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L'envie ?


Viviane

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J’ai eu bien du mal aussi avec cette notion, avec des réactions similaires à vous qui vous êtes exprimés à ce sujet. Non, je ne suis pas envieuse… Je n’ai pas de sentiments aigres en voyant ce que les autres ont que je n’ai pas, ni ce qu’ils font que je ne fais pas, ni ce qu’ils sont que je ne suis pas… Mais ça peut me servir de tremplin… M’indiquer d’autres chemins… Stimuler des coins perdus de vue ou simplement ignorés…

 

Quand j’étais petite, je disais très souvent "Ah ! Vivement demain ! Vivement l’été prochain ! Vivement ceci ou cela…" Oui, l’herbe me paraissait plus verte à une autre heure, un autre moment, avec d’autres personnes, dans d’autres lieux que ceux là même où j’étais…

Une sorte d’impatience à vivre, pleine de désirs informulés, informulables sans doute… issus d’un pays de manques inconscients…

Point d’orgue de l’envie, le désir… Vaste question…

Et le côté sombre quand tout va mal, le non-désir, l’impossibilité de trouver, de retrouver ne serais-ce qu’une once d’envie de quoi que ce soit… l’inhibition totale de toute forme apparente de vie… d’en-vie… d’envie…

Là encore, compte tenu de l’expérience, avoir "envie", ça me paraît très bien… c’est un bon moteur pour projeter, réaliser… C’est un bon repère aussi que de me souvenir que "j’aimerais bien avoir envie" veut dire en clair que "je n’ai pas envie"… et qu’il faut peut-être que je m’intéresse de plus près à ce qui m’arrive.

 

Cela étant "passion" oui, dans le sens du "subir", ne pas contrôler. Avoir envie m’échappe, de même que ne pas éprouver d’envie est incohercible… Je ne sais pas fabriquer ça… Et il me semble que tout en dépend… La sauvegarde dans tout ça, c’est "je dois"…, ça me permet d’attendre que l’envie revienne… sans perdre (trop) pied… assurer le minimum vital, la survie, la sécurité de base…

 

Voilà un bel effort, je trouve ! J'espère que vous autres, 4, viendrez nous parler de la manière dont vous comprenez ce terme en ce qui vous concerne !

 

A bientôt !

Viviane

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Bonjour Viviane,

 

L'envie pour moi ? Il est vrai que je n'ai pas compris au-début ce que cela voulait dire pour moi et je me suis achoppé sur ce terme. Mais en lisant, réfléchissant, en m'auto-observant, etc., je crois commencer à comprendre. Voici une petite anecdote qui m'est arrivée la semaine passée.

 

Nous n'avons pas de voiture mais faisons partie d'une coopérative qui en loue. Nous avons des amis près de chez nous dans la même situation. Ne pas avoir de voiture dans notre société, c'est déjà ne pas être banal… Or l'autre jour, j'étais avec mon épouse dans un magasin et elle me dit tout de go : ah, sais-tu que les X ont acheté une voiture ? Et moi de devenir blême : quoi ??? Et j'ai ressenti une forte douleur émotionnelle au fond de moi. En d'autres temps, je me culpabilisais d'une telle réaction que je qualifierai volontiers de stupide, en tout cas de démesurée. Cela m'a perturbé en tout cas 15 à 30 minutes. Alors je me suis observé et j'ai constaté les points suivants :

 

1) Je me suis senti abandonné, trahi.

2) J'ai envié ces amis de faire ce pas car finalement, parfois, j'aimerais bien en avoir une de voiture. Mais je défends certains principes écologiques… et je veux être différent…

 

J'en ai parlé à mon épouse et on a rigolé. Elle a pu me dire qu'effectivement elle était surprise d'une telle réaction (et pas seulement cette fois) et elle a pourtant mieux compris ! Et moi aussi par la même occasion ! De ce fait, j'ai pu relativiser cette douleur qui n'est pas partie en un clin d'oeil, j'ai pu lui donner un nom, la comprendre, bref prendre du recul. Et surtout, je ne me suis pas senti anormal, mais simplement un 4 qui réagissait d'une façon typique. Et puis je me suis dit que je n'étais pas le seul dans ce cas dans notre vaste monde et j'y ai trouvé un élément libérateur. Quand je repense à cet événement, à la voiture, un pincement ressurgit : mais je sais que cela n'est pas parce que je suis contre mes amis, que ceux-ci m'ont trahi, etc mais simplement parce que je suis comme cela et qu'il va me falloir apprendre à prendre du recul devant mes émotions qui ont tendance à me submerger.

 

J'espère que cette anecdote pourra faire avancer le "débat" et surtout le partage.

 

Amicalement.

Gabriel - Une vision multicolore de la vie - Type 4 alpha, aile 3, C=/- S-/+ X+

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Fabien Chabreuil

Bonjour Gabriel,

Merci pour cette délicieuse anecdote. Oui, cent fois oui, c'est bien cela l'envie du 4, une réaction émotionnelle d'envie, exagérée et finalement non appropriée. Voilà un bel et éclairant exemple concret.

Mais surtout, bravo pour ta lucidité. Ce n'est pas facile de prendre conscience de sa passion, d'accepter de la voir à l'œuvre, quel que soit son type.
Beaucoup de 4 (d'autres discussions de ce panneau l'ont montré) n'y arrivent pas et finissent par en nier l'existence. Mais l'Ennéagramme n'est pas un supermarché où on prend dans les rayons ce qui nous convient (ce qui nous fait envie ! :happy: ) et où on ignore ce qui nous gêne. Se reconnaître dans certains aspects de son type doit être le déclic pour étudier ceux dont on n'est pas conscient ou dont on ne souhaite pas être conscient.
Ce genre d'auto-observation est la première étape pour un vrai changement et comme bien souvent, ce premier pas est le plus difficile, mais peut-être aussi le plus important. La prise de distance vis-à-vis des mécanismes de son type que tu décris est profondément libératrice.

De plus, c'est véritablement chouette d'avoir pu discuter de cela avec ta femme. Faire de quelque chose qui est une souffrance d'un côté et une incompréhension de l'autre un sujet de communication et de complicité, voilà bien un des beaux aspects de l'Ennéagramme.

Très cordialement,
Fabien

P.S. : ce message est un encouragement pour ton essence, pas pour ton ego. :happy:

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  • 11 months later...

L'envie, connais pas !

 

Enfin, je ne voulais pas la reconnaître dans le 4 que je suis.

Tous les autres morceaux me collent bien, mais je ne voulais pas voir celui-ci.

Et c'est en vous lisant que je me suis regardée… et que je l'ai vue !

 

Dans mon cas, j'en ferai la description suivante : c'est très physique, un peu comme une envie de faire pipi. :sad:

Ca me prends rapidement, sans que j'ai le temps de la voir venir.

Et quand c'est là, en moi, il faut que fasse quelque chose rapidement pour ne plus sentir le vide… Les actions que je pose sont du genre manger (dangereux pour la ligne), acheter (dangereux pour le porte monnaie)…

 

Depuis que je vous ai lus, j'ai compris les élans qui m'animent subitement.

Je laisse 'la bête' m'envahir et je me regarde aller.

Il faut une sacrée volonté pour se dire que je ne suis pas autre chose que ce qui est à l'intérieur de moi, que rien ne sert d'aller chercher autre chose à l'extérieur pour me remplir.

Par contre, c'est extrèmement équilibrant de voir tous les côtés de soi, de les accepter et je dirais même d'en jouir.

 

J'ai aussi du mal à faire la différence entre l'envie et le désir quand j'ai observé mon passé.

Dans le désir, j'y mets plus de réflexion.

C'est moins 'physique'.

Ça ressemble à quelque chose vers lequel je tends dans le futur.

Alors que l'envie est dans l'immédiat.

 

Voici donc mon vécu sur l'envie.

 

En espérant vous enrichir autant que vous l'avez fait pour moi,

Carine (4)

Carine – E4

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Bonjour Carine,

Je te transmets le texte tiré de Thorsons Principles of the Enneagram de Karen Webb que j'ai recopié pour mon mémoire et qui me paraît éclairant sur la passion de l'envie.

"L'envie est la sensation permanente, au niveau du coeur, que quelque chose manque et qu'il est nécessaire de remplir ce vide. Les 4 courent après la plénitude comme on court après une chimère. La plupart du temps, la déception est au bout du chemin. Leur attention est centrée sur ce qui manque. L'existant est donc, par définition, insuffisant. Les 4 regardent autour d'eux et estiment que 'Ah ! Si seulement je pouvais avoir cette chose-là, alors, j'irais bien.' Il peut s'agir d'un vêtement, d'un trait de caractère, de l'existence de deux parents, d'un paysage, ou du fait que tous les autres ont une vie sentimentale réussie qu'ils n'auront jamais eux-mêmes. L'envie est également le moteur de l'individualisme élitiste des 4. En enviant les autres, ils ne cherchent pas à leur ressembler, mais à confirmer les côtés unique et authentique de leur nature."

 

J'espère que ce texte (pour autant que tu ne l'ais pas) t'apportera un complément pour ta réflexion… et ton auto-observation.

Équanimement vôtre,
Gabriel

Gabriel - Une vision multicolore de la vie - Type 4 alpha, aile 3, C=/- S-/+ X+

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

L'envie du 4 n'est pas un idéalisme abstrait. "L'envie est la sensation permanente, au niveau du coeur, que quelque chose manque et qu'il est nécessaire de remplir ce vide." Ce quelque chose existe dans le monde réel et d'autres le possèdent. Là est la souffrance. (En voir la magnifique démonstration dans le film Amadeus.)

Très cordialement,
Fabien

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Bonjour à vous deux,

 

C'est drôle de voir 19h39 sur le courrier de Fabien. Il est juste 14 heures à Montréal.

 

Ce que vous me renvoyez est plus profond que ce à quoi je faisais allusion.

 

Au premier abord, je dirais que oui, cette envie est là, que j'ai essayé d'avoir ce que les autres avaient (professionnelement parlant surtout). Dernièrement, je me suis aperçue qu'il fallait que je fasse avec ce qui faisait mes forces, que rien ne servait de vouloir ce qui ne me correspondait pas.

Je dirais que mon but est de me réaliser professionnelement parlant en étant moi-même. Par contre, je me questionne si l'envie ne va pas venir encore à l'intérieur de cette réalisation.

Par exemple : avoir tel outil que l'autre a pour faire mieux mon travail(sans tenir compte que celui que j'ai peut très bien faire l'affaire).

 

Plus je vous écris et plus je me dis, Carine, crache le morceau… Ils ne vont pas te manger pour autant…

 

Pour être bien honnête avec vous, j'ai ENVIE d'une relation avec un homme. Horreur, des tas de couples marchent dans la rue et je suis seule. Pourquoi ?

Oui, ça fait mal. Oui, d'autres ont cette relation que je n'ai pas et que je VEUX.

Oui, je vois, je vis, je sens le manque.

Oui, c'est douloureux.

 

Comment faites-vous pour accepter ça et passer par dessus ?

 

Carine (4)

Carine – E4

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Bonjour Carine,

 

Je suis sensible à l'envie que tu ressens face aux hommes, d'autant plus que je ressens la même depuis un bon moment déjà.

 

Je n'ai pas trouvé d'autre solution que d'exprimer mon manque, lorsque j'ai quelqu'un pour m'écouter, ou de le laisser monter et de le ressentir lorsque je suis seule. Lorsque je laisse cette douleur monter, s'exprimer, parfois les larmes me montent aux yeux et il y a quelque chose qui se lìbère à l'intérieur de moi. Le manque est encore présent, mais je le vis mieux. Je n'ai pas trouvé d'autre solution.

 

Si quelqu'un en a une autre, de grâce, partagez-la avec nous.

 

En passant, Carine, j'apprécie que tu aies craché le morceau. Je me sens moins seule.

 

Pierrette (8)

Pierrette – E8

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Bonjour à tous,

 

Là, si je disais que j'avais une solution… Tu pourrais Pierrette me lancer avec raison que je suis dans la théorie…

 

Je ne peux que compatire à votre solitude car l'objet du manque, comme l'a fait remarquer Fabien, est bien réel dans le monde.

 

La souffrance fait partie de la vie et la solitude affective en est une bien difficile. Nous connaissons, mon épouse et moi, plusieurs amies seules que nous essayons d'entourer pour le mieux, pour être pratique, mais cela ne remplacera jamais l'âme-soeur bien entendu.

 

Nous avons toutefois eu le plaisir et la joie d'en voir deux se marier dernièrement. Alors, qui sait… Je vous le souhaite vivement.

 

J'arrête avec l'écrit car les mots sont bien peu de choses…

 

Très amicalement,

Gabriel (4)

Gabriel - Une vision multicolore de la vie - Type 4 alpha, aile 3, C=/- S-/+ X+

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Fabien Chabreuil

Bonjour Carine,

Je voudrais du fond du coeur ajouter ma compréhension, ma compassion et mon amitié à celles de Pierrette et Gabriel.

Mais je veux aussi affirmer haut et fort qu'il y a une solution.

Les raisons pour lesquelles un 4 peut se retrouver seul sont claires et faciles à lister :

  1. L'attention est trop tournée vars l'intérieur de soi.
  2. La difficulté à se reconnaître suffisamment de qualités est souvent perçue par les autres personnes et n'attire pas forcément.
  3. Le style de communication est soit trop timide (sous-type social), soit perçu à tort comme hautain.
  4. La recherche d'un être idéal, de l'âme-soeur détourne des hommes réels, peut-être pas parfaits mais présents.
  5. Le mécanisme d'attention amène à grossir les défauts de ceux qui sont proches et à les repousser.
  6. Le mécanisme de défense d'introjection amène à une susceptibilité exagérée et à repousser les autres.

Je parierai volontiers que ton problème vient de l'un ou l'autre de ces mécanismes de ton type. Chacun d'entre eux peut être modifié et amélioré, et je n'en connais pas qui soit sans solution.
Il s'agit d'un travail d'adaptation de l'ego qui peut être fait assez rapidement, pas par une discussion sur ce panneau, mais par un travail de développement personnel en individuel ou en groupe. Bref, il s'agit juste de passer de l'envie à l'action. Facile à dire, hein ? :happy:

Très amicalement,
Fabien

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Bonjour Fabien,

Que de lucidité dans ce message.

Je vous remercie tous pour vos bons mots.

Fabien, ton pari est gagné… au delà de ce que tu penses car dans les six raisons que tu avances, il n'y en a qu'une qui ne me rejoint pas. :happy:

Les numéros 3, 2 et 4 se dégagent très nettement du peloton, suivis par les numéros 5 et 6.

  • 3 – Oui, le style est perçu hautain (dans mon cas). Je me le suis fait souvent dire. Mais c'est le premier abord qui est hautain. Une fois que la glace est brisée, je suis naturelle, ouverte, souriante. J'ai baissé la garde… Enfin, pas toujours complètement.
  • 2 – Oui, le manque de confiance en moi doit sûrement se refléter aux yeux des autres.
  • 4 – Oui, milles fois oui. C'est bien ça, la recherche de l'idéal m'empêche de voir les hommes 'communs' (j'espère ne blesser personne).
  • 5 – C'est toujours ce qui manque qui ressort et qui est amplifié (autant pour moi-même que chez les autres).
  • 6 – Je le relirai avec la raison 2.

Il est très clair pour moi qu'il faut que je passe de l'envie à l'action. Tu mentionnes que c'est facile à dire. Oui, mais je t'ai entendu et je suis prête.
Que veux-tu dire par travail de développement personnel ?

J'ai hâte d'agir.

Amicalement
Carine (4)

Carine – E4

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Fabien Chabreuil

Bonjour Carine et les autres,

Et oui, l'Ennéagramme, ça marche ! Il m'arrive encore d'être étonné de la précision de ce que la simple connaissance du type permet de supposer sur le fonctionnement de l'ego.

Je serais presque prêt à risquer mes gains précédents sur le fait que la raison numéro 1 joue elle aussi.
Le 4 est souvent plus tourné vers l'intérieur qu'il ne le pense. Je me souviens d'un merveilleux exercice avec mes chers Kathy Hurley et Theodorre Donson. Des membres de tous les types étaient placés (imaginairement) face à un être qui souffre et devaient donner leur réaction. La tendance générale des 4 était d'expliquer en long et en large à quel point la vision de cette souffrance les déchiraient… :happy:

Le développement personnel consiste à accroître et concrétiser nos potentialités dans des domaines comme le sentiment de sécurité, l'estime de soi, les capacités relationnelles et de communication, la gestion des émotions, etc. Ce travail se fait en stage, en groupe ou en individuel à l'aide techniques spécifiques comme la PNL, l'Analyse Transactionnelle, la Gestalt et bien d'autres. Il doit t'être aisé de trouver de telles ressources au Canada.

Très amicalement,
Fabien

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Bonjour,

Une différence supplémentaire entre le 7 et le 4 m'apparaît dans cette discussion :

"Les raisons pour lesquelles un 4 peut se retrouver seul sont claires et faciles à lister…"

Suit une liste de manuel… Le 4 que je suis aurait pu la sortir, mais il est vrai que je ne tenais pas à apporter une solution théorique toute faite via internet pour un sujet douloureux de ce genre lorsque il n'y a pas de relation visuelle et auditive. Bien sûr dans le cas présent, cela tombe "pil poil". Tant mieux. Le 7 lui, apparemment, peut sans problème sortir une telle liste et expliquer logiquement le fonctionnement sans que l'émotion le touche trop. C'est une différence. Je pense que les deux réponses sont complémentaires et qu'il ne faut pas privilégier l'une plutôt que l'autre. Le 4 aurait à plus oser intervenir concrètement dans la problématique des personnes et moins croire à son émotion dominante et, à mon avis, le 7 devrait parfois être un peu plus empathique et moins croire à sa supériorité intellectuelle, même si a priori elle peut tout expliquer.

Quant à l'image du 4 toujours tourné sur lui, si elle est certainement souvent vraie, il ne faut pas non plus la tourner en cliché. D'ailleurs, j'ai lu (je ne sais plus où mais je peux retrouver) que le 4 peut exceller dans l'empathie qui est, selon le Petit Robert, "la faculté de s'identifier à quelqu'un, de ressentir ce qu'il ressent.". Même si cette définition laisse ouverte la porte à une forme de fusion que peut effectivement vivre le 4, il n'en reste pas moins vrai que ce type peut tout-à-fait se centrer sur l'autre, et certainement aussi avec une tendance générale dans certaines populations données. D'ailleurs, F. et P. reconnaissent que le style intuitif du 4 est
les états d'âme des autres.
Même si cela reste une qualité développée dans l'Essence, je me permets de citer cela afin de souligner cette possibilité.

D'autre part, dans la discussion qui précède, j'ai cru comprendre que Pierrette, vraie 8, rencontrait également ce problème.

Amicalement,
Gabriel (4)

Gabriel - Une vision multicolore de la vie - Type 4 alpha, aile 3, C=/- S-/+ X+

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Bonjour Gabriel et les autres,

Ce petit bout de phrase m'a réchauffé le cœur et m'a fait sourire "Pierrette, vraie 8"… Merci du plus profond de mon cœur, Gabriel ! :happy:

Dites-moi, je me demande si on peut tout expliquer à partir des types, même le fait d'être "provisoirement" (je l'espère !) seule, sans compagnon de vie.

Serait-il possible que le destin intervienne, malgré tout ce travail sur soi ? Et serait-il possible également que je devienne plus exigeante en prenant de l'âge ?

Est-ce un "problème", comme tu le dis, Gabriel ? La vie a-t-elle ses raisons que la raison ignore, parfois ? Je reviens encore à la notion de destin.

J'attends vos réactions avec curiosité.
Pierrette (8)

Pierrette – E8

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Bonjour Pierrette,

 

Personnellement je ne crois pas que l'on peut expliquer seulement par les mécanismes de son type le fait de ne pas avoir un compagnon de vie même s'il est indéniable que les comportements induits ont une importance. D'où d'ailleurs ma dernière réaction.

 

Si c'était le cas, cela voudrait dire que le type ferait la personne, ce qui contreviendrait au quatrième principe du code d'éthique de l'International Enneagram Association qui stipule : Un type ne décrit pas entièrement un individu: l'ennéagramme ne nous dit rien sur l'histoire d'un individu et un type ne nous donne pas d'informations significatives sur la qualité de son caractère, de son intelligence ou de ses talents. Une personne est plus que son type. Il est particulièrement important de se souvenir de cela dans le monde du travail.

 

Et moi, en tant que 4 qui veut ramener sa fraise originale :happy: , j'ajoute : la personne enrichit son type.

 

Quant à croire à un destin, je dis attention de ne pas tomber dans le fatalisme qui présuppose "quelque part" soit une puissance arbitraire soit, et c'est plus insidieux, une sorte d'erreur personnelle qui nous donne tel destin en rétribution.

 

Je crois que la vie est difficile (je sais, je suis un 4… mais il semble que d'autres types ont aussi pu faire cette observation), qu'elle nous apporte ses bonheurs et ses malheurs. Il existe un danger, parmi d'autres, de vouloir la comprendre linéairement (ce qui m'arrive un peu trop souvent hélas), mais je crois que cette option peut nous amener dans la voie sans issue d'un certain désespoir.

 

Ne pas trouver l'âme soeur fait partie de la souffrance humaine qui ne peut pas s'expliquer par A + B, ni seulement par une liste sur les mécanismes de son type. A mon avis, seule une discussion personnelle, une écoute empathique, un partage dans l'amitié peuvent aider la personne à trouver des pistes de solution.

 

Bien sûr, il existe comme l'a dit Fabien, et cela est juste, tous les cours de développement personnel. Je crois cela bénéfique, même souvent très utile pour changer de paradigme, pour mieux s'accepter ou mieux accepter les autres. Mais, n'oublions tout-de-même pas que bien des gens trouvent des ressources sans passer par ce genre de démarche. Car la vie n'est jamais "enfermable" dans une technique quelconque.

 

Bon, j'écris trop ! Et peut-être même que je m'égare.

 

Je pars en vacances demain pour deux semaines, je n'écrirai donc plus (je me contenterai de vous lire). J'ai besoin de faire le point sur pas mal de choses.

 

Tout de bon Pierrette. A bientôt.

Très amicalement.

Gabriel (4)

Gabriel - Une vision multicolore de la vie - Type 4 alpha, aile 3, C=/- S-/+ X+

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Oh… En passant, essaie de ne pas trop réfléchir, sinon ce ne seront plus des vacances ! Et tu reviendras avec de l'envie face à des gens qui auront eu de bonnes vacances. :happy:

 

Pierrette (8)

Pierrette – E8

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Cette discussion a pris plusieurs directions et je vais essayer de répondre un peu à toutes (rapidement, car je suis en week-end chez des amis hors de Paris).

 

Personne, je crois, n'a jamais dit ici qu'un type résumait un individu et j'ai, pendant quelques secondes, été surpris par le contenu et le ton de ton avant-dernier message, Gabriel, mais on y retrouve (et en bon 7, je considère cela très amusant dans un message qui essaye de dire le contraire) suffisamment des mécanismes de bases du 4 pour qu'au bout du compte, il soit dans le fil de la discussion. Ne me demande pas quels mécanismes, c'est un devoir de vacances. :happy: (En même temps, tu peux te demander pourquoi et quand tu nous fais des messages en couleur. Oui, c'est aussi plus beau.)

 

Je ne veux pas faire d'introjection (ce n'est pas mon type) et je vais donc supposer que tu parlais en général de la différence entre 4 et 7. Toutefois, au cas où cela ne serait pas le cas, je serais désolé, Carine, que tu aies pu percevoir un manque d'empathie dans mon message. Je ne me suis pas contenté de te répondre, j'ai pensé longuement à toi, j'ai parlé de ton message avec Patricia, etc. Hélas, les journées n'ont que vingt-quatre heures, je passe déjà beaucoup de temps ici et j'essaye souvent d'être bref.

 

Pierrette, le problème du destin est une croyance personnelle et aucune discussion n'amènera à une solution consensuelle, chacun ayant envie de défendre son propre jeu de croyances. Je pense personnellement que ce type de croyances n'a au fond guère d'importance et que ce qui compte, c'est comment on vit. Il suffit en ce domaine d'éviter le piège du fatalisme.

 

Quant au techniques de développement personnel, on aime ou pas. Là aussi, cela importe peu, la question étant de savoir si on en a besoin ou pas.

 

Ceci dit, je voudrais, Gabriel, faire deux remarques à ton message.

 

La première est que personne n'a dit que la souffrance humaine devait s'expliquer par A + B. Ce serait croire que la logique mentale explique tout et, même moi qui suis un sacré mental, je n'y crois pas et je ne pense même pas y avoir jamais cru.

Par contre, la souffrance est créé par des mécanismes bien précis et ces mécanismes peuvent, chez chaque individu, être observés et ensuite transformés à l'aide de technique. Il n'y a, à ma connaissance, aucune approche psychologique ou spirituelle de la personne humaine qui ne dise cela. C'est une démarche élémentaire de responsabilité.

 

Quant à croire que l'écoute puisse aider une personne à résoudre des problèmes personnels importants, cela fonctionne parfois. Je crois que si ça marchait très souvent, cela se saurait ! :happy:

 

Très cordialement,

Fabien (7)

 

P.-S. : bonnes vacances Gabriel et malgré mes propositions d'auto-analyse, surtout, mais alors surtout, suis bien les conseils de Pierrette. :happy:

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Bonjour Fabien,

 

"Gabriel, mais on y retrouve (et en bon 7, je considère cela très amusant dans un message qui essaye de dire le contraire) suffisamment des mécanismes de bases du 4 pour qu'au bout du compte, il soit dans le fil de la discussion. Ne me demande pas quels mécanismes, c'est un devoir de vacances. :happy: (En même temps, tu peux te demander pourquoi et quand tu nous fais des messages en couleur. Oui, c'est aussi plus beau.)"

 

Je trouve aussi très drôle : je te retourne simplement le message car apparemment, il n'y a pas qu'un 4 qui est dans son ego… mais au moins les 4 se remettent de temps en temps en question !

 

Quant à la couleur, oui c'est vrai,je sais que cela fait partie de mon type et je le fais consciemment, non pas pour éviter à tout prix la banalité, mais pour développer l'originalité qui est l'idée supérieure de mon type. Puisque l'option existe je l'utilise avec plaisir.

 

Cette fois je pars.

Adios amigos,

Gabriel (un 4 toujours dans l'ego, apparemment)

Gabriel - Une vision multicolore de la vie - Type 4 alpha, aile 3, C=/- S-/+ X+

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Fabien,

 

Rassure-toi, je n'ai absolument pas ressenti de manque d'empathie de ta part. Au contraire, j'ai senti une personne très à l'écoute de mon envie et de mon questionnement pour trouver des pistes.

 

D'accord quand tu dis que l'écoute ne suffit pas. Enfin, quelquefois, oui. Mais dans des situations plus difficiles, on a aussi besoin de professionels pour nous guider.

 

Donc, je suis maintenant occupée à agir.

 

Toute l'écume des vagues de l'océan qui nous sépare vous dessine des 'merci'.

 

Carine (4)

 

PS : Ah, j'allais oublier. Oui, la raison numéro un est valable aussi. Par contre, je la mettrai en fin de liste.

Carine – E4

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  • 1 year later...

Bonjour à tous,

 

De découvrir l'envie dans ma vie après la lecture de Riso et Palmer il y a bien longtemps fut un choc ! Moi envieuse ? Non, généreuse, pas avare de compliments, me réjouissant des succès des autres (souvent avec un petit pincement au cœur), partageant mon savoir (des fois après une toute petite hésitation), offrant mon aide, mon soutien. Pourtant, j'étais consciente que depuis l'âge de 7 ans, où j'ai décidé que j'étais différente, j'avais la manie de faire passer la personne qui se trouve en face de moi dans un scanner (look, origine, éducation, études, culture, fortune, etc.). Tout cela pour répondre à la question : ai-je la moindre chance que la personne s'intéresse à moi ou faut-il que je me retire tout de suite pour ne pas mourir de honte ? Chez moi, l'envie nourrit la honte ; elle peut me paralyser. Quand je suis bien dans ma peau, l'envie se tarit. Elle sera mon ombre jusqu'à ma mort.

 

J'ai aussi souffert de l'envie des autres. En bonne 4, j'ai mené une double vie (théâtre, chant). Mes collègues de travail ne m'ont jamais dit un mot sur cette activité ; ils étaient pourtant aux représentations et lisaient les critiques.

 

Une particularité du français (et peut-être d'autres langues ?) qui connaît L'ENVIE, AVOIR ENVIE DE FAIRE quelque chose, AVOIR DES ENVIES, et ÊTRE EN VIE

 

Cordialement,

Kira

Kira – E4 alpha, aile 5, Social

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Bonjour Kira,

 

Merci de cette analyse. Beaucoup de 4 ont énormément de mal à reconnaître cette émotion d'envie en eux et tout témoignage est une aide qui leur est vraiment utile. J'en profite pour signaler que Courtney A. Behm a publié dans Enneagram Monthly en mai 2002 un bel article intitulé "L'envie et la déformation du désir".

 

Très intéressant aussi est le lien que tu fais avec la honte. Quel que soit notre type, notre sous-type est le domaine privilégié d'expression de notre passion. Il y a donc là pour les 4 un moyen de traquer l'envie en eux : plus qu'ailleurs, elle s'exerce dans les contextes définis par leur sous-type.

 

Tu as aussi raison sur la particularité de la langue française qui mélange dans un même terme envie et désir. Je suis 7, je connais bien mes désirs (mes envies), je les satisfais volontiers (en essayant d'être tempérant :blush: ) et l'envie est une émotion que je ne connais quasiment pas.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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"Les Français ont-ils moins de problèmes avec leurs envies ?"

Pas sûr ! Les Français sont de type 4 dans l'ennéagramme. Leur individualisme élitiste les amène à se vouloir uniques et originaux. Quand ils daignent se comparer aux autres, ils pratiquent alors une caricature de la vertu de contentement : "Nous, Français, ne sommes pas les plus riches, mais nous savons nous passer des richesses matérielles grâce à l'excellence de notre qualité de vie ; nous vivons dans le plus beau pays du monde, avec le meilleur système de santé (sans rire !), la meilleure cuisine, etc." En cela, ne vivent-ils pas la contrepassion du 4 ?

 

Peut-être est-ce la raison pour laquelle le mot "envie" a pris chez nous (eh, j'en suis !) diverses significations : sentiment de convoitise, désir, besoin… Bref toute la gamme des envies allemandes : Neid, Lust, Mangel. :sad:

 

Au fait, Kira, ton type 4 ne serait-il pas de connivence avec le 4 français ? :blush:

 

Très cordialement,

Papyzen

Roger (Papyzen) – E7 alpha, aile 6, sous-type sexuel

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Payzen, tu oublies la plus belle capitale du monde avec la plus belle avenue du monde ! :blush:

Je vois aussi dans notre anti-américanisme, parfois justifié, mais si souvent primaire, une manifestation de l'envie.

Mais la France et le 4 est un sujet qui mériterait à lui seul une discussion… dans la zone "Peuples, pays et cultures" bien sûr !

 

Très cordialement,

Fabien

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Heye, heye, heye,

 

Je suis Québécoise mais… avec de fortes racines françaises. C'est drôle lorsque je rencontre des Français ici au Québec, on dirait que je me sens moins isolée.

 

Je me retrouve très bien dans le message de Kira concernant l'envie. AAAAAAAh si vous saviez, ce week-end j'ai du admettre que telle personne m'agaçait parce que je l'enviais. J'ai aussi été capable d'admettre ce qui me faisait envie chez elle : le fait qu'elle a été une artiste reconnue et pas moi ; en plus lorsque je m'étais présentée au concours, elle faisait partie du jury. Grrrrrr.

 

Ça fait un an de cela et ce sentiment m'habite toujours. J'ai même osé jaser avec elle un moment donné et lui exprimer comment je m'étais sentie. Ça a bien passé mais je me sens toujours inférieure à elle. Comment puis-je dépasser cet état ? Accepter que je l'envie ? Le reconnaître ? Et me demander si je veux réellement lui ressembler ou découvrir en moi ce que j'envie chez elle ?

 

Besoin de clarifier.

Louise

Louise B – E4

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Resalut,

 

Oh mon Dieu, je viens de trouver. Le thème de l'envie est revenu sur les premiers messages et j'ai lu celui de Gabriel du 20 août 2000, avec l'histoire de la voiture. Et lorsqu'il a évoqué son sentiment d'avoir été abandonné et trahi, je me suis mise à pleurer.

 

Cette peintre est quelqu'un que j'aimais beaucoup. On partageait souvent ensemble au niveau artistique, des échanges vrais. On a même failli s'associer dans un projet d'affaires. Elle a quitté le Québec pour la France sans me donner de nouvelles, partie pour un an sans nouvelles et je me suis sentie abandonnée par elle.

 

Elle le sait. On en a parlé, mais un sujet demeure tabou entre nous, la compétition artistique, l'envie. Elle m'envie pour mon côté sociable et ouverture sur les autres (si elle savait). Et moi j'envie son expérience artistique et le fait qu'elle ait été reconnue.

 

C'est vraiment l'émotion qui était emprisonnée. Et je vais l'apprivoiser comme Gabriel.

 

Louise 4

Louise B – E4

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  • 5 months later...

Bonsoir,

 

J'ai lu avec intérêt tous ces messages.

Je suis 4 : aucun doute.

Quand je lis les réponses des personnes sur l'envie (et autres), je me pose ces questions :

  • En quoi l'envie consiste-t-elle ?
  • Les huit autres types ressentent-ils des envies ?
  • En quoi un 4 voudrait-il ressembler à une autre personne ou désirer ce qu'elle ou il désire ?
  • En quoi un 4 ressent-il ce besoin d'harmonie ? Harmonie de quoi ?

Mazarine – E4

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Bonsoir,

 

En lisant sur ce site que la société française est du type 4 et se prend pour une société de type 7, cela m'a bien amusé : c'est tout à fait vrai !

 

Par rapport à "l'envie" qu'a tendance à manifester le type 4, on voit bien que lorsqu'un Français essaie de se distinguer en toute bonne foi, par son talent et par ses efforts, dans une entreprise quelconque, les autres ayant l'envie d'avoir le champ libre pour eux-même (même s'ils ne l'occuperont pas, in fine) s'empressent de le dénigrer, de minimiser ce qu'il fait, sans même prendre la peine de vraiment y réfléchir : ils se contentent d'une simple inférence à leur gré ! Une telle importance est donnée au fait de se distinguer, que le fait que d'autres se distinguent est mal vu. Alors, "être distingué" apparait comme plus pardonnable à celui qui est sorti du rang que "se distinguer", ce qui mériterait quelques commentaires d'ailleurs…

 

Ceci répond peut-être un peu à Mazarine.

 

Thierry

9 alpha, grande aile 1, petite aile 8, sous-type conservation. Je me reconnais dans l'INTJ du MBTI.

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Fabien Chabreuil

Bonjour Mazarine et Thierry,

 

"- En quoi l'envie consiste-t-elle ?"

"- En quoi un 4 voudrait-il ressembler à une autre personne ou désirer ce qu'elle ou il désire ?"

 

Il y a chez le 4 une assez mauvaise estime de soi, une impression que les autres sont plus à l'aise dans le monde que lui, qu'ils y ont leur place alors que ce n'est pas son cas. C'est cela qui déclenche chez lui l'envie. Comme toutes les passions de l'Ennéagramme, elle est d'abord plus à prendre au sens existentiel que dans sa signification habituelle. Cependant quand la compulsion devient forte, la passion finit généralement par se manfester dans son sens courant.

 

Pour approfondir cette idée d'envie, Mazarine, tu peux entre autres :

- lire un intéressant article paru dans Enneagram Monthly et intitulé L'envie et la déformation du désir,

- visionner le film de Milos Forman, Amadeus, qui illustre à la perfection cette émotion et qui est analysé dans notre rubrique Ciné-agramme.

 

Thierry, tu as entièrement raison sur le fait que l'envie est parfaitement perceptible comme un des moteurs de la société française en général.

 

"- Les 8 autres types ressentent-ils des envies ?"

 

Bien sûr ! Nous ressentons tous les émotions correspondant aux passions des neuf types. Mais dans un cas, c'est une émotion parmi d'autres et dans l'autre, c'est une passion, un des moteurs de la vie egotique.

 

"- En quoi un 4 ressent-il ce besoin d'harmonie ? Harmonie de quoi ?"

 

L'harmonie est justement la vertu du 4, ce qu'il ressent quand il cesse d'être dans l'envie. Celle-ci est une torture pour le 4 provoquant souffrance et agressivité. S'en libérer lui permet d'être en harmonie, en paix avec lui-même et avec les autres.

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Envie ? Avez-vous écrit ?

Ce mot à lui seul suscite des questions et moi-même n'y puis répondre :

  • Envie de quoi ?
  • Pourquoi ?
  • Et pourquoi faire ?

Explication : depuis bon nombre d'années, j'ai réalisé que cela consistait à me rendre la vie impossible.

Compréhension : j'ai lu des livres concernant le karma, la réincarnation… où l'explication s'avère simple ; nous avons choisi de nous réincarner selon notre plan de vie… Pour des leçons… Grosso modo…

Donc, si je me suis réincarnée, c'était pour apprendre. Mais quoi au juste ? L'envie ? Ou le désir d'Autre Chose : comme par exemple le désir de m'affirmer dans la vie en général ou dans un domaine particulier ?

Ah ! L'ego et ses stratégies ! Terrible ce bonhomme !

Amitiés.

Mazarine – E4

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Bonjour à tous,

 

Par autobservation, l'envie ne se manifeste pas forcément de façon "pure". En effet, j'ai trop de fois constaté ces derniers mois qu'elle se pare de vêtements acceptables.

 

Je rejoins parfaitement ce qu'écrit Fabien avec sa façon magistrale dont il arrive à décrire succinctement les mécanismes… et je l'envie.

 

L'envie se manifeste également par les sous-types.

L'intrépidité n'est qu'un moyen, mélangé avec la compulsion, de manifester son instint de conservation blessé par une réaction différente. L'intrépidité est l'envie de faire face à ses besoins primaires (santé, nourriture, logement etc) de façon parfois très théatrale. Par exemple, en ce qui me concerne ces dernier temps, l'intrépidité m'a poussé à refuser deux certificats médicaux à cause d'un état d'épuisement conséquent. Il a fallu un malaise cardiaque et l'entente de trois médecins pour non seulement me faire arrêter, mais aussi m'hospitaliser car, avec du recul, il y avait quelque chose d'exaltant de vivre autrement que les autres, de jouer avec le feu. L'envie dans ce cas manifeste d'une certaine manière son intention de montrer à quel point elle peut dépasser les limites et comparé à d'autre mécanismes, c'est quant même plus valorisant pour l'estime de soi (qui est mauvaise chez le 4) d'affronter le danger, de montrer aux autres que nous sommes décidément des être hors norme qui ne peuvent être… qu'enviés…

 

Avec la compétition (sous-type sexuel), l'envie démontre son côté "violent" : j'ai remarqué que je rentre en compétition lorsqu'on marche sur mes plate-bandes ou si quequ'un possède quelque chose que je n'ai pas. A ce moment, c'est comme une lutte à mort. Il ne faut pas que l'autre puisse démontrer qu'il a des choses que je n'ai pas. Je caricature bien sûr, mais parfois hélas, il m'est bien obligé de reconnaître que mon comportement n'est pas si éloigné de cela. La compétition, c'est aussi l'envie d'être la personne la plus importante pour celle que je rencontre d'où la tentation de montrer les côtés ultra originaux que j'ai pu développer…

 

En ce ce concerne le sous-type social, j'en parlerai lors d'un prochain message car des soins m'attendent… et je ne veux pas agir avec intrépidité pour cause de panneau ennéagramme !!!!

 

A bientôt,

Gabriel (4)

Gabriel - Une vision multicolore de la vie - Type 4 alpha, aile 3, C=/- S-/+ X+

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Bonjour à tous,

 

Plus je m'observe et plus je m'aperçois que l'envie est à la base de tous mes malaises et qu'elle est installée dans tous les domaines de ma vie, et la plupart du temps, c'est de l'envie pure. Je m'aperçois également qu'elle est alimentée par un énorme sentiment d'infériorité. Celui-là même, que j'arrive à surmonter la plupart du temps avec mon intrépidité.

 

En fait, je réalise que j'ai toujours quelque chose à envier à quelqu'un. C'est un mécanisme d'attention. "Il me manque quelque chose, les autres l'ont."

 

Ainsi, je peux envier l'éloquence d'une personne, envier sa prestance, envier son assurance, envier l'état de bonheur dans lequel elle se trouve, envier ses cheveux, envier son enfance, etc.

 

Et, c'est effectivement une souffrance de toujours comparer son cas à celui des autres et de ne retenir que les points négatifs et les manques que cela suscite en nous. Cela crée ainsi un terrain favorable à la mélancolie qui devient une fixation.

 

Dorénavant, quand celle-ci s'installe, je ne m'appesantis plus dessus et attends que cela se passe. Il m'arrive depuis que je m'auto-observe de trouver la cause de cet état, et c'est le plus souvent de l'envie que cela provient. Et, c'est toujours après ces révélations intérieures que je ressens cet état de paix où je peux enfin être équanime. Il va s'en dire que je chéris ces moments et en profite un maximum !

 

Amicalement,

Christelle 4 alpha C - aile 5

Chris – E4

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Gabriel et Christelle, vous n'écrivez plus très souvent sur ce panneau, mais apparemment vous n'avez pas perdu votre temps et l'auto-observation a continué à bien fonctionner et cela fait grand plaisir de le constater ! :happy:

 

Dans mon expérience, les membres du centre émotionnel sont généralement ceux qui ont le plus de mal à admettre et reconnaître leur passion. Je pense que cela est dû à la problématique sur l'identité propre au centre qui fait que leur passion leur semble plus grave qu'aux autres types.

Est-ce que cela fait sens pour vous ?

 

Par ailleurs, pourriez-vous nous dire ce qui vous a fait prendre conscience de cette passion et de son importance dans votre vie ? Cela, je crois, aiderait d'autres 4 à faire cette découverte et cette acceptation.

Je sais que la réponse brute est l'auto-obsevation, mais on ne voit pas toujours ce qu'on n'a pas envie de voir… Alors, comment avez-vous fait… spécifiquement ?

 

Très amicalement,

Fabien (7)

 

P.-S. : Gabriel, soigne-toi bien. :wink:

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Bonjour Fabien,

 

Je viens de déménager et c'est pour cela que je n'écrivais plus sur ce panneau, mais cela ne m'a pas empêché de lire vos messages.

 

Effectivement, tu as raison, cela me semblait grave d'avoir pour passion, l'envie, je dirais même mesquin… Je la minimisais grandement et ne voulais la voir sous sa forme pure.

 

Le 4 dramatisant tout, j'ai essayé de dédramatiser cet aspect de ma personnalité et depuis… des myriades d'exemples reviennent à ma mémoire, où j'ai reçu ces fameux pincements au coeur !

 

D'autre part, je me suis aperçue en observant des personnes d'autres types, qu'ils leur arrivaient d'être envieuse, elles aussi. Ben, ça alors ! Les 4 n'ont donc pas l'apanage de ressentir cette émotion !

 

"Alors, comment avez-vous fait… spécifiquement ?"

 

J'ai pu observer ma passion à l'oeuvre et en direct… sans être passionnée. Réussir à être simple observateur… Ce qui n'est vraiment pas évident, je pense, pour quelqu'un à l'émotion débordante. J'ai vu combien cela pouvait être limitant et j'ai pu observer les conséquences, qui sont dépression voir agressivité.

 

Je pense que ce que j'envie le plus est le bonheur que les autres ont l'air d'avoir… Mais je reviendrais en parler, car ma réponse risque d'être confuse, si je ne prends pas le temps… et je dois faire mes bagages, je pars en week-end !

 

Gabriel, je te souhaite également, un bon rétablissement.

 

A bientôt et bon week-end,

Christelle 4

Chris – E4

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Bonjour à tous,

 

Merci pour vos bons voeux. Je n'ai hélas pas pu continuer mon dernier message car j'ai changé d'unité où l'accès à Internet n'est pas facile.

 

Pour la suite de mon message, il me reste à parler de comment je vis l'envie au travers de mon sous-type social, à savoir la honte. Si je me trouve dans un groupe, et j'aime bien les contacts sociaux, qui ne me convient pas ou lorsque je ne suis pas bien, j'ai honte. Je me vois tout petit, nul, stupide, bref tout ce que qui va avec. Mon envie je la ressens dans le sens que j'aimerais bien être aussi à l'aise que un tel qui discute avec une telle (c'est pas très joli !). Dans ces moments, très douloureux pour moi, je sens et je suis submergé par tout ce que je n'ai pas et que les autres ont. Comme la réalité du 4 est ses émotions, je me vois vraiment comme je l'ai décrit plus haut et j'y crois. Il me faut souvent plusieurs jours pour m'en remettre !

 

Cela dit, j'ai remarqué que souvent dans un groupe, j'aurais plus tendance, si je ne me sens pas bien, à utiliser le sous-type sexuel Compétition. A ce moment, dans le groupe, je rentre en compétition avec le formateur, par exemple. J'avoue que cela m'a été très dur de le reconnaître. Cela dit, cette envie n'est pour moi une façon de vouloir prendre la place de l'autre, mais de me faire remarquer, de me faire… envier…

 

Je vous laisse pour aujourd'hui et je répondrai dès que possible à la question de Fabien, mais cela risque d'être assez long.

 

A bientôt.

Très amicalement,

Gabriel (4)

Gabriel - Une vision multicolore de la vie - Type 4 alpha, aile 3, C=/- S-/+ X+

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Bonjour,

 

Je profite d'un "congé" pour répondre aux questions de Fabien. A l'hôpital, je n'ai plus accès à internet car j'ai changé de "service". :wink:

 

"Dans mon expérience, les membres du centre émotionnel sont généralement ceux qui ont le plus de mal à admettre et reconnaître leur passion. Je pense que cela est dû à la problématique sur l'identité propre au centre qui fait que leur passion leur semble plus grave qu'aux autres types.

Est-ce que cela fait sens pour vous ?"

 

Il est vrai que j'ai eu beaucoup de mal à accepter cette passion. Depuis que j'arrive à mieux la décoder, je n'en suis pas fier, mais je me dis "Ok, tu te fais reprendre par ta passion, respire un bon coup et prend du recul. J'ai ce qu'il me faut." Exercice que j'arrive à réaliser un peu plus souvent maintenant en direct. :happy:

 

"Par ailleurs, pourriez-vous nous dire ce qui vous a fait prendre conscience de cette passion et de son importance dans votre vie ? Cela, je crois, aiderait d'autres 4 à faire cette découverte et cette acceptation.

Je sais que la réponse brute est l'auto-obsevation, mais on ne voit pas toujours ce qu'on n'a pas envie de voir… Alors, comment avez-vous fait… spécifiquement ?"

 

En prendre conscience, cela a été de me reconnaître 4 et de constater qu'effectivement il m'arrivait d'envier :happy: (en relisant ma vie, en m'auto-observant en fin de journée ou de plus en plus, juste après l'émotion).

 

Avec plus d'expérience, je sens lorsque je tombe dans l'envie. C'est une réaction physique au niveau de l'estomac (vers le nombril :wink: ). Ce qui m'a souvent trompé au début, c'est de ne voir que la colère ou la tristesse après coup. En effet, j'ai lu quelque part que l'envie était un mélange de ces deux émotions de base. Même la peur de l'avenir (financier, santé) provient chez moi d'une certaine manière d'abord de l'envie de ne pas manquer dans le futur ! Très vite mon esprit (par ma fixation de mélancolie et mon filtre d'attention) me fait voir que je n'aurai plus autant de retraite qu'avant alors que d'autres oui (j'ai dû changer de travail). Et là je tombe dans la peur que j'intensifie en bon 4. :wink:

 

L'envie peut être actionnée par une seule phrase de mon vis-à-vis du genre (vécu il y a une semaine) : "Je vais passer un examen de deuxième année sur la thérapie cognito-comportementale." Immédiatement je constate en moi le "truc physique" et la phrase intérieure "Quelle chance elle a…" Et ensuite d'entrer dans une discussion pour savoir qui était accepté dans cette formation… avec l'envie d'en faire de même… :blush:

 

C'est typique chez moi. Dans le cas présent, je m'en suis rendu compte très vite, j'ai pris du recul et j'ai dit à cette infirmière : "C'est super que vous puissiez faire cela." Et j'ai vécu, je crois, un moment d'équanimité (ma vertu), parce j'ai réussi à me "sortir" de moi pour réellement m'intéresser à ce que disait ma vis-à-vis.

 

Maintenant par exemple, lorsque j'ai envie de quelque chose, j'essaie de prendre du recul et de savoir si cela s'intègre dans mes priorités.

 

J'avoue commencer à goûter un sentiment nouveau lorsque par exemple, je vois un objet dont j'aurai envie et que je peux me dire : pour l'instant, j'ai ce qu'il faut. En sortant du magasin, je me sens léger… :sick: et d'une certaine manière heureux.

 

Hélas, évidemment, cela ne se passe toujours aussi bien, mais je crois progresser.

 

Sur ce déjà long écrit, je vous laisse car je veux profiter de ma famille. Parce que je pourrais vous en raconter des masses et cela ne ferait pas avancer le schmilblic (petit clin d'oeil à Guy Lux qui nous a quittés).

 

A bientôt. J'espère avoir répondu dans le sens que tu désirais, Fabien.

Très amicalement,

Gabriel (4 alpha)

Gabriel - Une vision multicolore de la vie - Type 4 alpha, aile 3, C=/- S-/+ X+

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Christelle et Gabriel, merci pour vos témoignages.

 

Il y a un peu moins d'un an, Kira soulevait la problématique en Français du mot envie qui recouvre à la fois l'émotion d'envie et le simple désir (avoir envie de). Je disais à l'époque qu'en tant que 7, je connaissais fort bien le second sens, mais ne vivais quasiment jamais le premier.

 

Ce matin pour vous répondre, j'ai eu envie de :happy: précision et je me suis donc plongé dans mon ami Le Robert dont je désirerais avoir la richesse linguistique, mais que je n'envie pas. J'y ai lu :

Désir : tendance vers un objet connu ou imaginé ; prise de conscience de cette tendance. [Voilà une belle définition n'incluant aucune composante émotionnelle.]

Envie : sentiment de désir mêlé d'irritation et de haine qui anime quelqu'un contre la personne qui possède un bien qu'elle n'a pas.

 

Tu as donc bien raison, Gabriel, de noter la colère liée à l'envie, même si le mot colère est sans doute un peu faible. Quand il parle de l'envie, Claudio Naranjo insiste énormément sur cet aspect.

Les 4 eux-mêmes en parlent peu et c'est pourtant sans doute cet aspect qui leur fait refuser de voir en eux la passion d'envie, car le désir est acceptable, mais "l'irritation et la haine" ne sont pas compatibles avec leurs valeurs et leur culte du respect humain. Cette contradiction dans la personnalité est déstabilisante et difficile à accepter. L'avez-vous vécu ainsi ?

 

Il y a un autre aspect qu'il serait intéressant d'analyser. D'une certaine manière la passion est sans objet : par exemple, un 6 n'a pas peur de ceci ou de cela ; il a peur tout court ; s'il trouve un objet à sa peur, celle-ci est plus facile à supporter et à gérer que la peur sans objet de la passion.

 

Cela peut être généralisé à tous les types. Derrière les objets sur lesquels s'exerce notre passion, il y a une passion sans objet qui est la plus terrible. Cela fait-il sens pour vous ? Comment cela se manifeste-t-il ?

L'envie sans objet, j'ai tendance à l'assimiler au sentiment de manque, mais j'ai l'impression qu'il y a plus. Qu'en dites-vous ?

 

Très amicalement,

Fabien (7)

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Salut Fabien, Gabriel… et Mazarine ?

 

Qu'il est difficile de parler de sa passion. Cela fait plusieurs textes que j'annule, ne trouvant les mots justes pour expliquer mon ressenti… Typiquement 4, vous allez me dire ! De plus, il y a tellement à dire que je ne sais par quel bout commencer.

 

Envie : sentiment de désir mêlé d'irritation et de haine qui anime quelqu'un contre la personne qui possède un bien qu'elle n'a pas.

 

De la haine ? Oh ! Non, pas moi ! Quelle horreur !

 

Quoique…

 

Si, je suis totalement honnête, je dois bien avouer que ce sentiment ne m'est pas inconnu. Et d'ailleurs, il y a encore quelque années de ça, j'étais considéré par mon entourage comme quelqu'un de très agressif. Cela a commencé avec l'adolescence par des crises de rébellion théâtrale, et à l'époque, je répondais de façon belliqueuse que ce n'était absoluement pas le cas et que de toute façon, personne ne me comprenait. :sad:

 

La dernière personne à recueillir cette déferlante de colère fût mon mari, il n'y a encore pas si longtemps. Je l'analyse comme suit : j'enviais les couples qui avaient l'air heureux en amour, dont Fabien et Patricia d'ailleurs. :rofl: Je lui en voulais de ne pas me donner ce que je désirais… ce que j'enviais ! Ce fût une guerre impitoyable… :angry:

 

Heureusement, tout cela se termine bien car j'ai ouvert les yeux sur ce point justement. J'ai changé mon fusil d'épaule et j'apprends à donner ce que j'envie :kiss2: et ça marche beaucoup mieux comme ça !

 

Qu'est-ce que la passion sans objet ? Qu'est-ce que l'envie sans objet ? :rofl:

 

Est-ce avoir envie… sans trop savoir de quoi ? Cela peut paraître bizarre et surréaliste, mais ça m'arrive… Et si je ne trouve pas de quoi j'ai envie, c'est le néant… Je me sens aspirée par un grand trou noir… Je n'ai plus aucune énergie et ai l'impression d'être sans vie, comme inanimée ! Je considère l'envie comme le moteur, la motivation première, le stimuli qui libère l'énergie nécessaire à l'action… Et la non-envie comme une petite mort.

 

Je ne sais pas si j'ai répondu dans le sens de ton interrogation, Fabien ?

 

Christelle 4

Chris – E4

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Fabien Chabreuil

Bonjour Christelle,

 

Merci pour ce courageux témoignage. Je suis vraiment certain qu'il aidera beaucoup d'autres 4 à prendre conscience de ces mécanismes.

 

Il est vraiment remarquable que, quel que soit le type, la non-passion est perçue comme une menace de mort.

 

Très amicalement,

Fabien (7)

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Bonjour Christelle, Fabien et les autres lecteurs,

 

Voici les réponses que je peux donner à tes questions, Fabien.

 

"Les 4 eux-mêmes en parlent peu et c'est pourtant sans doute cet aspect qui leur fait refuser de voir en eux la passion d'envie, car le désir est acceptable, mais "l'irritation et la haine" ne sont pas compatibles avec leurs valeurs et leur culte du respect humain. Cette contradiction dans la personnalité est déstabilisante et difficile à accepter. L'avez-vous vécu ainsi ?"

 

Que répondre d'autre que oui ! Ces deux dernières années, j'en ai appris plus sur moi que les 43 premières au niveau de mon fonctionnement psychologique. Et je reconnais que la haine et l'irritation font partie de réactions émotionnelles que je peux avoir en moi. Et encore oui, cela me déstabilise et me rend honteux et coupable. Et cela me pousse à me couper de mes connaissances… et je deviens un incompris. :rofl: Ce sentiment de haine surgit surtout par mon sous-type sexuel Compétition et lorsque que "l'autre" n'a pas agi en fonctions de "MES" critères en matière de respect ou d'autres valeurs. C'est dur à admettre, mais c'est le cas, même si le mot "haine" me paraît un peu fort… à part quelques situations. Je dois dire qu'avant, il y avait quantité de ces instants. Maintenant c'est plus rare mais… plus fort. :rofl:

 

"L'envie sans objet, j'ai tendance à l'assimiler au sentiment de manque, mais j'ai l'impression qu'il y a plus. Qu'en dites-vous ?"

 

J'ai effectivement très souvent auto-observé un sentiment de manque ces deux dernières années. Le plus, c'est une sorte d'agressivité, une sorte de moteur pour aller de l'avant, un stress de "louper" quelque chose (j'imagine). J'ai l'impression que c'est bêtement que j'ai l'envie que tout se passe en fonction de mon ressenti.

 

Ces réponses, je peux les faire aujourd'hui même si elles me coûtent en terme "d'image" :kiss2: parce que les événements de ma vie de ces cinq dernières années m'ont profondément remué. J'ai été obligé de me remettre en question. L'ennéagramme est "arrivé" au bon moment. Aujourd'hui, je commence à baisser les armes et à oser regarder plus directement mes fonctionnements. Mais je me rends compte également que j'en ressens une forme de libération, comme si le poids de ces mécanismes était devenu trop lourd à porter. Aujourd'hui, je suis à une croisée dans ma vie et j'ai envie :angry: de réellement progresser. Mais comme cela peut se faire dans le lâcher prise, je me sens coincé…

 

J'ai du temps devant moi pour y réfléchir et entamer des actions (ou des non-actions ?) correctrices.

 

Bonne nuit.

Très amicalement,

Gabriel (4 alpha)

Gabriel - Une vision multicolore de la vie - Type 4 alpha, aile 3, C=/- S-/+ X+

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Fabien Chabreuil

Bonjour Gabriel et Christelle,

 

Un panneau de messages est un contexte social et il ne peut donc qu'activer chez les 4 l'instinct social et la honte. Je sais donc que les témoignages que je vous demande sont difficiles et je les apprécie d'autant plus.

 

Beaucoup de 4 ne veulent pas reconnaîtres ces traits de caracatères ni en public, ni même dans leur for intérieur. C'est pourquoi je suis convaincu que les témoignages que vous donnez leur seront d'une grande aide et il est vraiment exceptionnel d'en trouver de si nets.

 

Gabriel, tu écris : "Maintenant c'est plus rare mais… plus fort." Le plus rare est simplement dû au fait que tu lâches peu à peu les mécanismes de ton ego. Cependant, je ne crois pas que ce soit plus fort ; simplement aujourd'hui, tu acceptes de regarder cette partie de personnalité, alors qu'avant tu ne voulais pas la voir. Je crois que le plus fort est une illusion d'optique causée par ce progrès d'attention.

 

Il s'agit de passer de refuser à accepter de regarder, puis à accepter (tout court). Tes témoignages montrent que tu as largement entamé cela et les manifestations devraient donc devenir à la fois plus rares et plus faibles.

 

Très amicalement,

Fabien (7)

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