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l’ennéagramme

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Les types et le temps


Messages recommandés

Bonjour à tous,

Vaste sujet ! Je ne sais par quel bout commencer.

J'ai le sentiment que le temps me pose un problème, dans ma relation au monde, et dans mes contacts avec les autres.

L'impatience :
En tant que 4, je suis très impatient lorsque je suis émotionnellement "chargé". Il m'est impossible d'attendre ou de réfléchir : je dois agir, sinon toute possibilité d'action future sera perdue à jamais.
D'où de nombreuses erreurs !! :tongue:

Le présent :
En ce moment, alors que j'écris, je suis en train de "vivre" ce qui va se passer lorsque je lirai des réponses à ce sujet. J'ai tendance à anticiper les réponses, à les imaginer, à imaginer mes réactions-émotions.
D'une manière générale, je ne parviens pas vraiment à profiter du moment présent ; soit je revis un événement, soit je l'anticipe. Je n'ai pas l'impression d'être vraiment connecté à ce qui se passe.
Par exemple : lorsque je discute avec une personne, les émotions que me procurent la discussion me projettent dans un futur proche, dans ce que pourrait être notre prochaine rencontre, que je vis déjà. Ainsi, je ne "capte" pas tout ce qui est dit ! Ou bien les émotions procurées me rappellent des situations similaires. (… mais je parviens aussi à suivre quelques discussions !!)
Je ne me dit jamais "j'ai le temps".

Le passé :
Je "revis" les situations du passé. Un souvenir dans l'enfance, et je suis à nouveau un enfant qui est dans la situation passée.

Le futur :
Je ne vois pas vraiment le futur, c'est quelque chose de flou. Pas de projection et très très peu de projets.
En fait pas de projets !!
On verra le moment venu.
Jeune, je n'ai jamais pensé à mon avenir !
J'ai laissé venir.
Je ne sais pas anticiper concrètement les faits.
Un exemple : adolescent et parisien, je devais participer à une compétition de ski de fond dans le Jura. Mes amis m'annoncent la date et le lieu de la compétition. Le week-end est noté. Ils partent le vendredi soir en voiture. Bon.
Le dimanche matin du mois de janvier (ou février) je prends le train de bonne heure. Et j'arrive à 6 heures du matin au Fourgs (Si ma mémoire est bonne, mais ça c'est encore un autre problème !!). Bien.
Sauf que…
Une fois arrivé à destination, je ne savais absolument pas où aller, où retrouver mes amis !! Je ne leur avais pas demandé ! La seule boutique ouverte était la fromagerie, à côté de l'arrêt d'autocar. Et par le plus grand des hasards (je ne sais plus comment !), j'ai fini par trouver l'hôtel, les amis, puis en route pour la compétition.

Ce fut un cas extrême qui m'a servi de leçon ; mais d'une manière générale, j'ai encore tendance à vivre au jour le jour,
au présent,
et si vous avez bien suivi, lorsque je vis au présent… je me projette dans un futur imaginaire ! :bye:

Bilan de la course de ski de fond : un fabuleux souvenir de mon attente improvisée dans la fromagerie avec l'odeur forte du lait, la douce chaleur du lait qui chauffe, la buée sur les vitres, le carrelage, la nuit dehors et les fromagers qui travaillaient dur déjà… J'y suis encore !!
À aucun moment je n'avais planifié mon séjour. Juste visualisé une "image rassurante" de mon séjour ! Et donc je suis parti confiant.

La durée :
Je n'ai pas la notion de durée ; juste des moments juxtaposés et autonomes (il semblerait même que les moments les plus anciens soient à la même "distance" que le passé proche).

La mémoire :
J'ai un très bon souvenir des émotions qui m'ont fait vibrer.
Peu de souvenir des prénoms d'une manière générale, ou des sujets des mes examens ou concours (alors que mon épouse si !) ; les dates, c'est très compliqué alors que mon épouse non !).
Je me souviens très bien des saveurs, odeurs, sensations, lumière…

Tout cela est encore fragile et difficile à exprimer…

À part ça, je vais très bien, je vous assure. :laugh:

J'attends avec impatience vos commentaires ou "sensations". Merci,
Christian

Christian (E4 alpha, Aile 5, C= S- X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Christian,

J'y vais de mon témoignage en reprenant ton plan.

L'impatience :
Elle est assez forte. J'aime aller vite, penser vite, sauter d'une chose à une autre. Ce qui traîne m'est désagréable.

Le présent :
Membre du centre mental, j'ai tendance à vivre dans le futur. J'ai toujours une longueur d'avance, j'anticipe et je réfléchis. Cela évidemment éloigne du présent et de ses satisfactions.
Je me souviens d'une anecdote. Patricia et moi sommes dans la merveilleuse Cappadoce. Nous nous promenons dans un canyon verdoyant, grimpons une falaise, et là, dans une grotte, il y a une église byzantine troglodyte (elles sont légion là-bas) avec des fresques à dominante bleue et orange d'une beauté absolue. Nous ressortons, et surgit de nulle part un Turc qui nous propose de nous vendre un verre de thé à la pomme. Nous nous asseyons pour le déguster en regardant le paysage devant nous. Un moment de bonheur total et d'harmonie.
Et je me surprends à me dire dans ma tête : "C'était bien." C'ÉTAIT ! En fait, je ne vivais pas le moment, j'étais dans le futur en train de penser à ce moment. Heureusement en prendre conscience permet de revenir dans le présent et de profiter de l'instant. Grâce au travail que j'ai fait avec l'Ennéagramme, ce genre d'échappée est de plus en plus rare, alors que c'était mon lot quotidien autrefois.

Le passé :
Il ne m'intéresse pas.

Le futur :
Voir ce que j'ai dit à propos du présent.
L'attitude égotique consciente vis-à-vis du futur va de l'improvisation la plus totale (préserver la liberté et le choix) à l'organisation la plus stricte (être certain de prendre du plaisir).

La durée :
J'ai une sensation très précise de la durée. En permanence. Toute chose a une durée, et le temps est une valeur précieuse que je déteste qu'on me fasse gaspiller.
En même temps, j'ai la croyance que j'aurai toujours le temps dont j'ai besoin pour faire quelque chose.

La mémoire :
Très bonne pour les informations, très mauvaise pour les souvenirs (voir ce que j'ai dit à propos du passé).

Au suivant !
Très cordialement,
Fabien

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Bonjour Fabien,

Bigre, la brièveté de la partie "passé" fait froid dans le dos du 4 !!  :wink:

Je voudrais juste faire une parenthèse.
J'ai un ami proche qui est incontestablement 7 (cette fois-ci je ne pense pas me tromper !), mon grand frère est aussi 7, j'ai une connaissance qui semble être 7 (à confirmer).
J'ai remarqué une constante chez eux : ils aiment beaucoup la science-fiction (livres ou films).
Je ne veux pas en faire une "vérité" pour tous les 7 (je ne tombe pas dans ce piège, ils ne sont pas qu'un numéro !), mais serait-ce la part de "science" et la part de "fiction" qui sont attirantes ?
Ou ce n'est qu'une simple coïncidence !

Christian

Christian (E4 alpha, Aile 5, C= S- X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

Je précise à propos du passé. Je sais bien que celui-ci est une source d'expérience. Mais au fur et à mesure, les leçons de l'expérience font l'objet d'une formulation mentale abstraite et je n'ai donc plus besoin que très exceptionnellement d'avoir accès aux expériences passées. Même quand il s'agit de bons souvenirs, je peux prendre plaisir à les évoquer, mais je ne le cherche pas. Le passé est passé. J'avais envie d'écrire enterré. C'est cela, le passé est pour moi une chose morte, là où le présent est vie et l'avenir vie potentielle.

La parenthèse sur la science-fiction n'en est pas vraiment une, puisque c'est une forme de littérature liée au temps. Effectivement, j'aime bien la science-fiction quand il y a de la science et de la fiction. Les grands classiques comme Clarke ou Asimov me ravissent ; d'autres genres comme l'heroic fantasy m'ennuient au delà de ce qui est imaginable.

Très cordialement,
Fabien

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  • 2 weeks later...

Bonjour à tous !

Fabien, je partage en partie tes impressions sur le temps.

  1. J'ai moi aussi du mal avec le présent.
    Pour savourer l'instant présent qu'il soit agréable ou non, il faut que je me concentre sur mes sensations ou plus rarement sur mes sentiments et que je ressente le besoin de les analyser.
  2. Je déteste "perdre mon temps" avec des imprévus gaspilleurs de temps à gérer (ça c'est de la planification de 7).

Par contre j'attache une certaine importance aux évènements passés, surtout s'ils ont des répercutions dans l'avenir ou bien s'ils peuvent servir d'exemple pour l'avenir (et éviter une source de souffrance). Quelqu'un a dit que l'expérience était la somme des erreurs passées dont on a su tirer profit et je souscris aujourd'hui totalement à cette définition.

Je pense que c'est un sursaut du centre instinctif (variante alpha) et peut-être aussi une conséquence d'une probable aile 6.

En conclusion, le présent est à mes yeux un instant fugace né de la confrontation de l'avenir (qui m'intéresse) et du passé (qui sert de support pour bâtir l'avenir avec un certain réalisme pragmatique). Tout ceci ne laisse pas grande place au présent… je le crains :peur: et me laisse souvent désarmée face aux sentiments.

Cordialement
ouadjet

ouadjet -7-

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Bonjour,

Pour répondre en reprenant le même découpage.

Impatience :
Je ne suis pas impatient bien que je n'aime pas particulièrement perdre mon temps, ou plus exactement qu'on me fasse perdre mon temps. Je suis nettement plus tolérant (très curieusement :laugh:) quand je me fais moi-même perdre du temps.

Le présent :
Etant aussi membre du centre mental, j'ai du mal à vivre complétement dans le présent, il y a toujours quelque chose à venir qui me traverse l'esprit et me faire perdre mon ancrage dans le présent. J'y travaille en essayant de me "concentrer" (le terme n'est pas forcément le plus adapté, mais je n'en trouve pas de meilleur) et en ramenant mon attention à ce que je fais, ressens, vois, entends, etc. Cela ne m'empêche pas cependant de vivre "au jour le jour" sans forcément tirer de plans sur la comète et d'être occupé à 10.000 activités en même temps. Relativement optimiste, je pense que ce qui doit arriver arrivera et fais ce que j'ai à faire dans le présent (ou du moins essaye de le faire) pour que le futur se passe bien ou au mieux de mes capacités (pour ce qui dépend de moi, pour le reste, de toute façon, ça ne dépend pas de moi :tongue:).

Le passé :
Je note que mes doutes de 6 ne sont jamais (ou très peu) orientés vers le futur, mais le plus souvent vers le passé : est-ce que j'ai fait ceci, est-ce qu'on m'a bien dit cela, etc. Un peu comme Fabien et Ouadjet, je considère le passé comme une somme d'expériences me permettant de "faire" au mieux dans le présent en améliorant ce que j'ai pu déjà faire, vivre, ou en tentant quelque chose de nouveau le cas échéant. Je me rappelle d'une période de ma vie où j'avais tendance à revivre systématiquement tout ce que je faisais et disais, afin d'en améliorer le scénario pour optimiser mon comportement. Un peu comme si je faisais une analyse post-mortem d'une partie d'échecs où je repérais mes erreurs, les coups que j'aurais pu mieux faire ou éviter, etc., que je stockais cela quelque part dans ma mémoire pour être sûr de mieux jouer la partie suivante avec cette expérience en plus.
Aujourd'hui, cette tendance a complétement disparu : ce qui est passé est passé et je n'ai plus l'impression que revivre le passé m'apportera quelque chose… J'essaye d'ailleurs de cultiver le détachement par rapport aux événements passés pour ne pas qu'ils "polluent" mon présent (ou mon futur).

Le futur :
Pendant longtemps une grande préoccupation : qu'est-ce que je vais devenir, qu'est-ce que je vais faire demain, que va t'on me dire, etc. ? Aujourd'hui, je me sens nettement plus serein face à ce qui se produira et j'ai suffisamment confiance en moi et mes capacités à rebondir pour ne pas envisager de scénarios négatifs (tiré des expériences passées pour ne pas être inquiet ou bien en lâchant prise plus facilement parce que "je ne sais pas ce qui se produira, on verra bien"). Toutefois, je me sens toujours très orienté vers le futur et pense souvent à ce que je ferai juste après ce que je fais dans le présent ou avec un effet d'horizon très court. Bien sûr il m'arrive de planifier ce que je ferai le week-end prochain ou pendant mes vacances, mais cela n'est plus une préoccupation principale et j'alterne assez facilement entre la "non-planification" la plus totale pour laisser libre cours au hasard ou à tout événement sortant un peu de l'ordinaire, et l'organisation assez stricte pour ne pas être pris au dépourvu lorsque cela se justifie (surtout au niveau professionnel d'ailleurs).

La durée :
Depuis que je me suis mis à faire régulièrement de la médiation, j'ai l'impression d'avoir développé un sens très aigu de la durée : plus besoin de montre ou d'horloge pour savoir qu'il s'est écoulé tant de temps. Je m'amuse d'ailleurs à repérer les durées en "quantité de choses que je peux faire" afin d'avoir un système de repère qui n'est pas basé sur des minutes ou des secondes. :cool:

Mémoire :
J'ai une excellente mémoire… mais curieusement, il y a parfois des choses évidentes que j'oublie de faire ou qui semble n'avoir tout simplement jamais été stockées par mon cerveau. :confused:

Et plus globalement, plus je vieillis et plus je vois ma fille grandir… et plus je me dis que le temps passe vite et que chaque seconde passée sur cette planète doit être vécue intensément !

Amicalement.

Éric - 6 alpha, aile 7, Force-beauté

-- "Celui qui regarde à l'extérieur rêve ; celui qui regarde à l'intérieur s'éveille." --

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Bonjour à tous,

À mon tour, donc. Toujours avec le même plan, c'est bien pratique et ça ne coûte pas trop d'énergie. :tongue:

Impatience
Hum… Je suis patient. Et je suis impatient. Patient pour tout ce qui ne presse pas (c'est à dire tout ce qui est fatigant à faire… pas pressé de déménager…), et impatient pour tout ce qui presse. En effet il est toujours urgent d'aller jouer à un jeu vidéo ou de se disperser d'une manière quelconque. J'en viens même à me lever uniquement pour ça…

Présent
Carpe diem. Le moment présent est important, alors profitons-en. Hum, oui, voyons donc… Pourquoi ne pas s'asseoir sur une chaise pour jouer à un jeu vidéo (qui a dit que j'étais obsessionnel ?). Pendant de très nombreuses heures, de préférence, et sans penser ni au moment présent, ni au passé, ni au futur. Ouf… Les soucis disparaissent tant qu'on n'y pense pas, c'est déjà ça de gagné. En résumé, être… présent dans le moment présent… c'est pas si facile. Mais j'y travaille.

Passé
Hum… Pas très important. Pourtant il joue quand même un rôle. De bons souvenirs, des leçons à retenir… Surtout ça, en fait. J'ai l'impression que j'ai bâti ma morale personnelle (oui, je sais on dit valeurs…) en me basant sur mon expérience. Si je n'avais pas cette référence, je crois que j'y perdrai beaucoup. Je veux dire, si j'étais amnésique, et si je perdais mes repères moraux durement construits sur mon vécu, ne deviendrais-je pas une bête ? Ok, peut-être pas…

Donc le passé ne me préoccupe pas beaucoup, mais il me sert de référence, et en fait me tourmente tout de même pas mal, malgré moi.

Futur
J'écris de la science fiction, de l'anticipation. Je suis très préoccupé par l'avenir de la planète, de l'homme, des enfants que j'aurais peut-être un jour… Cependant, je ne me projette pas tellement dans le futur. J'éprouve des difficultés à cela. Ma vie me parait toujours incertaine, instable, j'ai toujours l'impression qu'elle peut basculer assez vite dans un sens ou dans un autre, de manière imprévisible. Mon attitude générale est d'attendre que la vie choisisse pour moi, alors il est forcément difficile de me projeter. En fait mon futur m'apparait un peu comme un écran avec plusieurs possibilités. Exemple : dans 6 mois, je serai là où là, je ferai ça ou ça, je ferai peut-être ce métier, ou peut-être que je ne travaillerai toujours pas. Bref j'ai conscience de pouvoir influer sur celui-ci, mais je me sens en partie tributaire du "destin"… Une forme atténuée de fatalisme qui est sûrement due à la répression du centre instinctif.

Durée
Dans ma conception, le temps est très extensible, et il se mesure par l'action. "Aujourd'hui je n'ai rien fait", "aujourd'hui j'ai bien avancé dans mon travail" sont des phrases que je prononce souvent. Sur un mois, je peux ne pas faire grand chose de constructif, comme je peux être très efficace dans une journée. Il m'arrive parfois de planifier une semaine, avec des choses à faire tel et tel jour. Quand le moment arrive, je repousse souvent, et quand arrive le jeudi, tout ce que j'ai à faire se retrouve condensé en deux jours. En général je me débrouille alors pour tout faire, histoire de me débarrasser l'esprit de ces choses. D'autres fois je repousse au lundi suivant, et là je repousserai au jeudi ou au vendredi… :blush::laugh: En étant très efficace, je me donne souvent raison en me montrant capable de comprimer mon activité sur peu de temps sans pour autant diminuer la qualité. En revanche, je n'en profite pas pour m'occuper constructivement le reste du temps…

Mémoire
Je m'en sers beaucoup et elle est très bonne. C'est très utile. Ça me permet de ne pas avoir à m'imposer la fatigue extrême de noter mes rendez-vous puisque je les retiens plusieurs semaines à l'avance, à condition de ne pas en avoir trop. Qui a parlé de négligence et de manque de rigueur ? Hum OK… Mais en tout cas je ne rate jamais mes rendez-vous, même si je suis toujours 5 minutes en retard… Parfois 10… Mais parfois à l'heure aussi ! Rarement…

Autres remarques sur ma mémoire : très très peu de souvenirs avant 4 ans. Mais je me souviens d'énormément de choses à partir de l'école primaire. Je retiens à peu près tout ce qui est déplaisant… J'ai par contre assez peu de souvenirs plaisants en tête… :confused: Je viens juste de m'en rendre compte… À creuser…

Bon rien d'autre à ajouter pour le moment…

PS : je me rends compte que dans ce message je parle de travail, de chômage et de rendez-vous. Afin qu'il n'y ait pas de malentendu, je précise : je suis chômeur et écrivain. Je n'ai donc toujours pas repris "d'activité professionnelle", mais je ne suis pas pour autant "sans travail". Ça n'a sans doute pas beaucoup d'importance, mais si ça peut éclairer la compréhension du message…

E9 alpha, ailes 1/(8), Conservation

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Bonjour à tous,

Hum, quel sujet intéressant ! À mon tour de répondre…

Impatience
C'est une notion qui m'est quasiment inconnue ; j'irai jusqu'à dire que je ne suis pas assez impatient. Si quelqu'un prend tout son temps pour effectuer une tâche, je vais attendre à côté sans aucun énervement (la peur du conflit intervient sans doute dans cette absence de réaction). Je peux compter le nombre de fois où j'ai quitté une file d'attente très longue, et j'ai déjà reçu des compliments de fonctionnaires qui restaient admiratifs à me voir patienter durant des heures.
Une exception toutefois : si je suis en retard à un rendez-vous, je deviens brusquement très impatient car j'ai le sentiment d'être dans la déviance totale.

Présent
C'est une notion assez floue pour moi ; j'ai du mal à trouver une place au présent qui serait coincée entre le passé et le futur. Ceci dit je travaille sur le sujet depuis quelques temps ( :happy:), ce qui donne quelques progrès : quelques grammes de spontanéité dans un monde de planification. :laugh:

Passé
Très important. Le fait de repasser des scènes du passé en mémoire, en analysant a posteriori les réactions avec leurs conséquences permet d'affiner la meilleure attitude possible au cas où une situation similaire se représenterait. Le passé permet également de se souvenir de ce qui a été agréable et de le partager de nouveau avec ceux qui l'ont vécu en même temps. Je ne suis pas nostalgique pour autant, et considère depuis l'âge de mes 12 ans qu'au fil des années qui passent, ma situation ne cesse de s'améliorer. Il m'arrive même de repenser à des âges et de me dire, en analysant la situation générale de l'époque, "Mon dieu, mais c'était l'enfer ! Heureusement que je ne suis plus dans cet état."

Futur
La planification est la principale activité qui me lie au futur : je n'éprouve que très peu d'angoisse par rapport à mon avenir, préférant imaginer que "de toute façon, tout s'arrange d'une façon ou d'une autre". Par contre j'ai un agenda qui se remplit sur des mois à l'avance, et en bon 6, j'envisage les possibilités de situations désagréables afin de les anticiper et d'agir en toute sécurité.

Durée
J'en ai une notion très précise en général ; je n'ai pas de montre et il m'arrive souvent de déterminer l'heure qu'il est à dix minutes près. Les choses prennent le temps qu'il leur faut.

Mémoire
Aïe… Le sujet qui fâche. :happy:
Ma mémoire est très sélective, et je n'ai que fort peu de moyens de la "forcer" à s'activer. Je collectionne donc les post-it et autres pense-bête qui contiennent toutes sortes d'informations.
J'ai des souvenirs de scènes lorsque j'avais moins de 3 ans, et de façon générale, je conserve des souvenirs précis et à long terme en cas de :

  • forte émotion (grandes colères, situation embarrassante, courage) ;
  • forte impression mentale : je retiens très bien ce qui est chanté ou visuellement photographié (plan, schéma, texte), et il m'arrive régulièrement de noter une information importante sur un post-it afin de ne pas l'oublier, et de m'en souvenir de façon permanente pour la seule raison de l'avoir photographié en l'écrivant sur ce post-it ! :laugh:

Très cordialement,
Cemendour

Cemendour (6 alpha contrephobique, aile 7 (5), sous-type sexuel force/beauté)

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Ben voilà, je prends enfin le temps de répondre à ce sujet. :lame:

Impatience
Je sens une dualité en moi dans ce domaine.
Je me trouve relativement impatiente. Surtout quand je stresse pour un projet, j'aimerais qu'on me donne des réponses tout de suite et que tout se termine. Histoire de calmer mon mental qui peut partir dans tous les sens dans le cas d'une attente (surtout si ça me tient à coeur, sans doute le fait que j'ai le centre émotionnel en deuxième).
Mais si je me compare à d'autres personnes, je peux être parfois très patiente quand je réalise concrètement que ça ne servira à rien de m'énerver (dans une file d'attente par exemple).
Et on m'a aussi régulièrement dit, qu'avec les enfants et les animaux j'étais très patiente. Heu, pour les premiers, je trouve que je pourrais l'être plus. :laugh: Pour les animaux, je ne me pose même pas la question, puisque leur présence me rend sereine et que je sais qu'on arrive à rien avec un animal si on est impatient.

Présent
Alors de plus en plus, je me rends compte que je commence à en prendre sa valeur et que de le vivre pleinement me fait me sentir mieux. Mais y'a encore du travail. :laugh:

Passé
Très présent et parfois trop dans le mauvais sens. C'est à dire que je me souviens plus facilement de souvenirs désagréables, mais j'essaye de plus en plus d'en faire abstraction, parce que sinon ça risque de me bloquer, si un évènement ressemblant se représente.Mais il peut aussi être un moteur, si quelque chose m'a plus dans le passé, ou que j'ai réussi. En effet, ça va me faire dire : "Tu as aimé ça, ou tu y es arrivé cette fois, donc tu peux (ou tu pourras) encore maintenant."
En même temps, j'ai des périodes où j'aimerais revenir au temps où j'étais enfant et n'avais pas tous ces soucis, mais je n'aurais pas non plus découvert des choses qui m'ont enrichi aujourd'hui.

Futur
Source d'angoisse principale. J'ai toujours tendance à tout vouloir prévoir et savoir comment ça va se passer pour avoir le temps de m'adapter à la situation. Mais (encore et toujours :rofl:) je tends à me laisser un peu plus porter par le courant en ce moment et à me mettre beaucoup moins la pression, puisque je commence à prendre conscience qu'on ne peut pas tout anticiper.

Durée
J'sais pas trop… Ça va beaucoup dépendre de l'activité en cours, si je m'ennuie ou pas.

Mémoire
Je pense avoir une bonne mémoire, trop bonne parfois pour certains. :laugh: En tout cas, je retiens facilement les prénoms des gens, des informations qu'on me transmet qui me seront utiles, ou pour quelqu'un vers lequel j'estime avoir un devoir.
Par contre, j'ai du mal avec tout ce qui est nom des films et des acteurs, alors que je pourrais très bien me souvenir du film et des images qui refont surface.
J'ai aussi une bonne mémoire des lieux, sans doute pour ne pas avoir à me perdre.
Et en général, je conserve en mémoire ce qui a eu un impact émotionnel.

Amicalement.

Géraldine 6 alpha (aile 5 sous-type conservation)

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Allez ! J'y vais de mon grain de sel. Je vais essayer de ne pas être trop avare de descriptions. :tongue:

Impatience
Quand l'attente me semble "utile" et nécessaire, j'en profite pour utiliser la plage de temps pour explorer mentalement une question que je n'avais pas eu le temps de traiter correctement auparavant. Mais quand ce que je fais n'a pas de sens dans la trame de ma vie, j'éprouve une certaine impatience à le voir finir mais même là, j'ai tendance à y chercher un sens.
Donc en conclusion, l'impatience n'est là que quand je ne réussis pas mon "évasion mentale".

Présent
Dur de rester dans le présent. J'essaie en permanence de profiter de celui-ci mais toujours en référence avec une trame générale de mon futur en tête. Disons que je pense que j'ai un but à atteindre durant cette vie : il s'agit d'écrire le meilleur roman de ma vie possible. Donc la qualité de chaque instant doit contribuer à l’œuvre finale (un roman, ce n'est pas que la dernière page) et m'aide à tenter d'apprécier le présent. Mais un bon roman, c'est un beau dernier chapitre, et pour ça, je ne peux me laisser aller dans le présent. J'ai toujours cette ultime futur en toile de fond (qui pose potentiellement un problème de lâcher prise) et j'ai souvent se sentiment oppressant de donner trop de mon temps pour une chose, alors qu'il reste tant à apprendre. La fin idéale du roman : comprendre par l'apprentissage le sens de la vie. Tout un programme. :confused:

Passé
Le passé, c'est la mémoire. J'y vais pour trouver des éléments pour comprendre une situation ou un problème. Je n'aime pas y retourner vivre de vieilles émotions. Les mauvais souvenirs font mal et les bons peuvent facilement provoquer de la nostalgie. Alors autant essayer de se servir dans le flot de la vie qui s'écoule actuellement.

Futur
Quelle question ! Quand j'ai une nouvelle idée, dans les secondes qui suivent j'ai déjà les répercussions possibles avec les différentes routes qui s'ouvrent devant moi… Tout ça pour dire que dans toute expérience, je verrai presque plus les conséquences, opportunités et implications que la chose elle-même. Quand à la science-fiction, je ne m'en suis pas dégoûté malgré les montagnes que j'ai lues, au point de tenter d'en écrire à présent moi-même.

Durée
Je ne porte plus de montre depuis cinq ans. Ca se passe très bien (je triche au bureau avec l'heure qui s'affiche sur le PC :laugh:).
J'ai horreur des montres digitales. Je préfère les montres à aiguilles, parce qu'on peut avoir d'un coup d’œil la notion intuitive du temps et en plus on prend mieux conscience de l'aspect cyclique du temps.
Ceci dit, j'ai toujours tendance à sous-estimer le temps que je mettrai pour faire quelque chose, mais c'est un autre problème. :blush:

Mémoire
Je retiens particulièrement bien et facilement les leçons et les enseignements.
Là où il n'y a rien à apprendre (ou disons plutôt là où je n'ai pas su voir ce qu'il fallait apprendre), il n'y a rien à retenir et je suis donc une passoire pour les détails "inutiles". N'est conservé au niveau conscient que ce qui sert mon fonctionnement.

QuetzalCoatl, 5 aile 4

"Il n'y a rien de plus beau qu'une clef, tant qu'on ne sait pas ce qu'elle ouvre." (Maurice Maeterlinck)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

En lisant le message de Quetzalcoatl, je réalise que nous n'avons pas parlé de notre ressenti global par rapport au temps. Peut-être un point à ajouter au plan adopté jusqu'ici.

 

Pour moi, le temps est un allié qui s'écoule au bon rythme. J'ignore quasiment ce qu'est l'ennui et à l'inverse, je ne me sens jamais sous une pression insupportable du temps, d'abord parce qu'un peu de pression peut être excitant, ensuite parce que je n'hésite pas à décaler un projet si nécessaire (sauf si je me suis engagé) pour rétablir cette harmonie naturelle avec le temps.

 

Quetzalcoatl a été le premier à parler des montres. J'adore les instruments à dire le temps, tous, les cadrans solaires, les clepsydres, les beffrois d'hôtels de ville, les horloges de salon, les montres à gousset ou de poignet, etc. Mêmes les horribles coucous suisses m'amusent ! C'est remarquable dans ma vie, car en règle générale, je ne m'intéresse pas beaucoup aux objets, mais je considère les montres comme des choses magnifiques. D'une certaine manière, elles contiennent pour moi un lien aux trois centres : certaines sont des œuvres d'art, elles sont un condensé de l'intelligence humaine, et elles incitent à l'action. Comme je les considère comme des bijoux, je peux avoir plusieurs montres et choisir en fonction de mes envies du jour ; il ne me viendrait par contre pas à l'idée de les collectionner.

 

Très cordialement,

Fabien

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Pour ma part, je pense que ma tendance opposée à fuir les montres provient d'un besoin de me libérer de leur "esclavage".

Je m'explique.
Je suis très indépendant (est-ce propre à tous les 5 ?) et j'ai particulièrement horreur de me plier à une discipline quand je ne l'ai pas décidé (si je suis d'accord, c'est différent). La montre, en tant qu'objet véhiculant une règle de la communauté, est une forme de contrainte que m'impose la société.

L'idéal, c'est ici d'avoir le beurre et l'argent du beurre : savoir utiliser l'heure pour profiter d'un spectacle ou d'un film, sans rater le moment du rendez-vous d'une part, tout en évitant d'autre part de devenir l'esclave de celle-ci. Est-ce ici l'expression de l'avarice du 5 à donner de son temps ou bien un petit côté rebelle attaché à mon aile 4, je ne saurais conclure…

QuetzalCoatl, 5 aile 4

"Il n'y a rien de plus beau qu'une clef, tant qu'on ne sait pas ce qu'elle ouvre." (Maurice Maeterlinck)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Quetzalcoatl,

 

Quelle drôle d'idée ! Je suis aussi très indépendant (voire trop) et je déteste aussi les contraintes.

 

Il ne m'est jamais venu à l'idée que les montres puissent véhiculer une contrainte ou une règle. Ce n'est pas parce que la montre signale qu'il est telle heure que je suis obligé de faire quoi que ce soit. (Je ne suis jamais "esclave" d'un objet. Par exemple, dans le même ordre d'idée, ce n'est parce que le téléphone sonne que je suis obligé de répondre.)

 

Je n'ai pas besoin d'échapper à la montre pour échapper à la contrainte. Notre différence de point de vue me semble intéressante, et je soupçonne que le type y est pour quelque chose, sans que je sache encore très bien quoi.

 

En tant que 7, il m'est facile de dire non à une contrainte, comme cela, parce que je choisis de le faire. Ainsi la montre ne peut pas être une menotte… Elle est un instrument que je maîtrise totalement et qui est au service de mes objectifs et de mes désirs (comme le téléphone cité ci-dessus).

 

Quand la montre véhicule une obligation (j'ai dit que j'étais systématiquement à l'heure à mes rendez-vous), c'est parce que j'ai accepté un engagement, et il n'y a alors plus de contrainte, mais plutôt une relation respectueuse à l'autre.

 

Très cordialement,

Fabien

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J'essaie de préciser…

 

Ce n'est pas l'objet montre qui est une contrainte. Je n'ai pas plus de problème à "m'assoir" sur l'heure qu'il est si je le décide, qu'à avoir une certaine fierté à toujours être "pile à l'heure" à mes rendez-vous.

 

Si on creuse un peu, je crois que c'est en fait une vile excuse pour éviter des discussions stériles. On ne pourra pas faire pression sur moi en disant "tu savais pourtant l'heure qu'il était". Bien sûr je le savais, mais on ne pourra pas utiliser l'argument contre moi. Tout ça parce que j'ai horreur qu'on m'oppose des arguments face auxquels je n'ai aucune réponse logique à donner. Et dans le cas de l'heure, il peut très bien s'agir d'une impulsion non mentale qui a poussé mon non-respect d'un code social vis-à-vis de l'heure. Certains y verront un manque d'affirmation de soi… Peut-être, mais je ne pense pas. C'est autre chose, mais je manque de maturité sur le sujet pour trouver l'explication qui fait mouche. :thumb_up:

QuetzalCoatl, 5 aile 4

"Il n'y a rien de plus beau qu'une clef, tant qu'on ne sait pas ce qu'elle ouvre." (Maurice Maeterlinck)

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  • 11 months later...

Bonjour,

Voici l'avis d'un 9, comment je perçois le temps.

Le temps est lent, plus lent que pour les autres qui sont quelques fois surpris de me voir là où ils ne m'attendaient pas, lorsque je me recale dans le temps. Je peux même prendre de l'avance sur les autres, non pas dans un but compétitif, mais simplement pour me remettre dans la langueur du temps présent.

J'ai une vision très large du temps présent, elle englobe tout, du passé jusqu'au futur. Je traîne dans le présent un nombre incalculable d'évènements du passé pour les intégrer avec un nombre impressionnant d'évènements du présent, pour avancer vers le futur. Lourde tâche, tout ceci n'ajoutant en fait que de la complexité et du conflit, conduisant à la paralysie, à l'inertie du 9.

J'ai parfois besoin de faire "table rase", de "foutre le camp", de déménager, de changer de ville, de changer de job, de changer radicalement d'environnement pour qu'on me "foute la paix", qu'on me "laisse le temps"… Il y a une discussion dans le groupe des 9 qui évoque ce phénomène sous le terme inapproprié de "fuite en avant". En règle générale ce terme de "fuite en avant" a un aspect négatif de non-maîtrise des évènements, or pour moi il en va tout autrement, je sais ce que je fais car ce n'est que dans un nouvel environnement que je peux régler les conflits qui sont en moi, retrouver le calme, la paix intérieure, redevenir accessible aux autres.

Ce n'est pas parce que je suis lent que je suis en retard, bien au contraire la précision dans le respect des rendez-vous, les miens comme ceux des autres, est très importante. Je n'accorde pas ma confiance à celui qui ne maîtrise pas le temps dans le moment initial, dans le point de départ. Trop tôt a encore des doutes ou n'a pas mesuré correctement son implication. En retard ne veut pas participer ou est trop sûr de lui. A l'heure pile n'est pas sincère ou a déjà besoin d'aide. Ensuite peu importe combien de temps il faudra pour réaliser ce qui a été prévu car on ne peut pas tout prévoir, surtout l'imprévu donc : on verra.

Très cordialement, Dan

Dan (9 alpha)

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  • 10 months later...

Coucou, :cry:

 

La question ne me paraît pas simple.

 

Le temps

J'aime le sentir ou le regarder passer, quand je réussis à ne pas laisser mes pensées parasiter ce délice.

Au contraire des descriptions faites du 7, je connais l'ennui, et je ne l'aime pas vraiment.

J'aime quand ça va vite, et pour cela j'aime prendre mon temps.

Je n'aime pas être pressée et bousculée, j'aime choisir d'être rapide.

 

L'impatience

Je suis généralement assez impatiente, et je n'aime pas ce sentiment. J'essaie donc de saisir les pensées et de leur tordre le cou avant qu'elles ne transforment mon corps en un milk-shake.

En face d'un enfant, je suis très patiente.

 

Le présent

J'arrive à le déguster quand je me concentre sur les sensations de mon corps. J'utilise le présent comme un moyen de me relaxer, de me faire plaisir.

 

Le futur

C'est bien là que je vis le plus souvent. Je lui donne souvent un parfum d'ailleurs ou de très lointain. J'ai de la peine à en avoir une vision très réaliste ou très précise.

 

Le passé

C'est un recueil de bons souvenirs que je peux consulter de temps en temps. Et s'il me turlupine, c'est qu'une rancœur envers quelqu'un y est à déloger.

Globalement le passé m'intéresse moins, voire même me fatigue.

 

:kiss:

E7 mu, aile 6, C- S-/+ X=

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Impatience : je suis plutôt impatient. Mais en réalité, tout dépend si je dois attendre contre mon gré. En général, le sentiment ne dure pas trop longtemps car j'agis en conséquence.

Présent : j'aime profiter du moment présent. Je peux me laisser aller et ne pas voir le temps passer. Le meilleur exemple reste une soirée bien arrosée : "Quoi, il est déjà 6h00 ?" Quand quelque chose me plaît, je suis complètement absorbé dedans.

Passé : je n'y pense que rarement? Souvent de manière nostalgique.

Futur : j'y pense de temps en temps, mais ce n'est pas systématique. J’imagine le futur idéal, et je réfléchis à ce que je dois faire pour qu'il devienne réalité.

Durée : j'en ai une très bonne notion.

Mémoire : elle est mauvaise pour les détails (ex. : noms de rues, de personnes, etc.), mais très bonne pour les situations.

Boss – E8 alpha, aile 7

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  • 2 years later...

Bonjour,

 

Je me mets à la suite de cette discussion, la relation au temps m'intéressant particulièrement.

 

L'impatience

Je suis rarement impatient. Cela peut m'arriver dans des situations où il y a un horaire à respecter, et dans ce cas, elle est plutôt dirigée vers autrui.

 

Le présent

Il est compliqué de répondre sur le présent, car j'ai une vision globale du temps (voire spacio-temporelle).

En ce qui me concerne, le présent englobe à la fois le passé (causes) et le futur (conséquences).

En réalité, je m'inscris plus dans une durée, une sorte de continuité indivisible sur lequel je chemine et dans laquelle je suis relié à la fois au passé et au présent.

Également, lorsque je pense le présent, ce n'est pas seulement le mien.

 

Le passé

Celui-ci n'a de sens que comme moyen explicatif aussi bien du monde, mais également des individus et des objets (et tout ce qui les concerne).

Il me permet, en particulier dans le domaine professionnel, d'affiner mon relationnel afin de mieux comprendre mon environnement, mais également de pouvoir prendre des décisions le plus "objectivement" possible.

 

Le futur

Je suis plus dans un futur à cours terme qu'à long terme ; un futur plutôt pragmatique, congruent, plus que rêvé.

 

La durée

Je conçois le temps comme une durée, donc non compartimentée.

Dans son autre sens, la durée n'a de sens, pour moi, que dans la qualité de son contenu.

 

La mémoire

Très important. Je m'en sers très souvent, en particulier pour les informations.

 

Cordialement,

Pascal

Pascal (9 alpha - aile 1 et 8)

"À force de sacrifier l'essentiel pour l'urgence, on finit par oublier l'urgence de l'essentiel" (Edgar Morin)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Pascal,

 

Bienvenue sur ce forum et merci pour ce intéressant témoignage.

 

Le but de cette conversation est de discuter du rapport entre les ennéatypes et le temps. Il serait donc intéressant que tu complètes ton message par une analyse de l'influence de ton profil sur ce que tu nous a dit à propos du temps.

 

Très amicalement,

Fabien

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Bonsoir,

 

J'apporte donc quelques précisions sur la façon dont je perçois le temps.

 

Il est comme un mouvement où s'entrelacent le passé et l'avenir (bien que l'un est l'autre n'existent pas, si ce n'est l'image que nous pouvons en avoir).

 

Cette perception du temps m'amène, dans mes décisions, à éviter d'éventuelles situations conflictuelles (en tenant compte des causes et des conséquences), mais également me met dans une dynamique de l'action et me permet de hiérarchiser mes priorités.

 

Un exemple professionnel me vient à l'esprit : j'élabore des plannings de commissions d'examens où siègent des membres de différents syndicats (c'est un monde qui se connaît). Afin d'éviter des conflits relationnels entre membres, j'ai accumulé un nombre important d'informations les concernant (en discutant avec eux de leur histoire et de celle de leur syndicat), informations dont je me sers afin d'élaborer mon planning. Ainsi, le passé me sert, dans le présent, à faire en sorte que tout se déroule bien dans l'avenir. Et cette démarche est constante et se retrouve dans d'autres domaines de ma vie.

 

Je n'ai pas d'impatience ; je vais à mon rythme qui est perçu par certains comme lent, par d'autres comme trop rapide. En fait, et je pense à l'inertie, j'ai un peu l'impression d'être comme un gyroscope et souvent je dis : "Il n'y a pas de soucis, nous réussirons dans les délais, sans se précipiter." En fait, je ne ressens pas le temps comme une contrainte, bien au contraire (j'évalue le temps qu'il faut pour faire une chose ou aller quelque part ; cela me permet de m'organiser afin de ne pas subir de pressions diverses et variées).

 

En cas de trop fortes pressions temporelles extérieures, je vais chercher dans ma mémoire, en tenant compte des données présentes, une solution qui va me permettre de me dégager de ces pressions tout en gardant l'action sur, le cas échéant, mes engagements.

 

Amicalement.

Pascal (9 alpha - aile 1 et 8)

"À force de sacrifier l'essentiel pour l'urgence, on finit par oublier l'urgence de l'essentiel" (Edgar Morin)

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Bonjour à tous,

J'espère que vous avez une belle rentrée. Et très bonne.  :miam:

Selon le découpage initié par Christian (j'en profite pour te faire un coucou Christian  :kiss2:) :

L'impatience
Le plus souvent je ressens de l'impatience quand je me sens en décalage de rythme, de tempo avec les autres, avec les événements ou les circonstances. Exemples : si je décide d'aller vite pour faire quelque chose ou obtenir un résultat, je peux vivre très mal une situation où, par exemple, je dépends de quelqu'un d'autre pour mener les choses à bien. Par exemple je suis très souvent agacée par les gens lents ou indécis (je les bouscule volontiers pour qu'ils branchent un peu le turbo…) et souvent les contretemps m'horripilent.  :angry:

Dans de très nombreuses circonstances, j'ai l'impression que mon mental carbure au quart de tour et m'amène la solution (ou du moins « une » solution), là où les autres en sont bien souvent encore à se demander où est le problème. Ensuite le passage entre "j'ai la solution" et "besoin de mise en œuvre de la solution" est le plus souvent immédiate. Si le démarrage de la mise en oeuvre doit être retardé, différé pour x raisons : impatience (hiérarchie I-M-E chez moi).

J'ai vécu sous stress pendant des années et des années (années pendant lesquelles l'impatience était à son maximum et ma capacité à imaginer ou accepter des modes de fonctionnements différents des miens à son minimum). Aujourd'hui, ralentir le rythme est un besoin physiologique chez moi.  :cool: Et disons, pour résumer, que j'ai considérablement modifié les critères de ce qu'est une « urgence vitale »…   :wink:
Aujourd'hui, si je ressens de l'impatience, je suis bien inspirée de la considérer comme un indicateur de quelque chose chez moi qui ne va pas bien, ou beaucoup moins bien que je veux le croire.

Le présent
À certains moments, je trouve que la frontière entre présent et futur est très floue, très fluide, très mouvante : moins je suis dans le présent, plus j'ai tendance à faire comme si le futur était déjà ici et maintenant.

J'ai réalisé, quand je faisais ma formation de sophrologue, que je n'étais pas autant dans « l'ici et maintenant » que je le croyais. L'expérience qui m'a permis d'en prendre conscience la première fois m'a bouleversée.
Être dans le présent, pour par exemple profiter du moment présent maintenant, me demande de lâcher prise. Ce qui est difficile pour la 8 que je suis : lâcher prise me demande d'abandonner le contrôle. Faisable, mais cela me demande encore un effort conscient.
Plus tard, j'ai découvert que si vivre dans le présent va me faire vivre des émotions qui risquent de me submerger, alors je coupe le canal avec mes émotions et je me déconnecte du présent.
Parfois aussi je sens nettement que ma difficulté à rester connectée au présent a quelque chose à voir avec le déni : pour éviter de voir ce qui est je peux m'échapper dans le futur. Je peux aussi (attention, c'est plus tordu) faire comme si je pouvais ramener dans le futur ; exemple d'une situation autrefois heureuse et qui s'est dégradée : je peux nier qu'elle est dégradée à ce point en me disant que ça va bientôt s'arranger comme c'était AVANT. Et, bien entendu, mon « sois fort » fait le reste pour supporter la situation (réelle) présente.  :rofl:

Pourtant, je pense pouvoir dire que, en dehors de ces cas-là, je suis capable d'être bien et facilement ancrée dans le présent.

Depuis longtemps, je suis convaincue que les pensées, les représentations et les sensations, positives ou négatives, à propos de l'avenir influencent réellement l'avenir.

Le passé
Je suis une 8 à « mémoire d'éléphant ». L'image qui me vient spontanément en lien avec ce mot (« passé ») est « base de données sur un disque dur d'ordinateur ». Je suis capable de restituer, avec une précision de détails (qui parfois me bluffe moi-même !), une quantité incroyable de souvenirs, de choses vécues, vues ou entendues.
J'ai une mémoire très chronologique : par exemple, je peux retrouver exactement comment des événements passés se sont succédés ou enchaînés, ou bien je peux dater un événement passé facilement en le reliant avec un autre événement qui va me renseigner sur l'époque (exemple : "c'était la même année que…", ou "c'était deux mois après cela…", ou "c'était pendant mon année de terminale au lycée", etc.).
J'ai plusieurs fois remarqué que, de plus en plus, je suis capable de ressentir, par le biais d'une évocation du passé, une émotion plus intense que l'émotion ressentie à l'époque où la situation a réellement existé. Comme si, maintenant que l'histoire est terminée, je pouvais baisser la garde et la revivre plus pleinement qu'au moment où elle s'est produite.

La deuxième image qui me vient en lien avec le passé est « dossier archivé » : j'ai carrément l'impression d'avoir vécu plusieurs « vies successives » dans ma vie. Chaque vie est un livre, que j'ai souvent refermé. Par exemple, je n'ai gardé aucun(e) ami(e) d'enfance.

J'aime bien ce qui est nouveau. Et les mots « regrets » et « remords » ne figurent pas dans mon lexique personnel.
À y regarder de plus près, évacuer un chapitre de vie dans les archives a souvent été pour moi le meilleur moyen de ne pas avoir ni regrets, ni remords (la scène de la nouvelle page neuve et blanche permet d'écrire ce qu'on veut…). Surtout, j'ai découvert, il y a peu, « qu'archiver » a aussi pu être pour moi un ersatz à la vengeance ou au pardon véritable.  :blush:

Enfin, le passé a pour moi une valeur inestimable pour les leçons qu'il donne à apprendre ; de plus en plus, je décortique les expériences passées, comme on décortique des pattes de crabe : avec gourmandise et application.  :miam:

Le futur
Pendant une grande partie de ma vie, j'ai surtout eu une vision à court terme du futur. Mes qualités d'organisation s'expriment volontiers dans le court terme, car les résultats sont immédiats (à relier avec l'impatience ci-dessus).
Ne pas faire de projets à très long terme me fait penser à deux choses : 1) ma capacité d'improvisation, adaptation, réactivité (dans le présent) très supérieure à la moyenne et dont j'ai usé et abusé et 2) ma peur de « rater » quelque chose de sympa qui pourrait se présenter en chemin.

Aujourd'hui, je sens mon rapport à cette triade passé-présent-futur en train de se modifier. Subtilement. Plus précisément, je pense que c'est l'ensemble de mon système de fonctionnement qui, en bougeant, embarque avec lui mon rapport au temps.

La durée
Je pense avoir une assez bonne notion de la durée. D'une part je situe bien les événements passés dans le temps. D'autre part au cours d'une journée, j'ai une assez bonne notion de l'heure qu'il est (depuis quelques années, je ne porte plus que très rarement une montre). J'ai une assez bonne notion du temps qu'il faudrait (objectivement) pour faire telle ou telle chose, même si je ne m'y conforme pas nécessairement dans la pratique (la procrastination me fait le cadeau de la petite dose d'adrénaline dont j'ai encore souvent besoin pour avancer).

La mémoire
Voir ci-dessus, à propos du passé.
J'ai un esprit extrêmement curieux qui m'incite à m'intéresser à des tas de domaines différents de façon assez éclectique. Et je stocke des milliers d'informations diverses et variées, certaines me servent à quelque chose un jour, la plupart sont parfaitement inutiles si ce n'est le plaisir que j'ai de pouvoir les retrouver, quand je veux… C'est pour moi très ludique !
Internet est une invention parfaitement diabolique pour moi : je lis, je lis, je lis… et je stocke… Ce n'est pas que je décide de stocker (je déteste devoir apprendre quelque chose par cœur, par exemple pour les examens…), non, non, c'est comme si les infos s'imprégnaient dans mon cerveau… comme une éponge qu'on pose sur une petite flaque d'eau et qui fait « pfliouuuuuut ! ».

Cet été, en vacances, nous avons participé à un « musical quiz » (que mon équipe a gagné, bien entendu !). Les questions était un inventaire à la Prévert international… J'étais sûre de gagner : pour gagner ce type de jeu, il fallait être spécialiste de rien et amateur en tout ! Je suis capable de me souvenir des paroles de chansons que je chantais quand j'étais ado (il y a… hum, voyons voir, oui, une quinzaine d'années, c'est bien ça…  :rofl:  :rofl:  :rofl:), des noms, des prénoms, des lieux, des événements, de ce qui s'est dit tel jour dans telle conversation…
J'ai appris l'allemand en un an. Tout mémorisé. Je ne sais pas comment, la grammaire, le vocabulaire…

Bisoutictac.  :calin:

Shana (8 alpha, Aile 7)
Les bateaux sont à l’abri dans les ports. Mais ils ne sont pas faits pour cela. (proverbe yiddish)

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Bonjour à tous,

"Et je stocke des milliers d'informations diverses et variées, certaines me servent à quelque chose un jour, la plupart sont parfaitement inutiles si ce n'est le plaisir que j'ai de pouvoir les retrouver, quand je veux… C'est pour moi très ludique !"
Le mot inutile était inapproprié.

En réalité, le comportement d'apprentissage constant tel que je l'ai décrit me procure un plaisir certain pour… un minimum d'effort (ce qui ne serait pas nécessairement le cas si on m'obligeait à apprendre quelque chose ou si je devais le faire pour passer un examen par exemple).

En réalité, je pourrais probablement vivre sans la plupart des infos que je stocke … mais je trouve que je vis mieux avec, car ce sont justement elles qui me rendent plus efficace ou qui me permettent de gagner du temps dans une foultitude de circonstances.

Le rapport

UTILITÉ (certaine, probable, possible ou éventuelle) des infos
------------------------------------------------------------------------------
EFFORT (dans l'apprentissage des informations)

est le plus souvent positif. Donc utile ! (Même si l'utilisation future des infos n'est pas nécessairement identifiée au départ.)

"J'étais sûre de gagner : pour gagner ce type de jeu, il fallait être spécialiste de rien et amateur en tout !"
Je suis un peu excessive  :rofl: quand je dis que j'étais sûre de gagner. Et inexacte.
AVANT le quiz, je n'étais pas sûre de gagner. Mais je me suis arrangée AVANT le quiz pour avoir le maximum de chances possibles de faire gagner notre équipe (décrire le comment dépasse le cadre de ce thème de discussion) et je me suis projetée gagnante.
PENDANT, j'étais mentalement très focus sur le jeu. Tout en ayant une hyper-vigilance à propos de l'équipe, du jeu et de l'environnement, je ressentais une grande excitation.
Et APRÈS avoir entendu que notre équipe avait gagné, j'ai dit : "J'étais sûre de gagner. Quand je participe à un jeu, ce n'est pas pour faire de la figuration !"  :tongue:

À propos l'impatience : je me suis observée pendant plusieurs jours. J'ai remarqué que l'impatience que je ressens est proportionnelle à l'enjeu contenu dans la situation. Ou plus exactement proportionnel à ma perception de l'enjeu. Ce qui n'est pas nécessairement la même chose.

Ceci me rappelle cette phrase de Mark Twain : "Il y a des gens qui, à propos de certains problèmes, font preuve d'une grande tolérance. C'est souvent parce qu'ils s'en foutent."

Il y a d'autres choses que j'aimerais partager à propos de mon impatience. Mais je n'ai pas encore fini de rédiger et je voudrais m'observer encore quelques jours (fonctionnement des trois centres). Ça tombe bien : la période et les événements s'y prêtent.  :happy:

Bonne journée à tous.  :kiss2:  :happy:

Shana (8 alpha, Aile 7)
Les bateaux sont à l’abri dans les ports. Mais ils ne sont pas faits pour cela. (proverbe yiddish)

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Bonjour à tous,

 

Shana, je rebondis sur tes deux derniers messages qui ont une résonance particulière pour moi en ce qui concerne la mémoire.

 

Je me reconnais beaucoup dans cette accumulation d'informations, et le fait de s'"intéresser à des tas de domaines différents de façon assez éclectique." Depuis que je connais l'ennéagramme et surtout après le stage Éveil, j'ai relié cela à deux choses :

  • je m'intéresse à des tas de domaines, en creusant parfois, mais au fond il s'agit bien de mon mécanisme de défense, la narcotisation. C'est très ludique, c'est même gratifiant lorsqu'on participe à des quizzes, mais ce n'est orienté vers aucun but ;
  • je me souviens de paroles de chansons, je gagne aux blind-tests où il faut reconnaître une chanson à l'écoute le plus rapidement possible en nommant l'interprète ET le titre. Les gens s'étonnent : comment tu sais ça, toi ? C'est assez gratifiant. En revanche, lorsqu'il s'agit de souvenirs me concernant directement, du passé lointain ou pas, c'est moins facile, ça me revient par bribe et il faut que j'y réfléchisse plus longtemps.

Ma fixation, l'oubli de soi, fait que je stocke facilement (sans effort) les infos "inutiles". Et je trouve que le terme est parfaitement approprié dans la plupart des cas.

 

En reprenant tes termes, j'ai beau avoir un rapport utilité/effort quasi infini (car l'effort est quasi nul, et ça peut toujours servir donc l'utilité est non nulle et positive), le point principal est que je ne choisis pas ce que je stocke.

Comme toi visiblement puisque tu écris : "Ce n'est pas que je décide de stocker […], c'est comme si les infos s'imprégnaient dans mon cerveau…" Il y a sûrement des souvenirs qui t'échappent ou qui ne te reviennent pas "à la demande", non ?

 

Amicalement,

Sevan

Sevan (9α, aile 8, C-/+ S= X+)

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Bonjour Sevan,

 

Merci pour ton message.

 

Si je devais ne retenir qu'une seule chose de mon étude de l'ennéagramme : cherche la motivation derrière le comportement. Un même comportement peut être manifesté par les neuf types… avec des motivations différentes.

 

Ton message est pour moi en une belle illustration de ce principe.

 

"En revanche, lorsqu'il s'agit de souvenirs me concernant directement, du passé lointain ou pas, c'est moins facile, ça me revient par bribe et il faut que j'y réfléchisse plus longtemps."

Dans mon cas, exception faite peut-être de ce que j'ai vécu avant un certain âge (disons 4, 5 ou 6 ans), période pour laquelle moins de détails sont disponibles dans ma mémoire, j'ai la même mémoire d'éléphant "pour ce qui me concerne" que pour le reste.

D'ailleurs l'expression "pour ce qui me concerne directement" m'a amusée. Personnellement je n'aurais pas exprimé cette idée de cette façon. Imagine Sevan : ce que tu nommes par "ce qui me concerne directement", je l'aurais nommé "ce que j'ai vécu". Car ce que j'ai vécu, je le sens à l'intérieur de moi. Je l'ai là dans mes tripes !

 

"Il y a sûrement des souvenirs qui t'échappent ou qui ne te reviennent pas 'à la demande', non ?"

Et si je te dis non, tu penserais quoi ? :wink: Oui, évidemment que j'ai des "trous" de mémoire de temps en temps. Mais pas tellement. Alzheimer ne me guette pas encore… Ouf ! En revanche je croirais plus volontiers que le déni est une gomme à souvenirs efficace, quand nécessaire.

 

Il y a encore quelques années, j'aurais pu assimiler à de la faiblesse le fait de ne pas savoir répondre à une question ou à un problème, et je me serais éreintée à aller rechercher l'info manquante. Honnêtement, maintenant, je m'en fiche un peu. Quand je sais, je sais (et, oui, c'est agréable). Quand je ne sais pas, je ne sais pas (et cela n'est pas un drame). J'irai rechercher l'info. Ou pas. Mais je n'irai pas la chercher dans le but d'éviter la faiblesse. J'irai la chercher pour compléter ma culture, par exemple.

 

Bonne fin de semaine.

Shana (8 alpha, Aile 7)
Les bateaux sont à l’abri dans les ports. Mais ils ne sont pas faits pour cela. (proverbe yiddish)

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  • 1 month later...

Bonjour à tous, et bonjour Sevan,

 

Sevan, ton dernier message fait terriblement sens pour moi. En effet je me trouve une tendance à l'accumulation boulimique :glouton: d'information. Et plus les domaines sont éloignés de préoccupations pratiques, plus ils m'intéressent et plus j'ai de facilité à mémoriser.

 

Aussi, aujourd'hui j'ai accumulé un grand nombre d'informations sur des sujets relativement différents que j'essaye de relier entre eux, avec évidemment beaucoup de mal (les constructions théoriques ne sont pas toujours aisées à mener avec un mental réprimé) ; mais je trouve cela confortable et antalgique :proud: (comparé à la douleur du quotidien), en plus cela me permet de fuir le moment présent, surtout lorsque ce qui s'y déroule me déplaît et nécessiterait de ma part une intervention tranchée, éventuellement génératrice de conflits. :happy:

 

Ce qui me ramène au sujet de cette discussion.

 

Le présent

J'ai en effet quelques difficultés à y vivre : lorsque je suis en groupe, j'ai plutôt tendance à scruter :sorry: le futur proche pour m'assurer que la voie est dégagée et qu'il n'y a pas de risque d'affrontement. Si je suis rassuré à ce sujet, alors je peux goûter le présent comme une rêverie cotonneuse, sans durée véritable, dans lequel mon esprit se perd.

 

Le passé

J'arrive, aujourd'hui, à ne rien regretter, à assumer mes choix. J'ai en effet la croyance que les conséquences de ces choix seront forcement agréables pour partie, et aussi contraignantes et douloureuses. Par contre, le passé proche, si il me déplaît, active mon aile 8 et mon goût des vengeances fantasmées et violentes (et oui, j'ai fini par me rendre compte que les 9 pouvaient être violents :angry:).

 

Le futur

J'ai beaucoup de difficultés avec (surtout pour le futur lointain). Planifier et savoir ce que je veux… Je n'y arrive à peu près que quand je suis reposé, seul et sans stress. Sinon, mon esprit se disperse et explore simultanément plusieurs voies aussi différentes qu'inutiles. :pt1cable:

 

Amicalement.

Frédéric E9 mu; aile 8; C=, S+/-, X+

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  • 2 years later...

Allez, je m'y colle… Pas glorieux, glorieux, tout ça…  :peur:

L'impatience

Tout comme le dit Christian, c'est lorsque je suis envahie par les émotions que je suis le plus impatiente :

  • Impatiente devant les bavardages futiles à la sortie de l'école (je me sauve, mieux j'arrive à la dernière minute quand vraiment je suis en crise aigüe d'asociabilité S--).
  • Impatiente devant les sollicitations diverses quand je suis occupée (ordinateur, téléphone, notes de stages).
  • Impatiente quand je dois faire des tâches qui s'éternisent alors que j'ai plus important, ou en tout cas qui émotionnellement l'est bien plus pour moi…
  • Impatiente quand il faut se préparer et que tout le monde traîne. Il faut que ça aille vite et bien.
  • Impatiente d'obtenir quelque chose qui me fait envie (crises d'achats compulsives, mais c'est nettement moins le cas maintenant ; je peux encore craquer en cas de longue période de solitude, et donc en faire un moyen — idiot et inutile mais sur le moment, ça soulage — de compenser).

Et pourtant mes copines disent de moi que j'ai une patience d'ange parce que :

  • Je vis une relation où l'absence et l'attente ont une grande part, parfois pendant de (très) longues périodes.
    Mais ce n'est pas de la patience, ça, c'est du respect de l'autre, de son rythme, de son besoin de retrait et de solitude. Et quand parfois je me sens impatiente, je peux être sûre que c'est plutôt de l'angoisse et de l'inquiétude : le lien est-il en danger ? Avant en ressentant cette impatience, j'aurais forcé le passage, maintenant je m'interroge sur l'angoisse qui est derrière. Et donc plutôt que de forcer le passage, j'attends patiemment qu'il s'ouvre. Ah ben oui tiens, je suis peut-être un peu patiente finalement.  :sarcastic:
  • Elles trouvent aussi que je suis très patiente avec mes filles.
    À mon avis, là, elles confondent patience et incapacité à obtenir tout de suite ce que je veux ; comme je sais que c'est un manque d'autorité de ma part et que donc je culpabilise, je leur laisse du temps… Mais je me soigne, je prends des "cours d'autorité" et faut bien avouer que c'est pas le cours où je suis le plus douée.  :blush:

Le présent

Il y a quelques années, j'aurais pu dire exactement la même chose que Christian, au mot près ! Depuis, heureusement c'est moins le cas, j'arrive à être plus dans l'instant présent, à vivre la rencontre au moment où elle a lieu. Mais ça reste très "ciblé" et je ne parviens à le faire qu'avec un nombre très restreint de personnes, qui comptent émotionnellement beaucoup pour moi : mon amie la plus proche et mes filles. Avec quelques autres rares personnes aussi, une ou deux amies, mais exceptionnellement et pas à chaque fois.

Le passé

Christian : "Je 'revis' les situations du passé. Un souvenir dans l'enfance, et je suis à nouveau un enfant qui est dans la situation passée."
Il y a encore quelques temps, en fait jusqu'en août 2006, j'aurais pu dire et penser : "Je 'suis' le passé, dans le sens d'Être et de Suivre." Un souvenir, une allusion et hop, je me retrouve à revivre émotionnellement l'événement en question. Quand c'est un bon souvenir passe encore mais la plupart du temps, c'est bien évidemment des trucs super-douloureux ou bien qui me plongent dans les affres de la mélancolie parce que la personne me manque, etc. Je ne vivais donc que dans le passé. Depuis 2006, les évènements de la vie font que j'ai commencé à avoir des envies de futur. Mais ce n'est que très récemment que j'ai acquis la possibilité de me détacher des événements du passé.

Le futur

Jusqu'en 2006 donc, j'étais incapable de me projeter dans l'avenir, même proche. J'avais des projets mais je ne pouvais pas y croire puisque je ne "croyais" pas au futur, en fait je faisais une hallucination négative/soustractive du futur dans son ensemble (le présent bien obligée un minimum de prendre conscience de son existence). Je me suis également retrouvée dans la situation d'avoir oublié de demander l'adresse où je devais me rendre, mais heureusement jamais vécu de situation aussi extrême que celle de Chistian à la montagne (en tout cas, je ne m'en souviens plus  :tongue:).
Si j'anticipais, c'était toujours pour le pire. À présent, il m'arrive plus rarement d'anticiper, en tout cas j'évite absolument d'anticiper toute rencontre, pour ne pas être déçue si elle n'a pas lieu, ou si elle est retardée, ou si elle se passe moins bien que je ne l'avais imaginée et désirée. Mais ça m'arrive malgré moi.
Aujourd'hui, j'ai une vision plus élargie du futur, disons que je ne l'hallucine plus. J'arrive à programmer, à établir un planning ou un budget sur plusieurs semaines ou mois par exemple (complètement impossible avant, c'était au jour le jour et encore). Du coup aussi, plus d'aptitudes à des projets sur le moyen, voire le long terme. Mais c'est encore très difficile pour moi. Gageons qu'avec les progrès accomplis pour rester à l'instant T, j'aurai plus de facilités à appréhender le futur…

Par exemple :

  • Une rencontre avec mon amie
    Avant : je l'aurais anticipé ; si ça ne se passait pas très bien, j'étais déçue, j'aurais été en colère contre moi, peut-être aussi contre elle (mais vite refoulée, voire carrément réprimée). Du coup j'aurais cherché à la revoir très vite pour ne pas rester sur l'angoisse. Angoisse tellement forte que je n'aurais pas pris en compte son envie ou pas d'une nouvelle rencontre immédiate. Sur le moment présent, j'aurais tellement cherché à ce que ça se passe bien que j'aurais passé la rencontre à l'imaginer plutôt qu'à la vivre. Si ça se passait bien, j'avais tellement passé de temps à la vouloir parfaite cette rencontre que je ne l'aurais pas vécue et donc aurait été en manque… et donc envie d'une recontre immédiate et je n'aurais pas pris en compte…  :sick:
    À présent : j'évite de l'anticiper, je la vis à l'instant T, j'essaie d'être présente à la joie et au bonheur de la rencontre, et je la revis après. Si ça se passe mal ? Heu… J'espère ne pas pouvoir vous donner d'exemple avant longtemps…
  • Un moment avec mes filles
    Avant : j'avais toutes les peines du monde à être vraiment présente, je me sentais agressée en permanence.
    Maintenant : j'ai toutes les peines du monde avec les bavardages, et donc plus de mal avec ma fille 2. Je décroche souvent en route, mais à présent j'arrive mieux à "raccrocher les wagons" et surtout plus vite. Et j'ai plutôt intérêt parce qu'elle repère tout de suite si je suis bien en train de l'écouter. Et si j'ai le malheur d'avoir raté le moindre détail de la vie de X dont elle me parle depuis 12 longues et interminables minutes, elle me reprochera toute la soirée de ne jamais l'écouter. (Même pas vrai !) Avec la grande, c'est plus facile… Elle est 5 et les moments de discussion avec elle sont plutôt "rares". Je n'ai pas le temps de décrocher qu'elle est déjà partie. La petite alterne entre bavardages interminables et prises de distance. Je suis dans l'ici et maintenant avec elle quand nous jouons à des jeux de sociétés (beaucoup) ou quand elle fond en larmes parce qu'elle ne supporte plus la pression qu'elle se met elle-même, ou quand je lui raconte son histoire du soir.
  • Une conversation avec une copine a toutes les chances de me projeter ailleurs à un moment ou un autre de la discussion… J'essaie depuis le stage Éveil de repérer ces "fuites" pour revenir dans l'instant présent mais j'avoue que… si je n'y trouve pas d'interêt "émotionnel", je décroche…
  • Une conversation intéressante (Ennéagramme ou autre sujet qui me passionne) retient bien plus mon attention mais parfois je me surprends à m'échapper quand même. Parce que telle chose me fait penser à telle autre et que ziou… je suis déjà partie ! Ce n'est pas que la personne en face ne m'intéresse pas mais l'émotion vécue alors fait qu'elle me plonge dans la situation précédente ou future liée à ce qui l'a déclenchée.
  • Un moment avec ma famille : j'anticipe TOUJOURS avant, et toujours le pire… Au moment de la rencontre, je suis en pleine accumulation de transes hypnotiques (dissociations pour ne pas me laisser atteindre, régressions en âge qui me (re)plongent dans des rencontres similaires (évidemment celles où ça s'est mal passé, progressions en âge pour vite sortir de là, suppression de la colère, créations de sensations (noeuds dans le ventre, migraines, respiration bloquée), expansions du temps qui me semble interminable, hallucinations positives (rêveries pour m'échapper), et enfin catalepsie et/ou mouvements idéomoteurs divers  :sick:). La différence avec avant ? Je m'en rends compte !  :beurk:
  • Une rencontre professionnelle : je l'anticipe pour me préparer, je lutte pour rester dans l'instant présent si je suis en difficulté, sinon ça va tout seul, et je la revis après pour revoir les points où j'aurais pu faire mieux.
  • Un stage : j'anticipe toujours un peu, mais par plaisir de m'imaginer ce que je vais y apprendre, les gens que je vais rencontrer, etc. Au moment de la rencontre, j'essaie d'être là un maximum mais je me surprends parfois en train de rêvasser ou penser à autre chose parce que telle personne a dit que, qui m'a fait penser à… Bref, dès que je m'en aperçois (de plus en plus vite), je me reconcentre sur l'espace présent. Après la rencontre, je revis ce qui s'est passé, je refais dans ma tête ce que j'aurais aimé dire mais pas osé, etc. Et je me dis "vivement le prochain stage" !  :wink:
    Fabien, pour la pub avant/après tu me fais le chèque au même ordre que d'habitude s'il te plaît.  :proud:

La durée

Avant je n'avais aucune conscience de la durée. Tout me paraissait sur le même plan, comme sur un tableau qui manquerait totalement de relief et de profondeur de champ.
À présent, j'arrive souvent à me rendre compte du temps qui passe et de l'heure qu'il est. Exception faite des moments de rencontre agréables où la notion du temps n'existe plus. Ou bien des moments vécus comme agressifs qui me semblent toujours aussi interminables. Mais même là, c'est "moins grave" qu'avant. Peut-être parce que justement je suis plus dans le présent ?

La mémoire

Alors là, vaste question… Je dis souvent que j'ai une mémoire complètement déséquilibrée. J'ai une mémoire émotionnelle, c'est un fait. Je me souviens de ce que j'ai ressenti, de ce que j'ai perçu de l'autre, de l'ambiance, etc. Mais parfois plus du tout du contenu même des conversations. Et donc ma mémoire est exponentielle en fonction de l'intensité des émotions liées aux événements. Ça, c'est un fait. Mais il y a aussi les cas complètement "idiots" : par exemple, je me souviens parfaitement du prénom et de la date d'anniversaire d'une fille qui était avec moi au lycée, qui n'était même pas une amie, juste une camarade. Ou du numéro de téléphone de ma grand-mère d'il y a 20 ans. Bref, parfois des détails insolites et parfaitement inutiles qui "prennent" la place d'informations qui la mériteraient bien plus. À cela s'ajoutent qu'évidemment entre les transes d'amnésie, d'hallucinations négatives/soustractives, etc., un souvenir peut se révéler n'être plus qu'une passoire. Que de l'autre côté les hallucinations positives/additives et l'hypermnésie peuvent rendre d'autres souvenirs aberrants de détails. J'envisage ma mémoire comme une série d'images, parce qu'apparemment, l'espace a une importance dans ce que je retiens comme informations : si je réponds à un questionnaire par exemple et que la semaine suivante je tombe sur le même, je ne vais pas forcément me souvenir de la réponse (il y a même peu de chances) mais je vais me souvenir de l'emplacement où était la bonne réponse. Pour ce qui est de l'apprentissage "scolaire", c'est pareil, je vais me souvenir de l'endroit du livre où est situé tel paragraphe, tel thème, si c'était en haut de la page ou au milieu, etc. Mais par exemple, si on me dit de penser au mot pomme, je ne vais pas voir une pomme, mais plutôt le "mot" pomme. Pour un évènement également, je vais me souvenir de la place qu'occupaient les personnes concernées par le souvenir. Rarement des vêtements qu'ils portaient ou de la couleur des cheveux, des yeux, etc. Ou alors il s'agit d'un souvenir à très très fort indice émotionnel (et encore, pas toujours). Je me souviens des dates anniversaires, même quand je ne voudrais pas, des plaques d'immatriculations même quand elles ne me sont plus d'aucune utilité, des numéros de téléphone de gens à qui je ne téléphone plus jamais. Parfois j'aimerais avoir un outil de défragmentation interne… pour oublier tous les trucs inutiles et libérer de la place pour les informations importantes qui n'arrivent plus à rentrer. Impression que le disque dur est plein. Depuis quelques années, ma mémoire me fait peur, justement parce que je me souviens toujours autant des trucs inutiles mais que j'ai de plus en plus de mal à faire appel à mes souvenirs de "vécu", et aussi la désagréable impression que les plus récents ne s'inscrivent plus dans la mémoire au-delà de quelques jours. Pour palier à cela, je prends plein de photos et surtout j'écris. Après une rencontre qui a compté, j'ai toujours besoin d'écrire à la personne pour lui dire combien justement cette rencontre a compté pour moi, combien elle m'a apporté du plaisir, de la joie, du partage. Comme pour laisser une trace écrite de ce moment auquel je pourrai me référer si, ou plutôt quand j'oublie… C'est à ce titre là que j'ai eu tant de mal à brûler les lettres la semaine passée (cf. la conversation "Un petit pas de moins vers la mélancolie"). Mais dans ce cas-là, il valait mieux brûler et ne pas y revenir, l'oubli étant plutôt un pansement efficace…

Voilà… Je pense ne rien avoir oublié.  :blush:

E4 α, ailes 5 et 3, C-/=, S-/=, X+/-

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Des petits ajouts :

La mémoire

Je suis capable d'oublier un rendez-vous administratif important mais JAMAIS un rendez-vous avec ma meilleure amie (mais avec une autre amie, oui).
Avant j'avais une excellente mémoire des rendez-vous, je ne notais jamais rien. Maintenant si j'oublie de noter, toutes les chances que j'oublie… Et si je le note alors je ne l'oublie plus, bizarre… Mémoire kinestésique ?
Avant à la maison, j'avais un tableau avec des post-it jaunes. Et des post-it rouges pour ne pas oublier de lire les post-it jaunes.  :rofl: Mais je l'ai supprimé parce qu'il m'aurait fallu des post-it bleus pour ne pas oublier de lire les rouges pour ne pas oublier de lire les jaunes… Hallucinations négatives… comme les trucs qui traînent dans les escaliers et que je ne vois jamais (exception faite si ça pourrait faire tomber quelqu'un à qui je tiens, là je vais anticiper le danger et ramasser). Qui a parlé de digression ?  :tongue:
Je me souviens de plusieurs sujets d'examens (ceux où j'ai été excellente… aile 3 ?).
Grande mémoire des textes, des chansons, des mélodies.
Bonne mémoire des noms, des prénoms mais cette faculté s'amoindrit beaucoup avec le temps qui passe…
Je viens de lire les messages concernant les quiz. Je m'amuse beaucoup à exercer ma mémoire en jouant à des quizz justement. Et parfois je m'aperçois que les informations avaient été retenues à mon insu la fois précédente. Et d'autres fois, je me souviens de la question mais absolument plus de la réponse, grrr…

Le futur

Aucun plan de pension. De livret A. De plan d'épargne-logement. Ah si, quand même s'il m'arrive quelque chose, j'ai des "instructions" pour prendre les filles en charge. Afin de tuer dans l'œuf des révoltes intestines. Et mes proches savent ce qu'il doit advenir de moi. (Mais ce n'est pas une prise en compte du futur en fait, donc c'est de la triche : j'ai longtemps été persuadée que le futur n'existait pas pour moi. Surprise de me réveiller vivante chaque matin.)

La durée

Grande propension à la procrastination. Faire les choses tout de suite m'est TRÈS difficile, et donc je reporte. Mais à un moment il faut bien le faire. Du coup je me retrouve avec une masse de trucs à faire en même temps, et ça c'est décourageant, alors je reporte… Maintenant, j'arrive mieux à gérer et je m'oblige à faire les choses au fur et à mesure, au moins certaines, et mine de rien, ça fait gagner du temps ! Par exemple, j'arrive mieux à ranger mon appartement depuis que je m'efforce de le faire un peu chaque jour. Et si je ne le fais pas, je suis vite débordée et donc découragée, grrr.  :beurk: Le pire, c'est que souvent je reporte parce que je n'ai pas le temps de le faire parfaitement, donc autant attendre… ce qui me prendra encore plus de temps pour le faire parfaitement et donc… Bref, je me répète pour mieux m'encourager : ça va déjà beaucoup mieux et c'est en effet bien mieux comme ça !

Le retard

Je fais tout pour éviter d'être en retard mais pourtant il m'arrive de l'être… surtout si je n'ai pas envie d'aller au rendez-vous en question (dentiste ou autre médecin pénible). Ou bien si je veux être "parfaite" et que du coup ben… ça prend du temps d'être parfaite ! Je dois alors mettre en perspective ce qui est le plus important : être parfaite ou parfaitement en retard ?  :rofl:
En général, je suis soit en retard de quelques minutes soit trèèèès en avance… Pour les stages, j'arrive toujours une heure à l'avance. Inenvisageable d'arriver en retard et rater quelques miettes de savoir… Mais il m'est pourtant arrivé par des circonstances indépendantes de ma volonté d'y arriver trèèès en retard…
Parfois le temps passe tellement lentement avant un rendez-vous attendu avec impatience que je me concentre sur une tâche qui requiert beaucoup de concentration, et du coup je ne vois plus le temps passer et donc… je suis en retard… Solution au problème : l'alarme du téléphone portable ! C'est mon outil le plus utilisé !
Je me souviens d'une réflexion de mon amie au tout début : "Mais pourquoi je ne t'ai pas offert une montre plutôt qu'un stylo ???!!!" (Réflexion d'une 1 mu pas du tout ironique sur le moment mais plutôt bouillonnante de colère.)
Je pense, enfin je crois, enfin j'espère, qu'elle ne dirait plus la même chose aujourd'hui.  :peur:
Mais depuis… elle m'a offert une montre.  :wink:
Sinon, moi aussi, j'aime les montres et l'idée que ce sont les hommes qui en sont à l'origine. Je ne les vois guère comme une contrainte. Il suffit d'un coup d'hallucination négative et hop… plus de montre.  :proud:

Bon cette fois-ci… je pense ne rien avoir omis, oublié, réprimé, refoulé…  :blush:

E4 α, ailes 5 et 3, C-/=, S-/=, X+/-

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Bonjours à tous,

Je trouve la question difficile, mais voici mon témoignage de 5 alpha.

Passé

J'ai envie de répondre comme Fabien : "Il ne m'intéresse pas." Point final. Je me suis quand même prêtée au jeu de revenir dans le passé pour voir ce que j'en avais retenu, pour pouvoir répondre à la question suivante.

Mémoire

Dans l'ordre d'apparition, voici ce qui me viens à l'esprit et dont je me souviens :

  • parfaitement des lieux, de l'environnement, de la disposition des rues, des pièces, des bâtiments, de la couleur des murs, etc.,
  • de certaines personnes,
  • de certaines scénettes dont je ne sais pas ce qu'elles ont de particulier.

Je n'ai pas du tout une mémoire chronologique. Je peux situer des évènements du passé uniquement par déduction, s'il y a un repère de lieu associé à une plage de temps. Je crois qu'en tant que type 5, je suis censée avoir une bonne mémoire des informations, mais je n'ai pas particulièrement cette impression.

Présent

Comme les membres du centre mental, je tendance à vivre dans le futur. J'ai noté deux similitudes par rapport aux commentaires précédents des M-E-I :

  • Comme Fabien, il m'est arrivé de penser "C'ÉTAIT bien" dans une situation idyllique, alors que j'y étais encore !
  • Comme Quetzalcoatl, j'ai tendance, très rapidement, à penser aux implications futures (parfois très précisément et jusqu'à très long terme) de mes décisions, actions et idées présentes.

La pratique (encore peu fréquente) des exercices apprises au stage Éveil me permet de me reconnecter ponctuellement à l'ici et maintenant.

J'ai aussi noté une manière égotique particulière de vivre le présent, que je pense due à l'activation de l'instinct sexuel : dans une discussion en tête-à-tête, il m'arrive de faire d'énormes contractions du temps (je peux croire qu'il s'est déroulé 20 minutes alors qu'en réalité il s'est passé 2 heures !).

Futur

:perplexe: Cf. ce que j'ai dit plus haut, je suis beaucoup dans le futur. Je peux ressentir des forts besoins de planification, si je trouve que mon emploi du temps est trop vide. À une époque, j'arrivais extrêmement en avance à tous mes rendez-vous (quels qu'ils soient), parce que j'anticipais trop en avance l'heure d'arrivée, et que je surestimais le temps qu'il me fallait pour m'y rendre.

Ressenti global par rapport au temps

Là où ça devient intéressant, c'est que si je me retrouve dans une partie du témoignage de Fabien, je ne me retrouve pas du tout dans "j'ai la croyance que j'aurai toujours le temps dont j'ai besoin pour faire quelque chose". Au contraire, j'ai tendance à penser que je n'aurai pas assez de temps. Toute obligation fixée par un délai est perçue comme une contrainte. J'ai tendance à vouloir m'en débarasser au plus vite. Durant mes études, j'ai souvent rendu des rapports non-terminés (voire même complètement bâclés), bien AVANT la date limite pour être débarrassée (quand le sujet de m'intéressait pas, ou quand je prenais le prof pour un con). Si le délai était très long, je commençais très rapidement le travail, sans le terminer, mais en l'avançant suffisamment pour être sûr que le bouclage (ou le bâclage) ne me monopoliserai pas trop de temps.

Impatience

Il m'arrive d'avoir des "pics" d'impatience, accompagnés de suggestions hypnotiques du style : "Putain mais c'est pas possible. Comment il fait pour être aussi lent, bordel de merde !" La dernière fois que c'est arrivé, c'est parce que le réseau au boulot ramait à mort. Je me suis bien énervée, puis j'ai décrété que c'était impossible de travailler dans ces conditions. J'ai filmé mon écran pour apporter la preuve qu'il me fallait une minute pour réaliser une tâche qui dure cinq secondes en temps normal (ma directrice est entrée dans le bureau à ce moment-là  :mouais:). J'ai ensuite décidé de faire le ménage pour arrêter de perdre mon temps (et la directrice est re-rentrée alors que je passais la serpillière… ça y est, je crois qu'elle me prend officiellement pour une dingo !  :pt1cable:).
À noter qu'il m'est complètement égal d'attendre pour quelque chose si j'ai une idée en tête que je dois creuser.

Amicalement,
Claire

PS-1 : je trouve l'heroic fantasy mortellement chiante aussi !  :beurk:
PS-2 : je ne porte pas de montre (je ne supporte pas les bracelets d'une manière générale). Et de toutes façons, j'ai un portable qui affiche l'heure, donc pas besoin.

E5 alpha, C= S-/+ X-/+

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  • 4 years later...

Bonjour à tous!

 

Voilà mon témoignage de 7 alpha.

 

Le temps : C'est très précieux. Si je m'ennuie (seule ou en présence d'autres personnes), je pense au temps que je perds et à ce que j'aurais pu faire. J'ai tendance à optimiser mon temps pour pouvoir faire le maximum de choses que je souhaite faire. Je peux être speed (si j'ai besoin de l'être) et très organisée mais pas forcément efficace.

 

L'impatience : Oui ! Je suis très impatiente. Je n'aime pas attendre en particulier si c'est pour quelque chose dont j'ai envie. J'ai trop hâte. Par exemple, je suis toujours impatiente de vivre un instant futur parce que je sais qu'il va être agréable et que j'ai hâte de le vivre. Je suis impatiente en cuisine parce que c'est toujours trop long, qu'il y a trop de choses à faire avant d'avoir la récompense dans l'assiette. Si je suis occupée, attendre ne me dérange pas.

 

Le présent : Il me file souvent entre les doigts car je n'arrive pas assez à le vivre. Pourtant j'ai conscience de ce que je vis, de l'état dans lequel je suis (bien être, joie, ou autre) mais j'attends déjà l'instant d'après.

 

Le passé : Je vais être dans le passé seulement si cela m'apporte et seulement dans du passé proche.

Je peux repenser à des évènements passés qui se sont mal passés afin de vérifier que j'ai bien agi, que je n'ai pas fait d'erreur, que je n'ai rien oublié et qu'on ne me reprochera rien. Je peux y repenser aussi pour essayer de comprendre la situation. Si je me sens coupable de quelque chose, le passé reste dans ma tête et je ne suis pas bien du tout !!

Je peux repenser à de très bons moments qui viennent de se passer pour poursuivre l'état de bonheur et d'énergie que ces évènements ont provoqué. Parfois quand je sors de ma journée de travail ou d'une sortie particulièrement agréable, je suis tellement heureuse que j'y repense pour amplifier et garder l'état positif dans lequel je me trouve.

 

Le futur : J'adore ! Je suis la plupart du temps dans le futur en remplissant mon agenda bien à l'avance, en me projetant (pas trop loin quand même !!) et en organisant des choses à faire. J'aime savoir ce que je vais faire à l'avance car l'anticiper est agréable. Un futur vide me fait très peur (un week-end où il n'y a rien à faire, rien n'est prévu).

 

La durée : Je ne sais pas…

 

La mémoire : J'utilise surtout des supports écrits pour ma mémoire.

  • Je note tout ce que je fais, les gens que je vois, les lieux où je vais… Je garde tous les instants que j'ai aimé dans un journal en collant quelque chose pour m'en rappeler (tickets, cartes de restau, découpage de papiers d'emballage, photo…). J'adore investir ce journal, j'en ai un par an depuis longtemps. Je m'en sers aussi pour immortaliser ce qui est important.
  • Au travail, c'est pareil, je note ce que je fais à chaque cours afin de m'en souvenir l'heure d'après et pour avoir une trace.
  • Pendant longtemps j'ai également noté mes rêves chaque matin, j'adorais faire cela à la fois pour m'en souvenir dans le futur (il me suffit de relire un rêve loin dans le passé pour me rappeler du vécu à ce moment-là) mais aussi pour essayer de le comprendre, d'imaginer des réponses, des solutions. C'était amusant pour moi.
  • Au quotidien je fais beaucoup de listes pour me souvenir de ce que j'ai à faire ou envie de faire. Même si je sais ne pas tout faire, au moins je m'allège la tête en l'écrivant.

Le retard : Je n'arrive pas à être dans les temps lorsqu'il s'agit de se rendre quelque part. Je suis souvent en retard quand je sais que je peux me le permettre (qu'il n'y a pas de conséquences graves). Si je sais que j'ai besoin ou envie d'être à l'heure ou en avance, je pense que j'y arrive mieux. Mais de manière générale, je ne vois pas le temps passer et je pense pouvoir faire encore deux ou trois trucs avant de partir et je rate souvent le RER à cause de cela. Même en sachant que je ne peux pas tout faire en 2 minutes, je tente le coup et cela me joue des tours !

C'est quelque chose que j'aimerai vraiment améliorer.

 

Amicalement,

Babou

Babou :happy:  – E7 alpha

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Bonjour,

 

Mon témoignage de 6 alpha.

 

De façon générale, je n'aime pas l'idée d'avoir peu de temps pour faire les choses. Cela ça s'accentue avec le stress.  J'ai régulièrement l'impression de courir.

 

Impatience
Mon ego est impatient. L'impatience peut venir avec la peur de la déviance (par ex, si je risque d'être en retard à un rendes-vous important). Je peux aussi être impatiente si je suis en train de penser à quelque chose que je veux faire et que l'on me retarde. En voiture, en vélo, je peux être très impatiente quand les gens ne dégagent pas assez vite ; la peur qui se manifeste alors par de la contre-phobie est alors bien présente. Je peux devenir impatiente si je n'ai pas les informations que je souhaite assez vite. Par exemple, ma fille aînée, qui est 9 peut parfois avec son style saga mettre un temps infini à me donner l'info pertinente… Je ne suis pas forcément patiente avec les enfants (surtout les miens… :cry:). 

Présent
J'apprends à  vivre le moment présent notamment grâce aux techniques des stages Éveil et Essence, en  méditant, en étant présente dans mon corps, consciente de mes émotions, etc. Tout un programme. Ce qui m'empêche d'être dans le présent sont le doute, la peur, etc. : l'ego toujours.

Il va sans dire, que plus je suis stressée, moins je suis dans le présent.   
 

Passé

J'ai  une tendance égotique à me souvenir d'événements désagréables. J'ai appris à me rappeler des souvenirs agréables et j'aime bien les revivre pour le plaisir que cela suscite (en écrivant cela, je me dis que c'est tout autant égotique et donc à supprimer).

Revivre des situations que j'avais vécues comme désagréables en les optimisant est quelque chose que je faisais régulièrement avant. Quand cela m'arrive encore et que j'en ai conscience, je travaille sur la transe (cf. stage Éveil). Lorsque j'ai eu une grosse peur, j'imagine l'événement qui m'a fait peur… en pire. Je me souviens d'une fois où je traversais la rue avec une de mes filles et une voiture qui est passé au rouge a failli la renverser. J'ai été mal pendant 1 heure au moins car je l'imaginais blessée, morte… Une horreur.

 

Futur
Imaginer le pire n'a aucun secret pour moi. Ceci dit, je m'aperçois que je suis plus optimiste par rapport à l'avenir depuis que je vis de façon plus intense mon niveau d'existence ORANGE. J'ai envie de davantage voir les choses positives plutôt que les choses négatives. Un exemple concret : je travaille dans une organisation environnementale et je reçois des infos sur l'état désastreux de l'environnement tous les jours mais aussi des infos plus positives qui apportent des solutions ; j'ai plutôt spontanément envie de lire les secondes.

Durée
Je fais régulièrement des distorsions du temps : contraction et dilatation. Curieusement, le fait que le  moment soit agréable ou pas ne me semble pas avoir d'incidence. Par exemple, je m'offre de temps en temps des séances de massage de 15 minutes et j'ai parfois l'impression que ça dure 1/2 heure.

Mémoire
J'ai une bonne mémoire en lien avec les gens : j'oublie très rarement un visage ; je ne me souviens par contre pas toujours du contexte où je l'ai vu et  je peux difficilement en donner un détail (couleur de cheveux ou autres). J'ai aussi une très bonne mémoire des voix.

Pour ce qui est des informations, c'est plus aléatoire, je peux parfois les retenir de façon précise, et parfois je n'en ai qu'un vague souvenir (la différence est liée, il me semble à l'intérêt que je porte à l'info et à la bascule du centre mental tant au moment où j'ai appris l'info qu'au moment de la restituer…).

Par rapport aux situations, cela dépend aussi. Là comme ça, je ne sais pas exactement ce qui fait que je les retiens ou pas. À observer donc.

 

Retard

Je n'aime en général pas être en retard, je l'associe à un manque de respect… sauf lorsque les gens chez qui je vais sont eux-mêmes toujours en retard (et donc je présuppose qu'ils n'en sont pas affectés). Il m'arrive d'être en retard par manque d'organisation.

 

Bien cordialement,

Rosso

Rosso - E6 alpha, C++ S-/+ X-/+, Aile 5

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