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l’ennéagramme

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Communiquer avec un 2 quand on est 6 ou 7


Cheeta

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Bonjour Bénédicte,

La fin de ton message me fait quelque peu réagir.

Lorsque j'observe mon entourage, je me rends compte qu'il n'y a presque plus de 2 et que maintenant que je connais l'ennéagramme, j'arrive à comprendre ce que je ressentais intuitivement face aux 2. Il s'agit de la tendance du type sous compulsion à donner avec un "élastique", élastique qui, en tant que 7, risque d'entraver considérablement ma liberté, à moins, bien sûr, que je n'en tienne pas compte ce qui provoque en général de fortes émotions négatives chez lesdits 2. :blush:

Aujourd'hui, la plupart des 2 que je connaissais se sont détournés de moi : je dois bien reconnaître que leurs manières (je pense à deux personnes en fait, ne généralisons pas trop…) m'ont mis mal à l'aise et j'ai choisi de dire "non" aux relations qu'ils me proposaient, car je les jugeais "trop en déséquilibre" dès le départ.

Peut-être est-ce d'eux dont j'aurais le plus besoin pour développer mes émotions ? Va savoir…

Peut-être que l'implication qu'ils me demandaient m'aurait bien aidée… Pour l'instant, j'ai re-fait un pas dans leur direction, mais je sens clairement que je ne fait plus partie du "cercle proche" ; tiens encore une raison de confondre avec le 6 !

cheeta

Seb (E7 alpha, aile 6, Conservation)

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Par Bénédicte (Harper) le vendredi 10 janvier 2003 - 17h30

Bonjour,

Il m'arrive d'avoir des problèmes relationnels avec certains 2 parce que :

  • J'aime savoir à l'avance ce que "ça va me coûter" (aile 5) et le 2 sous compulsion ne me le dira pas.
  • Une personne de ma famille m'a déjà fait reproche(s) ne ne pas avoir fait telle ou telle chose pour telle ou telle personne et que "j'aurais dû le savoir qu'elle en avait besoin" (bref, on m'a reproché de ne pas être une 2). Dans ce cas je m'interrogeais : est-ce que j'avais accès à cette information et alors peut-être ai-je manqué à mon devoir (= moi déloyale :blush::sad: ) ou alors je n'avais pas accès à l'info et on me reproche quelque chose qui n'est pas de ma faute (= elle déloyale :angry: )

Mais alors :

  • Comment fait-on pour refuser de l'aide ou un cadeau non bienvenu sans se faire culpabiliser par un 2 ? Et sans prendre la fuite dès que le 2 apparaît dans le champ de vision ? (Avec certains j'en suis là.)
  • Comment fait-on pour dire à un 2 qui vous demande un service (pas pour lui, pour quelqu'un d'autre) qu'on n'est pas disponible ou qu'on ne le souhaite pas, lorsqu'il refuse (littéralement) d'entendre ce genre de réponse ?
  • Comment peut-on connaître les besoins d'un 2 s'il ne peut pas les exprimer ?

Très cordialement,
Bénédicte (6 conservation)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

Sur mes quatre meilleures amies, deux sont des 2. C'est dire que je ne trouve guère la relation difficile, du moins pas plus qu'avec les autres types.

Bénédicte

"Comment fait-on pour refuser de l'aide ou un cadeau non bienvenu sans se faire culpabiliser par un 2 ?"
Ben justement, en ne culpabilisant pas. Dans mon expérience, un 2 n'insiste pas si tu ne culpabilises pas.
Je voudrais insister sur le fait qu'un 2 peut pas en aucun cas te faire culpabiliser… sans ton consentement. Sur ce thème, je te renvoie à ce message et aux quelques suivants de la discussion "4 ayant une belle-mère 8 envahissante".

Comme d'habitude, il est plus simple de changer soi-même que de faire changer tous les 2 de la terre. La question est donc : pourquoi culpabilises-tu ? Qu'est-ce qui t'empêche de ne pas culpabiliser ? Qu'est-ce qui se passerait si tu ne culpabilisais pas ?

"Comment fait-on pour dire à un 2 qui vous demande un service qu'on n'est pas disponible ou qu'on ne le souhaite pas, lorsqu'il refuse (littéralement) d'entendre ce genre de réponse ?"
Je crois que cela nous ramène à la question précédente. J'ai du mal à croire qu'il refuse littéralement d'entendre la réponse si celle-ci est congruente (ferme, sans culpabilité, sans doute) et que tu sais complètement au fond de toi que rien ne la remettra en cause.

Si le 2 est désintégré au point de ne pas accepter une telle réponse, il n'y a malheureusement pas grand chose à faire dans des relations courantes. Cela relève d'un travail de développement personnel.

Rappelons enfin que quand on dit non, toute justification que l'on donne à ce non est une perche tendue à l'autre pour revenir à la charge.

"Comment peut-on connaître les besoins d'un 2 s'il ne peut pas les exprimer ?"
Il n'y a pas de solution autre que de deviner ou de comprendre à demi-mot. Mais pourquoi veux-tu connaître ses besoins ?



Cheeta

"Il s'agit de la tendance du type sous compulsion à donner avec un 'élastique'.
Oh ! Certes le 2 fait cela, mais il n'est pas le seul. Quel que soit le type, aimer et donner en laissant libre n'existe que dans l'essence. Quels élastiques mets-tu toi-même ? En quoi sont-ils préférables à ceux des 2 ? Au fond ne reproches-tu pas surtout à leurs élastiques d'être émotionnels ?

Peut-être est-ce d'eux dont j'aurais le plus besoin pour développer mes émotions ? […] Peut-être que l'implication qu'ils me demandaient m'aurait bien aidée…"
C'est toi qui l'as dit. :happy:
L'amour que donne le 2 est un modèle pour ceux qui ne sont pas à l'aise avec l'utilisation extérieure du centre émotionnel. Je soupçonne que ta répression de l'émotionnel te fait croire que les 2 que tu rencontres sont plus désintégrés qu'ils ne le sont en réalité. Quand on réprime l'émotionnel, il est facile de considérer à tort que l'utilisation que font les autres du centre est excessive…

Très cordialement,
Fabien

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Bonjour Fabien et Cheeta,

Par rapport aux questions que j'avais soulevées, il y a trois problèmes liés à trois ensembles de circonstances :

  • Problème 1 : refuser ou non un don (ou un service) que me fait une personne, et dont je soupçonne qu'il n'est pas gratuit. Le problème se pose surtout avec des 2, mais il a pu se poser avec d'autres types, par exemple un 3 en quête d'échanges de bons procédés en vue de favoriser un succès (je te donne ça et tu votes pour moi).
  • Problème 2 : refuser ou non de rendre un service. Le problème peut se poser avec n'importe quel type.
  • Problème 3 : connaître les besoins non exprimés. Là aussi, cela se pose pour un 2 mais aussi pour certains 6.

Les circonstances :

  • A - dans un cadre associatif ou religieux, concerne le problème 2 uniquement (refuser de rendre un service).
  • B - dans un cadre professionnel, un collègue nous "bombarde" de cadeaux, attentions, conseils (pas toujours demandés ni appropriés) et suggère que ce serait bien d'adhérer à son association… ou s'attend à ce que le secrétariat tape son courrier en priorité…
  • C - dans le cadre familial, les problèmes 1, 2 et 3 se posent pour moi vis-à-vis d'une tante de type 2 (je crois), célibataire et résidant à proximité.

Je trouve à ces problèmes et circonstances des points communs qui relèvent tous de mon ego de 6 :

  • Le point commun entre les circonstances : j'ai des raisons de considérer chacune de ces personnes comme membre d'un de mes groupes.
  • Le point commun entre les problèmes : ils renvoient plus ou moins directement à l'idée de faire mon devoir.

 

Je commence par le problème 2 (accepter ou non de rendre un service).

Comment est-ce que je ressens le problème ?
Si je refuse de rendre le service,
a) il se peut que je sois en train de me dérober à mon devoir (aspect réglementaire de la loyauté)
B) il se peut que je laisse tomber quelqu'un qui ne puisse sans sortir sans moi (aspect humain de la loyauté)
c) et même sinon, les choses auraient peut-être été mieux faites si c'est moi qui les avais faites.

OUI MAIS, si je rends ce service
a) on va finir par considérer que c'est un dû et me le demander systématiquement, je vais me faire avoir, c'est toujours les mêmes qui font le boulot…
B) j'ai peur d'y perdre mes frontières et de m'épuiser
c) si je fais trop de choses, je n'aurai pas le temps de bien les faire
d) quelqu'un d'autre le ferait peut-être mieux que moi
e) le service est-il souhaité par la personne ? N'est-il pas préférable qu'elle apprenne à le faire elle-même ?

Pourquoi je culpabilise ?
- parce que je ne fais peut-être pas mon devoir

ici j'insère la question intermédiaire Qu'est-ce qui m'empêcherait de culpabiliser ?
- avoir autre chose à faire ou bien ne pas avoir la possibilité matérielle ou la compétence pour le faire
- que la personne puisse le faire sans moi ou que quelqu'un d'autre puisse le faire à ma place.

Qu'est-ce qui m'empêche de ne pas culpabiliser ?
- de ne pas savoir a priori si la tâche peut être faite sans moi
- de ne pas savoir a priori (et parfois à postériori) si j'ai la possibilité ou compétence
- de ne pas avoir une "bonne" excuse pour refuser.

Qu'est-ce qui se passerait si je ne culpabilisais pas ?
- je serais irresponsable ce qui est inacceptable pour mon ego
- si je pousse le "et si" à l'extrême, en ne remplissant pas mon devoir, ma place dans le groupe est peut-être compromise.

Quelle serait la solution ?

  • je clarifie vis-à-vis de moi-même les limites de ma mission, de mon devoir…
  • s'il m'est demandé quelque chose qui se trouve en-dehors de ces limites, c'est moi qui choisis d'accepter ou de refuser. Je considère ce choix comme étant a priori le bon (quant à ne pas avoir de doutes… euh… y'a du boulot).

Sur certains points particuliers :

  • que je ne fasse qu'imparfaitement ce que je ne sais pas encore faire est un aspect normal de l'apprentissage.
  • réciproquement, laisser mon suppléant (quel qu'il soit) agir sans moi est un aspect normal du processus de transmission, qui peut donner lieu à des dysfonctionnements normaux dont je ne suis pas forcément responsable.

Pour le problème 1 (accepter ou refuser un don).

Comment je ressens le problème ?
Si je refuse, je mécontente la personne (cela lui fait plaisir de me donner des choses), souvent elle me manifeste son mécontentement ("si c'est comme ça que tu prends mon aide…" ). Selon le cas, elle risque de rompre toute relation avec moi, ou bien de revenir à la charge au point de me harceler.

OUI MAIS, si j'accepte, je deviens débitrice de cette personne et alors je me sens liée par un contrat implicite :
- si cette personne me demande quelque chose en échange, je me sentirai tenue de le faire (et je n'ai pas les moyens de savoir ce qu'on va me demander, j'ai donc peur de ce que cela pourrait être)
- bien sûr, je peux refuser, mais alors je dois me poser en position d'assisté, donc d'inférieur
- et sinon je suis un parasite irresponsable (ce que mon ego ne veut surtout pas).

Pourquoi je culpabilise de refuser ?
- parce que je cause du déplaisir à la personne
- parce que je tiens compte de mes envies (plus exactement de mes "pas envies" au détriment de celles du donateur (qui a envie de donner).

Qu'est-ce qui m'empêcherait de culpabiliser ?
- que quelqu'un d'autre en ait plus besoin que moi
- que la personne m'ait déjà demandé en échange des services ou dons que je ne peux ou veux VRAIMENT pas donner.

Qu'est-ce qui m'empêche de ne pas culpabiliser ?
- je ne sais pas si d'autres en ont ou non plus besoin que moi
- je ne sais pas à l'avance ce qu'on va me demander en contrepartie.

Qu'est-ce qui se passerait si je ne culpabilisais pas ?
- je serais une sale égoïste qui ne se préoccupe pas de ce qui fait la joie du donateur
- en mécontentant cette personne, je créerais peut-être une mauvaise ambiance dans le groupe.

Quelle serait la solution ?

  • si je refuse, faire comprendre au 2 que mon refus ne remet pas en cause la relation
  • ne pas surestimer mes obligations, dettes et responsabilités, et accepter sans réserve ni contrainte si c'est quelque chose qui me fait plaisir
  • le statut d'assisté ou de parasite n'existe que dans ma tête.

Enfin le problème 3 (connaître les besoins inexprimés).

Pourquoi vouloir connaître ses besoins ?
- parce que mon ego de 6 me dit que c'est mon devoir (selon les cas : familial ou amical)

Bon, donc mon sens du devoir se substitue à mon centre émotionnel à l'occasion.

Quelle serait la solution ?

  • faire pour cette personne ce que j'ai envie de faire au moment où j'ai envie de le faire, de la manière dont j'ai envie de le faire.
  • utiliser mon centre (de support) émotionnel pour vérifier que ce que je souhaite faire est agréable pour cette personne (en acceptant avec humilité que je puisse me tromper). Dans le doute, demander à la personne.

Fabien, dans la mesure où la compulsion du 2 n'est pas d'accepter ce qui ne lui plaît pas, est-ce qu'on peut arriver à avoir ce genre de retour d'information ?

Très cordialement,
Bénédicte (6)

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Bonjour Bénédicte et Fabien, :kiss:

Quelle tirade ! Ô combien complète à mon sens et, en plus, elle résonne fort en moi (l'aile 6 vibre).

Une exception cependant. En tant que 7, dire "non" et laisser l'autre se démerder seul, reste une alternative plus que concevable dans certain cas.

Une "technique" d'A.T. m'aide beaucoup en ce moment. Il s'agit d'évaluer la demande de l'autre en ces termes :

  • Le demandeur peut-il faire à peu près aussi bien ou autant que moi ? Dans ce cas veut-il juste que je lui facilite la vie ? Si j'en ai envie, je le fais. Sinon, c'est un grand garçon et il peut le faire…
  • Le demandeur croit-il être incapable de faire la chose en question (alors qu'il ne se donne juste pas les moyens de le faire) ? Attention, terrain glissant, pour lui tout comme pour mon émotionnel réprimé. Je lui demande pourquoi il tient à ce que ce soit MOI qui le fasse et en quoi il s'en croit incapable (important pour éviter des "jugements hâtifs qui m'arrange" de ma part). Après il faut voir… Si cela reste dans cette catégorie, niet, pas de service. (C'est là où Fabien aura sûrement quelque chose à me dire. :confused: )
  • Le demandeur a effectivement besoin de moi, car il ne peut se passer d'aide (compétences particulières, besoin de plusieurs personnes, etc.). Auquel cas, s'il n'y a pas urgence, dans ce cas j'agis, on verra après. Cela dépend, mais il me paraît important d'être clair sur ce qui est demandé et à quelles conditions (rémunération, services ou don simple (hé oui !)).

Mouais, quand je vois ça, je sens que mon ego va en prendre plein la tronche, vu comment mon utilisation des centres est évidente dans ma présentation de cette technique. :tongue:

:idea: Quand je relis ton post Bénédicte et quand je repense aux 2 et aux 6 que je connais bien, il me semble qu'il y a une sorte de complémentarité égotique, non ? Le 6 n'osant pas dire "non" au 2 de peur d'être déloyal, le 2 devinant les besoins non-exprimés du 6

Que pensez vous de tout ceci ?

cheeta

Seb (E7 alpha, aile 6, Conservation)

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Bonsoir

Bon c'est ma première venue sur le forum. Et bien, pour une première c'est une première. Je me sens un peu perdu dans tout cela. Bénédicte, j'ai une question pour toi afin que moi je puisse y voir clair. Tu t'intègres et te désintègres où ?

Patrice

Patrice (3 alpha, Conservation, aile 4)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

Voilà un sacrément beau travail d'analyse, Bénédicte. :thumb_up:

Problème 2 (accepter ou non de rendre un service).

La technique d'Analyse Transactionnelle que donne Cheeta est efficace. Elle apprend à bâtir des frontières.

Elle illustre parfaitement un de mes dadas. C'est une technique psychologique. Elle reflète clairement le type et la hiérarchie des centres de l'AT. Elle peut être utile dans une phase de développement et de stabilisation de l'ego qui doit apprendre à construire, consolider et à faire respecter des frontières.
Elle n'a rien à voir avec l'intégration et le développement spirituel où ces frontières soigneusement établies n'ont plus guère de sens.
Comme toutes les techniques, elle est utile à un moment donné et dans un contexte donné.

La question qui se pose est donc de savoir si son emploi est approprié. Représente-t-elle une nécessité pour se protéger ou n'est-elle qu'un alibi pour rationnaliser un "non" ? Dans le premier cas, je la recommande chaudement. Si on réprime le centre émotionnel, il y a peu de chance qu'on en ait véritablement besoin…

Une remarque supplémentaire. Tu écris "avoir une 'bonne' excuse pour refuser". Je l'attendais celle-là ! :happy: C'est pourquoi j'avais pris soin de dire dans mon précédent message : "Rappelons enfin que quand on dit non, toute justification que l'on donne à ce non est une perche tendue à l'autre pour revenir à la charge." C'est ton droit de dire non, même si tu n'as pas une bonne excuse. Je sais, c'est difficile. Entraîne-toi avec une amie sur des demandes imaginaires.

Problème 1 (accepter ou refuser un don).

Comme tu le soulignes, la solution est de bien distinguer "je refuse le cadeau" de "je refuse la relation" ou "je te refuse toi".

Si nous sommes clairs intérieurement et extérieurement à ce sujet, il n'y a vraiment pas de problème. J'avais ce week-end en stage une 6 qui l'a fait avec succès avec sa belle-mère 2. Si ça marche avec une belle-mère, cela fonctionne partout ! :rofl:

Problème 3 (connaître les besoins inexprimés).

Tu demandes : "Dans le doute, demander à la personne. Fabien, dans la mesure où la compulsion du 2 n'est pas d'accepter ce qui ne lui plaît pas, est-ce qu'on peut arriver à avoir ce genre de retour d'information ?"

Cela dépend bien évidemment du type d'intégration, mais la tendance du 2 est quand même d'accepter un cadeau qui ne lui plaît, pas simplement pour te faire plaisir. Généralement d'ailleurs, sur le moment, avec toi, s'il t'aime et s'il tient à la relation, il ne saura même pas que le cadeau ne lui plaît pas. Ce n'est que tout seul après qu'il en prendra peut-être conscience.

Très cordialement,
Fabien

P.-S. : Patrice, aux dernières nouvelles, notre amie Bénédicte est une 6 alpha et donc se désintègre en 3 et s'intègre en 9

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Bonjour à tous,

Patrice, je ne vois pas très bien ce que mes messages ont à voir avec l'intégration ou la désintégration.
J'y vois beaucoup de manifestations de l'instinct social ("devoir" chez le 6), quelques manifestations de la répression de l'instinctif (pas trop portée sur l'action) et parfois de l'avarice de mon aile 5 (perte des frontières et peur de s'épuiser).
La désintégration en 3 serait de m'identifier à mon rôle en vue d'obtenir un (ou des) succès. Cela m'est arrivé mais ce n'est pas le cas ici. Il s'agit uniquement de remplir mes "obligations". (Je commence à comprendre pourquoi mon amie 4 se met en colère quand mon devoir se substitue à mes émotions authentiques. Elle le ressent même quand je ne m'en aperçois pas.)

Cheeta, il y a un aspect dont je tiens systématiquement compte en tant que 6 et qui est l'utilité collective. Un ego de 6 a par principe un radar sur les besoins communautaires, ceci pour assurer sa place dans le groupe et garantir ainsi sa sécurité. Un ego de 7 aile 6 (après observation, cela semble être le cas de mon frère) utilise les éventuels besoins communautaires pour obtenir satisfaction de ses besoins égotiques : partage d'activités agréables (plus on est de fous…), nouvelles options, etc.
Ta remarque sur la complémentarité égotique des 2 et des 6 me parait pertinente. Le problème se pose pour un 2 social (ambition) qui veut pousser en avant un 6 qui freine de toutes ses forces (il me semble avoir cette information dans les documents du stage Communication), et pour un 2 sexuel (séduction agressive) qui poursuit de ses assiduités un 6 qui se met à avoir des doutes sur ses intentions…

Anecdote sur le sujet : les premiers jours de janvier, j'ai été abordée à l'arrêt de bus par un personnage très chaleureux qui au bout de quelques minutes me proposait déjà un couscous, me parlait des personnes qui avaient bénéficié de son hospitalité, etc. Avant de connaître l'Ennéagramme, j'aurais immédiatement soupçonné des intentions sur ma personne ou mes biens. Dans le cas présent, je pense plutôt à un 2 recherchant sincèrement une relation.
Bon, j'ai quand même refusé l'hospitalité et le couscous…

Fabien, pour l'aspect "trouver une bonne raison", il y a deux niveaux :

  1. celui du dialogue externe : je sais que j'ai tendance à me justifier envers les autres et j'essaie de mettre en pratique mon droit à ne pas donner d'excuses. Ce n'est pas évident et j'ai souvent des rechutes…
  2. en fait je pensais surtout à mon dialogue interne : si je ne me trouve pas une "bonne raison" vis à vis de moi-même, je me sens en position de faiblesse dans ma "négociation interne" entre mes devoirs et mes désirs.

Quel est le travail approprié sur ce dernier aspect ? Une piste possible est la technique de déstructuration du dialogue interne que vous présentez dans le stage Éveil. Y en a-t-il d'autres ?

Très cordialement,
Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Bénédicte,

Il y a bien sûr bien d'autres techniques. Par exemple en PNL, je te ferai chercher toutes les croyances (dans ce contexte, le mot signifie tout ce que tu crois vrai) à propos de la nécessité d'avoir une bonne raison pour toi-même. Je t'aiderai ensuite à les reformuler de manière plus aidante pour toi et pour les autres. Enfin, nous pourrions faire un exercice permettant de passer des anciennes croyances aux nouvelles. Les deux premières étapes sont réalisables sur ce panneau, mais pas la troisième.

Avec les outils dont tu disposes, la technique issue du stage Éveil que tu mentionnes est certainement le meilleur choix. Ceci dit, elle arrête le dialogue interne, mais puisque la croyance n'est pas changée, elle risque de resurgir sous une autre forme. Il est donc important que tu sois attentive à cette possibilité et si elle se concrétise, que tu appliques la technique appropriée à la nouvelle manifestation.

Très cordialement,
Fabien

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Bonjour Fabien,

 

Merci du renseignement.

 

Remarque de 6 en mode "oui, mais" :thumb_up: : il est intéressant que tu utilises le futur plutôt que le conditionnel en décrivant la technique PNL…

 

:happy: J'ai constaté, ce qui rejoint les conseils que vous donnez au stage Centres, que passer à une posture "plus près du sol", plus "dans le bassin" (difficile d'exprimer les concepts liés à mon centre instinctif réprimé) et moins "accrochée là-haut" m'aidait dans la redéfinition d'attitudes et de croyances, et à relativiser dans les crises de doute. Cela pourrait constituer un outil supplémentaire ?

 

Très cordialement,

Bénédicte (6)

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Bénédicte,

Tout changement d'état interne se manifeste par des changements corporels plus ou moins importants.
Inversement tout changement corporel induit un changement d'état interne. Tu as donc raison sur le fait qu'une posture différente (et en même temps une attention détournée vers le bas du corps) sera efficace.

Très cordialement,
Fabien

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Bonjour à tous,

Je réalise à quel point j'ai dû frustrer l'instinct social de ma tante 2 qui aurait sans doute beaucoup aimé parler de sa nièce major de promotion (être dans le premier tiers me suffisait), de sa nièce ingénieur dans une multinationale (l'idée de travailler dans le monde dangereux de l'industrie m'ayant causé une crise de panique, je me suis reconvertie dans l'enseignement), de sa nièce responsable d'un prestigieux laboratoire de recherche (euh…), etc., et qui se retrouve avec une nièce 6 dont l'ambition se limite à faire tranquillement son boulot et à être appréciée par le plus de gens possible (de mon entourage, bien entendu : l'idée d'être reconnue dans la rue par des gens que je ne connais pas me cause un… certain malaise).

Je commence à comprendre pourquoi par moments elle m'a fait la tête et que je ne voyais pas pourquoi (de mon point de vue : je n'avais pas commis une bourde particulière).

Très cordialement,
Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Bénédicte,

Dans une société où la réussite individuelle et matérielle a tant d'importance, le 2 n'est pas le seul à avoir des ambitions pour ses proches et pour ceux qu'il aime.

Comment sais-tu que ta tante souhaitait cela ? Comment est-ce qu'elle le manifestait ? Qu'est-ce qui te fait dire que c'est à ce sujet qu'elle t'a "fait la tête" ? Bref, quels signaux un 2 peut-il nous envoyer sur ce thème ?

Très cordialement,
Fabien

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Bonjour Fabien,

 

Sur l'aspect "le 2 n'est pas le seul à avoir des ambitions pour ses proches et pour ceux qu'il aime" :

 

Le type 2 me paraît le plus probable dans la mesure où, dans sa conversation, lorsque ma tante parle de réussite, il s'agit surtout de celle des autres, et l'accent principal porte sur le fait d'aider les autres, les besoins des autres, etc.

Parmi les hypothèses possibles, il y avait le 1, pour son aspect "tiens-toi comme il faut". Toutefois il est notoire dans la famille que "l'on ne sait pas de quelle humeur elle va être" et il me semble qu'un 1 est généralement plus constant, du moins vis-à-vis de l'extérieur, par sa volonté de contrôle de soi.

Le 6 était possible, mais par rapport aux 6 de ma connaissance (moi y compris), j'ai l'impression que la fierté n'est pas sur les mêmes aspects : l'accent semble davantage sur "j'ai aidé" que sur "j'ai fait ce qui devait être fait".

Le 8 était possible à cause de l'aspect "contrôle" sur sa famille et ses collègues, mais le contrôle de type 8 me parait plus direct.

Après réflexion j'ai éliminé le 3 dans la mesure où ce n'est pas sa réussite à elle qui est mise en valeur.

Les types 4 et 7 étaient très improbables du fait de l'absence de centrage sur soi. Avant de connaître l'ennéagramme, j'aurais probablement défini ma tante par une formule du genre : "Elle ferait mieux de s'occuper de soi plutôt que d'envahir les autres."

Le 5 n'était pas envisageable dans la mesure ou ma tante ne comprend pas le besoin de retrait (le mien par exemple) et n'est pas du tout orientée vers la récolte d'informations.

Le 9 ne l'était pas non plus, elle n'évite pas le conflit (loin de là).

 

En ce qui concerne les "signaux" :

 

Le seul dont je suis sûre est pour "major de promo", car dans une lettre elle m'encourageait à viser le "majorat". Mais je crois me souvenir que je lui avais expliqué à l'époque que je préférais ne viser que le premier tiers et passer du temps avec mes amis et qu'elle l'avait très bien compris.

 

Pour "ingénieur dans une multinationale", je n'en sais rien, d'abord la "multinationale" est une exagération de ma part. Par contre je sais qu'elle a plus tendance à valoriser parmi les neveux et petits-neveux ceux qui ont des diplômes ou postes plus prestigieux. C'est d'ailleurs beaucoup moins vrai ces dernières années : la fille d'un cousin vit une vie de bohême et ma tante m'a dit quelque chose comme "Cela me paraît une drôle de vie, mais après tout c'est comme cela qu'elle est heureuse."

 

Si je me base sur son discours, ce qu'elle supporte mal, c'est que ceux qui ont les moyens de viser un diplôme ou poste prestigieux préfèrent rester en deçà, surtout si elle a donné un coup de main pour cela.

 

Par contre l'histoire de "responsable de laboratoire" n'a rien à voir avec ma tante. Il s'agit d'une projection de ma part, il s'agit de la carrière-type de l'universitaire, et je suis en déviance par rapport à cela. J'ai visiblement du travail à faire de ce côté et en particulier, faire les choix permettant de me sentir à ma place dans la structure. J'ai déjà effectué une partie du travail mais ce n'est pas fini.

(Je me suis par contre réconciliée depuis quelques années avec l'aspect travailler dans l'enseignement plutôt que comme ingénieur. Il s'agissait d'une décision valide d'aménagement du confort de mon ego.)

 

Je n'ai pas les moyens de savoir, après tout ce temps, si c'est sur l'un ou l'autre de ces sujets qu'elle m'a fait la tête. C'est une possibilité parmi d'autres. La bouderie en question pouvait tout à fait être liée à un besoin non manifesté, ou n'avait peut-être rien à voir avec moi.

 

Très cordialement,

Bénédicte (6)

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Bénédicte,

 

Je ne contestais pas l'hypothèse 2 pour ta tante. Je demandais juste, puisqu'il s'agit d'un comportement et d'un comportement plutôt fréquent, comment elle le faisait à la manière 2, comment son type donnait une coloration particulière à cette attente vis-à-vis de ses proches.

 

"Ce qu'elle supporte mal, c'est que ceux qui ont les moyens de viser un diplôme ou poste prestigieux préfèrent rester en deçà, surtout si elle a donné un coup de main pour cela."

Un 2 ne peut guère accepter facilement que son aide ne soit pas utile et efficace. Il y là effectivement une source de désaccord avec le 6 qui a une tendance très forte à ne pas aller au bout de ses capacités et de ses possibilités : "Limites".

 

Une autre partie de mes interrogations visait à te poser (indirectement) la question de la projection. Celle-ci était partiellement présente. Je me demande, ce serait peut-être l'objet d'une autre discussion si le thème devait prendre de l'ampleur, si la connaissance de l'Ennéagramme ne risque pas parfois d'augmenter la tendance du 6 à la projection : j'ai tel point faible que je me reproche consciemment ou inconsciemment, le type X pourrait réagir comme cela, j'observe anxieusement les signaux de cette réaction… et j'interprète ce que je vois comme une confirmation. Qu'en penses-tu ?

 

Très cordialement,

Fabien (7)

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Bonjour Fabien,

 

C'est en effet très possible.

 

En ce qui me concerne, j'essaie depuis quelque temps de dépasser ce processus en me disant que je n'ai pas les moyens de savoir ce que pense ou ressent la personne, et en me recentrant sur ce que JE pense ou ressens… Autant assumer ma propre opinion sur moi-même. :thumb_up:

 

De toutes façons, je crois que nous avons tous, à un moment ou un autre, utilisé l'ennéagramme pour les besoins de notre ego… Par exemple, je me surprends souvent à l'utiliser pour anticiper ce qui pourrait aller de travers dans mes interactions avec les autres.

 

Au fait, les dernières considérations sur le type de ma tante étaient surtout destinées à en être sûre moi-même. :happy:

 

Très cordialement,

Bénédicte (6)

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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  • 1 year later...

Bonjour à tous,

 

Après observation et quelques réflexions, je remarque une différence relationnelle liée aux sous-types.

Préliminaire : je suis 6 de sous-type conservation, et de ce fait encline à m'inquiéter au sujet de ma survie, de la possibilité que quelque chose me tombe (littéralement) sur la tête pour m'écraser, ou que le sol se dérobe sous moi, ou que mon assiette reste vide. :sour:

 

Mon problème principal est avec les 2 conservation : comme dans leur ego ils s'attendent à recevoir une double part en récompense de leur bonté, mon ego à moi s'attend souvent à ce que ce soit ma part qu'on me retire pour la leur donner… :kiss::thumb_up:

Certains d'entre eux ont un discours impliquant que le service que je vais leur rendre va de soi (emploi du futur au lieu du conditionnel, du "s'il te plaît" ou du "pourrais-tu"), ce qui déclenche chez moi, dans un premier temps la sensation d'être exploitée, dans un deuxième temps l'impression d'être considérée comme une "classe inférieure", dans un troisième temps un fantasme contrephobique ("et si je ne le faisais pas rien que pour lui montrer") rarement mis en actes d'ailleurs.

Certains "agravent leur cas" en ajoutant une flatterie, or chez tous les 6 que je connais il y a un réflexe "flatterie = escroquerie", ou alors un "tu seras gentille" qui déclenche chez moi un réflexe "tu seras gentille si tu fais cela", donc il me considère comme pas gentille à l'état normal. :wink:

 

Le 2 social me pose moins de problème, dans la mesure où comme je ne représente pas un potentiel d'ambition intéressant, ce sous-type tend à m'ignorer. :wink:

Il y a problème possible si un tel 2 veut me pousser contre mon gré. Il y a alors des chances que dans un premier temps je me prête à son jeu pour lui faire plaisir (si je suis en bon termes avec ou me sens loyale envers lui), ensuite je vais probablement faire de l'évitement ou du passif-agressif (mon père étant un 9, j'ai hérité de quelques techniques). S'il insiste je vais probablement m'énerver et manifester fortement et maladroitement mon désaccord.

J'ai remarqué un autre conflit possible, celui-ci concernant mon propre instinct social : certains 2 manifestant le même instinct tendent à occuper le terrain ("je suis indispensable") d'une manière que je trouve déloyale pour les autres personnes de mon groupe, et mon devoir est alors de les défendre si je peux (de préférence pas tout de seule).

 

Il semble que ma relation avec le 2 sexuel soit sans problème, sauf dans le cas où la personne en question ne respecte pas mes frontières, par exemple en recherchant une liaison quand je souhaite uniquement une amitié, ou en devenant envahissante, ou jalouse, ou en me reprochant mes moments de retrait.

Mais dans le premier contact je ne me sens pas "menacée". :sour:

 

Voilà. J'aurais pu intituler ce message : "Quand leurs motivations rencontrent mes peurs, et dans quel ordre"

 

Très cordialement,

Bénédicte

Bénédicte (6 alpha, aile 5, C++ S+/- X--)
Dubito, ergo sum (Je doute, donc je suis)

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Fabien Chabreuil

Bonjour Bénédicte,

 

C'est une intéressante observation. J'ai notamment une amie 2 qui manifeste allègrement les trois instincts et que j'aime beaucoup. Quand elle ne va pas bien, elle en montre bien évidemment les aspects négatifs. Ce qui me gêne le plus à ces moments-là, c'est la manifestation de son instinct social (liste interminable des gens connus qu'elle a rencontrés et aidés) et comme pour toi, cela correspond à mon propre sous-type.

 

Vraisemblablement encore une illustration de l'adage selon lequel on reproche volontiers aux autres ses propres défauts.

 

Très cordialement,

Fabien

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