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Les 6 et l'émotion


Françoise

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Bonjour à tous,

 

Tout d'abord, je suis contente d'avoir accès à un nouvel ordinateur pour poster l'un ou l'autre message sur ce forum, car les deux dont je me servais pour ce faire n'acceptent plus de me connecter sur ce forum rénové. Les joies de l'informatique !

 

Depuis un bon moment que je n'ai plus rien posté, j'ai par contre lu et intégré les notions de base de l'ennéagramme (à savoir l'ego et l'essence, la compulsion, la fixation), excepté celle de passion. En effet, je ne comprends toujours pas, même si j'en suis maintenant consciente, pourquoi la peur est ma passion. Je me sais 6, mais voilà…

 

J'ai également pu constater à quel point ces connaissances m'aident vraiment à cerner les types de personnalités ; pas toujours à (ré)agir assez vite, mais du moins à comprendre plus vite ce qui est en train de se passer autour de moi. Bravo à tous les théoriciens et praticiens, vraiment, je suis étonnée. Je commence même à me servir de l'ennéagramme pour mon travail en entreprise, et vais acheter le livre de Fabien et Patricia Chabreuil - qui recevront ainsi enfin un bien modeste retour pour l'aide que j'ai moi-même déjà reçue sur ce panneau. :proud:

 

Mais j'en viens au sujet principal de ce message, qui est le rapport du 6 à l'émotion. Il y a cinq mois, j'ai fait la connaissance d'un 2. Ce n'était peut-être pas "mon premier 2", mais c'est la première fois que j'ai conscience d'être en présence d'un 2. Alors, comme j'ai maintenant conscience que mon centre émotionnel est celui que je réprime, j'ai "foncé" comme je peux le faire quand j'ai décidé de travailler et… ça "déménage".

 

Ce 2 relativement bien intégré m'amène à me poser cette question : en matière d'émotion, de quoi ai-je peur ? Pourquoi est-ce que je ressens la manifestation de l'émotion comme un péril ? J'ai lu dans une autre conversation : "une aile 5 (chez le 6) peut expliquer la non-manifestation des émotions de même que la crainte de la déviance. J'ai une aile 5 très forte (apparue à l'âge de 11 ans). Et il y a des moments où, effectivement, j'ai peur de me "vider de ma substance" (je ne sais pas comment dire ça autrement) si je me laisse aller à exprimer des émotions. J'ai peur que l'autre découvre que je "ne suis qu'une coquille vide" (ce que je ne suis pas, du moins je l'espère, mais que je suis persuadée d'être dans ces moments-là). J'ai peur aussi qu'il me manipule (dans le cas du 2, c'est sûrement une crainte légitime !). Je me demande si je n'ai pas peur que l'autre découvre… la part de mensonge qui est en moi (celle qui est presque inhérente au doute excessif dont nous, 6, pouvons faire preuve : une vérité succède à une autre, et pourtant, sur le moment, j'ai l'impression de dire la vérité ; sauf quand je sais pertinemment que je "veux arriver").

 

J'ai l'impression que mon aile 7, qui s'est développée en sourdine pendant toute mon adolescence (je n'ai jamais refusé des petits plaisirs quand j'en avais l'occasion : petites soirées, petits dîners, j'aime danser), ne m'aide guère ces temps-ci à gérer mes émotions, car elle "explose" littéralement. Je ne pense qu'à m'amuser, si je puis dire, alors que j'ai conscience que je dois travailler le centre émotionnel. Avec un 2, le risque d'être jugé superficiel est dans ce cas-là plutôt grand…

 

Je serais donc très intéressée de lire des témoignages de 6 qui répriment le centre émotionnel. Comment "s'en sortent-ils" ou "s'en sont-ils sortis" pour communiquer ? J'ai lu dans une autre conversation le témoignage de quelqu'un qui disait qu'il n'avait jamais fait partie d'aucun groupe (le paradoxe, pour un 6). De mon côté, j'ai fait partie de nombreux groupes, pour une durée souvent courte (un à deux ans, trois dans le meilleur des cas), et j'ai l'impression que si ça a fini par échouer à chaque fois, c'était à cause de la répression du centre émotionnel…

 

Merci !

Françoise (6)

Françoise – E6

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Bonjour Françoise,

 

[…] quelqu'un qui disait qu'il n'avait jamais fait partie d'aucun groupe (le paradoxe, pour un 6).
Je suis 6 mu comme toi, et pourtant je me méfie énormément des groupes. Faire partie d'un groupe est à mes yeux une véritable épreuve sociale, car je détecte tout de suite le côté mouton de panurge qui me fait hurler !!!

Ce qui rend le groupe acceptable, c'est l'existence d'un projet et alors je deviens loyale à ce projet plutôt qu'au groupe en lui-même… Evidemment, cela m'a posé des problèmes de sociabilisation dans mon adolescence, dans mon travail aussi (surtout quand il s'agit de bosser avec et pour des commerciaux qui sont tous coulés dans le même moule), et dans la famille de mon mari (dans la mienne, ça ne se voit pas de trop car nous avons tous de fortes personnalités et tous les avis sont acceptables du moment qu'ils "acceptent" de laisser une place à ceux des autres).

Et puis un jour, ça a fait tilt ! Avec l'âge, et en essuyant pas mal de tuiles, j'ai fini aussi par comprendre que le projet auquel je suis loyal n'est que l'un des multiples centres d'intérêt des gens du groupe qui porte ce projet (que ce soit de signer une pétition, de monter une pièce de théâtre, de multiplier par deux le chiffre d'affaire en trois ans). Cela n'enlève rien à la force de mon engagement, ou à l'énergie que je peux déployer pour mener ce projet à ses fins, mais, par moment je fais une pose et je regarde si je n'ai pas loupé quelque chose. Et ce quelque chose, c'est l'état d'esprit des gens du groupe… En intégrant leur ressenti, le courant passe tout de suite beaucoup mieux ! Et j'ai aussi moins de déception quand quelqu'un quitte le projet.

 

Je pense qu'outre la répression du centre émotionnel, le fonctionnement de l'instinct social est pour beaucoup dans mon comportement. Pour ce qui me concerne, celui-ci est un peu déréglé.

En espérant que ce témoignage t'apportera quelque chose dans ta réflexion,

 

Cordialement,

Jorune

Jorune 6 mu,

Lève les yeux, et vois la nuée et la lumière qui s'y déploie…

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Bonjour Jorune,

 

Et merci pour ton partage. Oui, il m'aide. Je me pose maintenant cette question : ce dont j'ai peur n'est-il pas que les autres, si je manifeste mon émotion, voient que j'ai peur… d'être un mouton ? Cela a dû m'arriver. J'imagine que le phénomène de mise en abyme est dans ce cas lié à la désintégration.

 

Cordialement,

Françoise (6)

Françoise – E6

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