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7, 8 ou 6 contrephobique


Vacataire

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Bonjour à toutes, bonjour à tous,

 

Suivant les conseils de Fabien et le mode d’emploi qui accompagne cette page,  j’ai décidé finalement de me poser les bonnes questions pour peut-être avoir les bonnes réponses. Si j'ouvre cette conversation, c’est parce que j’hésitais entre 7 et 8. Comme si je n’avais pas assez de travail avec ça, j’en suis à me demander si je ne serais pas un 6 contrephobique. J’ai des souvenirs très précis de mon enfance.

 

Mes peurs :  tout petit et très longtemps durant, j’avais peur de deux choses. La mort et le générique de l’émission « Les Dossiers de l’écran ». Je devais être tout petit parce que je me planquais derrière la chaise Henri II qui me séparait de la télévision. À travers les barreaux du dossier, je pouvais voir si un vampire allait sortir du petit écran. En revanche,  j’étais toujours à la bagarre. Et toujours pour la même raison, défendre mon ami Thierry ou les plus petits qui se faisaient extorquer des billes à la récré.

 

Je me souviens surtout de cette haine et de cette colère qui me déchiraient les entrailles quand je voyais les bourgeois débarquant de Lyon avec leurs maîtresses et leur fusil de chasse dans la cour de la ferme de mon oncle, un modeste paysan du fond de l’Allier. Ils entraient sans frapper, se faisait servir comme des seigneurs, et ne posaient même pas leurs bottes crottées souillant ainsi la maison que ma cousine venait de laver. Il ne manquait plus que la main aux fesses. Je me souviens même avoir eu envie de prendre ce fusil posé sur la table tandis que je les regardais avec une haine non dissimulée. C’est du reste en pensant à cela que, quelques années plus tard, en lisant Jacquou le Croquant une larme s’est échappée, très vite rattrapée par la colère. Ah cette fichue colère, ces cauchemars, cette violence. Je ne supporte pas ces gens qui se prennent pour des seigneurs et maîtres. J’ai toujours été un enfant libre, j’ai même perdu tout ce que j’avais pour le rester quelques années plus tard.

 

À côté de ça, sur mes bulletins scolaires, on pouvait lire bébé, immature, toujours dans la lune, pas sérieux… Il est vrai que mes institutrices craquaient toutes pour mon petit cheveu sur la langue (Sophie, Frédérique et Catherine aussi, en CE2). Facétieux, charmeur et moqueur, je ne pensais qu’à m’amuser, manger et rêvasser. Je commençais tout mais ne finissais jamais rien. Combien de maquettes attendent encore la touche finale !!!

 

J’ai demandé à ma maman comment j’étais petit. Elle m’a répondu : « Mignon, gentil, mais terriblement infernal ». Elle avait peur que je lui en veuille pour les torgnoles que j’ai reçues : « Aucun problème maman, j’en méritais le double. À chaque fois je me disais je m’en sors bien. »

 

Voilà, moi qui pensais miser 10€ ce week-end sur mon chiffre au casino !

 

Pour résumer, les deux choses qui me font principalement bouger dans la vie sont et ont toujours été l’injustice (selon mes critères bien entendu) et le plaisir.

 

Bien à vous,

Serge

Vacataire – E8 alpha

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

C'est une bonne idée de prendre le problème à bras-le-corps. D'où une première question : le message ci-dessus est ton cinquième sur le forum ; pourquoi ne pas avoir commencé par ici ?

 

À force de questionnement justement, nous allons y arriver.

 

"C’est parce que j’hésitais entre 7 et 8. Comme si je n’avais pas assez de travail avec ça, j’en suis à me demander si je ne serais pas un 6 contrephobique."

Oui, ce sont les trois hypothèses possibles, ce qui ne nous facilite pas la vie du fait des ressemblances entre elles et des phénomènes d'ailes.

 

"J’ai des souvenirs très précis de mon enfance."

Ce n'est pas très 7, ce type étant le champion de l'amnésie. Te souviens-tu de tout, plutôt de ce qui a été agréable à vivre ou plutôt de ce qui a été désagréable à vivre ?

 

"Tout petit et très longtemps durant, j’avais peur de deux choses. La mort et le générique de l’émission « Les Dossiers de l’écran »."

Y avait-il d'autres peurs ? Te rappelles-tu pourquoi tu avais peur de la mort ? Faisais-tu quelque chose pour gérer cette peur ?

 

"On pouvait lire bébé, immature, toujours dans la lune, pas sérieux…"

Cela peut être du 7 mais la manifestation d'un vMème ROUGE fort peut être considérée comme immature par un corps enseignant attendant du BLEU.

 

"Aucun problème maman, j’en méritais le double. À chaque fois je me disais je m’en sors bien."

C'est ce que tu penses maintenant ou te le disais-tu vraiment à l'époque ? Et dans ce dernier cas, était-ce sur le moment où une rationalisation postérieure à une torgnole mal vécue ?

 

"Les deux choses qui me font principalement bouger dans la vie sont et ont toujours été l’injustice (selon mes critères bien entendu) et le plaisir."

Laquelle est prioritaire ? Peux-tu laisser passer une injustice pour ne pas souffrir ou peux-tu souffrir pour empêcher ou réparer une injustice ? As-tu un exemple concret ?

 

Quelques autres questions pour occuper le temps que tu ne passeras pas au casino :

  • Quelle est la part du doute de soi et des autres dans ta vie ?
  • Peux-tu citer des cas de vengeance autres que fantasmés ?
  • Quel est le reproche qu'on te fait le plus souvent ? (Ceux qui l'ont émis ont-ils survécus ? Non, je plaisante.)
  • Le monde est-il dangereux ? Si oui, quelle est la meilleure manière de ne pas être en danger ?
  • Quand tu as un projet, comment la phase de préparation avant l'action, s'il y en a une ? Longue ou courte ? Examinant soigneusement les risques ou planifiant uniquement la ligne de déroulement principal ?

C'est tout pour aujourd'hui mais il y en aura d'autres.

 

Très amicalement,

Fabien

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