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7 et gloutonnerie(s)


Jpp161

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Bonjour,

 

Parmi tous les butinages dont je me délecte en tant que 7, j'aimerai vous partager les particularités de ma gloutonnerie autour des plaisirs gastronomiques…

 

Déjà adolescent à l'internat, j'avais quelques fâcheuses habitudes : je passais notamment systématiquement en fin de service de la cantine pour profiter du rab, et il n'était pas rare que je m'enfile trois grosses assiettes pleines à craquer de poulet-frites avant de finir par une ou deux mousses au chocolat. J'avais, j'avoue, quelques somnolences au cours de l'après-midi, mais bon sang ce que c'était bon de s'empiffrer ainsi. J'avais bien noté que la troisième assiette n'avait pas la même saveur en bouche que la première, mais j'aimais le poulet-frites et je savais que je n'y regoûterai pas avant une semaine, alors je m'empiffrais… de peur de manquer, de peur de ne plus jamais y goûter ?

 

Plus tard, j'ai impressionné des régiments de Chinois par mon incroyable appétit. De la soupe de serpents, à la fondue d'oisillons en passant par les plats plus traditionnels de chiens et de chats (traditionnels auprès des gourmets cantonnais uniquement), rien ne m'arrêtait, je battais à chaque repas le record d'ingurgitation. J'étais pour ainsi dire hypnotisé d'envie, involontairement attiré par le grand plateau de plats si variés qui se présentait devant mes yeux. Les baguettes devançaient ma raison… je me goinfrais à me faire péter le ventre… Pourquoi ? Par plaisir de se faire mal au ventre ? Ou par peur de manquer ? Pour un combler un vide ? Mais quel vide ?

Quelques années plus tard, le temps prenant de l'âge, j'ai commencé par avoir un appétit plus mesuré. Le chemin de la tempérance me direz-vous ? Que nenni !!

Toujours j'ingurgite.

Toujours vite.

À tel point, que je me brûle fréquemment la langue par impatience (à chaque fois, une belle occasion d'observer le ridicule de mon impatiente gloutonnerie).

Pis, je me suis rendu compte avec effroi que systématiquement que j'avalais ma fourchetée, pleinement chargée cela va sans dire, je préparais déjà la deuxième fournée, alors que la première venait toute juste d'être livrée. Et à peine cette première bouchée grossièrement mastiquée, que la deuxième arrive…

À noter que ce mécanisme est particulièrement actif lorsque je mange seul.

Ce qui est fou, c'est que même conscient de cela, j'ai encore du mal à poser ma fourchette après chaque fourchetée…

Mais où cours-je ainsi ??

Comme si l'estomac hurlait, le temps pressait, le besoin de se remplir gémissait…

Ou quand le plaisir de la gloutonnerie se transforme en une souffrance.

Souffrance de la dépendance.

Souffrance de la peur de manquer…

Et manquer de quoi au juste ?

De nourriture ?

De plaisir ?

De confiance ?

Ou d'amour ?

 

Et vous chers amis 7, à quoi ressemblent les dessous de votre passion ?

 

Jean-Philippe

7 alpha, aile 6

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Woaw ! :heart:

 

Un vrai glouton ! Vrai de vrai comme dans les livres ! :bye:

Je n'ai jamais eu un aussi bon coup de fourchette ! (Hormis pour le chocolat.)

Je me rends compte que je ne suis pas très au clair en ce qui concerne ma propre gloutonnerie. (Hormis pour le chocolat.)

Mais il me semble qu'elle s'exprime plus dans des choses mentales (hormis pour le chocolat) ; j'adore me faire péter les neurones comme tu te fais péter la panse.

J'adore aussi sentir que je vais exploser d'un trop plein de délices sensuello-poético-émotionnelles, mais par contre, je déteste trop avoir mal au ventre pour accumuler des indigestions. :bye:

 

Bisous festin. :rofl:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"J'adore me faire péter les neurones comme tu te fais péter la panse."

Parce qu'il faudrait choisir ? On peut se faire péter la panse et les neurones, que diable ! J'ai passé ma jeunesse à faire les deux, bien souvent en même temps. Lire en mangeant était une grande volupté.

 

Comme Jean-Philippe, la quantité que j'étais capable d'absorber était phénoménale et effrayait les autres. Un exemple. A Noël, à dix ans, je pouvais manger au réveillon plus que n'importe quel adulte, me lever aux aurores et, après un copieux petit déjeuner, manger dans la matinée tous les chocolats que l'on m'avait offerts (en lisant les livres reçus en cadeau), puis passer à table pour un plantureux déjeuner. Les mots de ventre qui semblent tant effrayer Kiki (amateur, va ! :heart:) m'étaient inconnus, tout comme la somnolence post-prandiale.

 

Cette goinfrerie a duré jusque vers l'âge de quarante ans, puis je me suis un peu calmé. (Curieusement, c'est à l'époque où j'ai commencé à manger moins que j'ai pris du poids. Trop injuste. :sad:)

 

Il y avait une incapacité à faire la différence entre "j'ai envie" et "j'ai faim". De même les signaux corporels de satiété n'étaient jamais perçus. Aujourd'hui encore, je ne les repère que par un acte volontaire de vigilance.

 

Comme Jean-Philippe aussi, il y a une tendance à prendre de très grosses bouchées (il y a une volupté de la bouche pleine), et à mastiquer très peu (l'aliment mastiqué perd son goût).

 

Je ne pense pas que ceci soit lié à une peur de manquer au sens peur de n'avoir pas assez à manger demain. Je n'ai jamais eu d'inquiétude là-dessus. Peur de manquer une occasion peut-être : et si la bouchée suivante était encore meilleure ?

 

Quand j'étais petit (dès 6-7 ans), j'avais la manie de commencer par ce que je préférais dans mon assiette, et de garder pour la fin ce qui me plaisait moins. Quand on m'interrogeait sur la raison de ce tri, je répondais : "Si je meurs avant d'avoir fini, j'aurai mangé ce que j'aime et échappé au reste." Cela plongeait les adultes dans une sorte d'effroi que je trouvais hautement comique. Mais, c'est une piste d'explication sans doute.

 

Très amicalement,

Fabien

 

P.-S. : il y a quelques témoignages dans la conversation "Les types et l'alimentation".

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Bonjour,

 

Impressionnants, vos témoignages de petits puis de grands gloutons !!!

 

Entièrement et énormément d'accord avec vous trois, chers "seven" !

 

"Mais tu as peur de manquer !?", s'effarait ma mère à table, devant ma voracité coutumière (mais ouiiii, et pourtant je peux vous dire qu'il y en avait sur la table !). Donc je suis d'accord avec ton interprétation, Fabien, à propos de la peur de manquer… une occasion.

 

Autre domaine : la boisson.

 

J'aime boire et de manière immodérée, en présence d'amis qui m'accompagnent sur cette pente aventureuse, mais également seul et/ou en couple. Je confonds souvent moi aussi "j'ai soif" et "j'ai envie", et du coup (sic), je vide plus rapidement mon verre et les bouteilles que mes convives et hôtes (à part les autres 7 qui surenchérissent) !!!! J'ai alors droit à des réflexions sur ma conduite intempestive et mon sens du partage !

 

Physiquement, lorsque j'absorbe le liquide qui grise (champagne, bière, vin, etc.), je m'imagine que ma gorge s'écarte, et qu'un torrent ou une vague importante va me remplir, et que cela va m'apporter des sensations fortes et un regain de puissance ou de confiance (c'est dit).

 

Bien sûr et heureusement, le lendemain ne chante pas…

 

Xavier, 7alpha, C- S-/+ C+

Xave, 7 alpha

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Ah oui, Xave, la boisson. Je n'y avais curieusement pas pensé. Pourtant, avec un père bourguignon, j'ai été élevé dans le culte du vin, et les noms de grands crus sonnent à mes oreilles comme des poèmes : Bâtard-Montrachet, Meursault-Charme, Chambertin-Clos de Bèze, Grands Échezeaux, Corton-Charlemagne…

 

Si dans le domaine de la nourriture, je peux me régaler d'un saucisson à l'ail comme de truffes, je suis beaucoup plus sélectif sur l'alcool. Le coût a toujours restreint en conséquence ma gloutonnerie. J'ai cependant comme toi tendance à finir mon verre le premier de tous les convives. Aujourd'hui je dirais que ma consommation est régulière, mais modérée.

 

J'ai aussi complètement renoncé aux alcools forts (cognac, armagnac, etc.) que j'adorais étant jeune.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous,

 

Fabien a dit :
Les mots de ventre qui semblent tant effrayer Kiki m'étaient inconnus, tout comme la somnolence post-prandiale.

Joli lapsus ! :rofl:

Fabien ce ne sont pas les "mots" de ventre qui m'effraient, bien au contraire ! :bye:

 

Je ne me reconnais pas dans vos descriptions.

Pour moi, le vin est un symbole de lien social ou intime. Là encore par compulsion, je ne vais pas me saouler à en être malade, de suite ou le lendemain. Je déteste trop me sentir mal, Pouark !

Les alcools forts ? Éventuellement en canard ou en parfum, mais pas en boisson ; c'est trop douloureux pour ma gorge, pour que je l'apprécie.

 

Autre différence encore, je m'endors volontiers et facilement après un repas copieux.

Et pour moi, l'expression "qui dort, dîne !" ne signifie pas l'un ou l'autre, mais qui se repose bien, mange bien ! Il m'arrive d'être trop fatiguée pour manger, et de faire une sieste avant le repas. (Il m'arrive aussi de faire une sieste avant de dormir, pour mieux dormir. :bye:)

 

Bizarre ! Bizarre !

 

Bisous bicarbonate de soude à vous ! :laugh:

:heart:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Fabien Chabreuil

Bonjour Kiki,

 

"Joli lapsus ! :heart:"

Et oui… car les maux, comme je l'ai dit, me sont inconnus. C'est gentil pour le bicarbonate de soude, mais il m'est inutile et je laisse ma part à Jean-Philippe et Xave. J'ai bien pris soin pourtant de préciser que je n'ai jamais été malade suite à des excès de nourriture, et que ma consommation d'alcool n'a jamais été excessive. (J'ai presque 55 ans, et je n'ai eu que deux cuites dans ma vie, ce qui ne me semble pas catastrophique. Ces deux malheureux épisodes n'ont produit physiquement qu'un léger mal de tête.)

 

"Je ne me reconnais pas dans vos descriptions."

C'est OK, tous les 7 ne sont pas identiques et dans ce domaine, physiquement et culturellement, la différence homme-femme joue à plein.

 

Toutefois, la demande de Jean-Philippe était que les 7 témoignent de la manière dont ils vivent la passion de gloutonnerie. Tu ne le fais pas exactement comme nous, c'est d'accord. Alors comment la vis-tu ? C'est une question importante. Comme je te l'ai dit dans une autre conversation :

Kiki, il est absolument impossible que la passion d'un type ne se manifeste pas dans un domaine de la vie aussi central que l'alimentation (ne serait-ce que parce qu'il active l'instinct de conservation). Soit donc tu n'es pas 7, soit tu n'as pas su détecter la gloutonnerie (beaucoup plus probable). Bref, désolé d'être grossier :bye:, au travail !
Alors, oui, au travail ! Sinon, tu vas te retrouver en 6 avant l'été. :bye:

 

Bisous crème-de-marron-chantilly-à-la-gelée-de-nouilles-avec-son-coulis-de-jus-de-truffes

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Bonjour Fabien,

 

Peut-être suis-je de type 6 à l'heure des repas, et de type 7 entre les repas ! :bye:

 

Je vais chercher encore, et lancer un appel à témoin, car hormis ce que j'ai déjà décrit sous "les types et l'alimentation", je ne vois pas comment ma gloutonnerie s'exprime dans la nourriture.

 

Bisous bouleau ! (mon arbre préféré, mais oui ! mais oui !) :bye:

:heart:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Fabien Chabreuil

Bonjour Kiki,

 

Tu as tellement eu de mots sur les maux :bye: de ventre dans ces deux conversations que cela m'inspire des questions :

  • Es-tu particulièrement sensible de ce côté-là ?
  • Si oui, est-ce que cela pourrait être au point que la peur de souffrir limite l'envie de nourriture ?
  • Si oui toujours, est-ce que tu as toujours eu cette sensibilité ? Dans le cas contraire, quel était ton rapport à la nourriture avant ?
  • Sinon, as-tu un parent qui t'a fait peur à ce sujet ou as-tu été témoin d'événements qui t'on fait peur à ce sujet ?

Je suis sympa quand même, j'essaye de t'éviter la rélégation en 6 ! [Ami(e)s 6, c'est une blague, on vous :heart:.]

 

Bisous fleurs de sel,

Fabien

 

P.-S. hors sujet : ta signature m'a fait sourire. J'ai une certaine tendance aux allergies de printemps, sans avoir jamais su quelle plante la déclenchait et sans que cela soit insupportable. Un jour pourtant, je me suis trouvé à la campagne avec une crise si violente que j'ai dû aller voir un médecin pour avoir une piqûre d'antihistaminique. Le médecin m'a dit : "Nous sommes en pleine floraison des bouleaux, et elle est particulièrement agressive cette année." C'est ainsi que j'ai appris que j'étais allergique à la fois au boulot et au bouleau. :bye:

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Bonjour Fabien,

 

Tes questions sont tout à fait pertinentes.

 

La fatigue me donne facilement la nausée, et dans ce cas l'envie de nourriture passe évidemment à la trappe.

Selon mes parents, enfant, j'ai toujours refusé toute nourriture lorsque j'étais malade, et ce depuis ma naissance.

Comme certains animaux font de même, j'en suis arrivée à me dire que le vétérinaire aurait peut-être été plus apte à me soigner que le pédiatre. (Toujours la même définition de l'intelligence. :bye:)

 

Je n'ai pas de souvenir traumatisant lié à la nourriture. Je n'ai pas le souvenir que l'on m'ait forcé à manger, on ne m'a jamais (vraiment) réprimandé pour mes excès de chocolat, et comme je mangeais de tout (à part le foie de veau), je n'ai jamais été en conflit au sujet de la nourriture. "Je préfère une assiette pleine, qu'un enfant malade", disait ma mère.

 

Et si mon aile me fout souvent la trouille, le type 6 en soi me fait beaucoup rire. Je le prends donc volontiers ! :bye:

 

Bisous repos, :laugh:

:heart:

 

P.S. : Olala, je suis vraiment désolée pour ton allergie. La lumière à l'ombre d'un bouleau est tellement délicieuse de douceur, tellement belle ! Et le vent fait si bien danser ses feuilles ! C'est vraiment dommage cette allergie.

Pour le boulot, par contre, je comprends ! D'ailleurs, à mon avis, c'est moins une allergie qu'une forme de sagesse et une conscience écologique. :rofl:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Fabien Chabreuil

Bonjour Kiki,

 

"Je préfère une assiette pleine, qu'un enfant malade", disait ma mère.
Cette phrase a dû être dite souvent pour que tu t'en souviennes. Moi, j'appelle cela une injonction parentale affirmant que le nourriture rend malade, injonction qui crée une croyance négative.

 

Bisous tout court,

Fabien

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Moi, j'appelle cela une injonction parentale affirmant que le nourriture rend malade, injonction qui crée une croyance négative.
Ah oui ! Bien vu !

Je vois bien cette croyance chez ma mère (infirmière), qui régulièrement tempète sur les excès de son glouton de mari.

Je n'avais pas pensé avoir intégré cette croyance.

 

Cela expliquerait pourquoi la gloutonnerie ne s'exprime pas vraiment chez moi par la nourriture ? Ou il faut que je retourne faire une sieste à l'ombre d'un bouleau ? :bye:

 

Merci Fabien. :heart:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Hello,

 

Merci Fabien pour le bicarbonate, mais le Coca a les mêmes vertus et c'est "plus bon".

 

Concernant mon intempérance avec l'alcool, quelques précisions.

 

J'en bois rarement à table le midi au travail et le soir chez moi, car je sais que je vais être excessif si je prends le premier verre.

 

1/ A midi "avé les collègues", je me censure car l'après midi risque d'être difficile pour moi, et pas parce que les dits collègues pourraient s'offusquer de mon immodération.

 

2/ Au dîner, en couple, je me freine à la fois parce que ma femme craint et me reproche mon comportement intempestif, et également parceque le réveil du lendemain serait sombre.

 

Ces deux situations de la vie de tous les jours représentent à peu près 70% du temps.

 

Par contre, lorsque je désactive la fonction contrôle (et c'est vraiment très facile, vous le savez bien), "je vide mon verre quand il est plein et je le plains quand il est vide", surtout en soirée ou lors de dîners à 4, 6 ou 8 personnes, et également lorsque je suis seul devant un bon film, ou en écoutant de la musique.

(A l'âge de 16/17 ans, je me rappelle avoir vidé une bouteille de blanc et pleuré en regardant "La nuit de Varennes" d'Ettore Scola.)

 

Je bois donc beaucoup, de manière irrégulière, sur des courtes périodes.

 

Mon problème est le suivant.

 

Mentalement, j'aspire à la sobriété, et la découverte de mon type m'y encourage? parfois.

Je me suis maintes fois promis d'arrêter de boire pendant un mois, trois mois? mais je ne tiens pas la distance et lorsqu'une occasion se présente, l'automatisme revient, plus fort, promesse d'un bon moment à vivre, mais si court et si vain en fait?

 

Ma fierté en prend alors un coup, et j'en souffre (en silence).

 

Fabien, Kiki, pouvez-vous m'aider à repérer l'activation des instincts dans ce que j'écris, parce que là, voyez-vous, je me sens bizarre (pas bien). :heart:

 

Merci.

Xave, 7 alpha

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Cela expliquerait pourquoi la gloutonnerie ne s'exprime pas vraiment chez moi par la nourriture ? Ou il faut que je retourne faire une sieste à l'ombre d'un bouleau ? :laugh:
Oui, bien sûr. Merci maman ! Comme le message est de ne pas trop manger à table car cela rend malade, la gloutonnerie ne disparaît pas, mais se reporte en dehors des repas sur le fameux chocolat (qui lui ne se met pas dans une assiette).

 

Fabien, Kiki, pouvez-vous m'aider à repérer l'activation des instincts dans ce que j'écris, parce que là, voyez-vous, je me sens bizarre (pas bien). :sick:
Je ne vois pas d'influence directe des instincts ici. Le 7 est dans la passion de gloutonnerie. Il est dans le centre mental, centre de la peur, et la peur est surtout celle des autres, d'où ces excès en société à "4, 6 ou 8 personnes".

 

Paradoxalement, la solitude n'est pas non plus une position de confort. Là aussi, il est possible de compenser par l'alcool.

 

J'avais tendance à boire un peu trop aussi dans les deux mêmes circonstances.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Kiki, Fabien, Xave, et tous les autres,

 

Je prends connaissance de vos messages avec délice…

 

Comme Fabien, j'ai le plus grand mal à faire la distinction entre "J'ai envie" et "J'ai faim" (comme j'ai eu pendant très longtemps des difficultés à faire la différence entre "sensations" et "émotions"). Alors je ne sais tout simplement pas m'arrêter. Encore ce week-end, je me suis mis à table alors que j'avais à peine faim et comme l'appétit vient en mangeant, très vite, j'en suis venu à enchaîner les plats (la tentation était grande, puisqu'imaginez… c'était un buffet !).

Par contre, contrairement à Fabien, j'ai la manie de garder dans mon assiette le meilleur pour la fin… plaisir de finir par le meilleur pour garder la meilleure saveur en bouche un peu plus longtemps.

 

A Kiki, je réponds comme Fabien : la panse et les neurones, même combat ! D'ailleurs, plusieurs recherches semblent aller dans ce sens : l'estomac serait probablement doté d'un système neuronal qui lui est propre.

Xave, il y a quelques années de cela, cela m'aurait été une occasion suffisante pour te proposer de fêter et festoyer cette bonne nouvelle et sans pareil. Je n'ai pas parlé de mes abus de déglutition de liquides alcoolisés par correction. De 15 à 25 ans, j'ai commis des abus à faire blanchir et verdir des kilomètres de système neuronal intestinal.

Alcools forts, bières et vins pas chers, je buvais de tout avec excès ! Pis, je ne savais pas boire autrement qu'avec excès. Boire une bouteille de rouge à deux : impensable ! J'aurais préféré ne rien boire plutôt que de me sentir limité dans le doux enivrement de l'alcool. Et d'ailleurs, je ne faisais pas que boire avec excès, je disjonctais aussi avec excès… debout sur les tables, crier à pleins poumons, sauter partout, casser et renverser des verres (c'était ma spécialité)… Bref, mon enivrement prenait des formes d'expression exagérées…

Quant à la beuverie en solitaire ? Ah ça non ! Je n'y ai fait exception qu'une seule fois, et c'était pour honorer la fin du week-end déjanté de mes 18 ans. Mais jamais je n'ai eu envie de réitérer cet évènement finalement insipide et ennuyeux : boire oui, à condition de déambuler dans la joie ! Je n'ai jamais bu autre chose que l'alcool qui rit (et pourtant, je n'ai jamais aimé la vache qui rit !).

Et même si j'ai connu quelques réveils carabinés, la joie de l'enivrement était trop belle pour résister…

Pourtant, à partir de mes 25 ans, le rythme de mes beuveries a grandement diminué pour disparaître totalement l'année suivante (j'en ai maintenant 33 ans)… Alors que s'est-il passé ?, pourrait me demander Xave.

Non, je n'ai pas aspiré à la sobriété, à la mesure de mes beuveries…

Non, ces années de beuveries m'ont tout simplement soulé, fatigué, dégoûté.

Souffrance suffisante pour un jour décider de ne plus jamais boire. Et j'ai tenu l'engagement sans aucun problème, je n'ai pas pris une cuite depuis ce temps-là. Mes amis ont alors commencé à s'inquiéter grandement à mon sujet : "T'es malade ? Qu'est qui ne va pas ? T'es vraiment plus le même ? Tu bois du Perrier maintenant ? Etc. Etc." Mais je ne regrette rien, ni les excès, ni encore moins d'avoir arrêté.

La page est tournée, et j'ai aspiré depuis à d'autres formes de gloutonneries, plus intellectuelles.

 

Pour résumer, je retiens que finalement, c'est lorsque que la peur des incidences de notre gloutonnerie devient plus grande que les joies que procure cette même gloutonnerie que la compulsion s'auto-régule et que nous tempérons notre excès. Fabien, qu'en penses-tu ?

 

Amis 7 (ou à mi 7), je dis :

Autant que l'excès n'entâche pas le plaisir

De boire et manger à son juste plaisir.

 

Jean-Philippe

7 alpha, aile 6

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"Pour résumer, je retiens que finalement, c'est lorsque que la peur des incidences de notre gloutonnerie devient plus grande que les joies que procure cette même gloutonnerie que la compulsion s'auto-régule et que nous tempérons notre excès. Fabien, qu'en penses-tu ?"

Certes, mais quand cela se fait ainsi, ce n'est pas de l'intégration, mais juste un déplacement de la passion ou de la contrepassion.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous,

 

Oui, bien sûr. Merci maman ! Comme le message est de ne pas trop manger à table car cela rend malade, la gloutonnerie ne disparaît pas, mais se reporte en dehors des repas sur le fameux chocolat (qui lui ne se met pas dans une assiette).
Fabien, le "Merci maman !" est-il ironique ?

Est-ce une chance pour moi que ma gloutonnerie ne s'exprime pas à l'heure des repas ?

Cela a-t-il une incidence sur l'instinct de conservation ? (c- ?)

 

Merci. :laugh:

Bisous questions. :sick:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Fabien Chabreuil

Bonjour Kiki, à toute la troupe de goinfres et aux lecteurs,

 

"Fabien, le 'Merci maman !' est-il ironique ?"

Hélas, oui. C'est une fâcheuse tendance chez moi. :laugh:

 

"Est-ce une chance pour moi que ma gloutonnerie ne s'exprime pas à l'heure des repas ?"

Non, la réponse est-un peu la même que celle faite ci dessus ce matin à Jean-Philippe. La compulsion est simplement déplacée, sans être résolue.

 

"Cela a-t-il une incidence sur l'instinct de conservation ? (C- ?)"

C'est possible. Le message envoyé par ta mère est que tu peux tomber malade. Après tout dépend comment tu entends le message. A ceux qui me disaient que ce que je mangeais risquait de me rendre malade, je répondais que je n'étais pas comme eux une petite nature et je leur riais au nez ; cela n'avait aucun impact sur mon instinct de conservation. Comme le message te faisait peur (sinon tu n'aurais pas intégré la croyance), cela a un impact sur l'instinct de conservation qui devient trop prudent (C+ et non C-).

 

Bisous réponses,

Fabien

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Merci Fabien, :laugh:

 

A la première lecture du "Merci maman !", j'ai d'abord émis un "Ah ! Chouette !". L'optimisme n'avait fait qu'une bouchée de l'ironie. :angry:

Puis prenant la parole d'un petit toussotement, mon aile 6 :sick: a demandé à émettre, sinon une objection, au moins un petit doute. :angry:

Cela me donne l'impression, royale, d'être accompagnée d'une éminence grise, j'adore ! :angry:

 

A première vue, je ne retrouve pas la notion de prudence, mais je vais observer ça.

 

Bisous cacao mousseux. :angry:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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AAAAARRRRGGGHHHH !!!!! :laugh:

 

Je viens de prendre connaissance et conscience de la contrepassion du 7, qui est l'AUSTÉRITÉ (soit la caricature de la vertu de tempérance).

 

En ce qui concerne mon envie de calmer mes abus (alcool, grosses fêtes, etc.), je me veux mentalement capable de pratiquer un autocontrôle absolu, en me censurant drastiquement. J'imagine ensuite être heureux et courageux de vivre cet autocontrôle, ce renforcement de puissance et de détermination, qui est fluctuant chez moi. :sick:

 

SACRE PIÈGE QUE D'IMAGINER ATTEINDRE LA VERTU RIEN QUE PAR LA PENSÉE. (what daya think about it ?)

Xave, 7 alpha

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Cela me donne l'impression, royale, d'être accompagnée d'une éminence grise, j'adore ! :sick:
Différence entre une aile 6 et une aile 8 : je ne supporterai pas une éminence grise.

 

A première vue, je ne retrouve pas la notion de prudence, mais je vais observer ça.
Mais enfin, Kiki, nous ne parlons que de cela depuis huit jours. Cette peur, maintes fois exprimée, d'illusoires bobos au ventre qui empêche un 7 de gloutonner à table, qu'est-ce sinon de l'instinct de conservation exarcerbé ?

 

SACRE PIÈGE QUE D'IMAGINER ATTEINDRE LA VERTU RIEN QUE PAR LA PENSÉE. (what daya think about it ?)
La bonne nouvelle, c'est que tu as parfaitement compris le concept de contrepassion ! :angry::laugh:

 

Très amicalement,

Fabien

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Différence entre une aile 6 et une aile 8 : je ne supporterai pas une éminence grise.
Et oui ! C'est bien cette solitude qui m'a fait, tôt, renoncer au pouvoir.

 

Mais enfin, Kiki, nous ne parlons que de cela depuis huit jours. Cette peur, maintes fois exprimée, d'illusoires bobos au ventre qui empêche un 7 de gloutonner à table, qu'est-ce sinon de l'instinct de conservation exarcerbé ?
Ah bon ? Io, non lo sapevo, Maestro ! Je vais le rajouter à ma signature.

 

Merci. :laugh:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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  • 2 months later...

Bonjour à tous,

 

Je planifie d'écrire ce post depuis plusieurs mois. Ou encore la puissance de l'instinctif chez le 7 mu. :wink:

 

Gloutonnerie intellectuelle

 

Tout d'abord, c'est un post de Kiki (:proud:) qui m'a frappé :

Ce soir, j'ai une envie irrésistible (passion + compulsion) de parler et d'échanger des idées et des expériences d'ennéagramme (proie de la gloutonnerie). Très vite je sens une frustration, je ne reçois pas suffisamment de feed-back. [?] Et soudain, STOP ! Tout net, je m'arrête. Je me tais (avarice de mental). Je ne peux pas obtenir ce que j'exige, alors moi aussi je ne donne plus rien ! Je me sens vidée, je ferme boutique.
J'ai vécu cette gloutonnerie intellectuelle maintes et maintes fois (ennéagramme et spirale dynamique sont d'excellents sujets pour ça :laugh:). J'adore m'embarquer dans des discussions enflammées, explorer des pistes, ouvrir de nouveaux horizons. Je peux discuter des heures ainsi.

 

Quand les conditions sont favorables (un autre 7 qui embraye, un 9 qui se laisse embarquer, pour ne citer que les plus enclins dans mon entourage), mon cerveau passe le turbo, mon corps s'anime, mes yeux brillent, je me sens vivre.

 

Mais quand personne ne veut jouer avec moi, c'est la grosse frustration. Bon alors quoi, je vous parle du truc le plus important au monde, et c'est tout ce que ça vous inspire, bande de nazes ! Tant pis pour vous, à partir de maintenant je n'y suis pour personne.

 

Gloutonnerie de fête

 

Pendant mes études, j'ai eu la chance de vivre pendant cinq ans dans un internat en autodiscipline (ô merveilleuse liberté :cool:) et de pouvoir faire la fête quand je le voulais. Et donc de laisser libre cours à mon intempérance.

 

Une soirée réussie, c'était :

  • boire beaucoup pour atteindre l'ivresse totale (un plaisir à l'état pur),
  • boire beaucoup pour me libérer de mes inhibitions (j'étais très timide, surtout avec les filles :peur:),
  • boire beaucoup pour obtenir gloire et reconnaissance auprès de mes pairs (le bon copain fêtard),
  • bonne qualité des alcools pour le plaisir des sens (un bon whisky, un punch bien préparé),
  • bonne qualité des alcools pour ne pas trop souffrir le lendemain,
  • tenir toute la nuit pour en profiter un maximum (jusqu'à 5 ou 6 heures du mat),
  • se donner au maximum (danser, jouer, rire, faire des conneries d'étudiant?)
  • le lendemain, cuver avec les copains en séchant les cours et en se repassant le film de la soirée pour l'immortaliser.

Mon plus grand souvenir ? Une fête inter-écoles qui a duré 4 jours (et 4 nuits) ! :rofl:

 

Mais attention, réussir la soirée parfaite n'était pas simple. Il fallait pouvoir boire sans compter tout en évitant 1) la fin de soirée prématurée (le gachis) et 2) la méchante gueule de bois (la souffrance :sour:). J'ai été assez rarement malade, mais ça m'a bien marqué. Il y a des alcools auxquels je n'ai jamais retouché.

 

Avec l'âge, les choses ont changé. Les soirées sont moins longues, les copains ne se lâchent plus comme avant (responsabilités familiales), la récupération en revanche est beaucoup plus longue (plusieurs jours?), les contraintes sociales sont plus fortes (je ne supporte absolument pas d'aller au boulot avec la gueule de bois).

 

Du coup, je sombre dans la contrepassion. Fini, je ne bois plus le moindre verre. :sick:

 

Tiens, ça me rapelle qu'adolescent, j'avais fais un emploi du temps scolaire imaginaire. La journée était pleine de trucs cools, et tous les soirs c'était fête. Planification de gloutonnerie quoi ! :rofl:

 

Gloutonnerie de nourriture

 

Mon plat préféré, c'est le rosbeef purée de ma mère. Huit tranches de rosbeef avec beaucoup de sauce (du beurre cuit avec le sang de la viande), c'est raisonnable, non ? J'évite même de manger une entrée pour pouvoir en bâfrer plus.

Kamino - E7 mu

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Coucou Kamino,

 

Tout d'abord merci pour le :proud:. Comme on dit en ennéagramme, mon ego a été touché dans son instinct social qui s'est senti tout glorieux, tout "someone special". C'était délicieux ! :wink:

 

Ensuite ta première phrase "Je planifie d'écrire ce post depuis plusieurs mois. Ou encore la puissance de l'instinctif chez le 7 mu" m'a bien fait rire. :sick: Il y a tant de sujets qui naissent et font leur petite vie dans ma tête sans que jamais ils ne trouvent le chemin de l'écrit !

Un des derniers en date s'intitule "l'instinctif réprimé : trucs et astuces pour faire avec" et dans lequel je donne les trucs et astuces qui marchent pour moi et demande aux réprimés de l'instinctif de partager chacun les leurs.

Réprimés de l'instinctif, unissons-nous ! La répression a assez duré ! Je prévois des manifestations en Ile-de-France, chacune suivie évidemment de collation. Non, ce n'est pas vrai ! D'ailleurs, ça ne m'étonnerait pas que la fibre militante requière un instinctif plus actif. :cool:

 

Je vais quand-même essayer de le poster d'ici… pas trop longtemps.

 

Bisous banderoles de massepain. :laugh:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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  • 11 years later...

Bonsoir,

 

Ah que de de plaisantes lectures je découvre là ce soir. Et même si elles datent un peu, je ne peux m'empêcher d'y ajouter aujourd'hui mon grain de sel.

 

Adolescent, j'avais un très bon appétit, préférant la quantité à la qualité. Je me souviens parfaitement qu'à l'heure du goûter, quand ma copine s'achetait un petit pain au chocolat ou une tartelette aux fraises, je préférais marcher plus loin pour aller dans la pâtisserie qui vendait un pain au chocolat deux fois plus gros (même moins bon) ou une religieuse au chocolat géante (toujours moins bonne que sa tartelette bien sûr).

 

L'absorption de nourriture était souvent associée à un moment convivial, comme pour en augmenter la durée et allonger ce temps heureux : acheter un sandwich merguez-frites après un concert pour prolonger la discussion entre copains et retarder le temps de rentrer seul chez soi, prendre un dessert, puis un second en fin de repas pour prolonger le plaisir de rester entre amis.

 

Le problème, c'est qu'en associant nourriture et plaisir, je finissais par croire que c'est la nourriture qui me faisait plaisir, alors qu'elle n'était qu'un facteur supplémentaire pour obtenir plus d'autres plaisirs à l'instant présent.

 

C'est le regard des autres qui m'a permis de prendre conscience de ces excès. Les amis, la famille, avec des remarques du genre "Mais tu as encore faim après tout ce que tu as mangé ?" ou "Où peux-tu mettre tout cela ?" Force m'était de constater que non, je n'avais plus faim, mais que je mangeais juste… par plaisir. 

 

Plus tard adolescent, au cours de mes études, je mangeais certains aliments machinalement, pour diminuer mon stress en période de révisions. Et c'était souvent la période des promotions chez McDonald's, comme par hasard, "2 pour le prix d'1". Ah, le marketing de McDo est bien étudié pour  aller droit au cœur de la zone sensible des 7

Dans certains interviews de l'époque j'entendais demander à l'invité : "Et vous, c'est quoi votre drogue ?" Je connaissais ma réponse personnelle : ma drogue c'est la nourriture.

 

Assez récemment mon fils est devenu végétarien, puis vegan. J'ai voulu bien sûr l'accompagner dans cette démarche afin de l'aider à équilibrer malgré tout son alimentation. Puis toute la famille s'y est mis. Je me suis documenté sur notre alimentation moderne et j'ai découvert de nombreuses choses que je ne connaissais pas : l'addiction au sucre et au sel, favorisée par l'industrie alimentaire, les additifs, conservateurs et exhausteurs de goût dont nous n'avons guère besoin et dont certains sont toxiques ou cancérigènes, mais qui donnent un plus belle aspect aux aliments et font vendre. Ainsi pendant des années, on s'est joué de moi, en utilisant une de mes faiblesses : le jeu était pipé.

 

Un documentaire, Le jeûne, une nouvelle thérapie de Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade (consultable sur YouTube), a profondément bouleversé mes idées reçues sur la nourriture. Bon, je suis 7 mais avec une aile 6 et un instinct de conservation C+, donc j'ai des antennes qui m'alertent sur les dangers potentiels… Alors j'ai franchi le pas et je suis parti jeûner pendant une semaine, en pleine montagne, avec des inconnus, mais encadrés par des professionnels du jeûne. J'avais un peu peur, non pas du jeûne, car il s'agissait d'une nouvelle expérience que j'avais hâte de tester, mais… des participants ! Je les imaginais radicaux, austères, prosélytes. Mais ce n'était qu'une hallucination positive de ma part. J'ai trouvé là-bas des gens venant pour des motifs variés, tout comme ceux que je côtoyais aux formations sur l'ennéagramme, et cherchant simplement à vivre une expérience en commun en partageant un intérêt qui nous unissait tous. Et cela m'a plu, des journées à randonner en montagne et en apprendre plus sur la nature, écouter vraiment le chant d'un oiseau, sentir vraiment le parfum d'une fleur, découvrir les plantes médicinales et comestibles qui jalonnaient notre parcours, faire la sieste sous un chêne ou un olivier, puis rentrer au camp de base, se rafraîchir dans le torrent , et passer la soirée à échanger nos points de vue avec les autres participants. La nourriture était présente, mais elle était mentale (nos discussions), émotionnelle (nos sensations) et instinctive (nos marches détoxifiantes, il fallait quand même les vivres au quotidien). Je n'ai jamais ressenti la faim, ni personne d'ailleurs dans le groupe, car notre organisme puise dans ses réserves qui sont largement suffisantes pour une à trois semaines de jeûne (cf. le documentaire). Et les discussions des "sages" du groupe, les encadrants m'ont appris une chose essentielle : écouter son corps et rester en accord avec lui. Ne pas chercher à résister à l'appel d'un aliment ou d'un bon repas, même si ce que l'on veut manger est toxique ou aberrant, car en se frustrant, la quête risque de devenir obsessionnel. "Si tu veux faire un excès, fais-le" me dirent-ils, mais respecte deux règles : la première est d'y prendre du plaisir en le faisant (ça m'a semblé incroyable d'entendre cela là-bas, à moi, qui suis 7) et la deuxième, c'est de ne pas le refaire le lendemain et même d'en tenir compte pour alléger un peu ton alimentation ce jour d'après.

 

Je suis revenu du stage avec une forme que je n'avais pas connu depuis plusieurs années, et un moral au beau fixe.

 

Depuis, je me sens un peu plus en paix avec la nourriture. Je sais que j'ai une alimentation équilibrée au quotidien (j'ai appris à le faire), sans me priver de rien (j'ai réduit ma consommation en viande par choix personnel, mais il n'y a aucun aliment interdit chez moi, hormis ceux que je n'aime pas). Et je me donne le droit de craquer, quand je veux, où je veux, et avec qui je veux. J'en tiens juste compte après pour ne pas retomber dans la spirale d'absorber des aliments uniquement par plaisir et sans retenue.

 

Un exemple ? Quand je viens à Paris, je donne libre cours à mon imagination pour trouver un ou deux endroits sympathiques où manger des choses que je ne trouve pas chez moi.

Je partage cela avec ma 2 de mère, toujours prête à m'accompagner pour me faire plaisir, ou/et avec ma 9 de fille qui m'accompagne aussi bien volontiers dans ces découvertes. Vous voulez connaître la dernière ? C'était chez le pâtissier Ladurée, vous savez là où il y a toujours une file d'attente si longue lorsque vous passez et repassez devant cette vitrine de gâteaux et où vous avez le temps de les entendre tous crier "emmène-moi, emmène-moi avec toi, je t'en supplie !" Lorsque mon tour arrive, la serveuse me demande : "combien de gâteaux voulez-vous ?", moi : "je ne sais pas", elle : "c'est pour savoir quelle taille de carton je dois prendre", et moi : "prenez un plateau pour les déposer, je vais prendre tout ce qui me plaît, et quand on arrivera au bout de la vitrine, vous saurez que c'est terminé." Il faut dire qu'il y a le choix, et quitte à se lâcher une fois de temps en temps, autant le faire bien non ?

 

Gateau1.png  Gateau2.png

 

Ça ne vous tente pas, vous ?

 

Amicalement,

Seven

Seven (E7, mu, aile 6,  C+  S=  X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"La première est d'y prendre du plaisir en le faisant."

Je reformulerai cette règle : "La première est d'y prendre en le faisant un vrai plaisir corporel par la pratique du rappel de soi." En effet, en mangeant trop goulument le 7 est plus souvent dans un plaisir mentalisé que réel.

 

Très amicalement,

Fabien

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