Institut Français de

l’ennéagramme

À quoi sert tout le reste...

Aller au contenu

Variante, aile et témoignages


Emma

Messages recommandés

Bonjour Fabien,

Je pense que lorsque je suis stressée par une situation, j'essaye de contrôler au maximum mes émotions : en effet, je ne me suis pas mis en colère lorsque j'ai appris que mon copain me trompait ; je ne me mets pas en colère même lorsque j'ai toutes les raisons de me mettre en colère. Je fais actuellement de l'aide aux devoirs à des primaires "insupportables". Je sens qu'il y a une limite qu'il ne faut pas que je dépasse. J'ai du mal à être autoritaire, même si je crie beaucoup après eux. J'ai aussi des difficultés à les sanctionner. Je leur donne toujours une "chance". Ça me fend le cœur de leur donner une punition. C'est vraiment s'il me mette à bout… Mais je sais que ce n'est pas la bonne façon de faire. Je crois que j'ai peur de ma propre colère. Je ne sais pas la maîtriser, je ne la connais pas. Quand je me mets en colère, j'ai l'impression que je suis une autre personne et parfois au moment même où je me mets en colère, c'est comme si je sortais de moi-même pour me regarder et je me disais "arrête de faire ton cinéma, tu sais bien que ce n'est pas toi. Tu n'es que la petite Emma, alors arrête de faire la grande !"

J'ai plutôt de la facilité à livrer mes sentiments profonds aux gens, même à ceux que je ne connais pas. Je ne me retiens pas lorsque j'ai besoin de pleurer, car je sais que c'est libérateur. Par contre, j'ai remarqué à plusieurs reprises que lorsque je me mettais à rire très longuement, alors les rires commençaient peu à peu à devenir des larmes de tristesse. Je n'ai jamais su pourquoi. C'est comme si j'avais un énorme chagrin. Alors je pleure sans trop savoir pourquoi. Bizarre !!!

En situation de stress, lorsque je sens une pression, une situation où je ne peux pas m'en sortir, où je n'ai pas assez d'arguments pour me défendre alors je perds mes moyens. Je n'arrive pas à me défendre, à me protéger. Aucune colère, aucune agressivité, aucune violence envers ceux qui me critiquent ou qui me rabaissent. Je les écoute, avec une oreille attentive parfois, et je me tais le plus souvent. Je fais en sorte que ça me passe dessus. C'est comme s'il n'y avait aucune autre solution pour moi. Mais à l'intérieur, je sens que ça bout. C'est une colère profondément rentrée, mêlée d'incompréhension (comment peut-on me dire de telles méchancetés ?) et de tristesse. C'est comme si je croyais un peu ce que les autres disent sur moi (même si ce n'est pas vrai).

J'espère que j'ai donné des éléments pour t'éclairer sur ma variante.

Cordialement, Emma

Emma (9 alpha, aile 1)

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Fabien Chabreuil

Bonjour Emma,

Ton message m'a beaucoup ému. C'est une belle et lucide description de ce que vit un 9.

"Par contre, j'ai remarqué à plusieurs reprises que lorsque je me mettais à rire très longuement, alors les rires commençaient peu à peu à devenir des larmes de tristesse. Je n'ai jamais su pourquoi. C'est comme si j'avais un énorme chagrin. Alors je pleure sans trop savoir pourquoi. Bizarre !!!"
Je n'ai pas trouvé cela bizarre. L'idée supérieure du 9 est l'amour. Cela implique qu'en dehors de l'essence, le 9 manque d'amour pour lui et ne pense pas en recevoir assez des autres. Ce fond de tristesse, de manque d'espoir, la plupart des 9 le connaisse.
Elle signifie aussi que le 9 n'aime pas assez les autres. C'est normal, avec toute la colère qu'il accumule.

Ces deux mécanismes, ton message les décrit avec beaucoup de justesse. Tu es encore dedans, mais tu es déjà capable d'en faire une observation lucide, et crois-moi, c'est un beau premier pas.

Je continue à préférer (cf. conversation "Suis-je 9, 2 ou 1 ?") la variante alpha. Avoir le centre émotionnel en troisième (surtout chez une personnalité du triangle où il ne s'agit que de co-répression) ne veut pas dire ne pas avoir du tout d'émotions. Lorsqu'un 9 est stressé, le centre instinctif bascule en dernière position, et le deuxième centre se retrouve en première ligne. Si c'était l'émotionnel, tu n'arriverais sans doute pas à le "contrôler". Tu serais sans doute plus réactive (ne serait-ce que par des émotions) à l'agressivité des autres, plutôt que de les "écouter, avec une oreille attentive parfois". Il y a là beaucoup de maîtrise qui me fait plus penser au 9 alpha.

Très cordialement,
Fabien

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Fabien,

Je ne comprends pas bien l'explication que tu donnes à mes pleurs et à ma grande tristesse lorsque je me mets à beaucoup rire. Pourrais-tu s'il te plait développer tes propos ?

"Je n'ai pas trouvé cela bizarre. L'idée supérieure du 9 est l'amour. Cela implique qu'en dehors de l'essence, le 9 manque d'amour pour lui et ne pense pas en recevoir assez des autres. Ce fond de tristesse, de manque d'espoir, la plupart des 9 le connaisse."

Si je pleure, c'est parce que je sens que je ne suis pas heureuse ? Que je manque d'amour ? Je ne peux donc pas rire ?

 

"Elle signifie aussi que le 9 n'aime pas assez les autres. C'est normal, avec toute la colère qu'il accumule."

Là, je ne comprends pas du tout. Je ne peux pas rire et me permettre d'être heureuse avec les autres car j'ai trop de colère enfouie en moi ? Ces propos me sont complètement étrangers, mais peut être parce qu'ils sont inconscients.

Concernant la hiérarchie des centres, je m'y reconnais bien. Je commence à comprendre le fonctionnement mental et émotionnel. Par contre, je ne vois toujours pas le centre instinctif ? Et pourquoi, c'est mon centre dominant ! J'ai fait un test dans un magazine : êtes vous cérébrale ou émotionnelle ? Résultat : cérébrale bien sûr ! Et aujourd'hui (plus qu'au début), j'en suis totalement convaincue.

J'ai lu que le centre instinctif n'aimait pas les changements. C'est totalement vrai ! Mais j'essaye constamment de bouger mes habitudes, de ne pas être dans la routine. Mais il est vrai que les habitudes me rassurent. Je ne me sens pas à l'aise lorsque je suis dans une région ou un pays inconnu, même si je rêve de parcourir le monde, rencontrer d'autres personnes et découvrir d'autres façons de vivre ailleurs. Alors je me pousse. Je me cherche sans cesse des activités. Sinon, je me mets à stresser. Je n'aime pas ne rien faire dans une journée. Ça me déprime, et j'ai la sensation d'étouffer. L'inactivité est d'autant plus agréable à savourer que l'activité a été grande.

Une question : comment faire sortir toute ma colère ? J'ai conscience que j'évite la colère pour éviter les conflits avec les autres : "ça ne vaut pas la peine ", me dis-je à chaque fois.

Cordialement,
Emma

Emma (9 alpha, aile 1)

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Fabien Chabreuil

Bonjour Emma,

Il y a chez tous les 9 un fond de tristesse et de désespoir. Quand on croit que se connaître, affirmer ses positions, poser ses désirs, ça n'en "vaut pas la peine", comment pourrait-il en être autrement ?

Chez tous les 9, ces émotions sont ignorées à cause de la passion de paresse. Chez les 9 alpha comme toi qui corépriment le centre émotionnel, la porte est encore plus blindée et encore plus verrouillée.

Le problème est que nous ne savons pas réprimer une petite partie des émotions. C'est du tout ou rien. Alors quand on entrouvre la porte, les émotions se bousculent pour sortir, et ce sont les plus fortes et les plus anciennes qui y arrivent en premier. C'est ce qui se passe quand tu te laisses aller à un moment de joie, la joie sort et les autres suivent.

C'est la difficulté que connaissent tous ceux qui veulent se reconnecter à leurs émotions. Les premières vécues sont bien souvent le chagrin, la tristesse, la colère, le désespoir. Notre ego a alors beau jeu de nous dire : "Tu vois que j'avais raison. Les émotions sont désagréables et dangereuses. Continuons comme avant !"

Mais ton ego te ment. Il y a certes des moments difficiles à passer, mais ce n'est qu'en acceptant d'être toi-même que tu seras vraiment heureuse. Tu peux faire les premiers pas dès aujourd'hui :

  • Dis non à des gens pour des choses bénignes.
  • Une fois par jour, fais quelque chose qui te fait plaisir rien qu'à toi.
  • Quand tu te surprends dans ton mécanisme de désintégration, demande-toi pourquoi et après qui ou quoi tu es en colère ? Ce ne sera pas facile de trouver les premières fois, mais tu y arriveras.

Tu dis : "Par contre, je ne vois toujours pas le centre instinctif ?" Et moi je le vois quelques lignes plus bas : "Je me cherche sans cesse des activités. […] Je n'aime pas ne rien faire dans une journée."

Très cordialement,
Fabien

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Emma, bonjour Fabien,

Je me permets d'intervenir car l'avant-dernier message d'Emma m'a beaucoup touchée. C'est étonnant à quel point je peux m'y retrouver.

Cette tristesse sous-jacente, je l'ai aussi en moi et dans mon cas, c'est plutôt quand on me manifeste de l'affection ou même simplement de l'attention bienveillante que je vais sentir les larmes me monter aux yeux. Mais en fait, ce gros chagrin n'est pas lié au fait qu'on fasse attention à moi. Il est toujours là, c'est juste que ça le fait remonter à la surface.

Je ne saurais pas te dire comment faire sortir toute ta colère, mais j'ai remarqué que constater que je suis en colère au moment où je le suis m'aide à m'en dépatouiller. Un autre élément peut être de le dire à la personne qui m'a fichue en rogne, mais ça suppose que cette personne me connaisse suffisamment bien pour ne pas en prendre ombrage.

Voilà, en espérant que ça aide.

Nathalie 9 alpha aile 1

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Fabien et Nath,

Grâce à tes deux derniers messages, Fabien, tout commence à s'éclairer dans ma tête. Je me rends compte que je réprime complètement mes sentiments de colère et qu'il va falloir que je travaille dessus car tous mes problèmes viennent de cette difficulté à exprimer cette émotion :

  • Manque d'affirmation de soi
  • Difficulté à prendre des décisions
  • Difficulté à me protéger contre les autres (physiquement et psychologiquement)

Je vais essayer de comprendre pourquoi je réprime tant cette colère.

Oui, actuellement, j'ai peur que si je me mets à sortir cette colère, je vais exploser !!! Hier, j'ai parlé à mes parents de cette découverte et j'avais presque les larmes aux yeux.

Lorsque je devrais rire, je me mets à pleurer.
Lorsque je devrais me mettre en colère, je pleure…
C'est le monde à l'envers !!!

Dire "non" à quelqu'un me demande un énorme effort. Mais, il faut que je m'y efforce.
Par contre, je n'ai pas de difficulté à me faire plaisir (lorsque je suis seule !).

Il y a un club du rire à côté de chez moi, et ça fait plusieurs fois que je me dis qu'il faut que j'y aille pour essayer mais sans m'y résoudre. Peut être, parce que j'ai peur de me mettre à pleurer comme une imbécile. Serait-ce une bonne idée que j'y aille d'après toi, Fabien ?

Le théâtre peut-il m'aider aussi à sortir mes émotions ?

Je me rappelle il y a deux ans avoir participé à quelques séances de sophrologie. A la fin de la séance, j'étais tellement détendue que j'avais envie de pleurer et je ne savais pas pourquoi !

Je ne me suis pas rendue compte durant toutes ces années que je réprimais autant mes émotions. Alors un grand MERCI pour ton aide.

Mais, ça ne va pas être facile !

Une question : peut-il y avoir de la colère sans crier et sans conflits ?

Très cordialement,
Emma

Emma (9 alpha, aile 1)

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Fabien Chabreuil

Bonjour Emma,

 

Bravo pour cette prise de conscience. Oui, la compulsion est une des plus grandes causes de souffrance dans nos vies, alors qu'elle a été bâtie pour y échapper.

 

Tu as raison sur le fait qu'il sera profitable de te relier à tes émotions et à ta colère. Tu as raison aussi d'avoir peur d'exploser. Le 9 appartient au centre instinctif et ses colères sont aussi violentes que celles de 8, plus même parce que le 8 vide sa colère au fur et à mesure là où le 9 en a accumulé un certain paquet.

 

Il est donc probable effectivement qu'il y aura des conflits et des cris. Et alors ? C'est la vie… Pour diminuer la violence de ses premières colères, il est bénéfique de les faire dans un environnement sûr pour soi et pour les autres. Faire du théâtre est une bonne idée.

Une autre serait d'écrire des lettres de colères à tes parents, à ton petit ami, à tous les gens qui n'ont pas assez tenu compte de toi. Bien entendu, ces lettres ne doivent pas être envoyées à leurs destinataires, mais plutôt détruites. Je sais qu'on a en parlé plusieurs fois sur le panneau, et si tu fait une recherche sur les mots-clés "lettre" et "colère", tu devrais trouver des informations. Je suis désolé, mais je n'ai pas le temps de chercher ce matin, j'ai une grippe carabinée et j'écris dans le brouillard entre deux petits sommes.

 

Très cordialement,

Fabien

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Fabien,

Depuis quelques jours, j'éprouve une grande tristesse sans vraiment savoir pour quelle raison. Est-ce le fond de tristesse dont tu me parlais précédemment ? Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive. Je me sens stressée, oppressée… J'ai comme une envie de respirer. J'étouffe, je bouillonne !!! Je sens que des émotions ont envie de sortir. Si elles sortent, ce sera des pleurs, un gros chagrin de bébé. Je suis également très irritable et agressive avec ma famille. Et je ne sais pas pourquoi.

En ce moment, je ne sais pas si c'est de la colère ou de la tristesse que j'éprouve. Les deux probablement.

À propos des lettres que tu m'as proposé d'écrire, j'ai cherché avec les mots-clés mais je n'ai rien trouvé d'approprié à la situation.
Je trouve que c'est une bonne idée, mais la colère peut elle vraiment s'évacuer si je n'envoie pas les lettres à leur destinataire ?

Cordialement,
Emma

Emma (9 alpha, aile 1)

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Fabien Chabreuil

Bonjour Emma,

Chez un 9, la tristesse sort souvent avant la colère, mais derrière toute tristesse, il y a une colère.

En cherchant sur "lettre*" et "colère", moi, j'ai trouvé ! :proud: Tu peux lire la conversation d’Élisabeth : "Mon père est-il un 8 ?" Élisabeth est une 9 alpha comme toi, et son témoignage, ses difficultés et les trucs que je lui ai donnés devraient t'aider.

C'est justement parce que tu sais que tu n'enverras pas ces lettres, et que donc elles ne provoqueront ni conflit, ni souffrance, que tu pourras laisser aller ta colère dans toute son intensité.

Très cordialement,
Fabien

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Fabien,

C'est bizarre, mais même pour écrire ces lettres, je sens une grande résistance en moi. Comme si j'allais vraiment faire du mal à ces personnes là, même si elles ne sauront jamais ce que j'ai mis dans ces lettres. C'est comme si je les trahissais. Ça va me demander énormément d'effort pour commencer à écrire. Je n'ai pas l'habitude. Ça me fait un peu peur et je repousse tout le temps le moment venu.

Cordialement,
Emma

Emma (9 alpha, aile 1)

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Fabien Chabreuil

Bonjour Emma (bonne fête, je crois !),

Ces résistances sont normales et habituelles. Si tu as lu toute la conversation d’Élisabeth référencée dans mon précédent message, tu as vu à quel point cela a été difficile pour elle aussi. Quand nous prenons de front notre compulsion, nous nous attendons à ce que le ciel nous tombe sur la tête… mais il ne le fait pas. :happy:

Très cordialement,
Fabien

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 month later...

Bonjour Fabien,

Contente de te retrouver sur ce panneau.

Je n'ai toujours pas eu le courage d'exprimer ma colère dans des lettres. Le principe est simple mais c'est plus compliqué en réalité.

Cette semaine, mon responsable m'a reproché mon manque d'implication dans mon travail. Je me repose trop sur les autres collègues. Je suis trop effacée lorsqu'il s'agit d'animer un grand groupe d'enfants. En effet, j'ai remarqué que j'avais très peu d'autorité et j'avoue que j'ai un peu baissé les bras devant ma difficulté et face à mes collègues qui y arrivent beaucoup mieux que moi. Je crois que pour ne pas me retrouver dans une situation d'échec, j'évite de me mettre en conflit avec les enfants, de me mettre en colère, de les punir… Aujourd'hui, c'est comme s'il m'avait traité de fainéante et ce qu'il m'a dit m'a beaucoup secoué. Ce n'est pas un manque de volonté, mais une peur de l'échec je crois. Je suis devant mon impuissance devant ces enfants de… 5 ans. Je laisse les autres commander à ma place, crier à ma place, stresser à ma place, punir à ma place… Du coup, je trouvais mon travail très agréable jusqu'à ce que mon responsable me remette à ma place. Lorsqu'il me parlait, j'avais hâte qu'il parte, de peur de me mettre à pleurer devant lui. Cette fois-là, j'en suis sûre, ce n'était pas de la colère mais une grande tristesse. Je me sentais complètement rejetée. Mais lorsque j'en ai parlé à des amies, je me suis rendue compte que mon émotion était vraiment très disproportionnée. C'était seulement un tout petit reproche.

C'était une petite anecdote de ma vie. Je crois y avoir reconnu la paresse et l'évitement du conflit… Et de la colère ????

Autre chose : puis-je m'auto-proclamer aile 1 ?

Cordialement.

Emma (9 alpha, aile 1)

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Fabien Chabreuil

Bonjour Emma,

"Je n'ai toujours pas eu le courage d'exprimer ma colère dans des lettres. Le principe est simple mais c'est plus compliqué en réalité."
Je sais que pour un 9, c'est un exercice très difficile. Tu peux prendre ton temps, utiliser les astuces données à Élisabeth, ou commencer très soft et monter peu à peu le temps le ton.

"Cette semaine, mon responsable m'a reproché mon manque d'implication dans mon travail."
Encore un bel exemple du piège de l'ego. Comme tu "évite de [te] mettre en conflit avec les enfants", tu finis par te retrouver en conflit avec ton responsable.

"Je me suis rendue compte que mon émotion était vraiment très disproportionnée. C'était seulement un tout petit reproche."
Vraiment ? Ou est-ce que passion et fixation ne t'amènent pas à essayer de minimiser et oublier ce qui s'est passé ?

"Et de la colère ????"
Oui. Derrière la tristesse, il y avait certainement de la colère. Car certes, tu ne sais pas faire avec les enfants ce que tes collègues font (commander, crier, punir, etc.), mais tu sais faire et leur apporter d'autres choses que tes collègues font moins bien, et cela n'a pas été reconnu.

"Puis-je m'auto-proclamer aile 1 ?"
Non seulement, tu peux, mais je suis totalement d'accord.

Très cordialement,
Fabien

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 4 weeks later...

Bonjour Fabien,

Je suis actuellement en thérapie avec un psychologue afin de mieux comprendre mon fonctionnement et je me rends compte que j'ai tendance à me sentir responsable de la vie des gens qui m'entourent, de leur bonheur et de leur malheur… Est-ce une attitude typique chez les types 9 ? Je suis capable de donner à quelqu'un énormément sans attendre rien de lui (jusqu'à ce que je me rende compte que je ne reçois rien en contrepartie !). J'aime faire plaisir aux autres. Ma plus grande crainte serait de les décevoir. J'ai lu quelque chose dans un livre de Palmer qui est très vrai : quand je dis non à quelqu'un, ça me fait aussi mal que si c'était à moi que je disais non, et je m'en veux, je me sens coupable et je suis capable de m'excuser du mal que je lui fais. Peut-être que ça me fait plus mal à moi qu'à l'autre finalement…

Je n'arrive pas à quitter mon petit ami même si je sais que c'est la meilleure solution. J'ai l'impression de l'abandonner même s'il m'a fait beaucoup de mal. J'ai encore beaucoup d'amour pour lui. J'ai l'impression de l'aimer plus que moi même. Je ne me respecte pas.

Une chose que j'ai remarquée : j'adore planifier, me faire un emploi du temps, être efficace dans une journée, faire tout ce qu'il y avait à faire, sinon je suis stressée. C'est quand je sais qu'il me reste plein de choses à faire que je suis stressée. Mais ça me stresse aussi quand je n'ai plus rien à faire. Je me dis que j'ai sûrement quelque chose à faire que j'ai oublié. J’espère que tu comprendras ce que je dis, Fabien !

Il faudrait maintenant que j'identifie mon sous-type. Je ne connais pas vraiment ce qu'il existe, donc je vais me remettre dans mes bouquins.

Cordialement,
Emma

Emma (9 alpha, aile 1)

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Fabien Chabreuil

Bonjour Emma,

"Je me rends compte que j'ai tendance à me sentir responsable de la vie des gens qui m'entourent, de leur bonheur et de leur malheur… Est-ce une attitude typique chez les types 9 ?"
Je crois que tous les 9 se sentent concernés par la vie de ceux qui les entourent : il y aura moins de conflit s'ils vont bien ! Transformer cela en responsabilité est sans doute plus un effet de l'aile 1.

"Je suis capable de donner à quelqu'un énormément sans attendre rien de lui."
Ça, c'est typique du 9 et de la fixation d'oubli de soi.

"J'adore planifier, me faire un emploi du temps, être efficace dans une journée, faire tout ce qu'il y avait à faire, sinon je suis stressée. C'est quand je sais qu'il me reste plein de choses à faire que je suis stressée. Mais ça me stresse aussi quand je n'ai plus rien à faire."
Il me semble vraisemblable qu'il s'agisse là d'une manifestation du mécanisme de défense de narcotisation. Cette efficacité quotidienne évite de penser… à quoi ?
Le stress quand tout n'est pas terminée relève sans doute de la compulsion, mâtinée d'aile 1.

Très cordialement,
Fabien

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 months later...

Bonsoir (Fabien),

Je souhaite raconter ce que j'ai appris sur moi en quittant mon copain :

Pourquoi j'ai réagi ?
Des angoisses de plus en plus inquiétantes (boules dans la gorge, crises de larmes quotidiennes et sans raison, palpitations du cœur). Apparemment, mon corps me disait que quelque chose n'allait pas dans ma vie. J'ai été voir mon médecin qui m'a prescris des antidépresseurs que je n'ai jamais pu me résoudre à prendre. J'ai l'impression que j'ai toujours su d'où venait le problème, mais je n'ai jamais voulu le voir. Sans symptômes physiques, je n'aurais jamais quitté mon copain. C'est en larmes et en lui disant que je l'aime que je l'ai quitté même si, lui, m'avait beaucoup de mal. Je culpabilise beaucoup par rapport à cette séparation. Je pense que c'est pour ça que je l'appelle… pour savoir s'il va bien après ce qui s'est passé.

Il y a un mois, je devais partir une semaine avec des amis à la campagne m'amuser et me reposer, et trois semaines en séjour bénévole pour des jeunes qui aurait dû être très enrichissant. Mais, la veille de partir, j'ai tout annulé. J'ai dit "non" à tout le monde parce que mon corps ne pouvait plus suivre. C'est à ce moment là que j'ai décidé de "faire le ménage" dans ma vie. J'ai décidé de le quitter, lui, à qui j'avais tant promis (et qui m'avait tant promis aussi !). Je me suis fait violence pour voir en face la relation qu'il entretenait toujours avec une autre fille.

Avant et pendant cette crise, j'ai eu envie de fuir, partir loin…

Actuellement, je me repose au maximum. Et j'ai presque peur de reprendre une vie normale, sans lui. Ce qui me fait peur est d'avancer seule, sans personne à côté de moi pour traverser les difficultés de la vie. Je me sens seule et fragile. J'ai peur de la vie. C'est sûrement pour ça que je lui ai fait promettre qu'il serait toujours derrière… pour me protéger (complètement paradoxal après ce qu'il m'a fait). Mais, ça m'a rassuré. Il sera toujours là pour moi si ça ne va pas…

Pendant deux semaines je ne suis pratiquement pas sorti de mon appartement. J'ai hiberné. J'ai voulu me confronté à la souffrance pour m'en libérer complètement.

Mes angoisses sont apparues à partir du moment où j'ai compris que l'on devrait se séparer pour que je sois heureuse, même si je l'aimais. Aujourd'hui, elles sont encore là parce que la séparation, c'est justement ce que je craignais le plus… Mais j'espère qu'avec le temps, elles vont se dissiper.

Tout le monde me dit que je ne devrais pas garder contact avec lui, mais c'est plus fort que moi. La séparation ne doit pas être définitive.

J'ai l'impression que pour avancer, j'ai dû régresser en me retrouvant seule, isolée pendant deux semaines, en refusant les invitations extérieures pour me consacrer qu'à mon "lourd travail" (fardeau). Je me suis sentie terriblement seule psychologiquement à ce moment. Personne ne pouvait prendre la décision à ma place. Personne ne pouvait décider de ma vie à ma place et le quitter à ma place.

Lorsque je me rends compte de ma situation en ce moment, j'ai une énorme angoisse (nous ne sommes plus ensemble), mais j'entrevois au loin une petite lueur d'espoir concernant le futur… et je suis fière (je sais pas pourquoi mais j'ai un peu honte de dire cela).

Emma

Emma (9 alpha, aile 1)

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Fabien Chabreuil

Bonjour Emma,

 

"J'ai l'impression que pour avancer, j'ai dû régresser en me retrouvant seule, isolée pendant deux semaines, en refusant les invitations extérieures pour me consacrer qu'à mon 'lourd travail' (fardeau)"

Pour un 9, ce n'est pas une régression. Se centrer sur soi, analyser ce qu'on ressent et ce qu'on veut, par soi-même et pour soi-même, c'est au contraire un moment d'intégration.

 

C'est peut-être parce que tu le sais (in)consciemment que tu te sens "fière".

 

Il te reste à continuer vers la découverte et l'acceptation de ta propre valeur. Tu as toutes les ressources pour vivre seule. Un compagnon n'est pas une assurance contre les problèmes de la vie, ou du moins ce n'est qu'une fonction secondaire ! Si tu cherches quelqu'un qui te "protège", qui soit "à côté pour traverser les difficultés de la vie", qui soit "toujours derrière", à ton avis, quel genre de personnalité vas-tu attirer ? Un autre 2 pas plus intégré ? Tirer toutes les leçons d'une souffrance est un moyen d'éviter de la revivre.

 

Amicalement,

Fabien

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 weeks later...

Bonjour,

Juste une petite réflexion.

Si j'appelle mon ex, ce n'est pas parce que je veux retourner avec lui, mais parce que je ressens une grande culpabilité. Je ne sais pas d'où ça vient ? Je crois qu'en le quittant, c'est comme si j'avais quitté une partie de moi-même. Cette semaine, ma psy m'a demandé quel intérêt j'avais à garder l'image "parfaite" que j'avais de lui. Je pense que ça me permet de ne pas me nier MOI. Lui = une partie de moi que j'ai quitté. Donc, culpabilité.

Qu'en penses-tu Fabien ? Cela me fait penser à cette fusion que recherchent les types 9 et qu'ils confondent avec le véritable amour.

Cordialement,
Emma

Emma (9 alpha, aile 1)

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour,

 

Une autre hypothèse qui n'exclut pas la tienne : en le quittant, tu t'es, pour une fois, occupé de toi. Ton ego, qui est dans la fixation d'oubli de soi, te le reproche.

 

Très cordialement,

Fabien

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Fabien,

Je me demande c'est quoi au juste s'occuper de soi.

  • Est-ce se retrouver seule ?
  • Vouloir moins aider les autres ?
  • Se chouchouter de façon très égoïste ?
  • Être égoïste ?
  • Se dire que son bonheur ne dépend pas des autres ?
  • Ne pas vouloir plaire à tout prix aux autres ?
  • Écouter plus son propre désir ?
  • Savoir dire non ?
  • Savoir s'affirmer ?
  • Ne pas être dans la négation de soi ?
  • Ne pas être son propre bourreau mais être son meilleur ami ?

Je voudrais savoir concrètement c'est quoi ???

Tout de suite comme ça, je dirais que s'occuper de soi c'est se retrouver un peu plus seule. Sûrement parce que j'aurais à plus dire non face aux autres.

Dire "non" aux autres = (pour moi) faire le vide autour de moi, rater des occasions même si elles sont mauvaises. Mieux vaut avoir des remords que des regrets… Je n'aime pas choisir entre deux choses. J'aime mieux connaître les deux.

Amicalement.

Emma (9 alpha, aile 1)

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonsoir Emma !

 

Pendant longtemps je crois que je me suis occupée beaucoup des autres… surtout si il y a avait de l'injustice dans l'air ! Ou du défi, du challenge ou tout autre occasion de passer à l'action !

C'était une façon bien commode de leur montrer combien j'étais forte ! (Bonjour Monsieur l'Ego !)

 

Maintenant quand je m'occupe de moi… et bien je m'occupe de moi. Et quand je m'occupe des autres… et bien je m'occupe des autres. Point ! Je crois que j'ai de moins en moins besoin de mélanger.

 

S'occuper de soi cela signifie maintenant pour moi me mettre en haut de ma liste des choses importantes. C'est vrai, dans ma liste, il y a plein d'autres choses. Mais si je ne m'occupe pas moi-même de ce qui est en première position, je prends le risque que ça passe à la trappe car qui s'en occupera sinon ? Partant du principe qu'on est jamais mieux servi que par soi-même… (Je te laisse finir la phrase…)

 

Et quand on s'est bien occupé de soi, c'est beaucoup plus facile de s'occuper des autres aussi !

 

Exemple : quand j'invite des amis à dîner, je vais préparer un plat que j'aime ! Que j'aime cuisiner, et que j'aime manger ! (Oups Fabien :blush:) Et quand on passe à table, je ne regarde pas les gens manger : je mange aussi. :proud: Pour moi, c'est ça "s'occuper de soi".

 

Buona notte !

Shana (8 alpha, Aile 7)
Les bateaux sont à l’abri dans les ports. Mais ils ne sont pas faits pour cela. (proverbe yiddish)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Shana,

 

Je comprends un peu mieux ce que signifie "s'occuper de soi".

 

Un exemple : je regarde la télévision avec un ami. Souvent, je laisse la personne choisir le programme qui m'intéresse finalement très moyennement. Au final, toute la soirée, je regarde mon ami heureux de regarder ce qui lui plaît et… ça me rend heureuse qu'il se sente bien à mes côtés.

 

Un autre exemple : je vais faire les magasins avec une amie. Mais en fait, c'est plutôt que je la regarde faire les magasins. Je ne supporte pas qu'elle m'attende lorsque je regarde les vêtements ou que je suis en train de les essayer. En fait, je ne fais pas les magasins avec elle. Je l'accompagne en train de faire les magasins.

 

Je pense que c'est ça "l'oubli de soi", n'est-ce pas ?

 

Des amis à mes parents m'ont fait comprendre gentiment que j'étais belle, mais que je ne prenais pas assez soin de moi, que je ne me mettais en valeur. Probablement encore par oubli de soi, par paresse… Ce n'est pas le plus important pour moi les vêtements…

 

Je vais essayer…

 

Amicalement.

Emma (9 alpha, aile 1)

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour à tous,

Alors là, Emma, tu soulèves une tuile qui est aussi tombée dans mon jardin de 9 alpha. Qu'est-ce que s'occuper de soi, comment faire la différence entre la satisfaction nécessaire d'un besoin et une manifestation d'égoïsme ? C'est d'autant plus difficile je trouve quand on vit dans une cellule familiale… Et s'accorder un plaisir, pour moi, est parfois accompagné de culpabilité. Cette année j'ai pensé à plusieurs petites choses :

  • faire quelque chose à laquelle je prends plaisir, SEULE, et qui me permet de ne penser à rien, de me concentrer uniquement sur ce que je fais, mais qui soit suffisamment rapide à faire pour que je tienne dans la régularité : je colorie un mandala au moins une fois par semaine, tranquillement, un soir ou une après-midi.
  • trouver un petit endroit, chez moi, qui soit à MOI, j'ai ressenti ce besoin plusieurs fois, peut-être lié au fait que j'habite un logement de fonction (= ce n'est pas chez moi) que le canapé est squatté majoritairement par mon mari, qui squatte aussi le bureau avec son matériel de maquettes, que mon fils a sa chambre et squatte régulièrement la mienne pour jouer à la PlayStation. Et la cuisine, merci, c'est vrai, elle est plutôt occupée par moi, mais ce n'est pas mon endroit préféré. Alors je ne sais pas encore où, mais il faut, je le sens, que je trouve un petit, mais bel endroit pour moi.

Je crois, mais Fabien me contredira si c'est faux, que nous ne savons pas bien écouter des choses qui parfois nous viennent en tête, mais repartent aussitôt, que nous ne disons pas les choses aussi clairement que nous le croyons quand elles risquent de provoquer un conflit, et que s'occuper de soi revient à être extrêmement à l'écoute du moindre appel intérieur. Mais Dieu que c'est difficile : les autres ont tellement l'habitude de nous autrement. Par exemple hier, je voulais sortir me promener, dans un parc où je ne suis jamais allée, en famille. Il m'a fallu me montrer d'une grande inflexibilité pour ne pas céder :

  • à mon fils qui n'avait pas envie de sortir,
  • à mon mari qui préférait aller moins loin,
  • et surtout à cette petite voix qui me disait "laisse tomber, on a qu'à aller où il veut, l'essentiel c'est de sortir".

Du coup, en s'accrochant à son idée, on a l'impression d'être un monstre d'égoïsme, obsessionnel par dessus le marché. Mais chaque fois que cela se produit, je me dis qu'il n'y a que comme ça que je peux y arriver, à affirmer ce que je veux. Et si le périphérique avait été tout bouché, bien sûr, on serait allé ailleurs - mais il ne l'était pas, comme si l'univers était d'accord avec moi, et ça, c'est encore le plus encourageant.

En espérant que mon témoignage sera utile,
Amitiés.

Doris – 9 alpha, aile 1, Conservation

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Doris,

Oui, ton témoigne me parle énormément. J'ai même souri à cause de cette petite phrase que je me dis souvent : "Laisse tomber, on a qu'à aller où il veut, l'essentiel c'est de sortir." En fait, moi, c'est surtout lorsqu'il y a des activités à faire à plusieurs. J'ai tendance à laisser les autres choisir ce qui leur ferait plaisir. Et moi, je passe après… Je ne sais pas pourquoi je suis comme ça. C'est comme si les désirs des autres étaient plus importants que les miens. Que les autres s'amusent, voilà ce qui est le plus important. Pourvu que, eux, passent une bonne soirée. Moi, je me contenterais de ce qu'il y a. Quelle belle démonstration d'oubli de soi !!!!

Il me semble que le plus important est que je garde l'amour des autres, qu'ils soient heureux lorsqu'ils sont à mes côtés. Sinon, je me sens responsable. En faite, je me sens responsable de beaucoup de choses… du bonheur et du malheur des gens. D'où cela peut-il bien venir ? De mon enfance peut être ?

Concernant le temps que je m'accorde seule, par contre, il n'y pas de problème :

  • peinture,
  • bain moussant,
  • lecture,
  • télévision,
  • shopping,

Le problème, c'est lorsqu'il y a une autre personne, je m'efface complètement.

Amitié.

Emma (9 alpha, aile 1)

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Emma et Doris,

Merci pour ces exemples d'oubli de soi. Ils aideront certainement d'autres 9 à s'identifier dans l'Ennéagramme.
 

Qu'est-ce que s'occuper de soi, comment faire la différence entre la satisfaction nécessaire d'un besoin et une manifestation d'égoïsme ?

C'est toujours une bonne idée de changer de position perceptuelle. Si c'était l'autre qui voulait satisfaire ce besoin, le considérerais-tu comme un monstre d'égoïsme ? Une autre possibilité est de choisir un ami de confiance (pas un autre 9, merci !), de lui demander s'il estime égoïste la satisfaction de tel besoin, et de suivre son avis sans réfléchir plus au problème.
 

Il me semble que le plus important est que je garde l'amour des autres.

Quelle opinion as-tu des autres ? C'est toi qui les considères comme des monstres d'égoïsme incapables de respecter tes besoins, et de t'accorder un instant de vraie attention. Le 9 a besoin de comprendre son idée supérieure : l'amour. En s'ignorant, il ne s'aime pas lui-même, mais il n'aime pas les autres non plus en ayant d'eux cette opinion, et en étant envahi de colère (silencieuse) à leur égard.
 

D'où cela peut-il bien venir ? De mon enfance peut être ?

Ton ennéatype 9 est sans doute inné, mais ce que tu en fais, l'ampleur de ses mécanismes peut effectivement venir des circonstances de vie de la petite enfance. Au fond cela importe peu. Ils sont là ici et maintenant, et doivent être interrompus ici et maintenant.
 

Concernant le temps que je m'accorde seule, par contre, il n'y pas de problème :

  • peinture,
  • bain moussant,
  • lecture,
  • télévision,
  • shopping

Activité ou narcotisation ?
 
Très cordialement,
Fabien

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Fabien,

 

Je ne sais pas pour les autres activités, mais pour la peinture, c'est la seule activité qui me permette d'apaiser mes angoisses. Je suis ailleurs. Ou plutôt, mon esprit ne vagabonde plus. Il est concentré dans l'ici et le maintenant, sur la toile. C'est la seule activité que j'ai trouvée pour me calmer. Mais une fois l'activité terminé, je me remets à cogiter. Que puis-je faire maintenant pour ne plus penser à ce que je vais faire par la suite, et ne plus stresser de n'avoir rien à faire ?

 

Pour que je sois bien, il faut qu'il y ait un minimum de planning dans la journée. Sinon, je stresse.

 

J'aimerais bien savoir quel est mon sous type. Tu en as une idée Fabien ?

 

Cordialement

Emma (9 alpha, aile 1)

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Emma,

 

Qu'une activité te déstresse ne signifie pas qu'elle ne soit pas une narcotisation, un moyen d'éviter de traiter le problème de fond, à savoir l'oubli de soi.

 

La narcotisation est une réponse de l'ego à un vrai problème. C'est même une réponse qui fonctionne… un certain temps, car elle masque la difficulté sans la résoudre. Le risque est alors qu'il faille de plus en plus de narcotisation pour empêcher le problème de sortir au grand jour, et pour éviter de le traiter.

 

"J'aimerais bien savoir quel est mon sous type. Tu en as une idée Fabien ?"

Cette question me semble aller dans le même sens. Et si nous parlions d'autre chose que de ce qui était le sujet des derniers échanges, sortir de l'oubli de soi…

Franchement, ce n'est pas une priorité : il y a assez à faire avec le type de base et la variante, non ?

 

Très cordialement,

Fabien

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Fabien et Emma,

J'ai gardé le silence sur la réponse de Fabien à mon dernier post, et pour cause. À la lecture de cette partie :
 

Quelle opinion as-tu des autres ? C'est toi qui les considères comme des monstres d'égoïsme incapables de respecter tes besoins, et de t'accorder un instant de vraie attention. Le 9 a besoin de comprendre son idée supérieure : l'amour. En s'ignorant, il ne s'aime pas lui-même, mais il n'aime pas les autres non plus en ayant d'eux cette opinion, et en étant envahi de colère (silencieuse) à leur égard.

Je me suis sentie… :blush: Aïe, c'est vrai, c'est ainsi que je perçois les autres, quand j'ai l'impression qu'ils ne m'entendent pas. Et d'en être sourdement en colère (je râle alors de préférence seule dans ma cuisine, mais je suis surprise de la violence avec laquelle mon râlage s'exprime). Mais en fait, me suis-je dis à la lecture du message de Fabien, si les autres ne sont pas des monstres d'égoïsme (ce qui est évident), il est temps de changer de façon de faire…
Alors j'ai essayé de faire autrement.
Un soir, j'ai fait des tomates farcies. Mon mari, je ne le savais pas, en avait mangé à midi. Je lui ai proposé plusieurs fois, avant qu'on passe à table, de lui faire autre chose. Il ne savait pas trop… Il n'avait pas faim.
Je laisse tomber, je mange avec mon fils, et après l'avoir couché, je commence à regarder un film.
Peu après, mon mari me dit : "Je commence à avoir faim. Qu'est-ce que je peux manger ?"

Avant, j'aurais cherché à voir ce qu'il pouvait manger, tout en étant bouillonnante à l'intérieur (il exagère, je lui ai proposé trois fois autre chose tout à l'heure, je ne peux même pas regarder un film sans interruption, il s'en fout de ma fatigue, et en même temps, mais non, c'est normal, il est rentré tard, et puis je l'aime, etc., etc.).

Là, je lui ai dit : "Écoute, je t'ai proposé plusieurs fois de te faire quelque chose. J'étais dans la préparation du repas. C'était le moment, tu n'as pas répondu. Maintenant, c'est mon temps de détente, donc, c'est trop tard. Regarde dans le frigo et débrouille-toi."

Voilà, et j'ai eu à la fois l'impression d'avoir été entendue ("mais oui, ma chérie, pas de problème"), et à la fois l'impression d'avoir été égoïste (qu'est-ce qu'un film à côté de la faim de celui qu'on aime ?).

Fabien, comment sait-on si l'on est sur la bonne voie ou si l'on fait fausse route ????

A bientôt,
Doris

Doris – 9 alpha, aile 1, Conservation

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Doris,

Je savais en l'écrivant que cette phrase était dure à lire, mais je suis content de l'avoir postée puisque tu as su la saisir comme une opportunité pour agir autrement. :thumb_up:

"Comment sait-on si l'on est sur la bonne voie ?"
J'avais donné quelques idées dans le même message, mais bien évidemment on ne peut pas avoir de certitude : cela fait partie des risques inhérents à la communication humaine.

Il s'agit de commencer par des petites choses, comme tu l'as fait là, et d'être attentif à la réaction des autres. Ainsi, peu à peu on apprend quelle est la frontière. Beaucoup de types l'ont appris avec leurs parents dans la toute petite enfance (phases ROUGE et BLEU en Spirale Dynamique). Il y a une période de la vie où l'enfant teste jusqu'où il peut aller en ce domaine, et dans l'idéal, les parents savent dire parfois non et parfois oui, et lui enseigner ainsi à définir les limites de son ego par rapport à celui des autres. Cette leçon, le 9 ne l'a généralement pas (ou insuffisamment) apprise à ce moment-là, et doit donc le faire plus tard, ce qui est forcément plus difficile.

Obligatoirement, tu te tromperas de temps en temps. Mais le plus souvent, tu seras mise devant l'évidence que les gens acceptent que tu aies des besoins, et t'aiment tout autant comme cela. Comme ton mari l'a fait ce soir-là. Ainsi se crée un cercle vertueux de confiance en soi et d'amour véritable.

Très cordialement,
Fabien

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rebonjour Doris,

J'ai oublié une petite chose. Souvent, les gens qui ne savent pas dire non sont agressifs les premières fois où ils le disent, comme si le non était indissociable de la colère et du conflit. Il s'agit donc d'apprendre à le dire avec fermeté et gentillesse. Tu peux t'entraîner devant une glace ou avec une amie.

Très cordialement,
Fabien

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 3 weeks later...

Bonjour Fabien,

Je me fais rare en ce moment… Je vais te dire : J'ai bien du mal à couper le lien avec mon ex. C'est difficile, même si je sais que c'est beaucoup beaucoup mieux pour moi. Je me demande quel intérêt j'ai à garder le contact avec lui. Dans 80% du temps, il me fait souffrir… Je suis maso !

Mais je sais que j'arriverais tôt ou tard à couper ce lien de dépendance qui me tue.

En plus, j'ai encore raté (c'était la deuxième fois) les auditions pour rentrer en dernière année de psychologie. J'ai l'impression que tout m'abandonne. Les efforts que j'ai effectués n'aboutissent qu'à des déceptions? Il faut que je me trouve quelque chose à quoi me raccrocher.

J'ai été voir un acupuncteur qui m'a dit que mon cerveau n'arrêtait jamais de tourner. Parfois, il tournait même dans le vide. Je m'inquiète pour rien. À cause de ça, je suis vite épuisée. Mon énergie disparaît très rapidement. Il m'a dit qu'il fallait que j'arrête de penser sans arrêt et de m'imaginer les pires scénarios?

Cordialement,
Emma

Emma (9 alpha, aile 1)

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Fabien Chabreuil

Bonjour Emma,

"Je me demande quel intérêt j'ai à garder le contact avec lui."
Je crois qu'on en a déjà parlé. Tant que tu garderas un contact avec lui, tu n'en sortiras pas. N'hésite pas à t'aider de moyens bien concrets, comme changer de numéro de téléphone (fixe et/ou portable) par exemple.

"Mais je sais que j'arriverais tôt ou tard à couper ce lien de dépendance qui me tue."
Prends quelques profondes respirations avant de lire la suite, puis fais ce que je te propose phrase par phrase. Imagine cette personne en face de toi. Visualise le lien : de quelle matière est-il fait (corde, chaîne, tige, etc.) ? A quelle partie de ton corps est-il attaché ? A quelle partie du corps de l'autre ? Dans la vie, la seule personne à laquelle on peut être ainsi attaché est soi-même. Alors tu vas faire très très vite ce que propose l'instruction suivante : coupe le lien au milieu, relie à toi-même le bout qui partait de ton corps, et relie à l'autre le bout qui partait de son corps de façon à ce que chacun soit attaché à lui-même.

Ceci est une version simplifiée, Internet oblige, de la technique de traitement de la dépendance que nous étudions en détail dans le stage Libération.

"Il faut que je me trouve quelque chose à quoi me raccrocher."
Oui, c'est indispensable de détourner l'attention du problème créé par cette relation.

"J'ai été voir un acupuncteur qui m'a dit que mon cerveau n'arrêtait jamais de tourner."
Pour un 9 alpha, cela peut être un signe de désintégration momentanée en 6. Il me semble que tu devrais te faire aider. Puisque tu fais des études de psychologie, tu as certainement un thérapeute ou un superviseur que tu peux consulter.

Très cordialement,
Fabien

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Fabien,

Cela fait un peu moins d'une semaine que j'ai rompu définitivement le lien qui me raccrochait à lui. Il a repris ce qui lui appartenait comme tu dis. J'ai l'impression d'avoir été dans la fusion avec lui. Aujourd'hui, je me rends compte que nous sommes totalement différents. Désormais, je ne lui appartiens plus et il ne m'appartiens plus. Nous allons faire notre vie chacun de notre côté.

Ça va. Le manque est moins présent que toutes les autres fois. L'acupuncteur m'a bien aidé, je pense. Je me sens plus forte depuis que j'ai été le voir. Moins d'angoisses, de boules dans la gorge, de palpitations cardiaques, d'envie de pleurer. Il m'a donné la force de le quitter, et de ne pas revenir vers lui… à cause de mes angoisses.

Aujourd'hui, je peux dire que je vais presque bien. Pourvu que ça dure et que je ne flanche pas du mauvais côté. Mais, je ne pense pas…

Au fait, on est toutes les deux parties. Aujourd'hui, il se retrouve seul. Mais peut-être reviendra-t-elle vers lui, car elle est aussi fragile que moi à ce niveau. Il a un énorme pouvoir sur nous deux. Ça fait un peu peur…

Je suis déjà en thérapie depuis janvier? Ça m'a aidé à me rendre compte de ce que je vivais et de ce que je voulais dans ma vie.

Merci de t’inquiéter pour moi. Toi aussi, tu as été un révélateur dans ma quête.
Emma

Emma (9 alpha, aile 1)

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Fabien Chabreuil

Bonjour Emma,

"Désormais, je ne lui appartiens plus et il ne m'appartiens plus."
Aucun être humain ne peut appartenir à un autre. Dès qu'il y a ce ressenti, il n'y a plus amour, mais possession et dépendance, et donc danger.

"Pourvu que ça dure et que je ne flanche pas du mauvais côté. Mais, je ne pense pas…"
D'une certaine manière, nous nous connaissons bien. Le fait que, toi, tu crois en toi est le meilleur des pronostics.

"Aujourd'hui, il se retrouve seul."
Je connais nombre de 2 désintégré qui sont dans cette situation. L'ego, laissé à lui-même, nous précipite bien souvent dans ce qu'il cherchait à éviter le plus. C'est une souffrance considérable, mais certains y trouvent une véritable occasion de changement.

Très cordialement,
Fabien

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Fabien,

Voilà douze jours que je l'ai quitté sans ressentir trop de manque. Je le sais, c'est la bonne… Je suis trop fière de moi. Toutes mes angoisses ont disparu. L'acupuncture m'a bien aidée, je crois, à faire le grand pas… Aujourd'hui, je crois encore plus au lien corsp-esprit. Car mon esprit voulait le quitter, mais mon corps ne le pouvait pas. Aujourd'hui, tout va bien. Je suis presque heureuse d'être libérée de ces "chaînes". Ca fait tellement de bien. Je respire à nouveau et je me réveille le matin enfin heureuse de commencer une nouvelle journée, sans me préoccuper de l'avenir, sans me poser de questions. Je vis tout simplement…

Cordialement,
Emma

Emma (9 alpha, aile 1)

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 5 weeks later...

Bonjour Fabien,

Ça va à peu près bien en ce moment pour moi. Je me relève doucement (mais sûrement) de mon cauchemar.

Je me pose des questions sur la façon dont je vis l'amour.

Je me rends compte que le plus important pour moi et ce que je n'arrivais pas à lâcher, c'était moins la personne mais l'HISTOIRE d'amour. Je me représente l'amour comme dans les films, quelle que soit la réalité, pourvu que ça soit BEAU. Pour moi, souffrir par amour, c'est encore très beau. Je suis dans mes rêves, je m'imagine des histoires d'amour impossibles : Il m'aime, il est tombé amoureux d'une autre? mais il m'aime toujours. Quel dilemme. Je souffre. On va devoir se quitter même si on s'aime toujours… Voilà, je me crée mes petites histoires pour embellir l'ensemble. C'est beau, c'est l'essentiel, et je ne veux pas tout gâcher, alors je me bats en espérant que l'histoire se termine bien… Mais la réalité m'a rattrapée et je me suis rendue compte que cette histoire, que je m'évertuais à rendre belle, était dès le début… moche, et elle l'a été de plus en plus ! À partir du moment où je me suis rendue compte de cela, j'ai arrêté de me battre. Maintenant, tout est gâché. C'est pourquoi je dis que je tenais plus à l'histoire d'amour, qu'à la personne elle-même. Oui, parfois, je n'ai pas envie de voir la réalité, alors je l'embellis et je trouve des excuses à l'autre.

Est-ce une caractéristique du 9 de vouloir à tout prix que l'histoire d'amour marche même si elle est moche, même si elle fait souffrir…

Cordialement,
Emma

Emma (9 alpha, aile 1)

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Emma,

 

Il est facile de voir comme une telle attitude s'intègre dans les mécanismes de l'ennéatype 9 : oubli de soi dans la non-affirmation de sa souffrance, et narcotisation à la rêverie pour essayer de s'en détourner.

 

D'autres 9 utilisent d'autres stratégies de mise en oeuvre de leurs compulsion, passion et fixation. Celle que tu décris est-elle plus fréquente ? Je ne sais.

 

Très cordialement,

Fabien

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Fabien,

Je n'avais jamais pensé que je narcotisais par la rêverie. Mais aujourd’hui, oui tu as raison, je m'en rends compte. Rêver me permet de ne pas penser à ma souffrance, de la nier. Prendre en compte la réalité, c'est faire preuve d'un sacré courage pour moi. Ca me demande énormément d'efforts… mais ça vaut la peine. Maintenant, je sais que lorsque je me mets à rêver, c'est une façon pour moi de nier la souffrance, de m'oublier…
Quelque chose me vient à l'esprit : les années collège n'ont pas été terribles pour moi. Beaucoup se moquaient de moi, et parmi eux des garçons de ma classe… Mais la nuit, c'est à eux que je rêvais : je rêvais qu'en fait, malgré leur méchanceté et leur moquerie… ils m'aimait secrètement ! Aujourd'hui, je me rends compte que c'était une façon de nier ma souffrance. À ce moment-là, j'aurais dû plutôt me défendre de leur moquerie. Mais je ne l'ai pas fait. La colère n'est pas sortie (encore). Par contre, une énorme tristesse pendant ces années où je me suis sentie rejetée. Mais la nuit, je m'endormais avec mon walkman aux oreilles et je rêvais d'une autre vie (surtout, je m'imaginais que ces garçons étaient fous amoureux de moi = c'était toujours faux !). Et à la fin de l'année, j'étais toujours étonnée (sincèrement) qu'ils ne viennent pas me faire leurs déclarations, tellement je croyais en mes rêveries.

Peut-il y avoir plusieurs types de narcotisation pour une même personne ?

Cordialement,
Emma

Emma (9 alpha, aile 1)

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour Emma,

C'est bien mignon et attendrissant ces rêveries d'adolescent(e)s. :heart: Qui n'en a pas fait ? À l'adolescence, l'ego achève de se construire, c'est souvent (toujours ?) une période de stress, et c'est normal que les mécanismes de l'ennéatype se manifestent avec force.

"Maintenant, je sais que lorsque je me mets à rêver, c'est une façon pour moi de nier la souffrance, de m'oublier?"
C'est tout à fait cela, observer l'ego est toujours l'étape indispensable. On ne lâche que ce qu'on connait.

"Peut-il y avoir plusieurs types de narcotisation pour une même personne ?"
Oh oui ! J'aurais même tendance à penser que c'est systématique.

Très cordialement,
Fabien

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 6 months later...

Bonjour Fabien et tous les autres qui me liront,

 

Voilà bien longtemps que je ne suis venue écrire sur ce panneau. Et ça fait du bien de revenir, en pleine forme !

 

Depuis décembre, je suis encore passée par beaucoup de moments de déprime, un mélange de chagrin et de colère.

 

Je me suis aperçue que je n'avais jamais exprimé ma colère. La rupture avec mon ex m'a fait prendre conscience que mon mal-être était dû à une colère enfouie, et ce depuis très longtemps. Colère contre moi même de n'avoir pas su me respecter, vis-à-vis de mon ex, et vis-à-vis de mes camarades au collège. Colère contre le monde entier, comme tu me disais Fabien, et que je ne comprenais pas avant. Ces autres qui ne m'aiment pas autant que je les aime, qui sont capables de méchanceté quand moi je les aime. Je m'aperçois que le monde n'est pas aussi rose que je le pensais. La vie n'est pas un rêve ! Je suis passée par les antidépresseurs, mais je n'ai pas continué longtemps car je veux désormais ne plus avoir peur de mes émotions. Depuis trois mois, je n'ai plus aucune nouvelle de mon ex qui est resté avec l'autre, et c'est tant mieux. Je suis très fière de moi. La colère est toujours là, mais beaucoup moins (c'était à cause de cela mes palpitations et mes boules dans la gorge !). Je suis prête à revivre, à ne plus m'écraser devant les autres. Cette expérience m'a rendu plus forte. Je ne pensais pas que j'arriverais à dépasser cette épreuve. Je suis décidée à trouver un autre homme qui me respectera, lui, qui ne me fera pas souffrir? Le problème, c'est que je ne tombe pas amoureuse de ce genre d'hommes. Comment faire pour inverser le processus ? J'ai acheté récemment un livre intitulé "Choisir qui on aime : de la dépendance à l'autonomie" qui je l'espère va m'aider. J'ai lu un article qui disait, à propos de ces personnes qui choisissent des personnes qui ont plein de problèmes, que c'était pour ne pas voir leurs propres problèmes à eux. On en revient à l'oubli de soi. J'ai vraiment du mal avec cette notion. Je me rends compte que souvent, lorsque l'on me demande si j'ai envie de telle ou telle chose, je réponds "c'est comme tu veux !" Ce qui me fait le plus plaisir, c'est lorsque les personnes auprès de moi se sentent bien. Si moi je suis bien et elle non, alors je préfère arrêter tout de suite ce que je fais et? je m'écrase ! Moi, je m'adapte? Je trouve que les personnes sont trop rigides. (Tu vas me dire que je n'aime pas les autres.) Lorsque l'on me demande la qualité que je recherche dans l'autre, c'est son ouverture d'esprit. J'ai un ami qui est aussi "ouvert", indécis que moi. Je peux te dire que c'est dur de prendre une décision. Chacun dit "C'est comme tu veux". Chacun s'écrase et du coup, personne n'est content, tout le monde est frustré et je me demande si ce que l'on a choisi de faire, il le voulait vraiment ou bien c'était pour me faire plaisir? Bref, c'est compliqué lorsque l'on sait pas ce que l'on veut. C'est plus facile pour moi de prendre une décision lorsque je suis seule.

 

Merci de m'avoir lu. Cordialement,

Emma

Emma (9 alpha, aile 1)

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...