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Éviter la banalité ?


Viviane

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Voici donc devant vous l’incarnation d’un 4 content de l’être, tout compte fait contente le plus souvent d’être, et d’être « comme ça ». Comment ? Voici donc quelques uns de mes repères… J'avais promis de préciser, j'avais déjà dit pas mal de choses sur le sujet (4 vraiment ?) mais je remets sur le tapis…

Compulsion d’évitement : la banalité… Ce dont j’ai conscience, c’est que « je fais comme moi » même si je n’ai pas de réticence à faire comme un autre (mais seulement si ça me convient, ce qui revient à dire que j’ai assimilé, que ça m’appartient et que donc c’est quand même « comme moi » à cette différence près que probablement je citerai mes sources…). Je n’ai pas du tout la conviction de chercher à « faire original » systématiquement. Mais c’est vrai que dans plusieurs domaines j’ai besoin de « mettre ma patte », de transformer les choses. Je répugne profondément à faire des choses dans lesquelles je ne suis pas impliquée. Je fais ou je ne fais pas, mais d’une certaine manière je suis ce que je fais. Cela a à voir aussi avec un exigeant désir d’authenticité : je ne fais pas semblant, je ne veux pas le faire, je me sentirais extrêmement mal à l’aise (gauche, décalée, inexistante, menteuse, coupable) si je le devais, ce qui m’amène à prendre du temps pour trouver un fil qui me permet de vivre malgré tout quelque chose qui au départ ne me branchait guère…

D’où cette sorte de « facilité » à trouver du plaisir même à des choses que je n’aime pas faire et que je suis obligée de faire : j’aurais l’impression de mourir si je ne trouvais pas un moyen pour, envers et contre tout, être satisfaite. Je reconnais que c’est une attitude pas très banale (très peu rencontrée). Elle me semble plus fondée sur un besoin de survivre et de pouvoir me reconnaître (éviter un sentiment de perte d’une continuité intérieure) que sur l’évitement de la banalité. Mais je suis assez fière de cette différence là : c’est une conquête.

De sorte que, pour le moment en tout cas, je n’éprouve pas le désir d’éviter cette compulsion, si c’est bien de cela qu’il s’agit. « Faire comme moi » de façon « éclairée » et consciente me paraît très bien.

Finalement dans "fuir la banalité" le point de référence est "les autres", alors que je ressens que mon point de référence est interne sans toutefois exclure d'aller voir ailleurs si des "mises à jour" ne pourraient pas être pertinentes (combler un manque).

Qu'en pensez-vous ?

Viviane

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  • 4 years later...

Bonjour,

Je vous partage un éclat de rire que j'ai eu dans le train en lisant un livre sur les scénarios (La répétition des scénarios de vie [Version Kindle] de Jean Cottraux, un ponte de la thérapie cognitive).

À la lecture d'un passage sur les différentes thérapies, mon esprit s'est arrêté "bêtement" sur une question existentielle.

En effet, je me suis intéressé à plusieurs genres de thérapie (systémique, AT, cognitive, PNL, etc.)…
Et tout d'un coup, la RÉVÉLATION qui me secoue de rire : j'ai entendu que la Gestalt est une sorte de royaume pour les 4 car elle parle beaucoup d'émotions. Je devrais donc m'y retrouver… MAIS justement, je réalise que je risque de me perdre dans la masse… Comment pourrais-je survivre dans un groupe ou chacun devient expert pour parler de ses émotions ? :angry:

Me voilà pris en flagrant délit de compulsion. :peur: C'est beau l'auto-observation ! :laugh:

Je crois que je vais aller de ce pas reprendre mon livre sur la Gestalt…

Amicalement,
Gabriel, un brin penaud sur la profondeur de ses mécanismes. :happy:

Gabriel - Une vision multicolore de la vie - Type 4 alpha, aile 3, C=/- S-/+ X+

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  • 12 years later...

Je remonte cet ancien sujet pour une observation à propos de l'évitement de la banalité.

 

L’anecdote concerne ma rencontre houleuse avec une de ces filiales extrêmement formatées qu’on retrouve à l’identique aux quatre coins du monde, mais aussi au coin de la rue de l’amie qui me loge à Paris : les Starbucks. Ces établissements ont une pratique commerciale qui m’avait hérissée à ma première expérience : lors de la commande, on vous demande votre prénom pour l’inscrire sur le verre et vous héler quand elle est prête. Je trouvais cette personnalisation bidon tout à fait offensante, une véritable insulte à l’authenticité d’une rencontre individuelle qu’elle singeait grossièrement. Bien sûr, j’y devinais aussi une pratique commerciale standardisée qui sévirait à l’échelle de la chaîne.

 

J’ai donc dégainé à l’instinct ma trousse à résistance et donné un faux prénom (celui de mon amie). Je n’étais pas peu fière d’avoir eu ce réflexe in extremis pour les empêcher de m’annexer à leur « vile entreprise de terrorisme psychosocial à but d’image de marque » ! En plus, la valeur d’intimité qui me paraissait bafouée, je la restaurais avec ce lien secret que j’avais établi avec l’amie qui m’hébergeait… J’en ai fait une habitude et un peu partout, les Starbucks m’ont vu débarquer avec la liste de mes alias piochées dans les prénoms de mes amies. C’était devenu autant un moyen de subvertir leur pratique commerciale que de leur faire un clin d’œil symbolique à distance, de penser à elles dans un aéroport à Séoul ou Brisbane. Une forme de communication secrète qui est aussi une caractéristique de l’ego de 4

 

*-*-*-*-*

 

Addendum

 

Une idée me traverse la tête au moment où j’envisage de poster ce message sur l’évitement de la banalité : la situation sur l’envie que j’avais exposée précédemment ici était pour moi un exemple « pas banal », qui « méritait » donc d’être exposé ; c’était donc une manifestation de la compulsion du 4… Le second exemple que je m’apprête à relater me semblait une situation plus ordinaire, plus quotidienne, c’est donc son caractère « exemplaire car banal » qui me paraissait intéressant. Eclipse de la compulsion ?

 

Pas vraiment… L’idée de rapporter cette anecdote m’est venue en réaction avec des exemples de compulsion de 4 donnés par Fabien durant le stage Ailes, par exemple une femme qui enlevait de son doigt la bague décrite par la vendeuse comme un « modèle à succès ». Ils me paraissaient caricaturaux, je ne m’y reconnaissais pas… En fait ces exemples étaient tellement adéquats pour illustrer le mécanisme d’évitement de la banalité qu’ils auraient pu être créés à cet effet. Et cela en faisait quelque chose de standardisé, que d’aucuns pourraient vouloir m’appliquer, quelle horreur ! :wink: Je retrouve donc dans mon partage la compulsion d’évitement de la banalité.

Tir Na Nog – 4, aile 3, CSX++/--

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,
 
"En fait ces exemples étaient tellement adéquats pour illustrer le mécanisme d’évitement de la banalité qu’ils auraient pu être créés à cet effet. Et cela en faisait quelque chose de standardisé"
Il existe des tas de manières d'éviter la banalité reproduits à l'identique par une multitude de 4. Comme pour tous les ennéatypes — désolé ! —, l'ego leur fait vivre ce qu'il cherche à éviter.

 

Très amicalement,

Fabien

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Alice et le lapin

Bonjour à tous,
 

Le 29/06/2017 à 10:01, Tir Na Nog a dit :

L’anecdote concerne ma rencontre houleuse avec une de ces filiales extrêmement formatées qu’on retrouve à l’identique aux quatre coins du monde, mais aussi au coin de la rue de l’amie qui me loge à Paris : les Starbucks. Ces établissements ont une pratique commerciale qui m’avait hérissée à ma première expérience : lors de la commande, on vous demande votre prénom pour l’inscrire sur le verre et vous héler quand elle est prête....J’ai donc dégainé à l’instinct ma trousse à résistance et donné un faux prénom (celui de mon amie).

Je n’ai pas pu résister à l’envie d’ajouter mon témoignage à cette conversation. Figure-toi Tir Na Nog que mon fils de 17 ans qui est 7 adoooore les Starbucks et qu’il a l’habitude… d’y donner à chaque fois qu'il y va un nom fantaisiste du type « Britney » ou « Beyoncé ». Il m’a assuré avec des étoiles dans les yeux que s’entendre appeler Beyoncé ou Dark Vador le rendait très heureux et amusait beaucoup les employés qui, du coup, lui faisait quelquefois des petits cadeaux !

Ce comportement lui permet de satisfaire à la fois son orientation (je suis heureux et j’amène de la joie autour de moi) et sa compulsion (une contrainte est transformée en plaisir).

Il est amusant de constater qu’un comportement quasi similaire (désolée) soit motivé par des raisons si différentes ! (Ouf !).

Avec toute mon amitié, :kiss2:
Alice et le lapin

Alice et le lapin - E6 α7, C=/- S++/- X=/-
“Lo peor es que el empeoramiento empieza a empeorar.” (Le pire, c’est quand le pire commence à empirer)
Quino/Mafalda

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Bonjour aux amateurs de café et aux autres,

 

Puisque Starbucks revient sur le tapis, j'ai quand même une question pour toi, Tir Na Nog.

 

Quand un 4 est obligé de se livrer à une activité banale, je comprends le besoin de faire quelque chose qui permette de sortir du moule. Cependant, aller chez Starbucks me semble être le comble de la banalité, et personne n'est obligé d'y aller — on peut trouver ailleurs du bon café ; en fait, je ne sais même pas si le leur est bon, n'ayant jamais mis les pieds dans ce type d'usine —, alors pourquoi pénétrer dans leurs établissements ?

 

Très amicalement,

Wallace

Wallace - 6 aile 7

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Bonjour,

Starbucks étant LE lieu à la mode, vous ne risquez pas de m'y voir. D'ailleurs je ne bois pas de café, je préfère le thé (en vrac et pas disponible partout de préférence).

Je n'ai jamais aimé le café (rituel addiction familiale pourtant), mon ego a été efficace très tôt… :wink:

Bel été à vous,
Kayla

E4 α, ailes 5 et 3, C-/=, S-/=, X+/-

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  • 3 months later...

Bonsoir,

 

Chez moi, il n'y a pas de Starbucks. Alors quand je vais en vacances avec ma 4 de fille de 16 ans, on n'a pas marché depuis 5 minutes (à Bangkok, à Paris par exemple) qu'elle me dit : "On a déjà croisé deux Starbucks!"

Moi : "Des Star… quoi ?" 

Elle : "Starbucks, c'est un café, c'est trop génial, ils servent du thé matcha frappé !" C'est clair que pour elle il s'agit de "the place be" ! Tout neuf, tout nouveau et inconnu chez nous, donc un endroit où se démarquer sans doute pour un 4, ou pour raconter à ses copines qui ne connaissent pas encore "moi, je connais…"

Moi : "Ah bon, et bien allons-y. On va voir ce que c'est…"

 

Bon j'ai bien joué le jeu, nous sommes allés dans quatre Starbucks différents, et puis au bout du quatrième je me suis interrogé : "Mais qu'est ce qui attire les gens ici ?" Les boissons ne sont pas terribles, les gâteaux industriels…

 

Bon il y a des jeunes et des moins jeunes, qui semblent venir y trouver une connexion Internet gratuite.

 

Et puis il y a, il y a… C'est bizarre, quelque chose qui ne m'est pas inconnu… C'est quoi donc ?

 

Mais oui, ça y est : des chaises, des banquettes, des lumières savamment étudiées pour créer des coins d'intimité, les gens qui vont, qui viennent, d'autres qui étudient avec leur ordinateur portable… Tout cela ressemble… à un café parisien ! C'est ce mélange adéquat entre les gens pressés qui passent (comme au Mac Do) et ceux nonchalants, qui semblent y passer la journée (comme nos fameux piliers de comptoir, en plus soft), ce décor à la fois bistrot dans la salle, qui gomme un peu le côté standardisé et opérationnel  des comptoirs.

 

En tant que 7, j'ai trouvé le décor agréable de l'extérieur et j'ai eu envie d'y entrer comme j'aurais envie de rentrer dans un tableau d'Edward Hopper : il y a une lumière chaude attirante dedans alors que tout semble gris à l'extérieur.

Pour le premier, ça passe.

Puis quand je tombe sur le second, je me dis : "Tiens, ils ont voulu copier le premier et recréer l'ambiance qui semble agréable."

Quant au troisième, j'ai compris, ils ont tout copié, mais à l'intérieur il manque la chaleur d'un vrai café…

 

Alors pour nous Français, ces Starbucks, pâles copies de nos bistrots franchouillards ne font pas illusion bien longtemps et ont un goût de Canada Dry.

 

Mais pour les étrangers, n'ont-ils pas l'impression de s'immerger un instant dans une ambiance magique un peu française ?

 

C'est en tout cas comme ça que je les vois ces cafés, et commercialement, le gars qui a pensé à ça est fort. Pas en France, c'est vrai. Mais dans le reste du monde…

Seven (E7, mu, aile 6,  C+  S=  X+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"Tout cela ressemble… à un café parisien ! […] Ils ont tout copié, mais à l'intérieur il manque la chaleur d'un vrai café… Alors pour nous Français, ces Starbucks, pâles copies de nos bistrots franchouillards ne font pas illusion bien longtemps et ont un goût de Canada Dry."

Je ne sais pas, Seven, si c'était vraiment l'intention marketing de Starbucks mais en tout cas ton analyse est bien compatible avec la culture d'ennéatype 3 des États-Unis.

 

Très amicalement,

Fabien

 

P.-S. : j'aime beaucoup Edward Hopper, et ta comparaison m'a abasourdi. Comparer un Starbucks et ça

 

Nighthawks_by_Edward_Hopper_1942.jpg

quel blasphème ! :happy:

 

Crédit image : « Nighthawks painting at The Art Institute of Chicago », Wikimedia Commons, domaine public.

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