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l’ennéagramme

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Suis-je bien 5?


Jtourn2003

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Bonjour à tous,

J'ai reçu il y a quelques semaines une formation à l'ennéagramme. A cette occasion, je me suis identifié en base 5, aile 4, intégration en 8.

Tout ce que je viens de lire sur l'envie de 5 ébranle ma conviction d'être type 5. Depuis le séminaire que j'ai évoqué, j'ai beaucoup lu, beaucoup visité ce site et d'autres, à la recherche de compléments d'information. Jusqu'à il y a quelques heures (je viens d'entrer dans le groupe), j'étais convaincu, et j'ai même déjà commencé à rechercher comment m'intégrer mieux, développer mon centre instinctif, rechercher des modèles "copiables", des comportements à cultiver, etc.

Quelqu'un peut-il m'aider à progresser dans ma recherche, et surtout à acquérir la certitude d'avoir trouvé mon vrai type, mon aile, mon sous-type ?

Je précise qu'il n'est pas question pour moi d'obtenir gracieusement ce que je pourrais obtenir en suivant vos stages. Pour l'instant, ni mon agenda, ni mes moyens ne me permettent d'envisager une formation avant plusieurs mois (je suis actuellement le parcours de formation à la PNL, qui m'occupera jusqu'en 2005). Et je désire vraiment effectuer ce travail de développement qu'il me semble que l'ennéagramme peut favoriser.

Merci pour les réponses que vous m'enverrez.

Chaleureusement,

Jacky

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Bonjour Jacky,

 

Il y a toujours sur le panneau quelques personnes en mesure de t'aider pour trouver ton type. Par contre le panneau sera en lecture seule pendant 2 semaines, ce qui fait que l'assistance en question risque d'être un peu décalée.

 

De toutes façons il sera souhaitable que tu nous donnes un peu plus d'informations pour t'aider.

 

Cela semble une bonne idée de commencer par le commencement : le type.

Il y a deux manières principale d'aborder la recherche, la première est d'établir sa hiérarchie des centres et de rechercher le type à partir de là, l'autre est de rechercher dans les mécanismes (orientation, passion, fixation) de chaque type ceux qui paraissent possibles ou non.

 

Le profil dans lequel tu t'étais initialement identifié correspond à la hiérarchie des centres : Mental, Emotionnel, Instinctif. Cette hiérarchie fait-elle sens pour toi ?

 

Qu'est-ce qui te faisait te reconnaître en 5 ? Qu'est-ce qui t'a donné des doutes dans la conversation "Envie de 5" ? Quels autres types te paraissent possibles ?

 

Très cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonsoir Bénédicte, et merci de répondre aussi promptement.

Tu as peut-être senti mon trouble et mon impatience à l'éclaircir. J'y attache beaucoup d'importance, étant à la recherche d'un vrai développement personnel, pour moi, et pour le partager. J'y tiens.

Voilà déjà un trait bizarre pour un 5. J'en trouve d'autres : ma carrière, plutôt réussie, de la considération, un statut social (je suis proviseur). Je suis un dirigeant, parce que je l'ai voulu. J'ai toujours voulu savoir faire ce que font les gens que j'admire, ou faire mieux que les gens que je n'estime pas particulièrement. Sans y parvenir vraiment (sans quoi on aurait entendu parler de moi), ça n'est pas si mal dans le domaine professionnel, sans excès de modestie. Je sais me donner les moyens d'agir pour obtenir ce que je veux vraiment. Je suis gourmand au point de tomber dans l'intempérance.

Je suis capable d'être un très bon médiateur. Je me suis récemment formé au coaching, et les accompagnements que je peux faire me remplissent toujours de joie, tant du point de vue de la valorisation de mon ego, que de celui du changement toujours agréable du client soulagé.

Voilà autant de traits qui s'apparentent à d'autres types que le 5. Pourtant, aucun autre type ne me semble me correspondre complètement. Le 5 oui.

Je me vois bien dans la hiérarchie des centres que tu me suggères MEI, au point que je me demande où est mon instinct. Je pense être un mental. En effet, j'aime plus que tout le savoir, la connaissance, la compréhension. Mon premier réflexe devant un sujet nouveau est de me remplir de données, que je stocke pêle-mêle jusqu'à ce que comme par miracle, tout s'ordonne, se structure et devienne limpide. Cela fonctionne aussi avec des sujets très complexes et techniques. Si cet apprentissage comprend des passages à l'acte, des expérimentations, j'apprends encore plus vite.

Je me mets très souvent en retrait, dès que la conversation ne m'intéresse pas, ou au bout d'un laps de temps assez bref (3-4 heures maximum).

J'aime la solitude, l'étude, la réflexion, la rêvasserie.

Plein d'amour pour mes proches et mes amis, je préfère souvent rester chez moi à pratiquer mes activités de prédilection, et je me contrains parfois à leur téléphoner, après de longues périodes sans contact.

Ma passion : l'avarice, sans doute. Je ne partage pas toujours mes connaissances, mes interlocuteurs m'en font la remarque. Je ne livre parfois pas toutes les informations expliquant mes avis, mes réactions, mes décisions. On me trouve parfois sévère, distant, voire parfois prétentieux, alors que je suis très sensible à l'état des autres et toujours dans des dispositions bienveillantes, a priori (si si).

J'ai longtemps eu du mal à accepter et à laisser mes émotions s'exprimer déjà à moi-même. J'y arrive mieux, et j'en tire de grandes satisfactions, notamment dans l'estime de moi, la connaissance de mes limites et de mes ressources.

 

Voilà un peu en vrac les réponses que je peux faire à tes demandes de précision. Je souhaite qu'elles puissent éclairer ton avis, et de pouvoir poursuivre ma recherche avec vous. Superbe aventure.

Merci,

Jacky

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Fabien Chabreuil

Bonjour Jacky et Bénédicte,

 

Je précise qu'il n'est pas question pour moi d'obtenir gracieusement ce que je pourrais obtenir en suivant vos stages. Pour l'instant, ni mon agenda, ni mes moyens ne me permettent d'envisager une formation avant plusieurs mois (je suis actuellement le parcours de formation à la PNL, qui m'occupera jusqu'en 2005). Et je désire vraiment effectuer ce travail de développement qu'il me semble que l'ennéagramme peut favoriser.
C'est une vocation de ce site de donner de l'aide et des informations à toute personne intéressée par l'Ennéagramme, quels que soient ses moyens, son pays, l'endroit où elle a été formée (même si tu aurais mieux fait de venir chez nous visiblement :laugh:), etc. Bien évidemment, il y a les limites qu'imposent ce type d'échanges sans face à face et la survie économique de notre entreprise et donc de ce site. Mais dans ce cadre, nous faisons de notre mieux. C'est dire que tu es totalement bienvenu et que nous allons t'aider à déterminer ton type.

 

Une première chose me frappe dans ta réponse à Bénédicte. Tu dis : "Je me vois bien dans la hiérarchie des centres que tu me suggères MEI, au point que je me demande où est mon instinct." Et moi, cet instinct, je le vois partout dans ton message. En vrac :

- "Je suis un dirigeant, parce que je l'ai voulu."

- "J'ai toujours voulu savoir faire ce que font les gens que j'admire, ou faire mieux que les gens que je n'estime pas particulièrement.

- "Je sais me donner les moyens d'agir pour obtenir ce que je veux vraiment."

- "Si cet apprentissage comprend des passages à l'acte, des expérimentations, j'apprends encore plus vite."

Les mises en caractères gras sont de moi. Qu'en penses-tu ?

 

Même si tu parles d'avarice, il semble que tu veuilles partager un certain nombre de choses, notamment ce que tu apprends en développement personnel. Peux-tu préciser ?

 

Tu dis être "capable d'être un très bon médiateur". Est-ce que cela a toujours été le cas (avant ta formation au coaching) ? Qu'est-ce qui te "remplit de joie" dans cette activité ?

 

Quelle a été la motivation principale du fait que tu t'es lancé dans le développement personnel et le coaching ? Quel est le trait principal de ton caractère que tu as cherché à corriger dans ce travail ?

 

Sur quels critères admires-tu ou estimes-tu les gens ?

 

Tu écris : "Je me mets très souvent en retrait, dès que la conversation ne m'intéresse pas, ou au bout d'un laps de temps assez bref (3-4 heures maximum)." Trois ou quatre heures, ce serait très long pour un 5 ! (Je ne tiendrai pas si longtemps !) Que fais-tu, comment te comportes-tu pendant ces trois ou quatre heures où tu supportes une conversation inintéressante ?

 

Au nom de quelle valeur écrivais-tu dans ton premier message "Je précise qu'il n'est pas question pour moi d'obtenir gracieusement ce que je pourrais obtenir en suivant vos stages." ? Quelle est l'importance de cette valeur dans ta vie ?

 

Voilà de quoi réfléchir pendant la fermeture du panneau. Je me réjouis de te lire dès mon retour.

Très chaleureusement,

Fabien

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  • 3 weeks later...

Bénédicte, Fabien,

 

Je reprends notre échange après cette fermeture du panneau, pour essayer de répondre aux questions de Fabien.

Je ne sais pas bien encore utiliser les outils de correspondance aussi vous voudrez bien comprendre que chaque paragraphe de ce texte correspond à une réponse.

 

Effectivement, mes propos relevés dans ta réponse semblent révéler un rôle important du centre instinctif. Cela ajoute à mon trouble. Pourtant, j'agis rarement spontanément, sauf en bonne compagnie. Je me donne toujours un temps de réflexion plus ou moins long avant de prendre une décision. Mes proches se moquent gentiment de ma lenteur, de ma paresse. J'ai besoin d'analyser les données d'un problème, de le comprendre dans sa structure pour agir, et je suis mal à l'aise dans l'improvisation, même si j'y suis habitué par ma profession. Quand j'ai acquis la conviction d'avoir raison, alors les obstacles comptent peu et je parviens à mes fins.

 

Comme tu l'as souligné, je désire partager un certain nombre de choses. Ce n'est pas pour rien que je suis dans le service public d'éducation. Si j'aime beaucoup apprendre, et plutôt en solitaire, je ne peux vraiment jouir de ce savoir qu'en le partageant, en apportant des infos dans une discussion, en participant à des actions de formation, en travaillant avec mon équipe. Dans mon parcours de développement personnel, j'ai découvert des outils me permettant d'aider à mon tour les autres à trouver en eux les ressources pour rendre leur vie au moins plus satisfaisante. Je trouve cela merveilleux et je regrette (presque) de ne pas avoir découvert cette approche plus tôt. Pour être plus précis et comme je l'ai déjà exprimé, je ne peux nier que le fait de savoir, de pouvoir faire cela flatte mon ego. Je me sens très fort, je sais que mes clients sont reconnaissants et admiratifs de ce savoir-faire. Cette image de moi me plaît. En même temps, quand j'observe le visage et l'attitude d'un client qui trouve tout d'un coup en lui le moyen facile de se libérer d'un poids qui l'accablait, je vis un moment de pur bonheur, je suis avec lui, et je ressens moi-même une joie et un enthousiasme jubilatoires. De plus, je ressors de chaque coaching enrichi de la vision du monde d'une autre personne, avec qui j'ai vécu une relation unique. Très belle aventure.

 

J'ai été amené au développement personnel et au coaching en consultant un psychiatre (qui est aussi coach PNListe) pour traiter une crise existentielle et un excès de consommation d'alcool. Très vite, j'ai retrouvé mes moyens et la joie de vivre. Je lui ai fait part de mon désir de poursuivre le travail afin d'améliorer de façon durable et maîtrisée ma qualité de vie, notamment dans mes rapports avec moi-même et avec autrui. J'ai alors entendu parler de développement personnel. Les mois passant en me faisant à présent coacher, j'ai étudié tout ce que j'ai pu du sujet, avec un intérêt grandissant. Mon coaching personnel achevé, j'ai décidé de me former un jour à ce beau métier, et malgré les difficultés financières et une gestion du temps très serrée, j'ai fini par y parvenir. Je dois ajouter que cette démarche est élaborée et suivie de concert avec mon épouse, c'est un projet de couple, et c'est très important en tant que donnée concernant ma motivation.

Personnellement, dans ce parcours, j'ai cherché à corriger en moi une certaine inaptitude à me faire plaisir, à faire mes choix de vie, et conséquemment à faire plaisir aux autres. Je sais, c'est bien vague, c'est difficile d'en dire plus sans je le crains devenir un peu trop prolixe.

 

Oui, j'ai joué le rôle de médiateur depuis longtemps déjà. Je m'interpose systématiquement entre les gens qui s'affrontent violemment. Je sais les faire revenir au calme, leur donner le droit d'exprimer les émotions violentes qui les agitent, et écouter l'autre. Je sentais, avant toute formation de coach ou en PNL, que les gens sont en confiance en ma présence, j'en tirais même quelque fierté.

 

J'admire les gens qui apportent aux autres un point de vue original, artistique, érudit, expert : les écrivains, les poètes, les peintres, les savants. J'admire également ceux qui se consacrent aux autres, personnels de santé, militants humanitaires, pompiers volontaires, etc. Le critère me semble être un certain altruisme, non ? Et sans doute aussi une admiration de l'exception.

 

Je ne peux pas tenir trois ou quatre heures, sauf si la conversation m'intéresse. Sinon, je change de groupe ou je me mets en retrait, j'écoute et j'observe, ou je mène un dialogue interne, ou bien encore je m'en vais.

 

Comme je l'ai dit, je n'ai pour l'instant ni l'argent ni le temps de suivre vos formations. En 2006, qui sait ? Je suis néanmoins très frustré par cette incertitude sur la détermination de mon type. J'ai écrit cette phrase pour lever toute équivoque sur ma démarche. La valeur que j'associe à cette clarification est l'honnêteté, l'intégrité. Je n'entends pas tirer de profit personnel d'une relation, et suis prêt à accepter les conséquences de ce choix. Dans ma vie, beaucoup de choix sont conditionnés par cette valeur. Dans mon activité de coach, j'attache beaucoup d'importance au respect d'une déontologie résolument humanitaire.

 

Voilà mes réponses à tes questions. J'espère qu'elles sauront préciser votre analyse et me permettre d'y voir plus clair.

Merci encore.

Jacky

Base 5, aile 4 ou bien ?

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Bonjour Jacky,

 

Avec un peu de retard, je te souhaite la bienvenue sur ce site où, comme l'a déjà dit Bénédicte, tu trouveras des personnes prêtes à partager leurs connaissances de l'ennéagramme pour t'aider à trouver ton type.

 

En ce qui me concerne, je voulais déjà savoir s'il y avait d'autres types qui semblaient te correspondre lors de ta formation ? Si oui, lesquels ? Et pourquoi as-tu donc choisi le type 5 par rapport à un ou des autres ?

 

A contrario, y a t'il des types qui te paraissent à éliminer directement tellement ils ne te correspondent pas ?

 

A partir de là, nous pourrons affiner tout cela pour trouver le type qui est bel et bien le tien.

 

Cordialement.

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

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Bonsoir Eric et merci pour ta réponse.

Avant de choisir fermement le 5, j'ai hésité quelques heures entre 5, 2, 4 et 9, qui possèdent des traits forts dans lesquels je croyais me reconnaitre : le désir d'être aimé des 2, le sentiment d'être unique des 4, le besoin d'harmonie des 9. Bien sûr, il conviendrait peut-être que je développe, au risque de répéter les informations que j'ai déjà données. Je suis à ta disposition.

En revanche, je ne me retrouve pour ainsi dire pas du tout en base 6, ou 3, et pas beaucoup en base 7 ou 8.

Petite précision : je vis depuis 25 ans avec une base 8, aile en 7.

Chaleureusement,

Jacky, 5 aile 4 ?

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Fabien Chabreuil

Bonjour Jacky,

 

Personnellement, je pense que le type 5 est quasiment exclus. Quand tu écris "Je ne peux vraiment jouir de ce savoir qu'en le partageant", c'est la négation de la passion du type, l'avarice. Et s'il n'y a pas la passion, il n'y a pas le type.

D'ailleurs, le fait que parmi les quatre types entre lesquels tu as hésité, il y en ait deux appartenant au centre émotionnel me semble aller dans le même sens d'improbabilité du type 5.

 

J'avais souligné avant l'arrêt le nombre de termes liés au centre instinctif. En même temps, tu as l'impression de le réprimer. Tout cela peut bien évidemment nous faire penser au type 9 qui a été une de tes hypothèses et qui irait bien avec le fait que tu as "joué le rôle de médiateur depuis longtemps déjà".

 

Ce n'est pas la seule hypothèse possible loin de là, mais dans l'état actuel de la discussion, je trouve qu'elle est vraisemblable.

 

Pourrais-tu nous parler des conflits ? De la colère ? Il serait utile que tu nous donnes ton attitude face à ces sujets avant thérapie et développement personnel.

 

Dans ta réponse à Eric, tu dis que le 6 ne fait "pour ainsi dire pas du tout" sens. Peux-tu préciser ?

Tu as mentionné dans cette même réponse tous les types sauf le 1. Pourquoi ? Qu'en est-il ?

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Jacky

 

Merci pour tes précisions… mais pourrais-tu nous indiquer aussi, en plus des questions soulevées par Fabien, pourquoi tu as abandonné les types 2, 4 et 9 : les as-tu abandonnés car le 5 te paraissait plus adapté que les autres ou parce qu'il y a des caractéristiques des types 2, 4 et 9 qui ne te correspondent pas ? Et si oui, quelles sont-elles à ton avis ?

 

Très cordialement.

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

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Bonjour Eric, Fabien, Bénédicte et les autres,

C'est en consultant la discussion me concernant que je me suis aperçu que mon dernier courrier n'y était pas. Je l'ai envoyé avant-hier, après l'avoir retapé une seconde fois déjà la veille après que mon texte a disparu, je croyais à cause d'une mauvaise manip de ma part. Y aurait il des problèmes techniques ?

Bon je reprends, en répondant dans l'ordre aux questions de Fabien, puis à celles d'Eric.

Je commence par la colère que je connais bien. Je l'ai souvent ressentie, le plus souvent à mon égard, me reprochant mon incapacité à vivre heureux et à rendre heureux les miens. Ces colères étaient violentes, je me traitais de tous les noms, je cognais les murs (je me suis fait vraiment mal plusieurs fois). Il m'arrivait aussi de rester fermé sur moi-même, enragé, sans desserrer les dents pendant un ou deux jours. Vous aurez remarqué que je parle au passé. Depuis quelques temps, je me suis retrouvé, j'ai repris la direction de ma vie et mes comportements ont changé. En accord avec moi-même, je n'ai plus éprouvé de colère comme celles que j'ai décrites depuis plusieurs années. De même, aux autres périodes fastes de ma vie (jeunesse étudiante, premières années de couple, etc.), la colère était absente. Il semble que son existence et son intensité soient liés à des contextes dans lesquels je me suis retrouvé contraint d'agir contre ma nature, ou en m'oubliant un peu trop, au bénéfice d'un certain sens du devoir. Quant aux conflits, je ne peux pas dire qu'ils aient été un problème pour moi. Certes, j'ai peur de l'agressivité et de la violence. Mais j'ai très rarement eu à les subir. Je pense avoir toujours su satisfaire peu ou prou les attentes des gens à mon égard : mes parents, mes enseignants, mes supérieurs, en tout cas suffisamment pour n'avoir jamais connu de conflit dans le cadre professionnel. Dans ce même cadre, j'ai à gérer des conflits pratiquement en permanence depuis bientôt trente ans. J'ai fini par en comprendre les mécanismes, et dans la plupart des cas, je peux les gérer aisément. Mes mauvaises expériences relationnelles ne se sont pas déroulées dans le cadre de conflits. J'ai plutôt une belle assurance, et je sais que je peux en imposer. J'essaie par ailleurs de me montrer toujours bienveillant et compréhensif, ce qui a la vertu de désamorcer la plupart des sujets de discorde, avant même qu'ils n'existent. J'ajoute que j'accepte volontiers la critique, que je la sollicite même, considérant que mon point de vue, pour intéressant qu'il soit, n'est ni le seul, ni forcément le meilleur.

Je viens de relire le profil de la base 6, et décidément, je ne m'y retrouve pas. Je ne suspecte pas le monde, je ne sens pas de menace extérieure. Si je dois avoir un ennemi, alors, c'est moi-même, et depuis l'enfance. Je ne sais pas si c'est assez éloquent. Si je n'ai pas toujours une très bonne opinion de moi, je sais tirer fierté de mes réussites, et j'ai confiance en moi en général, et je sais que c'est cette image que je renvoie. Je n'ai jamais eu de difficultés avec l'autorité, quoi que j'aie pu penser de ceux qui l'exerçaient. Cela dit, pour en avoir encore moins, je suis devenu cadre assez jeune, puis personnel de direction, puis chef d'établissement, en partie pour gagner liberté d'action, autonomie, initiative, responsabilité… et solitude à volonté.

C'est vrai, et je ne m'en étais pas aperçu, que dans ma liste ne figure pas la base 1, dans laquelle je ne me retrouve pas tout à fait. Je ne suis pas à l'affût de mes erreurs, je ne recherche pas la perfection, même si je sais que je pourrai m'améliorer indéfiniment. J'ai bien sûr des idéaux élevés auxquels je ne déroge pas, et une certaine rigueur, qui cède facilement à la fantaisie quand je suis bien dans ma peau.

Pour répondre à Eric, j'ai abandonné les 2, 4 et 9, parce que seulement ce que je savais du 5 faisait complètement sens, et aucun autre. J'ai déjà un peu développé cela dans mon précédent courrier.

Merci encore de me lire et de me guider dans cette (nouvelle ?) découverte de moi.

Chaleureusement,

Jacky

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Bonjour Jacky,

 

Lorsque tu parles de tes colères, tu dis en avoir "souvent ressenties", qu'elles étaient "violentes" mais cela semble correspondre à une période assez spécifique de ta vie.

Peux-tu nous en dire un peu plus ? Par exemple, combien de temps aura duré cette période, quelle était la fréquence de ces colères, étaient-elles systématiquement tournées vers toi et jamais vers d'autres personnes, etc. ?

 

Concernant les conflits, qu'est-ce qui aujourd'hui pourrait être une source de conflit pour toi ?

 

A bientôt.

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

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Bonjour à ceux qui poursuivent cette discussion avec moi,

Depuis ma lettre d'hier, j'ai relu des passage du bouquin de Fabien et Patricia, et je vous livre en vrac des réflexions qui me sont venues. J'ai par ailleurs parcouru la discussion de Caroline "Confirmer mon type 9", et cela m'a donné l'occasion de revisiter la base 9 plus profondément.

L'on parle du côté paisible du 9 dans lequel je ne me retrouve pas vraiment, si je regarde l'ensemble de ma vie. Je suis plutôt du type torturé, à me poser plus de questions qu'il n'existe de réponses.

A propos des conflits, je me suis aperçu que ce n'est pas eux que je fuis, mais les risques d'être rejeté, abandonné, nié dans ma personnalité. Les situations les plus douloureuses de ma vie ont eu trait à l'infidélité, vécue comme un réel abandon, ce qui me met à la torture, et à la critique totale de ma façon d'être, de ma personnalité.

Un mot de la stabilité des 9. J'aime le changement. Depuis le début de ma carrière, j'ai changé de poste, et de fonctions, tous les six ans maximum, et j'ai toujours été porté par ces nouvelles expériences. Certes, je suis moins mobile maintenant. J'envisage en revanche de changer carrément de métier d'ici deux à trois ans. La routine, notamment professionnelle, finit par m'ennuyer, et j'ai besoin de recommencer de nouvelles expériences, de découvrir, de faire d'autres choses, avec d'autres personnes, dans un autre cadre, avec de nouveaux enjeux, etc. Pas très 9, tout ça, hein ?

Comme les 9, je suis calme et conciliateur, certes, mais je n'abandonne jamais une médiation tant qu'il n'y a pas d'amélioration. Avec mon équipe, je m'efforce d'entretenir un climat propice à la sécurité de chacun, à l'expression des difficultés et ressentis, ainsi qu'à la décontraction et à l'humour. J'accorde beaucoup d'importance à l'équipe, plus forte et plus intelligente que les individus qui la composent.

Le mécanisme de défense "narcotisation" des 9 me parle beaucoup. J'en ai déjà parlé, j'ai eu dans ma vie recours à des substances comme l'alcool pour, je le croyais, m'aider à vivre. Ce qui n'avait d'autre effet que de m'empêcher encore plus de m'écouter moi-même.

Je ne sais si ces lignes apporteront des infos utiles, en tout cas, elles m'ont semblé importantes. Alors…

Chaleureusement.

Jacky, bientôt déterminé.

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Bonjour Eric,

 

Lorsque tu parles de tes colères, tu dis en avoir "souvent ressenties", qu'elles étaient "violentes" mais cela semble correspondre à une période assez spécifique de ta vie. 

Peux-tu nous en dire un peu plus ? Par exemple, combien de temps aura duré cette période, quelle était la fréquence de ces colères, étaient-elles systématiquement tournées vers toi et jamais vers d'autres personnes, etc. ?

 

Concernant les conflits, qu'est-ce qui aujourd'hui pourrait être une source de conflit pour toi ?

J'ai souvent ressenti des colères, dans les périodes de ma vie ou je n'étais pas en accord avec moi-même, je dirai surtout entre trente et quarante ans. Pendant cette période, ce que je croyais être mon devoir m'a fait oublier mes intérêts personnels. Régulièrement, cette situation devenait intenable, et la colère, jamais retournée contre autrui, éclatait. Il m'est difficile de parler de la fréquence de ces colères, mais je dirai qu'elles se manifestaient en moyenne deux à trois fois par mois. Ceci est très approximatif, et peut-être pas très fiable. Et cela appartient à un aspect de mon passé que je n'évoque pas volontiers. Encore une fois, s'il le faut, je suis à ta disposition.

Qu'est-ce qui pourrait être source de conflit pour moi aujourd'hui ?

Sans aucun doute une mise en danger de mes proches, un abus de pouvoir, une trahison. Si de telles situations se présentaient, je ne crois pas que j'aurais très peur, ce que j'ai à défendre a tellement de valeur.

A bientôt au plaisir de vous lire.

Jacky ?

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Fabien Chabreuil

Bonjour Jacky,

 

Nous n'avançons guère car nous en restons trop au niveau des comportement sans gratter assez jusqu'aux motivations.

 

"Je suis plutôt du type torturé, à me poser plus de questions qu'il n'existe de réponses."

Il n'y a pas tant que ça de profil torturé dans l'Ennéagramme. A propos de quoi te poses-tu des questions ? Que voudrais-tu savoir ? Pourquoi est-ce que cela te torture ?

 

"La colère, jamais retournée contre autrui"

Qu'est-ce qui t'empêche de la retourner contre autrui ? Si tu le faisais, qu'est-ce qui pourrait se passer ? En quoi cela serait-il un problème ? Qu'est-ce qui te met en colère contre toi ? En quoi cela est-il important ?

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour,

Je suis content d'avoir une réponse, même si elle m'engage à poursuivre mon introspection, et même si mon problème dure (un peu) longtemps.

Je vais essayer donc d'être plus précis et de m'attacher davantage à mes motivations profondes.

J'ai, ai-je dit l'esprit plutôt torturé. En effet, je mentalise toujours tout, cherchant des explications à ce qui m'arrive, à mon incapacité passée à vivre heureux. Longtemps j'ai appelé cela une angoisse existentielle : à quoi sert de vivre si l'on n'est pas heureux ? Comment rendre les autres heureux ? Suis-je capable de vivre heureux ? Je cherche à analyser et comprendre le moindre événement. Je voudrais tout comprendre, et voir le monde clair, limpide, lisible. Je me pose également souvent la question : comment devrais-je réagir, comment les autres souhaiteraient que je réagisse ? Oui, l'attente des autres est importante pour moi.

Ce qui m'empêche de retourner la colère contre autrui ?

Difficile de répondre. Je dirais spontanémént que j'en suis incapable. Je trouve que la colère est violente, vaine, stérile. J'ai l'impression d'avoir passé ma vie à calmer les personnes en colère.

Si je retournais ma colère contre les autres, j'aurais l'impression d'être ce que je réprouve, quelqu'un qui ne se maîtrise pas, qui laisse ses émotions le dominer. Je crois en les gens, fondamentalement, et je ne peux concevoir de m'emporter. Les sujets de discorde doivent faire pour moi l'objet de réflexion, de discussion. Il n'est rien pour moi qui ne puisse se raisonner, à part les sentiments forts d'amour ou de haine. Et je n'ai pas de haine non plus. Enfin, mes sujets de colère, je les trouve en moi, parce que j'ai commis une erreur, parce que je ne parviens pas à me changer. Du temps de mon intempérance alcoolique, je m'insultais quotidiennement de ne pas être à la hauteur, de ne pas être capable d'abandonner cette abominable habitude, de poser des problèmes à mon entourage.

Je m'aperçois tout en écrivant que c'est les autres qui comptent pour moi, leur façon de vivre la relation avec moi, leur bien-être, et seulement après le plaisir que je peux prendre à cette relation.

Est-ce que ces réponses permettent d'avancer ? J'essaie de mon mieux de transcrire ici ce qui se passe en moi, et ce n'est pas toujours très facile. Je voudrais bien pourtant me trouver pour pouvoir poursuivre mon développement personnel. J'ai vraiment l'impression maintenant d'avoir régressé. Quand à l'issue du séminaire auquel j'ai participé, je me suis trouvé en base 5, j'étais très enthousiaste, pensant avoir enfin un outil de développement.

N'hésitez pas à me poser des questions plus précises si nécessaire.

Amicalement,

Jacky ????

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Fabien Chabreuil

Bonjour Jacky,

 

Ce n'est pas régresser que d'abandonner des hypothèses fausses, que de réfléchir sur soi pour mieux se connaître.

En fait, je pense même que nous avançons puisque le champ des possibles se restreint. (Entre nous, je me demande comment a pu t'être présenté le type 5 - et peut-être l'Ennéagramme en général - pour que tu te sois identifié dans ce type. Il est totalement exclu.

 

Comment te situes-tu par rapport aux compulsion passion, fixation et mécanisme de défense des types 1, 4, 6 et 9 ?

 

Très cordialement,

Fabien

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  • 1 month later...

Bonjour à tous,

Voilà un mois que je n'ai pas correspondu avec vous.

Un petit drame personnel a accaparé toute mon attention et mon énergie.

Je n'ai pas pour autant abandonné ma recherche, et je désire plus que jamais me typer de façon sûre.

Est-il possible de continuer après une si longue absence ?

Je le souhaite.

Dans cet espoir, je vous envoie ma réponse au dernier courrier de Fabien.

Chaleureusement,

Jacky

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Fabien Chabreuil

Bonjour Jacky,

 

J'espère que cela n'a pas été trop grave et que cela va bien maintenant, pour toi et pour ceux qui te sont chers.

Tu peux continuer bien sûr. Où est-elle cette réponse à mon dernier message ?

 

Très chaleureusement,

Fabien

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Me revoilà à pied d'oeuvre.

Commençons par le type 1.

Compulsion : éviter la colère (qui est aussi la passion du type). J'ai déjà eu l'occasion de m'exprimer assez longuement sur la colère, sentiment que je retourne le plus souvent contre moi-même, à cause de mes erreurs, de mes faiblesses, de mon incapacité à surmonter certaines difficultés. Ce n'est que très rarement que cette colère éclate en public, et dans ces cas-là, elle est souvent stratégique, prévue et autogénérée pour ainsi dire. C'est-à-dire que je sais me mettre en condition pour exprimer de la colère, si cette dernière reste le seul moyen de convaincre ou de contraindre. Cela reste rarissime, et j'ai tendance à regretter ces éclats.

Finalement, je peux dire que oui, j'évite la colère.

Le mécanisme de défense : formation réactionnelle. J'ai bien un peu peur de ne pas tout à fait saisir le sens de ces mots. Dans le livre consultable en ligne, ces termes sont expliqués ainsi : "exprime le contraire de ce qu'il vit intérieurement." Je ne crois pas que cela soit mon fonctionnement, dans la mesure où j'ai du mal à dissimuler mes émotions, même si je n'en parle pas facilement, et je ne pense pas pouvoir dissimuler vraiment l'état dans lequel je me trouve. Cela dit, j'ai le sentiment d'avoir caché, y compris à moi-même une part importante de ma personnalité, pendant de nombreuses années, au profit du sens du devoir : conjugal, parental, professionnel. C'était bien sûr très dur à vivre, et je pense que c'est pour cela que j'ai succombé à l'intempérance alcoolique. Oui, en fait, je n'exprimais verbalement rien. J'en étais incapable, les mots refusaient de franchir mes lèvres. Aux questions de mon épouse, je répondais que ça allait aller mieux, que je ne pouvais expliquer pourquoi j'étais si mal, que c'était trop personnel. En même temps, je ressentais un isolement terrible.

Type 4

Compulsion : éviter la banalité.

A défaut d'être original, je me suis toujours senti différent. Pendant mon enfance et mon adolescence, je me percevais comme un vilain petit canard, décalé. Il faut dire que je ne vivais pas comme mes camarades. Nous étions pauvres et nombreux (5 enfants), et nous avons été élevés selon les principes catholiques : abnégation, culpabilité, oubli de soi. Pour alimenter la famille, mon père cultivait un vaste potager, entretenait une basse-cour, et sollicitait en permanence mon aide. Je vivais comme un pauvre petit paysan quand mes copains étaient libres, libertins, vêtus à la mode, possédaient quelque argent, etc.

Je craignais en permanence d'être rejeté par le groupe à cause de cette différence, essentiellement sociale et spirituelle. Mes premières amours étaient teintées par cette crainte. Ce n'est qu'à la fin de l'adolescence que j'ai pris conscience d'être quelqu'un de normal, et même d'apprécié, par certains et certaines au moins. Le sentiment d'être différent ne m'a pas quitté, et je cultive une petite originalité vestimentaire, je soigne mon look, en essayant de ne pas paraître conventionnel. Je roule sur une grosse moto assez voyante. J'aime faire les choses à ma façon, et j'aime qu'on le sache. Pour résumer, j'aime me démarquer, me distinguer.

Passion : l'envie. Je connais bien la peur d'être abandonné pour quelqu'un de différent. C'est pour moi une véritable terreur, qui ressurgit de temps à autre, et qui me laisse pantelant. Je travaille justement là-dessus en ce moment. Cette sorte de dépendance aux autres me limite, je le sens bien, en m'empêchant d'être moi-même.

Mécanisme de défense : l'introjection. Oui, je suis extrêmement sensible aux critiques, même à celles qui ne sont pas fondées. Maintenant, j'ai pris du recul, et j'encaisse froidement le point de vue de mes contradicteurs. Mais c'est récent. J'ai pendant très longtemps tout pris au pied de la lettre, et j'étais souvent bouleversé par les mises en cause de mon travail, ou de ma façon d'être, craignant par dessus tout le rejet, que je vis comme un déni de moi.

Type 6.

Compulsion : éviter la déviance, respecter règles et normes.

Autant le dire tout de suite, le type 6 m'incommode depuis que j'ai commencé à m'intéresser à l'ennéagramme. Et j'ai vraiment du mal à m'imaginer typé 6. C'est peut-être, sans doute, un signe.

Je n'ai pas particulièrement chevillé au corps le respect des règles. Il en va autrement des engagements et de la fidélité à la parole donnée, qui sont intouchables. Les règles m'intéressent moins que ce pourquoi elles sont faites. En tant que proviseur, bien sûr, j'incarne la règle. Mais je ne l'évoque que rarement, préférant souligner par exemple un problème posé à la collectivité par l'infraction à cette règle.

Passion : la peur. Non, je ne me reconnais pas dans cette peur du présent, du futur, des autres… Je l'ai déjà dit, j'accorde toujours ma confiance a priori, et malgré une ou deux expériences désastreuses, je continue à penser que les gens font de leur mieux, et qu'une relation est toujours enrichissante. J'adore acquérir de nouvelles connaissances, enrichir ma façon de voir le monde. J'aime assez le changement pour avoir vécu pendant quinze ans aux quatre coins de France, et eu des expériences professionnelles et associatives variées. Bien sûr, professionnellement, je suis amené à anticiper un certain nombre d'hypothèses, quand les enjeux sont importants, ce qui m'aide à bâtir des argumentaires solides et à convaincre mes interlocuteurs, presque à chaque fois. Mais cette disposition s'exerce essentiellement dans le cadre de mes fonctions.

Mécanisme de défense : la projection. Je suis décidément en difficulté avec cette base. Non, je ne crois pas attribuer aux autres mes propres pensées et sentiments. Je pense avoir beaucoup d'empathie et je ne fais généralement pas de procès d'intention. Je préfère chercher en quoi ma communication a été mauvaise, quand une opposition se manifeste, ou ce qui peut motiver cette opposition, selon le point de vue de l'autre.

Type 9

Compulsion : éviter les conflits.

Je me suis déjà exprimé là-dessus. Si je ne les recherche pas, si je m'efforce de prévoir et ainsi d'éviter les causes de conflit, je n'ai aucune difficulté à les affronter, et j'arrive du reste le plus souvent à les apaiser, rappelant mes interlocuteurs au calme et à la raison. Je sais aussi donner de la voix et affirmer mon point de vue. Enfant et adolescent, je faisais volontiers le coup de poing. Je n'ai pas d'angoisse particulière à l'idée d'une réunion où je vais devoir défendre mon opinion âprement, cela me stimule même. C'est vrai aussi que j'aime quand règne l'harmonie, et que je fais en sorte que mes relations soient dénuées d'agressivité, mais plutôt pleines de compréhension et d'acceptation de l'autre, axées sur les points communs plutôt que les différences…

Passion : la paresse.

Oui, je suis souvent lent à prendre des décisions, mais c'est parce que j'ai besoin de bien avoir collecté et analysé les données, d'avoir une idée personnelle pour pouvoir, parfois, prendre des décisions. Oui, je suis lent à faire ce qui ne m'intéresse pas, et j'ai tendance à remettre au dernier moment les tâches fastidieuses au profit de nouveautés, ou d'actions plus significatives pour moi. Je ne crois pas accorder à tout la même non-importance. Je sais très bien hiérarchiser mes priorités et l'importance des tâches.

Mécanisme de défense : narcotisation.

Oui, je pense avoir une fâcheuse tendance à oublier mes propres besoins, et à avoir recours à la narcotisation. Ca a même été mon principal comportement pendant une bonne partie de ma vie, comme je l'ai déjà exprimé.

Voilà, je crois en avoir fini avec ce tour de quatre bases. Je souhaite que mes propos soient assez éclairants et qu'ils me permettront de me rapprocher tout près du but.

Merci de me lire.

Chaleureusement,

Jacky

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Bonjour Jacky,

 

Hélas je n'ai pas d'éléments permettant de te pointer vers un type plus qu'un autre. Personnellement je ne "sens" pas trop le 4, quelque part s'oublier soi-même devant son sens du devoir me paraît assez peu 4.

Par contre les autres types restent possibles (le 9 étant alors probablement assorti d'une aile 1).

J'aurais tendance à favoriser le 6, mais il est notoire que je vois des 6 partout. :thumb_up:

 

Quelques précisions.

 

La formation réactionnelle : une de ses expressions les plus courantes consiste pour le 1 à faire un sourire (quelque peu crispé d'ailleurs) à la personne à qui il a envie de mettre une paire de gifles (ou de traiter de quelques noms d'oiseaux).

 

La sensibilité aux critiques ne se trouve pas uniquement chez le 4, elle se trouve aussi beaucoup chez le 1 et le 6. Par contre, le 1 prend rarement pour lui les critiques injustifiées.

Le sentiment de différence non plus n'est pas l'exclusivité du 4. Il y a par exemple beaucoup de "vilains petits canards" 6, peut-être parce qu'ils tendent à voir la déviance dans ce qui ne l'est pas. Le fait que la différence que tu exprimes est celle du "nous" par rapport à "eux" fait également penser au 6.

 

Eviter la déviance ne veut pas dire éviter la différence, sauf si le 6 est TRES désintégré. J'espère ne pas trop projeter :proud: (ou au moins, j'espère que cette projection est justifiée) en disant que pour la plupart des 6 de ce panneau, c'est tant mieux si on peut exprimer une certaine individualité tout en se sentant faire partie de la communauté et/ou de la structure.

La peur : bien que tu ne te reconnaisse pas dans la peur, tu as dans ton message exprimé explicitement un certain nombre de craintes. Mais elles peuvent tout à fait s'expliquer dans d'autres types.

 

Dans quelles circonstances faisais-tu le coup de poing dans ta jeunesse ? Aimais-tu cela ? Comment le justifiais-tu (à toi-même ou à d'autres) ?

 

Très cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Dommage ! Et merci quand même.

Dans quelles circonstances faisais-tu le coup de poing dans ta jeunesse ? Aimais-tu cela ? Comment le justifiais-tu (à toi-même ou à d'autres) ?

Comme tous les garçons dans la cour de l'école, du collège, mais aussi dans mon quartier, lors de bagarres de bandes rivales. Adolescent, j'ai joué plusieurs années au hand-ball, sport de contact s'il en est, et je garde le souvenir de matches très violents.

Je n'aimais pas particulièrement ça, je ne le recherchais pas, mais je suivais la bande ou réglais mes comptes sans difficulté. Attention, n'allez pas croire que je passais mon temps à cela ! Bien sûr, j'ai eu peur parfois et j'ai même refusé des combats perdus d'avance. A l'époque, la violence était très présente, dans la rue, les bals et dancings. Ma ville natale est de longue tradition rugbystique, et une certaine virilité était de bon aloi. Quand je me bagarrais, c'était pour défendre un copain, ou mon honneur (tel que je pouvais le concevoir dans ce contexte). Cela dit, arrivé à l'âge de jeune adulte, je suis devenu totalement non-violent, et même plutôt médiateur ou pacificateur.

Plusieurs personnes connaissant l'ennéagramme m'ont dit, comme toi, que je leur faisais penser à un type 6. Cela me trouble. Je ne me retrouve pas dans l'anticipation des difficultés. Un mien collaborateur, qui possède ce trait très développé, corrige en permanence et avec humour ma vision optimiste du futur, me rappelant à la réalité, ce dont je luis sais gré. Je ne me retrouve pas non plus dans la projection : je cherche vraiment à comprendre les raisons de mon opposant, je ne lui prête pas d'intention a priori. Je l'observe et tâche de savoir quel est son état.

Est-ce bien 6 ?

Que puis-je faire pour continuer ? Qu'est-ce qui m'empêche de m'identifier.

Pour mémoire, je rappelle qu'initialement je m'étais identifié, avec plaisir du reste, en base 5. C'est en lisant ces échanges sur les incertitudes que j'ai eu des doutes. La base 5 est-elle exclue définitivement ?

 

Chaleureusement,

Jacky

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Fabien Chabreuil

Bonjour Jacky,

 

Je suis surchargé en ces temps, mais heureusement tu es entre les mains expertes de ma chère Bénédicte.

 

Juste un mot pour confirmer ce que j'ai déjà dit dans des messages précédents : le 5 me semble vraiment une des hypothèses les moins probables. Comme Bénédicte, et chez moi ce n'est pas une manie :thumb_up::proud:, je suis tenté, mais pas encore complètement convaincu, par l'hypothèse 6.

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Jacky,

 

Comme je le disais, je n'ai pas pour l'instant d'élément me permettant d'affirmer quelque chose de certain par rapport à ton type.

 

Je suis d'accord avec Fabien, tu manifestes trop de valeurs de réciprocité dans l'action et l'information pour que le 5 soit défendable. De plus, si quelqu'un se reconnait "avec plaisir" dans un type, c'est souvent que la personne est d'un autre type. Désolée.

 

Quelque chose dans cette notion de réciprocité, d'équilibre entre l'intérieur et l'extérieur qui semble très présent chez toi, me fait penser aux types du triangle 3-6-9.

 

Les questions concernant "faire le coup de poing" étaient destinées à voir si le 9 était exclu ou non. Faire le coup de poing pour ne pas se trouver en conflit avec son entourage (suivre la bande) est envisageable en 9, mais "régler ses comptes sans difficulté", "défendre son honneur" l'est nettement moins.

 

Je me demandais ce matin si on ne pouvait pas également envisager le type 3 dans sa variante mu (mental en support, instinctif réprimé), qui expliquerait à la fois le vocabulaire "j'ai fait" et la répression de l'instinctif :

Voilà déjà un trait bizarre pour un 5. J'en trouve d'autres : ma carrière, plutôt réussie, de la considération, un statut social (je suis proviseur). Je suis un dirigeant, parce que je l'ai voulu. J'ai toujours voulu savoir faire ce que font les gens que j'admire, ou faire mieux que les gens que je n'estime pas particulièrement. Sans y parvenir vraiment (sans quoi on aurait entendu parler de moi), ça n'est pas si mal dans le domaine professionnel, sans excès de modestie. Je sais me donner les moyens d'agir pour obtenir ce que je veux vraiment.
J'ai longtemps eu du mal à accepter et à laisser mes émotions s'exprimer déjà à moi-même. J'y arrive mieux, et j'en tire de grandes satisfactions, notamment dans l'estime de moi, la connaissance de mes limites et de mes ressources.

En même temps,

Plein d'amour pour mes proches et mes amis.

Nous aurions alors :

- tendance à l'identification à sa fonction,

- bonnes capacités relationnelles, mais interrogations par rapport à ses propres émotions,

- fierté par rapport à ses réalisations, ainsi qu'aux titres et fonctions obtenus,

- vocabulaire de "projet".

 

Toutefois l'hypothèse 6 reste envisageable.

 

La projection est un des mécanismes les plus difficiles à détecter chez soi-même. Je ne connais (pour l'instant) AUCUN 6 qui ait été au départ conscient de ses projections (moi compris).

Cela pourrait être intéressant de demander l'avis de ton épouse à ce sujet. L'entourage d'un 6 est souvent le mieux placé pour signaler les projections.

 

Anecdote : je suis 6, ma mère aussi (ceci n'est PAS une projection).

A une époque, quand j'allais voir mes parents le dimanche il m'arrivait de rentrer chez moi après la tombée de la nuit, et mes parents me raccompagnaient assez souvent (à pied).

Version de ma mère : on raccompagne Bénédicte parce qu'elle n'est pas rassurée de rentrer seule le soir.

Version de Bénédicte : ils me raccompagnent parce que Maman a peur qu'il m'arrive quelque chose si je rentre seule.

Qui a raison ? LES DEUX ! Projections croisées. :proud:

Version de mon père (9) : ça rassure les deux et ça fait une occasion de se dégourdir les jambes.

 

Je connais un certain nombre de 6 qui se voient comme optimistes. Ils ont généralement une aile 7, et évoluent dans un milieu (ou ont une histoire personnelle) où le pessimisme est mal vu.

J'ai un collègue que je pense 6 aile 7 qui se considère comme un optimiste, ce qui ne l'a pas empêché à la dernière réunion de dire "tu vas voir que ce projet ne va pas passer." 1- Il avait tort. 2- Il a probablement déjà oublié sa crise de pessimisme.

Le collègue qui te reproche ton optimisme est peut-être un 6 aile 5 (profil qui tend parfois à devenir une base de données vivante de tout ce qui pourrait aller de travers).

 

Que faire pour progresser dans la recherche de ton type ? Continuer à t'observer, essayer de repérer tes motivations.

Si d'autres personnes qui connaissent l'ennéagramme autour de toi ont un avis, leur demander pourquoi. Cela te donnera peut-être des informations.

Ou même des gens qui ne connaissent pas l'ennéagramme, mais qui ont une bonne perception de ce qui te fait "marcher".

 

Beaucoup de gens ici, à commencer par moi, ont mis un certain temps à trouver leur véritable type.

Quel est ton ressenti par rapport à l'idée de ne pas connaître rapidement ton type de manière certaine ? Qu'est-ce que cela aurait comme conséquence ?

 

Très cordialement,

Bénédicte (mains expertes ? :thumb_up::laugh:)

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Encore une fois, je ne suis que de passage.

 

Si si, Bénédicte, elles sont expertes, tes petites mimines. La preuve, cette hypothèse 3 à laquelle je n'avais pas pensé et qui a de solides arguments pour elle.

 

Très amicalement,

Fabien

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Version de ma mère : on raccompagne Bénédicte parce qu'elle n'est pas rassurée de rentrer seule le soir.

Version de Bénédicte : ils me raccompagnent parce que Maman a peur qu'il m'arrive quelque chose si je rentre seule.

Qui a raison ? LES DEUX ! Projections croisées. :thumb_up:

Version de mon père (9) : ça rassure les deux et ça fait une occasion de se dégourdir les jambes.

Je peux conter quasiment la même anecdote avec une mère 6 et un père 8 aile 9 ! :proud:

 

Je connais un certain nombre de 6 qui se voient comme optimistes. Ils ont généralement une aile 7, et évoluent dans un milieu (ou ont une histoire personnelle) où le pessimisme est mal vu.
C'est effectivement mon cas (aile 7 principale, contrephobie et sous-type sexuel, il faut le préciser). Je n'ai l'impression d'être pessimiste que lors de rares situations (durant lesquelles, par contre, je peux manifester un pessimisme forcené, pour l'oublier sitôt la situation résolue !).

Cemendour (6 alpha contrephobique, aile 7 (5), sous-type sexuel force/beauté)

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Marie-Hélène

Bonjour Jacky,

 

D'abord enchantée et bienvenue !

 

J'arrive un peu tard dans cet échange alors que de bonnes hypothèses ont déjà été soulevées.

 

"Qu'est-ce qui m'empêche de m'identifier ?"

Plusieurs facteurs, abordés ailleurs dans ce panneau, peuvent t'empêcher de t'identifier :

 

- D'abord, certains mécanismes inconscients de ta personalité peuvent biaiser ton observation, ton analyse, ou distordre ta vision de toi-même.

 

- Puis, une connaissance plus ou moins adéquate de certains types de l'ennéagramme, une incompréhension de certaines de leurs caractéristiques, ou une interprétation plus ou moins objective des concepts reliés à ces types peuvent aussi être à l'origine de ta confusion.

 

- Finalement, il est reconnu que certains types ont plus de difficultés à s'identifier eux-mêmes que d'autres, et cela pour diverses raisons. Parmi eux le 6, qui se reconnaît des caractéristiques de tous les types, et qui est par définition le type le plus complexe de l'Ennéagramme. Sa fixation de doute fait qu'il a de la difficulté à arrêter son choix.

Le 9, qui se connaît très peu, a également de la difficulté à de la difficulté à prendre une décision.

D'autres types peuvent toutefois hésiter en raison de ressemblances réelles, du moins en ce qui a trait à leurs comportements. Lorsque l'on approfondit, on réalise que leurs motivations sont différentes.

 

"Que puis-je faire pour continuer ?"

Patience. :thumb_up: L'auto-observation est de mise et pas toujours facile au début. La connaissance de l'Ennéagramme suggère une nouvelle façon de se regarder, de s'apprivoiser. Tu y arriveras, et nous t'y aiderons du mieux que nous le pouvons.

 

***

 

J'aimerais approfondir avec toi la piste du triangle, les types 3-6-9.

 

Comment te sens-tu dans les moments où tu vas vraiment bien (quelles sont les qualités que tu manifestes, avec ton entourage, les sentiments qui t'habitent) ? Quels seraient les facteurs internes ou externes qui contribuent à créer chez toi ce sentiment de bien-être ?

 

Quand tu vas mal, que tu es sous stress, ou fatigué, comment te sens-tu ? Comment te perçois-tu ? Quelles sont tes réactions ou comportements les plus typiques et ce qui les motive ? "J'agis comme cela ou je fais ceci parce que…"

 

***

 

En relisant tes messages, j'ai relevé plusieurs passages que j'aimerais clarifier avec toi.

 

"J'ai toujours voulu savoir faire ce que font les gens que j'admire"

Qui admires-tu et pourquoi ?

 

"Cette démarche est élaborée et suivie de concert avec mon épouse, c'est un projet de couple, et c'est très important en tant que donnée concernant ma motivation."

En quoi le fait que ce soit un projet de couple est-il une motivation pour toi ?

 

"J'accorde beaucoup d'importance à l'équipe."

Quel sentiment cela te procure-t-il de faire partie d'une équipe ?

 

"Je pense avoir toujours su satisfaire peu ou prou les attentes des gens à mon égard : mes parents, mes enseignants, mes supérieurs."

Je me pose également souvent la question : comment devrais-je réagir, comment les autres souhaiteraient que je réagisse ? Oui, l'attente des autres est importante pour moi."

En quoi est-ce important pour toi de satisfaire les attentes des gens à ton égard ? Pourquoi ? Qu'est-ce-ce qui se passe (ou se passerait) si tu n'y arrives (arrivais) pas ? Comment te sens-tu ? Quelles sont les conséquences ?

 

"Je m'aperçois tout en écrivant que c'est les autres qui comptent pour moi, leur façon de vivre la relation avec moi, leur bien-être, et seulement après le plaisir que je peux prendre à cette relation."

Quelle est pour toi la relation idéale ?

 

"Je craignais en permanence d'être rejeté par le groupe à cause de cette différence… Ce n'est qu'à la fin de l'adolescence que j'ai pris conscience d'être quelqu'un de normal."

"Je connais bien la peur d'être abandonné pour quelqu'un de différent."

"J'ai pendant très longtemps tout pris au pied de la lettre, et j'étais souvent bouleversé par les mises en cause de mon travail, ou de ma façon d'être, craignant par-dessus tout le rejet, que je vis comme un déni de moi."

Quelle est pour toi la différence entre être rejeté et être abandonné ? Lequel te fais le plus mal ? Pourquoi ?

 

 

J'ai bien d'autres questions et observations… mais disons que ce sera un bon début…

 

A bientôt,

Chaleureusement,

Marie-Hélène

Marie-Hélène, E6 alpha, aile 7, conservation

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Merci pour cette relance de la recherche, Marie-Hélène.

Je n'ai pas eu le temps de réfléchir à cela ces derniers temps. J'ai en revanche continué mes recherches, et vais pouvoir te répondre en détail très prochainement.

Merci encore.

Chaleureusement,

Jacky

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  • 2 weeks later...

Bonjour chers correspondants,

J'ai été tellement occupé que je ne prends le temps que maintenant de commencer ma réponse.
Je reste mobilisé sur mon projet et poursuis donc ces échanges si agréables.
Je viens de relire la totalité de nos échanges, et je me suis aperçu que je me suis beaucoup répété, sans que la situation se clarifie pour autant pour moi. Vous semblez considérer que l'on approche du but. A la bonne heure. Voilà qui me donne l'occasion de répondre à ce sujet à Bénédicte.

Quel est ton ressenti par rapport à l'idée de ne pas connaître rapidement ton type de manière certaine ? Qu'est-ce que cela aurait comme conséquence ? Je suis frustré. Mon identification me semble marquer une étape dans mon développement personnel, et j'ai l'impression de me priver d'un magnifique outil de connaissance de soi et d'évolution. Or, je tiens plus que tout à poursuivre ma démarche, à mieux me connaître, pour mieux m'accepter, me libérer de mes freins. Je sais que j'y parviendrai tôt ou tard, y compris par d'autres voies, comme la PNL. Je suis également troublé par la durée de ces hésitations. Quelles objections puis-je avoir à m'identifier, alors que consciemment, je désire très fort atteindre cet objectif ? Cela suppose-t-il que je m'ingénie à me cacher à moi-même ? Il faut que je parvienne à me voir en face comme je suis, profondément. Sans cela, je renoncerais, il me semble, à progresser. Et c'est hors de question, même si c'est difficile. Je vous remercie du reste encore une fois pour votre aide.

Comment te sens-tu dans les moments où tu vas vraiment bien (quelles sont les qualités que tu manifestes, avec ton entourage, les sentiments qui t'habitent) ? Quels seraient les facteurs internes ou externes qui contribuent à créer chez toi ce sentiment de bien-être ? Quand je suis vraiment bien, je me sens très décontracté, très sûr de moi, j'ai beaucoup d'énergie, je suis joyeux. Mon épouse me dit que dans ces moments-là, je suis gai, disponible, fiable, et que je m'aime. J'ai beaucoup de plaisir à être en compagnie, et je me réjouis aussi du plaisir des autres. Je me trouve beau et rayonnant (excusez-moi du peu). Je pense qu'un des facteurs principaux de cet état est le sentiment d'être aimé et admiré. Du moins, sans le sentiment d'être aimé, je ne peux aller vraiment bien. J'ai du reste très peu vécu seul, et je souffrais de cette solitude, je m'en souviens encore. J'ai eu peu d'aventures amoureuses, mais plusieurs relations assez longues et stables. J'ai hélas vécu des situations de tromperie par ma partenaire, et cela a été à chaque fois (deux fois) très très douloureux. Célibataire, j'ai vécu en colocation, à deux ou plus, et j'en garde des souvenirs précieux de partage et de plaisir : repas, fêtes, rigolades, rencontres.
Voilà pour l'amour, vital. Je pourrais être intarissable sur le sujet.
Un autre facteur contribuant à ce bien-être est la réussite, le succès. Mon épouse me dit que ce qui me fait marcher, c'est la réussite, et la tranquillité (sur laquelle je reviendrai plus loin). La réussite donc, c'est vrai, me comble d'aise. J'aime réussir ce que j'entreprends, voire mieux que les autres si je le peux. J'ai tendance à croire que c'est surtout pour moi que je recherche une certaine réussite, mais je crois que c'est un peu hypocrite de ma part. Je suis très content que l'on me complimente et que l'on me félicite. Enfant, j'ai toujours cherché à être le meilleur, le premier de la classe, pour satisfaire mes maîtres et mes parents, mais surtout pour prouver à moi-même et aux autres que si j'étais un vilain petit canard, j'étais aussi capable de les devancer, au moins sur le plan intellectuel. Je l'ai d'ailleurs été assez souvent. Je n'ai jamais redoublé, ni échoué à aucun concours, j'ai même été major d'une très grosse promotion, et j'en ai longtemps tiré fierté dans mon for intérieur, comme d'une supériorité. Je suis malgré tout parfois surpris de certains compliments. Récemment, un de mes supérieurs m'a reçu dans le cadre d'une procédure d'évaluation de mes compétences. Il m'a fait des compliments qui m'ont semblé si élogieux que j'ai cru qu'il se trompait de personne, sincèrement. Il m'a fallu assez longtemps pour admettre cette image de moi. Un de mes collaborateurs, de huit ans mon aîné, extrêmement compétent, érudit, et qui quitte mon équipe à l'occasion d'une promotion, m'a récemment dit qu'il avait beaucoup appris à mes côtés, qu'il admirait mes qualités de manager, mes méthodes de négociation, ma détermination à atteindre mes objectifs, etc. Je suis interloqué que cette personne, que j'admire, puisse elle aussi m'admirer. Alors, je suis pris entre les deux : le désir et le plaisir de me voir brillant, et le sentiment de n'être pas si fort que cela, et de ne pas mériter cette admiration, surtout des personnes pour qui j'ai de la considération. Quant je me sens admiré, je crois que je suis aussi plus extraverti, et plus généreux. Comme de l'amour de mes proches, je me nourris de l'admiration des autres, en essayant de rester humble le plus possible.
Amour, admiration, c'est tout ce que je demande. C'est pourtant simple.
Tout cela est peut-être trop rapidement et imprécisément dit, mais c'est ce qui me vient spontanément. Et n'allez pas croire que je suis bouffi d'orgueil, ce n'est pas le cas. Je n'ai du reste pas toujours été le meilleur, il s'en faut.

Quand tu vas mal, que tu es sous stress, ou fatigué, comment te sens-tu ? Comment te perçois-tu ? Quelles sont tes réactions ou comportements les plus typiques et ce qui les motive ? "J'agis comme cela ou je fais ceci parce que…" Quand je vais mal, je me renferme, je m'isole, et j'ai du mal à communiquer. Mon épouse dit que je suis fermé, triste, isolé dans une bulle, gris. J'ai beaucoup de mal à exprimer mes émotions. Je me sens triste, bloqué, incapable de vivre heureux et rendre mes proches heureux. Pendant très longtemps, j'ai refusé toute intrusion dans ma bulle intime, et encore aujourd'hui, je n'ai pas de confident. Quand j'ai vraiment eu besoin d'aide, je suis allé voir un thérapeute, et j'ai bien fait. Récemment, j'ai agi de même à la suite du petit drame personnel que j'ai évoqué. Mais pendant des années, je disais être convaincu de pouvoir trouver en moi la force et la solution à mes problèmes, et ne m'ouvrais à personne, pas même à mes proches. J'avais raison, mais ne pouvais le faire seul. Et je vivais un débat interne permanent, interminable et pénible, sur la valeur de l'existence, en tout cas de la mienne. Dans ces périodes, je suis solitaire, je fuis la compagnie, je rumine de sombres pensées dans mon coin, je suis irascible. Je n'ai pas envie de me montrer, et j'ai tendance à penser que je ne fais pas partie de ce monde, que je n'y apporte rien d'intéressant. Je suis amorphe, inerte, j'ai beaucoup de mal à agir, et je me réfugie dans le sommeil, la rêverie, la lecture, tout ce qui m'abstrait du monde réel, y compris l'alcool pendant assez longtemps. J'ai également souffert d'agoraphobie pendant un certain temps. Je cherche à m'anesthésier de mes émotions et sentiments, qui parfois sont d'une intensité insupportable. Je devrais parler au passé ; depuis deux ans, je n'ai plus eu ce genre de comportement, et je parviens maintenant à m'écouter et à tenir compte de mes émotions. Ouf !

Qui admires-tu et pourquoi ? J'admire en général les gens brillants : écrivains, artistes en général, savants, experts, grands esprits, bienfaiteurs. Je leur trouve la qualité commune d'être exceptionnels et en même temps généreux envers la collectivité à qui ils donnent le meilleur d'eux-mêmes. Ils sont sans doute mes modèles, ou un genre d'idéal auquel j'essaie modestement de ressembler, ne m'étant à ce jour découvert aucun talent encore. Dans ma vie professionnelle, j'ai pris modèle sur mes aînés que j'admirais, et j'ai fini par atteindre leur niveau, et à faire beaucoup mieux que ceux que je n'admire pas, du moins j'en suis convaincu. J'espère ne pas paraître trop prétentieux. C'était un de mes objectifs, de mes challenges, encore une fois modestes, et j'en parle ainsi parce que ça a guidé mon évolution professionnelle.

En quoi le fait que ce soit un projet de couple est-il une motivation pour toi ? Ceci est très important pour moi. D'abord, je dois dire que je suis toujours aussi épris de mon épouse, que lors de notre rencontre, il y a 25 ans. Nous avons déjà vécu des expériences communes et nous sommes toujours remarquablement entendus, complices que nous sommes. Elle est éducatrice spécialisée, et moi au service de l'éducation depuis 30 ans. Nous avons déjà exploré d'autres voies, notamment celle des métiers de l'animation, dirigeant ensemble des centres de vacances populaires. Nous avons décidé ensemble d'entamer ce parcours de développement personnel, pour au final devenir coachs professionnels. Partager cette aventure avec elle me réjouit. Nos enfants sont adultes, et, libérés de leur éducation, je pense que notre couple peut encore évoluer, nous procurer plaisir et croissance indéfiniment. En tout cas, je le souhaite de tout coeur. Notre couple est un élément essentiel de ma vie, dans laquelle il tient beaucoup de place.

Quel sentiment cela te procure-t-il de faire partie d'une équipe ? Indéniablement, avant tout un sentiment de chaleur, de sécurité, de partage, de confiance, d'identité. Voilà du très gros découpage, je vais essayer d'être plus précis. Je crois que le fait d'être reconnu comme un pair compte le plus. Cela me renvoie une image de moi rassurante, je suis accepté, donc normal. Il se peut même que je sois utile au groupe, alors je m'y consacre et guette les signes de satisfaction. Cela ne m'empêche pas d'avoir un besoin absolu de m'isoler régulièrement pour me ressourcer (5 !). J'ai des souvenirs extraordinaires de centres de vacances que je dirigeais, et où je parvenais à faire régner un esprit collectif plein de bienveillance et d'humour. J'étais très fier de voir enfants et adultes (130 personnes au total) partager des moments de pure joie, de folie douce, grâce, entre autres, à ma façon de gérer les personnes. Je les partageais doublement, associé et dissocié, puisant de l'énergie dans la satisfaction des autres, un peu en retrait pour mieux les regarder. Aujourd'hui, je m'appuie beaucoup sur mon équipe, dont chaque membre est totalement responsable de ses activités, et rend compte au groupe des progrès ou problèmes. Cela me procure confort et souplesse dans mon rôle de pilote. Pour cela, je soigne particulièrement la qualité de mes relations, sans pour autant manquer d'autorité quand cela est nécessaire, sans difficulté, mais en dernier recours.

En quoi est-ce important pour toi de satisfaire les attentes des gens à ton égard ? Pourquoi ? Qu'est-ce-ce qui se passe (ou se passerait) si tu n'y arrives (arrivais) pas ? Comment te sens-tu ? Quelles sont les conséquences ? Je dois essayer de donner aux gens ce qu'ils attendent, ce qui leur est utile ou agréable. J'ai été élevé comme ça. Chez nous, il ne fallait pas se plaindre, mais s'occuper des plus malheureux que nous, ce que nous faisions chrétiennement. Je me suis doucement révolté contre cette éducation, mais je suppose que j'en ai gardé ce comportement. Est-ce ça la projection du 6 ? Faire ce que l'on pense que les autres désirent que l'on fasse ? Pendant les 25 ans qui viennent de s'écouler, j'ai souvent eu l'impression de m'oublier au bénéfice de mes devoirs de père et d'époux. Ca n'est pas tout à fait vrai bien sûr, mais c'était souvent mon ressenti, douloureux.
Ce qui se passerait si je n'y arrivais pas ? Je pense que j'ai peur qu'on ne me voie pas, de ne pas exister aux yeux des autres, d'être exclus. Je précise que je ne suis absolument pas prêt à faire n'importe quoi pour faire partie d'un groupe, et que je me suis par conséquent souvent retrouvé isolé, en retrait. Jeune, j'ai tenté de vivre dans une ville d'Italie que je ne connaissais pas. Au bout de trois mois, je n'avais toujours pas noué de relation avec qui que ce soit. Je n'y ai pas tenu, et je suis rentré en France retrouver mes amis et amie de l'époque.
Je dois préciser que cette façon d'essayer de satisfaire l'autre a priori est particulièrement présente dans mes relations amoureuses ou amicales intimes. Je pense littéralement à l'autre avant de penser à moi, du moins j'en ai l'impression. Je ne sais comment mes proches perçoivent mon comportement à cet égard. Ce serait intéressant de le leur demander. J'y penserai.
Si je m'aperçois que j'ai mal interprété les désirs de l'autre ou pas su les satisfaire, j'en suis désolé, parfois je me sens coupable, honteux. Je m'en veux de m'être trompé et d'avoir blessé ou déçu. Sans me laisser rouler dans la farine ou intimider, je suis toujours très attentif à l'état de mon interlocuteur, même dans la controverse la plus farouche, et j'évite toujours de le mettre mal à l'aise, de l'agresser, de le juger, tout en défendant mon opinion.
Voilà, je vais vous expédier cela pour ce soir. Je continue et vous transmets la suite très vite.
Merci de me lire.
Chaleureusement,
Jacky

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Marie-Hélène

Bonjour Jacky,

 

Étant donné que tu prévois écrire davantage, j'aimerais simplement ajouter une petite question.

 

Dirais-tu de toi qu'en général (peut-être en repensant à des expériences passées) tu as plutôt tendance à être :

 

1. Loyal, c'est-à-dire, prêt à sacrifier certains de tes désirs pour le bien-être de personnes que tu respectes, déterminé à être honnête dans le but de maintenir de bonnes relations quitte à prendre le risque de blesser ou de décevoir.

 

2. Opportuniste, c'est-à-dire prêt à poursuivre les objectifs que tu t'es fixés, à te rendre jusqu'au bout afin de réussir, quitte à jouer un jeu, à tourner les coins ronds, à susciter l'envie ou à te faire quelques ennemis au passage.

 

Peux-tu nous donner quelques précisions supplémentaires et apporter les nuances nécessaires (relations personnelles, professionelles, etc.) à ce sujet ?

 

 

Amicalement,

Marie-Hélène

Marie-Hélène, E6 alpha, aile 7, conservation

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Bonsoir Marie-Hélène,

 

J'achève mes réponses aux questions précédentes, et je réponds aux dernières, OK ?

 

Quelle est pour toi la relation idéale ?

Comment répondre à cette question ? Le plus spontanément possible, je suppose. La relation idéale comporte pour moi tous ces ingrédients : confiance absolue, sécurité, partage, lâcher prise, estime, acceptation inconditionnelle, fidélité, et si l'amour s'en mêle, alors c'est le bonheur total. Autant dire que je partage ce genre de relation seulement avec mes intimes, et j'ai le sentiment maintenant de ne pas assez en profiter. Mes autres relations, professionnelles essentiellement, sont bonnes quand règnent la franchise, la bonne foi, la bienveillance, un minimum d'écoute, et l'indispensable brin d'humour. Ce qui est le plus important pour moi, c'est sans aucun doute, le fait d'être accepté comme je suis, ce qui me rassure et me permet alors de partager et d'apporter aux autres. J'accorde également beaucoup d'importance à la fidélité, en amitié comme en amour. Il s'agit davantage d'une valeur que d'un précepte moral. Trompé, je me sens trahi, abandonné, nié, c'est vraiment terrible. Et j'ai toujours besoin de temps pour m'en remettre. Je me demande toujours dans un premier temps ce que j'ai pu faire ou ne pas faire pour provoquer cela, alors que j'en suis victime. J'ai beaucoup de difficulté à chercher aussi chez les autres les causes d'échecs relationnels.

En ai-je dis assez ? Ai-je été assez clair ? Je l'espère. Ca ne m'est pas toujours facile de m'exprimer sur ces questions, et je suis peut-être trop concis ou imprécis. N'hésitez pas à le dire.

 

Quelle est pour toi la différence entre être rejeté et être abandonné ? Lequel te fais le plus mal ? Pourquoi ?

Rejeté par un groupe, abandonné par une personne. Celui qui me fait le plus mal est incontestablement celui qui me fait émotivement le plus mal. Je fais allusion à des expériences au cours desquelles mes compagnes du moment, avec qui j'étais engagé dans une vie de couple, m'ont préféré, au moins temporairement, un autre partenaire. J'ai vraiment eu l'impression que le monde s'écroulait, que je n'existais plus, que je disparaissais, et le pire de tout, remplacé par un autre. Sensation de vide indicible. Ces expériences ont été vraiment terribles et m'ont profondément ébranlé. Encore aujourd'hui, je les évoque avec émotion.

La peur d'être rejeté est différente, et beaucoup moins présente aujourd'hui. J'ai déjà parlé de ce sentiment d'être un vilain petit canard, un plouc, un martien, élevé par des parents très spéciaux, et qui m'a poursuivi jusqu'au début de mon âge adulte. A partir de là, je ne l'ai plus que peu ressenti. D'abord, je sais que mes proches et mes amis m'aiment. Je l'ai déjà dit, je suis d'une nature très sociable, et je sais m'adapter et nouer rapidement des relations agréables avec la plupart des gens. Ce qui me serait désagréable maintenant, ce serait de ne pas réussir à établir un vrai contact, et non pas de maintenir à tout prix une relation. Non, décidément, la peur d'être rejeté a disparu vers mes 22 ans. Tant mieux.

 

Dirais-tu de toi qu'en général (peut-être en repensant à des expériences passées) tu as plutôt tendance à être :

1. Loyal, c'est-à-dire, prêt à sacrifier certains de tes désirs pour le bien-être de personnes que tu respectes,

Oui, absolument. A mon grand détriment, parfois, jusqu'à oublier mon propre intérêt, mes propres désirs. Tout à fait. Ca me semble criant de vérité. Je ne suis pas sûr du tout en revanche que cela soit toujours perçu, ni que cette attitude soit toujours la plus efficace. Je me trompe en effet parfois dans ce que je crois être le bien des autres (projections erronées ?).

déterminé à être honnête dans le but de maintenir de bonnes relations quitte à prendre le risque de blesser ou de décevoir.

Oui encore, en prenant toutes les précautions imaginables pour ne pas blesser ou décevoir. L'honnêteté accompagne les valeurs de confiance, de sécurité et d'acceptation,, qui me permettent d'être moi-même, et de les offrir en retour. Oui, cela a beaucoup d'importance pour moi, juste un niveau au-dessus du désir d'être résolument humain (humaniste ?) dans mes relations.

2. Opportuniste, c'est-à-dire prêt à poursuivre les objectifs que tu t'es fixés, à te rendre jusqu'au bout afin de réussir, quitte à jouer un jeu, à tourner les coins ronds, à susciter l'envie ou à te faire quelques ennemis au passage.

Certes non. Je ne sacrifie personne à mes objectifs, moi excepté. Je suis très déterminé dans mes objectifs, et comme je l'ai déjà dit, j'ai toujours su atteindre ceux qui comptaient vraiment pour moi, je crois sans jamais porter tort à autrui. En tout état de cause, jamais intentionnellement. Je prends toute précaution pour cela. Et si je suis en compétition, j'essaie d'être vraiment le meilleur pour l'emporter, en le méritant. Il en a été ainsi pour toutes mes promotions professionnelles. C'est en tout cas comme ça que je me perçois. J'espère ne pas trop déformer la réalité.

Peux-tu nous donner quelques précisions supplémentaires et apporter les nuances nécessaires (relations personnelles, professionnelles, etc.) à ce sujet ?

Dans le cadre professionnel, je respecte toujours très scrupuleusement mes engagements, en particulier s'ils sont liés aux conditions de travail ou de vie de personnes. De même, quand un collaborateur est en conflit, ou fait l'objet d'un litige, je prends généralement sa défense. Je tiens à être solidaire de mes partenaires . J'ai même une réputation de sincérité et de droiture, paraît-il.

Au privé, je suis inconditionnellement disponible si je sens que l'on a besoin de moi. Quant à sacrifier mes désirs, je me suis longuement exprimé là-dessus. Pour résumer : oui, je peux même m'oublier. C'est encore ce que j'ai tendance à faire. Je lutte.

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Bonjour à tous,

 

Désolée de couper une discussion qui a commencé avec Bénédicte et Marie-Hélène.

 

Je souhaitais juste donner mon sentiment. Au commencement, j'ai, comme Fabien, relevé tout ce qui ne pouvait faire sens en 5. Tout me ramenait au 9.

 

Dans le temps, Bénédicte a redirigé le débat et, depuis les trois longs derniers messages de Jacky, depuis qu'une ouverture vers d'autres ennéatypes s'est faite, Jacky s'est montré plus ouvert, plus bavard, plus sociable et social. De s'être vu en 5 lui faisait adopter une attitude de 5 : des posts plus courts, plus simples. Depuis qu'on lui parle d'autres ennéatypes possibles, Jacky parle beaucoup, mais beaucoup de son "identité", son "environnement", son "équipe". Il ya beaucoup de terme qui concerne "la réussite", "le succès", "l'image" avec le fait "de se sentir beau" : tous termes qui ont un rapport à l'image fort.

Peu de types parlent autant de leur image physique, de beauté, même intérieure.

 

C'est pourquoi, sans vouloir argumenter en détail, l'hypothèse de Bénédicte me paraît des plus adéquates. Depuis qu'il en a l'ouverture, Jacky semble se plaire dans cette image.

 

Bien à vous. Excusez d'avoir interrompu cet échange.

Isabelle Régis (8 Alpha - Aile 7 - sous-type Sexuel)

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Marie-Hélène

Bonjour Jacky,

 

Un petit mot pour Isabelle. Tu n'as pas à être désolée : tu n'interromps pas la discussion, tu y contribues. J'ai moi-même intégré tardivement l'échange et j'espère, et je crois, que notre participation à tous est bienvenue. :sour:

 

Jacky, à ce stade la discussion, nous pouvons chacun avoir nos hypothèses. Jusqu'ici j'ai tenté d'exprimer les miennes sous forme de questions afin de les vérifier (en bonne 6, bien sûr !) avec toi.

 

Le 5 a déjà été écarté au début de la discussion, le 9 me semble très improbable. A ce stade, les informations dont je dispose me font hésiter entre deux profils (pour diverses raisons qui concernent les informations que tu nous donnes et mon propre type).

 

Tu manifestes visiblement des caractéristiques des deux types dans lequels tu te voyais le moins, le 3 et le 6. Tu sembles très attaché à ton image et à ta réussite (3), toutefois tes motivations me font davantage penser au 6. La loyauté, la confiance, l'honnêté, le sacrifice semblent au coeur de ta personnalité.

 

De plus, le 6 alpha, qui a comme centre de support l'émotionnel, se désintègre en 3 et peut donc manifester les caractéristiques (particulièrement les vices :rofl:) de ce profil, notamment en ce qui à trait à l'identification à l'image, à la compétitivité et au besoin de reconnaissance. Cela peut-il suffire à expliquer certaines de tes affirmations en ce sens ?

 

De plus, l'hypothèse du 6 alpha (qui s'intègre en 9) peut expliquer tes affirmations concernant la gestion des conflits.

 

De même, la confusion avec le 5 pourrait venir de la préférence des deux types pour le centre mental (connaissance et logique). Le 5 pourrait aussi être une aile chez toi.

 

Alors ça pourrait donner :

- 6 alpha (centre émotionnel en support - désintégration en 3 et centre instinctif réprimé - intégration en 9),

- aile 5,

- le sous-type social "devoir" (idée du sacrifice et préoccupation par rapport à la "place dans le groupe"), m'apparaît le plus visible pour l'instant. Mais peut-être le sous-type conservation (cordialité) est aussi envisageable.

 

En deuxième lieu, je verrais un 3 mu, qui préfère et coréprime l'émotionnel (avec le mental en deuxième et qui se prend parfois pour un 5). Dans ce cas la désintégration serait en 6 et l'intégration toujours en 9.

 

Bon, ce sont deux hypothèses, qu'en penses-tu ?

 

Si tu avais à choisir, qu'est-ce qui ferait le plus sens pour toi :

Orientation : succès ou loyauté ? (Mon dernier message se voulait discriminant à ce sujet. J'ai posé la même question à un 3 mu qui m'a spontanément répondu : "Opportuniste en affaires, loyal en amour, mais avant j'aurais dit opportuniste dans les deux cas.")

Vertu : vérité ou courage ?

Idée supérieure : espérance ou confiance (en la vie, en les gens, en soi) ?

Fixation : vanité (succès) ou doute ?

Passion : mensonge ou peur ?

Compulsion : éviter l'échec ou éviter la déviance (l'échec peut être une déviance…) ?

Mécanisme de défense : identification (je suis mon image, je suis mes projets, je suis ce que je fais, je suis ce que les autres croient) ou projection (les autres pensent, ressentent et sont ce que je ressens et crois, autant au positif qu'au négatif) ?

 

Evidemment, ces hypothèses n'engagent que ma propre perception. J'aimerais donc que tu t'exprimes là-dessus et également avoir l'avis des autres (Bénédicte ?). Le fait que je sois-même même de type 6 alpha me fait évidemment redoubler de prudence en ce qui concerne les risques de projection, et donc de biais.

 

Amicalement.

Marie-Hélène, E6 alpha, aile 7, conservation

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Bonjour Jacky, bonjour Marie-Hélène, bonjour à tous,

 

Je n'ai pas actuellement la disponibilité (plus en termes de générosité mentale et émotionnelle que véritablement un problème de temps) pour faire une relecture détaillée de l'ensemble des messages de Jacky, relecture qui serait utile à ce moment de la conversation.

 

Mon hypothèse actuellement préférée est 3 mu, principalement pour les raisons suivantes :

- vocabulaire de type "projet" et "réalisation" couramment employé,

- grande place donnée à l'image,

- impression d'émotionnel préféré quand cela va bien, et réprimé sous stress (le phénomène me semble particulièrement explicité dans le message du 21 juin),

- et surtout, Jacky a très souvent parlé de ses réalisations, ses réussites, la position atteinte, les problèmes surmontés. Je ne pense pas qu'un 6 parlerait si facilement de ses succès s'ils n'ont pas un lien immédiat avec le sujet traité (j'aurais même tendance à autocensurer tout ce qui pourrait être considéré comme une vantardise). Même dans les messages intermédiaires peu informatifs, la teneur était quelque chose comme (très schématiquement) : je suis très occupé et n'ai pas le temps intervenir, mais j'ai beaucoup avancé.

 

Il reste en effet un certain nombre de choses qui font penser au 6, mais l'observation de mes étudiants en période de stage me fait voir que le 3 mu utilise dans son discours beaucoup de choses communes avec le 6 (implication dans l'équipe, culture d'entreprise, sécurité…), mais les différences majeures sont :

- emphase sur "j'ai fait" plutôt que "nous avons fait",

- absence (ou moindre présence) du "oui, mais" sauf gros stress,

- tendance à incarner le "collaborateur modèle" plutôt qu'un collaborateur pami ceux de l'équipe.

Le 3 mu ne se voit pas toujours comme opportuniste. Il s'est souvent tellement identifié à son équipe, son poste ou son entreprise, qu'il se voit comme totalement loyal. Par contre quand il change d'entreprise, c'est comme si la précédente était déjà très très loin derrière, alors que le 6 mettra peut-être un certain temps à "décrocher" de son groupe, au moins dans sa tête (si toutefois il s'y sentait plutôt bien).

 

Très cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Marie-Hélène

Bonjour Jacky et Bénédicte,

 

J'ai relu (encore une fois…) la conversation depuis ses débuts. Je n'ai pas encore terminé le travail d'analyse, mais l'hypothèse de Bénédicte me paraît (plus que celle du 6 je crois, même si je ne l'ai pas éliminée) assez solide, du reste.

 

Je m'incline. :rofl:

 

En attendant la rétroaction de Jacky,

Marie-Hélène

Marie-Hélène, E6 alpha, aile 7, conservation

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Bonjour à chacun,

 

J'ai repris les messages depuis le début. Voici mon analyse.

 

Le langage de la réussite est présent dès le début et dans les premières lignes :

Je suis devenu cadre assez jeune. […]Je sais me donner les moyens d'agir.
et même dans les derniers mails :
"Je me trouve beau et rayonnant. […]Un autre facteur de bien-être est la réussite, le succès.

 

D'ailleurs, les mots réussite, réussie, réussir seront mis à toutes les sauces dans chacun des messages. Cette réussite provoque chez Jacky un enthousiasme assez délirant. L'emploi de mots qui transcrivent son enthousiasme de vie sont pléthores également :

merveilleux, reconnaissant, admiratif, bonheur, enthousiasme jubilatoire, très belle aventure, beau métier, relation unique.
capables de décrire ses sentiments, ses émotions.

 

Jacky sait bien décrire sa vie, sa relation aux autres,

ses objectifs, ses projets
dans des thermes enthousiasmants. J'y vois de l'émotionnel. Même sa femme (il y en a si peu qui en parlent, de leur femme) rentre dans un "projet" avec un "objectif" à atteindre.

 

Même le bien-être en dépend :

"Un autre facteur de bien être est la réussite, le succès."
Dans le langage aisé vis-à-vis des émotions, Jacky affirme même :
Voilà pour l'amour, vital ! Je pourrais être intarissable sur le sujet.
et on n'en doute pas un instant.

 

Jacky, tu m'as fait plaisir par ta facilité d'expression, à vivre, à être heureux et à vouloir rendre les autres heureux.

 

Ce rapport à l'émotionnel, à l'identité s'est révélé tout le long de tes messages par ton rappel constant des autres, de l'autre, de ta femme, de ton équipe :

J'accorde beaucoup d'importance à l'équipe plus forte et plus intelligente que les individus qui la composent… Comment devrais-je réagir ? Comment les autres souhaiteraient que je réagisse ?
Même dans ta différence, il est question de différence par rapport à l'image et la réussite sociale est présente :
Je vivais comme un pauvre paysan quand mes copains étaient libres, libertins, vêtus à la mode, possédaient quelque argent.
A propos de cette différence, tu "admires" beaucoup : tu "admire ceux qui se consacrent aux autres" ; tu as "l'admiration de l'exception".

Et ceux-là, tu les imiteras "pour faire encore mieux qu'eux !" Le temps et l'argent semblent représenter un souci : dès le premier mail, tu évoques ton agenda et l'argent reviendra encore deux à trois fois.

 

Bref, depuis le tout début, plusieurs préoccupations ont tenu le haut du pavé :

· Réussite sociale

· Temps et argent

· Admiration

· Les autres : leur regard et le regard qu'ils te portent grâce à ta réussite.

 

Tout cela m'a donc fait fortement penser au 3, comme Bénédicte.

J'ai vu ta passion de mensonge lorsque tu as découvert :

J'ai le sentiment d’avoir caché, y compris à moi-même, une part importante de ma personnalité.

La fixation de vanité, succès s'est lue tout au long de tes mails, même si vanité est un mot bien négatif pour ce qui te concerne. Il y a néanmoins de la fierté.

 

Par contre, je pense plutôt au 3 alpha : Emotionnel => Instinctif => Mental => émotionnel

L'instinctif est très présent : le langage reste instinctif et j'avais même pensé au 8 au début de tes mails. Mais ton image et ton souci de progresser pour les autres m'en ont détourné. Le 8 est fort, mais se moque de ce que les autres peuvent penser de lui. En tous les cas, ce n'est certainement pas sa priorité.

Si tu affirmes "j'aime plus que tout le savoir, la connaissance, la compréhension, je sais que la boulimie de savoir n’est pas l'exclusivité des mentaux. Les instinctifs peuvent la manifester pour mieux comprendre, mieux appréhender, mieux s'adapter à leur environnement, pour faire plus vite, efficacement. Leur demande est donc instinctive. Les émotionnels peuvent également la manifester dans un but de recherche d'identitaire, image, relation à l’autre… Leur demande sera donc instinctive. La recherche de savoir n'est qu'un comportement.

 

Le 3 alpha se désintègre en 9, dans les passion de paresse et fixation d'oubli de soi.

Le 3 alpha s’intègre en 6 dans son souci communautaire, de groupe, d'équipe et dans sa loyauté.

 

Pour finir, tu avais terminé un message par : "chaleureusement". Je n'y aurais jamais pensé ! Le rapport à l'autre est bien présent.

 

Bien à toi.

Isabelle Régis (8 Alpha - Aile 7 - sous-type Sexuel)

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Bonsoir à toutes et tous,

 

Et merci pour ces analyses.

 

Il me semble y voir plus clair, beaucoup plus clair.

Je vais quand même prendre le temps de réfléchir avant de faire une réponse complète.

Ce qui me fait le plus sens est la dernière hypothèse de Izz, que je remercie. Type 3 alpha, encore que je ne cerne pas bien la notion de mensonge. Les types d'intégration et de désintégration me semblent correspondre, notamment ce dernier : oubli de soi, narcotisation, apathie, isolement.

 

Reprenons les questions de Marie Hélène.

 

Orientation : succès ou loyauté ?

Très difficile spontanément, comme pour les autres questions. Succès certainement, mais pas au prix de la loyauté.

Vertu : vérité ou courage ?

Vérité, vérité.

Idée supérieure : espérance ou confiance (en la vie, en les gens, en soi) ?

Confiance, assurément.

Fixation : vanité (succès) ou doute ?

Vanité, je le crains.

Passion : mensonge ou peur ?

Je ne sais pas, vraiment. Jeune, j'aimais me confronter à ma peur, en relevant des défis, comme plonger de vraiment haut. Plus tard, j'ai fait de la grande vitesse en moto, etc. Je ne me considère pas comme spécialement courageux pourtant, et cela me procure une sensation de libération, et bien sûr de fierté d'avoir bravé le (relatif) danger.

Compulsion : éviter l'échec ou éviter la déviance (l'échec peut être une déviance…) ?

Eviter l'échec. D'ailleurs, je me lance le plus souvent dans l'action quand je suis sûr de pouvoir aboutir, ou quand ma conviction est forte, ce qui en général me procure l'énergie pour réussir. Cette compulsion du 6 à l'égard des règles (éviter la déviance) m'a dérangé depuis le début.

Mécanisme de défense : identification (je suis mon image, je suis mes projets, je suis ce que je fais, je suis ce que les autres croient) ou projection (les autres pensent, ressentent et sont ce que je ressens et crois, autant au positif qu'au négatif) ?

Je penche très naturellement pour l'identification. J'essaie d'être ce que les gens aiment, toutes proportions gardées. Il y a aussi ce problème de la tromperie : je me sens nié, n'existant plus, peut-être parce que l'attention de l'autre s'est détournée de moi ?

 

Voilà pour les réponses (rapides) aux dernières questions. Après tant de semaines de recherche et de fausses pistes, je me méfie encore de la valeur de mes réponses. Sont-elles puisées réellement aux sources de ma motivation ? Suis-je influencé encore par des représentations de certains concepts erronées ? Je souhaite toujours trouver l'issue.

Vous m'y aidez tous, et je vous remercie encore pour votre gentillesse, votre disponibilité et votre perspicacité.

 

Chaleureux et reconnaissant,

Jacky

 

Je détaillerai davantage ma réponse si vous le souhaitez dans les tous prochains jours. Quelles informations pourraient être nécessaires à l'identification de mon aile principale et de mon sous-type ?

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Bonjour à tous,

 

A toutes les questions posées par Marie-Hélène, tu as répondu par le côté émotionnel. Sur 7 questions reprises, 6 de tes réponses correspondaient pile au centre émotionnel et au 3.

 

Il y a une phrase relevée dans un poste du 21 juin :

Je cherche à m'anesthésier de mes émotions et sentiments, qui parfois sont d'une intensité insupportable.
Ne serait-ce pas une façon de réprimer ton centre préféré sous stress ?

 

Le succès est la compulsion d'évitement du 3.

La vérité est l'idée supérieure du 3.

La confiance est, par contre, l'idée supérieure du 6. C'est l'espérance qui est celle du 3.

La vanité est la fixation du 3.

En ce qui concerne la passion, tu sembles avoir du mal avec le mensonge. J'avais relevé dans un de tes envois une phrase parlant de ce que tu t'étais caché : cacher, ne pas dire est un mensonge. A soi-même, mais un mensonge :

J'ai le sentiment d'avoir caché, y compris à moi-même, une part importante de ma personnalité.

Dans la passion, tu parles de ta témérité comme un 6 contrephobique.

La compulsion du 3 est évidemment : l'évitement de l'échec, cela a été dit plus haut.

Le mécanisme de défense d'identification que tu te reconnais finit cette liste où tu as manifesté 5 manifestations du type 3 sur 7.

 

J'avais lu un post sur une personne qui, se découvrant peut-être en 3, avait eu beaucoup de mal avec le mensonge : mensonge à elle-même.

Nous avons souvent du mal avec nos passion et fixation. En ce qui concerne ma passion d'excès, ce n'est pas une fierté. Je mets en place, contre cela, mon mécanisme de défense de déni. Le mensonge et l'opportunisme sont d'ailleurs souvent liés. J'avais lu, dans un de tes posts, l'opportunisme dont tu as su faire preuve et qui t'a d'ailleurs réussi.

 

Je me rappelle aussi que dans un de tes premiers mails, tu n'avais pas du tout cité le 3, mais les 2, 4, 9 et 5.

Comme t'a dit Bénédicte, c'est souvent celui qu'on zappe qui est le nôtre. Désolée !

 

A bientôt.

Isabelle Régis (8 Alpha - Aile 7 - sous-type Sexuel)

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Merci Isabelle,

Inutile d'être désolée, je suis ce que je suis. Si tant est que je puisse être convaincu.

Je le suis pratiquement : vos analyses, l'avis de mon épouse (cité dans un précédent courrier, l'étude du type dans le bouquin et sur le site, un nouveau regard sur moi-même semblent se recouper. Comme tu l'as souligné, je saisis mal ce concept de mensonge. Se cacher ses émotions, c'est mentir ? Et dire "ça va aller, j'assure", alors que j'ai le blues, aussi ? Ce genre de mensonges seraient la manifestation de la passion du type ? Mon épouse dit que quand je vais mal, je refuse d'admettre ou même simplement d'observer des choses évidentes dès qu'elles ont un rapport avec mon problème.

Pour le reste, franchement, je tombe d'accord. Ce qui me fait un effet bizarre, tellement j'étais à des lieues de me voir dans le type 3.

Il reste quelques bizarreries : la confiance, la confrontation avec la peur. Et surtout il m'est difficile d'accepter d'être opportuniste. D'abord parce que ça ne correspond pas à mes valeurs. Et puis je suis fonctionnaire et ne peux, par définition, bénéficier d'opportunités, cela n'existe pratiquement plus. J'ai passé des concours, et changé plusieurs fois d'établissement, de ville, de fonctions. Pour moi, ma carrière est liée à la notion de mérite, sans trop en rajouter. Peut-être faudrait-il là aussi que j'introspecte davantage à la recherche de mes motivations. Je suis perplexe.

Je poursuis ma réflexion et reste à l'écoute de vos questions, avis et conseils.

Chaleureusement,

Jacky (3 ?)

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Bonjour Jacky,

 

Pour ce qui est de la confiance, le 3 alpha s'intègre en 6 avec une hiérarchie des centres : Emotionnel => Instinctif => Mental => Emotionnel.

 

Cette intégration en 6 lui donne un jeu "communautaire" où il fait justement confiance aux autres.

 

Ce 3 est très compétitif, fonceur et a besoin d'être estimé, approuvé. Cela explique peut-être ta confrontation au danger.

 

En ce qui concerne le mensonge, ce que dit ta femme me paraît une définition du mensonge : "refuser d'admettre ou d'observer des choses évidentes quand elles ont un rapport avec ce qui va mal."

Le mensonge se fait d'abord en soi, puis aux autres.

 

En ce qui concerne l'opportunité, toi-même en as fait état dans tes messages ; reprends-les. Cette opportunité, c'est savoir capter les situations, les gens qui peuvent nous faire arriver à ce que nous souhaitons. Il n'y a rien là de forcément péjoratif. Nous faisons prendre aux mots souvent un sens qui n'est pas leur sens littéral. Nous y projetons nos peurs, notre histoire.

 

Chaleureusement (pour reprendre ton terme).

Isabelle Régis (8 Alpha - Aile 7 - sous-type Sexuel)

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Marie-Hélène

Bonjour à tous, Jacky,

 

Comme l'a dit Isabelle, l'opportunisme n'a pas forcément la connotation péjorative qu'on lui donne. Le Larousse nous dit que c'est une "attitude consistant à régler sa conduite selon les criconstances du moment, que l'on cherche à utiliser toujours au mieux de ses intérêts".

 

On ne parle donc pas strictement "d'ascension professionnelle" ou d'ambition, mais plus simplement de la capacité à s'adapter au contexte pour saisir les opportunités nous permettant d'atteindre notre but (cela peut être bien sûr, positif ou négatif).

 

Mon échantillon d'observation est relativement restreint, mais je souligne en passant que la capacité d'adaptation paraît une valeur primordiale et une fierté chez le 3. Par ailleurs, avec l'orientation de réussite et la compulsion d'évitement de l'échec, l'opportunisme, l'impatience à atteindre le but visé (preuves au besoin :wink:), l'efficacité, et l'intérêt pour le changement, semblent intimement reliés chez toi, et sont assez caractéristiques du 3.

 

Je me suis amusée à relever quelques (:sorry:) phrases tirées de cet échange qui reflétait plus ou moins directement ce concept d'opportunisme chez toi.

 

"Pour l'instant, ni mon agenda, ni mes moyens ne me permettent d'envisager une formation avant plusieurs mois. […] Et je désire vraiment effectuer ce travail de développement qu'il me semble que l'ennéagramme peut favoriser." Devant l'incapacité de se rendre en formation, trouver une alternative.

 

"Je suis un dirigeant, parce que je l'ai voulu." ?

 

"Je sais me donner les moyens d'agir pour obtenir ce que je veux vraiment."?

 

"Si cet apprentissage comprend des passages à l'acte, des expérimentations, j'apprends encore plus vite."L'expérimentation est l'occasion d'intégrer l'apprentissage.

 

"Je ne sais pas bien encore utiliser les outils de correspondance aussi vous voudrez bien comprendre que chaque paragraphe de ce texte correspond à une réponse." Devant la difficulté, développer une autre méthode.

 

"De plus, je ressors de chaque coaching enrichi de la vision du monde d'une autre personne, avec qui j'ai vécu une relation unique. Profite de la médiation pour t'enrichir personnellement.

 

"J'ai été amené au développement personnel et au coaching en consultant un psychiatre […] pour traiter une crise existentielle et un excès de consommation d'alcool. Très vite, j'ai retrouvé mes moyens et la joie de vivre. Je lui ai fait part de mon désir de poursuivre le travail afin d'améliorer de façon durable et maîtrisée ma qualité de vie, notamment dans mes rapports avec moi-même et avec autrui. J'ai alors entendu parler de développement personnel. Les mois passant en me faisant à présent coacher, j'ai étudié tout ce que j'ai pu du sujet, avec un intérêt grandissant. Mon coaching personnel achevé, j'ai décidé de me former un jour à ce beau métier, et malgré les difficultés financières et une gestion du temps très serrée, j'ai fini par y parvenir."!

 

"Cela dit, pour en avoir encore moins, je suis devenu cadre assez jeune, puis personnel de direction, puis chef d'établissement, en partie pour gagner liberté d'action, autonomie, initiative, responsabilité… et solitude à volonté."?

 

"Professionnellement, je suis amené à anticiper un certain nombre d'hypothèses, quand les enjeux sont importants, ce qui m'aide à bâtir des argumentaires solides et à convaincre mes interlocuteurs, presque à chaque fois." Utiliser x pour aider à réaliser y.

 

"Vous semblez considérer que l'on approche du but. A la bonne heure. Voilà qui me donne l'occasion de répondre à ce sujet à Bénédicte." Textuel.

 

"Aujourd'hui, je m'appuie beaucoup sur mon équipe, dont chaque membre est totalement responsable de ses activités, et rend compte au groupe des progrès ou problèmes. Cela me procure[/b confort et souplesse dans mon rôle de pilote. [b]Pour cela, je soigne particulièrement la qualité de mes relations, sans pour autant manquer d'autorité quand cela est nécessaire, sans difficulté, mais en dernier recours." L'action appropriée au but visé.

 

Il y en a sûrement d'autres… :rofl:

 

Pour ce qui est de la variante alpha ou mu, je ne suis pas convaincue par l'hypothèse alpha (instinctif en deuxième position), quoique je ne la rejette pas non plus. Mais…

 

A de nombreuses reprises dans tes messages (désolée mais la paresse m'empêche ici de relire encore une fois la totalité de l'échange à la recherche de preuves !), tu as montré la place importante qu'occupe le centre mental chez toi (réflexion, analyse, recherche, etc.)

 

Encore ici, mon échantillon est limité, mais selon mes connaissances théoriques, il n'est pas rare qu'un 3 mu se prenne pour un 5, ce qui était le cas ici. Comme dirait Fabien, "cela ne constitut pas une preuve", mais peut être un indice : "Pour mémoire, je rappelle qu'initialement je m'étais identifié, avec plaisir du reste, en base 5.""

 

Par ailleurs, le vocabulaire de type "projet" et la capacité à réaliser du 3 pourraient peut-être porter à surestimer la place de l'instinctif alors qu'en réalité, cela correspond aux caractéristiques fondamentales du 3. Ce n'est toutefois qu'une petite hypothèse ???

 

Finalement, en recadrant la confrontation à la peur dans la base 3, et pour ajouter à la réponse d'Isabelle, on peut supposer qu'elle correspond à une tentative d'évitement de l'échec. Lorsque celui-ci est inévitable, toutefois : "Bien sûr, j'ai eu peur parfois et j'ai même refusé des combats perdus d'avance."

 

En ce qui a trait au mensonge, outre la citation de Isabelle, j'en relève deux autres signes :

 

"J'ai tendance à croire que c'est surtout pour moi que je recherche une certaine réussite, mais je crois que c'est un peu hypocrite de ma part."

 

"Le sentiment d'être différent ne m'a pas quitté, et je cultive une petite originalité vestimentaire, je soigne mon look, en essayant de ne pas paraître conventionnel."

 

Pour ce qui est de la préférence-répression de l'émotionnel, cela est visible un peu partout. Tu parles beaucoup, entre autres, de colère "calculée" ou non-exprimée (et même non vécue), en même temps, tu démontres plusieurs fois une capacité relationnelle significative, par le sacrifice, entre autres.

 

A toi donc, de déterminer la variante alpha (instinctif en deuxième) ou mu (mental en deuxième).

 

Pour ce qui est du sous-type, je t'invite à voir la réponse de Fabien du 13 mars 2003, dans la conversation "Les sous-types ?"

 

En somme, on semble tous plutôt d'accord…

Le sens-tu ? En es-tu convaincu ?

 

Très amicalement,

Marie-Hélène

Marie-Hélène, E6 alpha, aile 7, conservation

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