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l’ennéagramme

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Type 2 alpha et aile 1


Abdel

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Bonjour Fabien,

Bonjour à tous,

 

Je voudrais faire part d’une réflexion que j’ai eue il y a quelque temps, et qui m’a permis d’affiner un peu, je pense, la connaissance de mon ennéatype (si tant est que ma réflexion soit juste).

 

Étant 2 alpha, je préfère le centre émotionnel, utilise le centre instinctif en support, et réprime donc le mental. Je me désintègre donc ainsi en 8, et m’intègre en 4. J’ai par ailleurs une forte aile 1.

Mais je dois avouer que durant longtemps, je doutais un peu de la validité de la théorie des centres. Car en essayant d’être le plus sincère vis-à-vis de moi-même (autant que je le puisse), je me sentais aussi bien lié l’intégration du type 4 (harmonie, contentement, originalité) qu’à sa désintégration (envie, mélancolie). Je me sentais sur ce point précis, autant 2 alpha que 2 mu, selon les moments de ma vie, car je ne me sentais pas lié au type 4 seulement dans l’intégration, mais aussi donc, dans la passion et la fixation du type 4. Ce qui n’est donc pas censé être possible dans la théorie des centres…

 

Ainsi, étant 2 alpha, je ne suis donc pas supposé être attiré par les éléments de désintégration du 4, et pourtant, j’ai réalisé il y a peu que j’ai très longtemps ressenti une attirance réelle, et profonde, pour la tristesse, la mélancolie, la nostalgie. Comme un gouffre dans lequel il y avait toujours cette tentation de plonger, un vide qui attire paisiblement, qui hypnotise, et qui paradoxalement, réconforte l’âme d’une peine souvent sans objet. J’ai toujours trouvé dans la tristesse et la mélancolie, une forme de beauté sombre et calme, une élégance silencieuse, une élévation de soi, émotionnelle (et illusoire).

Une pente dangereuse toutefois, car à se sentir attiré par ces émotions négatives, on a tôt fait de s’y complaire, égotiquement bien sûr. Et malgré l’ennéagramme, je ne trouvais pas d’explication, puisque la théorie des centres semblait s’y opposer.

 

D’ailleurs, et c’est ce qui me confortait un peu dans ce doute, je ne voyais pas en quoi passer, selon les moments de vie, d’alpha à mu, et réciproquement, était impossible dans la théorie de l’ennéagramme. Car si ce qui relève de l’inné (en l’état actuel des connaissances) est la préférence d’un centre, ainsi que sa direction d’utilisation (l’ennéatype de base donc), le reste, c’est-à-dire la variante, les ailes, et le sous-type relèvent de l’acquis, de l’histoire de vie donc. Et de ce fait, si les sous-types — acquis — sont variables durant toute la vie d’un individu, pourquoi n’en serait-il pas de même avec la variante alpha/mu ? Je ne voyais pas ce qui théoriquement s’opposait à ça.

 

Et surtout, je me sentais donc profondément connecté au type 4, tant dans mon vécu intérieur, que dans les faits concrets de ma vie. Ce qui me perturbait.

Mais j’ai réalisé il y a quelque temps maintenant, une hypothèse qui peut expliquer ce fait, sans remettre en cause la théorie des centres. Étant 2 alpha, si je m’intègre, c’est donc en 4, mais ayant une aile 1, j’ai réalisé que si j’étais en désintégration en 8, cette aile 1 faisait que j’allais aussi me désintégrer en 4. Donc, le type 2 avec aile 1, serait doublement lié au type 4, par son intégration, et par sa désintégration (via son aile 1).

 

Cette double liaison d’un ennéatype à un autre, compte-tenu de la structure de l’ennéagramme, peut également être vécu par un type 7 alpha à aile 8, qui serait ainsi doublement connecté au type 5, tant dans les passions/vertus, que dans les fixations/idées supérieures.

 

Cette explication te semble-t-elle valable ?

 

Amicalement,

Abdel

Abdel (E2 alpha, aile 3, C+/- S= X-)

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Bonjour Abdel,

 

"Je dois avouer que durant longtemps, je doutais un peu de la validité de la théorie des centres."

Pour info, de nombreux membres de la communauté de l'ennéagramme parlent de types d'intégration et de désintégration sans s'intéresser du tout à la hiérarchie des centres. C'est le cas par exemple d'Helen Palmer et de la plupart de ses étudiants. Tu ne doutais donc pas de la validité de la théorie de la hiérarchie des centres mais de la validité des flèches reliant les ennéatypes sur le symbole de l'ennéagramme. Ce doute est partagé par certaines personnes dans la communauté de l'ennéagramme comme nous l'avons évoqué dans cet article. C'est le cas par exemple de Tom Condon qui pense qu'on peut se désintégrer et s'intégrer dans les deux sens.

 

"Je ne me sentais pas lié au type 4 seulement dans l’intégration, mais aussi donc, dans la passion et la fixation du type 4. Ce qui n’est donc pas censé être possible dans la théorie des centres…"

Oui et non. Nous pouvons tous vivre toutes les passions, toutes les fixations, toutes les vertus et toutes les idées supérieures. Les notions de lignes et de flèches entre les ennéatypes disent seulement que :

  • La passion et la fixation d'un certain ennéatype sont destructrices pour nous là où celles des autres ennéatypes sont négatives mais n'ont pas un impact durable sur notre personnalité ;
  • La vertu et l'idée supérieure d'un autre ennéatype sont des voies d'évolution durable là où celles des autres ennéatypes sont positives mais ne nous changent pas en profondeur.

"Cette explication te semble-t-elle valable ?"

La question de la désintégration des ailes m'a souvent été posée. Je suis assez sceptique parce que avoir une aile, c'est avoir une passion et une fixation secondaire et cela ne semble pas lié à la hiérarchie des centres.

 

Ensuite, le phénomène me semble difficile à observer et aboutir à un système très complexe mettant en œuvre trop de types. Par exemple, prenons un 4 alpha à aile 5 forte. Cela voudrait dire qu'en désintégration, il manifesterait des caractéristiques du 2 et du 7 et qu'en intégration, il manifesterait des éléments du 1 et du 8. Bilan, on expliquerait son fonctionnement par six types sur neuf, bref tous sauf ceux du triangle. Il y a là une dilution qui me semble peu propice à un vrai travail sur soi.

 

La question m'ayant été posée, j'ai quand même essayé de m'auto-observer. Dans ton hypothèse, mon aile 8 — elle est suffisamment forte pour être observable — se désintègrerait en 2 avec donc de l’orgueil, de la flatterie et du dédain. Ça commence mal parce que l'orgueil et le dédain, mon ego de 7 connait déjà cela dans ses pires moments. Il ne reste donc que la flatterie. Là, je peux être catégorique : elle n'est pas présente et d'ailleurs ne serait pas très compatible avec l'avarice et le détachement de la désintégration de mon type principal en 5.

 

En fonction de ton message, Abdel, je ne peux faire que cette réponse théorique.

 

Très amicalement,

Fabien

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