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Chine


Corinne

Messages recommandés

Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,
 
Je rentre donc de mon voyage estival en Chine qui m'a mené au Tibet puis au Shanxi. Je ne parlerais pas du Tibet dans cette conversation. En effet, en dehors de la question politique qui mériterait une discussion fouillée, il est incontestable que la culture tibétaine est très différente de celle du reste de la Chine dominée par l'ethnie Han et dont nous parlons ici.
 
Ce séjour au Shanxi ne m'a pas amené vraiment d'informations nouvelles remettant en cause l'hypothèse 3. Voici juste une anecdote illustrant l'obsession des Chinois pour l'argent. Notre guide au Shanxi appartenait à la petite minorité des musulmans, même s'il ne pratiquait pas les prières obligatoires et ne se privait pas de quelques génuflexions dans les temples taoïstes. Patricia et moi discutions avec lui du pourcentage de croyants des différentes religions. Parlant des bouddhistes, il nous dit avec mépris : « Il n'y en a pas. Les gens ne vont aux temples bouddhistes que dans l'espoir de gagner plus d'argent. » Fort bien, mais il oublait que lorsqu'il était venu nous chercher à la gare de Datong, il nous avait rapidement fait monter dans la voiture devant nous amener à l'hôtel — il était 22 heures —, et avait trouvé le moyen, avant même de se présenter et de nous dire son nom français, de nous communiquer le prix du mètre-carré à Datong, de nous signaler qu'un dicton local affirmait « Pas d'appartement, pas de copine » — fâcheuse conséquence de la politique de l'enfant unique et de la pénurie de femmes qu'elle a causée —, et enfin de nous informer que, lui, avait un appartement que ses parents lui avaient payé.
 
Pour vous consoler de tant de matérialisme, voici une photo prise aux grottes de Yungang qui abritent des temples bouddhistes :
 

Yungang.png

 
et une autre du monastère suspendu de Xuankongsi — qui mélange les cultes bouddhiste, taoïste et confucianiste — sur le mont Hengshan :

 

Xuankongsi.png

 

Une précision : les fins poteaux de bois rouge à la verticale qui semblent supporter le temple ne sont qu'un leurre décoratif. En réalité, ce sont de solides poutres enfoncées à l'horizontale dans la roche qui soutiennent l'édifice. Un autre exemple de la passion de mensonge ?
 
Je profite de ce message pour ajouter un élément sur le pragmatisme de la culture chinoise.
 
L'Empereur de Chine était le « Fils du Ciel » et « sans “Mandat du Ciel” (Tianming), les empereurs chinois ne pouvaient accéder à la fonction de “Fils du Ciel”. Le rituel strictement codifié qui leur permettait de recevoir cette “approbation céleste” est minutieusement décrit dans le Rituel des Zhou (Zhouli) ». Cette intronisation était bien différente de ce qu'était, par exemple, le sacre des rois de France : « Véritable contrat entre le Ciel et l’empereur, le Mandat céleste ne valait pas blanc-seing pour son titulaire : si ce dernier n'était pas jugé digne d’exercer ses fonctions, son mandat pouvait lui être retiré à tout moment. […] La bureaucratie mandarinale disposait d'une certaine marge d'appréciation pour juger de la façon dont ce mandat était exercé par son titulaire. Lorsqu'elle considérait qu'il faisait fausse route, elle pouvait attirer son attention sur ses lacunes ou sur son manque de “vertu”. Ce principe a toujours fondé la légitimité d'une administration puissante, garante de la stabilité institutionnelle et en charge d'une certaine “continuité de l'État” au sens où nous l'entendons. […] La possibilité d'une remise en cause, à tout moment et pour des raisons extrêmement variées, économiques, militaires voire morales, du Mandat céleste sur lequel était fondée la légitimité impériale explique les nombreux changements dynastiques qui émaillent l'histoire de la Chine ancienne, et ce malgré le caractère profondément totalitaire des régimes concernés. Les famines, les défaites militaires face à l'ennemi, mais aussi les catastrophes naturelles (inondations, incendies, tremblements de terre et autres glissements de terrain) étaient considérés comme autant de signes laissant entendre que le titulaire de la charge suprême ne disposait plus de la confiance céleste. Lorsqu'un tel événement se produisait, la confiance dans l'empereur était sérieusement ébranlée, ce qui ouvrait la porte à d'éventuels changements dynastiques. »
 
Pour déterminer l'ennéatype de la culture d'un pays, il est intéressant de voir ce qui reste constant quand le niveau d'existence dominant de la spirale dynamique change. Le caractère conditionnel du poste suprême est facilement explicable dans le cadre du vMème ROUGE. Cependant l'administration chinoise évoquée dans le paragraphe précédent était clairement dominée par BLEU (cf. l'article du blog sur Confucius), et les dirigeants actuels vivent sous la même menace (cf., toujours sur le blog, l'article “Fin de règne à l'occasion des J.O. ?”).
 
Très amicalement,
Fabien
 
Source : José Frèches, Dictionnaire amoureux de la Chine, Paris (France), Plon, 2013. [Version Kindle]

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Bonjour à tous,

 

Merci Fabien pour ce nouveau reportage illustré. Maintenant que ce nouveau voyage est fait, je ne peux que répéter ma question du 12 mai dernier : "Considères-tu que le type 3 pour la Chine est à ce stade de la conversation démontré ?" Je suppose que tu l'aurais dit si c'était oui, mais bon…

 

Très amicalement,

Wallace

Wallace - 6 aile 7

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

"Considères-tu que le type 3 pour la Chine est à ce stade de la conversation démontré ? Je suppose que tu l'aurais dit si c'était oui, mais bon…"
Disons que j'estime l'hypothèse fiable à 90 %.

Avant mon départ, j'ai eu quelques hésitations dues à plusieurs causes :

  • J'avais remarqué depuis longtemps que le style de communication des Chinois était très métaphorique et faisait penser autant à celui du 7 qu'à celui du 3. Je me disais que cette particularité devait venir de leur écriture idéogrammatique, mais je gardais ce trait dans un coin de ma tête comme une anomalie potentielle.
  • Quand j'ai lu le Dictionnaire amoureux de la Chine, j'ai eu la surprise d'y trouver une entrée Jovialité dont voici quelques brefs extraits : « Nietzsche, qui prenait le rire très au sérieux parce qu'il l'assimilait à la liberté de l'homme, aurait été particulièrement à l'aise en Chine. Car en Chine, on rit de bon cœur, à la moindre occasion. Le phénomène est si frappant qu'on a parfois l'impression que les Chinois rient tout le temps aux éclats, ce qui n'est évidemment pas exact. […] Lorsque les Chinois rient aux éclats (ou sourient), ce n'est pas une posture artificielle ni un procédé derrière lequel ils s'abritent pour cacher leurs sentiments. Au pays où il ne fait pas bon perdre la face, le rire n'est pas de façade. Si les gens rient, c'est que, à l'instant où ils rient, ils sont heureux et éprouvent le besoin de le faire savoir à autrui. Autrui : telle est l’explication du rire en Chine. Le rire aux éclats fait partie du minimum de ce que les gens qui vous entourent – et Dieu sait s'ils sont nombreux ! – sont en droit de recevoir de votre part. La jovialité a une fonction sociale. Elle est une “courtoisie obligée”, une sorte de “précaution” qu'on doit à autrui ; ne pas lui sourire, le regarder d'un mauvais œil ou d'une façon agressive risquerait en effet de déclencher une violence aussi destructrice qu'incontrôlable. En riant, non seulement l'individu se protège des autres mais il s'intègre au groupe. […] Cette jovialité témoigne aussi du fait que les Chinois sont encore d'irréductibles optimistes. »
    Mis à part l'optimisme, bien compatible avec l'hypothèse 3, ce texte m'a stupéfié tellement il différait de mon ressenti lors de mes précédents séjours dans le pays. Je me suis alors dit qu'il m'allait falloir être particulièrement attentif à ce point lors de mon prochain voyage.
  • Dans le cadre de l'hypothèse 3, je trouvais un peu difficile de choisir le centre réprimé. À vrai dire, j'ai eu la même hésitation concernant les États-Unis. Mon opinion n'est pas encore totalement faite sur ce point.

Je me suis alors demandé si l'hypothèse 7 ne pouvait pas faire sens, les ressemblances extérieures entre les deux ennéatypes pouvant être importantes, et la gloutonnerie pouvant être perceptible en Chine. Après ce nouveau séjour, je n'ai rien trouvé qui me fasse préférer le 7 au 3. Je garde cependant l'œil ouvert. Les deux yeux même.

 

Très amicalement,
Fabien

Source : José Frèches, Dictionnaire amoureux de la Chine, Paris (France), Plon, 2013. [Version Kindle]

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Bonjour Fabien et les rares autres contributeurs,

 

J'avoue que ton message m'a scotché : il m'a fallu presqu'une semaine pour m'en remettre. Je n'aurais jamais envisagé du 7 pour la Chine. Rien du peu que j'en connais ni de ce que j'ai vu sur Internet en faisant des recherches depuis ton post précédent ne va dans ce sens. S'il n'y avait la notoriété de José Frèches, je ne garderai même pas un œil ouvert, moi.

 

Très amicalement,

Wallace

Wallace - 6 aile 7

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  • 6 months later...
Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,
 
Extraits d'une de mes dernières lectures… et donc suggestion de lecture pour ceux qui sont intéressés par la Chine — s'il y en a encore que je n'ai pas découragés ! — :
 

Informaticien, Xu Renfei, le père de Yawu et Yawen, sept ans plus âgé que sa future femme, vient comme elle du Sichuan et vit aussi à Shenzhen. Créée ex nihilo dans les années 1980 et aujourd’hui quatrième ville du pays, Shenzhen est la ville des déracinés. Xu Renfei et Li Qin s’étaient déjà rencontrés en 2004 dans le Sichuan par l’intermédiaire d’amis. « Mais je n’étais pas alors sorti avec, car je pensais pouvoir trouver mieux ! », lâche-t-elle dans un grand éclat de rire, devant son mari, impassible. Mais, objecte-t-on dans une curieuse prise de défense de ce dernier, il était quand même ingénieur informatique, dans la très moderne Shenzhen, non ?
« En Chine, on ne demande pas aux hommes d’être beaux, mais d’être compétents, responsables et stables. Et, tout ça, oui, certes, il l’est ! » Xu Renfei, court sur patte et les dents un peu en désordre, ne sourcille toujours pas. Sa femme continue de détailler leur histoire.
 
[…]
 
Comme attendu, aux yeux de l’urbaine chinoise, Grenoble s’avère une ville très petite et très calme. Mais ce qui la frappe le plus, c’est la méticulosité des Français. « J’ai ainsi découvert qu’il y avait des gens capables de prévoir, à la minute près, le passage des bus ! Les Français sont précis et fins dans ce qu’ils font, mais cela se fait souvent aux dépens de l’action. En Chine, on réfléchit juste avant et on s’adapte. » De fait, « on verra le moment venu » est une phrase, en Chine, qui revient souvent.

 
Très amicalement,
Fabien
 
Source : Edgar Dasor, Les Jeunes Chinois, Paris (France), Ateliers Henry Dougier, 2016. [Version Kindle]

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  • 1 year later...
Fabien Chabreuil

Bonjour amis sinophiles et autres,
 
Je viens de terminer la lecture d'un livre vraiment fabuleux sur le Congo qui parle dans son dernier chapitre des investissements qu'y fait la Chine :

David Van Reybrouck a dit :

Pékin s’en tint rigoureusement à sa politique de non-intervention dans les affaires intérieures. Les autorités chinoises invoquaient la coopération fraternelle Sud-Sud, au lieu de l’ingérence paternaliste Nord-Sud. Le discours était séduisant, mais il signifiait aussi que le commerce avec de sinistres personnages comme Mugabe et Al-Bashir ne posait pas de problème. La nouvelle Chine était rationnelle, efficace et pragmatique.

 
David Van Reybrouck commet une erreur en parlant de « nouvelle Chine ». J'avais mentionné la même attitude au XIVe siècle dans un message écrit il y a deux ans et demi. Je l'ai déjà dit plus haut mais c'était il y a presque deux ans : pour déterminer l'ennéatype d'un pays, il est nécessaire de se détacher de ce qui est circonstanciel, de ce qui dépend d'un niveau de la Spirale Dynamique, pour trouver ce qui est constant quelles que soient les époques. La persistance dans le temps de ce comportement des Chinois en dehors de leurs frontières est donc significatif de la culture du pays et entre bien dans la confirmation de l'hypothèse 3.
 
Très amicalement,
Fabien

Source : David Van Reybrouck, Congo : une histoire, Paris (France) Acte Sud, 2012. [Version Kindle]

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  • 7 months later...

Bonjour à tous,

 

Je viens de lire cette phrase qui me semble bien compatible avec l’hypothèse 3 pour la Chine :

Erin Meyer a dit :

En Chine, tout se passe immédiatement, sans planification préalable. Les Chinois sont les rois de la flexibilité. C'est une culture où les gens ne pensent pas à demain ou à la semaine prochaine ; ils pensent à tout de suite.

 

Très amicalement,

Fabien

 

Source : Erin Meyer. The Culture Map. New York (New York), PublicAffairs, 2016. [Version Kindle]

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  • 5 months later...
Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Oh la la ! Trois ans que je n'ai pas écrit sur la Chine ! Ce n'est pas que je me désintéresse du sujet et je retourne même dans ce fascinant pays cet été.

 

Le 29/03/2006 à 16:43, Dan a dit :

Je n'arrive pas à me représenter la Chine en 3, comme les USA !

Quand Dan avait posé cette question il y a douze ans, j'avais évoqué en réponse des positionnements différents sur la spirale dynamique. J'aurais tout aussi bien pu dire que ce n'est pas parce que deux pays (deux organisations, deux personnes) ont le même ennéatype qu'ils doivent se ressembler.

 

Cependant, je suis certain que d'autres personnes doivent se faire la même réflexion. Je voudrais alors leur recommander la lecture de Le Paradoxe du poisson rouge que je viens de terminer. Même si je pourrais avoir de légères réserves sur le fait que la dynamique des cultures n'est parfois pas prise en compte et qu'il m'a parfois semblé que l'auteur projetait ses propres valeurs, l'ouvrage dresse un tableau assez passionnant de la culture chinoise et de ses différences avec la culture occidentale.

 

Ce n'est pas une surprise, l'auteur décrit des éléments qui évoquent le 3, le 6 et le 9, l'habituel petit manège du triangle ! Le 3 me semble toujours le plus convaincant. Certes l'évitement du conflit est fort dans la culture chinoise mais, plus qu'une fin en soi, il me semble être un moyen de sauver la face (niveau d'existence ROUGE de la spirale dynamique) et surtout d'arriver à la réussite. Là où notre réussite est dans la compétition agressive et dans la volonté affichée de gagner, elle est en Chine plus subtile. Les Chinois sont convaincus que "la véritable efficacité est toujours discrète" et que déclencher des résistances est contre-productif. Il s'agit de saisir les opportunités qui se présentent et "en toutes circonstances, avant d’affronter un adversaire ou de faire face à une difficulté, il faut vider sa tête du désir de gagner car le désir de gagner entraîne l’angoisse de perdre".

 

L'évitement du conflit se fait surtout au sein de son réseau relationnel et n'est pas forcément généralisé : "Sans relation rien ne peut se faire en Chine, c’est elle qui fait avancer les choses à tous les échelons. La première question posée à un cadre lors de l’embauche dans une entreprise est « quel est votre réseau (guanxi) ? ». C’est bien plus important que ses compétences ou sa connaissance de langues étrangères dans une culture pourtant où l’étude est une valeur fondamentale. La situation s’éclaire en découvrant que l’entraide, la parole donnée ne s’appliquent qu’aux membres du réseau. En dehors, tous les coups sont permis."

 

L'auteur nous rappelle aussi que "l'opportunisme est en Chine une vertu". Il signale également que "contrairement aux apparences, les Chinois sont des gens affectifs et sentimentaux".

 

Il mentionne en outre le côté joyeux des Chinois qui m'avait interpellé il y a trois ans : "Le Chinois prend la vie plus à la légère que nous. Ce n’est pas pour lui « une vallée de larmes » mais « un art subtil ». Pourtant sa vie est bien plus dure que la nôtre. Foncièrement optimiste, gai et rieur, il aime chanter, danser, s’amuser. Il suffit de voir l’entrain qui règne dans les réunions entre amis, au restaurant ou dans les jardins publics. Pointilleux et sérieux au travail, il se révèle joyeux et bon enfant en dehors." Cependant, je n'ai toujours rien d'autre qui puisse faire envisager l'ennéatype 7, mais je reste vigilant car "la maîtrise de soi fait partie de la bonne éducation : impensable pour un Chinois d’exprimer une joie ou une peine intempestives, il perdrait la face." Des éléments ont donc toujours pu m'échapper.

 

J'en reste là, j'ai déjà été plus bavard que je ne l'escomptais. Vous pouvez toujours lire le bouquin.

 

Très amicalement,

Fabien

 

Source : Hesna Cailliau, Le Paradoxe du poisson rouge : Une voie chinoise pour réussir, Paris (France), Éditions Saint-Simon, 2015. [Version Kindle]

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Bonjour à tous,

 

Mon intérêt pour le culture chinoise, déclenché par l'actualité et par cette conversation, ne s'est pas démenti. J'ai donc lu Le Paradoxe du poisson rouge. Merci Fabien pour ce conseil de lecture : le livre est passionnant et facile à lire. À mon tour d'en offrir une phrase aux lecteurs de cette conversation : « Le culte de Jeanne d’Arc, sainte et guerrière, est pour eux incongru puisqu’elle a échoué. Les grands stratèges remportent toujours des victoires faciles. »

 

Je voudrais ajouter qu'il m'a semblé y avoir dans l'ouvrage des éléments intéressants en termes de Spirale Dynamique.

 

Très amicalement,

Wallace

Wallace - 6 aile 7

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Merci Wallace d'avoir partagé cette citation. Elle faisait partie des passages que j'avais surlignés et qui collent bien avec l'hypothèse 3.

 

"Je voudrais ajouter qu'il m'a semblé y avoir dans l'ouvrage des éléments intéressants en termes de Spirale Dynamique."

Ah oui. Je n'en ai pas parlé car ce n'est pas l'objet de ce forum mais le livre de Hesna Cailliau est aussi passionnant de ce point de vue.

 

Par exemple, l'aisance avec laquelle la Chine est passée en ORANGE se comprend bien au travers de cette citation de Sun-Tzu : "Gagnez sans faire la guerre. Laissez toujours une porte de sortie à votre adversaire." Elle date du IIIe siècle avant J.-C. mais fait que le thème du vMème ORANGE a fait aisément sens pour les Chinois. Le même Sun Tzu disait : "C’est au moment où l’on a des certitudes que l’on perd la guerre."

 

De même, l'adoption de la pensée systémique de JAUNE ne devrait pas poser trop de problèmes :

  • "Leurs traditions ont poussé très loin la réflexion sur la relation, la considérant comme seule réalité."
  • "Les sages chinois sont particulièrement virulents à l’égard de la pensée rationnelle. Ils la jugent rigide, superficielle, artificielle et conflictuelle. Ils lui adressent deux critiques majeures : en séparant et en opposant, elle perd de vue les interdépendances et les interconnexions mais aussi le dynamisme de la vie puisque les abstractions figent la réalité. « La grande intelligence englobe, la petite intelligence discrimine », clame Tchouang-tseu, le grand disciple de Lao-tseu."
  • "Depuis Aristote, la pensée occidentale est fondée sur l’exclusion : « ou l’un ou l’autre » ; depuis l’aube des temps, celle de la Chine sur l’inclusion : « et l’un et l’autre ». Dans la réalité, observe-t-elle, rien ne s’oppose, tout se superpose ; rien ne s’exclut ni ne s’annule, tout s’ajoute et s’additionne."
  • Etc.

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous,

 

"L'adoption de la pensée systémique de JAUNE ne devrait pas poser trop de problèmes."

J'avais été frappé par le fait que des traditions aussi anciennes puissent les aider à accéder à ce niveau d'existence et, du coup… je doutais bien sûr et me demandais si c'était possible.

 

Très amicalement,

Wallace

Wallace - 6 aile 7

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

La prééminence accordée aux relations sur les objets n'est pas suffisante mais elle est un élément important d'un positionnement “O” par rapport au niveau d'existence JAUNE.

 

En résumé, les Chinois ne sont pas encore JAUNEs :rofl: mais pourraient bien le devenir plus aisément que nous. À vérifier à l'usage, ce n'est qu'une hypothèse.

 

Très amicalement,

Fabien

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  • 2 months later...

Bonjour amis sinophiles,

 

Patricia et moi rentrons effectivement de notre cinquième et sans doute dernier voyage en Chine (le sixième diraient les Chinois pour lesquels il faudrait compter un tour de Taïwan). Nous avons parcouru la branche septentrionale de la route de la soie chinoise ce qui implique de commencer par traverser le désert de Taklamakan et longer le désert de Gobi — heureusement, il y a les oasis où il ne fait que 44°C sous abri ! —, puis de monter sur le plateau tibétain où il avait neigé la veille de notre passage, pour finalement rejoindre Xi'An, l'ancienne capitale de l'empire. Cela fait près de 3 000 km depuis Kashgar ce qui, conditions climatiques et distance, est un peu éprouvant physiquement. Mais magnifique et passionnant.

 

Voici trois photos pour vous donner ure idée des contrastes :

 

Karakul.png

Le lac Karakul au pied de montagnes enneigées

 

Dunhuang.png

Une pagode dans les dunes de sable chantant de Dunhuang

 

Zhangye.png

Les montagnes colorées près de Zhangye
(photo garantie non retouchée !)

 

Ce voyage est le troisième où nous rencontrons à la fois des Hans que nous typons ici et des minorités ethniques (ici les Ouighours et des Tibétains du Qinghai et du Gansu). Le contraste est saisissant et fait bien ressortir les traits propres aux premiers.

 

Ma conviction de l'ennéatype 3 est sortie largement confortée de ce voyage. Disons que je suis passé de 90 % de certitude à 96,63696 % (alors Pocahontas, heureuse ? :rofl:).

 

Par rapport à mon dernier voyage, j'ai constaté un affaiblissement du vMème VIOLET, hors la superstition toujours bien présente (cf. par exemple sur le blog « Et à l'aurore » les articles « Violet sur le podium » ou « Révolution culturelle »). Les personnes âgées sont choquées de l'égoïsme des jeunes (j'en parlais dès 2005) et en retour ceux-ci ne comprennent pas les exigences des anciens : "Les vieux sont méchants, les méchants sont vieux", m'a dit un Chinois !

 

ROUGE est toujours aussi fort. L'agressivité est permanente dans la vie sociale et l'individualisme des Chinois, évoqué dans cette conversation il y a bien longtemps, est frappant. Sur les sites touristiques, c'est la loi de la jungle et ils piétineront tout sur leur passage pour aller faire une photo. À Zhangye, j'ai entendu à côté de moi une touriste de langue anglaise demander à sa guide chinoise pourquoi ils se comportaient ainsi. À mon grand étonnement, la guide a répondu : "Parce qu'ils veulent réussir !"

 

BLEU est beaucoup moins fort qu'on ne le croit. Les Chinois n'ont intériorisé qu'assez peu ce niveau d'existence, et seule l'importante présence policière jugule leur ROUGE. Il est significatif que le gouvernement actuel, comme tous ceux qui l'ont précédé, a la conviction que sans un régime fort, la Chine explosera.

 

À part cela, les caractéristiques du 3 sont toujours bien omniprésentes : relationnel non émotionnel, dire à son interlocuteur ce qu'il attend pour réussir la relation, souci de l'image et de la reconnaissance, flexibilité et pragmatisme, etc. La vanité m'a semblé tout aussi évidente que lors de mes précédents voyages mais plus explicite, moins atténuée par de l'humour ou un semblant de position basse (les précautions que je décrivait dans « Patchwork chinois » ont peut-être encore cours dans la vie professionnelle mais apparemment de moins en moins dans la vie privée quotidienne). Je ne vois pas d'autre ennéatype pour lequel les caractéristiques égotiques sont toutes présentes.

 

"[…] les futurs maîtres du monde […]"

Ce n'est sans doute pas pour tout de suite. Il me semble que pour être le maître du monde, il faut trois éléments, le troisième étant souvent oublié :

  1. Être la première puissance économique soit seule soit en tenant compte des territoires que l'on contrôle. D'un point de vue global sur le pays, la Chine y est presque mais elle en est loin si on calcule la richesse par habitant.
  2. Être la première puissance militaire. Même s'il est en nette augmentation, le budget militaire de la Chine est presque trois fois inférieur à celui des États-Unis. Sauf percée technologique majeure, la Chine ne va donc pas combler son retard à court terme.
  3. Être désirable. Du temps de la Rome antique, les gens rêvaient d'être citoyens romains. Depuis au moins un siècle, une grande partie du monde rêve de l'american way of life et d'immigrer aux États-Unis. Aujourd'hui qui a envie d'être Chinois ? Et combien de Chinois fantasment sur la culture américaine ?

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous,

 

"[…] à 96,63696 % (alors Pocahontas, heureuse ? :rofl:)."

Oh oui très ! :heart: Tu es mon rayon de soleil de la matinée ! :kiss2:

 

J'ai quand même compté les « 6 » histoire d'être sûre qu'ils étaient majoritaires, parce qu'après tout, on est jamais trop prudent……:cool:

 

謝謝

 

Amitiés,

Pocahontas

 

PS : analyse délectable comme toujours, et les photos sont vraiment superbes !

Pocahontas (E6 mu, aile 5, C++/- S-/+ X--/+)

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Bonjour à tous,

 

"Les photos sont vraiment superbes !"

Comme toujours, les photos sont dues à Patricia qui en a quand même ramenées 804 ! Puisqu'elles t'ont plu, Pocahontas, en voici cinq autres :

 

Kasgar.png

Le Mausolée d’Abakh Hoja à Kashgar

 

Toyuk.png

Toyuk, un village traditionnel ouïghour

 

Jiayuguan.png

L'extrémité est de la Grande muraille à Jiayuguan

 

Tongren.png

Le monastère tibétain Wu Tun près de Tongren

Et surtout une compétence indispensable :

 

Xining.png

Comment procéder quand on n'a pas de couche-culotte ou qu'on ne veut pas en utiliser
Un spectacle habituel en Chine rurale

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous,

 

Alors là Fabien, je t'en veux un peu. Si tu avais donné plus tôt l'alternative aux couches-culottes, j'aurais pu me payer un voyage en Chine avec l'argent que j'aurais ainsi économisé.

 

Pour le reste, merci quand même pour les informations et merci à Patricia pour les photos. Quant à l'ennéatype de la Chine, il me semble que la messe est dite. Mon taux de certitude à moi pour le 3 est de 96,66666 % (moi aussi, je veux être aimé de Pocahontas ! :rofl:).

 

Je suis étonné que tu n'as pas parlé du vMème ORANGE. Y a-t-il une raison particulière ou simplement rien de nouveau à ajouter ?

 

Très amicalement,

Wallace

Wallace - 6 aile 7

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Bonjour à tous,

 

"Si tu avais donné plus tôt l'alternative aux couches-culottes, j'aurais pu me payer un voyage en Chine avec l'argent que j'aurais ainsi économisé."

Si tu savais… Regarde cette photo de la devanture d'une boutique de Kashgar :

 

Kasgar-2.png

 

Ce qui est suspendu à droite, ce ne sont ni des pipes ni des instruments de musique. J'avais déjà vu un dispositif identique en Ouzbékistan en 2011. La nuit, comme ailleurs, un bébé est mis dans son berceau, mais ici langé serré. Si c'est un petit garçon, son pénis est glissé dans ce qui ressemble au fourneau de la pipe, la partie longue allant vers un récipient situé sous le berceau. Ainsi quand il fait pipi, l'urine s'écoule sans le gêner : c'est plus sain pour la peau… et il réveille certainement moins ses parents. Que du bénef ! Hé les féministes, on se calme. Il n'y a aucun privilège, un système semblable existe pour les filles.

 

Et donc, économies nocturnes et diurnes !

 

"Je suis étonné que tu n'as pas parlé du vMème ORANGE. Y a-t-il une raison particulière ou simplement rien de nouveau à ajouter ?"

J'ai effectivement beaucoup parlé de ORANGE sur le blog et n'ai pas grand chose à rajouter, sauf peut-être qu'il est parfois difficile au quotidien de faire la distinction entre ce qui relève de ROUGE et ce qui relève de ORANGE.

 

Très amicalement,

Fabien

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Re-bonjour,

 

"Il n'y a aucun privilège, un système semblable existe pour les filles."

C'est quoi ? Un bouchon ? :help:

 

Il y a 1 heure, Wallace a dit :

Moi aussi, je veux être aimé de Pocahontas ! :rofl:

En tant que frère de galère, Wallace, tu as déjà une place de choix dans mon cœur. :wink:

 

Bises,

Pocahontas

Pocahontas (E6 mu, aile 5, C++/- S-/+ X--/+)

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Alice et le lapin

Bonjour à tous,

 

Il y a 1 heure, Fabien Chabreuil a dit :

Hé les féministes, on se calme. Il n'y a aucun privilège, un système semblable existe pour les filles.

Euh, je veux bien que tu m'expliques, photos à l'appui si possible :laugh:, parce que là j'ai du mal à concevoir le système en question. :crazy:

 

Amicalement,

Alice et le lapin

Alice et le lapin - E6 α7, C=/- S++/- X=/-
“Lo peor es que el empeoramiento empieza a empeorar.” (Le pire, c’est quand le pire commence à empirer)
Quino/Mafalda

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Bonjour à tous,

 

On voit les sujets qui sont intéressants et ceux qui le sont moins ! Pocahontas et Alice et le lapin, vous manquez d'imagination : le fourneau de la pipe est remplacé par une encoche dans le tuyau qui est appliquée sur le sexe du bébé. En vous lisant, je me suis dit qu'il n'était pas possible que la boutique soit spécialisée en accessoires pour garçons, et j'ai regardé de plus près la photo. En fait, en vitrine, il y a une colonne garçon et une colonne fille. Voici l'agrandissement d'un détail :

 

Kashgar-3.png

 

Maintenant, si vous êtes bricoleuses, vous pouvez monter un petit commerce…

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous,

 

Hier dans ma réponse, je me suis un peu lâché sur un des pôles de ma dichotomie. Revenons à l'autre !

 

Il y a 23 heures, Fabien Chabreuil a dit :

[…] notre cinquième et sans doute dernier voyage en Chine.

Vous avez tout vu ou il y a une autre raison ?

 

Il y a 23 heures, Fabien Chabreuil a dit :

[…] les futurs maîtres du monde […]"

Ce n'est sans doute pas pour tout de suite.

Merci pour cette explication. Finalement, cela m'a fait penser aux billets "ER/FS = G0" de ton blog, et je me suis dit qu'ils pourraient intéresser les lecteurs de cette conversation.

 

Très amicalement,

Wallace

Wallace - 6 aile 7

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Bonjour à tous,

 

Merci Fabien pour ces magnifiques photos et toujours aussi succulentes anecdotes, notamment ce concept de pantalon très complémentaire du string. :rofl:

 

Dans le cadre professionnel, j'ai assisté au mois de juillet à une journée de conférence sur la Chine, présentée par une Chinoise qui partage son temps entre la France et la Chine. Cette journée m'a passionné et m'a incité à approfondir le sujet. Parmi différentes lectures, je vous recommande La souplesse du dragon [Version Kindle] de Cyrille Javary. L'auteur est un sinologue de longue date qui, je trouve, explique très bien la pensée et la culture chinoise en la remettant dans un contexte historique de longue date.

 

Le 04/09/2018 à 14:54, Wallace a dit :

[…] les futurs maîtres du monde.

La Chine a des atouts mais s'est aussi mise dans une situation très délicate pour passer en 35 ans de l'un des 44 pays les plus pauvres à la deuxième puissance économique mondiale.

  • Pyramide des âges désastreuse après deux générations de politique de l'enfant unique. Un jeune actuel se retrouve avec à sa charge ses parents, grands-parents, et parfois des arrière-grands-parents. En plus d'être "méchants" les vieux sont nombreux !
  • Pollution importante de l'air, des terres arables et des fleuves, notamment aux métaux lourds et au charbon, irréversible à court etmoyen terme.
  • État sanitaire qui se dégrade fortement, notamment en fonction du point précédent.
  • Instabilité interne croissante du fait de l'augmentation des inégalités (notamment entre la cote industrielle et localement hyper luxueuse et l'ouest encore au moyen age agricole) et de la montée du régionalisme.
  • Omniprésence de la corruption, même si le sujet semble sérieusement empoigné par les autorités.
  • Faute de main d’œuvre disponible (cf. pyramide des âges), ils investissent beaucoup dans la robotique et l'intelligence artificielle.

 

Faute de terres arables non contaminées ou non érodées en surface suffisante pour leurs besoins alimentaires, ils en louent ou en achètent en Sibérie et en Afrique.

 

La grande usine du monde n'est plus viable, et la Chine s'oriente désormais vers la maîtrise du commerce mondial, en investissant dans de nombreuses infrastructures et voies de transport. Pour ce que je comprends, il me semble que de retrouver la suprématie économique mondiale (qu'ils ont probablement eu pendant les 15 ou 16 premiers siècles de notre ère) est l'objectif qui correspond le plus à ce qui est reconnu comme réussite en Chine.

 

Et pour finir une citation très 3 de Mao, reprenant un proverbe de sa région natale : "Est vrai ce qui réussit, est faux ce qui échoue." Il est difficile de retrouver le sens premier de cette citation pour un Occidental dont la culture est fondamentalement assise sur les notions de vrai et de faux. A contrario, la pensée chinoise porte peu de préoccupation à cette dichotomie vrai-faux, et se préoccupe plus de ce qui vit/fonctionne et qui donc "réussit".

 

Bonne journée à tous !

Jérôme

Jérôme E9 mu, aile 1, C =/- S -/+ X =/+

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Bonjour à tous,

il y a une heure, Wallace a dit :

Vous avez tout vu ou il y a une autre raison ?

Il y a en fait deux autres raisons.

 

D'abord, le tourisme intérieur en Chine a pris une telle ampleur que certains sites sont inaccessibles. Par exemple, notre parcours de la route de la soie se terminait à Xi'an où nous étions déjà allés en 2005. À l'époque, nous avions pu admirer l'armée de terre cuite en prenant notre temps et cela avait été une émotion extraordinaire. Cette année, nous nous serions crus dans le métro parisien à une heure de pointe un jour de grève et il n'y avait plus aucun ressenti. Aller voir d'autres choses dans ces conditions ne nous intéresse pas.

 

Ensuite, le poids de la surveillance policière en Chine est vraiment très trop pesant. En voici trois exemples parmi beaucoup d'autres :

  • Les Ouïghours ont le droit d'avoir dans chaque foyer un seul couteau et un seul instrument à trancher la viande, chacun équipé d'un QR code permettant éventuellement de remonter à ses possesseurs. Quant aux allumettes, elles sont interdites.
  • À Pékin, si un Chinois veut rentrer dans un parc public, il doit scanner sa carte d'identité. Ne parlons pas des caméras de surveillance omniprésentes des villes aux campagnes les plus reculées.
  • Pendant notre séjour, je n'ai pas pu accéder à mes sites (et donc à mes mails) qui sont donc censurés en Chine. Pourtant, si j'y parle du pays, je n'en ai jamais dit de mal… jusqu'à aujourd'hui !

 

il y a une heure, Jérôme a dit :

Et pour finir une citation très 3 de Mao, reprenant un proverbe de sa région natale : "Est vrai ce qui réussit, est faux ce qui échoue."

Merci Jérôme pour tes compléments dont tu m'avais fait part par mail et que j'espérais bien que tu allais poster. J'avais déjà donné une autre citation de Mao qui était aussi très 3. Serait-ce son ennéatype ? J'ai vu à Pékin dans une exposition une photo de lui très jeune qui n'a pas été sans m'évoquer le sous-type sexuel du 3 :

 

 

Mao_jeune.png

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonjour à tous,

 

Vendredi, Patricia et moi sommes allés voir le film sud-coréen Burning. C'est un beau film très fort émotionnellement, une idée donc pour occuper votre dimanche sauf si vous avez besoin d'action au cinéma. Ben, un des trois personnages principaux du film et un superbe ennéatype 7 — je vous laisse le soin de typer les deux autres personnages —, organise une soirée chez lui au cours de laquelle les invités parlent des Chinois. Ils sont unanimes pour considérer que Chinois et Américains, c'est pareil. Bien sûr, ce n'est pas un argument de plus dans cette discussion mais j'ai quand même eu envie de le partager avec vous.

 

Très amicalement,

Fabien

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