Communication 6 aile 5 vs communication 5

[Harper]

Bonjour à tous,

 

(Post mi-sérieux, mi humoristique)

 

Comme nous le disons en stage de Bases, "un 5 ne donne pas de perles aux cochons". Pour qu'il donne de l'information, il faut qu'il n'ait pas autre chose à faire de son temps, et qu'un certain nombre de conditions soient remplies :

• Il est convaincu d'être à la hauteur sur le sujet traité.
  
• Il a perçu que son interlocuteur est réellement intéressé par le sujet traité.
  
• Il estime que son interlocuteur a les compétences intellectuelles requises pour le sujet traité.
  
• Il a la certitude que son interlocuteur a déjà suffisamment d'informations sur le sujet traité pour qu'un échange de qualité ait lieu.
  

S'il est dans un bon jour, c'est-à-dire si la passion d'avarice n'est pas trop forte, ces conditions sont suffisantes. Sinon, il y en a une de plus :

• Il pense pouvoir apprendre quelque chose de nouveau lors de l'échange.
  

Traduction personnelle et totalement subjective :

 

Pour que je donne de l'information, il faut soit que je n'aie pas autre chose à faire de mon temps, soit que je sois saisie d'un besoin irrépressible de communiquer, et qu'un certain nombre de conditions soient remplies :

• Que je sois raisonnablement convaincue (aux doutes habituels près) d'être à une hauteur raisonnable vis-à-vis de mon interlocuteur sur le sujet traité.
  Exception : attaque de contrephobie.
  
• Que je pense (aux doutes habituels près) que mon interlocuteur est disposé à m'écouter parler sur le sujet traité (son intérêt réel pour le sujet faisant l'objet de doutes).
  Exception : si j'attendais que mes étudiants écoutent pour commencer certains cours, je serais payée à ne rien faire.
  Autre exception : le sujet concerne ma sécurité physique (attaque de sous-type).
  
• Que j'estime que mon interlocuteur possède les compétences intellectuelles minimales pour que je n'aie pas l'impression de perdre totalement mon temps. Le seuil minimal étant défini de manière totalement subjective en fonction de mon humeur du moment, et surtout du degré d'affection que je porte à mon interlocuteur.
  Exception : exercice de mes responsabilités professionnelles ou tout autre devoir relevant de l'instinct social.
  
• La quatrième condition est quasi-identique à la précédente, et présente le même genre de seuil subjectif. Cette condition ne s'appliquera pas à tout ce qui est "devoir" et professionnel, par contre elle va influencer le choix des personnes à qui je vais choisir de consacrer du temps libre. L'affection c'est bien sympa, mais si je ne peux pas échanger un minimum d'information mentale pertinente et intéressante (pour moi, là aussi définition purement subjective), je suis frustrée?
  
• La dernière condition n'en est pas vraiment une pour moi, mais apprendre quelque chose va représenter un facteur de plaisir supplémentaire.
  

Très cordialement,

Bénédicte

[Fabien Chabreuil]

Bonjour Bénédicte,

 

Merci de cette analyse comparée du fonctionnement des 6 aile 5 et des 5. Pour rester dans le même registre "mi-sérieux, mi humoristique", voilà ma version de 7 à aile 8.

 

Pour que je donne de l'information, il faut que cela m'amuse plus que ce que j'ai éventuellement d'autre à faire (et dans ce cas, je suis persuadé que je récupèrerai le temps ainsi occupé), et alors :

• Je suis convaincu d'être à la hauteur sur le sujet traité.
  
• Je suis persuadé que je vais réussir à intéresser mon interlocuteur.
  
• J'ai la certitude que je trouverai le moyen de faire passer au moins un petit bout du sujet.
  
• Je me moque que la personne connaisse ou non quelque chose au sujet, car la mission de transmettre le savoir transcende tout.
  
• Je suis certain que j'apprendrai quelque chose, a minima de moi-même sur la manière de présenter pédagogiquement le sujet.
  

Très amicalement,

Fabien