Institut Français de

l’ennéagramme

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Caméléon

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Bonjour à tous et à toutes,

 

J'ai découvert l'ennéagramme très récemment, et c'est très humblement que je rejoins ce forum, pour solliciter votre assistance dans la détermination de mon type. :heart: J'ai lu plusieurs ouvrages, mais je suis sûr de ne pas encore bien discerner, au delà des mots, les caractéristiques des différents types (le "code" m'est encore assez obscur).

 

Pour avoir parcouru beaucoup de ces panneaux, j'ai cru comprendre qu'une approche par "les comportements" était à proscrire. Je vous ferais donc grâce de la description en détail de ma façon de me brosser les dents ou de mes habitudes alimentaires (quoique il pourrait y être question d'excès? :bye:).

 

Par où commencer alors ?

Bien que je ne sois absolument pas sûr d'en avoir assimilé les fondements, la hiérarchie des centres, me semble à la fois plus simple et plus structurante. Je me lance donc et au besoin vous me corrigerez.

 

Curieusement c'est mon centre réprimé qui m'apparaît le plus clairement : le centre émotionnel. En effet je suis plutôt mal à l'aise dans le cadre des relations sociales et des échanges interpersonnels. Plutôt maladroit en fait, soit trop direct, soit trop effacé : pas du tout le convive dont vous rêveriez pour un dîner mondain.

 

J'ai plus de difficultés à déterminer mon centre préféré.

J'ai un profond besoin d'agir (mais n'est-ce pas plutôt de "réagir" ?), et si je suis capable de "paresses", elles ne sont que passagères, et l'inaction (ou la non-action) me pèse et me mine.

Cependant, j'ai du mal à déterminer si le passage à l'action est purement (ou majoritairement) " instinctif" ou, au contraire, la résultante d'un "discours intérieur" plus rationnel.

 

Voilà donc où j'en suis? :kiss2:, et je suis bien conscient que le chemin de la détermination de mon type sera encore long et sans doute douloureux. :sick:

 

Merci de m'avoir lu.

Bien cordialement.

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Fabien Chabreuil

Bonjour Caméléon,

 

Bienvenue sur ce forum de discussion.

 

Des questions générales d'abord. Est-ce que le choix du pseudo "Caméléon" exprime quelque chose sur ta personnalité ? De même, ta signature actuelle ("Car c'est vraiment, Seigneur, le meilleur témoignage / Que nous puissions donner de notre dignité / Que cet ardent sanglot qui roule d'âge en âge / Et vient mourir au bord de votre éternité !") est un extrait d'un poème de Baudelaire très particulier, Les phares, dans lequel il liste un certain nombre de peintres. Pourquoi ce choix ?

 

"La hiérarchie des centres, me semble à la fois plus simple et plus structurante."

C'est souvent un bon début.

 

"Curieusement c'est mon centre réprimé qui m'apparaît le plus clairement : le centre émotionnel."

Cela permet déjà d'éliminer deux types. :kiss2:

 

"J'ai plus de difficultés à déterminer mon centre préféré."

Pourquoi ? Est-ce que cela pourrait-être parce que le fonctionnement des deux autres centres est de temps en temps bon, et de temps en temps moins efficace ?

 

"Cependant, j'ai du mal à déterminer si le passage à l'action est purement (ou majoritairement) " instinctif" ou, au contraire, la résultante d'un "discours intérieur" plus rationnel."

C'est pourtant là la question-clé. Avant d'agir, envisages-tu des hypothèses ? Si oui, les bonnes ? Les mauvaises ? Les deux ? Quand tu agis, doutes-tu de la validité de ton action, ou au contraire es-tu certain que c'est la bonne ?

 

"Je suis bien conscient que le chemin de la détermination de mon type sera encore long et sans doute douloureux. :heart:"

Pourquoi penses-tu cela ? Est-ce une manière fréquente de considérer les choses ?

 

En dehors de cette hiérarchie des centres, quels sont les types qui ont fait sens et ceux que tu as écarté. Pourquoi ?

 

Très cordialement,

Fabien

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Merci Fabien pour ce retour rapide.

 

Je m'attendais à quelques questions? je suis plus que comblé. :heart:

Y répondre précisément nécessiterait sans doute un peu de temps, mais voici déjà les premiers éléments.

 

En commençant par ta dernière question :

Quels sont les types qui ont fait sens et ceux que tu as écartés. Pourquoi ?
J'ai tout d'abord écarté les types 2 et 3 qui ne me semblent pas envisageables.

Le type 2 : je suis plus "asocial" qu'altruiste, et ma capacité de manipulation est nettement inférieure à celle d'un enfant de trois ans !

Le type 3 : j'ai peut-être un souci d'orgueil, mais qui ne s'exprime pas du tout en terme d'image et de désir "d'occuper le devant de la scène" (au contraire, dans la grande majorité des cas).

Les types 9 et 7 me surprendraient (le 4 "fluo" aussi), mais je ne les écarte pas totalement cependant.

Les types 1, 4, 5, 6 et 8 sont ceux qui font le plus écho (avec un a priori plutôt fort pour deux d'entre eux).

 

Revenons maintenant à ta première question :

"Est-ce que le choix du pseudo "Caméléon" exprime quelque chose sur ta personnalité ?"
Sur mes motivations je ne sais pas encore, par contre certainement sur mes comportements. Bien que n'étant pas d'un caractère particulièrement souple, je suis doté d'une très grande capacité d'adaptation : j'apprends très vite et peux me "fondre" facilement, par exemple dans un contexte professionnel totalement nouveau.

- J'adopte presque inconsciemment les attitudes verbales (et les "accents") de mes interlocuteurs (y compris dans les langues étrangères).

- Je peux aussi imiter certains "tics" et les attitudes corporelles.

 

Je peux aussi "me mettre dans la peau d'un personnage" (alors que je serais incapable de monter sur une scène). J'ai dérouté plus d'un psychologue en obtenant des résultats totalement contradictoires au même test, à quelques jours d'intervalle.

C'est pour cette raison que je ne veux pas trop lire les descriptions des types, je pourrais être capable de "mimer" un type qui ne serait pas le mien.

 

De même, ta signature est un extrait d'un poème de Baudelaire très particulier, Les phares, dans lequel il liste un certain nombre d'artistes. Pourquoi ce choix ?
Là non plus je ne sais pas répondre avec précision quant à mes motivations pour ce choix. C'est effectivement un poème de Baudelaire (bravo !) extrait des Fleurs du Mal.

Je ne suis pas particulièrement adepte de poésie (je suis sans doute trop hermétique aux sentiments et sensations pour y être sensible). Par contre dans le cas de Les phares, il y a deux aspects qui m'ont touché depuis bien longtemps :

- le rythme et la musique associés à l'énumération des peintres et des traits principaux de leur oeuvre,

- et cette dernière strophe qui éveille chez-moi à la fois une espèce de mélancolie, de sentiment "tragique" de la condition humaine, mais aussi une idée de "grandeur" (oops, si il y a un psy qui lit le panneau, je suis bon pour Sainte-Anne ! :peur:).

 

"J'ai plus de difficultés à déterminer mon centre préféré."

Pourquoi ? Est-ce que cela pourrait être parce que le fonctionnement des deux autres centres est de temps en temps bon, et de temps en temps moins efficace ?

Non, je ne penche pas pour cette hypothèse (ça fait 7 ça, hein? :bye:).

Le fonctionnement du "centre émotionnel" me paraît perturbé en permanence : j'accède difficilement à mes sentiments, et ai d'ailleurs beaucoup de mal à les analyser ou même les nommer. Cela ne veut pas dire que je sois d'une humeur particulièrement "stable" : je peux être "plutôt content" ou "plutôt bourru" (plus rarement très gai, parfois très "ours"), mais en général sans savoir ce qui est à l'origine de mon état.

 

Mon indétermination porte entre les centres mental et instinctif : lequel des deux est le centre préféré ? J'ai l'impression qu'ils sont aussi efficaces l'un que l'autre.

 

Avant d'agir, envisages-tu des hypothèses ? Si oui, les bonnes ? Les mauvaises ? Les deux ? Quand tu agis, doutes-tu de la validité de ton action, ou au contraire es-tu certain que c'est la bonne ?
Une première réponse (sans aucune hésitation :cool:) : quand je suis dans l'action, je ne doute absolument pas de sa validité (en parfait contraste avec une réserve plutôt marquée en dehors de l'action). Par contre il peut m'arriver de douter ou d'hésiter avant de passer à l'action, et/ou de m'interroger sur la validité d'une action a posteriori.

J'ai souvent le sentiment de donner le meilleur de moi-même dans "le feu de l'action" (j'aurais peut-être du "faire" pompier moi ?! :rofl:).

 

Pour ce qui est des hypothèses, j'ai en général une démarche assez analytique et équilibrée (risque et opportunité), mais ça peut procéder d'une déformation professionnelle.

 

Je ne pense cependant pas être "calculateur", et je n'ai aucun sens du politique. Pour pousser l'hypothèse d'un "instinctif", oui, il m'arrive d'avoir des réactions "viscérales" et de réagir avant d'avoir élaboré le moindre "plan" rationnel. Et pour ne pas écarter trop vite d'autres hypothèses (:sour:), oui, je peux avoir des tendances paranoïdes et imaginer que d'autres nourrissent des intentions pas très louables à mon égard (mais ça, c'est plutôt quand je ne vais "pas trop bien").

 

"Je suis bien conscient que le chemin de la détermination de mon type sera encore long et sans doute douloureux."

Pourquoi penses-tu cela ? Est-ce une manière fréquente de considérer les choses ?

Non je n'ai pas de problème avec la douleur en général (:sick:). Par contre je suis conscient de mes difficultés à entrer en contact avec mes désirs et mobiles profonds, et aussi de ma capacité à me "raconter des histoires" (rationalisation ?). J'entrevois donc quelques difficultés à déceler avec certitude mon vrai type.

 

Je ne sais pas si la meilleure façon de te remercier de m'avoir répondu si vite était de te soumettre un nouveau message aussi long? Mais bon, répondre, c'est agir (ou bien serait-ce d'abord penser ? :kiss2:).

 

Bien cordialement.

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Bonjour Caméléon,

 

"Les types 1, 4, 5, 6 et 8 sont ceux qui font le plus écho (avec un a priori plutôt fort pour deux d'entre eux)."

Un peu plus de détails aurait pu peut-être nous aider? :kiss2:

Quelle est la motivation derrière le fait de ne pas préciser les deux types qui te semblent les plus vraisemblables ?

Moi, il y en a un qui me paraît bien probable, mais c'est à toi de le trouver.

 

"J'apprends très vite et peux me "fondre" facilement"

Quelle est l'utilité de cette fusion ? Qu'apporte-t-elle de positif ou qu'évite-t-elle de négatif ?

 

"Je peux aussi "me mettre dans la peau d'un personnage" (alors que je serais incapable de monter sur une scène)."

Quel serait le problème à monter sur scène ?

 

"J'ai dérouté plus d'un psychologue en obtenant des résultats totalement contradictoires au même test, à quelques jours d'intervalle."

Il y a deux ennéatypes qui savent bien faire cela?

Est-ce que ce genre de chose se produit parce que tu changes facilement d'avis sur les choses, parce que rien n'est certain, parce tu ne sais jamais très bien quelle est ton opinion, ou pour une autre raison ?

 

"Cette dernière strophe qui éveille chez-moi à la fois une espèce de mélancolie, de sentiment "tragique" de la condition humaine"

Considères-tu en temps normal le condition humaine comme tragique ? Même si tu n'es pas très connecté aux émotions, te définis-tu comme quelqu'un de plutôt gai ou plutôt triste, plutôt optimiste ou plutôt pessimiste ?

 

"Mon indétermination porte entre les centres mental et instinctif : lequel des deux est le centre préféré ? J'ai l'impression qu'ils sont aussi efficaces l'un que l'autre."

J'avais bien compris. Ma question était de savoir s'ils étaient efficaces en permanence, ou bien s'il y avait des moments où l'un des deux lâchait.

 

"Je n'ai aucun sens du politique."

Par incapacité ou par volonté ? Pourquoi ?

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

Je te remercie pour ta réponse de jeudi. J'ai pu mettre à profit un long week-end pour méditer tout ça (pas particulièrement douloureux, mais un peu dérangeant quand même).

 

[à propos des types] Moi, il y en a un qui me paraît bien probable, mais c'est à toi de le trouver.
Je vois parfaitement (enfin je crois :kiss2:) ce que tu as en tête (je projette là ? :heart:).

Pour être franc (je le suis souvent), mes deux a priori étaient le 8 et le 1 : autorité, détermination, contrôle (de mon environnement et de moi-même), perfectionnisme, impatience, colère.

Mais à la réflexion, le 6 est une hypothèse intéressante, qui pourrait éclairer beaucoup d'épisodes de mon histoire personnelle.

Ce serait un 6, plutôt mu, sans doute force-beauté? mais j'ai encore un doute sur l'aile (forcément? :sick:), peut-être 7, même si ça m'étonne encore beaucoup.

 

Fixation de doute: oui incontestablement, mais très enfouie. La plus part de mes proches me reconnaissent, au contraire, beaucoup d'assurance. Moi je me connais les deux facettes avec des doutes, un trac et des remises en causes personnelles qui peuvent être intenses, mais rarement en "public" (ou alors inconsciente).

 

Passion de peur: consciente et avouée dans certains domaines précis (certaines activités sportives). Au quotidien, il faut que je prolonge l'observation, mais c'est une piste (et serait aussi une découverte).

Statistiquement, ma réponse me semble "contrephobique" : au pied du mur, "j'agis". Peut-être que mes réactions viscérales et franchement agressives que j'avais interprétées comme des réponses d'un 8 (défense du territoire) sont en fait des réactions de peur (projection d'attaque ?).

 

Je me reconnais bien dans le besoin de stabilité, d'un cadre, qu'éventuellement je peux fixer mais qui pré-existe à l'action. Je me reconnais aussi, hélas, dans la versatilité du caractère qui peut basculer sans préavis.

 

Oui, mais? :cool:

En relisant les échanges sur ces panneaux à propos des types 6, il m'a semblé, cependant, que la référence au groupe, "l'intérêt commun" étaient des dimensions importantes. Et là, je ne me reconnais pas vraiment.

Est-ce une des différences entre 6 alpha et 6 mu ?

Faut-il que je cherche le(s) groupe(s), les référent(s) ou les concept(s) auxquels je pourrais être liés ?

 

J'apprends très vite et peux me "fondre" facilement.

Quelle est l'utilité de cette fusion ? Qu'apporte-t-elle de positif ou qu'évite-t-elle de négatif ?

Je ne me suis jamais posé la question en terme d'utilité. Et d'ailleurs le substantif "fusion" a ici une co-notation que je n'avais pas (cru) donné au verbe "fondre".

A la réflexion, je crois que c'est une façon de déceler et de m'approprier les codes (les règles ?) afin de pouvoir m'y conformer, m'y soustraire ou m'y opposer.

Je l'avais plutôt interprété comme une manifestation d'orgueil, une démonstration de puissance?, mais je vais creuser du côté de la peur.

 

Je peux aussi "me mettre dans la peau d'un personnage" (alors que je serais incapable de monter sur une scène).

Quel serait le problème à monter sur scène ?

Ben devine !

 

J'ai dérouté plus d'un psychologue en obtenant des résultats totalement contradictoires au même test, à quelques jours

Est-ce que ce genre de chose se produit parce que tu changes facilement d'avis sur les choses, parce que rien n'est certain, parce tu ne sais jamais très bien quelle est ton opinion, ou pour une autre raison ?

Oui il peut m'arriver de changer d'avis (ce que j'interprétais comme de l'ouverture d'esprit?). Cependant en général, soit je n'ai pas d'avis et je l'annonce clairement, soit j'en ai un et je le défends (et je prends un réel plaisir aux joutes oratoires).

 

Plus qu'une incertitude sur mon opinion – qui est une fois encore, plutôt tranchée – c'est je crois le reflet d'une incertitude sur moi-même : ce que je suis, qui je suis, ce que je désire. Je ne suis toujours pas sûr d'exercer le métier qui me convienne et de ne pas être passé à côté d'une vocation. Et bien sûr j'ai fréquemment le sentiment d'avoir "gâché" de façon irrémédiable mon temps sur terre.

 

Même si tu n'es pas très connecté aux émotions, te définis-tu comme quelqu'un de plutôt gai ou plutôt triste, plutôt optimiste ou plutôt pessimiste ?
En général je ne suis pas démonstratif, pas particulièrement gai ou exubérant (quoique après deux verres d'alcool?) plutôt réservé et assez distant. Je ne suis pas particulièrement optimiste, mais de là à me qualifier de "triste" ou "taciturne", je ne crois pas.

 

Par contre il est sûr que mieux je vais, plus je suis ouvert et "gai" (intégration en 3 ? aile 7 ?)

 

Mon indétermination porte entre les centres mental et instinctif.

Lequel des deux est le centre préféré ?

Bon alors le tiercé semble : Mental-Instinctif-Emotionnel : je réfléchis et en général verbalise avant d'agir.

 

En cas de "stress", c'est l'instinctif qui prend le relais (au besoin uniquement pour taper du poing sur la table) et, oui, il est possible que le mental "lâche".

En cas de stress extrême (ex. décès d'un proche), l'instinctif lâche aussi et je me retrouve l'esprit vide, prostré, en prise avec mes émotions que je ne sais pas du tout gérer.

 

Je n'ai aucun sens du politique.

Par incapacité ou par volonté ? Pourquoi ?

Aucune idée? Mais je n'aime pas non plus jouer aux échecs.

Parce qu'en cas de stress le mental lâche ?

 

Bon j'ai éliminé le 8 et penche à 80% pour le 6 (encore un petit 20% en faveur du 1). :rofl:

Comment continuer à creuser ?

 

Très cordialement,

et merci pour le coup de main. :bye:

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Bonjour Caméléon,

 

[à propos des types] Moi, il y en a un qui me paraît bien probable, mais c'est à toi de le trouver.
Je vois parfaitement (enfin je crois :kiss2:) ce que tu as en tête (je projette là ? :heart:).
Rien n'interdit à une projection de tomber juste ! :cool:

 

"Ce serait un 6, plutôt mu, sans doute force-beauté? mais j'ai encore un doute sur l'aile (forcément? :sick:), peut-être 7, même si ça m'étonne encore beaucoup."

Variante, sous-type et aile sont secondaires par rapport au type principal, et dans l'immense majorité des cas, il n'y a pas besoin de ces concepts pour déterminer le type.

 

"En relisant les échanges sur ces panneaux à propos des types 6, il m'a semblé, cependant, que la référence au groupe, "l'intérêt commun" étaient des dimensions importantes. Et là, je ne me reconnais pas vraiment. Est-ce une des différences entre 6 alpha et 6 mu ?"

Ce n'est pas vraiment une différence entre les deux variantes. Les alpha sont toutefois plus souvent reliés à leur famille ou à un groupe de proches, là où les mu le sont à un groupe plus extérieur. (Mais"plus souvent" ne veut pas dire "toujours"?)

 

"Faut-il que je cherche le(s) groupe(s), les référent(s) ou les concept(s) auxquels je pourrais être liés ?"

De toute évidence, oui. On ne peut comprendre un 6, et un 6 ne se comprend vraiment que dès lors que l'objet de sa loyauté a été identifié.

 

"Je prends un réel plaisir aux joutes oratoires."

C'est un fort argument pour le mental en centre préféré.

 

"Je réfléchis et en général verbalise avant d'agir."

Donc mental > instinctif, ce qui est suffisant pour éliminer le 1 et le 8.

 

"En cas de "stress", c'est l'instinctif qui prend le relais (au besoin uniquement pour taper du poing sur la table) et, oui, il est possible que le mental "lâche".

En cas de stress extrême (ex. décès d'un proche), l'instinctif lâche aussi et je me retrouve l'esprit vide, prostré, en prise avec mes émotions que je ne sais pas du tout gérer."

C'est tout à fait le fonctionnement d'un 6, plus précisemment d'un 6 mu, ayant l'instinctif en second et se désintégrant en 9.

 

"Bon j'ai éliminé le 8 et penche à 80% pour le 6 (encore un petit 20% en faveur du 1)."

Comme dit plus haut, la précédence du mental sur l'instinctif rend le 1 très peu probable. Le 6 mu qui a l'instinctif en second, à cause des moments où le mental lâche, croit souvent que l'instinctif est son centre préféré, et donc peut s'identifier au 1 (les règles, les "il faut" ou "on doit") ou au 8 (la composante contrephobique).

 

"Comment continuer à creuser ?"

Exactement comme tu l'as dit en cherchant à identifier le "groupe" de référence, et en vérifiant la présence de la peur. Précisons quand même que la phrase par laquelle tu as ouvert cette conversation ("J'ai découvert l'ennéagramme très récemment, et c'est très humblement que je rejoins ce forum, pour solliciter votre assistance dans la détermination de mon type. :bye:") est beaucoup plus 6 que 1, comme l'émoticon qui l'accompagnait, ton style de communication et ton humour.

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

Je formule - et accepte - donc l'hypothèse d'un type 6 mu.

 

Je suis encore une peu "sonné" par cette révélation, mais comme tu dis Fabien c'est le seul type qui "fasse sens".

 

Le 8 et/ou le 1 sont finalement peu probables : vengeance et certitude me sont toutes deux étrangères.

Une désintégration en 5 ou 7 me paraissait aussi surprenant qu'une intégration en 2 ou 4.

(Quoiqu'une intégration en 3 me laisse encore très perplexe. :kiss2:)

 

Force est aussi de reconnaître que la loyauté est un des éléments centraux de mon existence – c'est même une indéniable "fierté" - loyauté qui s'exerce a priori plus à l'égard "d'idéaux" et/ou "d'institutions" que de personnes physiques – mais je dois poursuivre l'introspection?

Etant coupé de mes émotions et ayant une tendance avérée à rationaliser (oh oh ?), il va me falloir un peu de temps – mais ça pourrait expliquer bien des choses.

 

Le type 6 est parfois désigné par des expressions telles que "loyal-sceptique" ou "le bon petit soldat".

Cette dernière dénomination m'a d'abord choqué.

Je dois cependant admettre que c'est surtout l'adjectif "petit" qui me dérange (vanité ? orgueil ?).

 

La peur est là aussi, c'est indéniable même si ce n'est pas très confortable à admettre : dans les postures, la retenue, les suspicions,

La répression du centre émotionnel en est sans doute une de ses expressions (et ça c'est une perspective radicalement nouvelle).

 

Encore merci pour votre éclairage.

Je vais poursuivre l'observation, et guetter passion, fixation et défense.

Je vais aussi essayer de clarifier mon "groupe de référence".

  • Peut-il y avoir plusieurs groupes ? (majeurs, mineurs ?)
  • Peut-il s'agir d'un "concept" d'une représentation totalement intellectualisée plutôt que d'êtres physiques ?
  • Comment essayer de renouer avec mon centre émotionnel ?
  • Est-ce que la (re-)connaissance d'un groupe tangible est un préalable et un catalyseur ?

Très cordialement.

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Bonjour Caméléon,

 

"Je formule - et accepte - donc l'hypothèse d'un type 6 mu."

:kiss2:

 

"Quoiqu'une intégration en 3 me laisse encore très perplexe."

S'intégrer en 3, c'est se connecter à la vérité et à l'espérance. C'est tout ! :heart:

 

"Le type 6 est parfois désigné par des expressions telles que 'loyal-sceptique' ou 'le bon petit soldat'. Cette dernière dénomination m'a d'abord choqué."

Franchement, cette dénomination me choque aussi. Elle est méprisante et réductrice. C'est pourquoi, ici, nous tenons fortement à n'employer que les chiffres pour désigner les types. Si ce n'est déjà fait, tu peux lire l'entrée de notre FAQ consacrée à cette question.

 

"Je vais aussi essayer de clarifier mon groupe de référence."

Le groupe de référence est ce envers quoi s'exprime ta loyauté. Tu as donc sans doute déjà une partie de la réponse : "loyauté qui s'exerce a priori plus à l'égard d'idéaux et/ou d'institutions que de personnes physiques."

 

"Peut-il y avoir plusieurs groupes ? (majeurs, mineurs ?)"

Absolument. Cela entraîne parfois des conflits de loyauté très douloureux pour le 6.

 

"Peut-il s'agir d'un concept, d'une représentation totalement intellectualisée, plutôt que d'êtres physiques ?"

Cela arrive, plus souvent chez le 6 mu. Beaucoup de 6 découvrent d'abord leur groupe dans ce cadre. Mon expérience me fait dire qu'il est quand même rare qu'il n'y ait pas un groupe de personnes physiques. Ce groupe peut par contre être informel.

 

"Comment essayer de renouer avec mon centre émotionnel ?"

C'est une question qui dépasse largement le champ de cette discussion, et implique un gros travail sur soi. En première approche, tu peux lire ce que j'ai répondu récemment à Lolylaurence qui posait la même question et est, elle aussi, une mentale.

 

"Est-ce que la (re-)connaissance d'un groupe tangible est un préalable et un catalyseur ?"

Je ne dirais pas qu'on ne peut rien faire tans que cette identification n'a pas eu lieu, mais je confirme ce que je disais dans mon dernier message : "On ne peut comprendre un 6, et un 6 ne se comprend vraiment que dès lors que l'objet de sa loyauté a été identifié."

 

Très cordialement,

Fabien

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  • 2 months later...

Bonjour Fabien, bonjour à tous,

 

Je reviens parmi vous après une (longue :bye:) période d'auto-observation, voire d'introspection.

 

Avant toute chose, et surtout avant qu'il ne soit trop tard (c'est maintenant une question d'heures :wink:) :

Excellente année à tous et à toutes, beaucoup de bonheur, une santé de fer? et ne vous prenez pas trop la tête (ou le coeur, ou l'estomac :rofl:) avec l'ennéagramme.

 

Loyauté au groupe oblige :happy:, je me dois de vous livrer une synthèse de cette longue auto-observation (euh? :proud:longue synthèse de? ?).

Pour ceux qui n'ont pas le temps de tout lire, la version "digest" : en dépit d'un a priori tenace, je pense sincèrement être du type 6 mu (probablement 6 mu, w5, force beauté).

Pour les courageux, les curieux, les distraits et les égarés, voici la version "long play".

 

La hiérarchie des centres

Je confirme la prédominance du mental : la plus part de mes actions sont mûrement (ou à défaut longuement) réfléchies, presque ruminées. Ces phases peuvent "s'auto-alimenter" au point de freiner l'action.

La notion de "blocage du mental" m'a un peu dérouté initialement - cela n'évoquait rien de concret en moi. Je l'ai pourtant observé à plusieurs reprises - je devrais même dire que j'observe des "micro-blocages" au quotidien, les manifestations plus "intenses" étant (heureusement) plus rares. Le retrait du mental s'exprime chez moi, de deux façons assez marquées et bien différenciées :

- La sensation d'avoir l'esprit brumeux, la tête vide, et la certitude de ne pouvoir ni assimiler, ni analyser la moindre idée. Bien évidemment, je me sens aussi submergé par d'affreux doutes (sur moi-même, mon environnement immédiat ou plus lointain).

- Des actions "impulsives" que j'ai presque envie de qualifier de compulsives tant elles me paraissent nécessaires et incontrôlables. La recherche d'efficacité et "d'ordre" (de non-déviance ?) semble le leitmotiv de ces pulsions, très fréquentes mais d'intensité variable.

Le retrait de l'émotionnel est aussi très présent : une certaine "insensibilité" (à part dans des situations extrêmes), peu d'attrait pour les relations humaines (mais c'est peut-être avant tout une manifestation de "peur"? et ça, c'est une révélation) et une véritable aversion pour les mondanités.

 

Pourquoi ai-je hésité avec d'autres ennéatypes ?

Lorsque j'ai découvert l'ennéagramme, je me suis reconnu dans de nombreux ennéatypes. J'ai essayé d'analyser pourquoi et d'isoler aussi "comportement" de "motivation". Je vous livre ici mes principales réflexions.

 

Type 1 : Je crois que curieusement, ma loyauté s'exprime en premier lieu à l'égard des "valeurs du type 1" : rigueur personnelle, idéaux élevé, recherche de perfection, efforts pour se transformer (se transcender).

Oui je sais : il faut au moins être "mental" pour oser cette conclusion? :calin:

Je pense avoir été élevé dans un milieu de type 1, et ma loyauté de 6 va vers ces valeurs (plus que vers un groupe – répression de l'émotionnel ?)

Un certain mimétisme peut aussi s'opérer, et je dois pouvoir "passer" pour un 1 assez facilement. Par contre je peux laisser éclater ma colère (ou mon ressentiment) sans ressentir la moindre culpabilité.

 

Type 2 : c'est sans doute le type qui m'est le plus étranger : tant par l'orientation vers autrui que par le côté manipulateur.

 

Type 3 : Là je bute un peu. Je ne pense pas être obnubilé (ni même intéressé) par "l'image". J'aime les "succès", mais en tire une satisfaction très intime et fais tout pour les minimiser au yeux des autres (ce que je parviens généralement à faire et qui peut, paradoxalement, être source de frustration?).

Je n'aime pas non plus les "échecs" mais ne fais rien pour les nier ou les masquer (au contraire? ce qui là aussi peut être source de frustration).

Je me pense donc très "différent" d'un 3, qui est pourtant mon type d'intégration. Serait-ce que je suis encore très loin de m'intégrer ? :wink:

 

Type 4 : J'ai une certaine attirance pour l'esthétique et l'art (principalement la musique), et je peux ressentir une certaine mélancolie. Par contre je ne m'y complais absolument pas, et c'est généralement le signal (salvateur) "qu'il faut faire quelque chose" - quand l'instinctif a pris le dessus, tout revient généralement dans l'ordre.

 

Type 5 : Là j'ai beaucoup hésité. Le mental bien sûr, mais aussi le retrait sur soi, la coupure (protection ?) du monde. Cependant la passion d'avarice me semblait étrangère. A la réflexion, et après de longues semaines de vigilance, je n'en suis plus si sûr. L'avarice est tellement "naturelle" qu'elle devient discrète, noyée dans le quotidien.

Mais "l'avarice" n'est pas systématique : "non déviance" et "loyauté" obligent, il y a de nombreuses circonstances où je peux être au contraire très prolixe et généreux. J'ai constaté que pratiquement systématiquement, il s'agit de situations assimilables à des situations d'enseignement (où je tiens le rôle du professeur bien évidemment).

Par contre le reproche que l'on m'adresse le plus fréquemment est d'être "secret", de me tenir à l'écart, de ne pas partager spontanément (et il est sans doute très significatif que ce genre de reproche me blesse profondément :rofl:).

 

Type 7 : J'envie beaucoup leur insouciance et leur "pensée positive", malheureusement même si je n'ai pas d'affection particulière pour la souffrance, je ne me reconnais pas non plus d'orientation vers l'intempérance (ou alors juste la gloutonnerie, mais plutôt avec une connotation de "narcotisation").

 

Type 8 : Là aussi j'ai beaucoup hésité, j'étais bien "tenté" et effectivement ma dominante contrephobique, mes rapports très (trop ?) directs avec les gens, pouvant aller jusqu'à la confrontation, ma force de conviction, semblaient des indices tangibles. Pourtant je dois admettre (avec regret et un peu honteusement aussi :lame:) que si je n'ai pas observé de "soumission", la "confrontation" n'est pas non plus systématique : la "fuite" est aussi très présente.

 

Type 9 : C'est avec le type 3 (comme c'est curieux !) celui qui me pose le plus de difficulté. Ni moi, ni personne de mon entourage ne pourrait, ne serait-ce que me soupçonner de rechercher "paix et harmonie". Je préfère une décision rapide et impopulaire à un consensus mou et larvé (d'ailleurs une proposition trop "populaire" me semble toujours entachée de suspicion).

Si le type 4 me semble un peu "mièvre" (pardon aux 4 :rofl:), le 9 me paraît franchement "mou" et "indécis" (pardon aussi aux 9 :happy:).

Pourtant là aussi je suis sensé me "désintégrer" en 9. Est-ce que mes phases de retrait et repli sur soi, peuvent s'interpréter aussi comme une forme de "paresse" de soi ?

 

Voilà c'est sans doute (un peu) trop long, et là aussi sans doute très significatif (tu confirmes Fabien ? Juste pour vérifier que tu as lu jusqu'à là :kiss:).

 

Amicalement.

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Fabien Chabreuil

Bonjour Caméléon,

 

"Je reviens parmi vous après une (longue :rofl:) période d'auto-observation, voire d'introspection."

La longueur n'a pas d'importance (même si j'ai eu à faire un petit effort pour me remettre dans le bain). L'auto-observation implique, je crois, la durée pour arriver à une certitude.

 

"Avant toute chose, et surtout avant qu'il ne soit trop tard (c'est maintenant une question d'heures :happy:) : Excellente année à tous et à toutes, beaucoup de bonheur, une santé de fer? et ne vous prenez pas trop la tête (ou le coeur, ou l'estomac :rofl:) avec l'ennéagramme."

Pour le dernier voeu, cela va être dur !

Maintenant, merci de retarder ta monde de 24 heures : merveilleuse année à toi aussi !

 

"Loyauté au groupe oblige :lame:, je me dois de vous livrer une synthèse."

Merci, vraiment. Tous ne le font pas, et ma curiosité naturelle en souffre.

 

"Je pense sincèrement être du type 6 mu"

C'était aussi mon hypothèse, comme tu le sais fort bien.

 

"Type 1 : Je crois que curieusement, ma loyauté s'exprime en premier lieu à l'égard des "valeurs du type 1" : rigueur personnelle, idéaux élevé, recherche de perfection, efforts pour se transformer (se transcender). Oui je sais : il faut au moins être "mental" pour oser cette conclusion? :happy: Je pense avoir été élevé dans un milieu de type 1, et ma loyauté de 6 va vers ces valeurs (plus que vers un groupe – répression de l'émotionnel ?)"

Tout à fait d'accord avec une telle possibilité. Beaucoup de 6 potentiels pourraient avec profit se poser cette question.

 

"Je me pense donc très "différent" d'un 3, qui est pourtant mon type d'intégration. Serait-ce que je suis encore très loin de m'intégrer ? :wink:"

S'intégrer en 3, ce n'est pas adopter ses comportements. C'est avoir accès à sa vertu (vérité) et à son idée supérieure (espérance) ?

 

"Par contre le reproche que l'on m'adresse le plus fréquemment est d'être 'secret', de me tenir à l'écart, de ne pas partager spontanément (et il est sans doute très significatif que ce genre de reproche me blesse profondément :kiss:)."

Beaucoup de 6 ont ce sens du secret. Le secret protège (croient-ils).

 

"Je ne me reconnais pas non plus d'orientation vers l'intempérance (ou alors juste la gloutonnerie, mais plutôt avec une connotation de 'narcotisation')."

Bravo pour cette distinction comportement-motivation. C'est vraiment une auto-observation fine.

 

"Si le type 4 me semble un peu "mièvre" (pardon aux 4 :calin:)"

Trop tard ! Ils ont introjecté ! :wink::bye:

 

"Est-ce que mes phases de retrait et repli sur soi, peuvent s'interpréter aussi comme une forme de 'paresse' de soi ?"

Toi seul peut le dire. La paresse du 9 consiste à ne pas faire un effort suffisant pour se connaître réellement et savoir quels sont ses besoins. La question est donc de savoir à quoi sont consacrés les moments de retrait.

 

"Voilà c'est sans doute (un peu) trop long."

Ah non, il n'y avait pas un mot d'inutile.

 

"Juste pour vérifier que tu as lu jusqu'à là. :happy:"

J'ai gagné quoi ? :rofl:

 

Amicalement,

Fabien

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Bonsoir (bonjour ?) Fabien,

 

J'ai gagné quoi ? :rofl:
Tu as gagné, au choix :calin: (plusieurs sélections autorisées) :

- ma sincère reconnaissance,

- le renouvellement de ton certificat de fiabilité (tous les six de ce panneau y seront sensibles),

- de nouvelles questions, et la possibilité d'y répondre - :happy: –, ô autorité suprême de ces lieux.

 

S'intégrer en 3, ce n'est pas adopter ses comportements. C'est avoir accès à sa vertu (vérité) et à son idée supérieure (espérance) ?
Ah ben alors, je ne dirais plus que la vérité, je le jure ! Enfin, j'espère. :bye:

 

La paresse du 9 consiste à ne pas faire un effort suffisant pour se connaître réellement et savoir quels sont ses besoins. La question est donc de savoir à quoi sont consacrés les moments de retrait.
A la réflexion, je recours à deux types de retraits qui répondent à deux motivations fondamentalement distinctes :

a) Très fréquemment : la recherche de calme et d'isolement (réel ou fictif, par exemple par l'écoute de musique à l'aide d'écouteurs). Ce type de moments me semblent assurer deux fonctions : permettre ma concentration, nécessaire à toute réflexion (toute préparation ?) et reconstituer mon énergie.

b) Assez exceptionnellement : en réponse à une frustration importante, le retrait du monde, le repli sur soi, comme dans un terrier (enfin j'imagine).

 

Finalement le type b) (qui, bien qu'assez rare, peut se produire avec une extrême intensité) répond à peu près toujours à la même séquence.

 

Initialisation : Une frustration presque toujours déclenchée par une "non-reconnaissance" (réelle ou projetée). Ou pour être plus précis, un espoir déçu de "matérialisation de reconnaissance". Par exemple, je m'attends à une promotion pour bons et loyaux services – avérés – et rien ne vient, ou bien on m'oppose une explication bancale et laborieuse.

 

Résonance : La frustration engendre la colère (quelle bande de c?), puis le désir de fuite (puisque c'est ça, ils peuvent continuer sans moi).

Dans certains cas (il faut que j'essaie de découvrir pourquoi), la colère laisse la place au doute? "et si finalement, ils n'avaient pas totalement tort", puis "mais finalement, ils ont raison", je me sur-estime sûrement", "je ne vaux pas tant que ça", "je ne vaux pas grand chose", "je ne vaux rien, et ne vaudrais jamais rien – d'ailleurs j'ai tout raté."

Effet garanti !

A la différence du doute analytique (oui mais), ou du trac (je ne suis pas prêt), j'ai envie de qualifier ce doute de "métaphysique" : "Qui suis-je ?" (pas grand chose), "Dans quel état j'erre ?" (lamentable), "Où vais-je ?" (mais nul part mon grand), etc."

 

Retrait du mental : Génération d'une série de "oui / mais", hyper-réflexion pour retrouver dans mon histoire personnelle, "le moment" où tout a basculé, la cause originelle (le péché ?). Mais plus je me triture les méninges, plus la réflexion devient décousue, puis finit par s'essouffler pour devenir errante et hésitante.

 

Retrait de l'instinctif : Quasi-prostration.

 

Bonjour l'émotionnel : Auto-apitoiement ("C'est vraiment trop injuste", "J'aurais tellement voulu", etc.) Ca peut durer de quelques heures à quelques jours.

 

Retour du mental (version phobique) : Bon, il faut que je me fasse une "raison" - ou peut-être désintégration en 9 -, "tant pis, je vais me faire tout petit, me faire oublier, juste prendre un peu d'eau et d'oxygène". Ca dure rarement plus de quelques heures.

 

Retour du mental (en version franchement contrephobique) : Tout d'abord au niveau du discours intérieur ("le premier qui me regarde bizarrement, je lui en colle une"), suivi généralement rapidement d'effets et de faits (genre agression verbale par exemple).

J'avoue, ce n'est pas très glorieux, mais ça chasse l'amertume (ça ce n'est franchement pas 1, hein !).

J'avoue aussi que ça se finit presque toujours par une rupture à plus ou moins court terme (une fuite quoi !).

 

Tu n'as pas commenté mon hypothèse d'aile 5. Qu'en penses-tu ?

 

Amicalement.

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Fabien Chabreuil

Bonjour Caméléon,

 

"le renouvellement de ton certificat de fiabilité (tous les six de ce panneau y seront sensibles)"

Woow. J'imagine mes prochaines brochures, un peu comme des pubs pour Calgon (publicité gratuite) : "Recommandé par des 6 fameux !", "Elu par des 6 institut fiable de l'année". La fortune est à portée de main. :happy:

 

"Ah ben alors, je ne dirais plus que la vérité, je le jure ! Enfin, j'espère. :calin:"

Il s'agit, en fait, de se dire la vérité à soi-même, ce qui est peut-être le plus difficile.

 

"Finalement le type b) (qui, bien qu'assez rare, peut se produire avec une extrême intensité) répond à peu près toujours à la même séquence."

Superbe analyse. L'émotionnel n'apparait vraiment qu'après le retrait de l'instinctif, et cela semble donc bien valider l'hypothèse mu avec désintégration en 9.

 

"Tu n'as pas commenté mon hypothèse d'aile 5. Qu'en penses-tu ?"

Qu'est-ce qui prend le plus de place dans ta vie, l'avarice ou la gloutonnerie ?

 

Amicalement,

Fabien

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