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Les (toutes) petites phrases des 4


Demilune

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Bonjour à tous,

Je m'interroge depuis peu sur un certain mode de communication des ennéatypes 4, qui consiste à envoyer des messages très courts, un peu énigmatiques, et que j'ai pour ma part bien du mal à interpréter. Cela fait suite à deux situations vécues auprès de 4 de notre entourage, à ma compagne et moi.

Le premier cas remonte à quelques mois. Une amie 4 envoie un SMS à ma compagne 6 alpha : "Salut C. [prénom de ma compagne], ça va ?" Sachant que ni ma compagne ni moi n'avions eu de nouvelles d'elle depuis deux mois, nous sommes un peu perplexes… Je propose à ma compagne de lui répondre, toujours par SMS, de la façon suivante : "Salut M. [prénom de l'amie 4], moi ça va bien. Si tu veux, on peut s'appeler au téléphone pour discuter." Silence radio de la part de l'amie 4. Quelques semaines plus tard, la même amie 4 envoie cette fois-ci un mail ayant comme objet "Salut C., comment ça va ?" et rien dans le corps du message. Consciente que la première réponse n'avait visiblement pas convenu, ma compagne décide de l'appeler directement. Il s'ensuit une assez longue conversation, M. semblant ravie que ma compagne l'ait appelée.

Le deuxième cas date de cette semaine. Je reçois un mail de ma sœur 4, que je vois lors de mes passages à Paris et que j'ai par ailleurs fréquemment au téléphone. L'objet du message s'intitule "Frérot !!!!!!!!!" et dans le corps du texte se trouve, sans aucun commentaire, une photo d'elle et moi prise l'été dernier. Je pense que je vais l'appeler mais je ne peux pas m'empêcher d'être un peu surpris de recevoir un tel message…

J'ai l'impression que cela se rapproche d'une certaine forme de communication symbolique qu'on associe au 4. En tant que 9 mu, ce que je comprends dans ces différents messages est quelque chose comme "Je pense à toi", mêlé à "L'émotion que cela provoque est trop fragile et évanescente pour que je puisse t'en dire plus". Cela dit, je souhaiterais avoir l'avis des 4 de ce forum, pour savoir si vous aussi, vous pourriez envoyer ce type de messages, ce qui vous pousse à la faire, et surtout ce que vous attendez comme réaction de la part de l'autre.

Bien amicalement,
Tristan

Tristan (91 mu, C=/-, S++/-, X-/+)

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Fabien Chabreuil

Bonjour,

 

En attendant les efforts introspectifs de nos amis 4, ton interprétation me semble faire sens, Tristan. Il me semble qu'il y a aussi derrière cela une peur du rejet qui empêche d'en dire plus.

 

As-tu plus de détails sur le profil de tes deux 4 ? Si la variante est alpha, ne pourrait-il pas aussi y avoir un petit mouvement de désintégration en 2 ? Le sous-type ne pourrait-il pas jouer aussi ?

 

Très amicalement,

Fabien

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Marie-Noëlle

Bonjour,

 

Je me reconnais bien dans la communication symbolique, moins dans le SMS très court, et encore moins dans le mail qui ne comporte qu'un objet et pas de texte (ça doit être générationnel… :sour:).

 

En tant que 9 mu, ce que je comprends dans ces différents messages est quelque chose comme "Je pense à toi", mêlé à "L'émotion que cela provoque est trop fragile et évanescente pour que je puisse t'en dire plus".

En ce qui me concerne, quand je fais ça, c'est justement parce que l'émotion est tout sauf fragile ! :laugh:

 

J'ai discuté un jour avec un ami 6 alpha qui m'expliquait que son mental le submergeait dès le réveil, et que parfois au bout de 20 ou 30 minutes, il s'intimait l'ordre de "se lever et d'arrêter de réfléchir". J'ai souvent cette impression d'être submergée en permanence (le jour, la nuit…) par une multitude d'émotions, sensations, idées et pensées diverses. Ces perceptions intérieures sont très puissantes, semblent avoir une vie propre, et c'est un défi permanent que de les canaliser, les filtrer notamment des transes hypnotiques, pour pouvoir se connecter un minimum à la réalité présente.

 

Si tu étais seul au milieu d'un océan multicolore, avec ton petit bateau à tenir, une tempête qui arrive ou qui s'éloigne, un arc-en-ciel qui surgit, une autre vague immense sur le côté, et que tu pensais à quelqu'un avec qui tu as envie ou besoin de partager ce moment là, est-ce que tu trouverais l'énergie de lui décrire minutieusement chaque goutte d'eau ?

Moi non : j'envoie une photo, une image (parfois même seulement je pense très fort…) ou une citation elliptique, quelque chose qui va contenir autant de gouttes d'eau que possible.

 

J'ajoute aussi que la honte peut jouer un rôle : rares sont les 4 qui grandissent dans un environnement indulgent face à ce trop-plein de perceptions, la communication symbolique me semble aussi être le résultat d'une forme de censure, pour éviter de se faire taxer de prise de tête. Je ne me suis que très rarement autorisée à exprimer ou décrire en détail mes états intérieurs à une autre personne.

Voilà pour la communication symbolique.

 

Ce que j'attends en retour : une réponse, vite ! Un signe que j'ai été entendue, que je ne suis pas seule dans la tempête, et que j'existe bien pour l'interlocuteur. Appeler, écrire, proposer de se voir, peu importe, je pense que la forme de la réponse espérée dépend beaucoup de la situation, des relations, et de la personnalité de chacun. Mais clairement, tout signe de reconnaissance positif émotionnel sera le bienvenu, un simple "moi aussi je pense à toi et j'ai envie de te voir" peut suffire. Pas besoin de relancer la machine en demandant prudemment "mais qu'est ce que tu voulais me dire exactement, avec cette phrase, cette photo, ce message ?" — ce qui peut vite être introjecté et interprété à tort comme de la mise à distance, du dédain pour le mode "prise de tête", voire de l'indifférence ou du rejet.

 

Amitiés,

Marie-Noëlle

Marie-Noëlle - 4α 3 C- S= X+/-

"La vraie faute est celle qu'on ne corrige pas" (Confucius)

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Bonjour,

 

Si tu étais seul au milieu d'un océan multicolore, avec ton petit bateau à tenir, une tempête qui arrive ou qui s'éloigne, un arc-en-ciel qui surgit, une autre vague immense sur le côté, et que tu pensais à quelqu'un avec qui tu as envie ou besoin de partager ce moment là, est-ce que tu trouverais l'énergie de lui décrire minutieusement chaque goutte d'eau ?
Moi non : j'envoie une photo, une image (parfois même seulement je pense très fort…) ou une citation elliptique, quelque chose qui va contenir autant de gouttes d'eau que possible.

Je trouve ta métaphore vraiment très belle, Marie-Noëlle (et ce n'est pas une flatterie pour ton orientation de 4 ! :laugh:). En l'occurrence, elle me parle bien et je perçois toute l'émotion qui est présente dans le message transmis, aussi court soit-il. Je comprends mieux aussi pourquoi ce genre de message me laisse perplexe : il est nécessairement incomplet (je reçois "autant de gouttes d'eau que possible" mais je ne vois pas "l'océan multicolore") et je ne peux pas accéder exactement aux émotions qui ont motivé ce message. Cela étant, et afin de ne pas donner l'impression aux 4 de rester éternellement incompris, j'essayerai à l'avenir d'accueillir sans jugement ce type de message, d'observer l'émotion que cela génère en moi et de réagir en fonction de celle-ci, même si cette émotion sera nécessairement différente de celle du 4.

 

Mais clairement, tout signe de reconnaissance positif émotionnel sera le bienvenu, un simple "moi aussi je pense à toi et j'ai envie de te voir" peut suffire. Pas besoin de relancer la machine en demandant prudemment "mais qu'est ce que tu voulais me dire exactement, avec cette phrase, cette photo, ce message ?" — ce qui peut vite être introjecté et interprété à tort comme de la mise à distance, du dédain pour le mode "prise de tête", voire de l'indifférence ou du rejet.

La plupart de mes amis proches préfèrent le centre mental, aussi j'ai appris (car ce n'était pas très facile au départ) à être assez explicite dans ce que je leur écris, quitte parfois à simplifier ou affadir les émotions que je ressens pour que le tout fasse un ensemble cohérent. Cela explique en partie la réponse que j'ai suggérée à ma compagne dans le premier exemple que je citais. Or tu me rappelles à juste titre qu'une réponse de ce type peut être vécue comme du rejet, ce qu'elle n'était évidemment pas dans mon esprit. Au fond, ton conseil est plutôt simple à appliquer : il suffit de se connecter à son propre centre émotionnel et agir en fonction de ce qu'il nous dit. Dans ce cas, je trouve que se parler est plus facile que s'écrire car l'échange direct permet de percevoir bien plus rapidement l'émotion de l'autre. Je ne pense pas que j'arriverais à écrire quelque chose comme "moi aussi je pense à toi et j'ai envie de te voir" car j'aurais l'impression de, peut-être, répondre complètement à côté.

 

As-tu plus de détails sur le profil de tes deux 4 ? Si la variante est alpha, ne pourrait-il pas aussi y avoir un petit mouvement de désintégration en 2 ? Le sous-type ne pourrait-il pas jouer aussi ?

En ce qui concerne ma sœur, j'ai une quasi-certitude sur le fait qu'elle est 4 mu. Le sous-type sexuel est le plus visible, même si elle n'exprime pas ouvertement le côté "compétition" que cela suppose (pour autant, elle n'en pense pas moins ! :laugh:). En ce qui concerne l'autre 4, je serai beaucoup plus prudent, mais la variante 4 mu me semble la plus probable. L'hypothèse de désintégration en 2 ne me parait donc pas trop vraisemblable dans ce cas, d'autant que je ne ressens aucune possessivité ou tentative de manipulation émotionnelle dans ces messages. En revanche, l'influence du sous-type sexuel est possible, sans que je puisse en dire davantage dans l'immédiat.

 

En complément, je peux vous restituer les explications de ma sœur — que j'ai finalement appelé hier — sur ce qui l'avait poussée à m'envoyer ce message. La photo se trouvait sur son ordinateur et elle est retombée dessus par hasard. Elle trouvait qu'elle était plutôt réussie et que nous y apparaissions sous un bon jour. Elle a pensé que ça me ferait plaisir de la recevoir et elle me l'a envoyée. En tout cas, elle ne voyait absolument pas ce que je trouvais étonnant dans la brièveté de son message, pour elle la photo se suffisait à elle-même. Ce qui m'a le plus amusé, c'est qu'elle ne se souvenait même plus de m'avoir envoyé ce message alors qu'il datait de moins de 24 heures ! :surprised: Le centre émotionnel fonctionne vraiment dans le présent, en voilà encore une preuve…

 

Bien amicalement,

Tristan

Tristan (91 mu, C=/-, S++/-, X-/+)

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Bonjour Tristan, bonjour à tous !

 

Pour moi, la façon de communiquer de l'amie 4 fait sens… Un bref SMS après 2 mois sans nouvelles : d'abord, est-ce que le manque de nouvelles était dans les deux sens ?

 

Voilà comment je ressens les choses quand je recontacte des amis dont je suis sans nouvelles depuis quelque temps :

  • Je commence par râler intérieurement : les mails ou le téléphone fonctionneraient-ils à sens unique ? Pourquoi est-ce toujours moi qui dois prendre l'initiative ?
  • Puis vient l'inquiétude : c'est sûr, la personne en question n'a plus envie d'être en relation avec moi ! Alors si je me manifeste, je vais sûrement la déranger et être de trop…
  • Je passe quand même à l'action : hop, j'envoie un mail ! Court, hein, le mail ! Pas de demande, surtout ne pas m'imposer… Plutôt une porte ouverte pour une reprise de contact. Alors, je fais genre une vague proposition…
  • Et puis j'attends (avec impatience) une réponse de retour. On ne me répond pas ? C'est sûr, on n'a pas envie de me voir !!!

Bon, mon résumé est très caricatural, mais pas si éloigné de la réalité de mes réactions… typique 4, je le crains.

 

Quant aux personnes que je vois ou appelle souvent, oui, je peux tout à fait faire un envoi de photos avec une phrase ultra courte en tout et pour tout !

 

Une autre cause, me semble t-il, est que, introjection aidant, je parle beaucoup aux autres "dans ma tête". Du coup, les longues phrases me semblent moins utiles !

 

Voilà, si ce point de vue peut t'aider !

 

Amitié,

Mdo

Mdo – E4 alpha X ailes 3/5

"La musique met l'âme en harmonie avec tout ce qui existe." Oscar Wilde 

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Bonjour tout le monde,

Plusieurs cas de figure pour moi.

Les SMS ou messages instantanés :

  • C'est juste une façon de dire "je pense à toi", surtout si je sais que l'autre vit un moment difficile.
  • Une envie d'engager la conversation mais pas de demande directe pour minimiser la blessure de rejet (introjectée le plus souvent).

Les citations ou phrases symboliques :

  • Elles s'adressent en fait à une seule personne (je faisais ça tout le temps, sur mon blog).
  • Envie /besoin de communiquer ce que je ressens mais avec l'idée derrière de "seul(e)s les élu(e)s comprendront". Il y a là de la rétention que j'associe à la combinaison "communication symbolique + avarice de l'aile 5".

Je n'envoie quasiment jamais de mails vides mais si je le fais, c'est que la personne attend ce mail : par exemple un document ou une photo dont nous avons parlé. Et même là, je rajoute souvent un mot ou deux.

Parfois, si le sujet du mail est fort et plein d'émotions, il m'arrive de ne pas trouver les mots et de remplacer l'objet par des points de suspension ou un seul mot suivi de points de suspension. Essentiellement des mails destinés à mon amie, avec une grande peur de lui imposer trop d'émotions. Donc pas une rétention due à l'avarice mais bien à une intention de ne pas la bousculer.

Et puis bien sûr, comment décrire avec des mots suffisamment forts, beaux et délicats à la fois, ce que je vis à l'intérieur de moi ? Alors pour ne pas inonder l'autre d'émotions, j'écris juste une toute petite phrase de rien du tout qui contient tellement quand on prend la peine de voir, d'écouter, de ressentir… Chaque goutte d'eau contient l'océan tout entier !

Te voilà avec tout un florilège de pensées de 4, Tristan !

À tout bientôt,
Kayla

E4 α, ailes 5 et 3, C-/=, S-/=, X+/-

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Rebonjour !

(Quelle galère d'écrire avec ce smartphone, il envoie mes messages avant que j'ai relu et ou fini !)

Bref, il y a aussi ce cas de figure : je n'ose pas dire, exprimer quelque chose, mais j'ai envie que l'autre sache. Du coup, je choisis soigneusement mes mots, ça peut prendre des heures ou des jours, pour que l'autre puisse deviner, ressentir, ce que j'ai envie de lui dire, ou au moins que j'ai envie/besoin de lui exprimer quelque chose.

 

Évidemment si l'autre ne comprend pas, ne devine pas c'est que c'est de ma faute, je suis trop nulle ou bien c'est que l'autre n'en a rien à faire de moi ou qu'il ne mérite pas de savoir, etc. Selon les personnes et le contexte. Et avec une bonne avarice de 5, histoire que l'autre aie à tout deviner en trois mots et me donner toutes les chances de valider ces croyances.
Mais je peux aussi faire le contraire : noyer l'autre sous un flot de phrases et le laisser chercher la goutte dans l'océan de mots…

Évidemment tout ça, c'était avant ! :tongue:
Maintenant, je fais plus attention. Mais en cas de stress émotionnel… je replonge très (trop) vite !

Et donc, à tout bientôt !
Kayla

E4 α, ailes 5 et 3, C-/=, S-/=, X+/-

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Bonjour à tous,

 

Grand merci à vous, Marie-Do et Kayla, pour vos éclairages généreux ! Je peux vous assurer qu'il est bien difficile pour moi — et je suppose pour beaucoup d'autres lecteurs non-4 — de savoir tout ce qui se passe dans votre tête. Cet exercice d'explicitation auquel vous vous êtes livrés m'apporte donc de nouvelles clés de compréhension.

 

Pour moi, la façon de communiquer de l'amie 4 fait sens… Un bref SMS après 2 mois sans nouvelles : d'abord, est-ce que le manque de nouvelles était dans les deux sens ?

Oui, le manque de nouvelles était bien dans les deux sens. Ce qui ne pose aucun problème, ni à ma compagne 6 ni à moi. Du fait que nous n'habitons plus dans la même ville que cette amie, les occasions de se voir en vrai sont moins fréquentes et nous maintenons le lien par des échanges par mail ou téléphone. Mais cela n'empêche pas de conserver des affinités et d'avoir des vraies conversations. En gros, qualité de la relation et fréquence des échanges ne sont pas pour nous nécessairement corrélés.

 

  • Je commence par râler intérieurement : les mails ou le téléphone fonctionneraient-ils à sens unique ? Pourquoi est-ce toujours moi qui dois prendre l'initiative ?
  • Puis vient l'inquiétude : c'est sûr, la personne en question n'a plus envie d'être en relation avec moi ! Alors si je me manifeste, je vais sûrement la déranger et être de trop…
  • Je passe quand même à l'action : hop, j'envoie un mail ! Court, hein, le mail ! Pas de demande, surtout ne pas m'imposer… Plutôt une porte ouverte pour une reprise de contact. Alors, je fais genre une vague proposition…
  • Et puis j'attends (avec impatience) une réponse de retour. On ne me répond pas ? C'est sûr, on n'a pas envie de me voir !!!

Il est clair que je n'ai, à titre personnel, que rarement ce dialogue intérieur. Je ne commence à l'avoir qu'à partir du moment où j'ai repris contact avec quelqu'un (par exemple en envoyant un mail) en lui ayant donné de mes nouvelles, en l'ayant invité à en faire autant et que je n'obtiens aucune réponse. Si je fais une relance, celle-ci est alors effectivement plus courte, un peu par peur que la personne n'ait plus envie d'être en relation avec moi, mais surtout parce que je sens de la colère qui monte en moi. Pas question d'être généreux (en mots) avec quelqu'un qui se donne si peu de mal ! À la lecture de ton témoignage, j'ai l'impression que tu as fait tout ce cheminement toute seule dans ta tête et que tu atteins dès le départ ce que je considère être le point où la relation risque de se rompre. J'en retiens un conseil de grande prudence pour mes relations avec des ami(e)s 4 !

 

Et puis bien sûr, comment décrire avec des mots suffisamment forts, beaux et délicats à la fois, ce que je vis à l'intérieur de moi ? Alors pour ne pas inonder l'autre d'émotions, j'écris juste une toute petite phrase de rien du tout qui contient tellement quand on prend la peine de voir, d'écouter, de ressentir… Chaque goutte d'eau contient l'océan tout entier ! [...]

Mais je peux aussi faire le contraire : noyer l'autre sous un flot de phrases et le laisser chercher la goutte dans l'océan de mots…

Le moins qu'on puisse dire, Kayla, c'est que tu ne facilites pas toujours l'accès au message que tu veux réellement transmettre ! :laugh: Comme je le disais plus haut à Marie-Noëlle, le mieux que je puisse faire dans cette situation est d'accueillir les émotions que génère le message (mots, photo…) sans pour autant chercher à retrouver les émotions initiales vécues par le 4.

 

Évidemment tout ça, c'était avant ! :tongue:

Et aujourd'hui ? Comment communiques-tu dans tes moments d'intégration pour exprimer tes émotions ?

 

Bien amicalement,

Tristan

Tristan (91 mu, C=/-, S++/-, X-/+)

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Bonjour Tristan et les autres,

 

Je vais peut-être élargir le sujet initial, les messages courts ne m'étant pas étranger alors que je suis 9. Pour ma part, lorsque je reçois un tel message, je réponds de la même manière, la plupart du temps sur le champ. Souvent c'est moi qui suis à l'initiative d'un message court comme :

:-* :-* :-*

(Sous-titre : trois bisous)

 

Sans motif particulier, c'est pour maintenir le lien. J'attends en retour une preuve que le lien existe et le temps de réaction peut être long : si la réponse arrive tout de suite, je suis très heureux ; si elle arrive quelques jours plus tard, je suis agréablement surpris ! Si elle n'arrive pas du tout, je suis déçu et un peu triste mais je continue à maintenir un lien avec des messages plus classiques. Ce n'est qu'après plusieurs non-réponses que je ne peux m'empêcher de me sentir séparé, et la tristesse est alors plus profonde.

 

Avec un bisou,

Sevan

Sevan (9α, aile 8, C-/+ S= X+)

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Bonjour Tristan, bonjour tout le monde !

 

En effet, je suis prise en permanence entre désir et peur. Désir d'aller vers les autres, et que les autres viennent vers moi, peur d'être de trop, de m'imposer, et au final d'être rejetée.

En conséquence, quelque chose d'aussi simple qu'un sms, ou qu'un mail, devient parfois l'objet de grandes prises de tête (heureusement ce n'est pas tout le temps, hein !). Comment montrer que je suis là, mais ne pas être trop là ?

Je trouve tout ce fonctionnement bien compliqué ! Comment dire simplement "bonjour" au lieu de faire tout ce dialogue interne tarabiscoté, que mes interlocuteurs ont bien du mal à comprendre quand ils soupçonnent les questions qui m'agitent ?

On va me répondre : "En disant bonjour" !!!

 

Amitiés,

Mdo

Mdo – E4 alpha X ailes 3/5

"La musique met l'âme en harmonie avec tout ce qui existe." Oscar Wilde 

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Fabien Chabreuil

Bonjour à tous,

 

"On va me répondre : "En disant bonjour" !!!"

Ben oui. On ne peut jamais savoir à l'avance si on va être rejeté ou non, si on dérange l'autre ou pas. Il me semble que seule l'observation des signaux non verbaux de son interlocuteur permet d'ajuster en direct son comportement à la réaction de l'autre. Il y alors deux questions :

  1. Est-ce que tourné vers l'intérieur le 4 ne sait pas faire cette observation ?
  2. Est-ce que l'introjection amène à l'interpréter négativement de façon quasiment systématique ?

La solution n'est pas la même dans les deux cas. L'observation de la détection des émotions des autres s'apprend (programmes de Paul Ekman ou de Simon Baron-Cohen notamment). L'introjection est dans ce cas ce qu'on appelle en linguistiquue une lecture de pensée ; même si ce n'est pas une solution complète, je suggèrerais volontiers la pratique du métamodèle sur son dialogue intérieur.

 

Très amicalement,

Fabien

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Marie-Noëlle

Dans ce cas, je trouve que se parler est plus facile que s'écrire car l'échange direct permet de percevoir bien plus rapidement l'émotion de l'autre.

Se parler plutôt que s’écrire : oui, mille fois oui.

Mon expérience quotidienne de 4 consiste en grande partie à réconcilier et intégrer en un tout à peu près cohérent d'une part ce monde intérieur multicolore et multidimensionnel, dans lequel notre ego préfère vivre, et d'autre part la réalité présente, finalement tout aussi riche de beauté et d’imprévu. Utiliser le mental, et donc l'écrit, pour exprimer ces émotions et ces perceptions, et attendre (espérer) une réponse de même nature en retour, est encore une tentation fréquente pour ma variante 4 alpha : ça me donne un peu de temps pour filtrer, identifier/comprendre ce qui émerge de l’immensité, décider ce qui est important à dire ou à partager, et bien sûr de s’éditer, une sorte de zone neutre pour faire la passerelle entre les deux mondes.

 

Rétrospectivement je vois cette préférence pour l’écrit, qu'il soit elliptique ou détaillé, comme une première étape nécessaire dans mon travail personnel, à une époque où je n'avais pas les ressources émotionnelles ni énergétiques pour maîtriser à la fois le tumulte intérieur et l'ampleur des perceptions liées à la situation, à l'échange et à l'interlocuteur. Aujourd’hui — et notamment grâce aux personnes de mon entourage qui préfèrent l'instinctif :happy: — je me sens beaucoup plus à l’aise pour avoir des discussions « profondes », voire émotionnellement chargées, en direct avec la personne concernée, échanger, partager et recevoir ce qui vient dans l’instant — car c’est bien là que se trouve la réalité qui nous est essentielle pour filtrer nos perceptions de la qualité de la relation, notamment en termes de réciprocité.

 

Excellente semaine à tous.

Amitiés,
Marie-Noëlle

Marie-Noëlle - 4α 3 C- S= X+/-

"La vraie faute est celle qu'on ne corrige pas" (Confucius)

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Bonjour à tous,

"Utiliser le mental, et donc l'écrit, pour exprimer ces émotions et ces perceptions […]"

Cela fait bizarre à un mental préféré de lire cela. Moi j'utilise le mental à l'oral comme à l'écrit ! :rofl: Mais d'une certaine manière cela explique certains malentendus de communication.

 

Très amicalement,

Wallace

Wallace - 6 aile 7

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  • 2 weeks later...

Bonjour à tous,

Voici un témoignage qui fait écho aux messages de :

  • Tristan, à propos de l'envoi de messages très courts et un peu énigmatiques émis par deux 4 mu (l'une 4 mu certaine et l'autre 4 mu probable), et des conséquences d'un "Si tu veux, on peut s'appeler" (cf. le premier message de cette conversation) ;
  • Marie-Noëlle, pour ce qui concerne la communication symbolique ;
  • Marie-Do, au sujet de l'envoi de messages courts, de photos et de l'absence de "Bonjour" ;
  • et Kayla, à propos des messages instantanés, des points de suspension, de l'absence de demande directe, de la communication symbolique et des conséquences d'un "Si tu veux, on peut s'appeler".

Souvent une amie 4 mu (probablement de sous-type Social) m'envoie des SMS, toujours très brefs :

  • peu de mots, des points de suspension tous les quatre ou cinq mots, parfois plus ;
  • rarement une demande (sauf une fois, un "[…] j'ai besoin de soutien…") ;
  • parfois une photographie sans aucun commentaire (de plus, quand je lui demande qui est représenté sur la photo, elle ne me répond jamais) ;
  • jamais de "Bonjour" (à ce sujet, cf. ce message de Marie-Do ainsi qu'une autre conversation, créée par Kayla : "Bonjour… avalé par l'introjection"), ni d'autre en-tête ;
  • et très rarement une formule finale.

Bref, des échanges pas comme les autres, spécifiques, une communication plutôt symbolique qu'informationnelle, juste pour exprimer le vécu d'un instant.

J'ouvre une parenthèse. Je retrouve cette propension à faire des phrases très brèves et à interrompre une phrase par des points de suspension, dans la communication orale d'une autre amie 4 mu de sous-type Social, ainsi que dans celle du pianiste Sviatoslav Richter, 4 mu aussi (cf. Richter l'insoumis, de Bruno Monsaingeon, 2012). Je suppose qu'elle est ici liée au fait que l'émotion se transforme au moment où la personne l'exprime (par écrit ou par oral). Je la retrouve moins chez mes amis 4 alpha : leur communication me semble plus fluide. Je ne sais pas l'interpréter. Je ferme cette parenthèse qui illustre, entre parenthèses, le domaine de préoccupation de mon ennéatype (5). :talker:

Un jour, il s'est passé quelque chose. Alors que cette amie m'envoyait des SMS plusieurs fois par semaine, elle a brusquement cessé de me contacter pendant 17 jours — un record absolu. Et là, ce témoignage de Kayla m'éclaire :idea: : dans mon dernier SMS, assez long, j'avais écrit "Tu peux m'appeler si tu veux" ! Entre un 4 qui introjecte et un 5 qui projette sur le 4 sa propre peur d'être dérangé, qu'est-ce que ça donne ? Cela donne un malentendu qui peut durer longtemps ! :laugh:

Finalement, au bout de ces 17 jours, j'ai repris contact. Et les échanges ont repris leur cours, comme si de rien n'était.

Pour conclure, merci Tristan d'avoir créé cette conversation et merci Marie-Noëlle, Marie-Do et Kayla pour vos éclairages — et vos très belles métaphores. :heart:

Amitié, :bye:
Yves

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
"Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière, c'est se condamner à l'inaction." (Jean Rostand)

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"Un jour, il s'est passé quelque chose. Alors que cette amie m'envoyait des SMS plusieurs fois par semaine, elle a brusquement cessé de me contacter pendant 17 jours — un record absolu."
Personnellement, apprendre que mes jours de silence ont été "précisément" comptés would more than make my day, comme dirait une 4 anglaise… :laugh:
Qui a soupiré "Introjection" ? :wink:

Amitiés,
Marie-Noëlle

Marie-Noëlle - 4α 3 C- S= X+/-

"La vraie faute est celle qu'on ne corrige pas" (Confucius)

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Bonjour à tous,

 

Marie-Noëlle, mon orientation de précision me pousse à te signaler un petit détail : dénombrer ne signifie pas forcément compter. Il se trouve que ce n'est pas en comptant les jours que j'ai dénombré les jours de silence : c'est en consultant les dates de réception et d'envoi des SMS sur mon appareil. L'orientation de précision du 5 le pousse rarement au romantisme. :tongue: Voilà un exemple de message très 5 ! :laugh:

 

Et une petite question : une introjection observée se transforme-t-elle plus vite que si elle n'avait pas été observée ?

 

Amitié,

Yves

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
"Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière, c'est se condamner à l'inaction." (Jean Rostand)

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Bonjour à tous,

 

Yves, je ne suis pas sûre de bien comprendre ta question : qu'entends-tu par "transformer" une introjection ?

 

Comme déjà abordé dans cette discussion sur les exemples d'introjection, ma priorité est d'abord de la repérer. Dans l'exemple que tu cites, je sais grâce à mon observateur intérieur que ma perception des 17 jours de silence dénombrés est joliment colorée par ce filtre Romantique, comme un filtre Photoshop, installé par défaut sur ma caméra intérieure. Je suis maintenant capable, normalement, de désactiver ce filtre et de regarder les choses en mode "neutre".

Ça me demande un effort de volonté, parce que c'est bien moins beau agréable que l'illusion égotique du filtre, qui s'est installé très tôt pour pallier à l'insécurité née de la croyance d'être sans importance pour quiconque.

Mais si je ne repère pas l'introjection, je ne vois pas comment je pourrais la transformer, dans le sens "corriger une interprétation biaisée de la réalité".

 

Si ta question porte plutôt sur le mécanisme de sublimation, il me semble que le processus sera davantage mené en conscience, et donc probablement plus rapide, que si l'introjection n'a pas été repérée. "Tu as pris cher aujourd'hui, vas donc danser 2 heures" constitue un exemple représentatif de mon dialogue intérieur de fin de journée. :rofl:

 

Amitiés sans filtre,

Marie-Noëlle

Marie-Noëlle - 4α 3 C- S= X+/-

"La vraie faute est celle qu'on ne corrige pas" (Confucius)

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Bonjour Marie-Noëlle,

 

Observer ce mécanisme d'introjection nécessite pour moi d'accéder au centre intuitif du 5. Pas facile ! :confused:

 

Je me demandais si, chez toi, les émotions surgies de l'introjection disparaissaient ou se transformaient plus vite si l'introjection avait été observée. Merci pour ton éclairage et bravo pour ton travail d'observation ! :bravo:

 

Amitié,

Yves

Yves (E5 alpha, ailes 4 et 6, C- S= X-/+)
"Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière, c'est se condamner à l'inaction." (Jean Rostand)

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