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Mon fils de 5 ans : détermination et anecdote


Aurolaf

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Bonjour,

Je cherche depuis longtemps l'ennéatype de mon fils aîné (presque 5 ans) car j'ai d'énormes problèmes de communication avec lui qui s'empirent de jour en jour.

J'ai bien conscience des risques :

Je voudrais juste rajouter un avertissement sur l'utilisation de l'Ennéagramme par les parents. Connaître le type de son enfant pour mieux communiquer avec lui et mieux le comprendre est vraiment utile, efficace et aimant.
Mais, attention de ne pas vouloir en faire un petit saint, de ne pas vouloir l'intégrer de force. La construction de l'ego est une étape indispensable qui ne peut pas être sautée. Si on ne fait pas jeune la quantité de bêtises nécessaire, on risque de se rattraper plus tard, à un moment où les conséquences sont plus lourdes et plus difficiles à assumer. Comme le disait Luther qui n'était pourtant pas un joyeux drille excessivement indulgent : "Avant vingt ans, péchez avec enthousiasme !"

Longtemps, j'ai cru que mon fils était un petit 8 (colères très violentes avec casse de jouets et coups). En coaching, Patricia m'a subtilement fait comprendre qu'il était dans sa période ROUGE et qu'il était peut-être 4 (ou un autre type mais j'ai oublié lequel !). Lors des stages Bases et Sous-types, il m'a semblé qu'un 4 mu était très possible. Aujourd'hui, cette possibilité me parait moins évidente. Le 3 me parait possible… Notre relation se dégrade chaque jour davantage… et j'ai donc du mal à y voir clair.

Je vous livre mes analyses, constats et ressentis.

Sous–type : cet enfant semble clairement de sous-type sexuel (ce n'est pas moi qui ait trouvé, c'est Patricia !). En effet, il ne supporte que les relations "1-1". Dès qu'une personne apparaît dans une pièce, il "pourrit" la relation avec moi ou avec son père. Il veut l'exclusivité, et entre en compétition immédiate avec tout ce qui peut détourner mon attention de lui (téléphone, ordinateur, autre personne). Exemple concret : je téléphone à une copine, il se met à écrire sur un mur ou à se mettre en danger physiquement pour m'obliger à raccrocher.
Ces comportements qui se répètent tous les jours et presque systématiquement ont une conséquence catastrophique : j'explose et je punis l'enfant (ou plus grave, je le tape : fessée ou claque). Malheureusement, il préfère mes hurlements ou mes fessées à mon indifférence (ou non-attention).
Il n'est agréable que si je lui consacre 100% de mon temps (et ça, ce n'est pas possible à long terme !).

Hiérarchie des centres

L'instinctif me paraît en première ou seconde position, car l'énergie est énorme !
Il a marché assez tôt (13 mois). Il fait partie de ces enfants qu'on est obligé de sortir au parc afin de les épuiser (sinon on passe des week-ends d'enfer !). Il est toujours en train de courir, sauter, hurler, escalader : il y a toujours une partie de son corps qui bouge même lorsqu'il est calme ou soit-disant immobile.
Depuis quelques temps, j'ai toutefois noté qu'il finissait par tomber d'épuisement. Exemple : il refuse systématiquement de faire la sieste et s'assied par terre en revenant de la piscine en déclarant que ses jambes ne le portent plus et que je dois le porter (hypothèse : un 3 épuisé à force d'activité ?).

Le mental me paraît le centre réprimé. Pourtant, c'est un enfant très intelligent qui s'est très bien adapté dans une nouvelle école (avec un contexte linguistique nouveau). Il a eu d'excellentes appréciations en "maths" et "expression artistique". Toutefois, j'ai l'impression que le mental est sollicité en dernier :

  • Il a beaucoup de mal à choisir (en plus, je lui laisse le choix depuis tout petit car je trouve que ca responsabilise l'enfant ! Les résultats sont catastrophiques et il est souvent déstabilisé par les choix que je lui propose).
  • Lorsqu'il est sous stress (je lui hurle dessus), je "vois" son mental basculer : il devient incapable de réfléchir ou d'argumenter.

L'émotionnel me semble en première ou seconde position. (Attention, au jeu de repérer les émotionnels, je suis carrément mauvaise !).

  • Les maîtresses ou animateurs de centre de loisirs m'ont souvent dit : "Il a du mal à s'adapter, il se laisse trop submerger par les émotions."
  • Depuis tout petit, il déteste les transitions et a toujours mis beaucoup de temps à se calmer entre deux transitions. Aujourd'hui encore pour de petites transitions quotidiennes, je suis obligée de "préparer le terrain" (exemple : dans cinq minutes on va au lit, plus qu'une minute, plus que 30 sec, etc. Idem pour le départ à l'école, à la piscine, etc. Si je ne fais pas ca, la transition se passe mal : pleurs, négociations interminables, colères, refus de bouger, etc.)
  • Il se met parfois dans des états de colère irrationnels : il casse, il jette (Il a toujours détruit la plupart de ses jouets sous le coup de la colère et il continue ! Il a fracassé plusieurs fois la porte de sa chambre avec violence car je l'avais enfermé, à bout de force et de patience, et j'ai dû le libérer pour ne pas qu'il se mette en danger physiquement.) Ni mon mari, ni moi ne comprenons les raisons de ces départs "en vrille" et ne savons comment le gérer (sans tomber dans la même violence).
  • Quand il sort d'une de ses légendaires colères, il cherche un câlin (et dit parfois "j'ai besoin d'amour"). En relisant, je perçois bien que le fond du problème est ici, et que nous ne savons pas lui montrer notre amour.
  • Tout petit, il a pleuré NON STOP pendant un mois. Je reste persuadée qu'il a perçu tout le stress de sa naissance (j'ai failli mourir en le mettant au monde, j'ai été évacuée sur un autre hôpital pendant trois jours pour subir une opération destinée à me sauver). Je pense que ces pleurs étaient une manière d'évacuer tout le stress ressenti (trop d'émotions pour un si petit bonhomme !).
  • Très souvent (presque tous les jours), il me pousse à bout jusqu'à me faire exploser. Si j'analyse lucidement la situation, j'avais un truc qui n'allait pas en rentrant à la maison. C'est comme s'il ressentait mes émotions à ma place et qu'il m'oblige à les faire sortir (sous forme de colère parce que c'est la seule émotion que je sache exprimer !)
  • J'ai remarqué qu'il a toujours un feeling très fort avec mes copines qui sont d'un des trois types émotionnels. Il les "repère" avant moi !
    Paradoxalement, il est beaucoup moins affectueux que son frère (qui est sans doute 7).

Si j'ai I-E-M, je peux donc envisager :

  • 1 alpha (peu probable, aucun comportement ne correspond)
  • 9 mu (Je ne vois pas comment c'est possible ! Il provoque quotidiennement des conflits.)
  • 8 mu : pourquoi pas ? Je vois beaucoup de moi en lui : colères énormes qui sont de plus en plus remplacées par des menaces ou du chantage ("si tu ne fais pas ça, je te casse la tête", "si tu ne me donnes pas ca, je casse ton ordinateur (ou autre)", impatience (je veux tout et tout de suite), utilisation de nombreux gros mots. Le problème est de savoir s'il calque son comportement sur moi par imitation, ou s'il est réellement 8. Je suis tentée par cette piste car il a un talent unique pour me faire sortir de mes gongs. Il dispose d'une "télécommande magique : désintégrer Maman", idem avec son père. Et cette capacité à trouver immédiatement le point faible de l'autre, c'est très 8.
    Il a une extraordinaire faculté à se rendre détestable et à montrer ses mauvais côtés alors, qu'au fond, il a un coeur immense et qu'il peut être très protecteur avec son petit frère.

De plus en plus souvent (depuis notre arrivée en Inde), je constate une problématique d'image : il me dit souvent "je ne peux pas mettre ça, car on va me regarder", "pourquoi les gens me regardent ?", "ah, le monsieur me regarde". Il est également très fier lorsqu'il a de nouveaux habits et qu'on lui dit qu'il est beau !

Je peux aussi envisager E-I-M :

  • 2 alpha (Là, je dis impossible !)
  • 3 alpha : Très possible !
    De plus en plus souvent , il ne supporte pas de ne pas réussir quelque chose. Dés qu'il n'arrive pas à "faire" quelque chose, il se met dans des états irrationnels (pleurer, trépigner, hurler, casser l'objet ou le jouet) et ne veut pas que je l'aide. L'échec le met dans un état lamentable.
    Il est toujours en train de faire quelque chose, jusqu'à tomber d'épuisement.
    Il me demande souvent si je suis fière de lui. (C'est de ma faute, je dis tout le temps "C'est bien mon fils tu es fort ! Je suis fière de toi !" J'ai du créer une croyance malsaine.)
    Il est toujours en train de négocier ("encore une minute !")
  • 4 mu : très possible !
    Je trouve qu'il a un vrai "sens du beau". Il remarque toujours un beau paysage, tableau, etc. Il remarque tout changement en décoration ou sur ma personne (nouvelle robe, coiffure, etc.), et me fait toujours un compliment sur le sujet, ou bien dit "t'es pas belle" s'il est fâché après moi !).
    Il veut toujours (et ça c'est systématique) ce que les autres ont ! Un copain ou son frère joue avec un jouet, il l'arrache. Il va chez un copain et dit systématiquement au retour "Maman, machin a ce Playmobil, je veux le même !"
    Toutefois, je m'éloigne de la piste du 4, car je ne vois jamais la mélancolie (mais bon je ne suis pas très douée pour voir ça !)
    Il n'évite pas la banalité, au contraire, il aime faire comme le reste du groupe (en arrivant ici, les enfants portaient des uniformes, il n'a eu le sien que trois semaines après, et c'était un immense soulagement pour lui d'être comme les autres !)
    Il est beaucoup dans l'imaginaire (combat de pirates, discussions avec des personnages imaginaires, etc.).

Enfin un 6 alpha reste possible. J'avoue n'avoir jamais réfléchi à cette piste !

Autres comportements quasi quotidiens :

  • Il veut toujours des cadeaux (il m'en réclame un par jour) comme si l'aimer = donner un cadeau (je porte ma part de responsabilité dans cette croyance car je lui refile un cadeau pour avoir la paix !). Si pas de cadeau, il me pousse à bout pour me punir de ne pas en avoir rapporté !
  • Il est d'une mauvaise foi hallucinante ! Il est capable de soutenir qu'il na pas fait une bêtise ou que c'est un autre. Parfois, il me fait douter car il est convaincu de ce qu'il dit (alors que je l'ai vu faire la bêtise !). Je crois y reconnaître du déni de 8 ou du mensonge de 3 (il se ment à lui-même ?).

J'ai déjà consulté une pédopsychiatre quand il avait 2,5 ans pour évacuer le stress de sa naissance. J'ai également travaillé sur la violence de ma relation à son égard en coaching. Aucun des résultats n'a été durable.
Je me dis que la connaissance de son type pourrait m'aider (en ayant conscience que ma propre intégration dans mon type m'aiderait encore davantage !) à améliorer notre relation car les états violence quotidiens dans lesquels nous tombons sont inacceptables pour lui (et pour moi !).

Si quelqu'un a des pistes pour m'aider à trouver son type (ou pour m'aider à améliorer ma communication avec lui), merci d'avance !

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Aurore,

 

Il n'est pas aisé d'émettre une hypothèse parce que, à une exception près sur laquelle je reviendrais, tu nous donnes une liste de comportements (et il est difficile de faire autrement avec un enfant de cet âge).

 

Rien de ce que tu nous dis n'est incompatible avec le 4 mu de sous-type sexuel, ou en phase ROUGE ce qui revient un peu au même. La description que tu donnes dans la section sous-type correspond mot pour mot à ce que nous en disons dans le stage correspondant, avec en plus une petite pointe d'intrépidité qui fait penser à l'impact de l'instinct de conservation chez le 4.

 

L'absence de mélancolie visible n'est pas suffisante pour rejeter l'ennéatype. Si les 4 alpha sont le plus souvent conscients de la fixation, beaucoup de 4 mu ne le sont pas parce qu'ils la masquent derrière un excès d'utilisation de l'instinctif.

 

L'évitement de la banalité est aussi ambigu. Sentant que quelque chose lui manque et étant donc dans l'envie, le 4 à la fois désire secrètement être comme tout le monde, tout en ne supportant pas de le concrétiser.

 

Ces deux points doivent être observés de plus près pour voir s'ils sont simplement masqués, ou s'ils n'existent pas et il faudrait alors éliminer l'hypothèse 4.

 

J'ai un peu de mal à envisager le 3, parce que l'agressivité me semble un peu excessive pour ce profil. Mais il peut prendre une mère 8 comme modèle.

 

Le 8 est une hypothèse qui n'est pas inenvisageable.

 

Ce que tu racontes sur les circonstances de la naissance a très vraisemblablement eu un impact sur l'instinct de conservation. Partir de la description des sous-types correspondants pourrait peut-être permettre d'éliminer quelques hypothèses.

 

La seule motivation exprimée est : "Je veux de l'amour." Cela semble quand même nettement pointer vers un type émotionnel, d'autant que c'est aussi cet aspect que relèvent les éducateurs : "Il se laisse trop submerger par les émotions." Alors goût pour les émotions (émotionnel plutôt en premier) ou émotivité (émotionnel plutôt en second) ? Qu'est-ce qu'il aime dans les histoires que tu lui racontes ou qu'il se raconte ? Plutôt une tonalité instinctive ou plutôt une tonalité émotionnelle (même s'il faut beaucoup d'action pour arriver au dénouement émotionnel) ?

 

Bien évidemment, comme tu l'as toi-même souligné, il est indispensable d'utiliser cette motivation puisque c'est pour l'instant la seule connue. D'une certaine manière, il faut lui montrer et lui dire que vous l'aimez : "Je t'aime et je ne peux pas m'oocuper de toi maintenant parce que je téléphone", "Je t'aime et je t'enferme dans ta chambre parce que tu n'as pas été sage."

 

Puisqu'il est en période ROUGE, souviens-toi des traits de ce vMème. La récompense doit être immédiate. Tu peux aussi jouer sur la honte, non pas en lui faisant honte ce qui serait dommageable, mais en parlant de honte à propos d'autres enfants se comportant un peu comme lui (de préférence quand lui ne le fait pas, et surtout sans relever la similitude).

 

Très amicalement,

Fabien

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  • 2 weeks later...

Bonjour Fabien,

Je n'avais jamais pensé à l'impact de l'instinct de conservation en ce qui concerne cet enfant (alors même que j'avais posé la question en stage Sous-type en raison des circonstances de sa naissance). En fait, l'instinct sexuel me parait tellement fort et difficile à gérer qu'il masque l'instinct de conservation qui est également blessé : cet enfant le manifeste par une prise de risque excessive (il se met en danger physiquement et formule de plus en plus souvent des menaces étranges telles que "si tu ne me donnes pas ça, je saute par la fenêtre" (ou autre acte débile du même acabit).

En terme de vMème, il est en train de passer de ROUGE vers BLEU : les références aux règles sont de plus en plus fréquentes ("Maman, est-ce que j'ai le droit de faire ça ?" => J'assimile cette demande de permission à une référence aux règles).
Il demande pardon après avoir fait un acte violent (je crois également y voir l'amorce de BLEU).
La récompense immédiate ne fonctionne plus depuis quelques temps, et m'a emmené dans un engrenage type "si tu ne me donnes pas un cadeau, je fais la bêtise". (J'ai peut-être mal compris et appliqué la notion de récompense immédiate ?)

Tu me demandes : "Alors goût pour les émotions (émotionnel plutôt en premier) ou émotivité (émotionnel plutôt en second) ? Qu'est-ce qu'il aime dans les histoires que tu lui racontes ou qu'il se raconte ? Plutôt une tonalité instinctive ou plutôt une tonalité émotionnelle (même s'il faut beaucoup d'action pour arriver au dénouement émotionnel)."
Il aime indéniablement les histoires. L'histoire du soir est d'ailleurs le moment le plus important de sa journée (la privation de l'histoire est la seule punition qui fonctionne). À la lecture d'un livre, il préfère les histoires "de ma tête" : il s'agit de l'histoire romancée de ma vie d'enfant dans laquelle sévit toujours mon méchant cousin qui faisait les pires bêtises. Il faut que l'histoire soit dramatique, et que le méchant soit vraiment méchant ! Si je ne le fais pas apparaître dans l'histoire, je suis obligée d'en raconter une autre où il sévit ! Si je ne mets pas assez de drame dans l'histoire, je suis obligée de la raconter à nouveau => tout cela m'oriente vers le style de communication du 4.
(Question au passage : le style de communication de chaque type est-il effectif dès l'enfance ?)
Dans les histoires qu'il se raconte (et qu'il mime, car il passe une grande partie de son temps déguisé, à monter sur les meubles et à sauter partout), il est le plus souvent un pirate, un chevalier ou Spiderman qui combat (il adore ce mot !) => Là, on trouve plutôt une tonalité instinctive.

Pendant la fermeture de ce panneau, je me suis demandée pourquoi j'avais ouvert cette conversation alors que j'étais convaincue que mon fils était 4, il y encore 6 mois. Le 4 compétition était devenu évident après le stage Sous-type.
À l'époque, j'avais changé mon mode de communication avec lui et les résultats avaient été impressionnants (d'ailleurs mon mari me demandait constamment ce que je faisais pour obtenir de tels résultats… En fait je ne faisais rien de conscient, je prenais juste en compte le fait qu'il était un émotionnel avant tout. J'ai commencé à appliquer un style de communication plus conscient après le stage Communication).
Les résultats de mon changement de communication pointent donc vers le 4.

Et puis, il y quelques semaines, j'ai lu l'article “Anorexie mentale : une hypothèse” qui m'a vraiment contrarié ! Mon fils n'a jamais été anorexique, mais il a présenté de troubles du comportement alimentaire vers l'âge de deux ou trois ans (refus de prendre de la nourriture en ma présence qui semblait son seul moyen pour m'imposer sa volonté car je prenais trop de contrôle sur lui => c'est l'interprétation plusieurs fois avancée par mon mari). Cet enfant mangeait très bien avec les autres personnes.
Cet article m'a fait prendre conscience de la difficulté d'avoir une mère 8 pour un petit 4. Depuis je cherche désespérément un autre type pour lui, car je refuse inconsciemment (enfin, je crois) le fait qu'il soit 4. Je me dis qu'avoir une mère 8 est la pire chose qui puisse lui arriver, le fait que son père soit 6 mu aggrave encore la situation, car personne n'est à même de le comprendre (enfin de comprendre ses émotions). Je me dis que s'il était 8, ça serait plus facile pour tout le monde et il y aurait moins de souffrance pour lui. Mais bon, on ne choisit pas !

Je vais continuer l'observation pour voir si la mélancolie et l'évitement de la banalité sont là.

À propos de l'évitement de la banalité, il m'a sorti ce soir une phrase qui m'a fait tomber ma chaise : "Tu vois Maman, ces deux jouets Kinder, ils sont très beaux car ils sont différents." Je n'ai pas réussi à comprendre la différence évoquée, mais mon fils était anormalement enthousiasmé par cette différence !

Est-ce que ces compléments permettent de confirmer une piste, notamment celle du 4 ? La piste du 8 est-elle une possibilité ou simplement la conséquence de mon propre déni ?

PS : si une partie de ma conversation est hors-sujet, je peux reposter en créant une conversation "Mère 8, fils 4".

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Aurore,
 

Je n'avais jamais pensé à l'impact de l'instinct de conservation en ce qui concerne cet enfant (alors même que j'avais posé la question en stage Sous-type en raison des circonstances de sa naissance). En fait, l'instinct sexuel me parait tellement fort et difficile à gérer qu'il masque l'instinct de conservation qui est également blessé : cet enfant le manifeste par une prise de risque excessive (il se met en danger physiquement et formule de plus en plus souvent des menaces étranges telles que "si tu ne me donnes pas ça, je saute par la fenêtre" (ou autre acte débile du même acabit).

L'instinct sexuel est très visible, parce qu'il est en période ROUGE (les deux sont à peu près équivalent, comme nous le verrons dans le stage SD ce week-end. :wink: Avant la fin de la période ROUGE, on peut s'apercevoir si un instinct est blessé, mais ce n'est qu'après qu'on pourra savoir le(s)quel(s) reste(nt) dominant(s).

Par contre les comportements que tu décrits peuvent aussi être interprétés dans le cadre de l'instinct de conservation, qui chez le 4 est "Intrépidité".
 

Il demande pardon aprés avoir fait un acte violent (je crois également y voir l'amorce de BLEU).

Tout à fait exact, c'est l'apparition de la culpabilité.
 

La récompense immédiate ne fonctionne plus depuis quelques temps, et m'a emmené dans un engrenage type "si tu ne me donnes pas un cadeau, je fais la bêtise". (J'ai peut-être mal compris et appliqué la notion de récompense immédiate ?)

Tout d'abord, s'il est en train de passer vers BLEU, il est normal que la tactique ROUGE ne fonctionne plus.

Ceci dit, le chantage que tu rapportes est encore dans le ROUGE. La récompense immédiate doit être pour avoir bien fait, et non pas pour ne pas avoir mal fait. La seule réponse possible est "si tu fais la bêtise, tu auras telle sanction immédiate", et bien entendu appliquer la sanction immédiatement si la bêtise a lieu.
 

Et puis, il y quelques semaines, j'ai lu l'article “Anorexie mentale : une hypothèse” qui m'a vraiment contrarié ! Mon fils n'a jamais été anorexique, mais il a présenté de troubles du comportement alimentaire vers l'âge de deux ou trois ans (refus de prendre de la nourriture en ma présence qui semblait son seul moyen pour m'imposer sa volonté car je prenais trop de contrôle sur lui => c'est l'interprétation plusieurs fois avancée par mon mari). Cet enfant mangeait très bien avec les autres personnes.

Cet article concerne l'anorexie mentale de la jeune fille, et ton fils n'est donc a priori pas trop concerné, même s'il semble que des cas commencent à apparaître chez les garçons.

L'hypothèse de l'article est que tous les cas d'anorexie mentale de la jeune fille (au au moins une majorité d'entre eux) viennent d'un couple mère 8 et fille 4. Fort heureusement, le contraire n'est pas vrai. Nombre de filles 4 ayant une mère 8 ne sont pas atteintes d'anorexie mentale.

Les troubles du comportement alimentaires sont très fréquents chez les jeunes enfants. Avec le refus d'être propre, c'est un des seuls moyens de pression qu'ils ont sur leurs parents. Même moi, un 7, j'ai refusé de manger à certains repas au cours de ma toute petite enfance. Cela n'a pas duré. :rofl:

Tu peux donc être raisonnablement vigilante sur ce sujet, mais sans inquiétude excessive.
 

Je me dis qu'avoir une mère 8 est la pire chose qui puisse lui arriver, le fait que son père soit 6 mu aggrave encore la situation, car personne n'est à même de le comprendre (enfin de comprendre ses émotions). Je me dis que s'il était 8, ça serait plus facile pour tout le monde et il y aurait moins de souffrance pour lui. Mais bon, on ne choisit pas !

La situation n'est pas si problématique. Comme nous l'étudions dans le stage Connexions, tous les enfants 4 ont la même vision de leurs figures parentales, quels que soient les types de celles-ci. Parmi, tous les messages parentaux, chaque type retient ceux qui font écho en lui.

Toutes les recherches scientifique actuelles sur la personnalité vont dans le même sens. Un enfant est déterminé par son patrimoine génétique, ses pairs et ses parents, par ordre décroissant d'importance. Ce que tu pourrais donc faire est de trouver un environnement où ton fils puisse exprimer ses émotions avec d'autres enfants.
 

Question au passage : le style de communication de chaque type est-il effectif dès l'enfance ?

Indéniablement.
 

À propos de l'évitement de la banalité, il m'a sorti ce soir une phrase qui m'a fait tomber ma chaise : "Tu vois Maman, ces deux jouets Kinder, ils sont très beaux car ils sont différents." Je n'ai pas réussi à comprendre la différence évoquée, mais mon fils était anormalement enthousiasmé par cette différence !

Magnifique évitement de la banalité !
 

Est-ce que ces compléments permettent de confirmer une piste, notamment celle du 4 ? La piste du 8 est-elle une possibilité ou simplement la conséquence de mon propre déni ?

C'est bien vraisemblable, à cause des comportements, mais surtout parce qu'utiliser une "communication 4" a fonctionné, mieux a donné des "résultats impressionnants". Ce dernier point ne laisse guère la place au doute.
 

Si une partie de ma conversation est hors-sujet, je peux reposter en créant une conversation "Mère 8, fils 4".

Je déplacerai peut-être l'ensemble de la conversation, selon comme elle évolue.

Très amicalement,
Fabien

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Bonjour,

Merci Fabien pour tous tes conseils qui m'ont un peu déculpabilisée et redonné courage par rapport à ma relation avec le "petit monstre" !

Il semble effectivement que la piste du 4 se confirme.

Un exemple vécu le week-end dernier. Faisant les courses dans une halle aux fruits et légumes, je prends un panier rouge dans la pile d'une trentaine à disposition. Et là, mon fils de 5 ans me le prend des mains en disant : "Non Maman, il ne faut pas prendre celui-là." Et il choisit l'unique panier vert de la pile à disposition. Décidément, l’évitement de la banalité se retrouve dans les actes les plus simples de la vie !

Quelques minutes après, alors que nous attendons à la caisse, il me dit : "Tu as vu comme c'est beau ici ?" Non, je n'avais rien remarqué ! Je lui demande alors pourquoi c'est beau, et il attire mon attention sur une décoration assez élaborée sur le thème "fruits, légumes et poissons". J'avoue avoir apprécié cet instant et son sens du beau !

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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  • 1 month later...

Bonjour,

Le supposé petit 4 est rentré à l'école depuis 15 jours et, dès le premier jour, il y a eu des problèmes avec la nouvelle maîtresse (qui est connue pour être dure et se mettant facilement en colère contre les enfants). La situation a été tellement difficile à gérer pour la maîtresse et l'enfant que j'ai été convoquée aujourd'hui à l'école : on m'a proposé de le mettre dans une classe du même niveau tenu par sa maîtresse de l'an dernier (celle qui a clairement le centre émotionnel en préféré) car, m'a-t-on dit, elle sait le gérer ! Je trouve que cette situation renforce l'hypothèse 4 : cet enfant devient ingérable avec une maîtresse qu'il n'aime pas et devient un ange avec un maitresse émotionnelle.

J'ai également pensé à un ancien évènement : lorsque mon fils a eu entre 1,5 et 2 ans (et qu'il a affirmé sa personnalité en faisant une entrée fracassante dans ROUGE), j'ai eu une obsession qui a duré assez longtemps. J'étais persuadée que j'avais mis au monde un futur délinquant. Je répétais en longueur de journée à mes amis : "je ne veux pas en faire un délinquant." Mon mari et mes amis trouvaient anormales de telles remarques.
Aujourd'hui encore, je ressens parfois que c'est un "possible" pour lui.
Alors j'ai été interloquée en découvrant la semaine dernière le contrepoids égotique du 4 !
C'est un peu comme si j'avais eu l'intuition d'un futur possible pour cet enfant alors que je ne connaissais même pas l'ennéagramme à l'époque.
Ceci dit l'avoir découvert m'a "rassuré" (= aidé à comprendre) : très souvent, mon fils a des comportements antisociaux (il va à l'encontre des règles de société et prend un certain plaisir à choquer !). On pourrait y voir une manifestation de ROUGE (?), mais ça pourrait aussi être une expression de son type 4 !

Cela voudrait dire que lorsqu'il manifeste ces comportements antisociaux (tels que cracher sur le tableau de l'école ou jeter la nourriture par terre à la cantine, etc.), je dois l'aider à diminuer ses stress.
:heart: Pffft ! J'ai toutefois du mal à envisager qu'un si petit enfant soit déjà sur le chemin de la désintégration ! C'est une hypothèse bien trop pessimiste, alors je vais chercher une autre explication… ou lâcher prise et ne plus tenter de décrypter tous ses comportements !

À bientôt.

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Bonjour Aurore,

 

Si, un petit enfant peut être en phase de désintégration. Reconnaissons que pour lui, il y a de quoi : deux parents qui répriment l'émotionnel, des parents anxieux parce que 6 et 8 considèrent le monde comme dangereux, une mère anxieuse par son sous-type Conservation, un déménagement à l'autre bout du monde, et l'école où d'une certaine manière on est obligé de rentrer dans un moule BLEU, ce qui est désagréable à un petit 4 comme à un petit 8 d'ailleurs.

 

Donc, oui, l'aider à déstresser est nécessaire. Qu'il soit "sur le chemin de la désintégration" ne veut pas dire qu'il y restera durablement.

 

Très amicalement,

Fabien

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  • 3 weeks later...

Bonjour à tous,

J'ai éventuellement une nouvelle piste au sujet de mon fils.

Il y a deux mois, la maman d'un enfant précoce (qui a été diagnostiqué comme tel) a trouvé que mon fils présentait des signes de "précocité".
J'ai dégagé cette idée qui me paraissait ridicule !
La semaine dernière, une autre maman d'un garçon qui a été diagnostiqué "précoce" à 16 ans (et qui a vécu un enfer pendant les 16 ans précédents) a évoqué la même hypothèse pour mon fils, trouvant qu'il ressemblait étrangement au sien (dans les comportements).

Je me pose la question de savoir si la précocité peut entrainer des comportements (sachant que chez un jeune enfant, les motivations sont très difficiles à cerner) qui se rapprochent du 4 ? Ou si les états extrêmes d'un 4 peuvent se rapprocher de l'instabilité émotionnelle de l'enfant précoce ? :confused:

J'ai bien lu la conversation "Les types et la précocité intellectuelle", et ça ne m'a pas aidé pour répondre à cette question.

Je suis donc très perplexe car le 4 semblait se confirmer avec le temps (notamment l'omniprésence de la passion d'envie !).

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Bonjour Aurore,

 

La précocité peut induire une certaine tristesse ou mélancolie par la difficulté de communication avec les autres enfants, mais je ne vois pas en quoi elle pourrait induire la passion d'envie. Si celle-ci est non seulement présente, mais "omniprésente", il y a de bonnes chances que la messe soit dite.

 

Tu avais évoqué, en début de conversation, le fait que tu ne souhaitais guère qu'il soit 4, à cause des effets possibles de la relation mère 8-enfant 4. N'en est-ce pas là un des derniers avatars ?

En fait, le risque est faible puisque tu en es conscient, et que tu sais quoi faire pour l'éviter.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

Quand je parle de l'omniprésence de passion d'envie, il s'agit de comportements systématiques tels que :

  • Vouloir systématiquement le jouet d'un autre enfant. (Ces comportements sont notables chez tous les enfants ! Mais dans le cas de mon fils, je n'ai pas observé une seule fois où ça ne se produit pas ! En plus, il a maintenant 5 ans et ces agissements ne sont plus excusables comme pour un enfant de 2 ans !)
  • Vouloir toujours la place ou l'attention obtenue par un autre enfant. A l'école, ça pose de gros problèmes car il frappe les enfants qui obtiennent l'attention de la maîtresse. Il leur donne des coups de pieds pour prendre leur place ou obtenir un jouet. TOUS les enfants se plaignent de mon fils.
  • Il veut toujours un nouveau jouet ou cadeau, et dès qu'il l'obtient, il s'en désintéresse. La dépendance aux cadeaux (comme une drogue) est telle que je suis en train de mettre en place un plan de "désintoxication".

Il semble avoir exprimé une motivation. Lorsque je lui demande les raisons de ses agissements anti-sociaux ou violents, il répond invariablement "parce que j'ai envie". Lorsque j'essaye de comprendre pourquoi il a envie de l'objet, de la place, etc., il ne sait jamais quoi répondre à part "l'envie".

J'essaye de tourner mes phrases de manière différente afin obtenir une autre réponse… en vain !

Parfois, il y a une légère variante et il me dit : "parce que je suis jaloux" (certainement l'expression de son sous type sexuel !).

 

Ce sont ces constats qui me font parler de "passion d'envie"

 

Bonne semaine… sous le signe de la modération. :thumb_up:

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Aurore,

 

Cela ressemble effectivement bien à de l'envie, même si on ne peut pas exclure à 100% du "j'en veux, je le prends" ROUGE. Mais il y a la demande d'attention, et puis tu as déjà relevé d'autres mécanismes égotiques que la passion. Le 4 semble donc vraiment la meilleure hypothèse à ce jour.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

Le vMème ROUGE est en train de régresser au profit de BLEU. Je pense que mon fils est en ROUGE/bleu ou rouge/BLEU (mon hypothèse préférée).
En effet, il connaît et comprend parfaitement toutes les règles (celles de l'école et de la maison !).
"Être sage" et "obéir" sont des sujets de préoccupations… même s'il n'arrive pas à mettre en œuvre ces deux concepts !

Je livre pour preuve cette réaction qu'il a eu l'autre soir au moment de la mise au dodo. Il s'agit d'un moment privilégié de la journée où je raconte des histoires imaginaires "de ma tête" et souvent je raconte les "soit-disant bêtises" qu'on fait les deux doudous de mon fils durant la nuit précédente.
Ce jour là, je racontais une très grosse bêtise, et mon fils s'est mis à sangloter en disant : "J'en ai assez, Doudou est trop méchant, il fait trop de bêtises ! Je vais être obliger de l'abandonner et de le donner à quelqu'un s'il ne devient pas plus gentil !" J'ai immédiatement rectifié le tir en expliquant que Doudou allait devenir raisonnable (et j'ai changé de registre le soir suivant).

J'ai interprété cette réaction selon deux axes :

  • Montée en puissance de BLEU avec la peur de la punition (et la règle doit s'appliquer à tous… mêmes les doudous !).
  • Peur du petit 4 d'être abandonné et de ne pas être aimé (j'ai supposé que mon fils exprimait à travers ses doudous ses propres peurs ! Même si la peur de l'abandon est, je suppose, une constante des enfants de cet âge !)

Bonne journée.

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Aurore,

 

La bonne nouvelle, c'est que l'envie va se manifester avec moins d'agressivité. Elle sera moins apparente, ce qui ne veut pas dire qu'elle sera moins forte. L'introjection va prendre le relais, et la mélancolie devrait être plus manifeste.

 

Essaye d'éviter toute forme de comparaison.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonsoir Fabien,

"Essaye d'éviter toute forme de comparaison."
Euh… je ne comprends pas pourquoi tu me dis ça ?!
Éviter de comparer mon fils avec d'autres personnes ou son frère ????

Bonne nuit.

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Aurore,

"Euh… je ne comprends pas pourquoi tu me dis ça ?!"
Il ne peut pas y avoir d'envie sans comparaison. Le 4 se compare en permanence aux autres, et c'est comme cela que son ego en tire la passion d'envie et la piètre image de soi.

"Éviter de comparer mon fils avec d'autres personnes ou son frère ????"
Avec PERSONNE ! Toute comparaison est un coup de poignard donné au 4. Même si elle est favorable, parce qu'il faudrait d'abord qu'il y croit et qu'ensuite il verra tous les autres domaines pour lesquels la comparaison serait moins positive.

À (re)lire : Ah ! Je ris de me voir si belle en ce miroir.

Très amicalement,
Fabien

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Bonjour Aurore et Fabien,

Voici un petit témoignage qui illustre bien je crois cette difficulté du 4 et l'écueil à éviter avec lui.

L'année dernière, j'ai accompagné en coaching une personne 4 et commencé simultanément un autre coaching avec une deuxième personne. Les deux personnes savaient qu'elles étaient coachées simultanément par moi.

L'une des toutes premières préoccupations du 4 a été de vouloir entendre comment "avançait" le coaching de l'autre personne. Sans rentrer dans le détail, ses questions relevaient clairement de son besoin de se comparer.

Connaissant le type cette personne, j'ai répondu : "Chaque personne étant unique, elle avance dans son coaching comme dans sa vie, d'une manière qui lui est personnelle. Ce qui m'importe ici et maintenant, c'est toi car c'est avec toi que je suis. Es-tu d'accord pour que nous nous occupions de toi ?"

C'était d'accord.

J'ai senti un soulagement immédiat chez la personne, comme une tension qui se relâche.

Après cette séance, j'ai compris qu'il ne suffisait pas de "ne pas comparer" soi-même, mais qu'il fallait aussi trouver un moyen pour me rendre étanche aux tentatives de mon 4 de vouloir comparer.

Aurore, je te donne le truc que j'ai utilisé : j'ai visualisé devant moi les deux personnes séparées par une paroi en plexiglas. De cette façon elles pourraient partager ensemble ce qu'elles souhaitaient partager de leur expérience de coaching, si elles le souhaitaient, mais ainsi cela ne passerait pas par moi.

La personne 4 n'est plus jamais revenue sur le sujet et s'est concentrée sur ses propres affaires.

Bonne journée,
Gros bisous.

Shana (8 alpha, Aile 7)
Les bateaux sont à l’abri dans les ports. Mais ils ne sont pas faits pour cela. (proverbe yiddish)

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Bonjour Shana et Fabien,

Merci pour vos conseils !
Malgré tous les conseils, mon quotidien avec cet enfant reste difficile !

Un exemple concret : ce soir, le petit frère du supposé 4 décide qu'il ne veut plus s'assoir sur sa chaise haute et s'assied sur une chaise normale. À aucun moment, il n'avait été question de comparer les deux enfants.
Immédiatement, le petit 4 déclare : "Maman, je suis ému de voir mon petit frère assis sur la même chaise que moi." Le ton était extrêmement agressif, et l'attitude ne correspondait absolument pas à l'état "ému". (Cet enfant utilise souvent ce terme à mauvais escient.)
J'essaye alors de comprendre pourquoi le petit 4 se dit "ému". Il m'explique finalement qu'il ne veut pas que son frère soit assis sur la même chaise, que ça le dérange et qu'il veut être le seul à être sur une telle chaise.

J'y ai vu une tentative d'évitement de la banalité (= je veux que ma chaise reste unique !), et également une expression de la jalousie (= je veux rester le grand !).

Cette scène était plutôt rigolote, mais le problème, c'est que j'en gère des dizaines par jour du même genre, avec souvent des contenus beaucoup plus agressifs ou violents.
Et s'il réagit aussi vivement à une chose aussi banale que s'assoir sur une chaise, c'est décourageant !!

Bonne semaine à tous.

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Aurore,

"À aucun moment, il n'avait été question de comparer les deux enfants."
Comme je te l'ai dit, un 4 se compare en permanence aux autres. Ne pas soi-même le comparer, c'est juste ne pas en rajouter. Cela peut diminuer le phénomène, mais certainement pas le supprimer.

"Cet enfant utilise souvent ce terme à mauvais escient."
Ben non. Mon dictionnaire donne comme définition d'ému :

 

  • Secoué par une émotion.
  • Qui ressent une émotion de type affectif, sentimental ou esthétique.
  • Qui manifeste une émotion.

 

On peut faire confiance à un petit 4 pour utiliser le mot juste quand il s'agit d'émotion… plus qu'à une grande 8 qui réprime l'émotionnel !  :rofl:

"Cette scène était plutôt rigolote, mais le problème, c'est que j'en gère des dizaines par jour du même genre, avec souvent des contenus beaucoup plus agressifs ou violents."
Je comprends fort bien, crois moi, que tu trouves cela épuisant et "décourageant".

La question est peut-être de savoir pourquoi il est stressé au point que la passion et la compulsion se manifestent si fortement ? Est-ce simplement l'expatriation, le fait d'avoir été séparé de sa maison, de ses amis, d'une partie de sa famille ?
Y a-t-il autre chose ?
Ton mari et toi êtes aussi stressés par ce changement, et c'est tout-à-fait normal. Introjecte-t-il votre propre anxiété ? Lui parler de votre ressenti, tout en le dédramatisant, pourrait alors être positif.

Très amicalement,
Fabien

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Bonjour Fabien,

Ton smiley m'a fait rire… jaune !
Merci pour la définition de "ému", je vais la rajouter à mon dico perso… Je comprends pourquoi mon fils utilise ce terme en permanence. La fréquence même de son utilisation confirme qu'il a effectivement le centre émotionnel en préféré !

"La question est peut-être de savoir pourquoi il est stressé au point que la passion et la compulsion se manifestent si fortement ? Est-ce simplement l'expatriation, le fait d'avoir été séparé de sa maison, de ses amis, d'une partie de sa famille ?"
Je ne pense pas que la séparation de ses amis et famille constitue un stress. Nous voyions très peu notre famille à Paris, et cet enfant a déjà déménagé plusieurs fois depuis sa naissance : il a changé d'école tous les six mois depuis qu'il est scolarisé, et n'a donc jamais eu le temps de se faire de très bons amis.
La fréquence des changements le perturbe certainement car j'ai remarqué qu'il a besoin d'une vie routinière. Mais la nature du changement (expat) n'y est sans doute pour rien.

Je reste persuadée que le stress est ailleurs.

"Ton mari et toi êtes aussi stressés par ce changement, et c'est tout-à-fait normal. Introjecte-t-il votre propre anxiété ?"
Je t'écrivais en début de conversation : "C'est comme s'il ressentait mes émotions à ma place et qu'il m'oblige à les faire sortir (sous forme de colère parce que c'est la seule émotion que je sache exprimer !)" C'est ça, l'introjection ?
Est-ce que ça voudrait dire que la violence qu'il exprime n'est au fond qu'un miroir de ma propre violence que je ne peux pas toujours exprimer ? Que sa colère est la mienne ?
Pfffft, si c'est ça, c'est terrible !!! Et je commence à voir "concrètement" ce qu'introjection veut dire !

J'ai relu hier soir l'intégralité de cette conversation et j'ai réalisé que je le décrivais comme un petit monstre !
Je tiens à dire qu'il y a des moments où il est vraiment agréable, et où il m'oblige à regarder le monde avec d'autres yeux : souvent, lorsqu'on arrive dans un nouvel endroit, il s'émerveille de la beauté des choses et me demande souvent de les dessiner. S'agit-il ici de sublimation ?
C'est un des côtés de sa personnalité que j'apprécie particulièrement : il me ramène dans la beauté de l'instant !

Une dernière piste est la culpabilité latente que je ressens en permanence à son égard ! Comme si je me disais qu'il s'est trompé de mère. Cette impression est sous-jacente dans toute cette conversation et dans ma conversation sur la parentalité. Je pense qu'il perçoit cette culpabilité, et que ça renforce sa sensation de rejet ou d'abandon ?!  :confused:

Merci encore pour tous tes conseils, Fabien.  :kiss2:

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Aurore,

 

"Je t'écrivais en début de conversation : 'C'est comme s'il ressentait mes émotions à ma place et qu'il m'oblige à les faire sortir (sous forme de colère parce que c'est la seule émotion que je sache exprimer !)' C'est ça, l'introjection ?"

C'est sans doute un mélange de fusion avec toi (normal à cet âge) et d'introjection. Rappelle-toi ce que nous disons dans le stage de Bases : partager une émotion avec l'autre, c'est un moyen d'éviter le rejet total. S'il partage avec toi la colère que tu as contre lui, alors le lien minimum est maintenu.

 

"Pfffft, si c'est ça, c'est terrible !!!"

C'est la vie ! Tu es 8, il est 4. Dans les moments où les deux ennéatypes sont sous compulsion forte, c'est un couple sado-maso.

Une piste de travail est de lui exprimer beaucoup plus tes ressentis, notamment quand tu es en colère : "Là, je suis en colère et ce n'est pas contre toi. Là je suis en colère et c'est à cause de tel comportement que tu as eu ; ce comportement est détestable, mais toi je t'aime." Cette distinction entre comportements et identité est importante pour tout être humain, mais plus encore bien sûr pour les membres du centre émotionnel qui ont une problématique en ce domaine.

 

"Il s'émerveille de la beauté des choses et me demande souvent de les dessiner. S'agit-il ici de sublimation ?"

La sublimation est un mécanisme de défense. Dans ces moments-là, c'est peut-être simplement l'expression de son orientation. Je ne peux pas savoir avec juste cette information.

 

"C'est un des côtés de sa personnalité que j'apprécie particulièrement : il me ramène dans la beauté de l'instant !"

Peut-être peux-tu cesser de douter de son type ! :heart:

 

"Une dernière piste est la culpabilité latente que je ressens en permanence à son égard ! Comme si je me disais qu'il s'est trompé de mère. Je pense qu'il perçoit cette culpabilité, et que ça renforce sa sensation de rejet ou d'abandon ?!"

Oui, cela joue forcément. C'est une belle prise de conscience et une belle direction de travail.

 

Combien de fois par jour lui dis-tu, explicitement, que tu l'aimes ?

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

"Peut-être peux-tu cesser de douter de son type !"

Ben… je te rappelle que c'est toi qui nous apprend à toujours douter en cas de "typage extérieur", surtout lorsqu'il s'agit d'enfant !!! Je ne fais qu'appliquer les principes enseignés ! :laugh:

 

Combien de fois par jour lui dis-tu, explicitement, que tu l'aimes ?

:heart: :heart: :peur:

Ben, à part le soir au moment de la mise au lit (et là, ça fait partie d'un rituel établi), presque jamais !

De toutes façons, je ne dis presque jamais à personne que je l'aime. J'entreprends des actions qui prouvent mon amour.

Mais bon, j'ai compris le message !

 

Bonne journée et je vous envoie quelques rayons de soleil réchauffants (car j'ai vu la météo parisienne, c'est pas top aujourd'hui !) !

 

PS : ah, j'allais oublier de dire que la culpabilité latente que je ressens n'est pas fondée. Je n'ai rien fait de si terrible qui puisse justifier un tel ressenti de ma part.

C'est simplement que j'ai l'impression d'être une mauvaise mère depuis qu'il est tout petit ! Ce qui est bizarre, c'est que je n'ai pas du tout cette impression avec son frère (peut-être parce qu'il donne l'impression d'avoir moins besoin de moi ?).

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Aurore,

 

"Je ne fais qu'appliquer les principes enseignés !"

Un point partout ! :heart:

 

"Mais bon, j'ai compris le message !"

Tu as même le droit de généraliser et de le dire à d'autres. :heart:

 

"C'est simplement que j'ai l'impression d'être une mauvaise mère depuis qu'il est tout petit ! Ce qui est bizarre, c'est que je n'ai pas du tout cette impression avec son frère (peut-être parce qu'il donne l'impression d'avoir moins besoin de moi ?)."

Il serait intéressant de savoir ce qui te donne cette impression d'être une mauvaise mère, afin de te débarrasser de ces croyances erronées. Est-ce que cela pourrait être lié aux circonstances de sa naissance, et par exemple au fait que tu n'as pas pu t'en occuper pendant les premiers jours où tu étais à l'hôpital ?

 

Très amicalement,

Fabien

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  • 4 weeks later...

Bonjour à tous,

Anecdote du jour : il y a quelques temps, mon fils a refusé de me parler en déclarant, de manière très agressive, qu'il était de "mauv'humeur" ! J'ai trouvé cela très joli pour un 4 ! Mais je ne sais toujours pas quelle est la couleur de sa bonne humeur !  :happy:

Moins drôle, il m'a dit aujourd'hui : "J'ai tapé mon copain car j'étais content ! J'étais ému qu'il soit là."
Ce n'est pas la première fois qu'il me déclare que son agressivité est lié au fait "qu'il était ému" ! Lorsque je lui explique qu'on ne doit pas taper les gens lorsqu'on les aime et qu'on est content, il se bouche les oreilles et refuse de m'entendre ! Je trouve ces réactions bizarres (et inquiétantes).

"Il serait intéressant de savoir ce qui te donne cette impression d'être une mauvaise mère, afin de te débarrasser de ces croyances erronées !"
Un jour, alors qu'il avait à peine quatre ans, mon fils a ramené un dessin de l'école. La maitresse lui avait demandé de dessiner sa famille. Voyant trois personnages sur le dessin, je lui demande : "Qui est-ce ?" Il me répond : "Là, c'est Papa. Et là, c'est moi. Et là, c'est mon petit frère." Je lui demande alors : "Et moi, je suis où ?" Il m'a répondu : "Toi, tu n'étais pas là… Tu étais à ton travail !" Il m'a fait le coup du dessin deux fois à des périodes différentes !
Difficile de ne pas se sentir une mauvaise mère dans un cas pareil !

Plus généralement, je ne pense pas que la culpabilité provienne des circonstances de sa naissance… Ça fait longtemps que j'ai réglé ce problème !
Je me sens simplement une mauvaise mère, car j'ai l'impression que cet enfant n'est pas heureux ! Quand il a des réactions comme celle décrite ci-dessus (taper un copain), j'ai l'impression d'avoir raté quelque chose d'important dans son éducation !

Bon à part ça, je commence à être convaincue de sa "quatritude".  :wink:

Bisous mauv'humeur !

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Aurore,

 

"Moins drôle, il m'a dit aujourd'hui : 'J'ai tapé mon copain car j'étais content ! J'étais ému qu'il soit là.' Ce n'est pas la première fois qu'il me déclare que son agressivité est lié au fait 'qu'il était ému' ! Lorsque je lui explique qu'on ne doit pas taper les gens lorsqu'on les aime et qu'on est content, il se bouche les oreilles et refuse de m'entendre ! Je trouve ces réactions bizarres (et inquiétantes)."

C'est effectivement beaucoup moins drôle. Il me semble que c'est suffisamment important pour que tu ne puisses pas accepter qu'il refuse de t'entendre.

 

On voit parfois des hommes se donner des bourrades quand ils se rencontrent pour exprimer leur amitié. Est-ce que c'est quelque chose qui est pratiqué dans son milieu familial (par son père par exemple) et qui aurait pu lui servir d'exemple ?

 

Son père et toi réprimez le centre émotionnel. Vous n'êtes donc pas des experts de la verbalisation des émotions, et peut-être êtes vous tous les deux très satisfaits par une expression non-verbale des émotions. Le problème est que le non-verbal ne permet pas une expression très riche, très subtile et très nuancée desdites émotions : on tape, on sourit, on caresse, on embrasse, on fait un clin d'oeil, quoi d'autre ? En tant que 4, il se trouve avec une richesse émotionnelle intérieure incroyable et avec un vocabulaire verbal et non-verbal appris très pauvre. Il est donc obligé d'utiliser les mêmes signaux pour exprimer des émotions pourtant bien différentes. Hier, dans un autre message, je te suggérai d'ouvrir un dictionnaire personnel des émotions. Pourquoi ne pas le faire avec lui ?

 

"Je me sens simplement une mauvaise mère, car j'ai l'impression que cet enfant n'est pas heureux !"

D'abord, il est 4. Alors la passion de mélancolie est là…

Ensuite, tu ne peux pas tout contrôler, y compris l'humeur de ton fils.

Malgré ce que pourrait laisser croire ce dernier trait, je comprends ta souffrance. :thumb_up: Tu aimes ton fils, tu voudrais donc qu'il soit heureux, et tu te sens impuissante à faire qu'il le soit. Pour un instinctif, c'est vraiment extrêmement difficile.

 

Bisous lâcher prise,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

"On voit parfois des hommes se donner des bourrades quand ils se rencontrent pour exprimer leur amitié. Est-ce que c'est quelque chose qui est pratiqué dans son milieu familial (par son père par exemple) et qui aurait pu lui servir d'exemple ?"

Non pas par son père… Il est très distant physiquement avec les gens, même avec ses amis ! Par contre moi, j'aurais pu servir d'exemple : je donne régulièrement des petites tapes sur les fesses à mes enfants (pour jouer, mais parfois ils disent "ça fait mal" et je m'excuse !) J'ai des jeux assez physiques type bagarre, lancer en l'air l'enfant et le rattraper, bataille de coussins… Bref, des trucs pas très délicats qui sont parfois perçus de l'extérieur comme agressifs et violents… alors que c'est simplement un jeu et ça veut dire que j'aime les gens avec qui je joue !

 

"En tant que 4, il se trouve avec une richesse émotionnelle intérieure incroyable et avec un vocabulaire verbal et non-verbal appris très pauvre […] Je te suggérai d'ouvrir un dictionnaire personnel des émotions. Pourquoi ne pas le faire avec lui ?"

Effectivement, je n'avais jamais pensé à ça ! Aucune chance qu'il ait appris avec nous le vocabulaire émotionnel (je dois avouer que je chercher souvent des définitions de mots désignant des émotions quand je lis ce panneau ! :thumb_up:).

L'idée d'ouvrir un dico personnel pour lui est une excellente idée. Souvent lorsque je lui demande des explications sur ses réactions ou comportements, il cherche les mots, se met parfois à bégayer… Et effectivement, il ne trouve pas les mots et finit par laisser tomber !

 

Parfois, j'ai l'impression que nous ne parlons pas le même langage… et que j'aurai moins de difficultés avec un enfant martien !!

 

Bon, j'ai de bonnes pistes de travail… A suivre…

Merci beaucoup ! :sorry:

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Aurore,

 

"Bref, des trucs pas très délicats qui sont parfois perçus de l'extérieur comme agressifs et violents… alors que c'est simplement un jeu et ça veut dire que j'aime les gens avec qui je joue !"

Bien sûr ! En termes de communication, il y a à côté du message ce qu'on appelle des indicateurs de contexte. Le même message peut prendre des sens opposés si les indicateurs de contexte changent. Par exemple, une "tape sur les fesses" peut signifier jeu, colère ou érotisme selon les contextes.

 

Dans mon expérience, certaines personnes n'envoient pas d'indicateurs de contexte précis et leur message est ambigu. D'autres personnes ne sont pas sensibles aux indicateurs de contexte et un message donné a toujours le même sens pour eux : par exemple, une tape sur les fesses ne peut que signifier colère.

 

Pourriez-vous être dans un de ces cas, ou même dans les deux ?

 

"Aucune chance qu'il ait appris avec nous le vocabulaire émotionnel."

D'où le "je suis ému" mis à toutes les sauces…

 

"Parfois, j'ai l'impression que nous ne parlons pas le même langage… et que j'aurai moins de difficultés avec un enfant martien !!"

C'est bien cela ! Ennéatypes et vMèmes différents, tous des extraterrestres !

 

Bisous amitiés (je mets l'indicateur de contexte au cas où ton mari se mettrait à lire le forum :thumb_up:),

Fabien

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  • 4 weeks later...

Bonjour Fabien ,

J'avais rendez-vous aujourd'hui avec les maîtresses de mon fils pour le debriefing trimestriel. Elles m'ont fait part de deux principaux problèmes le concernant :

  • Il a du mal à se concentrer car il est tout le temps en train de rêver.
  • Il est difficile de le faire travailler lorsqu'il n'est pas dans l'humeur adéquate. Il fait un très bon travail lorsqu'il est d'humeur travailleuse… et refuse même de prendre le crayon s'il n'est pas bien disposé !

J'ai cru y voir des signes de 4. Fabien écrivait que le passage en BLEU et l'école sont désagréables pour un petit 4… ça a l'air d'être le cas !

"Dans mon expérience, certaines personnes n'envoient pas d'indicateurs de contexte précis et leur message est ambigu. D'autres personnes ne sont pas sensibles aux indicateurs de contexte et un message donné a toujours le même sens pour eux […] Pourriez-vous être dans un de ces cas, ou même dans les deux ?
Je crois être dans ce cas ! Parfois, je donne une tape à mon fils soit-disant pour jouer alors que je suis en colère contre lui (pour de mauvaises raisons) !
Depuis que tu as posté ce message, j'ai fait attention à mon ambiguïté et j'ai essayé de corriger mon attitude (quitte à exprimer carrément la colère et à verbaliser les émotions négatives !).
Résultat, la maîtresse m'a dit aujourd'hui qu'elle n'avait plus de problèmes d'agressivité avec mon fils !  :surprised:

Étonnant non ?

Bon week-end.

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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  • 1 month later...

Hello,

J'ai émis précédemment l'hypothèse d'une hiérarchie des centres E-I-M pour cet enfant.
Depuis quelques temps, je pense que je me suis trompée et que la hiérarchie pourrait être E-M-I, car cet enfant se fatigue très facilement physiquement et est un peu feignant dès qu'il s'agit de bouger ou de ramasser un objet tombé. Toutefois, il va sans problème aux cours de natation et de Tae Kwan Doe (pour devenir un Power Rangers !!  :laugh:).

Je dois avouer que j'ai eu beaucoup de mal à accepter qu'il soit 4 : le 4 mu me paraissait moins difficile que le 4 alpha, je me suis donc précipitée (peut-être un peu vite) sur l'hypothèse favorable !!!!

À suivre !

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Aurore,

 

Petit devoir du soir : dresser une liste de personnes 4, célèbres ou proches de toi, que tu admires.

 

Très amicalement,

Fabien

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  • 1 month later...

Bonjour Fabien et autres lecteurs,

 

J'avais initialement émis l'hypothèse d'une hiérarchie E-I-M pour mon fils. Je commence à douter de cette hiérarchie et me demande si je ne suis pas en présence de E-M-I, soit un 4 alpha.

 

En effet, le niveau d'énergie de cet enfant a sérieusement diminué avec son entrée en vMème BLEU dominant (qui se manifeste par des incessants "Maman, est-ce que j'ai le droit de…").

Depuis l'entrée en BLEU, l'envie est manifestée de manière moins agressive, et la mélancolie apparaît nettement. Elle se caractérise par un coté rêveur "dans la lune" : lorsque je l'interpelle fortement car il ne me répond pas (je crois d'ailleurs qu'il ne m'entend pas !), il me dit au bout d'un moment : "Mais voyons Maman, tu vois bien que je suis dans la lune ! Je rêve dans ma tête !" :surprised:

 

Avec mon mari, nous avons noté une nette prédisposition pour les mathématiques, tendance confirmée par ses maîtresses (l'enfant de cinq ans et demi compte facilement jusqu'à cent, effectue des additions et soustractions élémentaires en calcul mental, connaît la table de 2 et de 5, est à l'aise avec tout ce qui concerne les nombres).

Je ne sais pas si mon fils s'est simplement adapté au cursus scolaire indien (qui donne aux dernières années de maternelles un programme équivalent au CP en France) ou s'il a un centre mental en support qui lui facilite ces acquisitions.

Je ne sais pas s'il y a un lien entre l'intelligence mathématique et le centre mental (recherche infructueuse sur le panneau) ?

A noter également que cet enfant a une relation émotionnelle privilégiée avec sa maîtresse (probablement une 2) qui facilite sans doute ses apprentissages.

 

Son entrée dans BLEU se manifeste également par le développement du sens de l'humour (signe d'un mental en support ?) La dernière manifestation de son humour date d'hier soir, et j'en ai fait les frais. Alors que je m'énervais et gueulais sur tout le monde car je ne contrôlais plus rien, mon fils s'est tourné vers son père et a dit : "T'as vu Papa, maintenant on a un chien à la maison. Maman, elle aboie tout le temps après tout le monde !" Résultat : explosion de rires et colère de 8 désamorcée !

 

Par ailleurs, j'ai déjà remarqué que mon fils avait de grosses difficultés à faire du vélo : il est en retard par rapport à ses petits copains. Il répugne également à se lever pour ramasser les objets tombés ou pour monter les escaliers (en fin de journée généralement). J'ai également beaucoup de mal à le trainer au cours de natation et de Tae Kwan Do (il ne veut jamais y aller, mais s'amuse comme un fou une fois qu'il y est !).

Ces manifestations pourraient-elles être interprétées comme une répression du centre instinctif ?

 

Bonne journée à tous !

 

Ici, Bangalore 27°C, ciel dégagé et soleil ardent !

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Aurore,

 

"En effet, le niveau d'énergie de cet enfant a sérieusement diminué avec son entrée en vMème BLEU dominant (qui se manifeste par des incessants "Maman, est-ce que j'ai le droit de…")."

Effectivement, ROUGE (surtout chez un garçon) se traduit par une montée de l'énergie qui peut masquer une répression de l'instinctid. Dès ton premier message dans cette conversation, tu mettais d'ailleurs déjà des bémols à sa capacité à bouger : "Depuis quelques temps, j'ai toutefois noté qu'il finissait par tomber d'épuisement. Exemple : il refuse systématiquement de faire la sieste et s'assied par terre en revenant de la piscine en déclarant que ses jambes ne le portent plus et que je dois le porter."

 

Quant aux raisons pour lesquelles tu voyais un mental réprimé

  • Il a beaucoup de mal à choisir (en plus, je lui laisse le choix depuis tout petit car je trouve que ca responsabilise l'enfant ! Les résultats sont catastrophiques et il est souvent déstabilisé par les choix que je lui propose).
  • Lorsqu'il est sous stress (je lui hurle dessus), je "vois" son mental basculer : il devient incapable de réfléchir ou d'argumenter.

elles ne sont pas incompatibles avec une variante alpha : un 7 (peur de louper une occasion) ou un 6 (doute) peuvent avoir des difficultés de choix ; les hurlements maternels peuvent tellement bouleverser l'émotionnel que plus aucun autre centre ne fonctionne.

 

"Depuis l'entrée en BLEU, l'envie est manifestée de manière moins agressive, et la mélancolie apparaît nettement."

C'est normal, comme je le prévoyais précédemment :

La bonne nouvelle, c'est que l'envie va se manifester avec moins d'agressivité. Elle sera moins apparente, ce qui ne veut pas dire qu'elle sera moins forte. L'introjection va prendre le relais, et la mélancolie devrait être plus manifeste.

"Je ne sais pas s'il y a un lien entre l'intelligence mathématique et le centre mental (recherche infructueuse sur le panneau) ?"

Certainement, ce qui ne veut pas dire que le centre mental est forcément préféré, mais rend probable qu'il ne puisse pas être réprimé. Beaucoup de grands mathématiciens voient une dimension esthétique dans leurs travaux. Je pense que le couple mental-émotionnel est très présent dans les mathématiques.

 

"Son entrée dans BLEU se manifeste également par le développement du sens de l'humour (signe d'un mental en support ?)"

Rien n'interdit aux personnes réprimant le centre mental d'avoir de l'humour, mais c'est quand même rarement leur spécialité. Le sens de l'humour n'est donc pas une preuve de la variante alpha, mais est quand même un indice.

 

"Ces manifestations pourraient-elles être interprétées comme une répression du centre instinctif ?"

Pareil, ce sont des indices sérieux, et quand beaucoup d'indices commencent à concorder…

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous,

Merci Fabien pour ta réponse !  :kiss2:

Je n'ai pas de nouveaux éléments sur la hiérarchie des centres de mon petit 4 mais j'ai noté un phénomène assez triste le concernant. Il y a deux semaines, cet enfant m'avait dit, alors que nous parlions des amoureux : "Je ne sais pas qui je vais marier quand je serai grand." Alors que je tentais de comprendre les raisons de cette phrase, mon fils m'a expliqué que personne ne l'aimerait quand il serait grand !  :surprised:

Hier soir, dans son lit, lors du rituel du soir, il m'a dit : "Tu sais Maman, quand je serai grand, personne ne voudra se marier avec moi car je suis trop méchant !" Ce n'est pas la première fois qu'il exprime une telle croyance ("je suis méchant" ou "les autres ne m'aiment pas ou ne sont pas mes copains").
J'ai pensé que ça pouvait être une manifestation de sa mélancolie ?
Ce qui est évident, c'est que cet enfant a toujours l'impression d'être rejeté par les autres. Il m'a expliqué hier en sanglotant que ses copains lui disaient qu'ils ne faisaient pas partie de leur équipe car il était trop méchant.
Cette croyance surgit souvent : il ne veut pas aller à l'anniversaire d'un copain car, dit-il, "ils ne vont pas jouer avec moi, je ne suis pas dans leur équipe !"

Il est bien évident qu'une telle détresse est extrêmement triste pour une mère.  :sad:

Hier pour le consoler, je lui ai raconté que, quand j'étais petite, tout le monde disait que j'étais méchante car je faisais beaucoup de bêtises et que j'étais turbulente, et que moi, j'étais très triste car je croyais que c'était vrai ! Alors pendant des années, j'étais encore plus méchante car j'étais malheureuse ! Et puis un jour, j'ai rencontré un très gentil Monsieur qui a vu, qu'au fond de mon cœur j'étais très gentille (et là sourire illuminé de mon fils qui dit "Ah, c'était Papa !") et qui a voulu se marier avec moi.
J'ai ajouté que les grandes personnes disent parfois aux enfants qu'ils sont méchants, et que les grandes personnes sont bêtes de dire des choses pareilles ! Je lui ai également dit que je savais qu'il n'était pas méchant et qu'il avait un très grand cœur… et qu'il faisait simplement des bêtises car il était parfois malheureux et voulait qu'on s'occupe de lui !
Cette histoire lui a apporté un soulagement immédiat. Mais je ne suis pas naïve, je sais bien que dans quelques jours, il trouvera une autre raison pour justifier d'un rejet (réel ou imaginaire).

Je ne sais pas bien comment l'aider face à cette sensation de rejet ! Lecteurs 4, avez-vous des idées ?

Il me semble que mon fils, de sous type conservation (intrépidité), commence à manifester le sous-type social (honte). À noter que le sous-type sexuel (compétition) n'est plus manifesté depuis que l'enfant a effectué sa transition vers BLEU.

Bon mais à part ça, il va plutôt beaucoup mieux qu'au début de cette conversation !
Nous faisons pas mal d'activités artistiques et il crée vraiment de belles choses ! Je suis souvent impressionnée par la beauté de ses réalisations !

Bon week-end à tous !

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Aurore,

 

"J'ai pensé que ca pouvait être une manifestation de sa mélancolie ?"

C'est un cercle vicieux tellement 4. Le sentiment de rejet génère de la mélancolie, la mélancolie amène à se faire rejeter et tout cela génère un sentiment d'exister un une identité.

 

"Il est bien évident qu'une telle détresse est extrêmement triste pour une mère. :surprised:"

J'imagine. Et tu as la chance de connaître l'Ennéagramme et donc de savoir que cette attitude est liée à son ennéatype et non pas à toi.

 

"Je ne sais pas bien comment l'aider face à cette sensation de rejet ! Lecteurs 4, avez-vous des idées ?"

  • Je vais commencer par me répéter. Ne jamais, jamais, mais alors JAMAIS, le comparer à quelqu'un d'autre. Si lui le fait, tu peux lui dire que ce n'est pas comparable, que chacun est différent et que la comparaison n'a pas de sens.
  • Tu peux continuer à encourage son activité artistique. L'existence d'une activité de sublimation est indispensable à l'ego du 4.
  • Tu peux lui faire faire des choses que tu es sûre qu'il réussira, et de manière plus générale, valoriser ses réussites (sans comparaison).
  • Dis-lui que tu l'aimes sans comparaison, ni justification… mais souvent.
  • Essaye d'exprimer tes colères sans qu'elles puissent être interprétées comme un risque de rejet.
  • Dans la même idée, fais avec lui des projets à moyen et long terme ("Quand tu auras 13 ans, nous irons visiter le musée du Prado ; quand tu auras 17 ans, nous irons à l'Ile de Pâques.")

C'était mes suggestions de lecteur pas-4, qui ne demandent qu'à être complétées par les spécialistes.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Fabien et merci pour tes réponses !

 

J'applique déjà la plupart de tes suggestions, surtout celle-là : "Essaye d'exprimer tes colères sans qu'elles puissent être interprétées comme un risque de rejet." Cela explique sans doute le mieux-être de cet enfant depuis quelques temps.

 

"Dans la même idée, fais avec lui des projets à moyen et long terme ('Quand tu auras 13 ans, nous irons visiter le musée du Prado ; quand tu auras 17 ans, nous irons à l'Ile de Pâques.')"

En quoi faire des projets le rassure-t-il ? Est-ce pour lui montrer que je serai toujours là quand il sera grand ou bien avais-tu une autre idée derrière la tête ?

 

Bonne semaine à tous !

 

"PS : c'étaient mes suggestions de lecteur pas-4, qui ne demandent qu'à être complétées par les spécialistes."

Pfft ! Quelle modestie ! Pour moi, tu l'un des plus grands spécialistes au monde sur le sujet !!!! (Je ne peux pas dire LE plus grand car je ne les connais pas tous !!! :surprised:)

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Aurore,

 

Très dur pour mon ego, ton message. :thumb_up: :sorry: Je ne suis pas sûr que mon ressenti intérieur ait été suffisamment dans l'humilité. :surprised: Mais à côté de la pointe d'orgueil, il y avait le plaisir de ton amitié. Et celui-là, je peux en profiter pleinement.

 

Oui, il s'agit bien de faire diminuer la peur du rejet. Si on prévoit des choses à long terme ensemble, alors c'est que la relation doit durer. De plus, orienter un 4 vers un futur positif le sort du regret, et donc un peu de la mélancolie, et l'oriente vers le concret. Enfin l'allongement de l'horizon temporel est bénéfique à toute individu : il y a, dans la plupart des cultures, une corrélation directe entre longueur de l'horizon temporel et réussite sociale.

 

Très amicalement,

Fabien

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[Parenthèse pour Fabien

"Très dur pour mon ego, ton message."
:sorry: Alors là, je suis sincèrement désolée ! Pour une fois que j'essayais de ne pas être dans l’excès !!  :cry:
Mais si je dis "tu es Le plus grand", les mauvaises langues vont encore dire que je suis excessive et que j'en fais trop  !!

Ceci dit, les faits parlent d'eux mêmes : si tu considères que certains francophones commencent à venir d'Inde pour se former chez toi (la dernière stagiaire était le début d'une longue (?) série)… ça veut dire quoi à ton avis ?
Et je ne parle pas de la proposition du modèle unifié, de l'évolution du modèle (variante alpha et mu), de la qualité de ton enseignement, de ta déontologie, etc.
(La liste est trop longue !!!!  :surprised:)
:calin: Grosses bises et toutes mes excuses les plus sincères !

Fin de la parenthèse pour Fabien]

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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  • 1 month later...

Bonjour à tous,

Une petite anecdote pour continuer ce portrait de 4 !

J'ai déjà évoqué les difficultés alimentaires de mon fils aîné qui se nourrit de peu et refuse parfois de manger (si l'ambiance est tendue), ou préfère jouer ou rêver que manger. Bref, s'alimenter est le cadet de ses soucis et occasionne des tensions familiales !

Lundi dernier, mon petit 4 m'a exprimé son souhait d'avoir un buffet à la maison, comme au restaurant parce que "c'est joli" et "qu'il y a plein de couleurs" ! J'ai donc le lendemain, présenté les plats du soir sous forme de buffet, mon fils avait cueilli quelques fleurs pour la décoration… et il s'est resservi deux fois, ce qui n'arrive jamais !

J'ai renouvelé l'expérience toute la semaine, et ça fonctionne plutôt bien (sauf hier soir car le buffet était "moche" selon cet enfant !)
Et oui, le sens de beau se retrouve dans tous les moments !

:bye:

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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  • 5 months later...

Bonjour à tous,

L'autre jour en lisant ce message, j'ai enfin compris l'attitude de mon fils, très fréquente, qui consiste à "quitter" les autres au milieu d'une phrase, ou à partir comme un fou car personne ne le comprend (alors que franchement, on fait des efforts  :tongue:). La description que fait Christian de ce processus est limpide et m'a permis de mettre enfin des mots sur des scènes qui se reproduisent plusieurs fois par jour. (Au passage, Christian, je te dis un IMMENSE MERCI pour les 186 messages que tu as écrits sur ce panneau et qui m'ont permis de mieux comprendre les 4. Oui oui , je les ai tous lus !)

J'ai trouvé récemment une phrase qui permet de "désamorcer" mon fils lorsqu'il part dans une crise émotionnelle parce qu'il croit que personne ne le comprend. Je me mets à sa hauteur et je lui dis : "Qu'est qu'il y a dans ton cœur et dans ta tête, là maintenant, tout de suite ?" Souvent, ça le calme instantanément et il m'exprime alors son émotion.

Exemple d'introjection ?

J'ai beau avoir lu tout le panneau des 4, j'ai encore du mal avec la notion d'introjection. Je comprends le concept, mais il m'est difficile de trouver des exemples. Je crois toutefois en avoir trouvé un assez fort (merci de me dire si je me trompe ou non !?).

Mon fils 4 a totalement introjecté un héros de dessin animé dénommé BEN 10 :

Ben Tennyson, un jeune garçon de dix ans, découvre dans une météorite écrasée sur Terre une montre au pouvoir étrange qui se fixe à son poignet : l'Omnitrix. Grâce à cette montre, Ben peut prendre l'apparence de dix aliens aux looks et pouvoirs hors du commun. Bien sûr, ses capacités super-héroïques permettront à Ben de botter les fesses de tous ses ennemis jamais à court d'idées pour tenter de nuire à notre belle planète.

Depuis quelques temps, mon fils se prend pour BEN 10 : il dessine BEN 10 et les aliens toute la journée, il ne rate aucun passage de dessins animés de BEN 10 à la télévision (et en oublie même de manger), il connaît tous les sites internet parlant de BEN 10 (même s'il ne sait pas encore lire). Et j'ai même découvert que certaines dames à l'école l'appellent BEN 10 (car il en parle constamment) !

Lorsqu'il est en difficulté (ex : il est en train de perdre aux cartes contre moi ou bien il joue au foot avec son père qui est plus fort que lui), il s'absente quelques minutes, trafique un truc sur son poignet (apparemment, il règle la montre imaginaire), revient avec un voix caverneuse et déclare qu'il s'est transformé en alien… et le pire, c'est que ça marche : il gagne alors énormément en confiance en lui et devient plus fort !

Je suppose que ce mécanisme est assez fréquent chez tous les enfants, mais dans le cas de mon petit 4, ça prend des proportions inquiétantes. J'ai eu toutes les peines du monde à lui expliquer que, même si je lui achetai la montre de BEN 10, ça serait "pour de faux", il ne pourrait pas se transformer en véritable alien… qu'il pourrait juste être un alien "dans sa tête" (maouaih… bon, il est déjà un alien dans sa tête !  :wink:).

Il est tellement dans ses mondes imaginaires qu'il fait parfois de grosses bêtises : l'autre jour, il a décapité un très beau lampadaire qui était soi-disant un méchant !!!!! Il a réalisé après coup sa bêtise (et m'a dit qu'il n'avait pas fait exprès - je rappelle qu'il a quand même 6 ans.).

D'une manière générale, j'entre facilement dans ses mondes imaginaires et je l'aide même parfois à les créer. Un jour Fabien a dit que "tous les enfants doivent vivre leur ego". Personnellement, je trouve que BEN 10 aide mon fils à devenir plus sûr de lui, mais n'ai-je pas tort de favoriser autant ses mondes imaginaires ? Ne risque–t-il pas un jour d'être totalement coupé du réel ?

Merci de vos feedbacks.
Bonne semaine à tous !  :bye:

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Aurore,

 

Je dois avouer :hautetfort: que je ne connais pas exactement la tranche d'âge pendant laquelle tous les enfants s'identifient à des personnages imaginaires.

 

Cependant, comme tu en émets l'hypothèse, je crains que ce ne soit pas forcément une très bonne chose pour un 4. Tu connais bien évidemment l'article sur le dilemme du 4 et le fait que dans le stage Communication, nous insistons sur la nécessité d'accepter les mécanismes du 4 et de le ramener ensuite à la raison, à l'action et à la réalité.

 

Dans la réalité, le 4 voit ce qui est inesthétique et il se réfugie alors dans son imaginaire qui est bien plus riche et bien plus beau. Sans donc l'empêcher de jouir de cette vie intérieure, il me semble qu'il serait souhaitable de ne pas encourager à l'excès ce mouvement centripète. Je sais que tu lui racontes des histoires et peut-être est-il possible de les ancrer plus dans le réel quotidien.

 

Certes, j'ai dit que "tous les enfants doivent vivre leur ego" et le maintiens. Cela ne veut pas dire qu'il n'est pas souhaitable de lui montrer gentiment qu'il existe autre chose.

 

Très amicalement,

Fabien

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