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Une histoire: comment se rapprocher de l'autre?


Cheeta

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Salut la compagnie,

 

Heureux de retrouver ce doux panneau, j'ai l'impression de remonter sur des skis après plusieurs années d'arrêt. :sour:

 

Plus les années passent, plus je me connecte à mon centre réprimé. Du moins en ai-je l'illusion.

 

Il me semble avoir lâché prise sur un quelconque résultat en terme d'intégration. Je recherche avant tout aujourd'hui à me créer une vie où je puisse vivre ma septitude de manière positive, en harmonie avec le monde qui m'entoure.

 

Depuis environ SIX mois, j'estime gérer mes relations de manière beaucoup plus satisfaisante, notamment grâce à une meilleure conscience de mes émotions, ce qui me permet d'exprimer plus vite à mon interlocuteur quand mes limites sont dépassées.

Cela a porté ses fruits de manière très agréable.

 

Hier soir, je passais un peu de temps auprès d'une amie qui me mit à un moment donné devant un fait accompli : devoir la ramener à deux heures du matin.

En soi, sortir raccompagner cette gente personne ne me dérangeait pas plus que cela. Par contre, je ressentais monter en moi une violente colère : alors qu'elle sait que je n'aime pas ce genre de comportement (pour lui en avoir déjà parlé), elle me mettait quand même devant le fait accompli. :tongue::calin::happy: :happy: :happy::rofl:

 

Tout en enfilant mon manteau (il était hors de question pour moi de la laisser rentrer à pied à cette heure), je lui exprimais mon ressenti, me semble-t-il d'autant plus légitime que nous en avions déjà parlé.

 

Je pris une seconde ou deux pour me re-centrer en cet instant, et réalisais qu'en soi, je ne lui en voulais pas d'avoir "oublié" notre précédente discussion sur le sujet (que celui qui n'oublie rien jette la première pierre :sour:), mais je sentais en moi une souffrance dont, par son oubli, elle était co-responsable.

Je lui exprimais que j'aurais juste eu besoin d'un câlin en cet instant accompagné d'un "excuse-moi, je n'ai pas réalisé l'impact que ça avait sur toi"… Je n'obtins qu'un dénigrement de mes émotions.

 

Je tachais de me souvenir que le fait qu'elle soit émotionnelle ne signifiait en aucun cas qu'elle soit à l'écoute de MES émotions. :sick:

 

En arrivant près de chez elle, je lâchais prise, percevant bien que, de fait, à ce moment-là, elle ne pouvait pas m'offrir ce qui m'aurait fait tant de bien.

 

Je décidais alors de prendre soin de moi-même, plutôt que d'attendre que cela vienne de l'extérieur, puisque, pour cette fois-là, c'était une mauvaise idée.

 

En remontant la rue, je m'interrogeais sur le comportement à adopter pour me protéger si il lui arrivait de recommencer. Je me demandais comment faire pour avoir une relation avec quelqu'un qui tient aussi peu compte de ce que je ressens, ne trouvant pas de réponse satisfaisante autre que

- tu continues à morfler,

ou

- tu ne la revoies plus.

Je réalisais que mon petit ego s'était bien éloigné de ce formidable présent pour se défendre d'une prochaine attaque qui n'existera peut-être jamais. En revenant ici et maintenant cette histoire me paraissait dérisoire :sour:

 

Elle m'inspire plusieurs choses :

 

- Je ne suis pas sûr que cette manière de fonctionner soit viable à long terme (mais là, monsieur ego re-planifie).

Je sens que j'ai quelque chose à faire au niveau égotique pour faire mieux respecter mes frontières, mais je ne parviens pas à trouver quoi à part lui parler (mais elle ne m'écoute pas) et bouder (mpf!). Si quelqu'un a un point de vue plus productif…

 

- Au delà de cela, je crois que cela soulève quelque chose de plus grand. Je me demande comment aimer quelqu'un à qui il "manque quelque chose", et puisque je crois de moins en moins (plus du tout ?) à la différence moi-autre, comment faire pour m'aimer quand il me manque quelque chose ?

 

Dans cette histoire, j'ai résolu le problème en revenant au présent, mettant fin aux transes hypnotiques.

 

J'ai le sentiment d'une fuite en avant… De revenir au présent mais de ne pas "affronter le problème"puisqu'il se dissout. Qu'en pensez vous ?

 

A moins que la fuite soit justement de résoudre le problème pour fuir le présent. :sour:

 

J'ai l'impression que "comment se rapprocher de l'autre" n'a de sens qu'au niveau égotique.

Au présent je suis avec lui (si il est là). Alors s'il ne s'agit que d'agir à ce niveau-là, que pensez-vous qui soit approprié ? (Avec un deuil de ce qu'elle peut donner, je vais me sentir bien seul mais je ne vois que ça.)

 

Ce post est donc un partage de stratégie et de parcours en ennéagramme, une tentative de fuir la réalité du deuil à faire en vous posant naïvement des questions sans réponse.

 

Je maintiens ce post tel quel, puisque le but de ce panneau est d'illustrer les mécanismes de son type. :rofl::laugh::rofl:

 

cheeta 7-6 :blush: qui trouve qu'il écrit comme un petit enfant sur ce panneau

Seb (E7 alpha, aile 6, Conservation)

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Bonjour Cheeta,

 

"Il me semble avoir lâché prise sur un quelconque résultat en terme d'intégration."

C'est poutant bien d'intégration qu'il s'agit ici : accepter la frustration, accepter qu'une relation humaine sans aucune frustration n'existe pas, etc.

 

"Il était hors de question pour moi de la laisser rentrer à pied à cette heure"

Pourquoi pas ? Il s'agit bien de faire respecter ses frontières, de savoir dire non, de savoir poser les conséquences d'un acte de l'autre et d'assumer sa position.

(L'histoire ne dit pas ce que vous aviez fait jusqu'à deux heures du matin, et qui ne te laissait peut-être pas d'autre choix ! :tongue:)

 

"Je sentais en moi une souffrance dont, par son oubli, elle était co-responsable."

Non. Elle est responsable de son oubli, et tu es responsable de la réaction qu'il déclenche en toi : frustration et colère n'étaient pas les seules réactions possibles, donc elles t'appartiennent, donc tu en es responsable.

 

"Tu continues à morfler, ou tu ne la revoies plus."

C'est à toi de fixer tes frontières, de considérer qu'une telle attitude est admissible ou non, de signifier alors ou non ta frontière et les conséquences éventuelles d'un franchissement.

Si tu estimes qu'une telle attitude est inadmissible et montre un manque de prise en compte de ta personne insupportable, pourquoi maintenir une telle relation ? Si la relation est plus importante que ce qui s'est passé, pourquoi ne pas se focaliser sur le positif de la relation plutôt que sur l'incident (un 7, cela devrait savoir recadrer positivement, que diable !) ?

 

"Au delà de cela, je crois que cela soulève quelque chose de plus grand. Je me demande comment aimer quelqu'un à qui il 'manque quelque chose', et puisque je crois de moins en moins (plus du tout ?) à la différence moi-autre, comment faire pour m'aimer quand il me manque quelque chose ?"

Il manque toujours quelque chose, mais quel rapport cela a-t-il avec l'amour ? Aimer l'autre, c'est aimer l'autre. Avec, et non pas en dépit de ses manques. Les manques appartiennent à l'ego, et bien souvent l'ego de l'autre agace. Et alors ? Il n'est pas son ego, pas plus que nous ne sommes le nôtre.

 

"J'ai l'impression que 'comment se rapprocher de l'autre' n'a de sens qu'au niveau égotique."

Bien sûr, mais souviens-toi que l'ego est toujours là et que la question se posera donc toujours à son niveau. La seule chose à faire est de lui donner sa véritable importance.

 

Très cordialement,

Fabien

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Bonne année à toi et à Patricia, :sour::rofl::happy:

 

Merci de ta réponse. :happy:

 

"Je sentais en moi une souffrance dont, par son oubli, elle était co-responsable."

Non. Elle est responsable de son oubli, et tu es responsable de la réaction qu'il déclenche en toi : frustration et colère n'étaient pas les seules réactions possibles, donc elles t'appartiennent, donc tu en es responsable.

 

Oui, c'est sûr. Le pire, c'est que je le sais et l'applique en géneral… Je ne sais pas ce qui m'a pris. :sour: Trop de stress sûrement. :blush:

 

Je pense avec le recul que je cherche ces temps-ci à me construire un réseau relationnel qui me convienne d'avantage, et dans lequel, lorsqu'il y a un problème (ce qui,je crois, arrivera probablement encore et encore), on en parle ; ce qui ne fut pas vraiment le cas, à mon grand désespoir.

 

C'est à toi de fixer tes frontières, de considérer qu'une telle attitude est admissible ou non, de signifier alors ou non ta frontière et les conséquences éventuelles d'un franchissement.

 

Ouais, j'en reviens au 7 face à ses propres limites (ce qui n'exclue pas de les repousser un jour) et face aux limites en géneral. :happy:

 

Si tu estimes qu'une telle attitude est inadmissible et montre un manque de prise en compte de ta personne insupportable, pourquoi maintenir une telle relation ?

 

Là, je vais te ressortir ma charmante austerité (voir l'article des Chabreuils à ce sujet) qui cherche à profiter de ce genre d'occasion pour "progresser".

Totalement maso, certes, mais quelque part présent. :tongue:

 

Il manque toujours quelque chose, mais quel rapport cela a-t-il avec l'amour ? Aimer l'autre, c'est aimer l'autre. Avec, et non pas en dépit de ses manques. Les manques appartiennent à l'ego, et bien souvent l'ego de l'autre agace. Et alors ? Il n'est pas son ego, pas plus que nous ne sommes le nôtre.

[…]

Bien sûr, mais souviens-toi que l'ego est toujours là et que la question se posera donc toujours à son niveau. La seule chose à faire est de lui donner sa véritable importance.

 

:sour: Ces phrases ont vraiment fait sens… Hum, je me demande comment faire mes choix dans ce cas.

Comme il me semble que je me suis déjà posé mille fois la question, je suppose que la réponse ne me plaît guère. :sour:

Quelque chose comme : "assumer les limites de son ego, faire des choix en accord avec lui et vivre au présent pour le reste ?" :calin:

 

cheeta 7-6 alpha

Seb (E7 alpha, aile 6, Conservation)

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