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Observations diverses


Nath

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Bonjour,

 

Après avoir déterminé mon profil, je m'étais dit que j'allais continuer le travail en ouvrant une conversation ici pour y noter les observations que je faisais quant à ma façon de fonctionner afin de les objectiver et de ne pas les oublier. Seulement voilà, je remettais toujours à plus tard et je me retrouve à ne plus me rappeler ce que je voulais raconter.

Me voilà devant un "bel" exemple de paresse et d'oubli de soi. :blush:

 

Enfin bon, il n'est jamais trop tard pour bien faire.

 

Samedi soir, en réfléchissant aux soucis amoureux d'un ami dont je suis la confidente, ça m'a soudain ramené à ma propre difficulté qui consiste en quelques sortes à toujours rêver à l'inaccessible étoile (comme disait Brel) sans être capable d'apprécier l'amour que me donnent mon mari et mes enfants. C'est très triste à observer, et j'ai tendance à culpabiliser à ce sujet. J'ai l'impression que cette façon d'être est liée à l'idée supérieure du 9. Y a-t-il un moyen, une astuce, un exercice qui pourrait m'aider à me reconnecter à cet amour dont j'ai besoin, auquel j'aspire et qu'en même temps je ne sais pas recevoir ?

 

A la suite, mes observations de ces derniers jours. Excusez moi par avance si c'est un peu confus, mais ça a du mal à venir.

 

Je crois que le gros de la difficulté vient de ma crainte de passer inaperçue, d'être comme oubliée en chemin. Encore, être abandonnée, ça résulte d'une volonté consciente, mais être oubliée, c'est pire qu'une négation. Pour éviter ça, je me fonds en l'autre, dans le cas présent mon mari et mes enfants comme pour être aussi indispensable qu'une partie d'eux-mêmes, mais ce faisant je me rends invisible. Quand je ne suis pas là, je sais que je leur manque parce qu'ils me le font savoir à mon retour. Mais le problème vient des moments où on est ensemble et qui me laissent l'impression d'être aussi "transparente" qu'un de nos meubles à côté desquels on passe, qu'on utilise quotidiennement mais auquels on ne prête pas attention.

 

Cette fusion a aussi une autre conséquence qui me met intérieurement dans des rages noires pour peu que je le remarque, c'est que les gens ont tendance à me voir comme une extension de mon mari, mais pas comme je suis moi.

 

Un troisième effet de tout ça, c'est que pour peu que les enfants, mon mari et moi soyons réunis (ce qui est quotidien), je me sens comme dissociée, écartelée entre ces fusions divergentes.

 

Et bien, voilà un tableau qui n'est pas des plus joyeux, mais bon, il faut bien commencer quelque part.

Nathalie 9 alpha aile 1

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Fabien Chabreuil

Bonjour Nathalie,

 

C'est une bonne idée de tenir ainsi un petit journal de ses observations et de son évolution.

 

Merci de cette belle description du piège de l'ego du 9 : le mécanisme de fusion qui crée ce qu'il cherche à éviter.

 

"J'ai l'impression que cette façon d'être est liée à l'idée supérieure du 9. Y a-t-il un moyen, une astuce, un exercice qui pourrait m'aider à me reconnecter à cet amour dont j'ai besoin, auquel j'aspire et qu'en même temps je ne sais pas recevoir ?"

Tu as raison sur le rapport avec l'idée supérieure du 9. Malheureusement, cela implique qu'il n'y ait pas "une astuce" pour sortir du problème. La baguette magique pour l'intégration n'a pas encore été inventée ! Faute d'utiliser la panolie de technique des stages Essence, Eveil et Néti néti, continue le processus d'auto-observation. Ce qu'on auto-observe s'affaiblit peu à peu.

 

Pour le mécanisme de fusion, force-toi à refuser certaines choses à ton mari ou à tes enfants, à exprimer des désaccords, à dire tes désirs, etc., en commençant par des choses très simples qui ne risquent pas de provoquer de conflit.

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour,

 

Hier, après avoir lu ta réponse, je me disais que j'allais continuer le travail d'observation et le noter ici quand une espèce de colère sourde à commencé à monter en moi sur l'air de "et à quoi bon d'abord ?!" ou "quel bien ça peut faire, hein ?!". Par chance, le petit censeur que j'ai dans la tête veillait et manifestait perplexité et désapprobation. Ca a l'avantage de me permettre de voir ce qui se passe en moi et ainsi de continuer le travail, mais il serait peut être temps que j'apprenne la compassion à mon petit censeur intérieur : c'est déjà assez pénible de constater ses propres failles sans se fustiger en plus.

 

Tiens, puisque j'en suis à parler de la paresse à se connaître, au moment de cliquer sur le bouton "répondre" pour taper ce message, je commençai à me lever de ma chaise pour aller me trouver une autre occupation dans la cuisine. C'est quand même étonnant de voir jusqu'où va se nicher l'ego.

 

Pour te répondre quant au mécanisme de fusion et à la façon de s'en défaire, si je comprends bien, il s'agit d'apprendre à me situer vis à vis de mes proches et à poser mes limites. Bon, et bien il va falloir que je m'y attelle.

Enfin, je crois que j'ai déjà commencé mardi après-midi en exposant tout simplement à mon mari que j'avais l'intention de prendre des cours de dessin une fois par semaine, quitte à en décaler les horaires de façon à pouvoir quand même l'aider à la boutique. Auparavant, je réduisais de moitié, voire plus le nombre de cours auxquels je me rendais parce que je n'osais pas me poser face à lui pour lui dire que je voulais aller dessiner chaque semaine, ni face au prof pour lui dire que l'horaire qu'il m'avait proposé ne me convenait pas.

C'est drôle de voir que quand on est clair sur ce qu'on veut, même de petites choses, les autres acceptent de nous écouter sans pour autant se fâcher.

Nathalie 9 alpha aile 1

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Un autre détail en passant.

 

J'ai remarqué que pour prendre position de la sorte, il ne fallait pas que j'y attache d'importance. Si je me dis que c'est important, qu'il faut que je le fasse, que ça compte, etc., je fais tout en dépit du bon sens ou je ne fais rien, mais si je me prend par surprise pour agir, ça passe tout seul. J'ai l'impression que si que je laisse le mental ou l'émotionnel interférer avec l'action que je m'apprête à entreprendre, je pars en vrille.

Nathalie 9 alpha aile 1

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Fabien Chabreuil

Bonjour Nathalie,

 

"C'est drôle de voir que quand on est clair sur ce qu'on veut, même de petites choses, les autres acceptent de nous écouter sans pour autant se fâcher."
Oui, c'est le constat que les 9 doivent faire en essayant de s'affirmer vis-à-vis des autres pour de petites choses au départ, puis peu à peu pour de plus importantes. C'est ainsi que l'inanité de la compulsion finit par devenir une évidence.

 

J'ai remarqué que pour prendre position de la sorte, il ne fallait pas que j'y attache d'importance. Si je me dis que c'est important, qu'il faut que je le fasse, que ça compte, etc., je fais tout en dépit du bon sens ou je ne fais rien, mais si je me prend par surprise pour agir, ça passe tout seul. J'ai l'impression que si que je laisse le mental ou l'émotionnel interférer avec l'action que je m'apprête à entreprendre, je pars en vrille.
Plus tu y attaches d'importance, plus tu sors de la fixation d'oubli de soi, plus la compulsion d'évitement du conflit s'active, plus cela provoque la répression de l'instinctif, plus le mental et/ou l'émotionnel sont visibles. Il me semble que c'est là l'enchaînement. D'où la nécessité de la progressivité des exercices où tu poses tes limites et manifestes tes besoins et désirs.

 

Très cordialement,

Fabien

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  • 4 weeks later...

Bonjour,

 

Je reviens avec quelques nouvelles observations.

 

Déjà, pour te répondre quant à l'oubli de soi, je ne sais pas si les choses s'enchaînent de cette façon-là. Je n'en ai pas conscience. Tout ce que je sais, c'est que ça peut être très handicapant.

 

L'exemple flagrant pour moi est tout ce qui ressemble à un entretien d'embauche ou à une compétition. En fait, sitôt qu'il y a un enjeu ou que ça me tient à coeur, je perds tous mes moyens. Les seuls entretiens d'embauche que j'ai réussis sont ceux où je n'avais pas conscience d'en passer un. Dans le cas contraire, je perds tout naturel, ce qui doit mettre mal à l'aise la personne en face, mais plus j'essaye de rattraper le coup plus je m'enfonce.

Pour ce qui est de la compétition, j'aime le jeu de Go pour sa simplicité, sa richesse et son élégance. Je le pratiquais en club jusqu'à ce que celui-ci commence à se présenter à des compétitions et qu'on me demande de participer. A partir de ce moment, j'ai commencé à oublier de plus en plus souvent les réunions, jusqu'à ne plus du tout y aller et me dire que le jeu de Go ne m'intéressait pas tant que ça en fait.

 

Tiens, à propos de jeux, j'ai remarqué que ma stratégie dans quelque jeu que ce soit est très imprégnée par la compulsion d'évitement des conflits. J'ai énormément de difficultés à attaquer mes adversaires, adoptant plutôt une position passive et défensive qui pourrait être traduite par "j'embête personne, alors ne m'embêtez pas". Le résultat, c'est que je finis généralement bonne deuxième, profitant de ce que tout le monde s'échigne à ralentir la progression du premier pour me développer au maximum sans attirer l'attention sur moi. Il m'est d'ailleurs arrivé de laisser tricher mes adversaires (à mon désavantage) chez qui je sentais quelque aigreur de me voir devant eux afin de désamorcer la tension montante. Le problème, c'est que je ne me sens pas la force (quoique dans les jeux de stratégie, c'est plutot d'astuce et de capacité d'anticipation qu'il s'agit) de résister à l'assaut que provoquerait immanquablement le fait d'être en tête. Pourtant, les conflits sur un plateau de jeu ne portent pas à conséquence. C'est juste pour s'amuser une soirée entre amis et même, on me demande souvent d'être plus vindicative parce que ça rend la partie plus intéressante. Mais c'est plus fort que moi, je n'y arrive pas.

Nathalie 9 alpha aile 1

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Bonjour Nathalie,

 

Tu ne serais pas la première 9 à laisser tricher l'adversaire (ce dont je serais bien incapable, le moindre soupçon de triche me fait grimper aux rideaux), voire à le laisser gagner plutôt que de le fâcher (il paraît que mon père, un 9, laissait gagner sa grand-mère qui était très mauvaise perdante…).

C'est amusant de comparer nos stratégies, je ne joue pas au Go mais à un moment j'ai joué à Abalone, et je tendais à avoir une stratégie passive, mais c'était parce que le premier attaquant se mettait souvent en vulnérabilité, et du coup je pouvais capitaliser sur ses erreurs pour le coincer, donc une stratégie de ma part plus réactive que directement active ou à l'inverse passive… et je me rappelle avoir eu quelques problèmes avec la stratégie passive de certains 9, lesquels ont une patience qui dépasse la mienne…

 

Très cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Nathalie et Bénédicte,

 

Personnellement, je fais la distinction entre les jeux qui ont un intérêt en tant que tel (les échecs par exemple), et les jeux où c'est l'acte de jouer qui compte (la belote par exemple).

 

Dans ce dernier cas, je joue pour gagner, et élevé dans le midi de la France, j'apprécie et pratique une dramatisation théâtrale des hauts et des bas de la partie. Mon père qui était 9 se liquéfiait à ces moments-là.

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Bénédicte et Fabien,

 

Qu'entends-tu par "dramatisation théâtrale" ? S'il s'agit d'exagérer l'expression des émotions dans ces moments-là, je me liquéfierais très probablement aussi, d'autant que les étalages d'émotions ont tendance à me mettre mal à l'aise. Si je ne peux pas rapidement endiguer le flot, je me retire. J'ai besoin qu'on me laisse le temps de digérer les choses et les sentiments qu'on manifeste.

 

Pour revenir un peu en arrière dans la conversation sur le fait de m'affirmer et de poser mes limites, je me rends compte que j'ai bien du mal à savoir à propos de quoi dire "non" ou quels désirs manifester. Je veux dire que j'ai du mal à savoir ce que je veux ou non et à le dire avec simplicité. L'une des rares choses que je sache actuellement, c'est que je me débats dans un affreux sentiment de solitude. Désolée si je ne développe pas plus, mais à partir de là, c'est tellement confus que je n'arrive pas à continuer de façon construite. Je pars déjà bien assez dans tous les sens comme ça.

Nathalie 9 alpha aile 1

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Fabien Chabreuil

Bonjour Nathalie,

 

Par dramatisation théâtrale, je veux dire que ce qui, pour moi, peut rendre une partie de belote intéressante, c'est d'en faire une pagnolade : invoquer la Bonne Mère si l'adversaire vous coupe un as, s'évanouir s'il vous prend votre 9 d'atout, donner sans vergogne des indications à son partenaire ("tu me fends le cœur"), clamer sa joie de gagner, menacer l'adversaire d'embrasser Fanny au prochain capot, appeler la malédiction sur lui et sa descendance pendant trente générations s'il gagne, etc.

 

La solitude est particulièrement pénible pour un 9. Être seul ramène vers soi, pousse à l'introspection, et cela le 9 ne peut et ne veut le faire. C'est peut-être pourtant l'occasion. Courage. :happy:

 

Très cordialement,

Fabien

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  • 6 months later...

Bien le bonjour et bonne année à tous,

 

Ca fait un bout de temps que je n'ai pas écrit. Il faut dire que c'est en général le week-end que je pense à des choses à noter ici, mais une fois installée pour écrire, je n'arrive pas à me souvenir ce que j'avais bien pu remarquer de mon comportement qui vaille la peine d'être rapporté.

 

Hier, j'ai passé le plus clair de l'après-midi à travailler sur une sculpture, et quand le soir j'ai voulu en montrer le degré d'avancement à mon mari, sa réaction pouvait se résumer à "bof, elle ressemble à celles que tu as déjà faites". Automatiquement, j'ai répondu quelque chose comme "bah, c'est rien", je l'ai mise de côté, et ai dirigé la conversation sur autre chose. En fait, au fond de moi, j'étais très peinée, mais c'était loin d'être évident, même à mes propres yeux. Je crois qu'une fois encore, j'ai recouru à l'oubli de moi? Pfff, j'ai du travail à faire sur moi-même.

Nathalie 9 alpha aile 1

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Fabien Chabreuil

Bonjour Nathalie et excellente année à toi aussi,

 

Bah, nous avons tous du travail à faire sur nous-mêmes, et bien présomptueux celui qui croit en avoir moins que les autres. Tant de 9 sont dans le "tout va bien" que la prise de conscience de la fixation est déjà énorme.

 

Dans un cas comme cela, tu pourrais t'aider de l'amour que tu as pour ton mari. L'aimer vraiment, c'est aussi croire qu'il t'aime, qu'il te respecte, qu'il tient compte de toi, et que donc tu peux exprimer ton ressenti face à sa réflexion, ou lui expliquer ce que tu as voulu dire de différent par cette nouvelle sculpture. C'est donc peut-être en te connectant à ce que tu ressens pour lui que tu peux trouver la force de t'affirmer. Ce serait en tout cas un bon début.

 

Très cordialement,

Fabien

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Merci beaucoup Fabien,

 

Autant pour cette réponse rapide que pour tes précieux conseils que je vais faire mon possible pour mettre en pratique. De toute façon, je crois que c'est la seule chose viable à faire, sinon, je vais encore me renfermer sur moi-même en me disant que si ce que je fais n'interesse pas les gens, c'est sûrement que ce n'est pas intéressant, et moi non plus par voie de conséquence. On ne peut pas dire que ce soit un chemin que j'ai envie d'emprunter à nouveau. :heart:

Nathalie 9 alpha aile 1

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  • 2 weeks later...

En fait, il m'est très difficile d'expliquer ce que j'ai voulu dire en faisant une sculpture, tout simplement parce que le fait de sculpter ne résulte pas chez moi de la volonté de dire quelque chose mais plus d'une sensation de la nécessité de faire, d'agir, de créer. Quand je m'assois à ma table de travail, je n'ai aucune idée du résultat final, aucun croquis préliminaire. Au contraire, j'ai l'esprit vide et attentif, mes doigts travaillent, mes yeux constatent, j'écoute la courbe et l'accompagne, du moins, dans la mesure de mes capacités et de ma lucidité du moment. Au final, c'est un peu comme si la matière m'enseignait ses façons. Une nouvelle sculpture est bien moins pour moi un message à faire passer qu'un apprentissage riche de découvertes. Même si l'esprit ou le style reste le même, les courbes jouent ensemble d'une façon différente à chaque fois, à charge pour moi de savoir atteindre dans la mesure du possible à l'élégance et à la justesse de trait.

 

J'ai donc choisi de lui (ré)expliquer plutôt ma démarche, de lui parler de mes ressentis et découvertes, de lui montrer les courbes et comment elles se répondent. Ce n'est pas évident, car il ne regarde pas les choses avec les mêmes yeux que moi, et un détail qui me laissera songeuse et les yeux plein d'étoiles pourra le laisser totalement indifférent, et réciproquement. Du moins ai-je eu la sensation qu'il m'écoutait et essayait de comprendre. Pour moi, c'est déjà énorme. :laugh:

Nathalie 9 alpha aile 1

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Fabien Chabreuil

Bonjour Nathalie,

 

"En fait, il m'est très difficile d'expliquer ce que j'ai voulu dire en faisant une sculpture."

Bien sûr ! Ma phrase était une phrase de mental ! Merci pour ta superbe explication d'une approche totalement instinctive de la sculpture. Je l'ai trouvé éclairante.

 

"J'ai donc choisi de lui (ré)expliquer plutôt ma démarche."

C'est la bonne traduction en instinctif de ma suggestion.

 

"Du moins ai-je eu la sensation qu'il m'écoutait et essayait de comprendre. Pour moi, c'est déjà énorme."

C'est le principal. Peut-on réellement exiger autre chose ?

 

Ceci dit, je crois me souvenir que nous avions envisagé le type 6 pour ton mari. Dans ce cas, lui aussi a vraiment besoin de comprendre et de trouver une signification. Peut-être pourrais-tu lui demander quelle signification, lui, voit dans ton oeuvre ? Cela pourrait servir de base de discussion pour que tu puisses élaborer a posteriori un sens à ta sculpture, car il y en a vraisemblablement un qui est inconscient au moment de la création.

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonjour Fabien,

 

"Du moins ai-je eu la sensation qu'il m'écoutait et essayait de comprendre. Pour moi, c'est déjà énorme."

C'est le principal. Peut-on réellement exiger autre chose ?

Ben, je crois que j'aurais aimé lui faire partager un peu de mon regard, l'entraîner pour quelques instants dans mon univers en quelque sorte. :laugh:

 

Ceci dit, je crois me souvenir que nous avions envisagé le type 6 pour ton mari. Dans ce cas, lui aussi a vraiment besoin de comprendre et de trouver une signification. Peut-être pourrais-tu lui demander quelle signification, lui, voit dans ton oeuvre ? Cela pourrait servir de base de discussion pour que tu puisses élaborer a posteriori un sens à ta sculpture, car il y en a vraisemblablement un qui est inconscient au moment de la création.
Effectivement, je n'avais pas vu les choses sous ce jour, et à y repenser, il m'avait montré une zone de ma sculpture qui lui faisait penser à une vague. Je n'avais pas réalisé que ça pouvait être sa façon de me montrer son intérêt pour ce que je fais.

 

Même si certains se satisfont de "opus 21" ou "étude n°4", je trouve ce genre de désignation aride. En général, une fois une sculpture finie, je vois ce qu'elle m'évoque, et je la nomme d'après cette impression. Ce pourrait être une bonne chose que je l'associe à cette recherche de nom.

Nathalie 9 alpha aile 1

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Fabien Chabreuil

Bonjour Nathalie,

 

"Ben, je crois que j'aurais aimé lui faire partager un peu de mon regard, l'entraîner pour quelques instants dans mon univers en quelque sorte. :laugh:"

Certes, mais cela nécessite d'avoir un langage commun à mi-chemin entre ton instinctif et son mental. Et là, nous avons peut-être une piste. Raconte-nous les résultats de cette recherche de nom en commun?

 

Très cordialement,

Fabien

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  • 4 months later...

Quelques mois plus tard?

 

Bonjour,

 

Bon, en tout ce temps, pas une seule fois je n'ai réussi à le faire assoir avec moi autour d'une de mes sculptures pour lui chercher un nom. Le "mieux" que j'ai obtenu un jour où j'insistais, c'est un "bah, t'as qu'à l'appeler sculpture n° 10". Bon, c'était de l'humour de sa part pour que je lâche l'affaire, mais ça m'a fichue en rogne. Je suis retournée à ce que j'avais à faire sans rien laisser paraître, puis j'ai lancé la conversation là-dessus 2 ou 3 heures plus tard, lui expliquant que sa boutade m'avait fait mal parce qu'en un sens, chacune de mes sculptures est un auto-portrait vu de l'intérieur. Pour être plus explicite, disons que ce que je suis transparaît dans ce que je crée.

 

Une fois de plus, il m'a dit qu'il trouvait que mes sculptures étaient belles, mais que ça ne lui parlait pas. :bye: En même temps, deux jours avant, alors que la dernière était presque finalisée et que je commençais à regarder comment la poser et donc quel point de vue privilégier, il m'a donné son avis qui a finalement coïncidé avec le choix que j'ai fait. Ca me laisse à penser que malgré les apparences, il y a des points sur lesquels nos sensibilités se rejoignent.

 

Je me rends compte que nous n'avons pas du tout le même langage. Auparavent, je pensais qu'il ne me comprenait pas, tout en soupçonnant la réciproque d'être vraie. A présent, je vois mieux le point d'achoppement (nos différences de fonctionnement), mais aussi ces précieux petits moments de convergence.

 

Coté auto-observation, il y a eu quelques prises de conscience assez déstabilisantes.

 

Je me suis rendu compte que je me mentais énormément à moi-même, m'étant construit une image de ce que c'est pour moi "être bien" (gentille, douce, compréhensive, patiente, travailleuse?) et cherchant par tous les moyens à me persuader que je corresponds à cette image, et aussi à en persuader les autres, mais sans faire grand chose pour correspondre à ladite image.

 

Dans le travail, ça se traduit par "il faut que mon travail soit bien fait ou au moins qu'on puisse le croire". En fin de compte, je ne berne personne sinon moi, et encore. Je vois bien quand ce que je fais est mal fait, ça me fiche en rogne, et alors je détourne le regard et mon attention sur autre chose. :heart:

 

Dans la création, par contre, je ne peux pas tricher de la sorte : le geste est juste ou il ne l'est pas.

Ca m'a amené à une autre prise de conscience sur mon rapport à "être bien" et "faire bien". Attention, c'est assez ambigüe, je ne sais pas si j'arriverais à retranscrire ça en mots. Disons que d'un côté je veux être bien et faire bien, et de l'autre je ne le veux pas. En effet, si ce que je fais est imparfait, mal composé, bancal, "c'est pas ma faut', j'suis pas douée, j'suis tout' p'tite, faut m'aider?", mais si ce que je fais est juste, je suis responsable, je me tiens debous par moi-même, je vois en face mes capacités (Ici un smiley qui fuit ou qui fait l'autruche). Cette dernière situation s'est présentée il y a quelques semaines (mois ?) alors que j'avais fait un dessin qui "tenait la route". Ma première réaction a été de vouloir faire autre chose, n'importe quoi pour ne pas voir ce que j'avais fait, et j'étais en même temps incapable de débuter quoi que ce soit. J'étais agitée par une colère sourde et bouillonnante. Sur ces entrefaites, le professeur est intervenu pour me mettre en face de mon dessin et de ma capacité à dessiner et composer une image. Ca n'a pas fait un pli : j'ai littéralement explosé ! Je suis partie dans une crise de rage destructrice vers la fin de laquelle j'ai déchiré mon dessin, et qui m'a laissée complètement vidée pendant plusieurs jours au point d'avoir froid en dedans.

 

L'avantage, c'est que ça a fait un sacré nettoyage ! En effet, ça a été le point de départ des prises de conscience que j'ai relaté ci-dessus. (Et pour la petite histoire, j'ai recollé les morceaux de mon dessin, l'ai recopié par transparence et en ai profité pour corriger quelques détails mal faits.)

Nathalie 9 alpha aile 1

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Fabien Chabreuil

Bonjour Nathalie,

 

"Je me suis rendu compte que je me mentais énormément à moi-même, m'étant construit une image de ce que c'est pour moi "être bien" (gentille, douce, compréhensive, patiente, travailleuse?) et cherchant par tous les moyens à me persuader que je corresponds à cette image, et aussi à en persuader les autres, mais sans faire grand chose pour correspondre à ladite image."

Ben oui, "être bien" pour éviter les conflits, au prix de l'oubli de soi. D'où la colère intérieure. Mais correspondre à cette image serait non plus de l'oubli de soi, mais de la négation de soi, d'où encore plus de colère intérieure.

 

Et quand le professeur dit que ton dessin est bien, il pointe l'oubli de soi et le risque de conflit.

 

Merci pour ce témoignage.

 

Très cordialement,

Fabien

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  • 2 months later...

Quelques développements quant à l'oubli de soi.

 

Depuis de nombreuses années, depuis toute petite en fait, je me cherche, je cherche qui je suis, quelle place pourrait bien être la mienne dans ce kaléidoscope qu'est la société humaine sans jamais arriver à quelque forme de début de réponse que ce soit.

 

En particulier, j'ai envisagé de nombreux métiers (souffleuse de verre, astrophysicienne, kiné, ostéopathe, musicienne, costumière?) tout en faisant de nombreux petits boulots alimentaires en attendant de trouver ma voie. Et puis récemment, au détour d'une conversation avec une vieille amie perdue de vue puis retrouvée, qui était devenue costumière (!) entre temps, j'ai réalisé que ces envies de métiers n'étaient pas miennes, mais celles d'autres personnes que j'avais intégrées, crues miennes et tentées de réaliser à la place de ladite personne. Une espèce de mélange de fusion et d'oubli de soi en somme. La seule fois où ce mécanisme a eu un résultat positif, c'est quand il s'est agit de créer le magasin en lieu et place de mon mari, car si je ne l'avait pas fait, il en rêverait encore. :rofl:

 

En même temps, pour chacun de ces "projets", je me suis mise des bâtons dans les roues, je me suis empêchée de les réaliser en faisant surgir des difficultés ou en grossissant celles présentes (pour le magasin, c'est mon mari qui s'est chargé d'imaginer les difficultés, ce qui m'a laissé les mains libres pour réaliser). L'inertie légendaire des 9 probablement, quand il s'agit de ne pas faire ce qu'on ne veut pas. :surprised: Et puis, vu de l'extérieur, ça donnait probablement l'impression que j'essayais quand même d'améliorer ma situation, de me trouver un vrai boulot. Très important, ça, pour éviter les conflits (du moins, les reproches quant au fait de ne toujours pas avoir de boulot payé normalement).

 

En fait, tous ces projets, rêves, idéaux (comme on voudra les nommer) ont comme un petit goût de dérivatif (vous avez dit narcotisation ?) une façon de rêver ma vie plutôt que de la vivre, d'imaginer un "demain" hypothétique où je serais belle, grande, forte, aimée, heureuse, épanouie? Autant de rêveries sans rapports directes avec ma situation concrète, mais qui me la font reléguer dans la case "pas important" et qui m'évitent de m'atteler sérieusement à la tâche (ha tiens, voilà la paresse qui pointe son nez).

 

Pour trouver ma voie professionnelle, j'ai peut-être une piste : trouver ce que j'aime vraiment au quotidien et creuser dans cette direction. Actuellement, ça se résume à "créer ou réaliser des choses (belles si possible, sinon, utiles)" et "travailler la matière". Ca ouvre sur une bonne palanquée d'artisanats, mais du moins ai-je élagué l'arbre pour le ramener à une branche. :lame: Petit développement : je me suis décidée pour la menuiserie d'agencement. En même temps, je sais que c'est un travail assez physique et presque exclusivement masculin. Et là, un doute m'étreint : ai-je choisi ce métier parce qu'il me plait ou juste pour m'empêcher de réussir alors qu'un autre conviendrait mieux ? Solution envisagée : essayer et voir à l'usage.

 

D'ailleurs, une chose m'intrigue : où vient se placer dans le profil 9 cette manie que j'ai de me mettre en situation d'échec ou de ne pas finir ce que j'ai entrepris ?

 

Je me relis et je réalise qu'il faut que mon mari ait une patience d'ange et un profond amour pour moi pour supporter depuis tant d'années mes errances tout en continuant à m'encourager à trouver un métier dans lequel m'épanouir sans pour autant négliger l'aspect financier. :rofl:

 

Post-scriptum :

Tant de 9 sont dans le "tout va bien" que la prise de conscience de la fixation est déjà énorme.
J'ai remarqué il y a quelques temps que quand je disais "ho, moi, ça va toujours", c'est qu'en fait, ça n'allait pas du tout. Oubli de soi, encore ?

Nathalie 9 alpha aile 1

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Fabien Chabreuil

Bonjour Nathalie,

 

Merci pour ce très beau témoignage, et bravo pour cette analyse très fine des mécanismes de ton type.

 

"Où vient se placer dans le profil 9 cette manie que j'ai de me mettre en situation d'échec ou de ne pas finir ce que j'ai entrepris ?"

La réussite, c'est le contraire de l'oubli de soi, non ?

 

"J'ai remarqué il y a quelques temps que quand je disais 'ho, moi, ça va toujours', c'est qu'en fait, ça n'allait pas du tout. Oubli de soi, encore ?"

Certainement, et aussi manque d'espérance liée la répression de l'instinctif : ce n'est pas la peine d'ennuyer les autres avec ce qui ne va pas, cela ne les intéressera pas, ils n'y pourront rien, etc.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour Nath et Fabien,

 

"Où vient se placer dans le profil 9 cette manie que j'ai de me mettre en situation d'échec ou de ne pas finir ce que j'ai entrepris ?"

La réussite, c'est le contraire de l'oubli de soi, non ?

C'est pourquoi le 3 est le type d'intégration du 9 alpha, non ?

 

Merci.

Hamlet (E6, conservation(cordialité))

"Un premier signe du début de la compréhension est le désir de mourir." Franz Kafka.

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Fabien Chabreuil

Bonjour Nath et Hamlet,

 

"C'est pourquoi le 3 est le type d'intégration du 9 alpha, non ?"

Le 9 doit apprendre du 3 cette capacité à réaliser et à réussir, la connexion à la vérité, et l'espérance. Il doit aussi apprendre du 6 la confiance en lui et en l'autre, et le courage. La variante alpha ou mu nous dit dans quel ordre il doit faire ces deux apprentissages.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonsoir,

 

Dans vérité, j'entends "voir ce qui est comme c'est, y compris et surtout soi-même", ce que je traduirais volontier par lucidité (sans notion de jugement). Est-ce que ça correspond ?

 

Par contre, espérance, c'est quoi ?

 

Faux airs de naïve mis à part, c'est vraiment un concept avec lequel j'ai beaucoup de mal. J'ai tendance à le traduire par "espoir", mais c'est pour moi une façon de me projeter en avant et de partir dans mes rêveries narcotisantes. Ce n'est donc pas une bonne piste. Confiance dans la vie ? Optimisme ?

 

Tiens, en relisant vos messages et les miens, je vois que je ne signe jamais mes interventions.

 

Ca tient à ma difficulté à me connecter aux autres et à exprimer des sentiments et émotions. Dès que j'ai des sentiments à exprimer, je passe en mode "court-circuit" : plus moyen de dire quoi que ce soit. C'est comme si j'étais incapable d'utiliser l'instinctif dès que l'émotionnel pointe son nez. A moins que je n'utilise le premier pour mieux museler le second ?

Nathalie 9 alpha aile 1

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Bonjour Nathalie,

 

Si ca peut t'aider, je peux te donner ma définition d'espérance (je suis 8) : c'est l'espoir, la capacité à espérer EN TOUTES CIRCONSTANCES.

 

Même dans les pires moments de ma vie (dépression, situation où j'ai frôlé la mort, coup de blues, etc.), je garde toujours espoir en un lendemain meilleur. Je SAIS qu'il y a une lumière au bout du tunnel !!

J'ai toujours l'impression qu'un coup de baguette magique va me sortir de la désespérante situation où je suis? En fait, la baguette magique = ma capacité à agir (j'ai mis tràs longtemps à le réaliser !!).

Dans le passé, je disais toujours "j'ai une chance formidable, je me sors toujours de tout !!". Et mes amis interloqués me répondaient "avec l'énergie que tu mets à t'en sortir, je n'appelle pas ça de la chance".

 

Tu sais quoi ? J'ai une super-nouvelle pour toi : en tant que 9, tu disposes potentiellement de la même capacité que moi à agir ! :surprised: Tu peux donc espérer !!

 

Amicalement

Aurore (87 alpha, C++, S-/+, X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Nath et Aurore,

 

"Par contre, espérance, c'est quoi ? [?] Confiance dans la vie ? Optimisme ?"

Comme nous le voyons dans le stage Essence, la répression de l'instinctif est lié à l'absence d'espérance. Nath, je comprends donc très bien tes questions puisque je réprime le même centre.

 

L'espérance n'est pas l'optimisme. Par exemple, je suis 7 et je ne manque pas d'optimisme, c'est mon orientation. Mais en réalité, mon optimisme vient du fait que je crois à ma chance, je crois que la vie m'est favorable. Bref, mon optimisme est à la fois extérieur et passif. Comme le dit très justement Aurore, l'espérance n'est pas la croyance naïve en une baguette magique. En tant que 7 mu réprimant l'instinctif, je déborde d'optimisme, mais je manque d'espérance.

 

L'espérance n'est pas non plus confiance. La confiance, c'est quelque chose qui est du ressort du centre mental. Il est d'ailleurs significatif que tu écrives "confiance dans la vie" et non pas "confiance en moi". On retrouve le côté extérieur et passif que je mentionnais à mon sujet dans le paragraphe précédent.

 

Aurore a donc totalement raison de lier l'espérance à la capacité à agir. Mais Aurore est une 8 et est convaincue de sa capacité à agir. Mais bien évidemment, il y a à côté de l'espérance en soi, l'espérance en l'autre. Un 9 qui s'intègre acquière et équilibre les deux formes d'espérance. Tu peux donc, Nath, espérer encore plus que ce que te propose Aurore !

 

A propos de l'espérance en soi, Nane, une participante de ce forum, a donné une métaphore qui a fait énormément sens pour moi. Tu peux aller la lire ici, et j'espère qu'il en sera de même pour toi.

 

Très amicalement,

Fabien

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  • 3 weeks later...

Bonjour,

 

Si je comprends bien, l'espérance, c'est tout le contraire du "bah, à quoi bon ?" commun à nombre de 9. Ca peut paraître bête, mais ça m'ouvre de nouvelles pistes, une nouvelle façon d'envisager les choses. Je vous tiens au courant de la mise en application.

 

Autre sujet :

De plus en plus souvent, je constate que je suis en colère, sans qu'il y ait nécessairement de sujet ou d'objet à cette colère. J'ai du mal à voir si c'est un état commun chez moi dont je prendrais conscience de plus en plus fréquement ou s'il s'agit de quelque chose de plus ponctuel.

Pour donner un exemple récent, j'ai appris ce week-end qu'un couple d'amis dont j'ai peu de nouvelles venait de se séparer. J'ai passé la journée avec une boule de chagrin dans la gorge et un noeud de colère au creux du ventre. Autant, pour le chagrin, je comprends, mais la colère, je ne vois pas ce qu'elle vient faire là vu, que je n'éprouve pas de sujet de colère et qu'elle n'est dirigée vers personne. Bref, je reste perplexe en plus d'être triste et fâchée. :rofl:

 

Réfléxion faite, j'ai l'impression qu'il s'agit d'un fond de colère latente qui se manifeste en colorant la plupart de mes émotions et sentiments (au fait, y a-t-il une différence sémantique entre ces deux mots ?). Je me demande si c'est une bonne ou une mauvaise chose, et si ce n'est pas une erreur de l'envisager en ces termes. :laugh:

A partir de là, que faire ? Essayer de démêler la colère parasite des émotions qui répondent aux circonstances ? Essayer de voir s'il n'y a pas malgré tout une cause à cette colère, d'en comprendre la(les) raison(s) ? Juste laisser venir et rester à l'écoute ?

 

Amicalement.

Nathalie 9 alpha aile 1

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Bonjour Nathalie,

 

"Si je comprends bien, l'espérance, c'est tout le contraire du "bah, à quoi bon ?" commun à nombre de 9."

Exact.

 

"De plus en plus souvent, je constate que je suis en colère, sans qu'il y ait nécessairement de sujet ou d'objet à cette colère. J'ai du mal à voir si c'est un état commun chez moi dont je prendrais conscience de plus en plus fréquement ou s'il s'agit de quelque chose de plus ponctuel."

Nathalie, il s'agit là des bases de l'Ennéagramme. Je ne sais pas comment tu as appris ce modèle, mais je crois qu'il serait utile, a minima, de te replonger dans quelques bouquins. Je ne peux pas tout te redire ici, faute de temps, mais je vais résumer.

 

Le centre instinctif est celui de la colère, colère devant un monde intérieur et/ou extérieur qui ne peut pas être contrôlé. Le 9 est donc en colère. En permanence. Que cette colère soit réprimé ne change rien. Elle est là, à la source de l'agressivité passive du 9.

 

"A partir de là, que faire ?"

Se reconnecter à cette colère, la laisser sortir doucement (avec prudence vue la quantité accumulée), travailler sur le pardon et bien sûr sur l'oubli de soi qui en est une des causes principales. Ceci a déjà été largement évoqué dans des discussions avec des 9 que tu peux rechercher (celle-ci par exemple, mais il y en a d'autres).

 

Avoir pris conscience de cette colère est déjà un pas important et très positif.

 

Très amicalement,

Fabien

 

P.-S. : pour simplifier à l'extrême, la différence principale entre émotion etsentiment est la durée.

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Bonjour Fabien,

 

Merci pour ces explications qui me rassérènent et m'aident à y voir plus clair.

 

J'ai appris l'ennéagramme au moyen du livre en téléchargement ici, de celui d'Helen Palmer et des échanges sur ce forum. Je sais pour l'avoir lu que la colère est au coeur de la problématique du centre instinctif, mais d'une certaine façon, la théorie reste pour moi lettre morte tant qu'elle n'a pas été confortée par mon expérience directe. En fait, je n'avais pas réellement compris que chez quelqu'un préférant le centre instinctif, la colère est PERMANENTE. J'ai même encore un peu de mal à le concevoir, alors que j'en fais actuellement l'expérience. D'une certaine façon, ça va à l'encontre des croyances que j'ai sur moi. (Y a du boulot !)

 

En tous cas, ton message m'aide bien : je me sentais complètement désemparée devant cette colère, me demandant s'il fallait que je la réprime tout en sentant intuitivement que ce n'était pas une bonne chose à faire. D'autant plus qu'elle m'encombre : vu qu'elle n'est pas dirigée, je ne sais pas comment la faire sortir.

Nathalie 9 alpha aile 1

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Bpnjour Nath,

 

"La théorie reste pour moi lettre morte tant qu'elle n'a pas été confortée par mon expérience directe."

Bien sûr, et tu as totalement raison, l'Ennéagramme est à vivre. Cependant, quand la théorie nous dit quelque chose, alors on peut chercher activement en soi si cela fait sens ou non : c'est l'intérêt du modèle ; ce que nous savons de nous nous permet de trouver notre ennéatype, puis notre ennéatype nous permet de prendre conscience de tas de choses que nous ignorions sans attendre que les aléas de l'existence nous les fassent découvrir.

 

Et je sais bien que cet "activement" est difficile pour un 9 dont la passion est la paresse et la fixation l'oubli de soi.

 

"D'une certaine façon, ça va à l'encontre des croyances que j'ai sur moi."

Un 1 ou un 8 a moins de mal à accepter cette idée. Bien souvent un 9 ne sait pas cela et même ne veut pas l'entendre.

 

"Vu qu'elle n'est pas dirigée, je ne sais pas comment la faire sortir."

Certes, il y a un fond de colère structurel, sans objet. Mais il y a aussi des tas de colères enfouies et dirigées contre tous les gens qui n'ont pas tenu compte de toi et envers lesquels tu as été obligée de mettre en oeuvre ta fixation. Tu n'en es pas encore consciente à cause de la compulsion, mais tu dois pouvoir les identifier. Je te conseille alors de commencer par les lettres de colère dont je parlais, je crois, dans la conversation mise en référence dans mon message précédent.

 

Très amicalement,

Fabien

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  • 1 month later...

Bonjour,

 

Bon, je ne me suis pas encore attelée à la rédaction de lettres de colère. Je ne l'ai d'ailleurs même pas encore envisagé sérieusement. J'ai l'impression que ça va demander un gros travail préliminaire sur moi même avant de pouvoir m'y mettre. Par contre, depuis que j'ai pris conscience des fondations de colère sur lesquelles je suis bâtie, j'y suis beaucoup plus attentive, et ça me permet de voir ce qui se passe.

 

Déjà, j'ai pu constater sur le vif la relation intime qu'il y a entre besoin de contrôler et colère, et voir à quel point j'ai besoin de contrôler, contrairement à ce que je m'imaginais de moi. C'est terrible, au moment où j'écris ça, plus moyen de retrouver d'exemple concret pour l'illustrer : le programme d'amnésie séléctive s'est encore mis en route. :heart: Ha ben tiens, justement, en voilà un bon exemple de ce besoin de contrôle qui engendre la colère : au moment où je constate que le fonctionnement de ma mémoire peut échapper à ma volonté, je sens la colère monter.

 

J'ai aussi remarqué que depuis que je suis attentive à ma colère, je m'en décharge en la verbalisant : je raconte au premier interlocuteur conciliant que je peux trouver, généralement sur le ton de la plaisanterie pour dédramatiser d'avance, la colère qui me traverse, l'allure qu'elle a, ce que j'aurais envie de faire sous son impulsion…

 

Des fois, elle se présente à moi comme un dragon qui sommeille au creux de mon ventre et que je dois chevaucher si elle est soudain libérée, de façon à limiter la casse (même ma colère, il faut que je la contrôle :heart:). Des fois, j'ai l'impression que c'est un volcan qui gronde, d'autres fois la colère me donne l'impression d'être comme une colonne de basalte ou mieux, un chêne énorme qui puise son énergie au plus profond de la terre et de l'air ambiant, et la restitue sous forme de mots calmes et denses qui sont autant de directs au foie de celui contre qui je suis en colère, même si chaque mot est pesé de façon à couper le siflet à l'adversaire et à empècher toute riposte (ou l'art d'éviter le conflit tout en déversant son venin…). Et puis, d'autres fois, je vais juste avoir envie de balancer mon poing de toutes mes forces dans la figure de mon interlocuteur, auquel cas je fais le geste en l'arrêtant à une large vingtaine de centimètres de son but et en rigolant. Ca fait passer le message sans provoquer d'hostilité, ni faire de mal. (Je ne mime pas ma colère face à n'importe qui, il faut quand même qu'il y ait une familiarité suffisante entre la personne et moi de façon à ce qu'elle ne le prenne pas mal et perçoive le geste comme une plaisanterie plus que comme une manifestation de colère.)

 

D'une certaine façon, j'ai l'impression que bien des gens sont sidérés quand ils sont confrontés à moi dans ce genre de moment, ça semble dur de faire cadrer tant de colère et de violence contenue avec un petit brin de bonne femme comme moi, mais justement, le fait de verbaliser sur le moment me permet "d'accueillir" la colère plutot de me raidir contre, ce qui a l'avantage de m'éviter de me mettre en colère contre moi-même sous prétexte que je constate que je suis en colère et qu'il ne faut pas. Ca évite la surenchère, et j'ai l'impression qu'ainsi je n'accrois pas le capital de colère contenue que je porte déjà.

N'empêche qu'il faudra bien que je me décide à les écrire ces bon sang de lettres pour me décharger de ces vieilles colères.

 

Ha, aussi, j'ai constaté que je me sens intensément vivante quand j'accepte ma colère et qu'elle est une énergie phénoménale que je peux utiliser de façon constructive pour peu que je parvienne à la canaliser. Bien sûr, ça tient de l'exercice d'équilibrisme avec de la nitro à chaque bout du balancier mais c'est terriblement motivant.

Nathalie 9 alpha aile 1

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Fabien Chabreuil

Bonjour Nathalie,

 

Oui, il y a autant de colère et de besoin de contrôle chez un 9 que chez un 8 ou un 1. C'est énorme d'en avoir pris conscience et d'avoir réussi à trouver des stratégies pour commencer à gérer ces éléments. :heart:

 

"J'ai constaté que je me sens intensément vivante quand j'accepte ma colère et qu'elle est une énergie phénoménale que je peux utiliser de façon constructive pour peu que je parvienne à la canaliser."

Doublement d'accord !

Quand tu acceptes ta colère, tu sors de la passion de ton type, tu t'éveilles. C'est bien dans ces moments de contact avec l'essence qu'on se sent effectivement réellement vivant, comme si le reste n'était qu'un rêve, comme si soudain nous et le monde étions vraiment là.

Le mot colère n'est effectivement qu'une étiquette. Enlevons l'étiquette, il ne reste que l'énergie.

 

Très amicalement,

Fabien

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  • 4 months later...

Bonjour,

 

Suite de mes histoires de recherche de voie professionnelle.

 

Après bien des semaines (mois ?) de recherche de stage (faussement) active, j'ai finalement pu tester la menuiserie. Déjà, la recherche en elle-même pourrait être le sujet d'un paragraphe sur la paresse et la procrastination. :surprised: Le simple fait de devoir me mettre en avant me paralyse.

 

Pour ce qui est de la menuiserie, autant dire que pour la 9 alpha que je suis, c'est une véritable gourmandise. En effet, c'est un métier qui suppose d'utiliser beaucoup l'instinctif (faire, construire, réaliser), tout en mettant le mental à son service (géométrie, réflexion pour trouver la meilleurs façon de faire…), et tout ceci sans source potentielle de conflit (en tous cas, je n'en vois pas). A la fin du stage, je me suis heurtée de plein fouet à ma répression de l'émotionnel. En effet, quand le patron m'a demandé comment ça c'était passé, je me suis trouvée sans mots pour exprimer ce que j'avais ressenti. A part dire que j'étais enthousiaste, je n'ai pas su dire préciser, affiner, dire pourquoi. Le mieux que j'ai trouvé pour m'exprimer, c'était de sourire béatement avec des étincelles plein les yeux.

 

Il n'empêche que je suis obligée de batailler âprement contre mon inertie. Par exemple, ne pouvant intégrer la formation que j'envisage avant une dizaine de mois, je m'étais dit que je pourrais demander au patron chez qui j'ai fait mon stage si je pourrais passer du temps à l'atelier pour observer, écouter, poser des questions aux menuisiers tout en donnant un coup de main quand je le peux. Ben, pour l'instant, j'y pense, j'ai envie de le faire (grosso modo, je narcotise à la rêverie), mais je n'ai toujours pas pris un moment pour aller demander.

Dans le même ordre d'idée, on m'a conseillé de trouver un contrat en alternance et là, c'est carrément de désespérance qu'il faudrait parler vu que le programme qui tourne en tâche de fond pourrait être traduit par "A quoi bon ? Personne ne voudra m'embaucher vu que je n'ai ni compétence ni expérience dans le domaine." Certes, j'ai quand même réussi à me secouer suffisamment pour démarcher deux entreprises, la difficulté étant pour moi de rester suffisamment motivée pour ne pas me laisser submerger par le "à quoi bon ?" ou, pire, par le "bah, après tout, mes petits boulots ne sont pas si mal" (ce qui est profondément faux, et pourtant je suis fichue de le croire quand je n'arrive plus à me souvenir comment espérer). D'ailleurs, ce "après tout" est généralement le signe que je suis en train de baisser les bras. Ceci repéré, je peux m'en servir comme d'un signal d'alarme pour continuer à avancer.

 

Désolée, j'ai l'impression que j'ai été très confuse et brouillon.

 

Amicalement,

Nathalie

Nathalie 9 alpha aile 1

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  • 1 year later...

Un an depuis mon dernier message ?! :glouton:

 

Bon, par où commencer ?

 

Bonjour, déjà.

 

A la fin du printemps dernier s'est présentée à moi une opportunité de formation qu'il me fallait saisir sur le champ ou laisser filer. Ô miracle, j'ai trouvé l'énergie de jeter mon apathie coutumière aux orties pour saisir ma chance à bras le corps, mais une fois la formation intégrée, je me suis retrouvée écrasée par un sentiment d'illégitimité énorme (l'impression de jouir d'une situation à laquelle je n'avais pas droit et qu'on allait me dire d'un instant à l'autre que je n'avais pas ma place ici et de ficher le camp). Le problème a trouvé sa solution au moment où une personne de l'administration m'a fait dire que si je n'accomplissais pas les démarches nécessaires dans les meilleurs délais, elle se verrait obligée de m'exclure de la formation, ce qui m'a suffisamment boostée pour que je fasse ce qu'il fallait en un temps record ("si je ne m'active pas, il va m'arriver ce que je peux imaginer de pire actuellement !").

 

Ce n'est pas la première fois que j'ai ce sentiment d'être illégitime, de n'avoir pas de place (nulle part !) mais jusqu'à cet épisode, je n'en avais jamais eu vraiment conscience (enfin, je n'avais jamais été acculée à le regarder en face).

Tous se passe comme si, ayant passé outre les limites fixées par mon ego, celui-ci réagissait par une forme aiguë d'oubli de soi qui tourne à la dévalorisation, à la négation et à la tentative de destruction de ce que j'ai réalisé ou mis en place (ça fait très Dr Jekyll et Mr Hide :rofl:). On dirait bien que je m'inflige une punition particulièrement cruelle pour avoir eu le culot de m'intéresser à moi. Dans ces moments-là, je passe par des affres extrêmement pénibles, étant sincèrement persuadée que je suis nulle, inutile, bonne à rien, qu'il n'y a aucune place pour moi. J'ai beau essayer de me convaincre du contraire, ça reste des TENTATIVES D'ARGUMENTATION face à une CONVICTION (erronée, certes, pernicieuses, certes, mais horriblement crédibles sur le moment).

La porte de sortie que j'ai employée à en quelque sorte consisté à persévérer avec constance jusqu'à admettre que OUI j'y ai droit, cette place m'est permise, je suis capable de l'occuper, personne ne me la conteste, quitte à devoir faire quelque chose pour ça.

 

Finalement, j'ai fini ma formation et eu mon diplôme.

J'ai ensuite été postuler dans l'entreprise que je voulais de tout mon cœur, persuadée qu'on me dirait de revenir dans deux ou trois ans, quand j'aurais acquis un peu de métier. Et là, non. Non seulement, le patron a accepté de m'embaucher mais il me veut, MOI ! Et il fait son possible pour que je me sente bien dans le travail et dans l'équipe. Ca peut sembler idiot mais rien que de l'écrire, j'en ai les larmes aux yeux. Je me suis toujours arrangée pour avoir des patrons qui ne se souciaient pas de leurs employés en temps qu'êtres humains et là, j'ai l'impression qu'en acceptant de me soucier de moi, de faire quelque chose POUR MOI, j'ai mis en branle une mécanique qui me dépasse et qui fait que d'autres se soucient de moi à leur tour (à moins que je n'accepte seulement maintenant de le voir). Ca me désempare, ça me terrifie ! J'ai la croyance que si des gens prêtent attention à moi il faut que je me montre digne de cette attention, que je sois à la hauteur. Et le sapeur en moi me susurre à l'envie que je suis inapte et illégitime et incapable. Alors je me bats contre mon sapeur intérieur parce qu'une telle vision de moi est trop atroce et insupportable.

 

Je viens tout juste de relire les lignes qui précèdent et un truc me saute à la figure : je suis en conflit ! Un conflit intense et profond dont je suis la SEULE protagoniste !

En l'espèce, il me suffit de lâcher prise et de laisser les choses suivre leur cours en abandonnant mes préjugés et en acceptant de regarder ma situation telle qu'elle est d'instant en instant : actuellement, ça se résume à "je suis embauchée, le patron a confiance, j'apprends mon métier."

 

Persévérons, persévérons avec constance et sérénité.

Amicalement,

Nathalie

Nathalie 9 alpha aile 1

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Fabien Chabreuil

Bonjour Nathalie,

 

"Le problème a trouvé sa solution au moment où une personne de l'administration m'a fait dire que si je n'accomplissais pas les démarches nécessaires dans les meilleurs délais, elle se verrait obligée de m'exclure de la formation."

Menace de conflit fait bouger le 9 !

 

"Ce n'est pas la première fois que j'ai ce sentiment d'être illégitime, de n'avoir pas de place (nulle part !) mais jusqu'à cet épisode, je n'en avais jamais eu vraiment conscience (enfin, je n'avais jamais été acculée à le regarder en face)."

C'est une problématique classique du 9 liée à la False Core (cf. stage Néti Néti).

 

"[…] à moins que je n'accepte seulement maintenant de le voir."

Oui, j'aurais tendance à croire que c'est cela. :glouton:

 

"Alors je me bats contre mon sapeur intérieur parce qu'une telle vision de moi est trop atroce et insupportable."

Ce n'est pas la peine de perdre ton énergie à te battre contre lui. Si tu te connectes à la réalité, cette "vision atroce et insupportable" s'effacera toute seule.

 

A l'année prochaine, :rofl: :rofl:

Très amicalement,

Fabien

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  • 1 year later...

Près de deux ans se sont écoulés, il est temps que la marmotte que je suis sorte de son trou. :calin:

 

Bonjour,

 

J'ai réalisé il y a quelques temps à quel point "être consensuelle" était important pour moi.

Par exemple, mes goûts sont globalement modelés sur ceux des autres. Pendant longtemps, j'ai aimé Brassens parce que mon père aimait Brassens, et je m'en suis aperçu quand je me suis mise à l'aimer pour ses chansons. De même, à l'adolescence, j'écoutais Brel en boucle mais me révélais incapable de dire que je l'aimais, alors que c'était Goldman que tout un chacun avait dans son walkman. De la même façon, mes goûts et ma culture cinématographique étaient en grande partie calqués sur ceux de mon entourage (avec malgré tout quelques spécificités qui me sont propres, des thèmes qui me touchent tout particulièrement, d'autres qui me sont insupportable…).

Et puis, il y a quelques temps, alors que je causais avec un ami, et qu'on abordait le sujet des films qu'on aime, voilà-t-il pas qu'il dénigre un à un tous les films que j'avance. Sur le moment, j'ai vraiment cru qu'il le faisait exprès et que c'était une façon de me rejeter. Il m'a fallu plusieurs jours pour comprendre qu'il se contentait de manifester ses goûts, que ceux-ci n'étaient pas nécessairement similaires aux miens ou à ceux de mon entourage et que ça ne nous empêchait pas d'être très bons amis.

 

Ça peut sembler évident mais pour moi, ça a été une véritable révélation : je peux avoir des goûts et des opinions personnels, et ceux-ci peuvent être différents de ceux de mon interlocuteur sans que ça empêche la relation ou la pourrisse. Au contraire, ça peut même l'enrichir. :happy: (Je cherchais un smiley émerveillé, le cœur est le plus proche que j'ai trouvé.)

 

Chaleureusement,

Nathalie

Nathalie 9 alpha aile 1

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