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Exercice concret après le stage Centres


Lighyli

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Application du stage Centres de ce week-end (presque) "en direct"…
 
Hier soir, 17h30, départ du stage Centres, je prend la voiture direction retour à Toulouse…
Super week-end, plein de choses en tête, je profite du temps en voiture pour réfléchir à la hiérarchie des centres des gens autour de moi (faire travailler mon centre mental ?).
 
J'avais prévu de faire le plein de gasoil à Limoges à mi-chemin.
La jauge d'essence n'est pas loin de 0, mais je ne suis plus qu'à 10km de la pompe : aucune inquiétude, d'habitude j'ai toujours du rab…
Mais là… Pof pof pof… Le moteur s'arrête… et je me retrouve arrêté sur la bande d'arrêt d'urgence au milieu de la pampa et de la nuit…
 
Précision du week-end : je suis bien 9 mu donc centre Instinctif en premier (qui peut basculer), puis centre émotionnel en soutien et centre mental réprimé.
 
Première constatation et question : ce genre d'évènement (problème mécanique en voiture) ne m'inquiète pas (plus ?!) du tout (ça me fait presque rire intérieurement — rationalisation ?).
J'ai une immense confiance dans ma capacité à m'en sortir sans souci. Le stress est très léger (mais présent sans m'en rendre compte sans doute).
Cette confiance est un peu en contradiction avec mon centre mental réprimé, non ??
Mon expérience de ce genre de "galère", c'est que ça fait des "bons souvenirs" et que ça fait quelque chose à "raconter" (je pense être de sous-type social). Et puis, je vis des émotions dans ces moments-là, donc mon centre de support émotionnel est satisfait.
 
Je reprend la description de l'évènement.
Arrêté dans ma voiture, je ne sais pas quoi faire (centre instinctif qui bascule). Pas très inquiet, mais un gros flou dans la tête. Je ne sais vraiment pas quoi "faire" (et j'ai besoin de faire).
Je descend de la voiture (c'est dangereux). Je regarde si je peux quitter l'autoroute à pied chercher du gasoil mais c'est le fin fond de la campagne. Je me dis qu'il faut que j'appelle les secours. Mais j'appelle qui ? L'assistance VW ? L'assistance de l'assurance ? Où je peux trouver le numéro ? Je n'arrive pas à "penser" (centre mental réprimé). Je n'arrive même pas à chercher le numéro !!
 
Je regarde sur le mobile, la première station service est à 6 km. Je suis marathonien, ça ne me fait pas peur : 30-40 minutes de course… 1 heure en prenant le temps. En 2 heures, je reviens avec du gasoil… Pourquoi pas…
Et là, passe par ma tête : si j'appelle l'assistance, je vais devoir ATTENDRE sur le bord de la route (c'est pas du tout "réfléchi", c'est un feeling que j'ai analysé a postériori). Je me suis rendu compte après que c'était une idée qui m'était difficile ! Il fallait que j'agisse !! (Mon centre instinctif est bien premier…)
 
Bilan, au lieu de réfléchir, j'agis…
Je prends mon blouson et je pars à l'aventure: je descend le bord de l'autoroute, c'est raide, dans l'herbe humide. Je traverse un énorme buisson de ronce (mode Indiana Jones, ça me fait rire, j'aime bien ça (quelle émotion !)), j'escalade le grillage au milieu des ronces et je me retrouve sur un terrain en terre avant d'atteindre une petite route où il ne passe PERSONNE…
200 mètres plus loin un hôtel qui a l'air fermé, mais avec une lumière allumée. Je n'ose pas sonner (il n'y a pas de voiture dehors et pas de sonnette visible). Un peu de peur du conflit : "Houla, je ne vais pas sonner chez les gens à 22h…"
Donc, j'agis… Je marche… Je cours un peu…
Au bout de 20 minutes, j'ai fait 2 km et je sens que ça va être long (la journée n'a pas été de tout repos)…
 
C'est là que mon centre mental se réveille enfin :

  1. T'es con, c'est long quand même!!
  2. Et si les gendarmes viennent et font évacuer la voiture, tu vas avoir l'air con avec ton jerrican !! => j'aurai dû laisser une carte de visite sur le pare-brise pour qu'ils puissent m'appeler…
  3. Jerrican ?? Mince, j'ai pas de jerrican !? J'aurai dû prendre ma bouteille d'eau au moins !! (Quel con !)
  4. J'ai oublié la batterie supplémentaire pour mon mobile, il ne faudrait pas que je tombe en rade de batterie…

Je finis par croiser une nouvelle maison allumée. Ce coup-ci, je me décide à sonner…
Un type super sympa me prête un jerrican et m'amène à la station service, puis me ramène à ma voiture !!! OUF, sauvé !??
 
Épilogue : impossible de redémarrer la voiture après avoir refait le plein ! Une panne d'essence en diesel, c'est vraiment galère… J'ai fini par appeler l'assistance de l'assurance (pas le choix, j'ai trouvé le numéro en deux secondes sur le mobile), puis le 112… Trente minutes après la voiture était sur la dépanneuse, et trente minutes de plus et la voiture était redémarrée…
 
Conclusions :

  1. Je me rends compte que mon ego sait assez facilement retrouver son centre instinctif après la bascule (mais que ce fonctionnement égotique n'est pas forcément une bonne solution => ces dernières années, ce mode de fonctionnement "action coute que coute" me satisfaisait bien)
  2. Il faut vraiment que je travaille mon centre mental !!!

Merci pour ce week-end, je vais commencer les exercices dès ce soir, j'en ai besoin. :laugh:

Lighyli – 9 mu aile 1 – C+ S- X+/=

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Fabien Chabreuil

Bonjour Lighyli et tous ceux qui passent par là,

 

Ouh, je compatis. Vivre ce genre d'aventure à 22h, pas marrant. En même temps, je dois avouer que ton récit m'a fait sourire :blush:, tu es un bon conteur visiblement.

 

"Ce genre d'évènement (problème mécanique en voiture) ne m'inquiète pas (plus?!) du tout (ça me fait presque rire intérieurement — rationalisation ?). J'ai une immense confiance dans ma capacité à m'en sortir sans souci. Le stress est très léger (mais présent sans m'en rendre compte sans doute). Cette confiance est un peu en contradiction avec mon centre mental réprimé, non ??"

Je ne peux pas savoir avec certitude. À ce moment-là, le centre instinctif est encore aux commandes et si je comprends bien le sens de ton "plus ?!", il a en stock des expériences passées semblables qui se sont bien terminées. Dès lors, il est dans l'espérance, le centre émotionnel est plutôt dans le positif, et peut-être que le centre mental n'a aucune raison d'inquiétude.

 

"Je me rends compte que mon ego sait assez facilement retrouver son centre instinctif après la bascule (mais que ce fonctionnement égotique n'est pas forcément une bonne solution)"

Si, c'est une bonne solution, simplement elle est insuffisante. Si le centre instinctif ne revenait pas, tu resterais coincer dans l'émotionnel et cela n'arrangerait rien. Comme toujours dans le triangle, la priorité est de faire cesser la bascule. Après, mais seulement après, il s'agit effectivement de redonner sa place à la réflexion.

 

Très amicalement,

Fabien

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