Compulsion et mécanisme de défense d'un 2

[Odile2]

Bonsoir Fabien,

En postant mon dernier message dans la conversation "Compulsion et unicité" de l'ennéatype 4, j'avais un malaise de pollution par rapport à l'analyse de mon type 2. Je poursuis donc dans le bon univers.

"Ben oui, déjà celle que j'ai notée est une répression de mes besoins d'avoir envie d'être seul avec lui, donc une répression émotionnelle me semble-t-il."
Pas vraiment, tu es consciente de ton désir d'être seul avec ton ami. Tu es donc là dans la compulsion d'éviter de reconnaître tes propores besoins et non dans le mécanisme de défense.

Par contre, quand dès que tu exprimes ce besoin, tu éprouves la nécessite de nous dire que ces personnes sont "fort sympathiques" au lieu de dire ta véritable émotion à leur égard ("je m'interroge sur tout un voyage", "j'ai du mal à accepter"), là il y a, comme je l'avais intuité, mécanisme de défense de répression.

En relisant ce que tu m'as écrit, et Le Grand livre de l'ennéagramme, je crois mieux saisir la différence entre ma compulsion de ne pas reconnaître mes besoins et mon mécanisme de défense de répression.

 

J'associais un peu systématiquement les deux alors qu'ils peuvent être deux mécanismes séparés (si j'ai bien compris).

Si j'identifie un évitement de mes besoins, je peux prendre conscience que je réprime un besoin et ce n'est pas forcément associé à une répression.

Et une répression de type 2 concerne seulement les émotions négatives qui sont contraires à l'image aimante et bienveillante que je veux donner et conjugue plus alors l'orgueil, voire le dédain, et s'enchaînait aussi après la compulsion.
Car dans l'exemple que j'ai donné, j'ai exprimé une émotion "mitigée" par rapport à un comportement (car je ne m'autorise pas d'oser penser négatif) presqu'indépendamment du projet de voyage, me semble-t-il ou est-ce encore que je me leurre ?

Peut-être ben que j'ai besoin que tu enfonces le clou un peu plus !

Amicalement,
Odile

[Fabien Chabreuil]

Bonjour Odile,

 

"J'associais un peu systématiquement les deux alors qu'ils peuvent être deux mécanismes séparés."

Aucun mécanisme égotique n'est indépendant des autres, mais cela n'implique pas qu'ils se manifestent toujours simultanément.

 

Mécanisme de défense, passion et fixation sont des moyens que l'ego utilise pour satisfaire la compusion.

 

Du fait que le 2 préfère le centre émotionnel, la compulsion est souvent accompagnée du mécanisme de défense, mais pas toujours. Exemple que tu as dû entendre en stage : un 2 est au téléphone avec un ami qui lui parle de ses problèmes ; le 2 a envie d'aller aux toilettes, mais il se retient jusqu'à la fin de la conversation pour ne pas interrompre son ami ; il y a là compulsion, mais pas mécanisme de défense (sauf si l'idée que l'autre exagère lui traverse l'esprit et l'iirite, et qu'il remplace tout cela immédiatement par beaucoup de compassion pour sa souffrance).

 

Bref, l'observation est complexe, mais distinguer les phénomènes égotiques, même quand ils sont tous présents, permet de mieux comprendre leur enchaînement et de travailler sur celui qui est déclencheur.

 

"[…] l'orgueil, voire le dédain […]"

Là aussi, il y a apparemment mélange des mécanismes de passion et de fixation.L'orgueil est la passion du 2 et le dédain fait partie de sa fixation. La fixation du 2 n'est pas la flatterie ou le dédain, mais la flatterie et le dédain : l'un va rarement sans l'autre.

 

"Ou est-ce encore que je me leurre ?"

Je n'en sais rien. Je n'ai pas assez d'informations sur ce qui s'est passé. C'est à toi d'analyser.

 

Très amicalement,

Fabien

 

P.-S. : il serait utile que tu vérifies si cette confusion sur les mécanismes de base est présente uniquement sur ton type (défense de l'ego), ou si elle l'est aussi sur les autres ennéatypes.

[Odile2]

Bonsoir Fabien,

"La fixation du 2 n'est pas la flatterie ou le dédain, mais la flatterie et le dédain : l'un va rarement sans l'autre."
Je poursuis mes réflexions…

Il me semble que la passion et la fixation vont rarement sans l'autre, cela je le comprends.
Quand il y a flatterie, il y a aussi du dédain conjugué à l'orgueil, c'est OK.
Cependant, il semble qu'il peut y avoir de l'orgueil et du dédain sans flatterie.

Dans la conversation "Compulsion et unicité" du 4, quand je cite l'exemple de l'école, par rapport à ma sœur, je vois de l'orgueil et du dédain… mais pas de flatterie.

Autre exemple qui me vient : conversation entre amis sur le sport, certains se vantant de leurs exploits. Moment d'orgueil et de dédain quand il a fallu que je dise que j'avais participé aux championnats de France de gym (et pas eux, dédain donc), pas de flatterie non plus.

?

 

Amicalement,
Odile

[Fabien Chabreuil]

Bonjour à tous,

 

Odile, j'ai écrit rarement ce qui sous-entend qu'il y a des contre-exemples.

 

Il arrivent effectivement qu'il y ait dédain sans flatterie, surtout quand ledit dédain est inconscient. Mais qu'il surgisse à la conscience du 2, alors il a le plus souvent activation du mécanisme de défense et, à titre compensatoire, flatterie.

 

Très amicalement,

Fabien