La parentalité

[Christian]

Bonjour à tous,

 

Je ne cherche pas à faire des statistiques !

 

Juste tenter de comprendre.

Et de me rassurer.

 

Pendant longtemps j'ai cru être stérile ! Non pas que je n'arrivais pas à être père (sauf une fois), mais je pensais avec conviction que je ne pouvais pas avoir d'enfant, que l'ensemble de mon corps n'en était pas capable, que je n'étais pas fait pour cela… alors que mon désir le plus cher était justement d'être père, de rencontrer la femme qui pourrait être la mère de mes enfants ! Aspect fusionnel !

Ainsi lorsque mon épouse est tombée enceinte, cela m'a d'abord étonné puis soulagé.

Mais je suis un garçon…

 

… Depuis quelques jours, mon attention étant plus exacerbée, j'ai aperçu chez deux 4, le "processus similaire" : une connaissance ayant eu des difficultés pour avoir un enfant, et une autre pour qui cela s'est très mal passé (puis réussite).

 

Est-ce un "conflit" de 4 ?

Ce désir de "se prolonger", de "se donner" dans son enfant et en même temps de ne pas s'en sentir capable ( et y parvenir ou non !).

 

En espérant avoir été clair sur un sujet plutôt intime et grave,

christian

[Fabien Chabreuil]

Bonjour Christian,

 

C'est une question passionnante et on peut effectivement imaginer comment les mécanismes du 4 pourraient conduire à ce que tu décris. Jusqu'ici aucun 4 ne m'a parlé de cela, et je ne me souviens pas avoir lu quelque chose à ce sujet. Attendons donc les témoignages.

 

Très cordialement,

Fabien

[Enensis]

Salut Christian et Fabien,

 

Je ne suis pas 4 mais j'avais "envie" de témoigner quand même car la mère de ma fille est une 4 mu et que je retrouve en elle ce que tu as décris (donc en terme de maternité et non pas paternité bien sûr) et que je le retrouve aussi pour moi.

 

Je ne pensais pas que je pouvais avoir d'enfants pour la simple et bonne raison que j'avais usé (voire abusé ) de certaines drogues et que je ne pensais donc pas que mon corps était prêt pour cela. Mais il s'agit là d'une construction mentale avec un raisonnement logique (telle cause entraîne tel effet) donc je ne m'étends pas sur le sujet… mais je me retrouve très bien dans ce que tu as décrit.

 

Par contre, pour mon ex-compagne, je retrouve exactement cela, tel que toi tu le décris, avec une incapacité qui ressemblait plus pour elle à quelque chose comme "Et pourquoi MOI, je pourrais avoir des enfants alors que je connais plein de gens stériles (ce qui n'était pas vrai pour le "plein" d'ailleurs), que tous les couples luttent autour de moi pour en avoir, que je ne mérite pas d'en avoir, que je ne suis pas assez bien pour pouvoir éduquer un enfant, que je ne pourrai être pas une bonne mère, etc.", alors qu'elle en voulait absolument.

 

Et lorsque qu'elle est tombée enceinte, à notre premier "essai" si je peux me permettre, nous avons tous les deux été TRES TRES étonnés et très très soulagés de voir que nous étions physiquement capables d'en avoir… et surtout très soulagé au fur et à mesure de la grossesse que cela se passe bien et que notre fille se développait "normalement", car nous pensions encore que des choses pouvaient aller de travers (as-tu ressenti cela aussi pendant la grossesse de ton épouse ?).

 

En ce qui nous concerne, le soulagement a été total après un accouchement assez délicat (qui s'est finalement fini par une césarienne), quand nous avons vu que tout allait bien pour notre fille et qu'elle avait bien 2 bras, 2 jambes, 10 doigts de pieds et de mains, etc.

 

Je demanderai à mon ex-compagne de me reparler de tout cela et je viendrai témoigner ici sur le sujet, si cela t'intéresse d'avoir le point de vue "4 maternelle" sur la question.

 

D'ailleurs, j'ouvrirai prochainement une discussion dans la zone d'exploration comparée sur ce sujet.

 

A bientôt,

Amicalement.

[Christian]

Bonjour Fabien et Enensis,

 

Je me rends compte, avec le temps que je n'éprouve pas de difficultés à être un père attentionné, avec mes deux enfants (trois ans et demi, et trois semaines). Je n'ai aucun problème, ni aucun état d'âme. Tout va bien… c'est sans doute pour cela que j'en parle si peu !

Alors justement parlons-en !

 

Il me semble avoir lu (où sont mes sources ?!!) que les 4 parvenaient à se "dédoubler" entre leur vie sociale et leur vie professionnelle.

 

Je constate que professionnellement, je suis dans la vertu de mon type (si cela n'est pas trop excessif !), alors que socialement, je suis dans la compulsion (un peu moins souvent qu'avant, mais encore un peu quand même ).

Pour mon rôle de père, c'est la même chose. J'ai un rôle parfaitement défini, et je le fais bien, sans hésitation. Et sans émotions excessives, en plus !

 

Cela pourrait-il signifier qu'un 4 en "uniforme" maîtrise sa compulsion ?? D'où sa difficulté d'être lui-même, authentique quand il est "comme tout le monde" ??

 

Les autres pères et autres mères 4 ressentent-ils la même chose ?

 

Bien amicalement,

Christian, père, enseignant, mari, (en tant que fils, c'est plutôt difficile )

[Fabien Chabreuil]

Bonjour Christian,

 

Je constate que professionnellement, je suis dans la vertu de mon type (si cela n'est pas trop excessif !).

Je parierai volontiers que cela l'est !

 

Cela pourrait-il signifier qu'un 4 en "uniforme" maîtrise sa compulsion ?? D'où sa difficulté d'être lui-même, authentique quand il est "comme tout le monde" ??

Mais c'est là tout le piège de l'ego ! On peut faire ce que font les autres, vivre les mêmes émotions qu'eux, partager les mêmes idées et les mêmes valeurs, et être vrai, soi-même, authentique et même unique !

 

Très amicalement,

Fabien

[Christian]

Bonjour Fabien,

 

Pour tenter d'aller à l'essentiel, ce que j'essaie de comprendre, n'est-ce pas tout simplement de la dichotomie ? (voir ennéatype 6 : dichotomie et motivation).

 

Amicalement,

Christian

 

PS : le fait de ne plus mettre beaucoup d'émotion dans mes messages, n'est-ce pas un progrès ??

[Fabien Chabreuil]

Bonjour Christian,

 

"Pour tenter d'aller à l'essentiel, ce que j'essaie de comprendre, n'est-ce pas tout simplement de la dichotomie ? (voir ennéatype 6 : dichotomie et motivation)."

Toi seul peut faire de l'introspection, de l'auto-observation et le dire.

 

"Le fait de ne plus mettre beaucoup d'émotion dans mes messages, n'est-ce pas un progrès ??"

Si c'est naturel, c'est un progrès.

Si c'est un effort de ta part, ce n'est pas un progrès, mais un exercice. Et c'est formidable d'avoir la volonté de le faire et c'est bien évidemment la base d'un progrès futur.

 

Très amicalement,

Fabien

[Christian]

Bonjour Fabien,

 

Je crois que je peux affirmer, mais avec un doute tout de même parce que depuis que je travaille avec l'ennéagramme je suis méfiant à propos de mes vérités, je peux affirmer donc que je ne fais pas d'efforts pour éviter les émotions. Je n'ai pas envie d’en rajouter !

D'une manière générale à chaque fois que j'écrivais, et ainsi depuis longtemps, le fait de ne pouvoir éviter l'aspect émotionnel, dont j'avais conscience, me mettait très mal à l'aise, puis en colère, puis honte, puis dévalorisation, et enfin je refusais l’écriture. (Paradoxalement j'aime tellement écrire ; mais la poésie est une manière d'exprimer ses émotions et le récit (ou l'analyse) est une autre manière d'écrire. Je ne parvenais pas à éviter l'émotion dans le récit).

Bref.

Quel soulagement de pouvoir aller (lentement et calmement) à l'essentiel (et pas seulement sur ce forum !). Lorsque j'aperçois mes premiers messages ici, je me rends compte que j'ai fait quelques progrès. Ouf !!

 

Puis-je écrire :

En ce moment : 4 alpha = centre émotionnel modéré + centre mental + centre instinctif.

En restant humble, car le chemin est encore long.

 

Amicalement,

Christian