Institut Français de

l’ennéagramme

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Tunisie


Abdel

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Bonjour Fabien,

 

J’espère que Patricia et toi allez bien, et que vous avez passé de bonnes vacances.

 

Je me lance avec ce message, dans une tentative de typage et d’analyse en spirale dynamique de la Tunisie, à la lumière des connaissances qui sont les miennes sur ce pays.

 

S’agissant de l’ennéagramme, à mon sens, la Tunisie est de type 4. Mais je dois avouer d’emblée que je ne suis pas absolument certain de cette tentative d’analyse, tant ce pays, que je connais pourtant un peu, me semble moins aisé à typer que la France ou les États-Unis, par exemple.

 

Avant de m'expliquer, il me semble utile de rappeler (très rapidement), quelques points historiques, afin de « planter le décor ». La Tunisie est une terre habitée depuis près de 3000 ans, initialement par les Berbères, puis les Phéniciens (et Hannibal Barca) qui construisirent, en se fondant aux Berbères, la civilisation carthaginoise. A ensuite suivi l'arrivée des Arabes (qui amenèrent la conversion à l'Islam), des Ottomans, puis celle de la France, durant la période moderne. Toutes ces influences, rajoutées aux innombrables influences réciproques des cultures méditerranéennes, font de la Tunisie un pays complexe, aux tendances culturelles souvent contradictoires, qui se superposent les unes aux autres.

 

Le premier élément qui saute aux yeux lorsque l’on passe du temps sur place, est cette tendance forte qu’ont les Tunisiens à se dévaloriser eux-mêmes, se considérant souvent inférieurs aux autres pays, dans de nombreux domaines. Cette attitude culturelle coïncidait, logiquement, avec une admiration pour les autres pays : France, Italie, Allemagne, etc.

 

Depuis la révolution de 2011 toutefois, un sursaut de fierté est apparu, et parfois, ponctuellement, on peut entendre des Tunisiens parler avec fierté de leur pays. C’est surprenant par rapport au discours traditionnel des Tunisiens, mais encore très ponctuel. Car l’auto-dévalorisation est encore très présente dans le discours des Tunisiens, dans de nombreux domaines, parfois de manière flagrante, s’agissant par exemple du fait que la Tunisie fasse partie des pays dits « pauvres », que le pays vive principalement d’aides internationales, ou que ses résultats sportifs soient quasi-inexistants au niveau mondial (les Tunisiens en effet, comme la majorité des hommes dans le monde, parlent principalement d’argent et de sport, et également d’un troisième sujet, que je n’évoquerai pas ici par pudeur…)

 

D’autres fois, cette auto-dévalorisation est plus subtile. À titre d’exemple, les Tunisiens, pays plusieurs fois millénaire, ne considèrent même pas leur langue nationale comme une langue véritable, mais comme un simple dialecte, indigne d’être élevé au rang de langue à part entière. Certes, les dialectes existent dans de nombreux pays dans le monde, à l’échelle d’une région ou d’une province, mais lorsqu’un « dialecte » unique est celui d’un pays tout entier, cela devrait légitimement s’appeler une langue. À titre de comparaison, les dialectes régionaux en France et en Union Européenne, à l’instar du Breton, du Catalan, du Basque ou du Corse, sont tout de même juridiquement et administrativement appelés « langues régionales », alors qu’ils ne sont parlés qu’à l’échelle d’une région, et que par un nombre très réduits de personnes. Là où donc la Tunisie appelle sa langue nationale, et la laisse appeler par d’autres, « dialecte ».

 

Dans le même ordre d’idée, et plus généralement, il suffit de prendre le temps de parler sur place, avec des Tunisiens, pour constater qu’il est majoritairement dit des choses péjoratives sur eux-mêmes, le pays, la culture, le comportement des gens, etc. On est loin de la fierté qui anime certains pays. On est même à l’extrême inverse.

 

De plus, en passant régulièrement du temps sur place, j'ai souvent remarqué quelque chose qui, semble-t-il relève de la fixation et de la passion du type 4. Les Tunisiens sont en effet nostalgiques de tout, ou à fantasmer sur ce qu'ils n'ont pas et qu'ils idéalisent. À titre d’exemple, sous la dernière dictature (1987-2011), qui ne leur laissait absolument aucune liberté, les Tunisiens ne rêvaient que de droits, de liberté, et de démocratie (ce que l'on peut aisément comprendre). Mais depuis la révolution de 2011, aussi incroyable que cela puisse paraitre, de très nombreux Tunisiens dans la rue, dans les cafés ou ailleurs, affirment désormais regretter le temps de la dictature, car selon eux, tout allait mieux à l'époque, car le pays était pris en main, et que finalement, ça n’était pas si mal. Une manifestation, il me semble, d’envie, de mélancolie, et une tendance à ne percevoir que le manque.

 

D’ailleurs, et sur un plan plus culturel, lorsqu’on se penche sur la littérature tunisienne francophone, on peut lire, sur la page Wikipédia correspondante, ceci : « Aujourd'hui, [la littérature tunisienne] se caractérise par son sens critique. Contrairement au pessimisme d’Albert Memmi (célèbre auteur tunisien), qui prédisait que la littérature tunisienne était condamnée à mourir jeune, des écrivains tunisiens percent à l’étranger. […] Les thèmes de l’errance, de l’exil et du déchirement constituent l’axe principal de cette création littéraire. De jeunes voix semblent cependant prendre la relève […] qui, tout en menant une recherche formelle en explorant les possibles de la poésie et de la prose, revendique en français une identité nationale tunisienne, laquelle doit être harmonieuse, polyvalente et universelle. »

 

Ici, plusieurs points me semble compatibles avec le type 4 : le pessimisme d’une littérature supposée condamnée à mourir jeune, les thèmes récurrents de l’errance, l’exil, et le déchirement. En somme, de la tristesse et de la mélancolie, et l’intensité dramatique. Et pour ce qui est de la nouvelle génération d’auteurs, le thème de l’harmonie correspond à l’idée supérieure du type 4. Le tout, s’inscrivant dans une quête d’identité, cohérente avec la peur de base du type 4.

 

Par ailleurs, Eliane Tabone, agrégée de lettres classiques et universitaire française, écrit dans son analyse des auteurs littéraires tunisiens du XXe siècle, à propos de Mustapha Tlili, grand écrivain tunisien, qu'il « renouvelle le thème de l'exil et du déchirement identitaire, omniprésent dans ses récits [...]. »

Quant à Leila Pani, docteure en littérature, elle a nommé sa thèse de doctorat sur Tahar Bekri, autre grand auteur tunisien : L'exil et la nostalgie dans l'œuvre poétique de Tahar Bekri.

 

Tous ces éléments me semblent indiquer la passion, la fixation, et la peur de base du type 4.

 

Également, la page Wikipédia consacrée à la culture de la Tunisie mentionne la culture traditionnelle du jasmin, « fleur nationale » omniprésente dans le pays, et précise : « Par ailleurs, le jasmin fait l’objet d’un langage spécifique. Ainsi, un homme qui en porte à l’oreille gauche indique qu’il est célibataire. Par ailleurs, offrir du jasmin blanc est une preuve d’amour alors qu’offrir du jasmin d'hiver, sans odeur, est signe d’insolence. » Un langage symbolique, pour un élément culturel, pouvant correspondre avec le mode de communication du type 4.

 

Sur un autre plan, sur le site d’information Réalités.com.tn, se trouve un article pas si ancien (2013), et qui est, il me semble, très révélateur. Il s’intitule « Santé mentale : la Tunisie en mode souffrance », et commence ainsi :  « D’après la carte mondiale de la santé mentale, il semblerait qu’il ne fasse plus bon vivre dans le pays. […] La mélancolie caractérise l’ambiance générale qui règne dans un pays en mode souffrance où plus de 50 % des habitants sont dépressifs. En Tunisie, la dépression s’exprime par la violence, l’agressivité, la toxicomanie, la délinquance, le suicide. Le contexte social tunisien, est caractérisé par une recrudescence de la violence, toutes formes confondues et la toxicomanie […]. […] La violence et la toxicomanie sont l’expression de la dépression chez les jeunes, soutient le Dr Ghachem. Le rapport sur la santé mentale en Tunisie explique que les violences en milieu scolaire et familial constituent un phénomène alarmant. Leurs origines sont variées et souvent superposées à celles de la détresse psychologique. Il peut s’agir de l’interaction des facteurs personnels, familiaux, socioculturels, économiques et/ou environnementaux. […] Pour leur part, les chiffres de la toxicomanie en Tunisie sont également inquiétants. Le ministre de la Santé a annoncé en 2013 qu’on compte près de 350 000 toxicomanes selon les estimations concordantes de diverses sources médicales et d’ONG spécialisées, dont plus de 100 000 cas d’addiction au cannabis, plus de 100 000 au Subutex (médicament qui contient une substance proche de la morphine) et plus de 11 000 à la seringue. Parmi eux, 70 % sont âgés de moins de 35 ans. […] Les chiffres officiels concernant le suicide restent parcellaires et rares ainsi que les articles et autres études scientifiques. Le Pr S. Ammar signalait dès les années 70 que le suicide en Tunisie était plus fréquent que dans bon nombre de pays occidentaux. »

 

Ici, plusieurs point semblent confirmer un type 4 : la mélancolie, la dépression, la violence, la toxicomanie.

 

À cet égard, et dans la continuité, un autre point conforterait encore l’observation du contrepoids égotique du type 4. La Tunisie est traditionnellement montrée en exemple parmi les pays du continent africain pour son fort taux d'alphabétisation (77,7 %, source Wikipedia) et pour le nombre élevé de personnes diplômées de l'Université, pour un pays du Maghreb. Et pourtant, selon une étude américaine datant de 2015, la Tunisie est le 1er pays au monde fournisseur de « soldats » pour Daesh/Al qaïda. Ces nombreux soldats tunisiens sont d'ailleurs recrutés par les organisations terroristes, en raison même de leurs compétences universitaires (informatiques, économiques, techniques, etc), et se retrouvent ainsi souvent haut placés dans la hiérarchie du groupe terroriste. Ainsi, sur les 8 000 « soldats » que le Maghreb entier fournit à Daech, 6 000, soit 75 %, sont Tunisiens (alors même que c’est le plus petit pays du Maghreb). Et à titre de comparaison, le Moyen-Orient fournit lui aussi environ 8 000 « soldats » pour Daech, soit à peine ¼ de plus que la Tunisie à elle seule. Cette dernière, avec ses 8 000 recrues, est donc le premier pays fournisseurs de combattants, alors que, toujours selon cette étude, le 2ème pays fournisseurs de recrues est l’Arabie Saoudite, avec « seulement » 2 500 combattants.

 

Il est difficile, pour beaucoup d'observateurs, d'expliquer comment le pays de la région, dont la législation est la plus occidentalisée, qui amène le plus grand nombre de jeunes à l'Université, et qui, de plus, est le seul pays à avoir obtenu la démocratie et à vivre librement, sans dictateur, depuis plus de 7 ans, soit le pays où les gens soient suffisamment désespérés pour partir en Syrie intégrer les rangs d’une organisation terroriste. Mais il me semble que l’explication peut être donnée, là encore, à la lumière de la forte crise économique que traverse actuellement la Tunisie, par le contre-poids égotique du type 4. Car avec une économie au ralenti, et un taux de chômage qui a explosé ces dernières années, des milliers de jeunes tunisiens tombent dans cette forme dramatique et extrême de criminalité, alors même que d'autres pays de la région connaissent également de fortes difficultés économiques (Maroc, Égypte) mais ne sont pas, semble-t-il, de type 4.

 

Enfin, la « violence » des Tunisiens se manifeste également de manière plus courante, mais heureusement plus symbolique et subtile, par la langue tunisienne elle-même. En effet, pour quelqu’un qui comprend un tant soit peu la langue, ce qui saute aux yeux est la grossièreté particulièrement marquée des habitants, où, pour un oui ou non, que l’interlocuteur soit énervé ou pas, le langage tourne très souvent autour de termes franchement grossiers, évoquant souvent l’organe masculin. C’est d’ailleurs assez connu parmi les autres habitants du Maghreb, qui rient souvent, à juste titre d’ailleurs, de la grossièreté des Tunisiens.

 

Le plus surprenant est, qu’en parallèle, l’accent tunisien est décrit comme doux, chantant, et que la langue tunisienne est décrite comme très proche de la langue arabe, langue réputée pour sa poésie et sa métaphore. À tel point que j’entends très souvent dire « Vous les Tunisiens, votre langue, c’est de l’arabe ! ». C’est ainsi que la langue parlée des Tunisiens, est une langue très proche de la langue arabe, mais qu’en parallèle, l’usage quotidien de la langue est grossier, outrancier, et agressif. 

 

Ces traits me semblent être compatibles avec une culture de type 4, désintégrée.

 

*-*-*-*-*

 

Enfin, en ce qui concerne la Spirale Dynamique, la Tunisie me semble être centrée en DQ, avec un fort CP et avec un ER culminant.

 

ER-ORANGE

 

S’agissant de la place d’ER au sein du pays, l’impulsion du « père de l’indépendance », obtenue en 1956, Habib Bourguiba, a fait entrer le pays dans la modernité, avec dès 1957, la création d’une procédure de divorce, l’abolition de la polygamie (punissable d’une peine d’emprisonnement), et l’interdiction du mariage forcé.

 

Plus récemment, et concernant la dernière Constitution, votée le 26 janvier 2014, la page Wikipédia relative à la condition féminine en Tunisie mentionne : « [La Constitution de 2014] conforte la Tunisie dans sa place de pays progressiste en matière de droits des femmes dans le monde arabo-musulman. Ainsi [elle] proclame l'égalité entre les citoyens et citoyennes devant la loi sans aucune discrimination, […] garantit la représentativité des femmes dans les assemblées élues […], accorde le droit à un travail exercé dans des conditions décentes et à un salaire équitable. Par ailleurs, l'article 46, consacré spécifiquement aux droits des femmes, engage l'État […] à instaurer un principe de parité et à éradiquer les violences faites aux femmes. »

 

Enfin, et pour terminer ce point, les femmes représentent par ailleurs, 72 % des pharmaciens du pays, 42 % des médecins, et 40 % des professeurs d’Université (source : Wikipédia).

 

Également, toujours en 1957, il est décidé de fermer les tribunaux islamiques et les tribunaux rabbiniques, pour créer des juridictions séculières. Et à la même période, Bourguiba fait annuler une loi française de 1920 interdisant toute méthode contraceptive, et incite les Tunisiennes à utiliser la pilule, qui est rendue gratuite dans tout le pays. Tous les imams prononçant des sermons critiquant ces mesures favorables aux droits des femmes sont par ailleurs arrêtés.

 

Enfin, à la fin des années 60, contre les tendances communistes de l’étatisation des moyens de production (le communisme a le vent en poupe à l’époque, dans de nombreux pays du tiers-monde), Bourguiba fait le choix d’une économie de marché et du développement de la propriété privée.

 

Toutes ces mesures, parmi de nombreuses autres, ont fortement réduit le poids de BO et de l’Islam (DQ) au sein de la société tunisienne, et ont par ailleurs, fait naître un individualisme, une conception nucléaire de la famille, et un début de société de consommation, caractéristiques de ER.

 

À ce titre, une citation extraite d’un discours de Bourguiba, prononcé à Tunis le 8 février 1961, semble résumer à elle-seule, sa volonté de faire évoluer la société tunisienne de DQ vers ER : « Il est encore des gens qui ne conçoivent pas que la raison doit s’appliquer à toutes choses en ce monde et commander toute activité humaine ; pour ceux-là, certains domaines — celui de la religion en particulier — doivent échapper à l’emprise de l’intelligence […] Comment admettre cet ostracisme contre la raison ? Comment s’abaisser à ce comportement d’animal intelligent ? La religion ne peut pas le commander. »

 

 

CP-ROUGE

 

S’agissant de la place de CP dans la société tunisienne, il suffit d’atterrir à Tunis et de sortir de l’aéroport pour voir les conditions de circulation dans le pays. Chacun pour soi, aucun respect des règles, une conduite impulsive, égoïste et inconséquente, caractéristiques de CP. En conséquence — logique — la Tunisie compte 10 000 morts par an sur les routes, soit le double du nombre de morts sur les routes françaises chaque année, et ce, alors même que le pays ne compte que 10 millions d’habitants environ. Et sans compter les blessés. Mais ces chiffres récurrents n’ont jamais rien changé aux comportements routiers des Tunisiens, CP n’ayant que faire des conséquences de ses pulsions. La circulation automobile est ainsi l’aspect sociétal où CP apparait de manière la plus évidente en Tunisie, (comme dans d’autres pays d’ailleurs…).

 

Par ailleurs, l’égoïsme très fort de la société tunisienne, dont les habitants eux-mêmes se plaignent sans arrêts, peut parfois déconcerter. Dans un pays qui se revendique de l’Islam comme religion d’État (religion dont la générosité envers les nécessiteux constitue l’un des cinq piliers), l’on réalise vite que cette religion n’a souvent été qu’une valeur de surface.

 

Le fossé important qui existe entre une élite (sur le plan de la richesse), et le reste de la population, fait qu’il n’est pas rare de voir dans une même zone, des villas, des voitures de luxe allemandes, alors que les nombreuses autres personnes de ces mêmes quartiers vivent à la limite de la pauvreté. Cet état de fait que l’on retrouve dans certains pays d’Asie, comme l’Inde, et qui sur place, tente de s’expliquer par la notion de karma (selon laquelle, la pauvreté ou la richesse dans cette vie est la conséquence des actions bonnes ou mauvaises, durant les vies antérieures, et que donc, il n’est pas souhaitable de lutter contre ça, car cela reviendrait à lutter contre l’ordre cosmique des choses), ne peut s’expliquer en Tunisie par une raison transcendante et métaphysique. Au contraire, l’Islam, religion de près de 99 % de la population, impose fermement d’aider les pauvres. Ce qui n’est bien sûr pas le cas en Tunisie, où se côtoient dans les mêmes rues, indigents et millionnaires, et où il est systématique (et quasi-compulsif) d’étaler sa fortune par des signes ostentatoires de richesse (bijoux, voiture, vêtements, maison…), quand bien même l’on n’est pas réellement « riche ».

 

Par ailleurs, il est courant qu’au sein même des trop rares associations ayant en charge l’aide aux nécessiteux et aux orphelins, les dirigeants détournent des fonds à leurs profits. Au même titre que les dirigeants politiques, dont le train de vie — ne serait-ce que le train de vie « officiel » — scandalise la population.

 

Mais en CP, dans une société culminant en ER, le mieux placé, le plus fort dans sa position sociale, n’a aucun scrupule à prendre ce qu’il veut et faire ce qui l’arrange. Les autres prendront leur mal en patience, ils n’avaient qu’à être en position de force.

 

Par ailleurs, l’existence de deux « niveaux » de soins et d’éducation, avec d’un côté les cliniques et écoles privées, hors de prix, mais offrant des soins aux standards qui se rapprochent presque des standards européens, et de l’autre, des hôpitaux et des écoles publics, qui accueillent la majorité de la population, et dont l’état de délabrement catastrophique rappelle des images de zones de guerres, me semble confirmer une société à deux vitesses, où seuls les meilleurs (économiquement) ou les mieux placés dans la société, tirent leur épingle du jeux, sans scrupules, ni culpabilité. Au contraire même, avec une ostentation et une fierté certaines.

 

DQ-BLEU

 

Enfin, un dernier point me semble devoir être évoqué. Jusqu’en 2011, le pays n’avait jamais vécu que sous la dictature : plutôt « éclairée » sous Bourguiba (afin de faire passer progressivement la société en ER) de 1956 à 1987, et nettement moins « éclairée » sous la suivante, renversée en 2011. Toutes deux relevaient de DQ, et ont de fait, remplacé l’Islam dans ce vMème.

 

En conséquence de la révolution de 2011, le pays s’est retrouvé du jour au lendemain, totalement libre, passant d’une dictature brutale et étouffante au quotidien, à une liberté totale et garantie pour tous, et ce pour la première fois de son histoire. D’un coup, chacun a pu jouir de la même liberté qu’en Occident. Ce passage soudain, a provoqué une réaction d’une partie de la population, qui voulant rester en DQ, se bat pour placer la religion au centre et à la tête du pays. À cet égard, le parti dit islamiste réalise de bons scores lors des différentes élections, et est en concurrence avec le principal parti, de tendance progressiste. Ces deux partis se battent à chaque élection, pour savoir qui dirigera le pays.

 

Il se passe ainsi en Tunisie, semble-t-il, la même chose qu’en Europe de l’Est, après l’effondrement du Mur de Berlin. La population, passant brutalement d’une dictature DQ à ER, a vécu une frénésie de libertés, sociales et économiques. Certains sont très rapidement devenus millionnaires ou milliardaires (les futurs oligarques) par des pratiques commerciales et financières très agressives (la législation de l’époque ne prévoyant rien pour encadrer l’économie de marché), et le peuple, resté majoritairement pauvres, entrait tout de même dans une frénésie de consommation.

 

En Tunisie, la situation actuelle est très similaire, et l’endettement des ménages est incroyable, et réellement catastrophique. Chaque famille s’endette à outrance pour s’acheter écrans plats, voitures, ou dernier smartphone. À tel point que des lois ont dû être votées pour tenter de stopper ces comportements frénétiques, et des peines de prisons fermes sont très régulièrement prononcées, contre des personnes s’étant endettées à outrance, par pulsions consuméristes.

 

Par ailleurs, il est flagrant d’observer dans les rues, deux tendances qu’on ne voyait pas à l’époque de la dictature. Des femmes, cigarettes à la main, vêtues à l’occidentale, et d’autres, plus rares certes, mais tout de même présentes, vêtues du voile intégral. Pour rappel, le voile intégral était strictement interdit du temps de la dictature, par crainte d’un coup d’État islamiste.

 

La Tunisie se retrouve donc aujourd’hui scindée en deux, socialement et politiquement, entre une frange de la population refusant le glissement vers ER, et se battant pour un maintien en DQ, et l’autre, plongeant totalement et brutalement en ER grâce à la révolution démocratique, avec les conséquences néfastes des excès de ER : frénésie de consommation, individualisme exacerbé, destruction de l’environnement (les rues de Tunisie sont de plus en plus sales, et les rares endroits restés sauvages sont systématiquement rachetés par des promoteurs immobiliers et bétonnés afin de construire hôtels et autres centres commerciaux).

 

*-*-*-*-*

 

Au final, tous ces éléments caractérisent, sauf erreur de ma part, une société de type 4, centrée sur DQ, et culminant en ER, avec un fort CP.

 

Les éléments caractérisant le type 4 et le niveau ER peuvent par ailleurs, s’articuler ensemble : la modernisation en ER, dès les années 50, de la société tunisienne — unique dans le monde musulman —, pouvant être interprétée comme une manifestation de la compulsion du type 4.

 

Qu’en penses-tu ?

 

Amicalement,

Abdel

Abdel (E2 alpha, aile 3, C+/- S= X-)

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Bonjour à tous,

 

Je suis allé trois fois en Tunisie mais c'était il y a bien longtemps et plus pour des vacances que pour des voyages exploratoires. J'ai malgré tout suffisamment aimé le pays pour avoir envie d'en connaître l'ennéatype. C'est dire, Abdel, que je suis ravi de lire ton analyse sérieuse et documentée. Avec ma trop faible expérience du pays et les éléments que tu donnes, l'ennéatype 4 paraît une hypothèse très vraisemblable.

 

Je suis allé dans trois pays d'Afrique du nord, d'est en ouest : Égypte, Tunisie et Maroc. La différence de la Tunisie m'avait semblé évidente mais je ne savais pas s'il fallait l'attribuer à l'ennéatype du pays ou aux réformes de Bourguiba (un peu comme la Turquie est — était ? — fort différente des autres pays du Moyen-Orient du fait des réformes d'Atatürk).

 

Certains éléments que tu mets dans le cadre du contrepoids égotiques du 4, comme le langage fleuri des Tunisiens, vont aussi bien dans le vMème ROUGE. Certes le contrepoids égotique du 4 est une activation de ROUGE mais dans ce cas, quel est l'objectif : se distinguer ou simplement exprimer une virilité un peu agressive.

 

Dans mes courts séjours en Tunisie, j'ai aussi été frappé par la grande gentillesse et l'hospitalité des Tunisiens. C'est peut-être simplement un effet de VIOLET dont tu n'as pas vraiment parlé. Y a-t-il une raison ?

 

"Les Tunisiens en effet, comme la majorité des hommes dans le monde, parlent principalement d’argent et de sport, et également d’un troisième sujet, que je n’évoquerai pas ici par pudeur…"

Heureusement qu'il me reste ce troisième sujet pour pouvoir m'intégrer dans les communautés d'hommes ! :rofl: J'espère que je n'ai pas trop souffrir ta pudeur pendant les pauses, voir les stages.

 

Très amicalement,

Fabien

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  • 2 weeks later...

Bonjour Fabien,

Bonjour à tous,

  

Je te rassure, je n’ai pas été choqué par tes blagues grivoises, au contraire ! :happy:

 

C’est vrai que je n’ai pas évoqué le vMème VIOLET, car j’ai cherché à alléger au maximum un message déjà bien long, et car il est, il me semble, assez faible en Tunisie, comparativement aux autres vMèmes. Mais je peux bien sûr, le développer, dans la mesure de ce que j’en perçois dans la société tunisienne.

 

Pour le préciser, VIOLET n’est pas absent en Tunisie — comme dans toute autre société — mais si l’on compare au Maroc, par exemple, il est bien plus faible.

Car, pour le résumer rapidement, le Maroc présente un VIOLET fort et très visible, et ce, en raison même de son histoire : le Maroc s’est fondé sur l’alliance de nombreuses tribus durant des siècles (et sur leurs guerres fratricides aussi), et l’on en voit encore des éléments forts dans la culture actuelle marocaine. À titre d’exemple, le Maroc est le seul pays du Maghreb à avoir conservé un roi, et à le voir lui et les membres du Sénat porter régulièrement la tenue traditionnelle berbère, une sorte de manteau avec capuche, appelé burnous (là où en Tunisie, le port du costume-cravate est la règle).

Au quotidien, les traditions tribales sont également présentes dans la vie des Marocains. Il m’est ainsi arrivé en allant chez des amis marocains, d’avoir, en entrant dans la maison, à me diriger vers la mère de famille, figure la plus respectée, et d'avoir à l’embrasser sur son front, afin de lui témoigner mon respect. Tradition VIOLET assez forte, il me semble.

 

Également, sur un autre plan, le Maroc est « réputé » au sein du Maghreb pour sa pratique courante de la sorcellerie. Cette pratique antérieure à l’arrivée de l’Islam (et fermement condamnée par cette religion), a non seulement perduré malgré le poids fort de l’interdit religieux, mais est même une pratique courante et assumée. À cet égard, nombreux sont ceux (ou celles) rémunérant tel ou tel « sorcier » afin de jeter le mauvais sort (le mauvais œil) sur quelqu’un, ou afin de lui jeter un filtre d’amour. Il s’agit là d’un élément culturel fort au Maroc, au même titre que l’on pourrait dire que le cannabis est largement consommé en France malgré son interdiction théorique. Ce point fait d’ailleurs souvent l’objet de plaisanteries ou de moqueries de la part des Algériens ou des Tunisiens.

 

À l’inverse, la Tunisie a donc un VIOLET faible. À cet égard, moins de 0,5 % des Tunisiens savent parler berbère (source Wikipédia) — alors que cette langue est très courante dans les villes et les montagnes du Maroc. Car les Tunisiens sont en effet, assez éloignés de leurs origines berbères. Rares sont les Tunisiens à connaître leur lignage tribal, ou à pratiquer (voire connaître) des pratiques berbères. Les Tunisiens se sentent ainsi plus proches de leur « origine » arabe ; ce qui s'explique, il me semble, par le poids de BLEU. Et d’ailleurs crois-moi, si tu rencontrais une vieille dame en Tunisie et que tu cherchais à l’embrasser sur le front, il y a de grandes chances qu’elle hurle et te traite de cinglé ! :happy:

 

La Tunisie a, en effet, fait son bond dans la modernité (ORANGE) à la fin des années 50, et de nos jours, hormis la croyance dans l’existence d’un mauvais œil (car c’est une croyance reprise par la religion, pour mieux en condamner fermement la pratique), ou l’existence d’une hospitalité appréciable donc, VIOLET me semble assez faible, et largement écrasé sous le poids de ROUGE, BLEU et ORANGE. À la différence donc du Maroc, voire de l’Algérie.

 

Je dois t’avouer Fabien qu'après avoir rédigé cette réponse, j’ai passé quelques coups fils à ma famille en Tunisie, afin de confronter mon point de vue aux leurs, pour tenter d’être au plus proche de la réalité. Ils m’ont confirmé qu’en effet, les Tunisiens étaient psychologiquement et sociologiquement très éloignés de leurs origines berbères et tribales, et que pour eux, il s’agissait de quelque chose de voulu, car l’histoire des tribus berbères, leur propre Histoire donc, est quasi-absente de l’enseignement scolaire, qui privilégie de loin, l’histoire de la Tunisie « arabe » et musulmane, et l’histoire moderne. Il en est ainsi depuis la politique de Bourguiba, m’ont-ils confirmé.

Je leur ai suggéré qu’évoquer pour eux, les origines berbères des Tunisiens serait comme évoquer les origines gauloises des Français : on n’en ignore pas l’existence, mais en trouver des traces dans la culture actuelle est difficile, tant elles ont été oubliées. Ils étaient parfaitement d’accord avec cette comparaison.

 

Quelques points pourraient être tout de même relevés, il me semble. En premier, les origines étymologiques de certains mots tunisiens. Car si en effet, la langue tunisienne est très proche de l’arabe, les différences existantes proviennent souvent de l’origine amazight (berbère) de mots tunisiens. Mais rares sont les Tunisiens capables de savoir de quels mots il s’agit !

De même, de très nombreuses maisons tunisiennes possèdent des margoum ou des kilim, qui sont des tapis berbères. Mais là encore, nombreux sont les Tunisiens qui appellent ces tapis des « tapis arabes » !

 

Un dernier point enfin, me semble plus intéressant, et consiste dans le rapport entretenu aux anciens. À cet égard, il est toujours impensable en Tunisie de placer ses parents en maison de retraite, car il est inacceptable de les abandonner pour son bien-être personnel, de ne pas prendre soin de ceux qui ont pris soin de nous, dans la dernière partie de leur vie. Il est donc tout à fait normal et courant, pour un époux, d’accepter d’héberger les parents de son conjoint, devenus dépendants, et ce, jusqu’à la fin de leur vie.

Toutefois, s’il est vrai que depuis environ 20 ans, des maisons de retraite ont été construites, celles-ci sont encore très très marginales, et visent surtout à prendre en charges des personnes ayant besoin d’une assistance médicale. Car placer ses parents en maison de retraite est un interdit social fort, et, il me semble, une des rares manifestations fortes de VIOLET dans la société tunisienne.

 

Plus généralement, il est vrai que perdure au sein de la culture tunisienne, un rapport aux personnes âgées, basé sur une déférence particulière, et sur le principe qu’ils connaissent la vie, mieux que les jeunes, et qu’ainsi, leur expérience impose à leur égard un respect certain. Cet état de fait tend néanmoins à disparaître progressivement (ORANGE oblige), mais est encore bien plus présent aujourd’hui en Tunisie, que je ne l’ai personnellement jamais constaté en France.

 

Pour autant donc, VIOLET me semble tout de même assez faible en Tunisie, comparativement à ROUGE, BLEU ou ORANGE, ou comparativement à d’autres pays de la même région, à l’instar du Maroc ou même de l’Algérie.

 

*-*-*-*-*

 

S’agissant des motivations derrière ce que j’avais perçu être le contrepoids égotique du type 4, je pense que tu as raison Fabien, il s’agit vraisemblablement plutôt de l’activation du vMème ROUGE, car je perçois en effet, l’utilisation du langage fleuri tunisien plutôt comme une manifestation de virilité, agressive et maladroite, et nettement moins comme une manière de se distinguer. Il me semble en effet, que lorsque les Tunisiens manifestent leur compulsion, ils le font au travers de manifestations qui se veulent soit modernes, soit subtiles, délicates, voire poétiques. La grossièreté du quotidien, apanage de la gente masculine uniquement, relève ainsi davantage, tu as raison, d’une volonté d’affichage de la virilité.

 

Amicalement,

Abdel

Abdel (E2 alpha, aile 3, C+/- S= X-)

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Bonjour à tous,

 

Je n'ai rien à questionner sur ce message, juste à te remercier, Abdel, de ces compléments et du soin que tu as mis à les collecter. Je pense que nous avons là un beau panorama de la culture tunisienne. Tu n'es pas notre seul stagiaire dont les racines familiales sont dans ce pays. J'espère qu'ils viendront participer à cette discussion et l'enrichir encore si c'est possible.

 

Très amicalement,

Fabien

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  • 3 weeks later...

Bonjour Fabien,

Bonjour à tous,

 

Étant parti la semaine dernière en Tunisie pour quelques jours, je crois avoir déniché quelques autres manifestations de BO, au sein de la vie tunisienne.

 

Lors de mes précédents messages, j’étais complétement passé à côté de certains de points de langage, pourtant courants. À titre d’exemple, il existe une manière, particulièrement délicate, de remercier une personne, et qui consiste à dire : « Qu’Il [Dieu] accorde Sa miséricorde à tes parents. » Il s’agit là d’ailleurs d’une traduction littérale, mais en réalité, il y a dans cette expression, une connotation affectueuse, douce et qui m’amènerait à la traduire plutôt ainsi : « Que Dieu accorde Son amour et prenne soin de tes parents. » Expression à laquelle il est coutume de répondre : « À mes parents et aux tiens. »

Cette sorte de remerciements, que l’on peut formuler pour un quelconque fait du quotidien, est assez distinguée, mais il n’est pas rare de l’entendre non plus, dans la rue, dans les cafés, ou entre amis. Cela me semble correspondre à une manifestation de VIOLET.

 

Dans le même ordre d’idée, il est courant, dans la vie de tous les jours, lorsqu’on engage la conversation avec une personne ou qu’on demande un renseignement (à un serveur dans un café, un vendeur dans un magasin, à un passant, etc) de l’appeler khouya (« mon frère »), ou mhalem (« chef »), ce qui me semble impliquer VIOLET, et peut-être ROUGE.

 

En outre, lorsque l’on s’adresse à une personne bien plus âgée, que l’on respecte — particulièrement si on l’a connue lorsque l’on était soi-même jeune —, il est de tradition forte de l’appeler « oncle » (plus précisément, on utilise le terme faisant référence à l’oncle paternel). Il s’agit ainsi de reconnaître un lien familial (fictif), impliquant un fort respect dû.

 

Également, il est de tradition en Tunisie, lors des mariages, de les organiser, sans jamais envoyer de faire-parts. Personne n’est, techniquement, invité, car en réalité, tout le monde l’est d’office. La famille bien sûr, mais aussi les amis, les voisins, et parfois même des simples connaissances, voire des amis d’amis, ou la famille de la famille. Là encore, il s’agit, il me semble, d’un vestige de VIOLET.

À noter tout de même que, ORANGE oblige, dans les villes, il est de plus en plus courant, à défaut d’envoyer des faire-parts coûteux, d’inviter désormais des personnes précises, par téléphone ou autres, et de ne plus organiser le mariage et accueillir ensuite tous ceux qui se présenteront.

 

VIOLET et son charme chaleureux, s’estompent ainsi progressivement…

 

Enfin, je me suis rappelé un souvenir personnel, qui en y repensant, m’a bien fait rire. Je me rappelle un jour d’avoir été ulcéré par l’attitude malhonnête et cupide d’un de mes oncles, et que ROUGE (voire peut-être BLEU) oblige — ou désintégration en 8 —, je ne m’étais pas privé pour aller lui expliquer ma vision des choses. Après cette discussion empreinte d’une particulière douceur comme tu peux l’imaginer, un autre oncle, type 9 (ça ne s’invente pas), frère du premier, vint me voir en me demandant les tenants et les aboutissants de l’histoire. Je les lui explique, et il me dit : « C’est vrai, c’est toi qui as raison, mon frère est un imbécile, il l’a toujours été. Mais quand même, il est le plus âgé, c’est à toi d’aller t’excuser. » En y repensant, je trouve que c’est une manifestation très drôle de VIOLET, bien qu’un poil agaçante sur le moment !

 

Cordialement,

Abdel

Abdel (E2 alpha, aile 3, C+/- S= X-)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

Le portrait de la Tunisie se complète. J'aurais été très très étonné s'il y avait eu peu de VIOLET. Peut-être, Abdel, vas-tu en trouver d'autres manifestations.

 

Le 04/09/2018 à 08:36, Fabien Chabreuil a dit :

C'est peut-être simplement un effet de VIOLET dont tu n'as pas vraiment parlé. Y a-t-il une raison ?

Quand je t'écrivais cette phrase, il y avait une double invitation. La première était de chercher l'expression de VIOLET en Tunisie. La seconde — même si ce n'est pas l'objet de cette discussion et tu n'avais donc pas à y répondre ici — était de te demander pourquoi tu n'en avais pas parlé : ce que l'on tait est parfois plus significatif que ce que l'on dit ! J'ai envie de reformuler cette deuxième invitation à cause d'un mot du message précédent : "vestige". Mon dictionnaire définit un vestige comme la marque, la trace qu'une chose a laissée et des vestiges comme les restes de ce qui a existé avant de disparaître ou d’être détruit. Il me semble que l'emploi de ce mot pourrait exprimer une certaine conception de VIOLET comme quelque chose de dépassé, de voué à l'effacement, ce qui n'est bien sûr pas le cas.

 

Très amicalement,

Fabien

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