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"J'arrive !"


Irimi

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Bonjour à tous,

 

Suite à une petite altercation avec ma fille aînée (a priori 9 mu), sur un sujet récurrent, je me décide, chers amis 9, à vous demander votre avis. Cela se passe toujours plus ou moins de la même façon :

Moi : "À table !" (ou "On y va .", ou encore "Il est l’heure de partir…")

Elle : "J’arrive."

 

Cinq minutes après, les mêmes :

Moi : "Bon, tu fais quoi ? il y a cinq minutes tu étais censée être en train d’arriver."

Elle : "Oui, oui, j’arrive !"

 

Dix minutes plus tard :

Moi, quelque peu énervée : "Tu te moques de moi ou quoi ?! Ça fait un quart d’heure qu’on t’attend !!"

Elle : "Quoi encore ?! Puisque je te dis que j’arrive…"

 

Voilà, je devrais être habituée à la longue, mais cela m’agace toujours autant. Je ressens ça comme une évidente mauvaise foi, puisque pour moi "J’arrive" signifie "je suis en train d’arriver, là maintenant tout de suite" (et en bon 6, j’ai horreur de la mauvaise foi !). Mais j’aimerais savoir si ce cas de figure évoque quelque chose chez les 9 présents sur le forum…

 

Au plaisir de vous lire…

 

Amicalement,

Pascale

Pascale – 6 mu aile 7 Cordialité

On a deux vies, et la deuxième commence le jour où on se rend compte qu'on n'en a qu'une. (Confucius)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

Je ne suis pas 9, certes, mais comme je réprime l'instinctif, j'ai quand même mon mot à dire. Comme je l'ai souvent dit au stage Centres, pour moi "J'arrive" a longtemps voulu dire "Je vais commencer à songer à envisager la possibilité éventuelle de me lever si c'est vraiment nécessaire pour arriver à un rythme raisonnable, c'est-à-dire lentement".

À ce fonctionnement normal :tongue:, pouvait s'ajouter une mauvaise volonté évidente qui ralentissait encore plus le processus si la chose pour laquelle il fallait arriver me déplaisait. On est là dans ce qui chez le 9 s'appelle une attitude passive-agressive. Bref, à la lenteur de l'instinctif réprimé, pouvait s'ajouter un "tu m'emmerdes mais je te le rends bien" sous-entendu.

 

Très amicalement,

Fabien

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Stéphanie Auxenfans

Bonjour Pascale, bonjour à tous,

Je ne suis pas 9 non plus, je ne réprime pas l'instinctif, mais je me désintègre en 9, et surtout j'ai pratiqué et je pense que je peux encore pratiquer le "j'arrive".

J'ai souvenir, quand j'étais enfant, d'utiliser tout le temps cette phrase face à ma mère qui m'appelait pour venir déjeuner ou pour faire quelque chose. Si j'étais déjà en train de faire quelque chose et que ce qu'elle me proposait me semblait moins intéressant, je gagnais du temps en lui disant que j'arrivais. Par exemple, si elle me demandait de venir faire le ménage, alors là j'utilisais le mot magique un maximum de fois, pour repousser le plus possible l'action chiante, jusqu'à sentir l'énervement de ma mère et sa limite, là je savais qu'il faillait que j'y aille presto.

 

Pour moi, ce mot est synonyme de gagner du temps, mais aussi en y réfléchissant de liberté. Je n'obéis pas à la seconde, je décide de venir quand je veux, c'est une manière indirecte de reprendre un peu de pouvoir. Il s'agit sans doute de l'attitude passive-agressive dont parlait Fabien.

 

J'ai quand même l'impression que beaucoup d'enfants disent cela. Et au vu de ma réflexion sur la notion de liberté, ça me semble assez sain que l'enfant n'obéisse pas au doigt et à l'œil à la toute puissance parentale, même si cela doit être très pénible pour le parent. Cela dit la toute puissante parentale n’est plus ce qu’elle a été, je crois.

 

Très amicalement,

Stef

Stéphanie – E3 alpha, aile 2, C+/- S+ X++

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Bonjour Pascale, bonjour à tous,

 

Dans tous les cas, insister est contre-productif. Si le 9 a vaguement envie de se mettre en mouvement, insister stoppera toute envie. Si le 9 fait de la résistance, la résistance sera encore plus forte.

 

Pour le repas, c'est simple. Cela dépend de l'âge du 9, c'est-à-dire de son autonomie, bien entendu. Il faut être simple et factuel, e.g. "le repas est froid". Après tout, un repas transformé en en-cas froid, mangé seul, après, c'est tranquille, cela peut abaisser les tensions du 9. [Vais-je le dire ?] C'est pas grave. [Je l'ai dit.]

 

Ce serait sans doute moins irritant, si le 9 disait "Non". Je ne me suis mis à utiliser les mots non et oui qu'à un âge avancé. Mais le moins conflictuel est de ne pas dire non, quand la réponse attendue est Oui ! Le moins conflictuel, a priori, en tout cas tel que le vit le 9, est de gagner du temps, en gagner tant que la demande est d'actualité, ensuite la demande s'évanouit d'elle-même.

 

Amicalement,

Thierry

9 alpha, grande aile 1, petite aile 8, sous-type conservation. Je me reconnais dans l'INTJ du MBTI.

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Bonjour Pascale,
 
Mes deux fils, respectivement 4 et 7, sont des spécialistes du "j'arrive !" qui prend des heures sans pour autant avoir une centre instinctif réprimé.
J'y vois là une simple expression de la contre-volonté des enfants (et c'est plutôt sain à certaines périodes de la vie).
 
Parfois, c'est aussi l'expression d'une transe hypnotique prolongée devant un écran : même mon mari (un 6 mu qui a un centre instinctif phénoménal) peut répondre "j'arrive" pendant 20 minutes s'il est devant un écran (et bien évidement, un jour, mon fils 7 et moi avons fait le coup de manger tout le repas et de ne rien lui laisser alors qu'il avait mis plus de 30 minutes à arriver ! :rofl:  :rofl:).
Même moi, je réponds "j'arrive !" pendant plus de 10 minutes si je suis devant un écran (et je n'ai pas un centre instinctif réprimé !).
 
Bref, pour faire venir mes enfants à table, j'ai renoncé à hurler à table plus de trois fois d'affilé (parce que je terminais dans un tel état de colère que c'était mauvais pour moi ! :angry:). J'ai développé des tas de stratégies qui passent de la mise à disposition d'un minuteur sur leur bureau ou dans leur chambre (pour qu'ils aient conscience du temps qui passe) à la discussion ou à l'intervention physique (arrachage de prise du PC :sarcastic:  :blush: ou simple petit bisou posé sur la joue en disant "C'est chaud. À table, y'a ton plat préféré !  :calin:"… tout dépend de mon état du moment).
Par exemple, s'ils ne répondent pas ou disent "j'arrive !" en étant devant un écran, je vais souvent les voir et je pose une main sur leur épaule pour les sortir de leur transe et je commence à discuter avec eux. J'ai remarqué que c'était beaucoup  plus efficace.
 
Parfois, nous discutons à table de ce fameux "j'arrive !", et chacun exprime ce qu'il ressent.
Cela a apporté une certaine amélioration dans la durée des "j'arrive !".
 
Bien cordialement.
 
PS : Pascale, il serait intéressant de connaître l'âge de ta fille.

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Merci, Fabien, pour ta "traduction" qui a le mérite d'être très claire ! je vais tâcher de m'en souvenir la prochaine fois…

Et merci à tous pour vos retours sur expériences…

 

Je me rends compte que comme tu le fais justement remarquer, Aurore, je n'avais pas mentionné l'âge de l'"enfant" en question : elle aura 20 ans dans 1 mois ! Et en l'occurrence l'autre soir, elle avait promis d'aller chercher sa sœur à la fac car cette dernière terminait tard. Ce qui du coup lui permettait d'utiliser ma voiture pour déposer au passage son petit ami à son entrainement sportif… Voilà pourquoi je me suis cette fois-ci énervée un peu plus que d'habitude, non seulement parce que nous attendions qu'elles rentrent pour dîner ensemble, mais aussi parce que j'avais promis à mon autre fille qu'on viendrait la chercher pour lui éviter les transports en commun après une journée de 12 heures. Je crois qu'inconsciemment, j'assimile le fait de faire attendre tout le monde à un manque de respect, et cela me met hors de moi.

 

Ceci étant, j'ai aussi développé au fil des années différentes stratégies pour essayer de ne pas m'énerver, notamment lorsqu'il s'agit de passer à table. J'avais même à une époque acheté une cloche pour sonner les repas et éviter ainsi de m'égosiller. Ce qui ne marche pas mal aussi, même si j'ai un peu honte de le dire, c'est d'annoncer "on mange" via le chat Facebook, voire par SMS : j'ignore pourquoi mais c'est généralement beaucoup plus efficace que d'appeler. :wink:

 

Par contre je me suis rendu compte que le coup du "tant pis on mange sans toi" convenait très bien à ma fille aînée, au final, car en bon 9, elle adore manger seule dans sa chambre devant l'ordi. Or nous essayons de préserver au moins quelques repas en famille dans la semaine, et ce n'est pas toujours évident entre les emplois du temps des uns et des autres.

 

En tout cas ma seconde fille est 7, et je n'ai plus ce problème avec elle, même si cela a pu arriver par le passé.

 

Amicalement,

Pascale

Pascale – 6 mu aile 7 Cordialité

On a deux vies, et la deuxième commence le jour où on se rend compte qu'on n'en a qu'une. (Confucius)

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Désolée Pascale. Effectivement, si j'avais eu l'âge de ta fille, j'aurais fait une réponse différente ! Là, j'ai été hors-sujet car je pensais que ta fille était une "enfant", ce qui n'est pas le cas !
 
"Ce qui ne marche pas mal aussi, même si j'ai un peu honte de le dire, c'est d'annoncer 'on mange' via le chat Facebook, voire par SMS : j'ignore pourquoi mais c'est généralement beaucoup plus efficace que d'appeler."
Pas mal cette technique… Je la note dans mes tablettes pour quand mes gars seront ados ! Quoique je n'ai pas Facebook pour de bonnes raisons !
 
A+

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Bonjour Pascale, bonjour à tous,

 

Je cite Pascale : "Par contre je me suis rendu compte que le coup du "tant pis on mange sans toi" convenait très bien à ma fille aînée."

"Alors on mange sans toi" conviendrait très bien, mais "tant pis on mange sans toi" souligne le désaccord. Cela ne peut pas convenir très bien, mais convenir tout au plus (à un 9, j'entends). À voir aussi sur quel ton c'est dit.

 

Je cite Pascale : "En bon 9, elle adore manger seule dans sa chambre devant l'ordi."

Quand j'étais petit, il n'y avait pas d'ordinateurs personnels, donc je ne saurais dire. Mais une chose est sûre : c'est une question d'ambiance et de rythme du 9 autant que de préférences.

 

Amicalement,

Thierry

9 alpha, grande aile 1, petite aile 8, sous-type conservation. Je me reconnais dans l'INTJ du MBTI.

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Merci Thierry pour ces précisions sur ton ressenti en tant que 9. Je trouve très intéressant ce que tu dis sur l'ambiance et sur le rythme du 9, et cela me donne des pistes de réflexion. En particulier sur l'ambiance, d'ailleurs, car je précise qu'à part ma fille aînée qui a l'émotionnel en support, nous sommes tous (mon mari, ma plus jeune fille et moi) des émotionnels réprimés à la maison.

Bonne soirée à tous,
Pascale

Pascale – 6 mu aile 7 Cordialité

On a deux vies, et la deuxième commence le jour où on se rend compte qu'on n'en a qu'une. (Confucius)

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Bonjour à tous,

 

"C'est une question d'ambiance et de rythme du 9 autant que de préférences."

Cette phrase m'interroge, et j'aimerais avoir un autre éclairage.


Lorsque nous étions en famille, le père de mes enfants (9), nos trois enfants (deux 9 et un 7) et moi (1), le principe du repas était difficile J'accordais de l'importance à ce temps et je souhaitais en faire un temps de partage et d'échanges agréable. Seulement si les enfants arrivaient relativement vite lorsque je j'appelais, leur père arrivait systématiquement en fin de repas. J'ai demandé longtemps à ce qu'il revoit cette habitude mais rien n'y a fait. (Je sais aujourd'hui que ma demande ne devait pas être adaptée et faite avec beaucoup de colère…)

 

Les repas étaient donc devenus des temps entre les enfants et moi. J'avais abandonné l'idée d'appeler leur père (je pense aujourd'hui que c'était là de la contrepassion de renoncement du 1).

 

Les enfants grandissants, mon fils 9 trouvait que cela le dérangeait. Il appelait à nouveau son père qui arrivait alors que nous finissions soit l'entrée, soit le plat principal. Le temps passé ensemble restait un échange seulement entre les enfants et moi. Si parfois, je décidais de ne pas alimenter la conversation pour laisser un espace de communication à leur père, le repas pouvait se dérouler sans un mot. Leur père restait silencieux ce qui, pour moi, était tout aussi pesant qu'une absence : était-ce là de la participation périphérique de 9 ?

 

Ma demande concerne donc cette notion d'ambiance et de rythme. Est ce qu'une ambiance familiale, qui peut demander un certain rythme, peut paraitre trop imposante à un 9 ? Est ce que tout simplement, venir à table et prendre part à des échanges ou alimenter un relationnel avec ses enfants peut provoquer une résistance pour un 9 (une bascule de l'instinctif) ?

 

Amicalement,

Isabelle

Isabelle (E1 alpha, C++ S-/= X+, aile 2)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Je vais laisser répondre nos amis 9. Juste une petite remarque donc.

 

"Si parfois, je décidais de ne pas alimenter la conversation pour laisser un espace de communication à leur père, le repas pouvait se dérouler sans un mot."

Sur ce thème, la Spirale Dynamique a un impact fort qui s'ajoute ou s'oppose à la tendance liée à l'ennéatype. Au moins dans la première boucle, quand ils sont en présence des autres, les vMèmes chauds sont gênés par le silence et y voient une rupture de la relation ; les vMèmes froids (surtout VIOLET) considèrent qu'être ensemble est suffisant, qu'il n'y a pas à "alimenter la conversation" et donc qu'on parle si on a vraiement quelque chose à dire.

 

Très amicalement,

Fabien

 

P. -S. : pour le fun, je t'envoie à la conception du silence dans les réunion des Quakers.

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Bonjour Isabelle, bonjour à tous,

Lorsque nous étions en famille, le père de mes enfants (9), nos trois enfants (deux 9 et un 7) et moi (1), le principe du repas était difficile J'accordais de l'importance à ce temps et je souhaitais en faire un temps de partage et d'échanges agréable. Seulement si les enfants arrivaient relativement vite lorsque je j'appelais, leur père arrivait systématiquement en fin de repas. J'ai demandé longtemps à ce qu'il revoit cette habitude mais rien n'y a fait. (Je sais aujourd'hui que ma demande ne devait pas être adaptée et faite avec beaucoup de colère…)


Favoriser les conditions d'échanges agréables est une chose, favoriser les échanges agréables est autre chose : c'est agir à la marge, ou, au contraire plus directement. Il est généralement préférable d'agir à la marge pour ne pas imposer ou donner l'impression que l'on impose.

J'avais abandonné l'idée d'appeler leur père (je pense aujourd'hui que c'était là de la contrepassion de renoncement du 1).


De toutes façons, il n'y a rien à faire contre l'inertie. :happy:

Les enfants grandissants, mon fils 9 trouvait que cela le dérangeait. Il appelait à nouveau son père qui arrivait alors que nous finissions soit l'entrée, soit le plat principal. Le temps passé ensemble restait un échange seulement entre les enfants et moi. Si parfois, je décidais de ne pas alimenter la conversation pour laisser un espace de communication à leur père, le repas pouvait se dérouler sans un mot. Leur père restait silencieux ce qui, pour moi, était tout aussi pesant qu'une absence : était-ce là de la participation périphérique de 9 ?

 

Ce qui fait la participation périphérique, ce sont les marges de retrait. Ces marges de retrait ne sont pas forcément utilisées, ni même bien visibles, hormis du 9 lui-même. Ici, elles sont utilisées, et cela semble s'inscrire dans un manque de communication global, pas seulement lors des repas. Autrement, le silence pourrait être plus une présence qu'une absence, non ?

 

Ma demande concerne donc cette notion d'ambiance et de rythme. Est ce qu'une ambiance familiale, qui peut demander un certain rythme, peut paraitre trop imposante à un 9 ? Est ce que tout simplement, venir à table et prendre part à des échanges ou alimenter un relationnel avec ses enfants peut provoquer une résistance pour un 9 (une bascule de l'instinctif) ?


Une ambiance de groupe, familiale ou pas, a sa propre dynamique, qui émerge et a tendance à s'imposer. Le 9 surfe sur les vagues ou bien reste au bord de l'au… tre . :happy:

J'ai l'impression que la tablée est comme une scène de théâtre : le 9 a son rôle. Et j'ai l'impression qu'il n'est pas d'accord avec cette attribution. Mieux vaut, par exemple, laisser manger tranquille et profiter ensuite du café pour des échanges informels (pas systématiques, bien entendu).

"Alimenter le relationnel" : quelle affreuse expression… N'est-il pas possible, par des actions, par plus de participation de chacun à la mise en place pour le repas, de créer une dynamique relationnelle ?

Amicalement,
Thierry

9 alpha, grande aile 1, petite aile 8, sous-type conservation. Je me reconnais dans l'INTJ du MBTI.

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Stéphanie Auxenfans

Bonjour Isabelle, bonjour à tous,

 

Ma mère est 1 alpha et mon père 9 mu, tous les deux répriment le mental.

 

Mon père passait à table assez rapidement un fois que ma mère l'appelait. Par contre il ne décrochait pas un mot du repas (et c'est toujours le cas), au grand dam de ma mère. La télévision est la grande source de narcotisation de mon père. Tous les repas se prennent devant la télé, une bonne excuse pour ne pas avoir à parler. Ma mère elle, souhaitait échanger sur la journée, savoir ce qu'on avait fait; et elle était toujours frustrée de ce vide.

 

Malheureusement c'est toujours le cas, et cela est encore plus difficile pour elle car je suis partie et elle se retrouve seul avec un homme qui ne dit rien, ne partage rien (hormis le nombre de kilomètres parcourus lors de ses sorties en vélo). Ce qui la rend plus triste encore, et moi également, c'est que mon père est hyper-sociable et parle avec tout le monde dès qu'il est à l’extérieur. Mais il n'a rien à dire en présence de sa famille, c'est-à-dire sa femme et moi-même qu’il voit seulement une fois ou deux par an. Bref l'ambiance familiale n’est pas géniale. Par contre dès qu’il y a des invités ou même un serveur dans un bar (si on va boire un verre tous les trois), mon père est le gai luron, sympathique, gentil et rigolo.

 

Mon père culmine et domine en ORANGE, donc dans ce cas présent la Spirale Dynamique ne semble pas rentrer pas en jeu.

 

Très amicalement,

Stéphanie

Stéphanie – E3 alpha, aile 2, C+/- S+ X++

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Bonjour à tous,

Les vMèmes froids (surtout VIOLET) considèrent qu'être ensemble est suffisant, qu'il n'y a pas à "alimenter la conversation" et donc qu'on parle si on a vraiement quelque chose à dire.

 

Merci pour cette analyse. Je m'y retrouve tout a fait avec mes vMèmes froids dominants.

Ma demande concerne donc cette notion d'ambiance et de rythme. Est ce qu'une ambiance familiale, qui peut demander un certain rythme, peut paraitre trop imposante à un 9 ? Est ce que tout simplement, venir à table et prendre part à des échanges ou alimenter un relationnel avec ses enfants peut provoquer une résistance pour un 9 (une bascule de l'instinctif) ?

 

Pas mal comme question pour un ennéatype dont les sous-types s'appellent entre autres appétit et participation périphérique.

 

Je peux te donner mon témoignage. Dans le cadre de ma famille rapprochée, avec ma femme et mes 3 enfants, je considère les repas comme un rituel important de la famille (cf. commentaire de Fabien ci-dessus), et je suis au moins aussi souvent le premier qui appelle les autres que le dernier qui arrive. Nous sommes tous très capables de pratiquer le "j'arrive !", malgré nos ennéatypes et centres préférés différents. L'ambiance des repas peut être assez chahutée et difficile pour mon besoin de calme, mais je n'esquive pas. Je déplore souvent que les enfants soient pressés de prendre leur dessert et de repartir à leurs occupations.

 

Dans un cadre de réunions familiales plus larges, l'ambiance joue beaucoup et quand le niveau sonore ou l'intensité des discussions est trop important, je déconnecte systématiquement au bout d’un moment. Je suis très sensible au niveau d'écoute mutuelle, et le fait qu'une ou plusieurs personnes parlent beaucoup est presque systématiquement éliminatoire pour moi. Je me mets si possible à l'écart physiquement. Je reste alors en "participation périphérique". Je repense souvent à ma grand-mère qui ne disait pas grand-chose lors de nos repas de famille quand j'étais enfant, mais qui avait quand même une présence bienveillante très forte. Je suis plutôt sensible à ce type d'attitude, et me surprends à rechercher cette posture moi-même.

Par exemple, s'ils ne répondent pas ou disent "j'arrive !" en étant devant un écran, je vais souvent les voir et je pose une main sur leur épaule pour les sortir de leur transe et je commence à discuter avec eux. J'ai remarqué que c'était beaucoup plus efficace.

 

À quelle vitesse tu la poses la main ? :aie:
Blague à part merci pour ce tuyau qui me semble très adapté, je vais essayer.

À très bientôt.
Bien amicalement,
Jérôme

Jérôme E9 mu, aile 1, C =/- S -/+ X =/+

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Bonjour à tous,

Merci pour vos éclairages, qui sont extrêmement intéressants pour moi. En effet j'ai plusieurs 9 dans mon entourage proche et vos ressentis en tant que 9 ou en tant que personnes vivant ou ayant vécu avec des 9 sont très éclairants. Mon père est 9 mu, mon mari, que j'ai longtemps pris pour un 5, est très probablement 9 alpha, et ma fille aînée est 9 mu. Je me retrouve donc beaucoup dans vos différents témoignages.

Seulement si les enfants arrivaient relativement vite lorsque je j'appelais, leur père arrivait systématiquement en fin de repas.


J'ai eu à une époque (il y a plusieurs années) ce problème avec mon mari et mes deux filles (la plus jeune est 7). Jusqu'à ce qu'un dimanche je décide de ne pas préparer de déjeuner, et donc de ne pas appeler pour déjeuner… J'ai donc vaqué à des occupations diverses jusqu'à ce que vers 14h30 je voie mes deux p'tits loups et leur papa loup :wink: sortir du bois, taraudés par la faim : "Bah on mange pas ?!" Alors j'ai expliqué que d'habitude quand je préparais le repas pour toute la famille, cela me faisait plaisir, mais qu'en revanche lorsque je voyais à quel point cela ennuyait tout le monde de venir à table, et que finalement le repas était trop cuit, ou froid, alors cela me frustrait et m'attristait. Et que ce jour là j'avais donc décidé de laisser tout le monde tranquille. Cela a porté ses fruits, et globalement ce problème est devenu beaucoup moins fréquent. En tout cas jusqu'à ces dernières années avec ma fille ainée, comme dit dans le premier post de cette conversation.

Il ne décrochait pas un mot du repas (et c’est toujours le cas), au grand dam de ma mère. […] Ma mère elle, souhaitait échanger sur la journée, savoir ce qu’on avait fait; et elle était toujours frustrée de ce vide.


Je comprends bien la frustration de ta mère car mes deux 9 peuvent également partager un repas sans quasiment échanger un mot. Ce qui est difficile pour moi, qui ai au contraire besoin de parler et d'échanger (ceux qui me connaissent le savent :wink:). Et j'ai souvent eu l'impression de ramer pour alimenter la conversation. Concernant mon mari, j'ai appris depuis longtemps à comprendre, et à accepter, son besoin de calme et de silence. Et j'ai compris qu'il serait vain de vouloir le faire changer. La phrase de Fabien me semble tout à fait résumer la situation, et qu'il "considère qu'être ensemble est suffisant, qu'il n'y a pas à 'alimenter la conversation' et donc qu'on parle si on a vraiment quelque chose à dire." Et effectivement les échanges se font naturellement aux moments propices.

 

Je suis très sensible au niveau d’écoute mutuelle, et le fait qu’une ou plusieurs personnes parlent beaucoup est presque systématiquement éliminatoire pour moi. Je me mets si possible à l’écart physiquement. Je reste alors en "participation périphérique".

 

Merci beaucoup pour ta définition de la participation périphérique, et surtout pour les raisons qui te poussent à te mettre à l'écart. Cela m'éclaire car j'ai souvent eu l'impression que la "participation périphérique" pour un 9 consistait à être présent physiquement tout en étant ailleurs en pensée. Par exemple, il arrive fréquemment que mon mari n'ait aucun souvenir de choses qui se sont dites lors d'une réunion familiale ou amicale où il était présent. Comme s'il s'était à certains moments évadé par la pensée. Idem pour mon père.

Je déplore souvent que les enfants soient pressés de prendre leur dessert et de repartir à leurs occupations.

 

Là je te comprends bien et je crois que c'est propre à tous les ados (je ne sais pas quel âge ont tes enfants, ceci dit). Ce qui fonctionne assez bien, chez nous, même si cela reste ponctuel bien sûr, c'est d'aller régulièrement au restaurant en famille, tous les quatre. Là le changement de cadre, le fait que tout le monde soit détendu puisqu'il n'y a rien à cuisiner ni à débarrasser, est propice à la conversation et à l'échange.

Bonne journée à tous !
Amicalement,
Pascale

Pascale – 6 mu aile 7 Cordialité

On a deux vies, et la deuxième commence le jour où on se rend compte qu'on n'en a qu'une. (Confucius)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

Quelques perturbations m'ont empêché de répondre hier. Voici donc un tir groupé un peu rapide. :sorry:

Ce qui la rend plus triste encore, et moi également, c’est que mon père est hyper-sociable et parle avec tout le monde dès qu’il est à l’extérieur. Mais il n’a rien à dire en présence de sa famille, c'est-à-dire sa femme et moi-même qu’il voit seulement une fois ou deux par an. Bref l’ambiance familiale n’est pas géniale. Par contre dès qu’il y a des invités ou même un serveur dans un bar (si on va boire un verre tous les trois), mon père est le gai luron, sympathique, gentil et rigolo.


C'est effectivement fort triste, je le comprends bien puisque mon père, 9 alpha, était aussi un peu comme cela. Cela signifie qu'il considère que la source de conflits potentiels à éviter est dans sa famille, et non à l'extérieur. Cela ne dit rien sur vous, ni non plus sur l'amour qu'il peut avoir pour vous, même si cela ne console guère, hélas.

Ce qui fait la participation périphérique, ce sont les marges de retrait. Ces marges de retrait ne sont pas forcément utilisées, ni même bien visibles, hormis du 9 lui-même.


Même si tu vis ce mécanisme, ce n'est pas la participation périphérique. Je redonne donc la (trop) courte définition que je donnais ce matin : "La définition en Ennéagramme de la participation périphérique est qu'un 9 en S+ ou S++ appartient à des groupes et reste à la marge pour en assurer un fonctionnement efficace et fluide sans pour autant avoir trop de visibilité afin d'éviter les conflits."

Et j'ai souvent eu l'impression de ramer pour alimenter la conversation. Concernant mon mari, j'ai appris depuis longtemps à comprendre, et à accepter, son besoin de calme et de silence. Et j'ai compris qu'il serait vain de vouloir le faire changer. La phrase de Fabien me semble tout à fait résumer la situation, et qu'il "considère qu'être ensemble est suffisant, qu'il n'y a pas à 'alimenter la conversation' et donc qu'on parle si on a vraiment quelque chose à dire." Et effectivement les échanges se font naturellement aux moments propices.

 

Dans le cadre que je donnais — vMèmes froids de la Spirale Dynamique et particulièrement VIOLET — et peut-être pas dans d'autres, les tentatives pour "alimenter la conversation" sont contre-productives parce qu'elles sont au contraire perçues comme un manque d'intimité.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à toutes et à tous,

"J'arrive" sur le forum. J'y suis depuis longtemps et régulièrement en lecture simple. L'occasion faisant le larron, le thème de la discussion me ramène à de grands moments.

Durant mon enfance, les repas familiaux me plongeaient dans une ambiance lourde, entre un père (4 désintégré) qui nous imposait de faire silence et de finir nos assiettes. Ma mère (9 mu — et oui, le fameux couple 9-4 que je me suis bien chargée de reproduire), soumise, veillait sur lui et ne se positionnait jamais. L'attitude que j'avais choisie était donc de "m'écraser" ( alimentant — c'est le cas de le dire — ainsi ma compulsion), engouffrer le repas afin de terminer le plus vite possible et sortir de table.

J'ai l'impression que la tablée est comme une scène de théâtre : le 9 a son rôle. Et j'ai l'impression qu'il n'est pas d'accord avec cette attribution.

J'ai exactement le même sentiment. Ce désaccord s'est manifesté par un rapport à la nourriture totalement malsain. J'aurai payé cher pour manger toute seule !

Dans le cadre de ma famille rapprochée, avec ma femme et mes 3 enfants, je considère les repas comme un rituel important de la famille.

Moi aussi, du jour où j'ai fondé une famille, j'ai accordé une attention toute particulière à ces moments de la journée, et j'ai très vie adopté, dans la mesure du possible, le mode participatif. Chacun, en fonction de son âge, est présent, du début du repas à la fin de la vaisselle. Le must reste quand mon mari est présent et gère le repas à lui tout seul ! Paresse de 9 !

Je repense souvent à ma grand-mère qui ne disait pas grand-chose lors de nos repas de famille quand j'étais enfant, mais qui avait quand même une présence bienveillante très forte. Je suis plutôt sensible à ce type d'attitude, et me surprends à rechercher cette posture moi-même.

L'absence de dialogue durant le repas ne me dérange pas non plus. Ce n'est pas parce que l'on ne dit rien que l'on n'est pas présent, bien au contraire. Cette distanciation permet de repérer les zones d'inconfort de chaque personne du groupe, et d'essayer d'y remédier à la mesure de ses moyens.
Est-ce là une définition de la participation périphérique ?

Pour en revenir au sujet de la discussion, des injonctions du type "On mange" ou "À table" me donnent juste envie de ne pas venir, de ralentir le pas, de manière un peu primaire, allergique à toute forme d'autorité que je suis. Une observation du type "Le repas est prêt, vous pouvez venir" génèrerait en moi une vraie envie de venir, surtout si elle est accompagnée d'une odeur alléchante. La CNV (Communication Non Violente ou Communication Consciente) m'a aidé à ouvrir la communication avec mes enfants, surtout adolescents, mais… c'est vrai que ce n'est pas toujours simple.

À très bientôt,
Amicalement,
Michèle

Michèle – E9 mu, aile 1 et 8, C= S+/- X-

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Fabien Chabreuil

Bonjour Michèle,

 

Cela fait plaisir de te voir commencer à participer activement à ce forum. Bienvenue ! Merci pour ton témoignage et son intéressante piste de communication.

 

Très amicalement,

Fabien

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