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Vertu vs Essence


Cafcas-4

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Bonjour,

 

Je me pose une petite question sur la compatibilité entre la vertu d'un type et l'essence de l'individu.

Lorsqu'un individu est dans sa vertu (prenons un exemple au hasard : le 4, dans le contententement), cette situation ne constitue-t-elle pas une exacerbation de son type, susceptible de nuire à la recherche de son essence ?

J'ai vécu récemment cette situation de contentement du 4, de bonheur calme et apaisé ; elle est certes extrêmement agréable sur le moment, a posteriori aussi d'ailleurs :rofl:, donc en ce sens elle est certainement moins néfaste que la passion du type. Et on peut aussi considérer qu'à la rigueur un type qui vivrait constamment dans sa vertu n'aurait pas besoin de chercher celles des autres types. Mais une interrogation qui me vient à l'esprit est : le vécu d'une vertu n'est-il pas susceptible de donner lieu, par un mouvement de contre-balancier, à la manifestation prochaine de la passion correspondante - auquel cas chercher à éviter sa vertu serait autant que la passion une quête nécessaire pour aboutir à son Essence.

En fait, le vécu de sa Vertu peut-il d'une certaine façon aider à la quête de son Essence ?

Voila, tout ça c'est peut-être des questions de 4. :blush:

"Quand tu te lèves le matin, remercie pour la lumière du jour, pour ta vie et ta force.

Remercie pour la nourriture et le bonheur de vivre.

Si tu ne vois pas de raison de remercier, la faute repose en toi-même."

Tecumseh - Chef shawnee

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Bonjour Cafcas,

 

Bien qu'une personne dans son ego puisse être plus ou moins ponctuellement connectée à sa vertu, la vertu est partie intégrante de l'essence.

On peut donc se poser la question : ce que tu définis comme la vertu du type est-elle bien la vertu du type ? Ou bien n'est-elle pas une réaction d'opposition excessive et inappropriée à la passion, qui n'est pas la vertu elle-même mais une tentative caricaturale appelée contrepassion ?

 

Tu peux consulter l'article de Fabien et Patricia sur ce sujet.

 

Très cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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'Jour Bénédicte, et merci de ta réponse,

 

<Bon, je viens de perdre tout le texte que j'avais tapé. :rofl:>

Je résume donc :

 

Le principe de tout modèle est de faciliter la compréhension du monde en le simplifiant. Et la dérive possible de tout modèle est, à force de vouloir prendre en compte tous les phénomènes qu'il n'explique pas directement, d'y greffer des ajouts qui transforment la simpicité initiale du modèle en un système où l'on ne sait plus où l'on en est… Mais cela n'est qu'une digression…

 

Pour ma part, je suis à ce jour absolument et totalement incapable de dire si je vivais à cet instant ma vertu ou bien la contrepassion correspondante.

J'ai certes vécu à cet instant un fort (et long) sentiment de plénitude, de sentiment d'autosuffisance comme le cite l'article dont tu parles ; mais pas davantage me semble-t-il que lorsque je parviens à ce sentiment de plénitude, de bonheur intense, que m'apporte mon activité de sublimation. Comment est-il alors possible de déterminer lequel des deux phénomènes l'on vit alors ? Certes, cet article indique que le type vit alors sa compulsion quoique de façon masquée, mais si je prends mon cas personnel.

Je suis en fait incapable de dire si, en l'instant vécu, j'étais effectivement sous l'emprise de mon surinvestissement émotionnel de 4 (autrement, étais-je toujours "amoureux" ?) mais simplement en phase d'anesthésie des sentiments (caractéristique de ma personnalité de 4, qui alterne les phases sur- et non-émotionnelles), ou bien si j'étais déjà dés-amouré. Et cela, seul le temps me le dira, je pense…

 

Mais sinon, je reviens à la question qui me venait au départ de ce forum :

Le vécu de sa vertu peut-il, à ton avis, d'une certaine façon aider à la quête de son essence ? Il semble en tout cas à ta réponse :

La vertu est partie intégrante de l'essence ?
qu'il ne puisse être néfaste…

"Quand tu te lèves le matin, remercie pour la lumière du jour, pour ta vie et ta force.

Remercie pour la nourriture et le bonheur de vivre.

Si tu ne vois pas de raison de remercier, la faute repose en toi-même."

Tecumseh - Chef shawnee

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Fabien Chabreuil

Bonjour Cafcas,

 

J'avoue que je ne comprends pas très bien ta digression. Les concepts d'essence et de vertu ont toujours fait partie de l'Ennéagramme, et il n'y a pas là d'ajout. Quant à celui de contrepassion, il ne peut pas non plus être réellement considéré comme un ajout au modèle, mais simplement comme une généralisation du cas de l'ennéatype 6 et, ainsi, la résolution d'une anomalie qui perturbait toute la communauté de l'Ennéagramme.

 

"Comment est-il alors possible de déterminer lequel des deux phénomènes l'on vit alors ?"

Cela c'est le résultat de longue période d'observation de soi, d'analyse de son fonctionnement, d'obtention de feedback de personnes extérieures compétentes (même si ce n'est pas agréable pour l'ego d'entendre qu'on n'est pas dans sa vertu et dans son essence, mais au contraire en plein dans la compulsion), de participation à des stages où on expérimente le vécu de l'essence et où on apprend à faire la différence, etc.

On ne peut évidemment pas répondre à cette question sur un forum. C'est comme si quelqu'un disait qu'il vient de sentir un parfum, qu'il suppose que c'est celui d'une fleur qu'il n'a pas vue, et qu'il ne sait pas si c'est celui d'une rose ou celui d'un lilas. Que pourais-je lui dire ?

 

"Et cela, seul le temps me le dira, je pense…"

Nous sommes donc entièrement d'accord.

 

"Le vécu de sa vertu peut-il, à ton avis, d'une certaine façon aider à la quête de son essence ?"

Le vécu de sa vertu est contact avec son essence. La question me semble donc être de savoir si un contact épisodique avec l'essence aide à la quête de celle-ci, et là la réponse est nuancée.

Le contact épisodique peut être positif s'il donne une nouvelle impulsion pour le travail d'intégration.

Il peut être négatif s'il devient une source d'orgueil ou d'attachement à un état particulier qu'on cherche à retrouver. Rappelons que l'état de connexion avec l'essence n'est pas forcément confortable au sens égotique du terme. Le but du travail d'intégration n'est pas de sentir bien, il est d'être libre. Tu peux à ce sujet lire ce message et la conversation à laquelle il renvoie, ainsi que cet autre message.

 

Très cordialement,

Fabien

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