D'ailleurs je suis fière par exemple de peser exactement le même poids qu'à 30 ans ! Pourvou que ça doure !
À certains moments, je me sens l'âme d'une gamine de 16 ans (ce qui probablement me vaut des rapports vachement chouettes avec beaucoup d'ados !), et d'autres fois je me sens carrément être une "très vieille âme".

Globalement je suis plutôt mieux dans ma peau qu'à 20, 30 ou même 40 ans… Surtout de l'intérieur ! Je devrais aussi dire que je me sens mieux dans ma peau maintenant (depuis un an environ) que les deux années précédentes.

Quand quelqu'un me dit que je ne fais pas mon âge, sur le coup ça me fait plutôt plaisir (Monsieur l'Ego est flatté), mais en fait je crois que je m'en fiche un peu !

Je précise que mon mari a 16 ans de moins que moi. Ça aussi, ça doit probablement me motiver à ne pas me laisser aller ! Il y a deux ou trois ans, ça m'a fait flipper car je me disais : maintenant ça va encore je peux encore faire illusion, mais quand j'aurai 60 ans ? Ou plus ?

Quelques rares fois, j'en ai parlé avec mon mari : je me suis aperçue qu'il n'y a que moi que ça fait flipper ! Soit il m'aime vraiment beaucoup (même avec mes rides qui commencent ? arghhhhh !), soit il est totalement inconscient, soit il s'en fiche complètement, soit il a du mal à se projeter dans l'avenir. Compte tenu de sa culture, je pencherai beaucoup pour la dernière solution (évidemment la première est bien aussi ! :rofl:).

Mes deux grand-mères ont été très importantes pour moi. L'une était totalement "sans âge". Et aussi l'âge elle s'en fichait complètement. L'autre, hyper coquette, a continué à faire sa gym tous les matins jusqu'à un âge extrêmement avancé et prendre grand soin d'elle (visage, corps, mental…). Vieillir pour elle était un drame. Et elle le refusait totalement !
Je pense être une sorte de cocktail de leurs deux perceptions (d'où, peut-être, mes contradictions…).

Il y a trois ans, je me suis aperçue que ma vision de près commençait à être moins bien (en voulant lire un de ces nouveaux plans de métro pliables de poche !). Ça m'a fait un choc ! Mais pas longtemps. Quelques jours… Direct je suis allée voir mon ophtalmo pour ce début de presbytie (extrêmement léger !). Mon ophtalmo m'a dit que je pouvais encore attendre un an ou deux pour passer aux verres progressifs. Je l'ai saoulé pour qu'il me les prescrive ! "Si je viens vous voir, c'est pour avoir une super-vue ! Et puis personne ne saura que les verres que j'ai sur le nez sont progressifs… à moins que je le dise." En réalité, effectivement je le dis… et je n'ai aucun problème avec ça.

Pour les cheveux blancs, pareil ! La découverte du premier a été un choc ! Pareil… pas longtemps ! En fait cela n'allait pas du tout avec le scénario que m'avait prédit ma grand mère paternelle qui est décédée à un âge avancé sans un seul cheveu blanc sur la tête, et qui m'avait toujours dit que je serai comme elle. (Comment ça ! Un cheveu blanc sur la tête de ta petite fille ? Ah mais non, ça c’est pas possible du tout… Mémé, tu t'es gourée ?). À noter que ma grand-mère est partie avant l'apparition de mon premier cheveu blanc !

À la fois je me dis qu'il est tout à fait dans mon pouvoir de garder un corps de nymphette aussi longtemps que je le voudrais ! Si je veux ! (Ce qui doit avoir un rapport avec l'évitement de la faiblesse du 8.) Et en même temps, je suis capable d'être dans une forme d'acceptation. Cela n'a rien à voir avec de la résignation. C'est autre chose. Et aussi je me dis que le fait que l'âge avance me procure (et me procurera certainement encore) d'autres avantages.

Mourir ? Ah ben ça, c'est compliqué aussi. Je ne suis pas du tout prête à mourir ! J'aurais l'impression que ça arriverait trop tôt ! Que je n'aurais pas eu le temps de faire tout ce que j'aimerais bien encore faire. J'ai le sentiment que j'ai encore des tonnes de choses à faire et à apprendre. Bref, je ne suis pas pressée et je vous remercie tous d'envoyer un mail à la "grande faucheuse" que je ne suis pas candidate pour tout de suite ! Et qu’elle peut rester dans la salle d’attente.

Quand je pense à la Mort (personnage), je me dis que je suis plus forte qu'elle… Et toc ! Je pense que ça va bien avec la tendance du 8 à prendre des risques…

À l'âge adulte, j'ai été confrontée à peu de décès de proches. Essentiellement le décès de mes deux grands mères. J'ai, bien sûr, ressenti de la peine et du chagrin. Mais assez rapidement, je suis passée à l'acceptation. À un moment cela m'a posé question ! Et je me suis demandée si je n'étais pas insensible, car beaucoup de gens autour de moi semblent avoir un processus de deuil beaucoup plus long. Je pense en fait que cette acceptation chez moi est le fruit de ma capacité à me connecter à tout le positif que j'ai vécu avec elles deux, car je sais que je suis riche de tout cela. Bien sûr j'aurais pu en avoir plus (si elles avaient vécu plus longtemps !), mais j'aurais pu aussi en avoir tellement moins !

Et puis je me dis qu'elle devaient continuer leur route à elles. Et que leur route passait à ce moment-là par leur départ. Et que c'est bien comme cela !

Lorsque ma grand mère maternelle est décédée, il y a presque trois ans (l'autre était partie il y a presque vingt ans, je n'ai jamais connu mon grand père maternel et mon grand père paternel est décédé alors que j'avais 5 ans), j'ai réalisé que je perdais avec elle la dernière représentante de ma "trosième génération", et qu'avec son départ, il n'y a avait plus dans ma lignée que deux générations (celle de mes parents et la mienne) et que je n'avais pas eu d'enfants. Et que cela s'arrêterait après moi. Ça m'a fait bizarre !

Être mort ?
Je ne sais pas ce que ça fait. Je vous raconterai quand j'y serai…

J'ai la croyance qu'il y a quelque chose après. Que l'âme va se balader ailleurs. Et que c'est pour cela que je voudrais que la mienne soit plus chouette quand je partirai que quand je suis arrivée ! Et que si c'est le cas, ce sera toujours ça de fait pour pouvoir continuer le boulot dans la prochaine vie !

Bonne soirée à tous ! :kiss2:

P.S. : Merci à Fabien d'avoir ravivé le grand Léo à notre mémoire !

Shana (8 alpha, Aile 7)
Les bateaux sont à l’abri dans les ports. Mais ils ne sont pas faits pour cela. (proverbe yiddish)

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Bonjour à toutes,

Je voudrais juste rajouter que j'ai donné comme exemple de vieillissement émotionnel la maladie d'Alzheimer. C'est un cas extrême. Mais en réalité, le vieillissement émotionnel me paraît être aussi fréquent que le viellissement mental ou instinctif. J'ai vu nombre de vieillards se replier sur eux-mêmes, leur vie, leurs soucis matériels, leurs problèmes de santé, le modèle du monde de leur jeunesse, et ainsi être moins connectés aux autres.

Je ne crois pas que les membres du centre émotionnel y échappent plus que les autres. J'ai, par exemple, connu des 2 aigris du retour insuffisant qu'ils avaient obtenu pour leur amour et qui se désintégraient dans la colère.

Inutile de me remercier de vous avoir cassé le moral pour la journée. :proud:

Je voudrais aussi rajouter un petit complément à mon témoignage personnel suite au message de Shana ("Bonne soirée à tous !" dans un texte posté à 8h51 du matin, tu pourras nous dire que tu l'avais tapé hier soir, mais certains soupçonneux diront qu'il y a eu de l'excès cette nuit ! :rofl:).

Vieillir ne me pose aucun problème d'image. Cheveux blancs ou rides, et alors ? Un être humain peut être beau quel que soit son âge, et un beau vécu sera toujours plus beau que du Botox ou de la teinture !

Par contre, le thème de la différence d'âge me gêne un peu, effet de l'émotionnel en centre de support. J'ai sept ans de plus que Patricia. En tenant compte du fait que, statistiquement, un homme vieillit plus vite qu'une femme et qu'il meurt plus jeune, cela me cause quelques soucis, non pour moi, mais pour elle qui n'a pas l'étoffe d'une veuve joyeuse. Ceci dit, on a toujours le droit de faire mentir les statistiques ! :happy:

Très amicalement,
Fabien

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Fabien,

 

Merci pour ta réponse.

 

Pour rassurer les soupçonneux :

J'avais effectivement tapé mon message hier soir. Mais impossible de l'envoyer ! Le problème venait peut-être de mon fournisseur d'accès et pas forcément du panneau. J'ai donc enregistré mon message dans un document Word… et l'instinctif étant fort chez moi, j'ai fait mon copier-coller ce matin sans prendre le temps de relire ! D'où l'anachronisme !

 

Pour rassurer les TRÈS soupçonneux :

Un 8 n'est pas un 3 : ce que je dis est vrai ! :proud:

 

Après cela, vous penserez bien ce que vous voudrez… :proud:

 

Bisous.

 

Petit rajoutis sur le Botox !

Effectivement ce serait une solution magique pour ma méga-ride du lion !

Mais à l'idée de ne plus avoir le contrôle de ces muscles ! :thumb_up: Inenvisageable chez moi…

Shana (8 alpha, Aile 7)
Les bateaux sont à l’abri dans les ports. Mais ils ne sont pas faits pour cela. (proverbe yiddish)

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Bonjour Shana, Fabien et les autres qui vont venir témoigner !

 

"Petit rajoutis sur le Botox ! Mais à l'idée de ne plus avoir le contrôle de ces muscles ! :thumb_up: Inenvisageable chez moi."

Beurk, je confirme !!!!! Non-contrôle des muscles = horreur absolue !

 

"Par contre, le thème de la différence d'âge me gêne un peu, effet de l'émotionnel en centre de support. J'ai sept ans de plus que Patricia. En tenant compte du fait que, statistiquement, un homme vieillit plus vite qu'une femme et qu'il meurt plus jeune, cela me cause quelques soucis, non pour moi, mais pour elle qui n'a pas l'étoffe d'une veuve joyeuse. Ceci dit, on a toujours le droit de faire mentir les statistiques !"

Ben tu vois, j'ai l'émotionnel réprimé mais je pense souvent à cette statistique, car mon mari a aussi sept ans de plus que moi, et ça m'embête car je n'ai pas envie d'être une petite vieille solitaire ! Ceci dit, comme il est super-sportif, je compte sur lui pour exploser les statistiques. Mais l'idée de me retrouver seule me chagrine ! Car ma rencontre avec mon 6 mu préféré est la meilleure chose qui me soit arrivée dans la vie ! :proud::proud::kiss2:

 

Ceci dit par rapport à la mort, je crois que perdre des ascendants est une chose plus acceptable et plus facile à vivre. Par contre voir mourir un enfant ou un de ses amis (à un âge pas trop avancé) est une chose anormale dans un cycle de la vie et doit être beaucoup plus dur à envisager. Des parents que je connais qui ont perdu leur enfant, je n'en connais aucun qui s'en soit remis.

Je dirais donc, je me moque de ma propre mort, je peux accepter celle de mes ascendants. Mais je serais dans un état de colère et de révolte inimaginable si je perdais quelqu'un de plus jeune que moi.

 

Inconsciemment, je me demande si je n'ai pas longtemps refusé d'avoir des enfants par peur de souffrir en cas de problèmes avec eux ! (Dans ma tête de 8, souffrir = être faible car = éprouver des sentiments). Je me suis souvent dit dans ma jeunesse que j'aimerais être une machine afin de ne pas avoir de peine ! Je suis bien évidemment revenue à des pensées plus normales depuis ma découverte de l'Ennéagramme !

Longtemps j'ai refusé de m'engager dans une relation sérieuse. J'ai même repoussé les premières demandes en mariage de mon mari. Inconsciemment, je crois que j'avais peur de perdre l'autre (mort ou abandon). Car, là encore, pour un 8 avoir des sentiments, et donc aimer, c'est souffrir ! Et souffrir, c'est être en situation de faiblesse.

 

Ceci dit, éprouver de grandes peines veut aussi dire qu'on a eu de grands bonheurs !

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Bonjour à tous,

 

"Ben tu vois, j'ai l'émotionnel réprimé mais je pense souvent à cette statistique, car mon mari a aussi sept ans de plus que moi, et ça m'embête car je n'ai pas envie d'être une petite vieille solitaire !"

Il me semble que si tu parles d'émotionnel, c'est d'émotionnel intérieur, là où je parlais d'émotionnel extérieur. :thumb_up:

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour tout le monde,

 

Aurore, j'ai repensé à la question du vieillissement, à quelle petite vieille j'aimerais devenir. Si je dois choisir entre la santé mentale, la santé émotionnelle ou la santé physique, je prends la santé émotionnelle.

En d'autres termes, si je peux être, au choix

  • une petite vieille qui grimpe aux arbres, court le marathon de New-York et saute régulièrement en parachute, et qui est incohérente et insensible aux gens qui l'entourent,
  • une petite vieille qui publie des articles ou donne des conférences sur des sujets difficiles et pointus, et qui se déplace en chaise roulante et est insensible aux gens qui l'entourent
  • une petite vieille touchée par les bonheurs et les malheurs des êtres, et qui est incohérente et se déplace en chaise roulante.

je choisis d'être la troisième.

 

Ressentir de la tendresse est une des choses les plus douces et délicieuses que je connaisse ; mais ce choix peut aussi correspondre simplement à ma répression du centre instinctif. La vie de la troisième petite vieille apparaît en effet moins active, moins fatigante que celle des deux autres. :proud:

 

Quant au Botox, je veux bien essayer un jour puisque, si j'ai bien compris, c'est réversible. Pour la chirurgie esthétique par contre, si je comprends bien l'envie de se tester avec un autre nez, d'autres seins, etc., j'ai peur qu'en commençant je ne sache plus m'arrêter et finisse par me détester. Il y a d'une part la dépendance psychologique qui me fait peur, et aussi l'idée de volontairement me remplir de silicone ou autre plastique qui me rebute.

 

Et enfin, je me souviens de mon étonnement lorsque mon homme m'a dit un jour "J'aimerais mourir avant toi." Avant d'être très touchée et de trouver cela très intelligent (ben, oui forcément, ça parle à la compulsion du 7), j'ai pensé mal comprendre, je n'avais jamais eu ce raisonnement (émotionnel intérieur). :proud:

 

:thumb_up:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Fabien Chabreuil

Bonjour Kiki,

 

Ton expérience de pensée sur la "petite vieille" est biaisée, et donne en conséquence des résultats peu congruents avec ton ennéatype présumé. Tout d'abord, tu n'imagines dans le fonctionnement positif des centres que l'utilisation vers l'extérieur, or le 7 utilise son centre préféré vers l'intérieur et donc aucune hypothèse ne lui correspond totalement. Ensuite, effectivement, "donner des conférences" n'est pas du mental pur mais une activité qui implique plusieurs centres et fausse donc le choix. Enfin, pour les aspects négatifs, tu me parais bien indulgente envers le centre mental ; que se passe-t-il si tu remplaces "incohérente" par "gâteuse et se bave dessus" ?

 

"Et enfin, je me souviens de mon étonnement lorsque mon homme m'a dit un jour 'J'aimerais mourir avant toi.' Avant d'être très touchée et de trouver cela très intelligent (ben, oui forcément, ça parle à la compulsion du 7), j'ai pensé mal comprendre, je n'avais jamais eu ce raisonnement (émotionnel intérieur). :thumb_up:"

Je comprends mal ce que tu veux dire ici. Vouloir partir avant l'autre, dans mon modèle du monde, c'est vouloir éviter sa propre souffrance et laisser à l'autre celle de la solitude ("Et l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère, Cela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer", Jacques Brel in Les Vieux). Si je suis dans mon ego de 7, je veux mourir avant Patricia, mais si je me connecte à mon émotionnel extérieur et à l'amour que j'ai pour elle, je souhaite le contraire.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous,

Quand même ! Je trouve que vous avez bien plombé l'ambiance avec la question de savoir si on préférerait "partir" avant ou après notre conjoint !

J'avoue que quand j'ai lu le début de la conversation autour de ce thème je me suis dit que c'était une idée bizarre de penser à cela… :surprised:

Et ma première réaction a été que cela ne fait pas partie de mes préoccupations.

Déni de 8 ???

N'empêche, qu'après, ça m'a turlupinée un peu. (C'est malin ! Maintenant c'est beaucoup moins joyeux !)

Mon mari, par sa culture, est dans une acceptation extraordinaire des événements. Y compris de la mort. J'ai eu l'occasion de le vérifier à l'occasion de plusieurs décès (y compris de personnes qui lui sont très proches). Je pense que cet état lui serait très secourable si je devais partir avant lui.

Fabien quand tu dis que Patricia ne ferait pas, à ton sens, "une veuve joyeuse", veux-tu dire par là que ta réponse tient compte à la fois de ta personnalité et aussi de celle de Patricia. C'est-à-dire que si tu étais marié à une autre personne, ta réponse aurait-elle pu être différente ?

Merci.

P.S. : je viens de relire mon message. J'ai l'impression que ma question est une question à la c… qui n'est qu'une splendide manifestation de mon émotionnel réprimé !

Shana (8 alpha, Aile 7)
Les bateaux sont à l’abri dans les ports. Mais ils ne sont pas faits pour cela. (proverbe yiddish)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Shana,

"Fabien quand tu dis que Patricia ne ferait pas, à ton sens, "une veuve joyeuse", veux-tu dire par là que ta réponse tient compte à la fois de ta personnalité et aussi de celle de Patricia. C'est-à-dire que si tu étais marié à une autre personne, ta réponse aurait-elle pu être différente ?"
La réponse serait la même, mais l'intensité serait différente. Si on vit en couple avec quelqu'un depuis des dizaines d'années, le décès de l'autre est toujours une immense souffrance, qu'on n'a pas forcément envie de voir la personne aimée subir. Il y a des phénomènes aggravants. L'âge en est un : on refait plus facilement sa vie à 50 ans qu'à 75 ! La personnalité (ennéatype et idiosyncrasie) en est un autre : on est plus ou moins émotif, plus ou moins optimiste, plus ou moins extraverti, etc. Tout ceci fait que la souffrance de celui qui reste, même si elle est égale, dure plus ou moins longtemps, et qu'il se réoriente vers la vie avec plus ou moins de facilité. L'inquiétude de le laisser seul peut donc en être augmentée.

"Je viens de relire mon message. J'ai l'impression que ma question est une question à la c… qui n'est qu'une splendide manifestation de mon émotionnel réprimé !"
C'est toi qui l'as dit. :rofl:

Très amicalement,
Fabien

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Bonjour Fabien,

"Et l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère, Cela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer."
La solitude des vieux, voilà qui explique mon choix et pourquoi mes trois vieilles ont leurs centres tournés vers l'extérieur. Ma compulsion m'a soufflé que de se diriger vers l'extérieur, était la meilleure stratégie pour être le moins seule ! Dans mon cliché, on rencontre plus de monde en courant le marathon de New-York qu'en patientant avec rigueur et précision (quoique la patience est une vertu dont ma compulsion reconnaît et apprécie les avantages). De même j'ai l'idée que plus de monde partage notre curiosité lorsque celle-ci se dirige sur un objet du monde extérieur. Et enfin je me dis que l'on peut se sentir bien seule à courir dans la foule, que bien qu'une connexion intellectuelle rompe cette solitude, miser sur la connexion émotionnelle pose moins de conditions et permet donc de se relier à un plus grand nombre de personnes, diminuant ainsi les risques de solitude.

Avant d'en arriver là, j'ai d'abord pensé que j'appartenais à la triade émotionnelle, mais confrontée aux compulsions de chacun des neufs types, ça ne colle pas : soit la compulsion citée ne me parle pas, soit elle me parle en terme de souffrance. J'ai même encore pas mal de peine à concevoir qu'on puisse, en dernier ressort, éviter autre chose que la souffrance. Cependant le 3 reste évidemment possible puisque se mentant d'abord à lui-même, il n'a pas vraiment le moyen de s'en rendre compte !

"Si je suis dans mon ego de 7, je veux mourir avant Patricia, mais si je me connecte à mon émotionnel extérieur et à l'amour que j'ai pour elle, je souhaite le contraire."
Oui, bien sûr. Dans mon cas je crois que mon histoire personnelle peut expliquer cette apparence de bizarre. L'échange que je relate s'est passé il y a presque 20 ans. Quelques années après la mort de mon premier grand amour, je rencontrais un amour aussi grand, sinon plus. Dans ma vision du monde, ça s'est traduit par "Je sais que je survis émotionnellement à la mort de ceux que j'aime, et j'ai même bon espoir qu'après leur mort je rencontre d'autres personnes que je peux aimer autant." Ca ressemble à un mélange de planification, compulsion, optimisme et rationalisation, mais ça peut aussi simplement être un émotionnel intérieur mêlé à une autosuffisance toute 7 ! :blush:

Bisous crème de jouvence à la vanille. :kiss2:

P.S. : je veux bien me baver dessus si je suis assez gâteuse et/ou assez saine émotionnellement pour ne pas m'en offusquer. :wink:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Fabien Chabreuil

Bonjour Kiki,

 

"Ma compulsion m'a soufflé que de se diriger vers l'extérieur, était la meilleure stratégie pour être le moins seule !"

Cela est vraisemblablement basé sur une mauvaise définition de ce que signifie "dirigé vers l'extérieur" pour le centre préféré. Cela n'a rien à voir avec être avec les autres, ou avec l'extraversion, ou avec quoi que ce soit de ce genre. Les types dirigés vers l'intérieur ne sont pas, statistiquement, plus ou moins seul que les autres, et après tout, le 5 est dirigé vers l'extérieur et est un des grands solitaires de l'Ennéagramme.

 

De toute façon, ce n'est pas avec une questionnement ignorant les deux tiers de la réalité possible (direction intérieure et recherche d'équilibre entre intérieur et extérieur) que tu peux faire une introspection valide et utile.

 

"Je veux bien me baver dessus si je suis assez gâteuse et/ou assez saine émotionnellement pour ne pas m'en offusquer."

J'ai l'impression qu'il y a là aussi une pirouette qui pourrait être une échappatoire. Y a-t-il dans ce thème quelque chose que tu ne veux pas voir ?

 

"Cependant le 3 reste évidemment possible puisque se mentant d'abord à lui-même, il n'a pas vraiment le moyen de s'en rendre compte !"

Malgré le mensonge, le 3 identife généralement son type assez facilement, sachant bien qu'il évite l'échec. Par contre, ce besoin de diminuer "les risques de solitude" fait évidemment penser une fois de plus au 6 : aile et empreinte vraiment colossales chez toi…

 

Bisous fantôme chatouilleur,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

"'Je veux bien me baver dessus si je suis assez gâteuse et/ou assez saine émotionnellement pour ne pas m'en offusquer.' J'ai l'impression qu'il y a là aussi une pirouette qui pourrait être une échappatoire. Y a-t-il dans ce thème quelque chose que tu ne veux pas voir ?"

J'ai réfléchi à la question, et si pirouette il y a, je ne la vois pas. Pour moi la perspective d'être émotionnellement touchée par chacun est plus alléchante que celle de tout comprendre ou de tout faire. À quoi penses-tu lorsque tu demandes s'il y aurait quelque chose que je ne veux pas voir ? Et "ce thème" se réfère à quoi exactement ?

 

Bisous quelle belle après-midi d'automne ! :heart:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Fabien Chabreuil

Bonjour Kiki,

 

Effectivement, à un certain niveau de gâtisme, la question de notre perception du vieillissement ne se pose plus vraiment. C'est pourquoi j'ai pensé que peut-être une partie de toi ne souhaitait pas traiter réellement ce thème du vieillissement, surtout que cette réflexion venait après une analyse dont j'avais relevé l'incomplétude sans que tu fasse quoi que ce soit pour la rétablir (du moins quoi que ce soit d'exprimé sur ce forum).

 

Bien évidemment, je n'émettais là qu'une hypothèse, formulée d'ailleurs sous forme de question, et n'ai pas assez d'éléments pour en dire plus.

 

Très amicalement,

Fabien

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  • 2 weeks later...

Cher(e)s tou(te)s, cher Fabien,

Je reviens un peu en arrière dans la discussion.

La description que tu donnes dans ton propre exemple à partir de ton ego et de ton essence dans la question de partir avant ou après son conjoint (et de laisser le conjoint seul ou au contraire de rester seul soi-même) m'a donné matière à réflexion. Et je t'en remercie. :kiss2:

Cela me donne une nouvelle occasion, d'une part de voir combien les modèles du monde sont différents d'une personne à l'autre, et d'autre part me reconnecte une fois encore aux exercices que nous faisons avec vous (Patricia et toi) dans le stage Essence.

Je sais que je ne suis pas encore allée au bout de la démarche, mais je me posais ce week-end les questions suivantes.

J'ai commencé par te remercier mais… bon ! En vrai : cette histoire m'a fichu les jetons ! Est-ce que ça signifie que je n'aime pas (assez) mon mari ?

Si je suis dans mon ego (de 8) : si mon mari part avant moi, je serai toujours assez forte pour surmonter l'épreuve… et de toute façon, j'imagine (j'en suis sûre ! :cool::blush::sad:) que j'agirai pour surmonter et continuer. Pire ! J'ai l'impression que si je suis particulièrement déconnectée de l'émotionnel, cela m'aide encore mieux à ne pas me poser cette question à l'avance !

En gros, ça donnerait sûrement un truc du style : je mets l'émotionnel en sourdine pour pouvoir continuer d'avancer… et… et… en faisant plein de trucs (voire en excès), ça permettrait de ne pas laisser à l'émotionnel l'occasion de reprendre le dessus ! Ou simplement sa juste place… Bref, c'est le serpent qui se mordrait la queue !

???

En PNL, je fonctionne avec les méta-programmes "Associé" et aussi le plus souvent "Orientation présent".

Être "Associé" m'oblige à trouver une parade destinée à me protéger des sensations négatives (K-) qui seraient trop franchement beurp ! Sinon : au secours !

Être "Orienté présent" me permet moins facilement spontanément d'envisager à l'avance la situation que tu décris.

Vois-tu le même lien que moi au fait de ne pas m'être posée la question… avant que tu passes par là ?

Depuis que j'ai commencé à me poser la question, j'ai ressenti que ce serait beaucoup moins "cool" que prévu si il devait partir le premier. :sad:

La coïncidence fait qu'il est absent en ce moment depuis un mois et demi. Je sais à quelle date il revient en France. Chaque fois qu'il part ainsi, je suis capable de me reconnecter presque instantanément sur le présent, sur ce que j'ai à faire, sur ce que je veux faire. Et je pense que je suis capable d'optimiser cette période de temps pendant laquelle nous devons fonctionner l'un sans l'autre.

Et tandis qu'en ce moment il est absent, je me suis obligée à imaginer ce que cela me ferait s'il ne revenait pas. S'il disparaissait… sans qu'il n'y ait de date de retour cette fois-ci.

Oups !

Et si c'est l'inverse ? Je me suis d'abord imaginée que mon mari serait démuni sans moi, et que je ne serais plus là pour le protéger !

Ensuite, plus tard, m'est venue l'impression qu'il s'en sortirait sûrement… mais autrement que si j'étais restée avec lui !

Nous voilà bien !

Je continue… et je vous tiens au courant…

Bisous pompes funèbres !

Shana (8 alpha, Aile 7)
Les bateaux sont à l’abri dans les ports. Mais ils ne sont pas faits pour cela. (proverbe yiddish)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Shana,

 

"Vois-tu le même lien que moi au fait de ne pas m'être posée la question… avant que tu passes par là ?"

Ton analyse me semble pertinente, mais y a-t-il besoin de faire intervenir les métaprogrammes, aussi intéressant que soit cet outil. L'orientation dans le présent et l'évitement des émotions négatives font partie du kit 8.

 

Bisous résurrection,

Fabien

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Bonjour Shana, Kiki , Fabien et les autres,

 

"En gros, ça donnerait sûrement un truc du style : je mets l'émotionnel en sourdine pour pouvoir continuer d'avancer… et… et… en faisant plein de trucs (voire en excès), ça permettrait de ne pas laisser à l'émotionnel l'occasion de reprendre le dessus !"

Tu penses bien que c'est la même chose pour moi ! J'ai déjà écris sur ce panneau, qu'à une époque, je rêvais d'être une machine pour ne plus ressentir d'émotions (négatives). Le seul moyen que j'ai de lutter contre cette tendance égotique, c'est de me dire que si je réprime les émotions à ce point… il n'y aura plus d'émotions positives !

Pour moi, c'est un effort quotidien de ne pas trop réprimer : hier encore, une amie me parlait du décès de son père [elle m'a tenu plus d'une heure sur le sujet !!!! :heart:] qui est encore très douloureux pour elle. J'ai été tentée plusieurs fois de changer de sujet, car j'étais émue par sa détresse… et ça me dérangeait ! Finalement, j'ai patiemment écouté et j'ai ressenti plein d'émotions (pas forcément positives), mais j'ai dû faire un effort énorme pour ne pas couper la communication ou partir en pensées ailleurs !!!!

 

Comme toi, je me dis que je me sortirai toujours de toutes les situations de la vie… Il suffit d'une bonne nuit de sommeil, de recharger les batteries et hop… c'est reparti pour un tour : je me jette dans l'action ! Le problème, c'est à quel prix ? En raisonnant ainsi, je sais bien que je vais m'enfoncer toujours davantage vers la déconnexion des émotions.

 

Je crois que Patricia m'a dit un jour que si je me connectais à mes émotions et que j'acceptais mon chagrin, le travail de deuil serait plus efficace… Là encore, je "triche", je me dis que, finalement, faire grandir mon centre réprimé pourrait me rendre plus forte !

 

Bisous espoir d'une chouette réincarnation ! :heart:

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Bonjour Fabien, Shana, Aurore et les autres,

 

Effectivement, à un certain niveau de gâtisme, la question de notre perception du vieillissement ne se pose plus vraiment. C'est pourquoi j'ai pensé que peut-être une partie de toi ne souhaitait pas traiter réellement ce thème du vieillissement, surtout que cette réflexion venait après une analyse dont j'avais relevé l'incomplétude sans que tu fasse quoi que ce soit pour la rétablir (du moins quoi que ce soit d'exprimé sur ce forum).
L'incomplétude de mon analyse provient de mon manque de clarté sur les notions d'intérieur et d'extérieur, et paradoxalement j'ai plus de facilité à visualiser le mental, l'émotionnel et l'instinctif extérieurs, que leurs correspondants intérieurs. J'essaie quand même : une petite vieille qui se réfléchit en observant le monde vice-versa, une petite vieille qui se ressent en laissant le monde la toucher vice-versa, une petite vieille qui… euh… se contrôle en idéalisant le monde vice-versa (???) ; entre ces trois petites vieilles, je choisis la seconde, même si ce n'est qu'un chouïa derrière la première.

Quant à la notion d'équilibre entre l'intérieur et l'extérieur, là c'est carrément de vision que je manque. Et si ça veut dire pouvoir avoir les deux, alors évidemment, je vais choisir cette option. :sorry:

 

En relisant les messages précédents, je remarque que mes préférences ont été abordées en terme de santé et non pas en terme de maladie. J'ai dit ce que je rêverais d'avoir plutôt que de lister ce que je détesterais perdre. C'est si 7 ! :rofl:

 

Pour clarifier la question du vieillissement, je vais me référer à deux définitions. Il y a le vieillir qui signifie prendre de l'âge ; celui-là ne me pose aucun problème, il parle à mon ego de 7 en terme de "encore plus". Chaque anniversaire que je célèbre me promet 365 jours d'expérimentations supplémentaires. Et il y a le vieillir qui peut se produire à tout âge et qui signe l'usure et la perte des différentes facultés instinctives, émotionnelles et mentales ; celui-ci je ne l'envisage pas avec gaîté, c'est de "moins" dont il s'agit. Et pour le redire en termes de perte, quel que soit l'âge auquel cela puisse se produire, l'idée de perdre mes facultés émotionnelles est celle qui me plait le moins.

 

Ca fait longtemps que je fantasme sur le regard que peut porter une vieille sur la vie et les petits jeunes de moins de 80 ans. Je me réjouis d'un regard riche de toutes ces années d'expérience de vie, et à choisir je préfère qu'il soit doux plutôt qu'intelligent ou… sportif. (Les mots du centre instinctif me font carrément trop défaut. :thumb_up:)

 

Bisous canne, petite laine et charantaises aux couleurs d'automne. :kiss:

 

P.S. : Mon homme qui a la même hierarchie des centres (M-E-I) fait le même choix. Selon ses mots que je paraphrase, s'il a tendance à vivre son mental comme omnipotent, il est aussi conscient du stress que celui-ci génère dans sa vie ; alors à n'en choisir qu'une, il préférerait garder sa santé émotionnelle.

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Bonjour à tous,

Ce sujet me touche particulièrement.
Et pour cause, moi je crève de trouille à l'idée de mourir (en étant consciente que ça arrive) et d'être morte (ne plus exister — c'est très 9 peut-être ?).
C'est, selon un avis psychothérapeutique, d'autant plus fort que je n'ai aucun système de croyance (quelque chose après la mort…) à ce sujet. Élevée dans des croyances catholiques, j'ai assez rapidement quitté ce type de croyance, et aucun autre n'a emporté mon adhésion, même si je les respecte tous.

Cette angoisse de la mort est devenue plus présente à l'âge adulte (j'ai 32 ans), et je crois après la naissance de mon fils. Ses questions sur le sujet ont d'ailleurs été des moments difficiles émotionnellement. En plus, j'ai eu des amis décédés jeunes (20 ans, 33 ans, 35 ans) lors de mon adolescence, et donc je sais pertinemment que mourir vieux, très vieux, ce n'est pas pour tout le monde.

Si je conçois que d'autres n'aient pas peur, je n'y parviens pas moi-même. Et même, pour moi, qu'une personne ne pense jamais à la mort, est preuve d'une certaine forme d'imbécillité. Étrange non, en plus j'ose l'écrire (c'est dur, mais important !), je risque de déplaire et de provoquer un conflit !!!

En ce qui concerne le vieillissement, j'ai du mal à répondre… Perdre certaines facultés physiques me gêneraient sans doute moins que d'autres : courir, je n'aime pas - mais parler et lire, j'adore…
Les rides, bof, mais je n'en ferai pas une maladie.
Perdre des facultés mentales : aïe - j'ai déjà eu des périodes où mes facultés de concentration, par exemple, étaient diminuées, je le vivais mal.
Perdre la capacité à ressentir des émotions, à aimer, ou avoir des difficultés avec ? J'en ai déjà (les émotions ont franchement tendance à me submerger, et c'est pas toujours facile), mais je n'aimerais pas que ça se détériore encore plus ou que ça disparaisse).

Voilà pour un premier jet. Si d'autres choses me viennent, je vous en ferais part.

Amicalement.

Doris – 9 alpha, aile 1, Conservation

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  • 1 year later...

Bonsoir,

Je suis 9. Ce sujet me touche particulièrement pour plusieurs raisons.

La première c'est, qu'à plusieurs reprises je suis passé très près de la mort.
À chaque fois, j'ai eu le même type de réaction : je n'ai pas eu de peur, ni d'émotion partulière et ma pensée n'était ni portée vers le passé, ni vers l'avenir ; seul le moment où tout cela se passait était important et ma seule pensée était la vie (je ne me suis jamais dit que je pouvais mourir). À ces moments-là, l'instinct de survie devait être le plus important.

A priori, je n'ai pas d'appréhension particulière de la mort, ni de vieillir, ni de mourrir : je suis pourtant proche de ces trois moments, puisque je suis bénévole accompagnant de personnes en fin de vie depuis près de quatre ans.

C'est peut-être cela qui me donne une approche différente dans ce domaine, car les patients que j'accompagne me renvoient à ma propre histoire, me permettant de voir en moi ce qui me parle chez eux et de me questionner sur mon propre comportement, mes propres motivations. C'est un moment où je dois mettre mon mental de " côté " (pas de projection) et où je dois contrôler mon émotionnel (empathie dans un juste milieu). Du coup, je suis en train de penser que cela m'aide certainement à trouver un équilibre entre intérieur et extérieur.

Vieillir : cela ne fait pas sens personnellement, je vieillis un peu plus chaque jour, et cela depuis ma naissance. La perspective de mal vieillir ne résonne pas non plus comme une angoisse, tout comme mourir dans la souffrance, qui est une éventualité parmi d'autres (je connais bien la souffrance pour l'avoir vécue et surmontée de nombreux mois en hôpital).

Je continue à réfléchir sur le sujet parce qu'en écrivant, je viens de découvrir de nouvelles questions.

Jacques Prévert : « La mort est dans la vie, la vie aidant la mort. La vie est dans la mort, la mort aidant la vie. »

Amicalement.

Pascal (9 alpha - aile 1 et 8)

"À force de sacrifier l'essentiel pour l'urgence, on finit par oublier l'urgence de l'essentiel" (Edgar Morin)

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  • 7 years later...

Bonjour à tous,
 

Par contre, le thème de la différence d'âge me gêne un peu, effet de l'émotionnel en centre de support. J'ai sept ans de plus que Patricia. En tenant compte du fait que, statistiquement, un homme vieillit plus vite qu'une femme et qu'il meurt plus jeune, cela me cause quelques soucis, non pour moi, mais pour elle qui n'a pas l'étoffe d'une veuve joyeuse. Ceci dit, on a toujours le droit de faire mentir les statistiques ! :happy:

Pour l'anecdote, mes grands-parents les ont fait mentir doublement, les statistiques : soixante-sept ans de mariage heureux et fidèle (enfin, malheureux quand même les dernières années, à cause de leurs handicaps liés à la vieillesse), et mon grand-père est mort avec toute sa tête, après ma grand-mère, bien qu'il eût cinq ans de plus qu'elle, et beaucoup travaillé, en méprisant les loisirs. C'était un couple 1 alpha (mon grand-père) et 7 mu (ma grand-mère), centrés tous deux en BLEU, avec un VIOLET fort (cf. la Spirale Dynamique). Une motivation de mon grand-père pour vivre aussi longtemps que ma grand-mère, était son désir de prendre soin d'elle. Sur ce point, il n'obéissait à aucune Vérité Ultime : il avait signé un engagement avec lui-même. Cet engagement détournait son attention de ses propres handicaps (physiques). Mon grand-père vivait l'anxiété de l'ennéatype 1, surtout vers la fin de sa vie, lorsque sa dichotomie se figea sur un pôle. Centre préféré oblige, après la mort de ma grand-mère, mon grand-père a continué pendant quelque temps à préparer son goûter. C'était un rituel.

Ils avaient tous deux peur de mourir. Ils ne croyaient pas à une vie après la mort. Enfin… Sur ce sujet, ma grand-mère était confuse. Tous deux acceptaient difficilement les handicaps liés au vieillissement.

Sur le plan émotionnel, dans leur relation, je n'ai pas vu le rôle joué par la préférence pour une direction d'utilisation des centres. Certes ma grand-mère transportait toujours son cœur de vingt ans pour « tout bagage », beaucoup plus léger, insouciant et inconsistant que celui de Léo Ferré, dont je me sens plus proche (merci Fabien pour cette chanson de Léo Ferré et pour le texte de Shakespeare, tous deux sensibles et poignants). La sociabilité de mes grands-parents, leur VIOLET fort, leur BLEU, l'affaiblissement progressif de leur ROUGE, les ont aidés. Sur le plan émotionnel, je trouve qu'ils n'ont jamais vieilli.

Je songe avec tendresse aux témoignages d'affection qu'ils se donnaient. À leur façon bien à eux de me sourire et de m'embrasser quand j'arrivais chez eux.

Quels beaux souvenirs, pleins d'espérance.

Amicalement,
Yves

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
"Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière, c'est se condamner à l'inaction." (Jean Rostand)

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  • 2 weeks later...

Bonjour à tous,

Dans mon message précédent, j'ai évoqué comment mes grands-parents avaient vécu leur vieillesse, mais j'ai omis de vous donner mon sentiment au sujet de mon propre vieillissement et de l'approche inéluctable de ma mort. C'est pourtant le sujet de cette conversation.

Aujourd'hui, j'ai beau avoir envie de vous livrer mes sentiments, donc avoir le feu vert de mon centre de support, il m'est difficile de le faire. Cet exercice me demande de me tourner vers le futur, donc d'utiliser mon centre mental. Or, mon centre mental est justement mon centre préféré. Cela devrait donc être facile. Mais non. Car il s'agit ici de le tourner, non pas vers l'extérieur, mais vers l'intérieur. C'est plus facile de diriger mes centres mental et émotionnel, vers l'extérieur (le vécu mes grands-parents), que vers l'intérieur.

Je ne connais pas avec certitude mes propres sentiments. Ils fluctuent. Ils se mêlent. Quelle mélasse. De plus mon centre préféré dévoie la question « Comment je le vis ? » en « Pourquoi ? Quel est le sens de l'existence ? ». Cette question-énigme ajoute une couche d'inquiétude. J'ai peur de manquer d'objectivité, d'écrire une inexactitude : mon centre préféré monte la garde. Ouh, que c'est difficile.

Amicalement,
Yves

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
"Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière, c'est se condamner à l'inaction." (Jean Rostand)

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